Actes notariés relatifs aux ancêtres de

Théodore Jules Ernest HAMY (1842-1908)

(orthographe d’origine)

CM à Guînes (62) le 8 octobre 1672 entre

Guillaume FASQUELLE (n°110) et Marie DU VIVIER (n°111)

pardevant M^e Sarre

Sont comparus en leurs personnes :

* Guilleaume FASQUELLE, joeune homme à marier, demeurant en ce bourg de Guisnes, natif dudict lieu, filz deffunct Antoine d’avecq Marguerite DELEBARRE, yceluy assisté de sadicte mère, de Jacques DEBAUVAIS son bon amy et de Jacqueleine LOUVEZ sa femme, de Jeanne MARTIN vefve Claude PROEUDHOMME sa marine, d’une part ;

* Et Marie DU VIVIER joeune fille à marier, natifve de ce bourg, fille de Dominique DU VIVIER et Jacqueleine GRAINDORGE ses père et mère, marchand cabarettier audict lieu, iycelle assistée et accompagnée de sesdicts père et mère, de Jeanne DU VIVIER sa sœur à marier, de Philippe DELATTRE son cousin à cause de Anne DUPUIS sa femme, laboureur demeurant à Campagne d’aultre part.

Et ont lesdits Guilleaume FASQUELLE et Marie DU VIVIER futurs marians, recongnus et confessé que pour parvenir au traictée et alliance de mariage pourparlée et quy au plaisir de Dieu ce fera et sollempnisera entre eux le plus tost que faire ce poura, en face de nostre mère Saincte Esglise catolique appostolique et romaine et auparavant aucun lien et promesse en iceluy, les dons déclarations ports conventions tant d’une part que d’aultre ainsy qu’il ensuit.

C’est assavoir de la part dudict FASQUELLE, sa dicte mère luy a faict par ces présentes, don de la somme de 60 £ tournois, et à payer sytost le présent futur mariage consommé ; de plus elle luy faict encore don d’un mettier de thisserand tout montté et et esquispé pour en jouir et disposer à sa vollontée sytost ledict mariage accomply ; de plus elle a promis de le vestir et abillier pour le jour de ses nopces comme elle en voudra avoir honneur.

Et de la part de ladicte DUVIVIER, sesdicts père et mère ont aussy dict et déclaré qu’ils font pareillement don à leurdicte fille, de la somme de 60 £ tournois et à paier aussytost ledict mariage consommé ; de plus ils ont promis de la vestir et abillier et luy baillier un lict pour le jour de ses nopces comme ils en voudront avoir honneur.

Lesquelles donations cy dessus faictes tant d’une part que d’aultre ont esté agréablement acceptées par lesdicts futurs marians, lesquels seront ungs et communs en tous biens du jour de la consommation de leurdict futur mariage. Et pour les régler sur la dissolution d’iceluy au cas qu’il n’y ait enffans procréés légitimement et que ledict FASQUELLE vienne à décéder avant ladicte DU VIVIER, elle aura et emportera par préciput et avant part, et sans charges de debtes ses abitz bagues et joiaux et linges servans à son corps, son lict tel quy se trouvera, avecq ladicte somme cy dessus par elle apportée qu’elle aura et prendra sur les plus clairs biens et deniers de leur communaultée, soit qu’elle la préhende ou qu’elle la répugne. Et en cas semblablement que ladicte DU VIVIER vienne à décedder avant ledict FASQUELLE, il aura et emportera semblablement par préciput et avant part, sans charges de debtes, ses habitz linges et armes, son lict tel quy se trouvera avecq sondict metier de tisserand tout esquipé ainsy qu’il luy a esté donné ; et au surplus ils s’en tiendront suivant la coustume de ce païs. Et à ces conditions sont lesdictes partyes conclu et arresté audict futur mariage, cessant lesquelles il n’eust pris perfection. Promettans par leurs foyes et sermens de prendre l’un l’aultre à femme mary espoux et espouse à la première réquisition et vollontée d’entre eux. A quoy faire et à tous ce que dessus, lesdictes partyes et futurs marians et donateurs ont obligez et obligent tous leurs biens meubles et héritages etc .

Faict et passé audict Guisnes pardevant les notaires royaux soubzsignés le huictiesme jour d’octobre XVI^C soixante douze et ont signé.

CM à Guînes du 28 août 1698 entre

Guillaume DELAUNAY (n°54) et Marie Madeleine FASQUELLE (n°55)

pardevant M^e Deneufville

Pardevant moy notaire royal à Guisnes et païs reconquis soubsigné, sont comparus en personnes :

* Guillaume DELONNAY, jeune homme à marier demeurant en ce bourq, natif du païs de Normandye, parroisse de Bernierre le Patry, filz de François DELONNAY et de Marthe HARDOUIN demeurans audit païs, d’une part ;

* Et Marie Madelaine FASQUELLE, jeune fille à marier, demeurante audit Guisnes, fille de deffunt Guillaume FASQUELLE et de Marye DU VIVIER ses père et mère d’autre part.

Assistés : ledit DELONAY de Berthelemy AUDIFFRED marchand en ce bourg son amy, et ladite Marie Madelaine FASQUELLE, de Jacques LEDAY son beau-père et de ladite Marie DU VIVIER sa mère, de Guillaume FASQUELLE jeune homme son frère, de Louis DU VIVIER son oncle, de Marguerite DELOZIERRE sa femme, de Guillaume DU VIVIER encorre son oncle et de Adrienne HAMY sa femme.

Lesquelles partyes ont vollontairement sans contrainte, recognus et confessez avoir fait entreux leur traitté de mariage comme il ensuit.

C’est à scavoir que lesdits Guillaume DELONNAY et Marye Madelaine FASQUELLE futurs marians, ont mutuellement promis de se prendre l’un l’autre à mary et espoux femme et loyale espouse, à la première vollonté de l’un d’eux, pourveu que ce soit le plaisir de Dieu le père créateur, et que la Sainte Esglise y donne consentement.

Et avant parvenir audit mariage a esté dit et déclaré par ledit futur espoux, qu’il aportera au futur mariage, la somme de 600 £ qu’il a d’argent cler et liquide espargné par ses industryes.

Et de la part de ladite future espouse, a esté déclaré par ledit Jacques LEDAY et Marie DU VIVIER sa femme, de luy aucthorisée pour la vallidité des présentes, ensemblement et solidairement, l’un pour l’autre etc qu’ils promettent et s’obligent de payer et fournir auxdits futurs marians sytost la consommation du présent mariage, la somme de 200 £ tournois pour la formeture et succession dudit deffunt Guillaume FASQUELLE son père et sur la succession future à eschoir de ladite DU VIVIER sa mère à elle d’y entrer avecq ses autres enffans en raportant suivant la coutume ; outre plus promettent de aménager ladite future mariante pour les espouzailles à leur discrétion, comme ilz en voudront avoir honneur, sans y estre forcé.

Dans lequel présent mariage il y aura communauté en tous biens au désir de nostre coustume. Et pour les régler sur la dissolution dudit mariage, a esté convenu entre les conjointz qu’arrivant le déced premier dudit mariant avant son espouse, en ce cas elle aura et emportera par préciput et avant part, enffans ou non, tous ses habillemens ses bagues joyaux, son lit garny comme il se trouvera lors, avecq la somme de 400 £ qu’il luy a accordé pour raport et conventions de mariage, qu’elle prendra sur les plus aparans biens de leur communauté, avec son droit de communauté sur le restant de leurs biens, permis à elle de se tenir à ladite somme de 400 £ de raport sy elle trouve que bon soit sans payer de debtes.

Et au contraire arrivant le déced premier d’icelle future espouse avant son espoux, il prendra par préciput et aussy avant part, ses habillemens ses armes et le lit garny comme il sera pour lors, avecq un cheval ou cavalle esquipé cas qu’il luy en trouve lors. Et quant aux biens de la communauté, cas qu’il n’y ayt enffans ils se partageront la moityé audit futur espoux et l’autre moictyé aux héritiers de ladite décédée, le tout conformément à la coutume de ce gouvernement. Touttes lesquelles clauses ont esté acceptées par les partyes, cessant etc promettant etc s’obligeant etc.

Fait et passé audit Guisnes pardevant que dessus, en présence desdits susnommez et des tesmoins soubsignez requis en l’absence d’autre notaire, le vingt huictiesme jour d’avril XVI^C quatre vingt dix huit et ont signé et fait leurs marques disans ne scavoir escrire.

CM du 14 septembre 1578 à Boulogne/mer entre

Laurent LE MASSON (n°3068) et Jeanne DAVERDOINGT (n°3069)

pardevant M^e Du Buir (AD62 4^E48/107)

Furent présentz et comparans personnellement :

* Laurens LE MAÇON, assisté et accompaigné de Nicolas LE MAÇON marchant bourgeois et naguères eschevin de ceste ville son père, Guillaume CLEUET aussy marchant son oncle maternel et Jacques AVRECHAIN aussy marchant et naguères eschevin de ceste ville son bel oncle d’une part ;

* Et Jehanne DAVERDOING, vefve de deffunct Mathieu BECQUELIN, pareillement assistée de Ollivier DU CROCQ, Robert LE MOISNE ses bons amys d’autre part.

Et recongnurent lesdites parties que pour parvenir à l’alliance et traicté de mariage pourparlé et mis en terme d’entre ledict Laurens LE MAÇON et ladicte Jehanne DAVERDOING et lequel au bon plaisir de Dieu se parfera et solempnisera en face de Saincte Eglise et auparavant aucun lien d’icelluy avoir faict les déclarations, dons, promesses, et conventions qui ainsy qu’il s’ensuit.

Scavoir, c’est de la part dudict Laurens LE MAÇON, pour audit mariaige parvenir, a esté déclairé par ledict Nicolas LE MAÇON sondict père pour ce comparant, qu’il donne à icelluy Laurens la somme de 20 £ tournois de rente, laquelle il sera tenu et à promis luy païer et satisfaire d’an en an, à compter du jour de la consommation dudict présent mariaige et la continuer jusques au jour du trespas dudict Nicolas donnateur, lequel de faict a recongneu et par ces présentes recongnoist ledict Laurens sondict filz pour son héritier aparent en tous ses héritages à luy venuz et succéddez par le trespas de ses prédécesseurs, spécialement (?) de certain lieu ou pend pour enseigne l’Aigle d’Or, séant en la basse ville dudict Boulongne, et voeult que ledict Laurens mariant joissant de ladicte maison de l’Aigle, demeureront les autres enffans et héritiers succeddans après et advenu le décédz dudict Nicollas quictez et deschargez de ladicte rente de 20 £ tournois cy dessus denommez. Sy a promis icelluy Nicolas vestir et habiller ledict Laurens sondict filz de bons vestemens et accoustremens pour le jour de ses espousailles, et luy baillier ung ponisson (pouisson ?) de vin pour le bancquet de ses nopces.

Et de la part de ladicte Jehanne DAVERDOING a esté déclairé qu’il luy compecte et apartient et deubt et dont elle est joissante et paisible possecesse de la somme de 4 £ 8 solz tournois de rentes ypotecques sur les maisons et terres quy furent et apartinrent à deffunct Jehan ESLUNET séans au villaige de Selles, par moictié de 16 solz de rente acquise par ledict deffunct BECQUELIN et elle pendant leur conjonction à Guillaume MEIGNOT et que deubt présentement Ollivier DU CROCQ, la moictié d’une pièce de terres contenante 2 mesures aussy acquises à Jehan SAUVAIGE séans aupès du molin à vent de ceste ville de Boullongne, pareillement aussy la moictié d’une certaine maison et corroy séant en ladicte basse ville, et enfermée dedens le fort des Cordeliers aussy acquis à deffunct Robert MARLET; plus la moictié des meubles or et argent trouvez au jour du trespas de sondict feu mary et quy estoient communs entre eulx montans comprins son rapport de mariaige à la somme de 450 £ tournois.

Et en faisant et contractant duquel mariage a esté conditionné etc etc …

Commenché receu, et faict passé et recongnu en la ville de Boullongne sur la mer par lesdictes parties qui ont signé la présente minutte originalle et pareillement lesdicts assistens le XIV^e jour de septembre l’an mil V^C soixante (dix) huit, pardevant LE SUEUR et François DU BUIR nottaires royaulx demeurans audict lieu.

Le père a signé LE MACHON, le mariant LE MASSON.

Achat le 23 avril 1579 d’une maison par Nicolas LE MASSON (n°6136)

pardevant M^e Du Buir (AD62 4^E48/107)

Fut présent et comparant personnellement :

Noble homme Jehan DE LA FOLLYE escuier sieur de la Porte, cappitaine et bailly pour le Roy demeurant à Desvresnes, filz et héritier de deffunct Loys DE LA FOLLIE escuier sieur du Paillart son père, aussy héritier par mort de deffunct Charles DE LA FOLLIE demeurant à Bainguen, et a recongnut que pour son proffict et subvenir à ses (…) affaires, paier et satisfaire ses créanciers, lesquelz il est pour le présent tenu et redevable et par grante nécessité par luy juré et affermé à ce faire le contraignant, tesmoingné suffisamment approuvé par Thomas LE BEUF et Robert LE SUEUR demeurans en ceste ville de Boullongne, et parmy et moiennant la somme de 166 escuz de 6 pièces (6 sortes) qu‘il a eu et receu en espèces de 66 escus d’or soleil, 50 escus pistoletz de la forge d’Espaigne, 5 doubles ducatz et demy Portugal, 50 francqz d’argent, 99 testons et 14 solz en douzains, le tout justement comptez nombrez et ballancez en la présence desdictz notaires soubz signans de Nicolas LE MAÇON marchant et bourgeois de ceste ville de Boullongne et damoiselle Isabeau CLEUET sa femme, dont et de laquelle somme il s’est tenu et tient pour content, en faisant quictance avoir et a ledict sieur de la Porte comparant, vendu ceddé quicté délaissé et transporté et par ces présentes vend cedde quicte délaisse et transporte bien justement irrévocablement et à tousiours et sans fraude ny aucune déception audict LE MAÇON et sadicte femme à ce présent et acceptant, la somme de 10 escuz de franche et nette rente surcensière à quoy ont esté réduictz suivant lesdictz 30 £ tournois faisans reste de six vingt £ tournois de pareille rente à luy deub en la quallité susdicte par ledict LE MAÇON et sadicte femme acheteurs, pour raison et à cause du lieu manoir tennement court couresches et autres édiffices y appendans séant en la basse ville de Boullongne appartenans audict acheteur nommée Sainct Loys dans laquelle ilz sont pour le présent demeurans à eulx par cy devant arrentée par ledict deffunct Loys DE LA FOLLYE comme il a esté apparu par contract passé et recongneu pardevant notaires et soubz le scel roïal de ceste comté de Boullennois le dernier jour de septembre mil V^C cinquante cincq pour desdictz 10 escuz de rente restans desdicts six vingt £ ensemble de tout le droict cause nom raison et action reliefz et eschéances quelconques et sans aucune chose en excepter ne réserver en joir user et possesser par ledict LE MAÇON et sadicte femme acheteurs le dernier vivant de eulx deulx le tout tenant nonobstant coustume à ce contraire et en après par leurs hoirs successeurs et ayans cause du jour d’huy en avant héritablement perpétuellement et à tousiours sans ce que ledict sieur de la Porte comparant vendeur puisse plus prétendre querelle ne demander aucune chose et lequel de faict a subrogé et subroge lesdicts acheteurs en cesdicts droix et actions, les faisans grans acquéreurs de ladicte rente cy dessus vendue, lesquelz à l’un d’eux venir ne seront tenuz à autre redevabletez pour ladicte maison que de païer et satisfaire à l’abbaye Notre Dame en Boullongne 2 solz 6 deniers parisis de rente chacun an et de laquelle abbaye icelle maison est tenue fonssiérement, aiant aussy déclairé ledict sieur comparant vendeur qu’il est deubement païé et satisfaict lesdictz arrérages de ladicte rente cy dessus vendue escheuz jusques à présent. Promettant par luy faire joir garandir et indempner lesdicts acheteurs leursdictz hoirs desdictz 10 escuz de rente deub et exempter de tous troubles et empeschemens quelconques, à paine de rendre et païer tous coustz fraiz despens dommages et interestz que par faulte de garandissement s’en poreult ensuivre et à tout ce que dessus est dict tenir entretenir faire et souffrir joir garandir et parvenir par la forme et manière dessusdicte, a ledict comparant obligé et oblige tous et chacun de ses biens et héritages et ceulx de ses hoirs. Accordans rapport main assize etc . Domicille esleu par ledict comparant à la maison de François DU BUIR son procureur pour y faire tous exploictz requis et nécessaires pour l’hypothèque que voudront prendre lesdictz acheteurs auquelz DU BUIR et au porteur de ces présentes il a donné et donne pouvoir etc (…)

Faict passé et recongnut en la ville de Boullongne sur la mer par lesdictes parties comparantes quy auroient signé la présente minutte originalle le XXIII^e jour d’apvril l’an mil V^C soixante dix neuf pardevant DESMARETZ et François DU BUIR nottaires roïaulx résidans audict lieu.

Achat le 2 mai 1580 d’un jardin par Nicolas LE MASSON (n°6136)

pardevant M^e Du Buir (AD62 4^E48/107)

Fut présent et comparant personnellement :

Noël HUBIN demourant à Wissant, et a recognu pour son prouffit subvenir à ses grandes et urgentes affaires, satisfaire ses créanciers divers, lesquelz il est tenu et redevable de plusieurs debtes qu’il n’a moïen de surquicter pour son impuissance et par urgente nécessité par lui jurée et affermée, ce faire le contraignant tesmoingnié et suffisamment approuvé par Jehan FESTUEL son beau frère demourant en la paroisse d’Ambleteuse et Robert NOEL demourant à le Partre paroisse de Bazinghen.

Et parmy et moïennant la somme de 26 escus et 2 tiers d’escu qu’il a eu et receu en espèces de 20 escus de seleil (soleil) et 20 frans d’argent de coing et forge de ce royaulme, justement comptez et nombrez en la présence des nottaires soubzsignans de Nicolas LE MASSON marchant bourgeois et naguères eschevin de ceste ville, 12 deniers au denier à Dieu et 20 solz tournois pour le vin du présent marché, dont etc et faisant quictance etc, avoir et a ledit comparant vendu ceddé quicté délaissé et transporté, et par ces présentes vend cedde quicte délaisse et transporte bien justement et sans fraulde ny aucune déception audit LE MASSON à ce présent et acceptant : ung jardin enfermé de pierres séant au territoire dixmaigé dudit Ambleteuse, auprès du Fort de le Selacque (Fort de la Slack) contenant mesure et demye ou environ, qu’il tient cotterement du Roy, à cause de sa visconté d’Ambleteuse, par 8 solz 3 boisteaux d’avoine et une poulle de rente par chacun an, tenant de liste à (…), et sans aucune chose en excepter ne réserver ensemble de tout le droit cause nom raison et propriété que le dit comparant vendeur y avoit et poroit avoir auparavant de ce jour d’huy en joir user et possesser par ledit LE MASSON achepteur et damoiselle Isabeau CLEUET sa femme, le dernier vivant d’eux deux le tout tenant et après par leurs hoirs ou aians cause du jour d’huy en avant héritablement perpétuellement à tousiours, sans que ledit comparant vendeur y puisse plus prétendre querelle ne demander aucune chose ains en tant que besoing et mestier est a subrogé et subroge en sesdits droits actions ledit achepteur et sadite femme et leursdits hoirs, les faisant acquéreurs dudit jardin cy dessus vendu, à la charge de par lui et ses hoirs païer lesdites parties de rentes cy dessus déclairées, et outre d’acquitter le comparant vendeur de 5 solz à l’église d’Ambleteuse pour la fondation d’un obit fondé par ses prédécesseurs et à quoi ledit jardin est affecté et ce pour toutes charges reddevabletez quelconcques et à commencer aux premiers termes escheans. Ladite vente faicte à ceste condition toutes fois que ledit comparant vendeur porra par dedens 4 ans et non après ravoir rachepter rembourser ledit jardin cy dessus vendu en rendant et remboursant audit achepteur ou à ses hoirs ladite somme de 26 escus 2 tiers d’escu avecq tous fraiz droix etc…

Faict passé et recongnu en la ville de Boullongne sur la mer par ledit comparant vendeur quy auroit avecq lesdits tesmoings susnommez signé la présente minutte originalle le dernier jour de may mil V^C quatre vingt vingtz pardevant Jehan BRISSET et François DU BUIR nottaires royaulx demeurans audit lieu.

