Mariage
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3 janvier 1758
à
Arras - 62
Contrat de mariage du 2-1-1758 entre<BR>Maximilien Barthélémy François DE ROBESPIERRE<BR>et<BR>Jacqueline Marguerite CARRAUT<BR>(AD62 4E18/42)<BR><BR>Pardevant les notaires royaux dArtois soussignés furent présents :<BR> Maître Maximilien Barthélémy François DE ROBESPIERRE avocat au Conseil supérieur dArtois, assisté de Maître Adrien François CORROYER procureur audit Conseil et spécial de Maître Maximilien DE ROBESPIERRE avocat audit conseil et de Marie Marguerite Françoise POITEAU son épouse père et mère du mariant suivant sa procuration du 31 décembre dernier qui demeurera jointe en minutte aux présentes dune part ; <BR> Le sieur Jacques François CARRAUT marchand drapeur, Marie Marguerite CORNU son épouse de luy dûement autorisée à leffet des présentes, et Jacqueline Marguerite CARRAUT leur fille à marier assistée du sieur Augustin Isidore CARRAUT son frère germain demeurants tous à Arras dautre part .<BR>Lesquels reconnurent avant de parvenir à la célébration de mariage proposé entre lesdits Maximilien Barthélémy François DE ROBESPIERRE et Jacqueline Marguerite CARRAUT dêtre convenus ainsy que sensuit.<BR>Quant au portement du mariant ledit Maître CORROYER en sa qualité a promis luy donner une somme de 2000 £ soit en argent soit en rentes constituées ausssitôt le mariage célébré ; ledit CORROYER en sadite qualité a accordé aux enfans à naître de ce présent mariage la représentation dans les successions de ses constituans en rapportant par lesdits enfans ladite somme de 2000 £ comme sera tenu faire le mariant venant auxdites successions.<BR>Quant au portement de la mariante ses père et mère lun pour lautre un deux seul pour le tout dans division ni discussion renonçants auxdits bénéfices ont promis luy donner la somme de 5000 £ payables à scavoir : 2000 £ sitôt après la célébration du mariage, 1000 £ un an après ladite célébration, et ainsy continuer sur le pied de 1000 £ par an jusquau parfait paiement de ladite somme de 5000 £. Les père et mère de la mariante lont institué leur héritière dans leurs successions en rapportant les 5000 £ cy dessus comme seront tenus faire les enfans à naître de ce mariage venants auxdites sucessions en vertu de cete institution.<BR>Il y aura communauté entre les mariants dans laquelle entreront leurs portements cy dessus qui avec tous les autres meubles et effets de la communauté appartiendront en toute propriété au survivant soit quil y ait enfans vivans ou non, de laquelle néantmoins seront exclus les maisons ou parties dicelles situées en échevinage qui leur succéderont et écheuront, et sera au surplus le survivant viager de tous les immeubles propres et autres que délaissera le premier mourant.<BR>Les acquêts esquels seront compris les fiefs cotteries anciens manoirs et tous retraits lignagers appartiendront moitié en toute propriété au survivant des mariants et lautre moitié usufructuairement en payant cependant pour lesdits retraits par celuy qui en profitera à celuy nen profitant pas la moitié du prix diceux et ce soit quil y ait enfans vivans ou non.<BR>La femme aura la faculté de renoncer à la communauté auquel cas elle remportera ses portement cy dessus successions donations et obventions ce que vendu chargé ou aliené seroit et aura pour douaire préfix la somme de 2000 £ une fois au lieu duquel elle poura prendre celui coutumier.<BR>Le mary survivant aura pour gain de survie la some de 2000 £ une fois.<BR>Les parties ont renoncés à tous us stils coutumes entravestissement de sang ou par lettre contraires au contenu des présentes et à lÔaccomplissement de tout ce que dessus elles ont obligés scavoir ledit Maître CORROYER en sadite qualité les biens de ses constituans, et ledit sieur CARRAUT et sa femme les leurs. Acceptant à juges MM du Conseil dArtois ; fait à Arras le 2 janvier 1758 ; signé : CORROYER, DE ROBESPIERRE, Marguerite CARRAUT, Jacques CARRAUT, A CARRAUT, Marguerite CORNU, et pour notaires BOTTE et CRESPIEUX.<BR><BR>Note par Marcel FOURNET<BR><BR>Comment réaliser ce que représente une livre £ (unité monétaire) de 1790 en lan 2006 ?<BR>En examinant le prix du pain et le salaire des ouvriers vers 1790, on peut imaginer une équivalence approximative : un sol (sou) de 1790 = un euro 2006. Une livre (£) de 1790 vaut donc 20 euros. Lapport dudit ROBESPIERRE à son mariage est de 2000 £ soit 40000 euros 2006, soit 260000 francs dautrefois, ce qui est un portement considérable.<BR>
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