L’Ecole Centrale de Boulogne-sur-mer (1798-1803) :

Que sont ses anciens élèves devenus ?

Jacques HENRY

Jacques Louis Marie Robert HENRY est né à Boulogne-sur-mer, Saint-Joseph le 16 mars 1790, fils de Jacques François contrôleur géographe des routes du Boulonnais et de Marie PAQUE ; ses parrain et marraine sont : Louis MONLAUR négociant son oncle et Marie Anne Françoise PINCEDÉ veuve HENRY son aïeule.

Il est élève de l’Ecole Centrale et obtient le 29 fructidor an X un second prix de dessin, constitué de l’ouvrage Discours sur la morale.

Jacques HENRY est ensuite professeur de dessin, puis surveillant des travaux de la colonne Napoléon. En 1832, son salaire de surveillant étant abaissé à 1000 francs, il s’en plaint au préfet TALLEYRAND, rappelant que son oncle Jean François Esprit HENRY avait facilité en 1792 le départ en émigration pour l’Angleterre du futur prince Charles de TALLEYRAND alors que la vie de ce dernier était en danger. En 1833 le préfet le nomme architecte des travaux, après le décès de LABARRE architecte en titre peu souvent présent à Boulogne.

C’est sous sa direction que se fait le montage de la statue de Napoléon (7,5 tonnes), que la foudre endommage déjà en 1849. Il fait poser sur le socle des bas-reliefs en bronze, et participe au tracé du jardin attenant.

Jacques HENRY s’intéresse aussi au chemin de fer, et imagine même un train de Boulogne au Caire. Il décède à Marseille en 1863.

Le 6 septembre 1826 à Boulogne, Jacques HENRY épouse Floréale FAUDIER. Lors du dénombrement de la population boulonnaise daté de l’an 1841, Floréale FAUDIER est citée institutrice dans le pensionnat de 36 jeunes filles que tient sa mère Noëlle DU BREUIL dans la Rue Charles BUTOR. Il y a dans cet établissement privé non confessionnel trois autres institutrices et cinq domestiques. Jacques HENRY est lors décrit comme étant architecte et suppléant du juge de paix. Ce couple a trois enfants : Rose Hélène, Louise Ernestine et Jacques Louis Théodore. Ce dernier fait une carrière militaire et en 1868 étant chef de bataillon il écrit un « Essai sur une tactique élémentaire de l’infanterie en rapport avec le perfectionnement des armes ». Son essai n’a pas été lu avec attention par les responsables militaires de l’époque, si on en juge par le désastre de la guerre de 1870-1871 ! Il meurt en 1871 des suites de blessures reçues pendant ce conflit avec le grade de lieutenant-colonel.

Pour la généalogie HENRY aller à :

http://fournetmarcel.free.fr/GenealogieHENRY/heredis/accueil.html

Colonne érigée en l’honneur de Napoléon à Boulogne-sur-mer

(Gravure du XIX^e siècle)