CM à Boulogne/mer du 27 janvier 1603 entre

Jehan OFFROY (n°334) et Marguerite LE CARON (n°335)

pardevant M^e Dannel (AD62 4E50/511)

Furent présens et comparans en leurs personnes :

* Jehan OFFROY, jeune filz à marier, du stil de maistre charpentier, demeurant au bourcq de Boulogne, assisté de Vincent OFFROY son père, de Pierre OFFROY son frère aisné, Noël JUART son oncle du costé maternel, de Jehan DE CAMPMAYOR marchant bourgeois de ladite basse ville son parin, et autres ses parens et amis d’une part ;

* Et Margueritte LE CARON, jeune fille à marier, demeurante en la maison de François HIBON aussy marchant et bourgeois de ladite basse ville, aussy assistée de Jehan MOREL sergeant roïal en la Sénéchaussée de Boulllenois son parin, de Walery FOURNIER son cousin, dudit François HIBON son maistre, de Nicolas FRAMERY son voisin, et aultres ses bons amis d’aultre part.

Et ont recongnu icelles parties que pour parvenir (…).

Lesdits OFFROY et Marguerite LE CARON futurs mariants ne font aucune déclaration de biens meubles immeubles argent facultés et s’en tiennent contents. Elle aura 80 £ si le futur époux décède en premier.

Receu et faict, passé et recongnu à Boullongne sur la mer, le mercredy XXVII^e jour de janvier 1603 après midy en la maison de Olivier DU ROIER marchant et bourgeois de ladite ville, pardevant les notaires royaulx soubsignez avec lesdites parties ont signé ces présentes suivant l’ordonnance.

Testament à Boulogne/mer le 26 février 1607 de Vincent OFFROY (n°668)

pardevant M^e Carpentier (AD62 4E48/13)

In nomine domini amen.

Fut présent en sa personne Vincent OFFROY, maître charpentier, demeurant en la basse ville de Boullongne, estant au lit présentement malade, toutefois sain d’esprit et entendement, considérant qu’il n’est riens plus certain que la mort, ne riens plus incertain que l’heure d’icelle, ne voullant estre prévenu ab intestat et disposer de ce qu’il a pleu à Dieu luy prester en ce mortel monde, a au nom de Dieu du Père du Filz et du Saint Esprit, fait son testament en la manière qui s’ensuit.

Premièrement veut confier son âme à Dieu, nostre père créateur, à la benoiste Vierge, à monsieur Saint Nicolas son patron, voullant son corps après l’âme sortye d’icelluy estre inhumé et enterré dans le cimetière de l’église Saint Nicolas, à charge pour chacun de laquelle il donne deux solz en outre à ladite église, item à la Charité monsieur Saint Pierre, item au couvent des Cordeliers (…).

Et quant à ses obsecques service et funérailles, s’en attend à la discrétion de ses exécuteurs cy après nommez. Et en ce qui touche ses biens temporels, en a disposé comme enssuit. C’est asscavoir qu’il donne à Marie OFFROY sa fille, une maison lieu manoir tennement court puich et jardin, size en ceste ville dans laquelle il est demeurant, à la charge de payer les rentes deubes à cause d’icelle. En outre luy donne tous les biens meubles estant dans icelle maison. Et pour mettre ce présent testament à exécution, a dénommé pour exécuteur de la personne de Noël JUART lequel il prye ce faire, et lequel testament il a signé pardevant nous Anthoine CARPENTIER notaire roïal, en présence dudit JUART et de Rault DUMONT, le XXVI^e fébvrier mil six cens sept.

CM à Boulogne/mer du 16 juillet 1615 entre

Jehan SAUVAGE (n°330) et sa seconde épouse Nicole BEAUBOIS

pardevant M^e Hache (AD62 )

Fut présent et comparant en sa personne :

* Jehan SAUVAGE le Jeune, vef en dernière nopce de Robine BENOISE, demeurant en la basse ville de Boullongne, assisté de Jehenne SAUVAGE femme de Jehan PONT sa sœur, de Jehan DEBOUCHE marchant demeurant en ladite basse ville son bon amy, et autres d’une part ;

* Et Nicole BEAUBOIS, vefve en dernière nopce de deffunct Andrieu DELERUE, assistée de Martine GRISON sa mère, de Jacques DELEPIERRE maître marinier demeurant en ladite basse ville son cousin, et autres ses parens et bons amis d’autre part.

Et ont lesdites parties recongneu que pour parvenir au traicté et alliance de mariage pourparlé lequel au plaisir de Dieu etc…

C’est asscavoir de la part dudit SAUVAGE a été par luy déclaré que pendant et constant son dernier mariage avecq ladite BENOISE, ilz ont acquis la maison séante en ladicte basse ville en la rue de la Malaicre, et allentour d’icelle une autre maison séante en ladicte rue et alentours, à Simon RASSET et à Pérone DE MAINTENAY, item 2 autres maisons séantes en ladicte basse ville en la rue des Cordeliers, tenantes d’un costé à la maison d’Anthoine BECQUELIN, pour en joyr le dernier vivant d’eux deulx ; sy a déclaré que par l’inventaire faict après le décédz de ladicte BENOISE, il luy appartient la somme de 1000 £ pour sa moictyé allencontre de ses enffans et de ladicte deffuncte dont et de ce que dessus et de ses autres biens, facultés, ladicte BEAUBOIS s’est tenue pour contente.

Et de la part d’icelle BEAUBOIS, a esté par elle déclaré que, après le décédz de sondit feu mary, il y a eu inventaire fet des biens qu’ilz délaissoient quy s’est trouvé monté à 200 £, dont luy appartient moictié allencontre de Jehenne DELERUE sa fille, outre ses habillemens bagues et joïaux. Sy a encore déclaré que ledit deffunct Andrieu DELERUE et elle ont acquis de Jehanne GODEFROY leur maison scize en ladicte basse ville en ladicte rue des Cordeliers attenante à ladicte GODEFROY dont ilz debvoient joyr le dernier vivant d’eux deulx, dont de ce que dessus ledict SAUVAGE se’est tenu pour content.

A esté accordé entre lesdictes parties que advenant le décédz de ladicte BEAUBOIS, au paravant ledict SAUVAGE son futur espoux, il aura et remportera avant part ses habillemens servantz à son corps, avecq le basteau pescheur à usage de hareng et tramaux qu’il aura lors et les ustencilles et apparaux d’icelluy, et en cas contraire, qu’il la précède en mort, soit qu’il y eust enffans de ce mariage ou non, elle aura et remportera avant part par préciput et sans charges de debtes ses habillemens bagues et joyaulx servantz à son corps, son lict estoffé et pour raport de mariage aussy avant part la somme de 100 £. (…)

Faict passé et rencongneu en la basse ville de Boullongne pardevant les nottaires soubzsignés le seiziesme jour de juillet mil six cens quinze.

CM à Boulogne/mer du 24 avril 1616 entre

Gilbert HUET (n°766) et Antoinette MASSON (n°767)

pardevant M^e Maréchal (AD62 4^E48/303)

Furent présens et comparans en leurs personnes :

* Gilbert HUET marchand, demeurant en la basse ville de Boullongne, vef de deffunte Catherine DE LA COUR assisté de François PREVOST maistre boullenger son voisin et bon amy d’une part ;

* Et Anthoinette MASSON fille à marier, de Charles MASSON marchand bourgeois de ladite ville et de deffunte Marguerite DENQUIN sa mère femme dudit MASSON, aussy assistée d’icelluy et de damoiselle Jenne DUCROCQ femme dudit MASSON, de Pierre DACQUIN marchand mercier cousin germain d’icelle MASSON, maistre Nicolas MARESCHAL mary de Jenne MASSON, et Jehan DE PAR DIEU aussy mary de Claude MARESCHAL aussy ses cousins germains à cause de deffunte damoiselle Jenne MASSON soeur dudit Charles MASSON, de Anthoine LEROY marchand bourgeois et marguellisier de l’église Saint Nicolas, aussy son cousin germain du costé maternel et autres ses bons amis d’autre part.

Et ont lesdites parties recongnu que pour parvenir au traicté de mariage (…) .

C’est assavoir qu’ilz et chacun d’eulx ont déclairé et déclairent qu’ilz sont deubement (…) de leurs biens et facultez qu’ilz portent audit mariage, partant ilz se contentent l’ung de l’autre, sans en faire plus ample ny particulière déclaration. En conséquence duquel mariage, et pour l’amour et amitié qu’iceluy Gillebert HUET a et porte à ladite Anthoinette MASSON sa future espouze, il luy faict don de la somme de 600 £ tournois, laquelle somme il a promis et sera tenu après ledit mariage consommé, mettre et emploïer à l’achapt de certaines rentes ou autres immoeubles au nom et prouffict d’icelle future espouze, pour par elle ses successeurs ou aians cause de sa cotte et ligne en jouir en toute propriété après le décedz dudit futur mariant.

Et outre ce le cas arrivant qu’icelle MASSON survive iceluy HURET, elle aura et remportera (…)

Faict passé et recongnu en ladite basse ville en la maison dudit Charles MASSON où pend pour enseigne le Saint Loïs le dimenche XXIV^e jour d’apvril mil six cens seize et ont lesdites parties assistées que dessus, signé ces présentes.

CM à Calais le 5 janvier 1618 entre

Pierre ISAAC (n°192) et Marie WATEBLED (n°193)

pardevant M^e Collin (AD62 4E55/69)

Feurent présens et comparurent en leurs personnes :

* Pierre YSAAC laboureur demeurant à la Calimothe paroisse de Sangatte, veuf de deffuncte Margueritte COUVREUR, d’une part ;

* Et Marie OUATEBLED, jeune fille à marier, de François OUATEBLED aussy laboureur demeurant en la paroisse de Sainct Pierre et de Péronne DUCAMP ses père et mère d’autre.

Lesquelles partyes de leurs bonnes volontés, sans contrainte et assistées scavoir : ledict Pierre YSAAC de Jeanne DU BARAT sa mère, vefve de feu Ancel YSAAC père dudict Pierre, de Jean et Jacques YSAAC ses frères, de honorable homme Nicolas LOUY antien vice maïeur et consul à Calais son bon amy et ladicte Marie OUATEBLED de sesdicts père et mère, de Bertrand WASSELIN marchant demeurant en la paroisse de Sainct Pierre son cousin et de honnorable homme Anthoine RAULT l’Aisné à présent vice maïeur audict Calais, ont de l’advis et consentement des dessusdicts ont faict et font par ensemble les dons accords convencions et promesses de mariage qui ensuivent.

C’est ascavoir que lesdicts Pierre YSAAC et ladicte Marie OUATEBLED ont promis et promettent par ces présentes prendre l’ung d’eulx l’autre mary et femme, et loyal espoux et espouse et ce à la première réquisition l’ung de l’autre et le plus tost que faire se pourra pourveu toutesfois que ce soit la volonté de Dieu et que notre mère Saincte Eglise le consente et accorde.

Pour à quoy parvenir ladicte Jeanne mère dudict Pierre a déclaré comme luy aussy qu’il luy appartient sa part contingentée en la succession dudict deffunct son père, d’aultant qu’encores qu’il luy eust esté promis tant par ledict feu son père que elle, ce qui est contenu en son contract de mariage avec ladicte defuncte COUVREUR ce ne autrement il n’en a profité d’aucune chose, d’aultant qu’incontinent ledict mariage consommé avec ladicte COUVREUR il luy eust esté délivré par lesdicts père et mère ce qu’ilz luy avoient promis par ledict contract ce ne autrement aussitost le décès de ladicte COUVREUR advenu, le tout fut rendu et remis en la possession et communaulté desdicts YSAAC père et DU BARAT mère comme elle et lesdits Jehan et Jacques YSAAC ont déclaré et dict le bien scavoir. Outre ce ladicte DU BARAT sa mère a promis et promet par ces présentes comme ont aussy faict lesdicts Jehan et Jacques de le laisser jouir avec elle du reste du droict de bail qu’ilz ont de ladicte terre de la Calimothe.

Et de la part de ladicte Marie, sesdicts père et mère seront tenus et ont promis luy donner en faveur du présent mariage en advancement d’hoirie de leurs successions la somme de 400 £ tournois paiables par eulx ausdicts futurs conjoints, ou au porteur de ces présentes dedans le jour et feste de Sainct Jean Baptiste prochain. Outre ce, et au cas susdict lesdicts OUATEBLED et Péronne DUCAMP sa femme icelle de luy suffisamment licencée et auctorizée et laquelle auctorité elle a prise et receue en elle agréablement ont donné et donnent à leur dicte fille en la meilleure forme que faire se peust, 3 mesures de terres ou environ à usage de labour et pastures scizes au Dix Neuf de Coquelles, tenant d’ung bout au grand chemin qui conduit de ceste ville à la chaussée, d’autre bout à François ANQUIER, d’une liste à Pierre FOURDIN, tenues du sieur DESTRÉE aux cens accoustumés, pour en jouir et disposer par ledicts futurs conjoinctz comme de chose appartenante en propriété à ladicte Marie dès maintenant et à tousiours, à la charge de paier et acquictter par lesdicts futurs conjoinctz lesdicts cens et rentes et en descharger du tout, lesdicts OUATEBLED et sa femme. Comme aussy donnent encoire à leurdicte fille une maison circonstances et dépendances avec 33 verges de terres ou environ, scize au deça le Pont de Nieullay, et proche d’icelluy, tenant d’une part à Jehan DESHAYES, laquelle ledict OUATEBLED a dict avoir acquise de Jehan GATOU marchant audict Calais, pour en jouir par lesdicts futurs marians commun et chacun ensemble, et la faire vestir habiller et amesnager de linge ainsy qu’ils y vouldront avoir honneur.

Condicionné que du jour des espousailles, ilz seront ungs et communs en tous biens meubles acquestz et conquestz immeubles quy feront pendant icelluy. Néantmoins en arrivant la dissoution par le décès dudit Pierre au paravant celuy de ladicte future espouze, elle remportera hors part et sans charge de debtes ce qu’elle aura apporté audict mariage, sy mieulx elle n’ayme appréhender la communaulté ce qui sera à son choix, appréhendant laquelle elle emportera en préférence ses habitz bagues et joiaulx et lict garny tels quy se trouvera, avec la somme de 150 £ tournois, pour son droict de douaire préfix, le tout soit qu’il ayt enffans ou non. Mais aussy sy ladicte Marie décède la première, ledict Pierre emportera aussy par préciput et sans charge de debtes ses habitz et armes et cheval de la valleur de 60 £ tournois, cessant lesquelles clauses et conditions ou l’une d’icelles le présent traicté n’auroit pris perfection. Et pour le surplus du présent traicté les partyes se régleront suivant la coustume dudict Calais, promettant lesdictes partyes paier et satisfaire entièrement de part et d’autre au contenu de ces présentes sans jamais aller au contraire à peine de tous despens dommages et intérestz et obligation de tous leurs biens et héritages présens et advenir.

Recu faict et passé audict Calais en la maison dudict LOIER après midy l’an mil six cens dix huict le cinquiesme jour de janvier.

Le 10 octobre de la même année, ledit Pierre YSAAC reconnaît avoir reçu de ses beaux-parents les 400 £ promis au présent contrat.

CM à Boulogne/mer du 23 septembre 1632 entre

Roland POURRE (n°164) et Isabeau SAUVAGE (n°165)

pardevant M^e Guillaume Hache (AD62 4^E47/134)

Furent présens et comparans en leurs personnes :

* Rolland POURRETTE, jeune homme à marier du stil de marinier, filz de deffunt Robert POURETTE et de Agnetz MOUTON, assisté de ladite MOUTON sa mère, de Nicolas LAUBET mary de Anthoinette POURRETTE sa soeur, de Nicolas MOUTON aussy marinier (oncle) du costé maternel, de Nicolas COIGER mary de Jehenne MOUTON, Laurens POURRETTE son cousin et autres ses parens et bons amis d’une part ;

* Et Isabeau SAUVAGE fille de deffunt Jehan SAUVAGE et de Robine BENOISE, assistée de Nicolle BEAUBOIS veuve en dernière nopche dudit deffunt SAUVAGE, de Jacques SAUVAGE l’Aisné, Anthoine et Jacques SAUVAGE le Jeune ses frères, de Jehan POND son cousin germain, et Jacques BENOISE son cousin issu de germain et autres ses parens et bons amis d’autre part.

Et ont les dites parties (…), faict les portz conventions et obligations qui après enssuivent.

C’est asscavoir de la part dudit POURRETTE assisté par sa (belle) mère, déclare que de l’antien héritage dudit Robert POURRETTE, il luy appartenoit 2 petites maisons quy estoient vielles et caducques à raison de quoy ledit deffunt et ladite MOUTON auroient esté contrains de les faire rebattir de noeuf pendant et constant leurdict mariage, desquelles 2 maisons il en appartient la moictié audit Rolland POURRETTE de la succession de son dit deffunct père ; et au regard de l’autre moictié ladite MOUTON en faveur et contemplation du présent mariage, a déclaré qu’elle en fait don à sondit filz pour en jouir après son décedz et non devant, d’aultant qu’elle en s’est réservé l’usufruict sa vie durant. Lequelles 2 maison sont chargées seullement de 2 solz 6 deniers de rente deubz à la ville de Boullongne, sans qu’il y eust d’autre rente que lesdits 2 solz 6 deniers. Sy a ladite MOUTON promis le vestir et habiller pour le jour de ses nopches et de l’acquitter de toutes debtes jusque audit jour.

Et de la part de ladite Isabeau SAUVAGE a esté par elle déclairé que de la succession de deffuncte Péronne DE MAINTENAY et par son testament, il luy appartient une maison, chambre, grenier, court, et prins cize en ladite basse ville, en la rue Séblequin quy est chargée de … de rente, et qu’elle a en argent monnoie et debtes par promesses et obligations jusque à la somme de 1000 £ et plusieurs moeubles de ménage qu’ilz luy appartiennent et qu’elle a en sa possession, dont et de ce que dessus ledit Rolland POURRETTE s’est tenu pour content.

Et pour régler les parties sur la dissolution dudit mariage (…). Elle aura pour rapport de mariage 500 £ en cas du prédécès de son mari.

Faict passé et renongneu en la basse ville de Boullongne en la maison dudit Jacques SAUVAGE l’Aisné, pardevant les notaires royaulx soubsignez, le 23^e jour de septembre 1632.

CM du 26 août 1635 entre Robert WALLET (n°178) et Catherine de SAILLY (n°179)

pardevant M^e Hache notaire à Boulogne

(AD62 F 4E47/135)

Furent présens et comparans en leurs personnes :

* Robert WALLET, archer du prévost de la mareschaulcée de Picardie, Boullenois et Arthois et pais reconquis, avecq pouvoir d’exploits par tout le royaulme, filz de Jehan WALLET cy devant pourveu de la dite charge et de Guillemette PACQUENTIN, assisté de sesdits père et mère, et de Pierre FASQUELLE maître chirurgien, demeurant en la basse ville de Boullogne son parin, et autres ses parens et amis d’une part ;

* Et Catherine de SAILLY, vefve de feu Charles CORMETTE vivant aussy archer dudit sieur prévost, assistée de Robert de SAILLY son père et de Denis BERSEN marchand demeurant en ladite basse ville son voisin et bon amy d’autre part.

Et ont lesdites parties recongneu pour parvenir au traité et alliance de mariage pourparlé lequel au plaisir de Dieu se parfera et solempnisera en face de notre mère Sainte Eglise, le plus tost que faire se pourra, d’entre ledit Robert WALLET et ladite Catherine de SAILLY, estre auparavant aucun lien dudit mariage d’accord, et avoir les ungs envers les aultres, avoir fet et font les dons promesses advancements portz conditions et obligations quy après enssuivent, cessantz lesquels ledit mariage ne prendroit perfection ny accomplissement.

C’est assavoir de la part dudit Robert WALLET a esté par sesdits père et mère déclaré qu’ils ont donné et fait pourveoir ledit Robert leur fils de ses estatz et office d’archer avecq le pouvoir d’exploitz par tout le royaulme (…) des huissiers du Chastelet de Paris, desquels estat et offices qu’ils luy en font don encores par ces présentes pour en joir par luy comme il fet à présent, aux gaiges et esmolumentz conformément à ses lettres et provisions, à la charge de par ledit Robert, paier par chacun an audit Jehan WALLET son père et pendant la vie d’icelluy seulement d’une somme de 100 £ des deniers qui proviendront des gaiges attribuez audit office et de quartier en quartier, et au cas qu’il y ayt quelque divertissement desdits gaiges, ladite somme de 100 £ sera deue à proportion d’iceulx.

