Famille SPITALIER Grasse
(par
Marcel FOURNET, avec la contribution de Christophe CANIVET)
Le 1e
mai 1741 (photo 5) a lieu le mariage entre (aprs bans Cannes et Grasse):
* Honor
SPITALIER, 18 ans, fils de + Pierre SPITALIER ngociant et + Maxima
GARNIER ; assist de Honnor ALEGRE ngociant
Cannes son parrain et tuteur, Etienne SPITALIER ngociant son frre, Jacques de
NESMOND, chevalier, de Cannes
Et
* Marie
Anne MARTIN, 18 ans, fille de Honor MARTIN ngociant, et Marie Anne PUGNAIRE ;
assiste de Antoine MARTIN son frre, Marc Antoine BAYLE.
Naissances Grasse
de ce couple :
*
Etienne SPITALIER (photo 44), o 30-12-1744 ; pm : Etienne SPITALIER
ngociant Cannes et Marie Anne
SPITALIER sa sÏur ; on note un baptme du 10-5-1742 que Marie Anne
SPITALIER est lĠpouse dĠAntoine MARTIN
*
Marie Claire SPITALIER, o 30-4-1746, pm : Antoine MARTIN ngociant et sa
sÏur Marie Claire MARTIN
*
Marie Thrse Pauline SPITALIER, o 23-6-1747 ; pm : Marc Antoine
BAYLE, procureur au sige de cette ville et Marie Thrse MARTIN sa belle sÏur ;
on note le o 14-1-1742 dĠAntoine BAYLE, fils de Marc Antoine BAYLE, procureur
aux juridictions royales et Marie Claire MARTIN
*
Marie Franoise SPITALIER, o 30-10-1748 ; pm : Pierre RICORD,
marchand, et Marie PONS sa belle soeur
*
Antoine SPITALIER, o 24-10-1750 ; pm : Antoine PUGNAIRE ngociant et Marie
Catherine PISANY son pouse
* Honor SPITALIER (photo 56), o
27-8-1752 ; pm : Honor RICORD ngociant et Thrse de FLORISSON son
pouse. Entr lĠOratoire, il est nomm au collge dĠArras. Il pouse Adlade
GOMBERT Saint-Omer le 7 thermidor an VI.
*
Jacques Michel SPITALIER (photo 25), o 30-9-1753 ; pm : Jacques GAZAN
ngociant Antibes et Anne Marie CAUSSE son pouse. Il pouse en premires
noces Marie Jeanne BERTHELET le 7-10-1780 Saint-Pierre le Mouillage
(Martinique), puis en secondes Marie Louise CARDINAL de CHALANC. Il meurt
Marseille le 10-2-1825, qualifi dĠavocat et dĠancien notaire, membre du
conseil municipal de Marseille.
Honor SPITALIER cit
dans lĠouvrage de A. DERAMECOURT
Ç Le clerg du
diocse dĠArras pendant la Rvolution È
Tome
1. Quand les Jsuites eurent t chasss, le collge dĠArras reprit quelque
clat sous la direction des Oratoriens en 1777. Ils multiplirent les
solennits littraires ; aprs le pre BARBIZOTTE, ce fut le pre
SPITALIER, dit SPITALIER de SEILLANS car son pre aurait t co-seigneur de Seillans prs de
Grasse, qui dirigea le collge avec succs.
Ds
1783, SPITALIER est membre de la loge franc-maonne dĠArras, dont il est
Ç Frre Orateur È. Les Oratoriens dĠArras seront nombreux sur la
liste des prtres constitutionnels.
Tome
2. A Arras en 1791, SPITALIER prside la Socit des Amis de la Constitution,
trs puissante et active, et avec laquelle la municipalit dĠArras entretient
de bonnes relations.
Lors
de la vente des biens nationaux, SPITALIER estime que la confiscation des biens
de lĠEglise est lgitime, il lgitime la solidit des ventes en les appuyant
sur la parole du roi, des reprsentants, des serments de 3 millions de gardes
nationaux et troupes de ligne. Seuls les ecclsiastiques avides et les hommes
intresss au maintien des abus rclament contre cette vente ncessaire. Il
incite les cultivateurs et artisans sĠen porter acqureurs.
