Fiches individuelles

DE PARENTY Jean, dit le Jeune , dit Hotiaulx : achète le 10-5-1468 à Simon de TERNANT : certaine plache et seigneurie amazée nommée Brugnobos située à Surques . En 1482 il demeure à Desvres.

Date du CM pardevant Me CARPENTIER.<BR>Les témoins au CM du 2-5-1615 sont pour lui: Marguerite de CONDETTE, Pierre Piquet oncle paternel, laboureur à Bainghen près Leulinghen, François de COMPIENNE laboureur à Nabringhen son beau-frère, Jacques de l’EAU époux de Françoise PIQUET sa tante, Jacques BECQ époux de françoise du MURET sa cousine germaine, Pierre de CONDETTE cousin du côté maternel, Jean QUÉVAL bailli d’Hardenthun cousin issu de germain.

Sire Robert de PARENTY, premier du nom (n° Sosa 26088)

Robert de PARENTY est connu pour sa présence lors du siège de Boulogne en 1544. Hector de ROSNY nous en donne le récit qui suit.
En 1520 Henri VIII roi d’Angleterre avait échangé des serments solennels avec François 1e au Camp du Drap d’Or, mais en 1544 mécontent de ce dernier, Henri VIII vient mettre le siège devant Boulogne, et s’installe sur les hauteurs et les hameaux : Wicardenne, Maquétra, Beaurepaire, la Waroquerie, Bertinghen, Ostrohove. Le gouverneur est Oudart du BIEZ, homme estimé de François 1e, et son capitaine est Jacques de COUCY sieur de Vervins. Après un siège de deux mois, le bombardement de Notre-Dame, la défection de mercenaires, des sorties ratées, Jacques de COUCY juge la situation désespérée et va traiter avec Henri VIII. Un des défenseurs Jean de POUCQUES sieur d’Alincthun, mis au courant, va prévenir Anthoine EURVIN sieur du Rozel, mayeur, Robert de PARENTY et Oudart de LENGAIGNE échevins, qui courent au beffroi et font sonner la bancloque. Le peuple accouru entend les mots de reddition et capitulation et répond qu’il préfère la mort. Le capitaine de COUCY signe la capitulation le 13 août 1544. Le 15 août suivant, entre deux haies de soldats anglais, on peut voir 67 cavaliers, 1563 pétons, 87 blessés, 1927 femmes et enfants, précédés par leurs magistrats quittant la ville avec ce qu’ils ont de plus précieux. Ils sont en plus l’objet de maraudeurs et subissent un violent orage. Quelque temps après l’armée française parut sous les remparts de Boulogne, mais trop tard. Le sieur de Vervins fut condamné à mort pour trahison en 1546. Anthoine EURVIN , époux de Jeanne de HUMIÈRES, ne reparut jamais à Boulogne et mourut en 1550, année où Boulogne fut reprise par Henri II. Robert de PARENTY réfugié à Desvres y est échevin en 1550, il avait acheté une maison sur la place du marché et un jardin près du Molin. Peu après il revient à Boulogne.