Sy ont lesdits Jehan WALLET et PACQUENTIN sa femme de luy pour l’effect des présentes deubment et suffisamment autorisée laquelle auctorité etc, déclarent qu’ilz font don audit Robert leur fils d’une pièce de terre contenant trois mesures ou environ, scize au dessus des Tintelleries au lieu dit le Mont Orgueil, qu’ilz ont acquis de maître Gilles PENEL et des héritiers de Anthoinette ODENT et de Jacques DESPRÉS pour en joir par ledit Robert en tout droit de propriété sauf qu’ils s’en sont réservé l’usuffruit leur vye durante. Plus ont déclaré qu’il appartient audit Robert une mesure de terre attenante aux trois susdites, à luy donnez par deffunct Regnault MANGNIER son parin. Sy luy a ladite PACQUENTIN de l’auctorité et consentement dudit Jehan WALLET son mary, fait don d’une somme de 25 £ de rente faisant moitié de 50 £ qu’elle et sondit mary ont acquis ensemble à prendre sur divers particuliers de ceste ville et banlieue, pour en joir par luy instamment le trespas d’icelle PACQUENTIN sa mère et non devant, d’aultant qu’elle s’en est réservé l’usuffruit sa vye durant. Comme aussy elle luy a fet don du revenu de trois ans de toutz ses héritages, à commencer immédiatement après son trespas, sy mieulx n’ayme son héritier pour demeurer quitte dudit revenu de luy paier la somme de 200 £, ce qui sera au choix dudit héritier. Plus a fait don à son dit filz d’une vache à furnir lors du premier enffant qu’il auront du présent mariage et demeurera ledit WALLET en son entier et libre de disposer au proffit de quy et quand bon luy semblera des autres 25 £ de rente cy devant spécifiez sans que ladite PACQUENTIN ny ses héritiers y puissent rien prétendre.

Et de la part d’icelle de SAILLY a esté par ledit Robert WALLET déclaré qu’il se tient pour content des biens facultez et moiens qu’elle apportera au présent mariage sans qu’il soit besoing en faire plus ample déclaration. Desquelz biens elle a déclaré qu’elle fait dès à présent don aux enffans quy procéderont dudit mariage, de sa part et moitié de la maison jardin et deppendances d’icelle size en laditte basse ville et dans laquelle elle est présentement demeurante, pour en joir par lesdits enffans à partager esgallement entre eux après son décédz.

Et pour régler les parties sur le dissolution dudit mariage, il a esté accordé qu’advenant le décédz de ladite de SAILLY auparavant ledit WALLET, il aura et remportera avant part ses habillemens servantz à son corps, son cheval et armes qu’il aura lors. Et en cas contraire, s’il la précède en mort, elle aura et remportera aussy avant part et sans charge de debtes ses habillemens bagues et joiaux servantz à son corps, son lict et chambre estoffée et pour raport de mariage aussy avant part la somme de 600 £, et outre ce, son douaire coustumier sur toutz les biens dudit WALLET tant dans que hors banlieue, elle entière d’appréhender la communaulté des biens paiant moitié des debtes ou y renoncer pour en demeurer quite et se se contenter desdites conventions cy dessus si elle veut que bon soit. Ayant ladite PACQUENTIN encore déclaré de l’auctorité et consentement susdits qu’elle fait encore don à sondit fils de toutz et chacuns les biens meubles or argent et debtes actives qu’elle délaissera au jour de son décédz, en quoy que tout se puisse consister et estendre et sans en rien réserver, sur lesquels biens sera prins la somme de 30 £ de laquelle elle fait don à Isabeau LEFEBVRE sa filloeulle. Et à l’entreténement du contenu cy dessus ont les parties l’une envers l’autre, Jehan WALLET et sa femme l’un pour l’autre et l’un d’eux seul pour le tout, sans division ni dissenssion aux bénéfices d’iceulx obligé leurs biens et héritages.

Fait passé et recongneu en ladite basse ville pardevant les notaires soubssignez le vingt sixiesme jour d’aoust seize cens trente cincq.

CM à Boulogne/mer le 19 avril 1635

entre François HURET (n°166) et Jeanne OFFROY (n°167)

pardevant M^e Vaillant (AD62 4^E47/120)

Furent présentz et comparantz en leurs personnes :

* François HURET, marignier demeurant en cette basse ville de Boullongne, jeune homme à marier, assisté de Clément HURET maistre de batteau et de Jacqueline GERAULT demeurantz en icelle, ses père et mère, de Jehan HURET aussy maistre de batteau son frère d’une part ;

* Et Jehenne HOFFROY aussy jeune fille à marier, assistée de Margueritte CARON vefve de deffunt Jehan HOFFROY ses père et mère, de Jehan LHEUROUFLE aussy maistre de batteau son gendre, mary et bail de Louise HOFFROY sa sœur.

Et ont recongneu lesdites parties (…) ne prendroit perfection.

C’est assavoir, dudit Clément HURET et de ladite GERAULT ses père et mère, que la bonne amityé qu’ilz ont tousiours portée ou portent à leurdict filz, à cause des bons et agréables services qu’ilz ont receuz de luy, ilz font don à leurdict filz de la jouissance d’une chambre basse scituée en cette dicte basse ville, au lieu nommé la Beurierre, sans y comprendre la haulte chambre, pour d’icelle chambre en jouir par ledit futur mariant l’espasse de huict années à commencer au jour de la consomation du présent mariage. Ladicte chambre basse et haulte abouttant d’un bout audict HURET et de liste à la rue, d’autre bout à Pierre BATTEL et oultre ce, ledict Clément HURET et sadicte femme, ont faict don audict François HURET leur filz, par donnation et succession future de ladicte chambre basse et haulte, pour d’icelle en jouir après leurs trespas et non aultrement, ladicte donnation faicte du consentement dudict Jehan HURET le Jeune, pour par eulx leur en avoir réservé l’usufruict pendant leur vye, à la charge de par lesdictz futurs marians de payer lors qu’ilz entreront en la propriété de la dite chambre basse et haulte, à Charlotte ou Joachine HURET leurs filles à chacune la somme de 60 £ et non autrement, plus ilz leur dont don de 4 cordes prestes à aller à la mer, scavoir deulx de grandz et deulx de petitz h… Et sy il est honnestement vestu et habillyé.

Et de la part de ladite Jehenne HOFFROY a esté aussy déclairé par ladicte CARON sa mère, que en faveur dudict mariage, elle faict don à sadicte fille de la somme de 200 £ tournois, scavoir 100 £ audict jour de ladicte consommation et les aultres 100 £ ung an après icelluy, et sy elle a promis de l’habillier et amesnager comme elle en voudra avoir honneur et comme à son estat appartient.

Arrivant la dissolution dudict mariage (…) Elle aura 75 £ pour son rapport de mariage si son mari décéde en premier.

Receu et faict passé audict Boulogne sur la mer le dix noeufviesme jour d’apvril mil six cens trente cinq pardevant les nottaires royaulx soubsignez.

Début du CM à Boulogne/mer le 26 janvier 1636 entre

Jean ACARY et Anthoinette DUCROCQ

pardevant M^e Vaillant

Furent présentz et comparantz en leurs personnes :

Jehan ACARY, jeune homme à marier et marignier demeurant à Audresselles, assisté de Jehan ACARY, maistre de batteau dudict lieu, et de Jacquelaine VIGNERON ses père et mère, Pierre TOULMEL son bon amy d’une part ;

Et Anthoinette DUCROCQ vefve de Charles BELLENI, assistée de M^e Gandon Philippe DEVIN à présent demeurant de cette ville de Boullongne, de Pierre CALLICQUE mary et bail de Jehaenne DUCROCQ sa sœur demeurant à Desvresnes, de M^e Anthoine BALHAN docteur en médecine d’icelle, aussy ses bons amys, de Marie DACQUEBERT sa voisine et aultres de leurs bons amys d’autre part.

Jehan ACARY mariant apporte une maison à Audresselles où demeure François ACARY son grand-père.

CM du 13 octobre 1641 entre Philippe FRECHAU (n°204) et Michelle MASSON (n°205)

pardevant maître Pierre Anquiez notaire à Calais

(AD62 4E52/235)

(Lecture difficile à cause des abréviations indevinables)

Pardevant nous notaires royaux à Calais et pais reconquis soubsignez sont comparus en leurs personnes:

* Philippes FRECHAU du mestier de brasseur, demeurant en ceste ville en la maison de Jean DUFLOS ancien consul, filz de Noël demeurant à Estappe et de deffuncte Jeanne LEFORT, duquel son père il a dit avoir charge et pouvoir pour faire et passer ces présentes, assisté et accompaigné de Jean et Anthoine FRECHAU ses frères, de Magdeleine CORDIER femme dudit Jean FRECHAU, de Guillaume AUGER habitant à ladite ville son ami d’une part ;

* Et Michelle MASSON jeune fille de deffunt Charles MASSON demeurant à Preures et de Mary LESNE, accompaignée de Pierre CREMAS marchand brasseur demeurant audit Calais et Marguerite MIGNON sa femme, cousins de ladite Michelle, de Nicolle TIERCELET veuve de feu Flour LESEL, de Philibert COUVREUR et Marie MASSON sa femme aussy cousins. (…)

De la part dudit FRECHAU déclare avoir par luy appartenir de son travail gaignages tant en rentes qu’en argent clair jusqu’à la somme de 350 £ qu’il peut apporter au futur mariage iceluy consommé.

Et de la part de ladite Michelle MASSON icelle pareillement déclare avoir en argent clair aussy de son gaignage jusqu’à la somme de 90 £ qu’elle a aussy déclaré apporter au futur mariage consommé estant mineure. (…)

Fait passé et recongnu audit Calais en la maison dudit CRAMAS le dimanche treiziesme jour d’octobre mil six cens quarante ung.

CM du 30 janvier 1649 entre Nicolas FALEMPIN (n°88) et Marie DUCROCQ sa première épouse

pardevant maître Vaillant notaire à Boulogne

(AD62 F 4E47/125)

Furent présens et comparans en leurs personnes :

* Nicollas FALLEMPAIN maistre boullenger demeurant au village de Bourde (Bourthe ?) de présent en ceste basse ville de Boulongne, jeune homme à marier, assisté de Ollivier FALLEMPAIN laboureur demeurant audit lieu son père, vefve de deffuncte Anthoinette DESHAULTEUR sa mère et de Jeanne LESCHARTEUR sa belle-mère, de Pierre DESHAULTEUR (a signé DEZOTEUX) maître thonellier demeurant à Tubeauville son cousin germain, de Jacques DUFLOS sieur de la HAIE chevaulx léger au régiment de messire de CHAPPES son bon ami, de Anthoine DUFLOS marchand drappier demeurant audit Turne son bon ami d’une part ;

* Et Mary DUCROCQ vefve en seconde nopce de feu Pierre DEQUÉHEN vivant laboureur, demeurant à Oultreaue, assistée de Pierre DUCROCQ greffier au bailliage de Preure et Pérone DESCAULT ses père et mère, de maître Nicollas DUCROCQ antien eschevin de ceste dicte ville son cousin germain, de Toussaint MUTINOT marchand bourgeois mary et bail de Catherine DUCROCQ sa cousine issue de germaine, de Pierre FASQUELLE maître chirurgien mary et bail de Marguerite BEAUFORT sa cousine, et tous demeurant en ceste basse ville de Boulongne et d’aultres de leurs parens et bons amis d’autre part.

Et ont lesdites parties recongneu que pour parvenir au traitté de mariage pourparlé lequel se fera et solempnisera en face de notre mère Sainte Eglise le plus tost que faire se pourra d’entre lesdits Nicollas FALLEMPAIN et ladite Marye DUCROCQ futurs marians, et auparavant aucun lien d’iceluy avoir fait les promesses donations obligations quy ensuivent, cessant ces clauses ledit mariage n’eust print aucune perfection.

C’est ascavoir de la part dudict Nicollas FALLEMPAIN a esté déclaré par sesdicts père et mère, qu’en faveur et en considération du présent mariage, et pour les agréables services qu’ils espèrent de recepveoir de lui pour leur don, et qu’il luy appartient de la formeture de ladicte deffuncte Anthoinette DESHAULTEUR vivante mère dudit FALLEMPAIN, le tiers de sept cavalles, le thiers de neuf vaches, le tiers des porcqs le thiers du blancq bestial, qui se trouvent dans ladicte maison, et aussy avecq le tiers des grains tant bled que mars, comme aussy de détenir le thiers de ladicte maison et terres ensemble, avecq les bestiaux qu’ils y sont, et de paier par ledict Nicollas à portion le thiers du louage, de plus ilz font encorre don la moictyé d’une maison et terrain avecq trois mesures de terres ou environ, scitué à Allinghen aboultant d’un boult au chemin quy conduit de Niembourg à Samer et d’aultre boult à la forest de Tingry, d’une liste aux terres de Andrieu BEAUVOIS, et d’autre liste à Jean PROY, tenue foncièrement du sieur d’Allinghen par trente solz parisis ; item la part d’une maison attenante avecq huit mesures de terres ou environ à usage de labeur scitué au hameau de Turne aboultant d’un bout à Jean FISCHEU et d’autre boult à Jean FOURNIER tenue foncièrement de monsieur de TURNES par quarante sols parisis et à monsieur Blaise de MONSTROEUIL par douze livres et une poulle et ce pour en jouir de tout ce que dessus dict par ledict Nicollas au jour de la consommation du présent mariage, à la charge de par ledit Nicollas de paier le cens et rentes à prorata ; plus ledict Nicollas déclare qu’il a en sa possession la somme de 300 £ tournois d’argent pour une fois qu’il apporte au présent mariage.

Et de la part de ladicte Marye DUCROCQ a esté déclaré par ledict Nicollas FALLEMPAIN qu’il se tient pour bien et deubment comptant des biens et facultés apportez au présent mariage sans qu’il en soit besoing d’en faire plus ample déclaration et ce suivant l’inventaire qu’il en a esté cy devant fait de deffunct François FONTAINE. Et a esté dict que les enffans dudict deffunct FONTAINE et de ladicte Marye ne pourront prétendre aulcuns intérests de leur moitié des biens allencontre de ladicte Marye leur mère, ledict inventaire qu’il en a esté cy devant fait, fait que ladicte Marye n’en soit inquiétée en aulcune façon que ce soit, comme aussy par lesdicts futurs mariants ne pourront aussy prétendre aulcune chose pour ce qui est des nourritures et entreténements desdicts enffans jusque à ce qu’ils auront attaint l’aage compétent et sans paier aulcune chose.

Et advenant la dissolution du présent mariage, et que ledict FALLEMPAIN premier décedde ladicte Marie DUCROCQ avecq enffans ou non, elle aura par préciput et sans charge de debtes ses habits bagues et joiaux servant à son corps, son lict garny telle qu’elle se trouvera lors, son douaire coustumier soit en ville ou banlieue, nonobstant coustume à ce contraire à laquelle lesdites parties ont dérogez pour ce regard avecq la somme de 500 £ tournois pour son rapport de mariage, à elle entière d’apréhender la communaulté ou la répudier sy bon luy semble, en paiant la moitié des debtes.

Et advenant le contraire, et que ladite Marie première aussy décedde, ledit FALLEMPAIN aura aussy ses habits et armes servant à son corps, son lict avecq son cheval ou cavalle qu’il aura lors.

Et à tout ce que dessus est dict, tenir, entretenir, paier, furnir, et le tout accomplir ont lesdictes parties obligez chacun en leur regard, leurs biens et héritages etc.

Faict passé audict Boulongne sur la mer le trentiesme jour de janvier mil six cent quarante neuf pardevant les nottaires roiaux soubzsignez.

CM à Calais du 23 juin 1650 entre

Jacques PARENT (n°72) et Anne DAMAN (n°73)

pardevant M^e Hautefeuille (AD62 4^E55/144)

Pardevant les notaires royaux gardenottes tabellions héréditaires establis à Calais et pais reconquis soubsignez furent présens et comparans en leurs personnes :

* Jacques PARENT, marchand demeurant à Boissenarde souveraineté d’Ardres, fils de deffuncts Jean PARENT vivant laboureur demeurant à Calonne sur la rivière de Lis et Jeanne GARBE jadis sa femme d’une part, assisté et accompaignié de Robert DUCASTEL habitant en ceste ville cousin germain du costé maternel, Charles ANDOUSSE laboureur audit Boissenarde aussy cousin, Marie DE MOLLE veuve de feu Pierre FAUVET vivant laboureur à La Couture pais d’Artois cousin isssu de germain, Henry FAUVET pareillement laboureur demeurant audit lieu de Boissenarde, cousin, et Pierre QUENTIN dit la Pierre marchand hostelain résidant audit Calais ;

* Et Anne DAMAN, jeune fille à marier, de deffunctz Jean DAMAN vivant garde des munitions de la ville d’Ardres et officier d’artillerye, et de Marie PREVOST aussy jadis sa femme d’aultre part, assistée de Philippe DAMAN son frère aisné, marchand demeurant audit Ardres, Jean PIOU laboureur demeurant sur la paroisse de Marcq et Marie DAMAN sa femme, sœur, Ester DAMAN jeune fille soeur, Pierre MICHEL maistre chirurgien demeurant audit Calais, cousin, Claude HAYET bourgeois et marchand demeurant audit lieu son amy, et Abraham BLANQUART apoticaire demeurant audit Ardres.

Lesquels comparans de leur bon gré et franche volonté sans contrainte force ny séduction aulcune ont recongneu et confessé avoir fait et font ensemble de l’advis conseil et consentement de leurs parens et amis susnommez, les portz et conventions matrimonialles quy ensuivent.

C’est asscavoir qu’ils ont promis et promettent de prendre l’un deux l’autre à mary femme loyal espoux et espouse à la première réquisition de l’un d’eux, pour auquel mariage parvenir a esté dit et déclaré par ledit futur mariant qu’il luy compette et apartient le nombre de 30 mesures de terres scizes audit lieu de Calonne et au village de Havequerque pais de Flandre sur ladite rivière de Lis, à usage de labeur pastures et prez, avecq quelques bastimens et despendances à luy venues héréditairement des successions de sesdits père et mère. Plus qu’il luy est deub par Antoine PARENT son frère laboureur demeurant audit lieu de Havequerque la somme de 2000 £ tournois, pour les fruitz et loyers des 6 immeubles et héritages qu’il a perceu jusqu’à présent. Plus qu’il a en sa possession et à luy appartenant la somme de 600 £ tournois d’argent clair et licquide.

Et à la part de ladite DAMAN a esté aussy dit et déclaré par elle, qu’il luy apartient des successions desdits feus DAMAN et PREVOST ses père et mère, le cinquiesme au tottal de 2 maisons scituées l’une dans ladite ville d’Ardres, et l’autre au fauxbourcq d’icelle, circonstances et despendances. Item pareille part en 20 mesures de terres scizes en plusieurs parroisses et de diverses natures, touttes despendantes du gouvernement dudit Ardres, et la somme de 1500 £ pour sa cinquiesme partye quy luy revient des successions prédites, tant en meubles bestiaux or et argent monnoie, grains en grenier que grains de plusieurs espèces pendantes par les racines, suivant la prisée et estimation quy en a esté faite avecq ses frères et sœurs, sur laquelle somme est à desduire et précompter la somme de 123 £ tournois pour sa part et contingente des debtes deubes jusqu’à présent à quelques particuliers du jour dudit présent futur mariage.

Seront et demeureront lesdits futurs conjoinctz communs en tous biens meubles qu’ils ont et en acquestz et conquestz immeubles qu’ils auront et acquerront pendant et constant ledit. Et advenant la dissolution a esté stipulé sy ladite DAMAN décedde avant ledit PARENT soit qu’il y ait enfans ou non procréés de leurs corps, iceluy aura et emportera hors part, par préciput et sans charge de debtes ses habitz et armes et cheval ou cavalle sy aulcuns se trouvent. Et au cas contraire, s’il la précedde par mort icelle aura et emportera comme dessus ses habitz bagues joiaulx lit et chambre garnie tels qu’ils se trouveront lors avecq la somme de 600 £ tournois pour son raport de mariage qu’elle prendra sur les plus clairs et apparents biens de leur communaulté et en deffaut d’iceux sur les propres et acquestz dudit PARENT en renonçant à ladite communaulté et non aultrement ; a esté touttesfois loisible et permis de l’accepter ou répudier sy bon luy semble et en tout ça ses habits bagues joyaux lit et chambre garnie comme dit est. Sy aura son droit de douaire au désir de la coustume etc etc …

Receu et fait passé et recongnu audit Calais en la maison dudit Pierre QUENTIN dit la Pierre après midy le mercredy vingtroisiesme de juin seize cens cinquante.