En
1791, les professeurs de lĠOratoire, conduits par SPITALIER prtent serment
la constitution civile du clerg, et le 26 mars 1791, dans lĠglise
Saint-Nicolas sur les Fosss dĠArras, SPITALIER tant lĠun des quatre
prsidents des bureaux de vote, le cur PORION est lu vque du dpartement
aprs plusieurs tours de scrutin.
Le
23 avril 1791, SPITALIER est nomm par PORION vicaire piscopal pour Arras,
DAUNOU lĠtant pour Boulogne. Fin avril, SPITALIER sĠentend avec le district
pour la cration des nouvelles cures et la diminution du nombre des paroisses.
En
septembre 1791 SPITALIER contribue lĠorganisation dĠun nouveau Sminaire
constitutionnel et demande 8000 £ de subvention. Le dpartement vote 6000 £ le
1e octobre : 2400 £ pour les 4 matres, 2400 £ pour les 6
domestiques, 1200 £ pour frais divers : sacristie, lingerie, infirmerie,
frais de lettres.
Le
22 juin 1791, SPITALIER crit lĠOratorien Joseph LE BON qui tait en poste
Beaune, quĠil doit accepter la cure de Neuville-Vitasse
vacante, disant que sa mre perd la raison de ne pas le voir ; LE BON
accepte, bien quĠen fait sa mre ne supporte pas dĠavoir un fils prtre jureur.
LE BON est mal accueilli en cette commune par le maire et ses habitants, au
dbut il accepte de cohabiter avec le cur rfractaire dj en poste, mais il
finit par le faire interdire dĠexercer le ministre. Le 6 septembre 1792,
ROBESPIERRE sera lu dput la Convention Nationale, ainsi que CARNOT lĠan,
DAUNOU lors vicaire piscopal de Paris et LE BON. Le 16 dcembre 1792, LE BON
deviendra maire dĠArras et SPITALIER interviendra auprs de lui pour adoucir la
captivit des vieux prtres rfractaires.
Le 3
septembre 1791, SPITALIER et PORION lancent une ptition au dpartement, signe
par 200 maires et prtres constitutionnels, o ils crivent : Ç QuĠinforms
des dsordres terribles auxquels donnent lieu la division des opinions
religieuses, entretenue par le mlange des prtres constitutionnels avec ceux
qui ont refus le serment ; quĠinstruits que dans un grand nombre de
villes et campagnes il en rsulte des haines dplorables dans lĠintrieur des
familles, que lĠincendie, loin de sĠteindre, ne fait quĠtendre ses flammes et
nous menace dĠune guerre intestine ; quĠil est instant que les glises des
couvents soient fermes sans exception ; que des mesures soient prises
contre les prtres non asserments qui troubleraient lĠordre public... È
Le 9
septembre 1791, SPITALIER est invit nommer quelques commissaires pour faire
la visite des glises et de faire un procs-verbal du mobilier sacr ; des
orfvres devront procder la pese de lĠargenterie des paroisses et des
maisons religieuses supprimes. Ces objets, entasss dans lĠex couvent des
Capucins, vont subir une nouvelle opration, on va sparer les pierreries et
envoyer la fonte les objets dĠor et dĠargent, ainsi que les cloches ;
cette dernire dcision indigne PORION et SPITALIER le 27 janvier 1792.
Le 7
brumaire an II, il renonce officiellement toute fonction ecclsiastique et se
dclare Ç canonnier rpublicain È, mais demande ce quĠon lui
conserve sa pension de 720 £ par an pour vivre.
Tome
3. Le 1e nivse an IV, SPITALIER devient commissaire du dpt
littraire Saint-Omer. Le 22 thermidor an IV, il fait partie du jury qui va
recruter les futurs instituteurs. Le 12 nivse an VII il est nomm professeur dĠhistoire
lĠEcole Centrale de Boulogne (le 1e lyce public), qui fonctionna
de 1798 1803.
Aprs la fermeture de lĠEcole Centrale en
1803, on perd la trace dĠHonor SPITALIER.