Piat LALIX, ˆ Vimy

(AD59, B1734, folio 9v)

 

En 1521 dans un cabaret ˆ Vimy, plusieurs compagnons de LiŽvin dont Piat LALIX offensent des consommateurs dont Cotin BRUNEL en refusant le verre que ces derniers veulent leur offfrir. SĠensuivent plusieurs bagarres en raison desquelles Cotin BRUNEL est tuŽ dĠun coup dĠŽpŽe par Loys HERLAND. Piat LALIX prŽsent lors de cet homicide demande son pardon.

 

 

Charles etc, savoir faisons ˆ tous prŽsens et avenir, nous avoir receu lĠumble supplicacion de Piat LALIX, povre compaignon ˆ marier, ontenant comme le dimence sixiesme jour dĠavril quinze cens vingt et ung avant Pasques dernier passŽ, Loys HERLAND, Martin de MONTENESCOURT, ensemble ledit supliant et autres compaignons se soient trouvez au villaige de Vimy en notre gouvernance dĠArras, en la maison de Martin LE FEVRE cabaretier demourant audit lieu. En laquelle maison Pierre WAGON filz de Jehan, Toussains CHARLES, feu Cotin BRUNEL et pluiseurs autres compaignons dudit Vimy, lĠun desquelz compaignons de Vimy prŽsenta ˆ boire en son platel audit Martin de MONTENESCOURT de LŽvin (LiŽvin ?), lequel reffusa de boire parce que ledit compaignon de Vimy estoit malade. Et au contempt de ce, sĠesmeut quelque petit dŽbat et question entre lesdits compagnons de LŽvin et Vimy, tellement quĠilz rurent aucuns potz les ungs aprs les autres, meisment ledit Pierre WAGON desgaigna son espŽe et navra ledit Martin ˆ sang courant et playe ouverte, lequel fut contraint soy absenter dudit cabaret pour soy faire penser. Ce fait lesdits de LŽvin et Vimy firent paix ensemble et burent comme devant. Et ledit Martin retournŽ aprs quĠilz eussent payŽ leur escot, lesdits de LŽvin conclurent ensemble retourner audit LŽvin et lesdits de Vimy sĠen allrent chacun en sa maison. Entre lesquelz de Vimy estoient lesdits Pierre WAGON et Valentin WAGON allans avec lesdits de LŽvin jusques au cimentire dudit Vimy. Que lors ledit Martin aiant encoires souvenance de sa navrure, demanda ausdits compaignons sĠil demoureroit ainsi navrŽ et batu et ce disant desgaigna son espŽe et frappa aprs lesdits WAGONS lesquelz widrent dudit cimentire, desgaignrent leurs espŽes et vindrent sur ledit Martin. Que lors lesdits Loys HERLAND et supliant qui estoient avec ledit Martin desgaignrent semblablement leurs espŽes, ruans aprez lesdits de Vimy, mais commenoit ˆ dŽpartir ledit dŽbat. Et ainsi que ledit Cotin BRUNEL deffunct, veant de loing ledit dŽbat, y accourut garny dĠun maillet de harnas. Et aiant depuis recouvrŽ une espŽe de laquelle il assaillit lesdits Loys, Martin et supliant. Iceluy supliant fut audit conflict abatu et fort bleschŽ. Et lors ledit Loys frappa ung cop dĠespŽe en lĠestomacq dudit Cotin BRUNEL, duquel cop ledit Cotin incontinent sur le champ ala de vie ˆ trespas. Et combien que ledit supliant nĠait aucunement frapŽ ledit deffunct et quĠil a satisfait ˆ partie intŽressŽe, nŽantmoins doubtant rigueur de justice attendu quĠil estoit en la compaignie dudit Loys aiant desgaignŽ son espŽe, nĠoseroit aller ne converser en noz pays et seigneuries, se notre grace ne lui soit sur ce impartie.(É)

DonnŽ en notre ville de Malines ou mois de mars lĠan de grace mil cincq cens et vingt deux et de noz rgnes assavoir de cely des Romains et Hongrie le quatriesme et des Espaignes et autres le septiesme ; par lĠempereur en son conseil ; L. DEZOETE visa.