CM à Saint-Omer du 29 octobre 1651 entre

Philippe BOCQUILLON (n°232) et Anthoinette DESCORNICQUET sa première femme

(AM Saint-Omer, acte n°53, 1651)

Comparurent en leurs personnes :

* Philippes BOCQUILLION, fils de Philippes, demeurant par refuge du villaige de Helfault en ceste ville de Saint Omer, adsisté dudit Philippes son père, d’une part ;

* Anthoinette DESCORNICQUET, joeusne fille à marier, de feu Pierre et d’encoires vivante Anne RÉANT sa mère du villaige de Questedde, adsistée d’icelle et de monsieur Manthieu MANTEL, mesureur sermenté beau-frère à ladite Anthoinette, et de Guilliaume PEF, aussi son beau frère.

Et recognurent lesdites parties chacun en leur regard (…).

Quant au portement dudit BOCQUILLION ladite Anthoinette sa future espouse, adsistée que dessus, comme aussy de sa bonne vie fame et renommée, s’est tenue et tient pour contente.

Et au regard du portement de ladite DESCORNICQUET mariante, elle at déclaré porter à ce traicté de mariage, en argent la somme de 7 £ de gros, monnoye d’Artois. Sy at ledit nommé Manthieu MANTEL en faveur et considération de ce présent trailté et en qualité de ebau-frère à ladite DESCORNICQUET mariante, promis de laisser jouir lesdits marians l’espace d’ung an, et d’en forme de retrailte, leur demeure en sa maison où il réside présentement au villaige de Lisbourg et de nourrir et alimenter au prouffict desdits marians, une vache à commencher à faire nourrir et alimenter ladite vache sy tost que l’herbaige et pasturaige commenchera et sera à ce sulfisant. Sy promet ledit Guilliaume PEF laboureur demeurant à Campaigne lez Werdrecques pour ce icy présent et comparant en personne, de donner et livrer ausdits marians sy tost cedit mariage parfait et consommé, une razière de bled mesure de Saint Omer. Sy at pareillement promis Marie DESCORNICQUET sœur à ladite mariante, pour ce icy présente et comparante, de donner la somme de 4 florins sy tost cedit mariage parfait et consommé. Sy at promis ladite Anne RÉANT sa mère, au nom de Marguerite LECOCQ sa sœur utérine, et de quoy elle s’est fait et porte fort, donner ausdits marians demye pistolle ayant ce jour d’huy cours. Sy est icelle mariante vestue et accoustrée selon son estat pour le jour et solempnité de ses nopces. Duquel portement ledit mariant adsisté que dessus s’en est tenu et tient pour content.

Ce fait a été fait et conditionné qu’advenant le trespas dudit BOCQUILLION (…)

Faict et passé audit Saint Omer le 29 d’octobre 1651 pardevant les nottaires royaulx soubssignez et desdites parties comparantes.

Notaires : Denis et Brongniart.

CM à Saint-Omer du 14 juin 1666 entre

Philippe BOCQUILLON (n°232) et Susanne HOQUET (n°233)

(AM Saint-Omer, acte n°46, 1666)

Comparurent en leurs personnes :

* Philippe BOCQUILLON, veufvier d’Anthonette DESCORNICLET, laboureur demeurant à Pihem, adsisté de Robert BOCQUILLON son frère, d’une part ;

* Susanne HOQUET, fille à marier d’Anthoine, adsistée de Nicolas HOQUET son frère, demeurans à Théroanne, d’aultre.

Et recognurent que pour parvenir au traicté de mariage pourparlé lequel au plaisir de Dieu se fera et solemnisera en notre mère la Sainte Eglise sy elle y consente, d’entre lesdits Philippes BOCQUILLON et Susanne HOQUET et paravant y avoir eu aucune foy promesse ou lien de mariage, avoir et ont faict, les portemens retours et conventions que s’ensuivent.

Primes quant au portement dudit Philippes BOCQUILLON, ladite Susanne adsistée que dessus, s’en est tenue pour contente.

Et pour le regard de celuy de ladite Susanne elle at déclaré porter à ce mariage deux géniches estimées à 20 florins, estant honestement accoustrée, quy est aussy le portement d’icelle Susanne, duquel ledit Philippes s’en est pareillement tenu content.

Ce faict at esté conditionné s’il advenoit que ledit Philippes (…).

S’il décède en premier le douaire conventionnel de la femme est de 100 florins.

Passé à Saint-Omer le 14 juin 1666 pardevant les nottaires soubsignez.

Notaires : Folcquet et Campaigne.

CM à Boulogne/mer du 9 mars 1670 entre

Charles LAMOURY (n°94) et Anthoinette DELACRE (n°95)

pardevant M^e Maréchal (AD62 4^E47/15)

Furent présens et comparans en leurs personnes :

* Charles LAMOURY, filz à marier de deffunctz Jean LAMOURY et Marye BAYART, maistre menuisier en la basse ville de Boullongne, assisté et accompagné de Pierre VASSEUR son beau père vef de ladicte BAYART, de Robert LAMOURY maistre boullenger en ladicte basse ville son frère de Jeanne GRESSIER sa femme, de Barbe DELATTRE vefve de feu Claude GRESSIER sa cousine germaine, d’Estienne BLACART et Jacques LOUCHET ses cousins remuez de germain du costé maternelle, de monsieur Anthoine DUCROCQ sieur de Fringhen, procureur en la Sénéchaussée du Boullenois, de monsieur Pierre CUCQUEMELLE marchand ( ?) en cette ville, et de Jean BOULLENGER maistre menuisier et autres ses bons amys d’une part ;

* Et Anthoinette DELACRE aussy fille à marier de deffunct Jacques DELACRE vivant maistre boullenger en ladicte basse ville, et de Magdeleine LE BLOND aussy assistée et accompagnée de Jerosme DELAFAILLE aussy maistre boullanger en ladicte basse ville et de ladicte LE BLOND femme dudict DELAFAILLE en secondes nopces, de Pierre DELACRE laboureur demeurant à Widehen son oncle du costé paternelle, de Noël LEBLOND et Adrienne LAFAILLE sa femme, de François LE BLOND et Magdeleine HOUSSELIN sa femme, oncles du costé maternelle, de Claude et Berthélémy HUET marchands en ceste ville, grands oncles de ladicte future mariante, d’Appoline LE BLOND sa tante aussy du costé maternelle, et de Jacques PRIEUR bon amy d’autre part .

Et ont lesdictes partyes (…) ne prendroit aucune perfection.

C’est ascavoir de la part dudict LAMOURY futur mariant a esté par luy déclaré qu’il luy compette et appartient en deniers clairs et comptans la somme de 600 £ provenante des successions de sesdicts deffunctz père et mère ; item 2/6 en la propriété de la maison et tennemens occuppée par ledict VASSEUR aussy à luy provenans desdictes successions ; item encore le sixiesme en la propriété d’une autre maison et bastimens scitué en la Burrière occuppée par Jeanne DU BOYS ; item une autre sixiesme aussy en la propriété d’ung magazin faisant francq sur l’église des Péres Cordelliers de ceste dicte ville en payant à portion les rentes deubes à cause desdicts immoeubles ; plus encore luy appartient la juste moictyé du revenu de trois ans de deux maisons et terres en despendantes scituées en la ville d’Estappes conformément au testament de ladicte BAIART sa mère; et oultre ce, qu’il est fort honestement vestu et habillé.

Et de la part de ladicte DELACRE, future mariante, a esté déclaré par lesdicts DELAFAILLE et LEBLOND sa femme, qu’il luy compette et appartient de la formoture dudict DELACRE sondict deffunct père, la somme de 600 £ qu’ilz ont promis et se sont obligez payer instamment ledict mariage consommé ; oultre ce ont sesdicts père et mère promis de la vestir et amesnager comme ilz en vouldront avoir honneur ; sy elle pourra venir au partage des biens moeubles et immoeubles après le décedz de sadicte mère avecq ses autres sœurs en rapportant au préalable lesdictes choses qu’elle apporte audict mariage. Et en contemplation d’icelluy a esté déclaré par ledict LE BLOND père grand qu’il luy faict don de la somme de 100 £ pour tenir nature de propre au premier enffant quy procédera dudict futur mariage et à payer dès l’instant de la naissance dudict enfant. Sy a esté déclaré par ladicte Appoline LE BLOND qu’en mesme considération elle faict don à ladicte DELACRE future mariante de pareille somme de 100 £ à prendre sur les plus clairs des biens qu’elle délaissera au jour de son déceds. Desquelz biens et facultez lesdicts futurs marians se sont tenus l’ung l’autre pour comptens.

Et pour iceux reigler sur la dissolution dudict futur mariage (…). Elle aura 250 £ pour son rapport de mariage si son mari décède auparavant.

Faict passé et recongu audict Boullogne sur la mer pardevant les nottaires royaux soubsignez y résidens le noeufviesme jour de mars mil six cens soixante dix et ont signé.

CM à Boulogne/mer le 4 août 1672 entre

Pierre MERLIN (n°90) et Françoise CUCHEVAL (n°91)

pardevant M^e Anselme Hache (AD62 4^E48/375)

Furent présens et comparans en leurs personnes :

* Pierre MERLIN maistre chirurgien demeurant en la basse ville de Boullongne, joeune fils à marier de deffunctz Antoine MERLIN, vivant marchand, et de Marie DE MONCHY, assisté de Roger DE MONCHY sergeant en l’admirauté de Boulenois, de honnorable homme Marcq DU PONT marchand en la basse ville son cousin, de Noël CROEUZE sieur de la Montaigne aussy son cousin, de honnorable homme François HERBAULT controlleur des deniers dons et octrois de ladite ville, d’honnorable homme Jean HERBAULT et Nicolas HERBAULT marchands tous deux en ladite basse ville ses cousins et autres ses parens et bons amis d’une part ;

* Et Françoise CUCHEVAL, joeune fille à marier, de deffunctz Philippe CUCHEVAL et Jeanne de MAUBROEUCQ, assistée de Jean et Nicolas CUCHEVAL ses frères, et de Françoise BAUDE femme dudit Nicolas CUCHEVAL, de Guillaume CUCHEVAL greffier du baillage de la ville de Desvrenes, d’Isacq BOCQUET veuf de deffuncte Marguerite CUCHEVAL vivante sa sœur, de honnorable homme Blaize DU VAL marchand demeurant en ceste ville son cousin et autres ses parens et bons amis d’autre part.

Et ont lesdites parties recongnu (…), perfection ni accomplissement.

C’est asscavoir, de la part dudict Pierre MERLIN, a esté par lui déclaré que de la succession dudit feu MERLIN son père, il luy compette et appartient les deux tiers d’une maison et bastimens et la moictié de 10 mesures de terres quy en dépendent, scitué dans la paroisse de Brunembercq, avecq le droict d’aller dans la commune dudict lieu. Comme aussy qu’il luy appartient de la succession de ladicte deffuncte DE MONCHY sa mère, une maison et ses déppendances scize en ladicte basse ville de Boullongne, vis à vis de la maison où pend pour enseigne La Vignette. Que outre ce, il a la chambre où il demeure bien et deuement moeublée. Et est bien et deuement muny d’instrumens propres à son art de chirurgie. Et qu’enfin il a en sa possession et à luy appartenant, une somme de 300 £ qu’il a espargnée. Et par ledict Roger de MONCHY a esté éclaré que pour la bonne amitié qu’il porte audict Pierre MERLIN futur mariant, il a déclaré et déclare qu’il luy faict don par ces présentes par don d’entre vifs irrévocable, et en la meilleure forme que donnation se puisse faire, d’une maison et ses dépendances size en la basse ville de Boullongne et attenante à celle cy devant déclarée, pour par luy en jouir instament après son décédz et non devant, pour ce qu’il s’en est réservé et réserve l’usufruict sa vie durant, à la charge des rentes foncières quy en sont deues du jour qu’il entrera en jouissance, comme aussy luy faict don de tous les autres biens moeubles qu’il délaissera, aussy bien que de sa dite charge de sergeant en ladicte admirauté de Boullenois, pour en disposer après son décédz comme il trouvera bon estre, dont et de quoy ladicte CUCHEVAL assistée comme dessus, s’est tenu pour contente.

Et de la part d’icelle CUCHEVAL a esté par elle déclaré que des successions de sesdits deffunctz père et mère, il luy appartient sa part et portion dans une maison bastimens jardin fructier et dans ung enclos nommé Le Courtil Haincq, plus 11 mesures de terres à labour, en plusieurs pièces, et à divers usages, suivant le partage quy a esté faict desdites terres avecq ses frères et sœurs le tout scitué au bourcq de Le Quisnes (Alquines ?). Que des mesmes successions elle a tant en argent monnoie que debtes actives à prendre sur divers particuliers, jusques à la somme de 1000 £. Que outre ce, elle a à elle appartenant, 26 blanches bestes tant grandes que petites, avecq 2 vaches ; plus jusques au nombre de 300 aunes de toille, seviettes et nappes avecq ung lict garny et autres moeubles, dont et de quoy ledict MERLIN s’est tenu pour content.

Et a esté expressément accordé entre les parties que ladicte somme de 1000 £ quy appartient à ladite CUCHEVAL, tant en argent que debtes actives, il en sera emploïé en acquisitions d’immoeubles jusque à la somme de 500 £, lesquels immoeubles tiendront tousiours la cotte et ligne de ladite CUCHEVAL future mariante et des siens soict en ligne directe ou collatéralle, en telle sorte que, sy ledit remploy n’estoit faict lors du décédz dudit MERLIN ladicy-te somme se reprendra sur les plus clairs biens de leur communauté et faute des biens suffisans dans leur dite communauté, sur les biens dudict MERLIN ; et toutesfois en faveur d’iceluy MERLIN a esté aussy dict que sy il ne convolle en secondes nopces il jouira de l’usuffruict de l’acquisition quy est dicte estre faicte, jusques au concurrent desdits 500 £, sans qu’on le puisse obliger à en rien rendre, mais sy tout au contraire, il s’allie par mariage une seconde fois, il s era tenu de rendre ladicte somme de 500 £, aux héritiers de ladicte CUCHEVAL, seullement ou bien l’immoeuble quy aura esté acquis sans restitution des fruictz ny intérestz.

Et pour régler les parties sur la dissolution du présent mariage (…). Il remportera ses oustilz ustenciles et tout ce quy deppend de sa bouticque de chirurgien. (…) Comme rapport de mariage elle aura 400 £ (…).

Fait à Boullongne pardevant les nottaires royaulx soubsignés le quatriesme jour de aoust mil sept cens soixante douze.

CM à Calais du 7 novembre 1682 entre

Jean FERCHAUX (n°102) et Suzanne MARTEL (n°103)

pardevant maître Tribou (AD62 4E52/268)

Pardevant nous nottaires tabellions royaux gardenottes héréditaires establis à Calais et pays reconquis soubsignez est comparu en sa personne :

* Jean FERCHAUX maître thailleur en cette ville, fils de deffunct Philippes FERCHAUX et Michelle MASSON ses père et mère, assisté de ladite MASSON sa mère, de Jacques GRESSIER maître tonnelier en cette ville et de Anne FERCHAUX sa femme à cause de ladite FERCHAUX sa sœur, de Marie FERCHAUX et Jenne FERCHAUX ses sœurs, de Nicolas FRANÇOIS maître cordier audit lieu et Liévine MASSON sa femme d’une part ;

* Et Suzanne MARTEL fille à marier de Adet MARTEL vivant marchand de bois, demeurant à Alembon et Jenne LAVOISIER ses père et mère, assistée et accompagnée de Philippe SABAN peigneur de laine demeurant audit lieu à cause de Marguerite MARTEL sa femme, de Jenne MARTEL sa sœur, de Claude MARTEL tisserand demeurant à Guisnes, d’autre part.

Lesquelles parties de l’advis et conseil de leurs parens cy dessus nommez ont recognu et confessé avoir fait faveur et font par ensemble les accords parts et conventions de mariage en la forme et manière qui ensuit, lequel se fera et célébrera en dedans quarante jours ou plus tost en face de nostre mère Sainte Eglise, pourveu que ce soit le plaisir de Dieu nostre père créateur et qu’icelles consentent et accordent pour auquel mariage parvenir.

A esté de la part dudit FERCHAUX futur espoux dit et déclaré qu’il est passé maître thailleur et qu’il est honestement vestu et habillé et Michelle MASSON mère dudit futur espoux qu’elle l’acquitte de toutes debtes jusqu’à ce jour.

Et de la part de ladite Suzanne MARTEL a esté dit et déclaré qu’il luy compette et appartient le tiers d’une maison et cinq mesures de terres scitué tant à Alembon que Sanguen et le tiers de cinquante escus à intérest, et a déclaré que ladite maison et terres n’est chargé d’aucune debte et aménagé et bien vestu, lequel aménagement se monte à la valeur de 200 £, estant ainsi convenu que du jour des espousailles et bénédiction nuptiales lesdites parties demeureront une et commun en tous biens meubles conquests immeubles qu’ils feront et acquéreront pendant et constant ledit futur mariage.

Et advenant la dissolution de l’un ou l’autre des parties, scavoir ladite MARTEL future espouse avant ledit FARCHAUX, iceluy aura et emportera ses habits et armes servans à son corps et au cas contraire icelle aura et emportera ses habits hardes linges bagues joyaux et son lict garny suivant qu’à sa condition et qualité appartient, avecq la somme de 300 £ qu’elle aura et emportera par préciput, à elle permis de renoncer ou appréhender la communauté, estant aussi convenu et accordé entre les parties, promettans etc obligeans etc renonçans etc quy furent fait et passé audit Calais en la maison dudit Philippe SABAN le septiesme jour de novembre XVI^C quatre vingt deux et ont lesdites parties signé et fait leurs marque ordinaire, déclarant ne scavoir escrire de ce interpellé suivant l’ordonnance royal.

Bail à Calais du 3 avril 1683 passé par

Pierre DELEPIERRE et Marie Françoise SIBUÉ

pardevant M^e Le Boutillier (AD62 4E52/268)

Pardevant nous nottaires royaux establis à Calais et pays reconquis soubsignez, sont comparus :

Le sieur Pierre DELEPIERRE inspecteur pour le Roy sur les travaux et fortifications du Risbancq de Dunquerque et damoiselle Marie Françoise SIBUÉ sa femme qu’il a authorisé etc tant en son nom que comme tuteur de Nicolas SIBUÉ enffant mineur de deffunct le sieur Georges SIBUÉ et Magdeleine LAHAIE ses père et mère, Antoine et Anne SIBUÉ esmancipés à la poursuitte et direction de leurs droits et actions, lesquels de leur bonne volonté sans aucune contrainte ont recognu et confessé avoir baillié et délaissé à tiltre de bail loier et prix d’argent pour deux ans entiers et consécutifs quy sont commencés au my mars dernier passé et à pareil jour finissant ledit temps finy révolu et accomply à Jean COLLET manouvrier demeurant sur la paroisse de Guemp et Anne DUSAUTOIR sa femme laquelle il a authorisé et licencié pour l’effect des présentes laquelle authorité elle a prise et receu en elle pour agréable etc à ce présent preneurs pour eux et les leurs pour ledit temps, c’est assavoir le nombre de 42 mesures de terres ou environ à usage de prez et marais scitué sur ledit lieu de Guemp, ainsy comme lesdites terres se comprennent et estendent sans en rien réserver ny excepter, dont de l’about costé grandeur et scituation lesdits preneurs s’en sont tenus pour bien contens, à la charge qu’iceluy preneur ne poura pendant lesdites deux années que couper et oster desdites terres que 2500 de heulle pour lesdites deux années à raison de 1250 pour chacun desdites années, conditionné aussy que lesdits preneurs seront tenus de travailler 6 jours pour rafraischir les arbres quy sont autour de la Canarderie, lesquels on a cy devant coupé, paieront aussy iceux preneurs la rente deub au Roy pour raison d’icelle terre, sans diminution de prix et en raporteront quittance ausdits bailleurs. Ce bail faict ausdites charges et conditions et outre moiennant la somme de 39 £ par chacun an payable par iceux preneurs sollidairement à deux termes l’un tel que le jour et feste de Noël et la Saint Jean à honneste fille Sarras PILLART à ce présente acceptante en l’acquit de ce qu’il luy est deub par la succession desdits feus SIBUÉ et DELAYAYE dont le premier terme de paiement sera au Noël prochain et le second à la Saint Jean ensuivant ainsy continuer d’année en année et de terme en terme jusqu’en fin et expiration de ce bail à la déduction toutefois de la moitié des levé quy seront sur le pays excepté celles pour les rivières pour lesquels les parties se régleront suivant les terres voisines aussy bien que pour les autres conditions.

lequel présent bail les preneurs ne pourront rebailler à autres sans consentement à peine de privation d’iceluy ou de tous despens dommages et intérest et sous obligation sollidaire etc promettans etc renonçans etc et ont signé et fait leur marque ordinaire déclarant ne scavoir escrir suivant l’ordonnance quy furent fait et passé audit Calais en nos estudes le troisesme jour d’apvril XVI^C quatre vingt trois.