Le Livre Verd était le registre aux délibérations de messieurs de la loy de la ville de Boulogne, durant le temps que Antoine le SUEUR a esté institué et commis par mesdits sieurs de la loy, greffier d’icelle . Ce livre a perdu ses premières pages (1550 après le siège) car il servait de coussin à un employé pour rehausser son siège. Ernest DESEILLE en a fait une copie en 1879. Dans le Livre Verd, le 15 mai 1551, il est ordonné à Robert de PARENTY, Guy DERGNY, Nicolas le MACHON échevins, de visiter les mesures au grain de la ville.
Robert de PARENTY meurt peu après le 10 avril 1553, jour où il fait son testament, de son dévouement envers les pestiférés nombreux à Boulogne. Dans ledit testament il lègue :
1) tous ses héritages provenant de ses prédécesseurs à Robert de PARENTY son fils aîné époux de Jeanne de HAUTTEFEUILLE, ainsi que son anneau d’or à cornaline ;
2) à Jehan, second fils à l’étranger hors du païs, la moitié de la maison où il demeure, à en jouir après le trespas de sa mère. Donne aussi 36 sols de rente à prendre sur Robin VENDRELOT de Tardinghen, et un poquin de bled sur Colin du PONT d’Audinghen ;
3) à Jeannette sa fille, fiancée à Pierre HIBON sieur de la Fresnoye, 11 sols sur Philippot GAMEL de Desvrennes, et un poquin de rente sur Jehan le PREVOST de Piedefault ;
4) à sa fille, sœur Lignor (Éléonore) religieuse du couvent de l’Hostel Dieu et Sainte Catherine de cette ville, 36 sols 9 deniers de rente, à prendre sur la maison de Jean de la MARCHE à Desvrennes sa vie durante, et après son décès retournera à Colette du ROZEL sa petite nièche ;
5) à sa fille Annette (qui épousera Jean GEHENNEAU), sa robbe fourrée de noir, et 4 £ 2 sols 1 denier de rente sur Jacques FOURCROY mayeur de Desvrennes, aïant droit de Jean FAYEULLE.
6) à son autre fille la plus jeune Franchoise (qui épousera Jean de LENGAIGNE), la moitié de sa petite maison acquise sur le marché de Desvrennes, et lui donne 50 sols de rente que me doit Nicolas FLANDIN dudit lieu, et 50 sols sur Anthoine du MOLIN parrain de ladite Franchoise, et une pièce de terre de 7 quarterons près du molin de Desvrennes ;
7) à sa fille Appolline, épouse de Jacques CAILLETTE orfèvre, 40 sols de rente sur Joachim de BÉCOURT sieur de l’Enclos, et une masure devant l’église Saint-Pierre ;
8) à son petit-fils Etienne MARISSAL, fils de N… MARISSAL (et de feue N… PARENTY) fournisseur brodeur d’or de la cour de Bruxelles, son pourpoint et une paire de chausses. Il fait aussi plusieurs dons à des prêtres et religieux de Boulogne, et ordonne qu’il soit chanté 30 messes après son décès.
( Notes sur les EURIN ou EURVIN. La famille EURVIN est originaire des Flandres, elle paraît en 1457 dans les comptes de l’hôpital Sainte-Catherine de Boulogne : Maraud EURVIN et sa femme paient relief pour leur maison. En 1539 Anthoine EURVIN est cité avocat, mayeur en 1541 et 1544.
Un Anthoine EURVIN, fils de Benoît, possède terres à Marquise.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, on retrouve des EURIN à Montreuil/mer : Henri EURIN chapelier en 1631, Charles EURIN marchand cloutier en 1733, Jean EURIN échevin à Montreuil ; en 1627 Guillaume EURIN prévôt, et sa femme Gabrielle le BON).

Sire Robert de PARENTY, deuxième du nom (n° Sosa 13044)

