Jehan LEFEBVRE, de Haute-Avesnes
(AD59, B1741, folio 355)
En 1529 prs dĠArras, Jehan LEFEBVRE se querelle avec
Valentin COUTURIAU qui lui rclame 18 deniers, le premier rtorquant quĠil lui
a dj donn deux roues. Jehan tue Valentin dĠun coup de marteau la tte.
Charles etc, savoir faisons tous prsens et avenir, nous avoir receu lĠumble supplication de Jehan LEFEBVRE, caron natif de Hault Avesnes en notre pays dĠArtois, contenant comme par ung jour de samedy ou mois dĠavril lĠan XVC XXIX, Valentin COUTURIAU de son stil marissal, lors demourant s faulxbours dĠArras en la maison dĠAnssel LE BOUCQ aussi marissal son maistre, dit audit suppliant quĠil vouloit estre pay des XVIII deniers quĠil lui avoit prest. A quoy promptement icelluy respondit quĠil prenist lesdits XVIII deniers tant moins de ce quĠil lui poroit devoir dĠune paire de roues quĠil ui avoit bailli. De quoy ledit Valentin ayant son baston tir et estant lĠhuys de la maison dudit suppliant ne se voulut contenter, o ilz eulrent aulcunes haultaines parolles. Ce voyant par ledit Ansel maistre dudit Vallentin sortist de sadite maison et print icellui Vallentin par la manche de son sayon, disnat ces motz ou en substance : viens en ma maison, te venez tu icy combatre. A quoy ledit Vallentin lui dit que ledit suppliant estoit une landi. Ce nonobstant ledit Anssel le mena en sadite maison et eulx estans illecq, il Anssel lui dit quĠil falloit faire appointement et boire avec ledit suppliant et sur ce il respondit quĠil nĠestoit chose quĠil ne se feist pour lui. Alors icellui Anssel appella ledit suppliant, lequel dsirant et veuillant vivre paisiblement avecq ledit Vallentin comme il avoit tousiours fait le tamps auparavant, quĠilz avoient couchi et lev ensamble plus dĠun an sans avoir eu noise ne mauvaises parolles lĠun contre lĠaultre, se partist de sa maison aprs que ledit Anssel lĠeust appell. Quoy voyant par ledit Valentin dit quĠil vouloit que le diable lĠemportit, que se ledit suppliant y revenoit quĠil lui rueroit le marteau aprs la teste. Ce oyant par ledit Anssel dit audit suppliant quĠil retournit en sa maison, ce quĠil feist ains entra en la maison dĠicelluy Anssel et incontinent ledit Valentin print ung marteau et le rua aprs icellui suppliant qui le recueilla et le rua aussi aprs ledit Vallentin, en sorte quĠil lĠassna desseure le front, dont certain tamps aprs il termina vie par mort. (É)
Donn en notre ville de Malines ou mois de septembre lĠan de grace mil cincq cens trente et de notre empire le premier et de noz rgnes dĠEspaigne des Deux Ccilles et aultres le quinziesme ; ainsi soubescript par lĠempereur en son conseil ; sign SANCH.