CM à Boulogne du 14 juin 1694 entre

Nicolas FALEMPIN (n°44) et Françoise MERLIN (n°45)

pardevant M^e Correnson (AD62 4E48/383)

Furent présens :

* Nicollas FALEMPIN jeune homme à marier, fils de deffunt Nicollas FALEMPIN marchand bourgeois de cette ville, et de damoiselle Jeanne WALLET ses père et mère, assisté de ladite damoiselle WALLET sa mère, de Robert FALEMPIN marchand orphèvre son frère aisné et damoiselle Gabrielle DARSY sa femme ; de François, Jacques, et Alexis FALEMPIN ses frères puisnés ; de damoiselles Marie Jeanne, Marthe et Marie Magdeleine FALEMPIN ses sœurs ; de Jean FALEMPIN marchand et maistre boulenger son oncle paternel et Marie PRACHE sa femme ; de dame Marie DES ESSART veuve du seigneur de Belisle sa bonne amie ; de honorable homme François WALLET marchand son oncle maternel et damoiselle Marie OBILLET sa femme d’une part ;

* Et damoiselle Françoise MERLIN, jeune fille à marier, de Pierre MERLIN, maistre chirurgien, juré royal de cette ville et païs boullenois, et de damoiselle Françoise CUCHEVAL ses père et mère, assistée d’iceux et de damoiselle Marie MERLIN sa sœur ; de maître Pierre PAPEREAU DES VIGNES prestre curé de Saint Estienne, de honorable homme Nicollas HERBAULT marchand, ses cousins, et damoiselle Anthoinette CAU sa femme ; de maître Nicolas DU SOMERARD procureur de la Sénéchaussée du Boullenois et argentier de cette ville et damoiselle Marie MARESCHAL son espouse, ses bons amis d’autre part.

Lesquelles parties pour parvenir (…) ne prendra perfection.

Scavoir de la part dudit sieur Nicollas FALEMPIN futur espoux, a esté par luy déclaré qu’il a et porte au présent futur mariage, une somme de 500 £, qu’il a espargnées dans le petit commerce de bois qu’il a faict depuis quelques années, aussy bien que du hareng qu’il a fait, avecq une cavalle soubz poil blond qu’il a pareillement acquise de ses espargnes et par ladite damoiselle Jeanne WALLET sa mère, a esté par elle déclaré que, pour la bonne amitié qu’elle a et porte à sondit fils futur espoux, en contemplation du présent futur mariage, et pour y parvenir, qu’elle luy faict don tant de son chef que de celluy dudit deffunt Nicollas FALEMPIN son père, en advancement d’hoirie de la somme de 1000 £, qu’elle promet payer instament le mariage consomé ; item luy faict aussy don d’une maison séante à Le Marcq paroisse de Le Touteauville avecq le nombre de 14 mesures de terres ou environ en payant au sieur DE COLCHAULT la rente foncière de 56 sols à jouir des premiers termes eschéans le présent mariage consommé, oultre quoi elle promet de le vestir comme elle en voudra en avoir honneur, et sera libre audit futur espoux de venir au partage des biens de la dite damoiselle WALLET sa mère apprès son décès de ceux dudit deffunct Nicollas FALEMPIN son père en rapportant ladite somme de 1000 £ et ladite maison, desquelles déclarations ladite future espouse assistée comme dict est, a déclaré s’en contenter.

Et de sa part a esté déclaré par ledit sieur Pierre MERLIN et ladicte damoiselle Françoise CUCHEVAL ses père et mère, que pour la bonne amitié qu’ils ont et portent à ladite damoiselle Françoise MERLIN future espouse, et pour audit mariage parvenir qu’ils luy font don de la moitié d’une maison et des terres en despendantes scituée à Alquines occuppées par Daniel DUTERTRE en contenance d’environ 24 mesures, pour par eux en jouir des premiers termes eschéans de la présente année commencée au my mars dernier ; item leur font encore don de l’autre moitié de ladite maison et terres pour en jouir immédiatement apprès le décedz du dernier vivant desdits MERLIN et sa femme, d’autant qu’ils s’en sont réservé l’usufruict leur vie durante en payant les rentes à portion de ce qu’ils jouissent. Oultre quoi leur font encore don de la somme de 1000 £ payables instamment ledit mariage consommé et promettent de vestir et amesnager leur dite fille comme ils en vouldront avoir honneur, et de luy livrer 200 aulnes de thoille, tant en serviettes que nappes ainsy qu’elle se trouveront, et de les nourrir et loger en leurs maisons jusqu’au jour de my mars prochain, desquelles déclarations ledict futur espoux assisté comme dessus, a déclaré s’en contenter.

Et pour régler (…). La future aura 600 £ de rapport de mariage.

Faict et passé à Boulogne sur la mer, pardevant les notaires royaux y résident et soubsignés avecq lesdites parties le quatorziesme jour de juin mil six cens quatre vingt quatorze et ont signé.

CM à Saint-Omer du 25 janvier 1698 entre

Philippes BOCQUILLION (n°116) et Anne Caroline BAILLY (n°117)

(AM Saint-Omer, acte n°46, 1698)

Comparurent en leurs personnes :

* Philippes BOCQUILLION laboureur demeurant à Biencques paroisse de Pihen et Susanne HOGUET /HOQUET sa femme, de luy authorisée, et Philippes BOCQUILLION leur fils à marier, adsisté de sedits père et mère, et d’Antoine BAILLY son beau-frère, d’une part ;

* Anne Caroline BAILLY, joeusne fille à marier, de François Philippes et Anne Françoise BROERE demeurante à Crehen paroisse de Remilly, assistée dudit Pierre BAILLY son frère germain, d’Antoine BECQUELIN son beau-frère demeurant à Halines, et de Jacques DUBLARON mosnier demeurant à Esquerdes son bel oncle d’aultre part.

Et recognurent (…)

Quant au portemens dudit futur mariant, sesdits père et mère ont promis l’ung pour l’aultre et chacun d’eux seul pour le tout, sans division ny disention (…), furnir à leurdit fils une cavaille à choisir en six, lequel choix se debvra faire en dedans deux mois du jour de la consommation dudit mariage, prisée 75 £ ; une vache, ung an après la consommation dudit mariage, de la valeur de 30 £ ; 3 mesures de bled à despouiller scavoir 6 quartiers au mois d’aoust prochain, et les 6 autres au mois d’aoust de l’an 1699, estimés à 20 £ la mesure ; 3 mesures de mars à despouiller pendant 3 ans, à l’advenant d’une mesure par chacun d’iceux ; et encore une mesure de bled à choisir à despouiller au mois d’aoust de l’an 1700 au prix que dessus ; une paire de cochons de la valeur de 5 £. Item ledit futur mariant at déclaré porter audit mariage provenant de son espargne une vache de la valeur de 36 £, 4 bestes à laine de la valeur de 30 £, et 3 mouches à mielles estimées 20 £ quy est tout son porté, duquel ladite future mariante adsistée que dessus at déclaré se tenir contente.

Et au regard au portement d’icelle, elle a déclaré luy competter appartenir et porter audit mariage en deniers clairs 125 £ ; item la cincquiesme partie de 8 mesures advesties de bled allencontre de ses frères et sœurs, estimés sadite part 32 £ ; item ledit Pierre BAILLY son frère at promis luy furnir demie mesure de bled pour faire la despouille au mois d’aoust prochain, estimé à 10 £ quy est aussy tout son porté, duquel ledit futur mariant at pareillement déclaré se tenir content. (…)

Passé audit Saint Omer pardevant nous nottaires royaux soubsignez avec lesdits comparans le 25 de janvier 1698. Notaires : Delepouve et Lewintre.

CM à Calais du 28 mars 1707 entre

Dominique DELEPIERRE (n°50) et Marie FERCHAUX (n°51)

pardevant M^e Lemaire (AD62 F 4E55/390)

Pardevant les nottaires royaux establis à Calais et pais reconquis soubsignés sont comparus en leurs personnes :

* Dominique DELEPIERRE, jeune homme marier, garson tonnelier, demeurant en cette ville, fils de deffunts Pierre DELEPIERRE, vivant entrepreneur des travaux du Roy à Calais, déceddé à Dunkerque, et Marie SIBUÉ ses père et mère, d’une part ;

* Et Marie FRESCHAUX jeune fille à marier de deffunts Jean FRESCHAUX vivant maître tailleur d’habits audit Calais, et de Susanne MARTEL, jadis aussy ses père et mère.

Assistés et accompagnés, scavoir le dit DELEPIERRE futur mariant, de maître Nicolas LEMAIRE nottaire royal et procureur audit Calais son bon amy et curateur aux causes, le sieur André DURENACQ SAINT ANDRÉ l’un des gardes de monseigneur le duc de Béthune, gouverneur de cette ville et pais, de Jacques CRESPIN bourgeois et maître tonnelier audit Calais, et Madelaine BENOIST sa femme, ses bons amis ; et ladite FRESCHAUX future mariante de Jacques Siméon ROUGEMENT bourgeois et marchand audit Calais son oncle, à cause de Jacqueline FRESCHAUX sa femme, de Jenneviefve FRESCHAUX jeune fille à marier sa sœur, de François PLENAT charpentier de navire, demeurant en cette ville, et de Claudine LECOUSTRE sa femme ses bons amis, de Claudine PIERRECOURT veuve de deffunt Noël LECOUSTRE vivant maître cercelier audit Calais, aussy sa bonne amy, de Louis SAUVAGE maître cordier audit lieu et de Marie LECOMPTE sa femme ses cousin et cousine, lesquelles parties comparantes de leurs bonnes volontés sans contraintes ont fait et font les accords et conventions de mariage quy ensuivent.

C’est asscavoir qu’ils ont promis et promettent se prendre l’un de l’autre à mary femme, loyal espoux et espouse, le plus tost que faire se poura, et qu’ils sera advisé entre eux, leursdits parents et amis pourveu que nostre mère Sainte Esglise catholique apostolique et romaine y consente et accorde, et avant aucun lien d’icelluy a esté déclaré par les futurs mariants qu’ils ont à chacun tant en effects mobilliaires qu’en argent la somme de 100 £ à quoy ils le tout estimé amiablement et qu’ils promettent apporter à la future communauté, outre ce qu’ils ont bien vestus et habillés suivant leur condition du jour duquel présent futur mariage il y aura communauté de biens entre les futurs conjoints en tous biens meubles acquests conquests immeubles qu’ils feront et acquéreront pendant et constant leur future communauté. Et pour reigler les parties sur la dissolution du présent futur mariage il a esté convenu et accordé entre les parties, que cas arrivant que la fture espouse prédécedde de mort son futur espoux, en ce cas iceluy futur espoux aura et remportera par préciput et avant part ses habits linges servant à son corps, ses armes et outils dudit mestier de tonnelier, et en après partagera dans les autres effects de la future communauté. Et au cas contraire que ce fut le futur espoux quy précedde de mort sa future espouse, audit cas, icelle future espouse aura et remportera par préciput et avant part, soit qu’il ayt enfans ou non, en acceptant ladite future communauté, ses habits linges servant à son corps, ses bagues et joyaux son lict et chambre garny tel qu’à son estat appartient, avecq la somme de 300 £ pour son rapport de mariage et en après partagera dans les autres effects de la future communauté. Et enfin aura son droit de douaire sur les propres du futur mariant et ou elle seroit obligé de renoncer à ladite communauté future, icelle future mariante aura comme dessus ses habits avecq la somme de 500 £ pour son rapport de mariage, qu’elle prendra sur les plus clairs biens de ladite future communauté et en deffault sur les propres du futur mariant sur lesquels elle a aussy son droit de douaire, et au surplus suivront les parties la coustume dudit Calais pour le tout estre ainsy convenu. Promettant etc .

Fait et passé audit Calais le vingt huit mars mil sept cent sept et ont signés et fait leurs marques déclarant ne scavoir escrire.

CM à Ardres du 23 janvier 1721 entre

Jacques PARENT (n°18) et Marie DRINCQBIER (n°19)

pardevant M^e Hochart (AD62 4E14/303)

Pardevant les nottaires royaux héréditaires establis au baillage souverain d’Ardres et comté de Guisnes soubsignez furent présens et comparans en leurs personnes :

* Le sieur Jacques PARENT argentier en charge de cette ville d’Ardres, et marchand brasseur audit lieu, jeune homme à marier fils d’honnorable homme Jacques PARENT antien maire et marchand drapier de cette ditte ville, et de damoiselle Cécile WANDEWALLE sa femme ses père et mère futurs époux d’une part ;

* Et Marie Jeanne DRINCQBIER jeune fille à marier d’Hubert DRINCBIER marchand et laboureur demeurant à la Recousse paroisse de Zuafque, et de Jeanne LE COMTE sa femme, ses père et mère future épouse d’autre part.

Ledit sieur PARENT futur époux assisté et accompagné dudit sieur PARENT son père et de laditte damoiselle VANDEWALLE sa mère, de maître Antoine de SAINT JUT avocat en Parlement et en le baillage, son beau frère à cause de damoiselle Marie Jeanne Jacqueline PARENT sa sœur, du sieur Pierre François ANICOTTE marchand demeurant à Audruik aussy son beau frère à cause de damoiselle Marie Jeanne PARENT sa sœur, du sieur Philippe PARENT son frère et des damoiselles Cécile et Anne PARENT ses sœurs.

Et laditte Marie Jeanne DRINCQBIER future épouse aussy assistée et accompagnée dudit DRINCQBIER son père et de laditte LE COMTE sa mère, et de Guillaume DRINCQBIER vivant de son bien, demeurant au village de Bainghen, son issu germain du costé paternel, lesquels sieur Jacques PARENT et Marie Jeanne DRINCQBIER futurs mariants ont volontairement reconnu et confessé se prendre réciproquement à mary et femme loyal époux et épouse et promettent d’en faire célébrer le mariage entre eux le plus tôt que faire se poura et qu’il sera parfait entre eux en face de notre mère Sainte Eglise catholique apostolique et romaine, et avant aucuns liens et engagements en iceluy, lesdittes partyes ont fait les accords pacqs conventions et stipulations suivantes, cessantes lesquelles ou l’une d’icelles le présent futur mariage ne prendra perfection.

C’est ascavoir de la part dudit futur mariant a esté dit et déclaré par ledits sieur et damoiselle PARENT ses père et mère, qu’ils luy font don en advancement d’hoirie et de leur succession future la somme de 4500 £ qu’il luy ont avancé pour l’acquisition faite au profit du futur époux leur fils de la maison et brasserie provenant de la veuve et héritiers Jacques THIEBLEMONT scitué en cette ditte ville, faisant face sur la place dudit lieu suivant le contract fait et passé à Le Siyet le 6 aoust 1719 où il est présentement demeurant, de laquelle ledit futur mariant restera et demeurera propriétaire incommutable conformément audit contract, laditte somme ainsy avancée a été tant pour laditte acquisition que pour aider ledit sieur PARENT leur fils à s’établir et à avoir les ustancils et choses nécessaires pour l’utilité de son mestier de brasseur et en venant par luy aux successions de sesdits père et mère, après leurs décéds, iceluy sera tenu de rapporter laditte somme de 4500 £ à luy donnée ou moins prendre en icelles, lequel partagera avecq tous ses autres frères et sœurs par égal portion dans tous leurs biens acquests et conquests immeubles de quelques qualités et nature qu’ils puissent être, soit féodaux ou rotures, à l’exception néantmoins des meubles meublans tel que les linges estains batrie de cuisine et autres menus meubles qui se trouveront dans leur maison, dont lesdits sieur et damoiselle PARENT donnateurs se réservent de disposer en faveur de leurs enfans non establis et à marier n’entendant comprendre dans la présente réserve la vesselle d’argent l’or et l’argent monnoie les debtes actives et marchandises qui seront aussy partagés par esgalle portion entre tous leurs enfants, ne voulant ny ne prétendant avantager les uns plus que les autres sy ce n’est pour le droit d’aînesse du futur mariant, et en considération des bons services qu’il leur a rendus et poura encore leur rendre par la suitte, ausdits sieur et damoiselle PARENT ils luy font par ces présentes don en la meilleure forme et manière que donnation puisse avoir lieu, du nombre de 4 mesures de terre à labeur scize en Boistenarde au lieu nommé l’Espinette occuppé par Pierre DEROND pour par ledit futur époux donnataire en jouir après la mort de sesdits père et mère, qui s’en réservent l’usufruit leur vie durant, déclarants en outre qu’iceluy futur époux est honnestement vestu et habillé suivant son état et condition, letout ayant été par luy accepté.

Et de la part de laditte Marie Jeanne DRINCQBIER future épouse, a été dite et déclaré par sesdits père et mère, qu’ils luy font don en avancement d’hoirie et de leur succession future, de la somme de 3000 £ qu’ils promettent et s’obligent payer et fournir aux futurs marians en argent comptant et pièces ayant cours et non en billets, le lendemain de leurs épousailles, promettent et s’obligent en outre de donner à laditte future épouse leur fille une douzaine d’assiettes, six plats d’estain, deux matelas de laine, et fournir le lict garny comme ils en voudront avoir honneur, huit paires de drap de lin, deux douzaines de serviettes, une douzaine de nappes, une armoire de bois de chenne, deux marmittes une grande et une petite, des épincettes, une pallette, un gril, une casterol, un coffre et autres ustanciles ainsy que lesdits DRINCQBIER et sa femme en voudront avoir honneur comme aussy s’obligent d’habiller leurditte fille future épouse suivant sa qualité, laquelle poura venir à leurs successions en rapportant laditte somme de 3000 £, à elle présentement donné ou moins prendre en icelles pour partager également avecq ses frères et sœurs tant dans les meubles ou immeubles de tels natures et conditions qu’ils soient sans aucuns excepter ny réserver, déclarans lesdits DRINCQBIER et sa femme ne vouloir avantager l’un plus que l’autre.

Et pour régler lesdittes partyes sur la dissolution du présent futur mariage, a été dit et convenu que le cas arrivant que le futur époux vienne à décéder avant la future épouse sans délaisser enfans ny apparance d’en naître, de leur futur mariage, icelle aura et remportera de leur future communauté ses habits linges bagues et joyaux servans à son corps et avecq sa chambre et lict garny suivant son état et condition, et outre ce, ledit futur époux pour la bonne amour et amitié qu’il porte à la future épouse iceluy luy fait don pour son droit et raport de mariage la somme de 1000 £ avecq son droit de douaire suivant la coutume, laquelle somme elle pourra prendre sur les plus clairs deniers de laditte future communauté sans aucune charge de debtes.

Et au cas contraire que laditte future épouse vienne à décéder avant le futur époux icelluy aura et remportera de leur ditte future communauté son cheval équipé avecq ses habits hardes et linges servans à son corps et un lict garny avecq pareille et semblable somme de 1000 £, et quant au surplus lesdittes partyes se régleront suivant la coutume, promettans respectivement suivre et exécuter le contenu cy dessus sous l’obligation respective de chacuns leurs biens présens et avenir etc .

Consentans réciproquement que le contenu cy dessus soit saisy et exécuté nonobstant toutes loix et coutumes à ce contraires, promettans etc obligeans etc. A été de plus stipulé entre lesdittes partyes qu’au cas que le futur époux vienne à décéder sans enfans procréés de leur futur mariage la susdite maison et brasserie avecq tous les ustanciles en dépendans tiendront nature de propre pour retourner aux parens de l’estocq et ligne dudit futur époux également, comme les 4 mesures de terres à luy données, et au cas contraire que la future mariante viendroit à décéder sans enfans, les héritiers d’icelle pourront remporter de ladite future communauté la somme de 2000 £ seulement au lieu des 3000 £ à elle donné, lesquels 2000 £ tiendront nature de propre aux héritiers d’icelle pour suivre cotté et ligne, ayant convenu que desdits 3000 £ donné à laditte future épouse il n’en rentrera en la future communauté que celle de 1000 £ le surplus tenant naturee de propre à elle et aux siens.

