Huchon MOULLART, Arras
(AD59, B1739, folio
70)
En 1525 Arras, Huchon MOULLART aprs une course
en France, Huchon MOULLART mange en une taverne et dclare quĠil paiera lĠescot
avec le butin de la course que lui promet le seigneur de Warluzel. Mangeant
encore en ladite taverne avec le nomm Piere DAMIENS butinier, il demande
celui ci de payer le prsent repas et de rembourser le premier. Ce qui est
refus par ledit DAMIENS. SĠensuit une dispute au cours de laquelle Huchon
MOULLART blesse mortellement Piere DAMIENS de deux coups de couteau.
Charles etc, savoir faisons tous, prsens et avenir,
nous avoir receu lĠumble supplication de Huchon MOULLART, homme dĠarmes de noz
ordonnances soubz la charge et conduite du conte de Brires notre cousin et
capitaine gnral, contenant comme sous deux ans ou plus, aprs que ledit
supliant avoit fait certaine course en France avec le seigneur de Warlusel et
pluisieurs autres gens de guerre de notre parti, o lors ilz surprindrent le
chasteau de Sorel et le seigneur dĠicelluy estans dedans avecq pluisieurs
Franois et quĠilz estoient retirez avecq leurs prisonniers et butin en notre
ville dĠArras. Icelluy seigneur de Warlusel et pluisieurs autres gentilzhommes
avec lesquelz icelluy supliant fut appell se conclure aller disner en une taverne nomme La Fleur de Lyz dĠOr en
notredite ville dĠArras, en laquelle pour ledit disner, fut par eulx despendu
la somme de onze florins ou environ. Laquelle somme par la charge ordonnance
dudit seigneur Warlusel, chief de ladite emprinse et course, il supliant
soustient et promest paier lĠostesse de la dite taverne soubz espoir et promesse
que ledit seigneur de Warlusel luy fist quĠil lĠen feroit rcompenser des
deniers dudit butin et enssyut quoy et pour seuret dudit escot ledit
remonstrant bailla son signet dĠor en gaige ladite hostesse. Or est que
depuis ledit escot soustenu et mesmes ledit jour o tost aprez ledit supliant
et aucuns compaignons de ladite course entre lesquelz estoient deffunct lors
vivant Piere DAMIENS se retrouvrent sur ung soupper en ladite taverne, o ils
despendirent la somme de cincq florins ou environ et pour icelle gaigner furent
entre eulx faite pluiseurs divises. Quoy oyant ledit suppliant dit que ledit
feu Piere DAMIENS estoit butinier et avoit le maniement des deniers et partant
pouvoit bien payer dĠiceulx deniers ledit soupper avecq aussi ladite somme de
onze florins quĠil avoit soustenu par la charge dudit seigneur de Warluzel. Sur
lequel propos ledit feu Piere DAMIENS qui estoit homme flon et haultain
respondit audit supliant quĠil nĠen feroit riens et que bien luy convient
illecq laisser sondit signet, lĠappellant villain, improprant pluiseurs
villainnes et outragieuses parolles et disant que si lĠon voulloit croire
lesdits seigneur de Warluzel et suppliant, quĠil nĠy auroit deniers assez pour
satisfaire leurs boitures. A lĠoccasion desquelles parolles se meust lors
noise entre lesdit supliant et feu Piere DAMIENS. Tellement que icelluy
supliant dĠung cousteau quĠil tenoit en sa main pour soy garantir et craindant
quĠicelluy deffunct qui estoit homme assez dangereulx ne luy fist desplaisir,
en donna par meschief deux petits cops environ la teste. Au moien desquelz
icelluy feu, par faulte de bon appareil et quĠil ne sĠest gard et fait penser,
mais a, depuis avoir eu lesdits cops, hant les tavernes, il seroit trois
sepmaines aprez ou environ all de vie trespas. (É)
Donn en notre ville de Malines le jour du Vendrdi
Saint ou mois dĠavril lĠan mil VC XXVII et de noz rgnes etc ;
soubzsign par lĠempereur en son conseil ; sign VERDE RUE.