Inventaire du 3 avril 1753 à Boulogne après le décès de Jean Etienne SAUZET

par Delsaux et Du Sommerard (AD62 4E47/60)

L’an 1753 et le 3^e jour d’avril, sur environ une heure de relevé, nous Achille DELSAUX et Charles Jean DU SOMMERARD, notaires royaux au comté et sénéchaussée du Boulonnois résidents à Boulogne sur mer sous signés, à la réquisition de demoiselle Antoinette BIGOT veuve du sieur Etienne SAUZET à son décès maître chirugien et maître apoticaire demeurant en cette basse ville dudit Boulogne, héritière présomtifve mobilière du sieur Jean Etienne SAUZET son fils vivant aussy maître chirurgien en cette dite basse ville, nous nous sommes transportés en la maison de laditte demoiselle BIGOT scise sur la place de cette basse ville de Boulogne ou étant, ladite demoiselle BIGOT audit nom, d’héritère présomtive mobilière dudit feu Jean Etienne SAUZET son fils, a déclaré à nousdits notaires, qu’elle nous a fait appeler pour procéder à l’inventaire description énumération et estimation des habits hardes linges et autres choses qu’elle a chez elle appartenans audit feu Jean Etienne SAUZET, à quoy nousdits notaires, à sa réquisition avons procédé en la présence de Marie Louise MIOT veuve de Victor BYHAY et d’Antoinette DEPERLECQUES veuve de François GROMANT, toutes deux revendresses jurrées demeurantes en cette basse ville, qui ont été appellées par ladite demoiselle veuve SAUZET pour faire l’estimation de tout ce qui a été délaissé par ledit feu Jean Etienne SAUZET, et après que le tout a été représenté et mis en évidence, par ladite demoisselle BIGOT veuve dudit Etienne SAUZET à nousdits notaires et auxdites veuves BYHAY et GROMANT qui ont jurés et affirmés chacunne en leur âme et conscience en présence de nousdits notaires de se bien et fidellement comporter dans l’estimation qu’elle vont faire du tout, nousdits notaires avons procédé comme dit est au susdit inventaire et estimation avec lesdites revendresses préservant ladite demoiselle SAUZET de prendre par la suitte telle qualité qu’elle avisera bon être et de se pourvoir contre la succession dudit feu sieur SAUZET son fils, pour les diffrérentes sommes quy luy sont dues dont et de tout ce que dessus elle a requis, a été à nousdits notaires quy luy avons octroié le présent pour luy servir et valloir en tems et lieu ce que de raison contre quy il appartiendra etc …Et a ladite demoiselle veuve SAUZE fait sa marque, déclarant ne pouvoir écrire ny signer à présent à cause du tremblement qu’elle a depuis plusieurs années à la main droite.

Premièrement, ladite demoiselle BIGOT veuve dudit sieur Etienne SAUZET a représenté à nousdits notaires et revendresse cy dessus nommées un étuy chagrin noir garny de quelques petits clous jeaunne et de six lancettes rouillées avec la ligature rouge vielle, estimé le tout ensemble : 3 £ 10 sols ;

Item, une boucle col et une paire de bouttons le tout d’argent : 4 £ 10 s ;

Item, une tabatière de carton cassée : 5 s ;

Item : 57 vielles chemises tant garny que de nuit, estimées l’une portant l’autre avec 36 cols : 36 £ ;

Item une rodingote de grosse peluche blanche en très mauvais état : 6 £ ;

Item, un habit de couleur de canel avec la veste de même étoffe garny de bouton jeaune, dont les devants sont entièrement déchirés et une vielle paire de culotte de drap gris blanc doublée de peau, une paire de bas drappé de laine gris blanc sans semelle, une vielle paire de souliers, une paire de boucles jeaunne, un vieux chapeau, une vielle perruque noire, un bonnet de nuit de laisne gris de fer, quatre mouchoirs de poche de toille bleu rayé et une vielle robe de chambre de calmande rayée d’Angleterre, doublée d’un viel molton : 7 £ ;

Le total d’estimation cy dessus faite de tout ce qui dépend de la succession dudit feu sieur Jean Etienne SAUZET porte la somme de 57 £ 5 sols.

Et attendu qu’il ne s’est plus trouvé aucunes choses etc …