Le tout ainsy fait et passé et recognu audit Ardres en la maison dudit sieur de SAINT JUST après midy le vingt troisième jour de janvier mil sept cent vingt et un, et ont lesdittes partyes et assistans avecq nous signé.

Receu 14 livres 8 sols compris les 4 sols pour livre.

CM à Saint-Omer du 22 février 1727 entre

Pierre Philippe BOCQUILLON (n°58) et Pétronille Françoise HENOT (n°59)

(AM Saint-Omer, acte n°131, année 1727)

Comparurent en personnes :

* Pierre Philippes BOCQUILLON, maître boulenger en cette ville, fils à marier de Philippes demeurant à Bienque paroisse de Pihem, et de feue Anne Caroline BAILLY, assisté et accompagné de sondit père, de Nicolas LEBORGNE maître boulenger en cette ville cy devant son maître, où il a fait apprentissage, et de maître Jean Baptiste DANEL prêtre bénéficier de la cathédralle de Saint Omer son amy d’une part ;

* Jean HENOT, laboureur demeurant à Ledinghem, Anne Suzanne FICHEU sa femme qu’il autorise à l’effet cy après, et Pétronille Françoise HENOT leur fille à marier, demeurante en cette ville, assistée et accompagnée de Mathias HENOT son oncle paternel, maître boucher en cette ville, du sieur Jean BLANCHET son bon amy et bienveillant, de Pétronille GUIO veuve de François HENOT son oncle paternel, de Jean VIDOR veuf de Péronne HENOT sa cousine germaine et marraine, et du sieur Philippes WAREMBOUR marchand en cette ville son maître, d’autre part.

Et reconnurent (…).

Premièrement quant au futur époux, son apport de mariage se consiste en la somme de 1200 £, tant en argent qu’en marchandises et effetz, le tout jusques et à concurrence de ladite somme provenant de la succession de sa mère qui est tout le porté du futur époux, dont la future épouse se tient content.

A l’égard d’icelle, ses père et mère promettent solidairement sans division ny dissenssion renonçans ausdits bénéfices mêmes par ladite femme, aux droitz du sénatus consul Vélleian et à l’authentique si qua mullier, à elle exprimez, de donner et fournir la somme de 200 £ en argent comptant, 50 £ en estimation de 50 aunes de toille ; item 31 £ 5 sols en ferrailles et au surplus 9 rasières de bled froment à livrer scavoir la moitié vers la Chandeleur 1728 et l’autre moitié vers la Chandeleur 1730, et pour les 200 £ à payer en argent il y aura pareil délay jusques à la Chandeleur de l’an prochain pour la moitié et de deux ans après poutr l’autre moitié, qui est tout le porté d’icelle, dont le futur époux se tient pareillement content. (…)

Si Pétronille HENOT survit à Pierre BOCQUILLON, elle aura pour douaire conventionnel la somme de 300 £ une fois en propriété et sans retour, au cas contraire ledit futur époux pourra retenir la somme de 200 £ aussi une fois pour amendement de mariage .

Ainsi fait et passé à Saint Omer pardevant les notaires royaux sousignez avec lesdits comparans le 22 février 1727. Notaire : Praneechout.

CM à Boulogne le 3 septembre 1728 entre

Robert DELACRE (n°20) et Marguerite LOBET (n°21)

pardevant M^e Cannet (AD62 4^E48/323)

Pardevant les nottaires royaux résidants en la ville de Boulogne sur mer soussignés, son comparus :

* Robert DELACRE, pilotte de navirre, demeurant en cette basse ville, fils à marier de deffunts Vincent DELACRE et Marie POURRE sa femme, assisté et accompagné de Gille DELACRE son frère et Louise Catherine DELPIERRE sa femme, de Jean Françoise DELACRE maître de navirre et Jeanne POTDEVIN sa femme, d’Antoine POURRE son oncle du côté maternel et Catherine PINSET sa femme, et autres ses parens et amis d’une part ;

* Et Margueritte LOBET, jeune fille à marier de Jean LOBET maître tonnelier en cette ditte ville, et Marie CONMARTIN à présent deffunte, assistée et accompagnée dudit LOBET son père, de Jean LOBET marchand en cette ville son frère et demoiselle Apoline HURET sa femme, de vénérable et discrette personne maître Jean Jacques LIBERT prêtre chanoine de l’église cathédralle Notre Dame de Boulogne son cousin issu de germain du côté paternel et autre ses parens et amis d’autre part.

Lesquelles parties pour parvenir (…)

C’est ascavoir de la part dudit Robert DELACRE futur mariant a été par luy déclaré que par acte passé pardevant Guillot et son confrère nottaires en cette ville le 12 décembre 1727 controllé et insinué lelendemain en cette ville, par Ducrocq, il a renoncé aux successions desdicts DELACRE et POURRRE ses père et mère, et que par conséquent il n’a en sa possession autres biens que les habits et linges servants à son corps. A été déclaré par ledit Gille DELACRE que pour l’amitié qu’il porte audit Robert son frère, et le faire plus aisément parvenir audit mariage, il veut et entend que ledit futur mariant et à son défaut ses enfans qui naîtront dudit mariage luy succèdent pour un tiers dans tous les biens qu’il délaissera, soit patrimoniaux de libre disposition et autres tels qu’ils soient, pour lesdits biens être partagés après son décès entre ledit futur mariant, ledit Jean François DELACRE, ses enfans à naître, et laditte Marie Anne DELACRE ses frère et sœur, chacun par tiers sans prérogative d’aînesse, sauf que ledit Jean François DELACRE aura par préciput et avant part ou à son défaut sesdits enfans la somme de 400 £ sur la masse de la valleur desdits biens en conformité de son contrat de mariage avec laditte POTDEVIN passé pardevant ledit Guillot et son confrère le 26 novembre 1726 controllé et insinué en cetteditte ville par Ducrocq à la charge de par lesdits futurs marians et lesdits Jean François et Marie Anne DELACRE paier et acquitter aussy chacun par tiers lesdettes passives dudit Gille DELACRE, son intention étant que sesdits frères et sœur fassent ainsy ledit partage, attendu que laditte Marie Anne DELACRE a aussy renoncé aux sucessions de sesdits père et mère par acte passé devant ledit Guillot et Cannet son confrère l’un desdits notaires le 11 décembre 1726, aussy controllé et insinué audit Boulogne le lendemain 12, par ledit Ducrocq et auquel partage ledit Jean François DELACRE héritier apparent dudit Gille son frère pour suivre son intention lors de son susdit contrat de mariage et par raport à l’amitié qu’il porte audit futur mariant son frère puîné, a consenty et consent par ces présentes, ledit Gilles DELACRE au surplus, n’entendant pas que la présente clause puisse luy interdire en façon quelconque la vente de sesdits biens patrimoniaux et libres en cas qu’il en ait besoin, laquelle présente donnation a été estimée par ledit Gille DELACRE valloir au plus toutes charges déduittes la somme de 500 £.

Et de la part de laditte LOBET future mariante, a été par elle déclaré à l’assistance dudit LOBET son père et de ses autres parens et amis, qu’elle se contente des donnations clauses et déclarations cy dessus faittes par ledit futur mariant et en sa faveur et de la part dudit LOBET père, a été aussy par luy déclaré que pour l’amitié qu’il porte à saditte fille, la faire parvenir audit mariage et la remplir de ce qui peut luy revenir de la succession de laditte CONMARTIN sa mère, il luy fait don de la juste moitié de tous les meubles meublans, or argent monnoyé et non monnoyé, marchandises dettes actives et autres effets qu’il a actuellement en sa possession, pour par elle en jouir après la consommation dudit mariage communément avec ledit sieur son père ainsy que de l’autre moitié à luy appartenante jusqu’à ce qu’ils demeureront et commerceront ensemble. Et en cas que ledit sieur LOBET juge à propos de se séparer desdits futurs marians, le partage se fera pour lors entre eux amaiblement et sans frais de la totalité desdits meubles or et argent marchandises dettes actives et autres effets, pour par chacun d’eux jouir de sa juste moitié séparément ainsy qu’il avisera et paier aussy par chacun d’eux égallement lesdettes passives dont leur communauté se trouvera lors chargée.

Ledit sieur LOBET père veut encore qu’après son décès la future mariante profiter seule et à l’exclusion de sesdits frère et sœur et en cas de prédécès de laditte future mariante, avant ledit LOBET son père, ses enfans à naître dudit mariage de la moitié à luy appartenante dans lesdits meubles marchandises cy dessus repris telles qu’il la délaissera et qu’elle se trouvera pour lors à la charge de par leditte future mariante, icelle dudit DELACRE son futur époux à cet effet en temps que besoin peut être autorisée et à quoy il s’oblige solidairement indivisement de rendre et paier à Françoise LOBET sa soeur aînée la somme de 800 £ pour luy tenir lieu de sa part et portion dans la succession future de sondit père et dans celle échue de Françoise LECLERCQ sa mère à son décès femme dudit sieur LOBET père, pour par laditte Françoise LOBET disposer de laditte somme ainsy que du lit garny des habits linges et nippes qu’elle pourra avoir à son usage au profit de quy et ainsy qu’elle avisera moiennant laquelle donnation ladite LOBET ne pourra pas demander audit sieur LOBET son frère, raison du remboursement que ledit sieur LOBET leur père a fait par acte sous signature privée du 26 août 1720 controllé en cette ditte ville le 31 août par ledit HUET de 19 £ de rente constituée qui étoient dues à laditte demoiselle MEIGNOT au principal de la somme de 342 £ qui par conséquent ne sera pas comprise dans la donnation cy dessus faitte à laditte future mariante, ni dans l’actif qu’elle poura recueillir après le décès de sondit père, et demeurera au contraire confuse en la personne dudit LOBET fils, et moiennant lesquelels donnations ainsy que les pensions et entretiens qui ont été fournis à laditte future mariante par son dit père, ellene pourra luy demander aucune reddition de compte pour raison de la succession de saditte mère ny l’inquietter au sujet des services qu’elle a pu luy rendre jusqu’à présent ; ladite future mariante déclarante au surplus êttre suffisamment vêtue et habillée pour le jour de ses nopces. Laquelles donnations faites par ledit LOBET père à sa dittefille ont été par luy estimées à cause des charges cy dessus reprises valloir au plus a somme de 1960 £. Desquelles donnations clauses et conditions énoncées ledit futur mariant assisté comme dessus s’est aussy contenté, et lesquelles donnations cy dessus faites audit DELACRE et LOBET futurs marians ont été par eux présentement et chacun à leur égard acceptées. (…) Elle aura 600 £ pour rapport de mariage s’il la prédécède.

Fait et passé audit Boulogne sur mer en l’étude de CANNET l’un desdits nottaires l’an 1728 et le troisième jour de septembre après midy et ont lesdittes parties contractantes et aucuns desdits parens signés avec lesdits nottaires.

Reçu 3 £ 12 sols pour la donnation, 6 £ pour l’insinuation, plus 15 £ pour le controlle et pour l’insinuation du rapport de 600 £ : 7 £ 4 sols ; en tout 31 £ 16 deniers.

Note (trouvée dans le tome 2 du Bulletin de la Société Académique de Boulogne sur mer pour 1878): Jean Jacques LIBERT né vers 1665 à Boulogne, Basse Ville, est nommé en 1693 curé de St Inglevert ; doyen de Wissant en 1713 ; chanoine de la cathédrale Notre Dame le 22 juin 1717. Il meurt à 92 ans le 18 février 1757.

CM à Calais du 26 novembre 1730 entre

Philippe ISAAC (n°24) et Marie DELPIERRE (n°25)

pardevant M^e Guillemin (AD62 4E52/322)

Pardevant nous nottaires royaux establis à Calais et pays reconquis soubsignez sont comparus en leurs personnes :

* Philippes ISAAC jeune homme à marier, fils de Laurens ISAAC marchand mercier demeurant en cette ville, et de deffuncte Françoise BERTIN ses père et mère d’une part ;

* Marie Margueritte DELPIERRE, jeune fille à marier de Dominique DELPIERRE maistre thonnelier demeurant en cette ville, et de Marie Susanne FERCHAU ses père et mère d’autre.

Accompagné et assisté ledit futur époux de sondit père, d’Antoine ISAAC marchand mercier son frère, et de Anne DEREIMS sa femme, de Michel SALEMBIER maistre cloutier en cette ville et de Anne ISAAC sa femme sa sœur, de Louise et Margueritte ISAAC ses sœurs, de Adrien CHARLE laboureur demeurant à Bazinguen et de Jeanne ISAAC sa femme tante du costé paternelle, de Jacque BOUTROY père, laboureur demeurant Boningue à cause de Pauleine RADENNE sœur consanguine du costé paternelle, de Anne BROUTIN veuve de Jacques ISAAC laboureur demeurant à Guines belle tante, de N… BEQUET demeurant à Gravelines et Marie BELLE sa femme veuve en premières nopces de Nicolas ISAAC oncle du costé paternelle, de Jacque BOUTROY fils, cousin germain du costé paternelle demeurant à Escalles, de honnorable homme Pierre GATEBLED ancien échevin et consul et marchand de cette ville cousin au dit futur époux, et honneste personne Margueritte MONGY son épouse, de Josse DIEUSET marchand mercier demeurant à la basse ville et de Anne BERTIN sa femme tante du costé maternelle, de Antoine DUPUIS marchand mercier en cette ville, oncle du costé maternelle et de Jeanne ROUX sa femme d’une part.

Et de celle de ladite future espouse, assistée de sesdits père et mère, de Marie Anne et marie Susanne DELPIERRE ses soeurs, de Anne et Marie Susanne FERCHAUT ses tantes du costé maternelle, de Antoinette PAILLOT veuve de Gabriel BRIDAULT cousin germain du costé paternel, de Gabriel et Louis BRIDAULT jeunes hommes cousins issus de germain du costé paternelle, de damoiselle Marie Benoîte GUILLEMIN veuve du sieur Joseph FOSSECANT marchande en cette ville amie, d’autre.

Lesquels premiers comparants de l’avis conseil et consentement de leurs parents et amis, dénommez de leurs bonnes volontez sans contrainte ont fait et font les traittez et conventions de mariage qui ensuivent, c’est ascavoir qu’ils ont promis et promettent se prendre l’un de l’autre à mary femme loyal époux et légitime épouse en face de notre mère Sainte Eglise catholique apostolique et romaine, le plus tost que faire se pourra, toutes les cérémonies de l’église à ce deument observé et avant aucun lien en iceluy, a esté déclaré par ledit ISAAC qu’il fait donation audit futur époux son fils, tant sur la succession de sa mère echeue que sur la sienne à échoir, du fond et propriété de la moitié du total d’une maison scitué en cette ville, rue des Juifs proche le rempart, à usage de rafineri de sel, avec la moitié à luy apartenant des chaudières cuves bacques mandes, autres outils et ustancilles propres audit usage, sans en rien réserver ; ensemble la moitié d’une autre chaudière estant en ladite maison et establie sur un fond appartenant aux héritiers de Claude DEMAZURE et consors, le tout évalué et estimé à la somme de 900 £ ; et laquelle propriété de moitié de ladite maison et effects cy dessus y annexée demeurera ameubly pour faire partie de la future communauté, plus de la somme de 75 £ de rente, au principal de 1500 £ à prendre et percevoir par chacun an par about spécial sur un corps de maison scitué en cette dite ville proche la glacière au coin de la rue du Moulin à Vent, et guallement sur ses autres immeubles pour par lesdits futurs mariants jouir des choses cy dessus donnez du jour de la consommation dudit futur mariage, outre ce fait ledit père fait donation sur lesdites successions des outils à usage de façonner la cire etimez la somme de 100 £, de 6 cuillères et 6 fourchettes d’argent estimés de 200 £ pour tenir lieu de bijoux à la future épouse, lesquels effects il promet fournir, en outre de payer en deniers comptant la somme de 100 £ et de vêtir et habiller son dit fils pour le jour de ses nopces comme il vouldra en avoir honneur.

Et de la part de la future épouse a esté déclaré par sesdits père et mère, ladite femme de son mary bien et deument authorisée laquelle authorité elle a en elle agréé comme elle nous a dit, qu’en avancement de leur hoirie ils font donation à leur dite fille de la somme de 3000 £, laquelle ils ont promis et sont obligé payer ensemblement et solidairement l’un pour l’autre un d’eux seul pour le tout, sans division ny discussion, de leurs renonciations scavoir 1000 £ le lendemain du mariage, pareille somme de 1000 £ pour estre employé à l’aménagement et habillements de leurdite fille, et les autres derniers 1000 £, payables à la naissance du premier enfant dudit mariage, pour du jour de la célébration et consommation dudit mariage, devenir lesdits futurs mariants uns et communs en tous biens meubles acquests conquests immeubles qu’ils ont auront ou acquéreront pendant iceluy.

Lequel venant à se dissoudre par le décés premier de la future épouse, avant ledit futur époux, iceluy futur époux aura et remportera ses habits linges armes ensemble les outils à usage de façonner cire et chandelle avec un lit garny comme il se trouvera lors.

Et au cas contraire, que ce soit par le prédécéds dudit futur avant ladite future épouse, soit qu’elle apréhende ou renonce à la future communauté, soit qu’il y ayt enfans ou non nez du présent mariage, icelle future espouse survivante aura et remportera par préciput et avant part ses habits linges bagues joyaux son lit et chambre garny comme à son estat appartient, avec la somme de 1000 £ pour son rapport et conventions de mariage dont ledit futur époux luy fait don au surplus à elle loisible d’appréhender ou renoncer à la future communauté, aura icelle future son droit de douaire suivant la coustume de ctte ville à laquelle les parties souhaittent de se conformer, pour le tout estre commun entre les parties, etc

Fait et passé audit Calais en la maison des père et mère de ladite future épouse, où nous nous sommes transportés ce 26^e jour de novembre mil sept cens trente, et ont lesdites parties signez.

CM à Boulogne du 24 janvier 1732 entre

Pierre FALEMPIN (n°22) et Marie BEAUFILS (n°23)

pardevant M^e Lhoste (AD62 4E47/100)

Pardevant les notaires royaux en la Sénéchaussée du Boulonnois résidens à Boulogne sur mer soussignés, sont comparus :

* Pierre FALEMPIN, marchand demeurant en la ville basse dudit Boulogne, jeune homme à marier fils majeur d’à présent deffuncts Nicolas FALEMPIN vivant aussy marchand et esleu audit Boulogne y demeurant, et de Françoise MERLIN, assisté et accompagné de Nicolas FALEMPIN jeune homme à marier de la profession de clincallier, de François FALEMPIN aussy jeune homme à marier de mesme profession, de Louis FALEMPIN aussy jeune homme à marier de celle de corroyeur, de Marie Françoise FALEMPIN jeune fille fille à marier ses frères et sœur germains demeurans en laditte ville basse de Boulogne, de Marie Jeanne et Marthe FALEMPIN filles majeures demeurantes au mesme lieu ses tantes du costé paternel, et damoiselle Antoinette MERLIN jeune fille à marier demurante en laditte ville basse de Boulogne sa tante du costé maternel, d’une part ;

* Et Marie Antoinette BEAUFILS marchande destailleuse de vin demeurante en laditte ville basse de Boulogne, fille de Louis Marie BEAUFILS de mesme profession et d’Apoline LAMOURI demeurans au mesme lieu, veuve de François MACRET vivant aussy de la mesme profession au mesme lieu, assistée et accompagnée desdits Louis Marie BEAUFILS et Apoline LAMOURI ses père et mère, et de leur consentement, de Pierre Toussaint COILLOT jeune homme à marier pilote de profession, demeurant en laditte ville basse de Boulogne, son cousin germain du costé maternel, du sieur Victor TERNAULT marchand brasseur et de damoiselle Genneviève BUTOR son espouze demeurans en laditte ville basse de Boulogne ses amis d’autre part.

Lesquelles partyes pour parvenir au traité de mariage proposé entre eux Pierre FALEMPIN et Marie Antoinette BEAUFILS, mariage qui au plaisir de Dieu se faira et solemnizera en face de nostre mère Sainte Eglise catholicque apostolicque et romaine, le plus tost que faire se pourra, et avant aucun lien en yceluy, ont fait les dons et conventions quy suivent, cessant quoy ledit mariage ne prendroit perfection.

C’est asscavoir que ledit Pierrre FALEMPIN et Marie Antoinette BEAUFILS futurs marians ont déclaré se contenter des biens droits et facultés que chacun d’eux apportera au futur mariage, sans qu’il soit besoin de les explicquer d’une manière plus estendue.