Il succède à son père comme gardien de l’Hôpital en pleine épidémie de peste. Nommé mayeur en 1559, il occupera neuf fois cette charge de 1559 à 1580. Il présente ses fiefs à la Sénéchaussée en 1572 : sieur de la Juliennerie, paroisse de Bellebrune, par achat d’Octavie de POCQUE ; sieur du Locquin, paroisses d’Audrehen et Lumbres. En 1574 il est prévôt de la confrérie des drapiers. Le Livre Verd permet de relier la noble figure de Robert II de PARENTY à l’histoire du Boulonnais :
* 5-5-1553 : installation de FRAMERY échevin, en remplacement de Robert de PARENTY décédé il y a peu ;
* 1558-1559 : sommations au sieur LATTAIGNANT saigneur en chirurgie de soigner les pestiférés de l’hôpital ;
* 1559 : remontrances aux boulangers pardevant sire WILLECOT mayeur, le MACHON, Jacques le MAGNIER, Robert de PARENTY, Pierre le BOUCHER, Robert de la HODDE et Robert CHANDELLIER, eschevins ;
* 19-7-1560 : lors d’incendies, les habitants de la rue Saint-Jean se retireront vers la porte et auront pour chef de quartier Robert de PARENTY ;
* 1567 : dans les registres de la Confrérie du Saint-Sacrement contre la Réforme, on cite Robert de PARENTY et sa femme Jeanne de HAUTTEFEUILLE, Jeanne de HENNEVEU veuve d’Antoine EURVIN ancien mayeur, Antoine du ROZEL, Jacques WILLECOT, de Fursy de la PLANCHE ;
* 2-2-1567 : le mayeur PARENTY ordonne d’acheter du blé pour la ville ;
* 26-3-1569 : sommation adressée à Robert de PARENTY de déposer ses comptes ;
* 20-5-1569 : Robert de PARENTY est maïeur, Pierre le SUEUR contrôleur des deniers ;
* 22-9-1572 : délibéré qu’il sera posé un mât à la Dunette, au bout duquel sera posé une grosse lanterne avec une chandelle ardente pour guider les matelots le temps de la harengaison ;
* 24-11-1573 : les esleus, advocats et procureurs, par l’advis de Fursy de la PLANCHE et sire Robert PARENTY anciens mayeurs, Guillaume du BLAISEL et autres bourgeois, pour résister aux inimitiés et novalités conceues par Gilbert MONET procureur du roy, contre la République de cette ville, lequel s’efforce de molester et offencer par toutes les inventions et moïens qu’il peut ladite communauté et République ;
* 14-1-1575 : procès contre Jacques BOUCHEL et consorts ;
* 11-3-1575 : Robert de PARENTY, gardien de l’hôpital de Boulogne, est chargé de veiller à la réfection des haies du parc dudit hôpital ;
* 10-10-1575 : Thomas du WICQUET, mayeur de Boulogne, Robert de PARENTY et Fursy de la PLANCHE, délibèrent pour envoyer une députation au roi au sujet des tailles et pour la conservation des droits privilèges et franchises de ce pays ;
* 13-2-1576 : Robert de PARENTY, LENGAIGNE, du ROZEL (trois beaux-frères) s’opposent à la levée d’un impôt de 300 £ demandé par le Roy sur les métiers ; ils exigent que l’impôt se fasse par tête, le fort portant la faible.
* 7-4-1578 : Robert de PARENTY donne sommations à Jean de CRENDALLE eschevin de déposer ses comptes ;
* 1578 : devant Robert de PARENTY maïeur, le Roy impose parmi les 50 habitants les plus aisés un prêt de 40 sols ;
* 15-12-1578 (d’après Le CAT du B.) : Andrieu du BOIS, 30 ans, Martin POULLAIN, 28 ans, Frémine le FROY, 26 ans, Magdeleine le BERQUIER, 26 ans et Quentin de MIDY, 39 ans, tous de Boulogne, attestent que par le moïen et à cause de grandes pluies qui tombèrent le jour de Saint-Martin le 2 novembre dernier, beaucoup de maisons furent remplies des eaux, entre autre une cave de Robert de PARENTY dans une rue au lieu nommé le Fort des Cordeliers près du moulin , dit Moulin acoute s’il pleut, situé sur le ruisseau des Tintelleriesà l’extrêmité de la rue du Vivier. Ce moulin est tenu en juin 1596 par Robert EVRARD et Marguerite GODART sa femme, qui décèdent à quelques jours d’intervalle de la peste. Ce moulin est abandonné et en 1615, on constate qu’il est ruiné par les eaux et les vents, et que les matériaux ont été pillés par les voisins.
* 2-11-1583 : Sire Robert de PARENTY et Jean du BOS réclament à l’argentier de la ville les sommes qu’ils ont avancées à l’hôpital ;
* 2-11-1584 (le Livre Verd) : il y a des étrangers, des personnes inconnues, mais habitants de cette cité, aux logis de Jehan CARON, Loys le MAGNIER , sire Robert de PARENTY ;
* 12-5-1586 : Robert de PARENTY achète à Leubringhen une maison et terres à Catherine VASSEUR, veuve de Philippe le FEBVRE laboureur ;
* 7-1-1587 : Robert de PARENTY achète une maison et terres à Hesdin-l’Abbé, tenue de Mr du BLAISEL, sieur de Florincthun ;
* 19-4-1589 : (Livre Verd) des mesures sont prises contre les ennemis qui se sont approchés à portée de canon, et empêchent de voyager dans le pays, signé MONET mayeur, Ansel VAILLANT et Pierre de HUMIÈRES eschevins, Robert de PARENTY ancien mayeur.
Robert II de Parenty teste le 26 novembre 1590 (Le Cat), où il donne à :
· Pierre l’aisné son anneau d’or ;
· Robert (n°6522) 400 écus ;
· Oudart : 400 écus et une maison rue Saint Jean à Boulogne, tenant à la sienne ;
· Antoine : 400 écus et une maison rue Thomas au Pied à Boulogne ;
· Charles : 400 écus et une maison à Boulogne ;
· ses filles Antoinette, Marguerite, Marie : plusieurs légats.
Dans le beffroi de Boulogne-sur-mer, la cloche du couvre-feu, appelée Marie Jeanne, servait à annoncer l’ouverture des marchés, les heures de balayage et d’arrosage; elle porte en minuscules gothiques: l’an mil Dc LXXV (1565) iai este fondue par le consentement des maieur et escevins de la ville de Boulogne, sire Robert Parenti maieur .
La devise des DE PARENTY, gravée sur une pierre datée 1729, située sur le mur côté cour de leur maison sise au n°11 rue Saint Jean à Boulogne: Dieu est mon but, pour y parvenir j’endure.

Naissance :	1445
Décès :	1518

Naissance :	1595 à Marquise - 62
Décès :	après 1659

Père :	de PARENTY Robert (1562 - 1624)
Mère :	HEUZÉ Françoise (1579 - > 1635)

Naissance :	1485
Décès :	après 1553 à Boulogne-sur-Mer - 62

Père :	de PARENTY Jean,dit le Jeune, dit Hotiaulx (1445 - 1518)
Mère :	DU BLAISEL Marie (? - ?)

Naissance :	1525
Décès :	après 26 novembre 1590 à Boulogne-sur-Mer - 62

Père :	de PARENTY Robert (1485 - > 1553)
Mère :	DU FOURMANOIR Jeanne (? - > 1562)