Une
pitaphe originale au cimetire de Camblain-lĠAbb (62)
Louis Franois Joseph
BRIDOUX
est n le 12 mars 1823 Camblain-lĠAbb, fils de Louis BRIDOUX (1783-1863) et
de Sophie BEAUCOURT (an X-1874)[1].
Louis Franois Joseph BRIDOUX est donc un frre dĠAmaranthe BRIDOUX qui pouse
Franois FOURNET. Les tmoins la dclaration de naissance la mairie
sont : Hubert BONNE n en 1768 berger, et Pierre COJON mnager Camblain.
Il exerce dĠabord la profession de vannier Camblain, et pouse le 19-10-1853 Bouvigny-Boyeffles : Philippine Joseph LEROUX, couturire, ne le 24-1-1834 Bouvigny, fille de Joseph LEROUX et de Clestine LECONTE, cultivateurs[2]. Les tmoins ce mariage sont : Franois FOURNET, 24 ans, cordonnier, beau-frre du mari ; Franois DELPLACE, 47 ans, cultivateur Camblain ; Alexandre LECONTE, 37 ans, cultivateur, oncle de la mariante ; Pierre HANOT, 36 ans, ngociant Bouvigny, bel oncle de la mariante.
Louis BRIDOUX et son pouse sĠinstallent ensuite Paris. Ils exercent alors le mtier de marchand de corsets et de celui de confectionneur. Philippine LEROUX meurt Paris (2e) le 1-7-1885. Louis BRIDOUX revient finir ses jours Camblain, o il est dit rentier. Il dcde audit Camblain le 8-7-1897. Les tmoins qui dclarent son dcs la mairie sont : Edmond BRIDOUX percepteur Hesdin, 36 ans, son fils, et Zphyr BAILLY , 45 ans, instituteur Camblain, ami.
Sur sa tombe Camblain, on peut lire cette pitaphe originale :
Ç
Ici repose Louis BRIDOUX fils, qui a vcu pour lĠumanit, vous tre priez de
vous assoire. È
Cette pitaphe dĠapparence prtentieuse, montre en fait un libre penseur qui a voulu faire le bien autour de lui, et aussi un esprit original et un peu provocateur. Inviter le passant sĠasseoir sur sa propre tombe nĠest pas banal.
Louis BRIDOUX fils devait tre un homme de cÏur. En 1895 il recueille chez lui une jeune femme non marie et enceinte, qui de ce fait a t chasse de chez elle et rejete par sa famille et perd en plus son emploi dĠemploye de commerce, afin quĠelle puisse accoucher sereinement. CĠest dĠailleurs lui qui fera la dclaration la mairie de la naissance du nouveau-n.
Fait rare pour lĠpoque, il nĠy a pas de crucifix sur la pierre tombale. Dans lĠinscription, on voit une figure ayant la forme dĠun disque noir inscrit dans un triangle quilatral. Louis BRIDOUX fils tait peut-tre franc-maon. Mais de quelle obdience, quelle Loge, quel Orient ?
Il a eu des obsques religieuses comme lĠindique lĠextrait suivant des registres de catholicit dudit Camblain : Ç Anno domini MDCCCXCVII die VIIIa mensis Julii, Ludovicus BRIDOUX, quatuor et septuaginta annos circiter natus, animam Deo reddidit, confessus, sacra communione refectus, et ultima onctione roboratus, cujus corpus sepultum est in cimetero St Petri loci vulgo Camblin lĠAbb dicti, die Xa mensis Julii. È