Et réglant les parties sur la dissolution futur mariage, a esté dit qu’arrivant le déced de la future mariante avant celuy du futur mariant, il aura et remportera par préciput sans charge de dettes soit qu’il y ait enffans ou non procréez du futur mariage, ses habits linges servans à son corps, son lit garny et la somme de 3000 £, et au cas contraire, arrivant le déced du futur mariant avant celuy de la future mariante, elle aura et remportera par préciput et aussy sans charge de dettes soit qu’il y ait enffans ou non nais dudit futur mariage, ses habits et linges servans à son corps, ses bagues joyaux son lit garny chambre estoffée à proportion de l’estat des choses lors de la dissolution dudit futur mariage, et la somme de 600 £ dont ledit futur mariant luy fait don pour raport de mariage et ce que laditte future mariante a accepté, aura en outre laditte future mariante son droit de douaire sur les héritages escheus et à échoir du futur mariant, car ainsy le tout a esté accordé entre lesdittes partyes faisant ces présentes, à l’effet de quoy elles ont obligé leurs biens et héritages ce quy fut fait et passé audit Boulogne sur mer l’an mil sept cens trente deux et le vingtquatrième jour de janvier et ont signé avec lesdits notaires.

CM à Saint-Omer du 22 juin 1733 entre

François LOISEL (n°62) et Marie Antoinette DUPUIS (seconde épouse)

(AM Saint-Omer, acte n°93, année 1733)

Pardevant les nottaires royaux d’Artois résidant à Saint Omer soussignés furent présens :

* François LOISEL, bourgeois marchand tabacquier, demeurant en cette ville, veuvier et relit de Marie Anne MERARD et fils d’encore vivant Jacque laboureur, demeurant au village de La Warde prévosté de Mondidier, diocèse d’Amiens, et de deffunte Françoise DIZENGREMEL natif dudit lieu de La Warde, d’une part ;

* Marie Antoinette DUPUIS, fille à marier, des deffunts Jean et Marie Jacquelinne MANESSIER vivans tabacquiers demeurante en cette dite ville, née sous la paroisse de Saint Sépulcre d’autre part. (…)

Scavoir est à l’égard dudit futur mariant, il a déclaré luy competter et appartenir, et qu’il apporte à ce mariage pour la somme de 2000 £ monnoie de France, tant en argent, meubles, effets, marchandises, bonys actives, prétentions que marchandises de tabac comme autrement déduction faite de toutes charges de dettes. Item luy appartient le nombre de 18 journels de terres à labours en plusieurs pièces, et un journel de jardin amazé de maison granges estables et autres édiffices, scitué audit village et terroir de La Warde et ès environs, à présent occupé en totalité par Charle et Claude LOISELLE ses frères germains demeurans audit lieu, procédant du partage anticipé de sondit père et de la succession de sadite mère, selon qu’il a déclaré.

Et à l’égard de ladite Marie Antoinette DUPUIS future mariante, elle a déclaré faire portement de la somme de 50 £ procédant de ses épargnes, dont et de tous les portemens susmentionnés, les futurs marians ont dit de se tenir réciprocquement contens et bien apaisés. (…)

La future épouse survivante aura 500 £ pour douaire conventionnel appelé amandise de mariage. Au contraire le futur époux aura la somme de 250 £, le meilleur lit étoffé et garni. (…)

Ainsy fait et passé audit Saint Omer avecq lesdits comparans le 22 de juin 1733.

CM à Saint-Omer du 3 septembre 1734 entre

François LOISEL (n°62) et Marie Anne Thérèse HALLEBEECKE (n°63)

(AM Saint-Omer, acte n°34, année 1734)

Pardevant les nottaires royaux d’Artois résidant à Saint Omer soussignés furent présens :

* François LOISEL, bourgeois marchand tabacquier, demeurant en cette ville, veuvier et relit en première noce de Marie Anne MERARD et en seconde de Marie Antoinette DUPUIS, fils d’encore vivant Jacque, laboureur demeurant au village de La Warde, prévosté de Mondidier diocèse d’Amiens, et de deffunte Françoise DIZENGREMEL, d’une part ;

* Marie Anne Théresse HALLEBEECKE, fille à marier des défunts Pierre et de Marie Anne Théresse WEŸMAER, vivans demeurans à Anschoote, et natif du village de Keelem, châtelenie de Bergue Saint Winock, suffisamment oagez selon qu’elle a déclaré d’autre part d’autre part.

Et reconnurent lesdites parties pour parvenir au mariage projetté entre elles, et qui au plaisir de Dieu se fera et solemnisera en face de nostre mère la Sainte Eglise, sy elle y consente, mais avant qu’entre eux il y ait aucun foy promesse lien ou engagemens, ont traitté des droits portemens retours douaires et conventions dudit mariage comme s’ensuit scavoir est à l’égard dudit futur mariant, il a déclaré luy competter et appartenir, et qu’il apporte à ce mariage pour la somme de 3500 £ monnoie courante, tant en argent, meubles, effets, marchandises, bonys actives, prétentions que marchandises de tabac comme autrement déduction faite de toutes charges de dettes. Item luy appartient le nombre de 18 journels de terres à labours en plusieurs pièces, et un journel de jardin amazé de maison granges estables et autres édiffices, scitué audit village et terroir de La Warde et ès environs, à présent occupé en totalité par Charle et Claude LOISELLE ses frères germains demeurans audit lieu, procédant du partage anticipé de sondit père et de la succession de sadite mère, selon qu’il a déclaré.

Et à l’égard de ladite Marie Anne Théresse HALLEBEECKE future mariante, elle a déclaré faire portement de la somme de 100 £ monnoie courante, procédant de ses épargnes et qu’elle a fait depuis qu’elle est en services, ayant dit qu’elle a un frère nommé Doocken HALLEBECKE à présent jeune homme à marier demeurant à Anschoote (Hondschoote) et un oncle du côté maternel nommé Henry WEŸMAER laboureur demeurant à Watou proche de Poperinghue, faisante cette déclaration pour qu’au cas de besoin on puisse connoître les noms et demeures ou avoir recours aux lieux de leurs résidences, dont et de tout lesdits futurs marians ont voulu en faire mention et se tiennent réciprocquement contens.

Ce fait at esté convenu et expressément conditionné entre les parties contractantes, u’arrivant le décès du futur mariant, avant celuy de la future mariante, soit que de ce mariage, il y ait enfans vivans apparents à naistre ou non, icelle future mariante aura et remportera d’avant part tour son porté cy dessus, ses habits linges bagues et joyaux et autres ornemens servans à son corps et chef, ensemble ce qui luy sera escheu donné légatté ou autrement obvenu la valleur ou estimation au cas de vente charge alliennation ou rembours, et pour douaire conventionnel appellé amendise de mariage la somme de 1000 £ monnoie courante, le meilleur lit étoffé et garny qui se trouvera dans la maison mortuaire au jour dudit, le tout une fois en propriété et sans aucun retour, à prendre et avoir sur les plus clairs et apparens biens que délaissera ledit futur mariant au jour de son décès, même sur ceux par lui portés et à eschoir franchement et nettement sans aucune charge des dettes obsecques ni funérailles, pardessus quoy ladite future mariante sera libre d’appréhender moitié biens moeubles conquets acquets et proffits de communauté, soit qu’elle soit nommée ès contracts saisie ou non, en paiant audit cas moitié dettes contre les enfans ou autres héritiers du prédécédé, lesquels avant qu’elle puisse faire ladite appréhension remporteront tout ce qu’il at apporté à ce mariage, ce qu’il luy sera escheu donné légatté ou autrement obvenu la valleur ou estimation au cas de vente charge allienation ou rembours.

Au contraire, si ladite future mariante décédoit avant ledit futur mariant, soit aussy que de ce dit mariage, il y ait enfans vivans ou non, ledit futur mariant promet et s’oblige de remettre auxdits enfans ou autres héritiers de la prédécédée tout son porté cy dessus, ce qui lui sera escheu donné légatté ou autrement obvenu, la valleur ou estimation au cas de vente charge alliennation ou rembours, franchement et nettement, sans aucune charge des dettes sauf des obsecques et funérailles et sauf aussy que sur le tout il poura retenir pour douaire conventionnel et amendise de mariage, la somme de 800 £ monnoie que dessus, le meilleur lit étoffé et agrny qui se trouvera en ladite maison mortuaire au jour dudit décès, pareillement une fois en propriété et sans retour. Pardessus quoy lesdits enfans ou autres héritiers de la prédécédée seront libres d’appréhender moitié biens moeubles conquets acquets et proffits de communauté, soit qu’elle soit nommée ès contracts saisie ou non, en paiant audit cas moitié des dettes allencontre du survivant, lequel avant qu’ils puissent faire ladite appréhension remportera au préalable et d’avant part tout son porté cy dessus, ses habits linges et autres choses servans à son corps et chef, ensemble ce qui lui sera escheu donné légatté ou autrement obvenu la valeur ou estimation au cas de vente charge alliennation ou rembours s’il se fait des retraits ligniagers pendant leur conjonction, liberté accordé à celuy ou celle du chef lez et costé qu’ils procéderont de les retenir en paiant par la partie en proffitant à celle de l’autre costé n’en proffitant pas, la juste moitié es deniers tirés et déboursés pour y parvenir et pareil moitié des nuliorations qui y auront esté faites ; et aux biens réciprocquement portés à ce mariage ou obvenus et at esté convenu que les remports susdits ils feront avec les mêmes charges et dettes que les biens sont apportés ou obvenus, en sorte que, ceux quy en sera payé pendant la communauté viendra en diminution des remports de celuy ou celle qui en estoit chargé et redevable. Le tout nonobstant toutes coutumes usages stils et loix contraires auxquels les parties dérogent et renoncent et à tout ce que dessus est dit, paier fournir et accomplir les parties obligent leurs biens présens et à venir, y accordans le seureté de droit, eslisans domicille à la maison du Roy à Saint-Omer, acceptans à juges messieurs du conseil d’Artois et subalternes, sans les décliner, renonçans à toutes choses contraires.

Ainsy fait et passé audit Saint Omer avecq lesdits comparans le 3 de septembre 1734.

CM à Ardres du 14 février 1752 entre

Jean HAMY (n°8) et Marie Jeanne Cécile PARENT (n°9)

pardevant M^e Aubert (AD62 4E16/55)

Pardevant les notaires royaux gardenotes héréditaires établis ès ville baillage et gouvernement d’Ardres soussignés sont comparus :

* Sieur Jean HAMY receveur de Fouquesolles y demeurant, paroisse d’Audrehem, fils de deffunts sieur Michel HAMY décédé à Eclemy paroisse de Sanghen, et Michèle DELEMOTTE, futur époux d’une part.

* Et damoiselle Marie Jeanne Cécile PARENT, veuve du sieur Pierre CASTILLON, marchand de drapières ; demeurante à Liques dudit gouvernement d’Ardres, fille de honorable homme Jean Jacques PARENT, ancien maire de la dite ville d’Ardres, et demoiselle Marie Jeanne DRINGBIÈRE, future épouse d’autre part.

Lesquelles parties, avant aucun lien du mariage projetté entr’elles et qui se célébrera incessament ont par l’avis et du consentement scavoir ledit sieur HAMY futur époux des six enfants dont l’aîné se nomme Jean François Nicolas Michel de deffunt sieur Michel HAMY son frère aîné décédé greffier du marquisat d’Allembon, de sieur Gabriel HAMY marchand demeurant à Boulogne, demoiselle Marie Madeleine Alixe VASSEUR sa femme aussy son frère, de sieur Etienne SAVARY demeurant à Collembercq et Marie Michèle HAMY sa femme sa sœur, de sieur Jacques SAVARY demeurant audit lieu de Fouquesolles et Marie Marguerite HAMY sa sœur, de sieur Louis Guillaume BOUCLET demeurant à Hames les Calais et Marie Anne HAMY sa femme sa sœur, de sieur Jean Baptiste DUCAMPS demeurant Gamps les Calais et Marie Jeanne HAMY sa femme sa sœur, Marie Françoise HAMY fille majeure demeurante audit Fouquesolles sa sœur, de sieur François HAMY lieutenant de cavalerie de la garde cotte du Calaisis son oncle parternel, et Marie Jacqueline COUVOIS sa femme, de Nicole HAMY fille majeure sa tante paternelle, de sieur Michel LEFEBVRE demeurant à Mymoyecque paroissse de Landrethun le Nord son cousin germain paternel et Marie Françoise DEWISSOCQ sa femme, de Charles DELEMOTTE demeurant au Loquin son cousin germain maternel et Marie Jacqueline COUVOIS sa femme, de Nicolas DELEMOTTE demeurant audit Fouquesolles aussy son cousin germain maternelle et Madeleine HAUTEFEUILLE sa femme.

Et ladite damoiselle Marie Jeanne Cécile PARENT future épouse, desdits sieurs et damoiselles ses père et mère, des sieurs Philippe Guillaume, Jean François, Jean Baptiste et Paul PARENT ses frères, de Marie Françoise DARLAY femme dudit sieur Jean François PARENT, de damoiselle Marie Louise PARENT sa sœur cadette, de damoiselle Marie Françoise ROBIN veuve d’honorable homme Guillaume Philippes PARENT décédé ancien maire de la ville d’Ardres son oncle paternel, de dame Marie Jeanne Jacqueline PARENT veuve de maître Anthoine de SAINT JUST écuyer conseiller avocat du Roy audit baillage d’Ardres sa tante paternel, du sieur Guillaume Hubert DRINGBIÈRE demeurant à Nielles les Ardres son oncle paternel et damoiselle Marguerite Cécile PARENT son épouse sa tante paternel, de sieur Jean Philippe DELATTRE lieutenant de cavalerie dans ladite garde cotte et damoiselle Louise Alexia PARENT son épouse sa tante paternel, de maître Louis Guillaume PARENT conseiller du Roy maître des eaux et forests de Tournehem et ancien maire de la dite ville d’Ardres son cousin du deuxième au troisième degré et damoiselle Anne PARENT son épouse sa tante le tout du costé paternel ; de sieur Louis Marie Antoine DULOT fils de feue Louise Madeleine PARENT sœur dudit sieur Louis Guillaume PARENT son cousin issu de germain paternel, de maître Pierre Paul Raubin GARNIER notaire royal audit Ardres et ancien échevin de ladite ville d’Ardres et damoiselle Marie Marguerite de SAINT JUST son épouse sa cousine germaine paternelle, de sieur Jean François DRINGBIÈRE maître des postes demeurant à La Recousse paroisse de Zouafques et damoiselle Marie Louise MATRINGHEN son épouse son oncle maternelle, sieur Jacques DUBOIS demeurant audit lieu de la Recousse et Marie Catherine DRINGBIÈRE sa femme sa tante maternelle.

Ont fait les accords conventions et stipulations qui suivent, cessantes lesquelles aulcunes d’icelles le futur mariage ne prendroit perfection.

C’est ascavoir de la part dudit sieur HAMY futur, a été par luy dit et déclaré qu’il apporte audit mariage la somme de 2000 £, à luy provenant de ses péculles et épargnes, 300 aulnes de toille de lin fumé de la valleur de 300 £, une garde robbe de bois de chesne de la valleur de 500 £, une vache de 50 £, et qu’il est honnestement habillé et allingé suivant son état et condition, de laquelle déclaration ladite damoiselle future épouse a déclaré se tenir contente.

Et de la part d’icelle damoiselle future épouse, a été par elle dit et déclaré qu’il luy compette et appartient la juste moitié allencontre de ses enfants de l’importance de l’inventaire qu’elle a fait faire devant ledit Me GARNIER notaire, des meubles effets marchandises, dettes actives et passives qui composaient sa communauté d’avec ledit feu sieur Pierre CASTILLON, clos et affermé le 7 de ce mois, de laquelle moitié il entrera ès la future communauté desdits mariants la somme de 3500 £, le surplus luy tiendra nature de propre et aux siens de son estocq et ligne, de laquelle déclaration ledit futur mariant s’est aussy contenté.

Seront les futurs mariants un et commun, en tous biens meubles et conquests immeubles, et se réglant iceux futurs époux sur la dissolution dudit mariage a été dit et conditionné qu’arrivant le décès dudit sieur HAMY avant ladite damoiselle future épouse sans enfants nais ou apparence de naître d’iceluy mariage et au cas qu’elle accepte ladite communauté en payant et rendant aux héritiers dudit sieur HAMY la somme de 1400 £ elle restera en possession et propriété de tous ce qui se trouvera composé leur dite communauté dont ledit sieur HAMY luy fait don la dite somme payable en deux années du jour du décès dudit sieur HAMY en quatre termes de payement de 6 en 6 mois à raison de 350 £ chacun, et ou il y auroit enfants ou qu’elle ne jugeât à propos d’accepter ladite communauté icelle damoiselle future épouse aura et emportera par préciput avant part et sans charge de dettes ses habits linges bagues joyaux garde robbe lit garni et out ce qu’elle apporte audit mariage.

Et au cas contraire ladite damoiselle future épouse venant à décéder avant ledit sieur HAMY, soit qu’il y ait enfants ou non dudit mariage, iceluy aura et emportera par préciput avant part et sans charge de dettes les habits et linges servant à son corps et autres effets à son usage particulier avec son lit garni et un cheval équipé s’il s’en trouve.

Lesquelles conventions et stipulations ont esté réciproquement acceptées par les parties qui ont renoncé à toutes choses contraires. Stipulant en outre que ladite communauté sera réglée aux charges susdites suivant la coutume générale d’Amiens qui régit cette ville et gouvernement d’Ardres, à laquelle coutume les parties se soumettent dérogeant à toutes autres contraires et sera ladite communauté de tous biens meubles et conquests immeubles encore bien à l’égard desdits conquests immeubles que ladite damoiselle future épouse ne soit dénommée aux contrats et saisines.

Et ont lesdites parties réciproquement promis suivre et entièrement exécuter toutes les susdites conventions et stipulations et pour sûreté elles ont respectivement obligé affecté et hypotéqué leurs biens et héritages présents et avenir.

Ainsy fait et passé audit Licques en la maison de ladite damoiselle PARENT future épouse, le quatorzième jour de février mil sept cent cinquante deux, après midy et ont toutes les parties signés avec nous.

CM à Saint-Omer du 24 janvier 1761 entre

Jean François DELCOURT (n°30) et Eugénie Jacqueline Dorothée LOISELLE (n°31)

(AM Saint-Omer, acte n°23,1761)

Pardevant les notaires royaux d’Artois résidens à Saint Omer soussignés furent présens :

Jean François DELCOURT garçon majeur de droit, et fils à marier d’encore vivans Jean François DELCOURT bourgeois marchand tabacquier demeurant en cette ville, et de Agathe Ange JUTER, desquels il est assisté et accompagné d’une part ;

Eugénie Jacqueline Doroté LOISELLE, fille majeure et à marier, de feu François LOISELLE et d’encore vivante Marie Thérèse ALEBECK, marchande demeurante en cette ville, de laquelle elle est assistée et accompagnée d’autre part.

Lequelles parties (…)

Scavoir quant au portement de mariage dudit DELECOURT futur époux, ledit DELECOURT et sa femme deument autorisée de son mary, ont déclarés donner au futur époux leur fils, aussitôt ce mariage parfait et consommé, et en avancement d’hoirie et de leur succession future, la somme de 300 £ monnoie courante, qui est tout son portement de mariage.

Et quant à celuy de la future épouse, laditte Marie Thérèse ALEBECK sa mère, a déclaré faire donnation à sadite fille future épouse à compte du rachat mobilier de son père, et aussitôt ce mariage parfait et consommé, la somme de 800 £ monnoie, qui est aussy tout son portement de mariage, duquel ledit futur époux assisté que dessus a déclaré se tenir pareillement content et satisfait. (…)

Fait et passé audit Saint-Omer le 24 janvier 1761. Notaires Ducrocq et Liber.

CM du 8 février 1787 à Saint-Omer entre

Jean Omer Joseph TUMEREL (n°14) et Aldegonde Julie Joseph DELECOURT (n°15)

(AM Saint-Omer, acte n°269, année 1787)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

* le sieur Jean Omer Joseph TUMEREL, garçon à marier, manifacturier en laine, fils du sieur Pierre Joseph et damoiselle Marie Joseph BOUQUILLON, assisté et accompagné de sesdits père et mère d’une part ;

* damoiselle Aldegonde Julie Joseph DELECOURT, majeure de droit, fille du sieur Jean François et damoiselle Eugénie Jacqueline Dorothé LOISEL, assistée et accompagnée de sadite mère d’autre part.

Lesquelles parties comparantes en vue de mariage proposé entre lesdits sieurs Jean Omer Joseph TUMEREL et damoiselle Aldegonde Julie Joseph DELCOURT demeurans tous en cette ville, sont convenus des conditions, d’iceluy ainsi qu’il suit.

En faveur de ce mariage, lesdits sieurs et damoiselle TUMERELLE, icelle de son mary autorisée à l’effet des présentes ont promis et s’obligent de paier et fournir aux futurs époux leur fils aussitôt après la bénédiction nuptiale une somme de 3000 £ en avancement de leurs hoiries et successions qui est tout son apport.

Et quant à celuy de la future épouse, elle a déclaré n’en faire ici aucune spécification. (…) Si la future épouse survit elle aura pour douaire préfix et conventionnel une somme de 2400 £. Si au contraire le futur époux lui survit, il aura pour gain de survie une somme de 1200 £. (…)

Fait et passé à Saint-Omer le 8 février 1787. Notaire : Eudes Van Troyen.

Achat d’une maison à Boulogne/mer le 12 février 1792

par Jacques François HAMY (n°4)

pardevant M^e Destrée (AD62 4^E49/27)

Pardevant les notaires publics établis pour le département du Pas-de-Calais à la résidence de Boulogne sur mer soussignés fut présente :

Demoiselle Marie Françoise Louise Julie MEIGNOT, sœur et héritière de demoiselle Benoite, qui étoit aussi sœur et héritière du sieur Joseph Benoit frère et héritier de sieur Antoine, décédé négociant en la ville de Dunkerque lequel étoit fils aîné et principal héritier de sieur Thomas Antoine et de dame BALLE, qui estoient aux droits de tels devanciers que ce puise être.

Ladite demoiselle comparante, autorisée pour l’effet des présentes du sieur Georges CHARPENTIER son mari et à ce aussi comparant.

Laquelle dame pour éviter aux frais de réparations et entretiens auxquels est fréquemment en but, la maison cy après déclarée, augmenter en outre son revenu et enfin par nécessité qu’elle a jurée sincère et véritable, et fait de suite certifier telle par les sieurs Hubert BARBAUX marchand boulenger et Michel Henry WISSOCQ marchand de vin demeurans tous deux en la haute ville dudit Boulogne et pour ce de même présens.

A vendu avec promesses de garnatir de tous troubles, dons douaires dettes hypothèques, quints partages évictions substitutions aliénations et de généralement tous autres empêchemens quelconques.

A Jacques François HAMY notaire public de la résidence dudit Boulogne, y demeurant, à ce présent et ce acceptant, acquéreur pour lui ses héritiers et autres successeurs, le fond et propriété d’une maison située sur la Place de la haute ville dudit Boulogne : Marché au bled, se consistant en deux places au rez de chaussée, puits, buanderie, latrines, magazin cuisine cour, plusieurs places à l’étage ; grenier cave circonstances et dépendances, le tout bien connu dudit acquéreur, qui a dispensé de plus ample désignation, provenant à la vendeuse de la manière exprimée en l’intitulé des présentes, grevé de telle redevance annuelle et rente que ce soit, de ce dont ladite damoiselle n’a pu rien spécifié au juste, attendu qu’elle ne jouit de la dite maison que depuis peu de tems et qu’antérieurement elle étoit absente de cette ville ; et tenant d’un bout de sud ouest à ladite place d’autre de nord est au sieur DUMONT ou à son successeur, d’une liste de sud est à damoiselle FORTEL épouse du sieur PRENEL serrurier, et d’autre liste de nord ouet à MUZELET.

Cette vente est faite à la charge par ledit HAMY qui s’y oblige volontairement d’acquitter les dites rentes et redevances à partir de leur première échéance seulement, de souffrir la servitude tant de la chute des eaux dans la cour de ladite maison que du passage de celles qui viennent des cours voisines du côté de la maison de ladite dame PRENEL, sans néantmoins rien préjuger sur le titre desdites servitudes, et sauf audit sieur acquéreur à s’en faire décharger s’il y a lieu, de conserver en mitoyenneté tels murs qui en sont susceptibles ; et pour prix principal faite ladite vente moyennant la somme de 4000 £, pour laquelle importance ledit acquéreur s’est soumis et astreint de payer à la vendeuse et audit sieur CHARPENTIER ou au survivant d’eux, suivant leur contract de mariage passé pardevant ledit HAMY le 10 de ce mois duement enregistré, 200 £ de rente annuelle et perpétuelle, qui aura son échéance en deux fois et deux portions égales de 100 £ l’une, dont la première libération auara lieu au 15 décembre prochain, et la seconde au 15 juin suivant, pour de cette manière continuer jusqu’au décès du survivant dudit sieur et dame comparans et ensuite envers les héritiers de côté et ligne de ladite dame, ou jusqu’au remboursement qu’il sera libre à l’acquéreur d’en faire en deux portions de 2000 £ l’une en payant la rate et portion de tems de la dite portion qui pourra être due à ladite époque.

Déclare ladite dame CHARPENTIER que les chambranles de cheminée, tablettes de fenêtres, trumeaux de la place au rez de chaussée sur le devant et toutes les tapisseries font partie de cette vente ainsi que les plaques de cheminées et que tous ces objets ont été estimés valoir 300 £.

Pour par ledit HAMY sesdits héritiers ou autres successeurs, faire et disposer de ladite maison circonstances et dépendances, susdécrites, le tout dans l’état qu’il peut se trouver en plaine propriété à partir de ce jour et en jouissance à compter du 15 juin prochain ou du moment que ladite dame aura jugé convenable d’évacuer les lieux.

A l’effet de quoi, la dame vendeuse l’a mis et subrogé dans tous ses droits et actions, rescindans et rescision, privilèges et hypothèques, s’est demise et dessaisie à son profit desdites propriété et jouissance et a consenti qu’il s’en fasse autrement mettre en réalisation par la voie qui peut encore être en usage. Donnant tout pouvoir de le faire au porteur de l’expédition desdites présentes, et constituant son procureur DESTRÉE l’un des notaires soussignés chez lequel elle fait toute élection de domicile nécessaire à ces fins. (…)

Ce fut ainsi fait et passé audit Boulogne sur mer, en la maison vendue où demeure ladite dame comparante, le 12 février 1792, et lecture faite lesdites parties et témoins certificateurs ont signé. (Reçu pour cet acte : 77 £).

CM à Boulogne/mer du 14 messidor an II entre

Jacques HAMY (n°4) et Robertine DELACRE (n°5)

pardevant M^e Leriche (AD62 4^E48/60)

Devant les notaires publics établis pour le département du Pas-de-Calais à la résidence de Boulogne/mer soussignés sont comparus :

* Le citoïen Jacques François HAMY, notaire public demeurant à Boulogne, section de la maison commune, fils majeur de Jean, demeurant à Fouxolle commune d’Audrehen, canton de Tournehem, district de Saint-Omer, et de feue la citoïenne Cécile PARENT d’une part ;

* Et Robertine Antoinette DELACRE, fille mineure de feu Robert négociant, et d’encore vivante Marie Jeanne Péronne FALEMPIN, demeurante avec sa mère, rue de la Constitution, section des casernes dudit Boulogne, stipulant sous l’autorisation de sadite mère à ce aussi comparante d’autre part.

Lesquelles parties en vue du mariage projetté entre eux sont préliminairement convenus de ce qui suit, après avoir donné la nomenclature de leurs parens et amis respectifs.

Ceux du futur sont :

Sondit père ; Jean Louis Pierre Charles Benoit HAMY administrateur du directoire de district de Calais et Marie Louise Pélagie QUEVAL son épouse ; Marie Jeanne Charlotte Benoite Pauline HAMY ses frère et sœur germains ; Jacques Philippe CASTILLION notaire public à Ardres, y demeurant district de Calais, Cécile CASTILLION épouse FASQUEL demeurante à Calais : Marie Louise CASTILLION propriétaire à Boidinghen district dudit Saint-Omer, épouse LAMBRIQUET, frère et sœurs consanguins dudit futur époux ; N…BOUCLET laboureur propriétaire demeurant à Coulogne, représentant Marie Anne HAMY sa mère ; Marie Jeanne SAVARY épouse WATEBLED laboureur à Balinghen, représentant Marie Marguerite HAMY sa mère ; Etienne Antoine SAVARY laboureur, propriétaire, demeurant à Colembert, représentant Marie Michelle HAMY sa mère ; Jean PRUVOST laboureur à Alembon, représentant Antoinette HAMY sa mère ; Madeleine HAMY veuve LEMAIRE capitaine de navire, représentant Gabriel HAMY son père ; tous les susnommés ses cousins et cousines germains ; Catherine Gabrielle HAMY épouse DELACRE, demeurant audit Boulogne section du port, sa nièce à la mode de Bretagne, le tout du côté paternel.

Philippe PARENT vivant de ses biens en la commune d’Ardres, époux BELLE; Jean Baptiste PARENT notaire audit Ardres et Marie Louise LARDEUR son épouse ; Marie Françoise DUCLOY veuve de Jean François PARENT demeurant à Paris ; Paul PARENT notaire et receveur du droit d’enregistrement demeurant à Langogne département de … : ses oncles et tante du côté maternel ; Jean Philippe DELATTRE laboureur propriétaire audit Balinghen, représentant Marie Jacqueline PARENT sa mère ; François DRINGBIER aussi laboureur propriétaire à la Recousse commune de Zouafques, représentant feu son père ; Antoine DE SAINT JUST représentant sa mère : ses grands oncles à la mode de Bretagne du même côté maternel.

Ceux du côté de la future sont :

Sadite mère comparante ; Antoine Robert DELACRE timonier à bord la frégatte de la République La Tourterelle ; Pierre Nicolas DELACRE sous-lieutenant dans le second bataillon de la 29^e demi brigade, armée de la Sambre-et-Meuse, ses deux frères germains ; Jacques Antoine DELACRE négociant demeurant audit Boulogne, section du port ; Louis Hercule LIBERT ancien négociant aussi audit Boulogne, veuf de Marie Marguerite DELACRE son bel oncle du même côté ; François, Pierre Nicolas Liévin, Marie Anne Françoise Olympe, Marie Jeanne et Marie Joseph DELACRE tous vivants de leurs biens audit Boulogne section du port, ses oncle et tantes dudit côté à la mode de Bretagne ; Louis Hercule LIBET-LEPORCQ, Jacques Antoine Marie DELACRE-HAMY et les sœurs de ce dernier ses cousins et cousines germains du même côté paternel ; Marie Antoinette FALEMPIN fille majeure vivant de son revenu ; Marie Françoise FALEMPIN veuve CAUDRON ; Guillaume AUVIERE horloger et Marie Jeanne FALEMPIN son épouse ; Gabrielle GEAY veuve de Pierre Nicolas FALEMPIN notaire, ses tantes du côté maternel ; le nommé CAUDRON demeurant à Marseille ; Antoine CAUDRON capitaine de navire présentement employé sur les vaisseaux de la République ; Marie Antoinette CAUDRON épouse de Magloire DESBETTE ; Angélique CAUDRON épouse de François PENARD ; Victoire CAUDRON épouse DUBOIS ; Guillaume AUVIERE-DUPONT raffineur de sel et receveur des impôts de la commune ; Pierre, Camille, et Joséphine FALEMPIN tous ses cousins et cousines germains du côté maternel ; Françoise FALEMPIN veuve de Toussaint ODENT ; Angélique RIOUX fille majeure ; Nicolas PALLIET et Alexandrine DUPONT son épouse, tous demeurans audit Boulogne ses oncles et tantes à la mode de Bretagne ; et Louise CAILLIETTE sa bonne amie.

Premièrement, les futurs époux seront communs en tous biens suivant le vœu de la loi.

Deuxièmement, les biens qu’ils apportent audit mariage se consistent dans les droits et actions qui peuvent respectivement leur competter et qui ne seront ici aucunement désignés ni évalués ; les parties s’étant mutuellement dispensées de plus ample spécification. Déclare ledit HAMY mariant, qu’il est imposé à dix sols pour sa cotte d’habitation, ce qu’il a justifié par la représentation de l’extrait de la matrice du rolle article 132.

3°) Le survivant des époux soit qu’il y ait enfant procréé dudit mariage soit qu’il n’en existe point, aura à titre de préciput et sans charge de dette, les habits hardes et linges servans à son corps, un lit garni tel qu’il conviendra et appartiendra à son état, et sa chambre meublée et étoffée, avc la somme de 3000 £ une fois, prélevée sous cette forme. Et si l’épouse survit, elle aura en sus des avantages qui précédent et au même titre, ses bijoux et la jouissance sa vie durante de la maison que ledit futur a acquise de la citoïenne Julie MEIGNOT épouse CHARPENTIER, demeurante à Hesdin, à la charge par ladite survivante d’acquitter la rente dont ladite maison pourra être grevée à l’époque prévue.

Si la faculté de renoncer et de reprendre introduite par l’ancienne jurisprudence est maintenue par le code civil qui va intervenir, ou par quelque loi subséquente, ladite épouse aura la faculté d’invoquer cette faveur et de jouir de tous les avantages qui lui sont accordés cy dessus, dans le cas où les circonstances la détermineraient à renoncer à la communauté.

4°) En supposant que les préciputs sus exprimés ne puissent avoir leur pleine exécution, dans cette hypothèse les époux se font donnation mutuelle de la généralité de ce dont la loi permet ou pourra permettre à la suite en libre disposition, et ce à titre de gain de survie ou sous telle autre dénomination que ce puisse être, ce accepté par ledit survivant des époux, ladite citoïenne DELACRE autorisée pour cet effet de sadite mère.

Convenu que ledit survivant des conjoints aura la faculté de prendre l’importance de ladite donnation mutuelle en meubles et effets suivant estimation amiable, ce qui sera à son choix exclusif.

Sous les clauses et conventions qui précèdent le mariage projetté se célébrera incessamment suivant les formes voulues par la loi etc

Dont acte fait et passé audit Boulogne sur mer et en la maison de ladite citoïenne veuve DELACRE le 14 messidor an II de la République Française une et indivisible après midi et lecture faite, les marians et et la mère de l’épouse ont signé avec ceux des dénommés qui le savent faire.

Inventaire du 26 décembre 1818 après le décès de Jacques HAMY (n°4)

fait par M^e Dutertre notaire à Boulogne

(AD62 F 4E50/72)

L’an 1818 le 26 décembre, 10 heures du matin, à la requête de :

Dame Antoinette Robertine DELACRE veuve de monsieur Jacques François HAMY notaire à Boulogne, tant en son nom à cause de la communauté de biens qui a existé entre elle et son mari qu’elle se réserve d’accepter ou à laquelle elle renoncera dès qu’elle le juge convenable, que comme tutrice légale et naturelle de :

Adèle Louise, Théodore Auguste, Paul Jules, Napoléon, et Eugène HAMY ses 5 enfans mineurs ;

François HAMY fils majeur ;

Damoiselle Mélanie HAMY fille majeure ;

Tous issus du légitime mariage dudit défunt habiles à se dire en partie héritiers dudit feu sieur leur père.

Ledit François HAMY, tant en son nom que comme subrogé tuteur établi auxdits mineurs suivant délibération du conseil de famille desdits mineurs, tenu monsieur le juge de paix du canton de Boulogne le 28 septembre dernier enregistré le premier octobre suivant, en présence de monsieur Pierre Nicolas PENEL avoué près le tribunal de première instance séant à Boulogne au nom et comme subrogé tuteur spécial nommé auxdits mineurs par la délibération ci dessus énoncée et datée pour les assister dans les cas où ils auraient des intérêts opposés audit l’aîné François HAMY leur frère.

A la conservation des droits et intérêts des parties et de tous autres qu’il appartiendra il va être en la maison où est décédé ledit feu maître HAMY sise audit Boulogne haute ville, par nous Pierre Daniel DUTERTRE chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur, et notre collègue, notaires royaux audit Boulogne soussignés, procédé à l’inventaire fidèle et description exacte de tous les meubles meublans, habits linges vêtemens, argenterie, deniers comptans, titres et papiers et autres objets dépendans desdites communauté et succession, trouvés et étant dans les lieux ci après désignés, composant une maison sise haute ville de Boulogne, place au bled, où ledit sieur HAMY est décédé le 7 septembre dernier.

Sur la représentation qui sera faite par ladite dame veuve HAMY après serment arrêté ès mains des notaires soussignés de n’avoir rien détourné au présent inventaire, vu ni seu qu’il ait été rien détourné et ce sous les peines de droit.

La prisée des choses y sujettes aura lieu par le ministère de maître Pierre Nicolas Maurice DUTERTRE commissaire priseur à Boulogne à ce présent, lequel a déclaré s’adjoindre pour ladite prisée monsieur François MORNAY marchand à Boulogne pour ce comparant et ont les parties sous toutes réserves de droit, lesdits sieur DUTERTRE et MORNAY signé avec les notaires après lecture.

Dans la cuisine au fond de la cour

1) une crémaillère à 3 branches, une paire de chenets, un garde cendre, pelle, pincettes, soufflet prisés ensemble 12 francs ;

2) 2 grils, une méquinette, une pincette : 2 fr ;

3) 2 paires de chenêts à deux branches : 8 fr ;

4) 2 poêles à frire, un réchaud en fonte, un gauffrier : 9 fr ;

5) un tournebroche, cordes, poids poulies broches et un landier : 15 fr ;

6) 3 fers à repasser, un porte fer : 3 fr ;

7) 6 caffetières de différentes grandeurs, un marabout, 2 boîtes au café en fer blanc à l’exception du marabout qui est en cuivre : 7 fr ;

8) 2 paires de mouchettes et porte mouchettes, une boîte au sel en bois, une poivrière en fer blanc : 1,5 fr ;

9) une petite fontaine en bois cerclée en fer, un pot en cuivre : 3 fr ;

Dans une petite armoire tenant à la cheminée :

10) un moulin au café : 1,5 fr ;

11) 7 casseroles, une chassopeigne, 2 couverts, 2 tourretières, 2 bassines, une petite poëlle, 3 bouilloires le tout de cuivre rouge : 72 fr ;

12) 2 tourretières, 2 casseroles, une passoire , 4 petits plateaux de balance, le tout de cuivre jaune : 14 fr ;

13) 8 casseroles, une poissonnière, un chaudron, une bouilloire de cuivre rouge, en partie usées : 30 fr ;

14) une petite chaudière en cuivre jaune, deux trois-pieds en fer : 8 fr ;

15) 3 poids de fer : 12 fr ;

16) un réchaud en fonte : 5 fr ;

17) une partie de vaisselle de fer et poteries :1,5 fr ;

18) un vaisselier : 2,5 fr ;

19) 3 jattes, 3 plats en fayence, 3 plats de grès, 6 assiettes en partie fêlées : 3 fr ;

20) une jatte et 3 pats en étain : 15 fr ;

21) un bloc, un hanzaud ( ?), une planche à aiguiser les couteaux : 2 fr ;

22) un joug, 2 seaux à l’eau : 5 fr ;

23) 2 tamis, 2 jattes en bois : 1 fr ;

24) une lèchefritte, une cuisinière, une autre plus petite, 2 cuitpommes, 3 jattes, 2 théyères, une boîte au café, une passoire, une écumoire, une boîte au thé, 3 rappes, une entonnoir, 2 tourretières, le tout en fer blanc, une arrosoire : 20 fr ;

25) 2 maraboux, une tourretière en cuivre jaune : 3 fr ;

26) une lèchefritte en tôle, 3 triangles en fer : 2 fr ;

27) une table de cuisine et une maie au pain : 4 fr ;

28) une lèchefritte en fer blanc, une fourchette, un croc à brochettes en fer : 1 fr ;

29) une partie de vaisselle en poterie : 3 fr.

Dans une arrière cuisine :

30) une crémaillère : 2fr ;

31) 2 fanels, un moulin au café : 7 fr ;

32) 5 chandeliers en cuivre, une boîte au café en fer blanc, un moulin au poivre : 7 fr ;

33) 3 plats, 12 assiettes de fayence : 2 fr ;

34) un mortier en marbre avec pilon en bois, un en fonte sans pilon : 5 fr ;

35) une table à pieds pliante : 2 fr ;

36) une mesure en bois, 2 sacs à la farine, 3 chaises le tout vieux : 4 fr ;

37) un petit buffet sans fonds : 2 fr ;

38) un parapluie à canne : 4 fr.

Dans un petit couloir :

39) une corde, une poulie et 3 ballets de crin : 4 fr .

Et attendu qu’il est une heure après midi, la présente vacation a été close et la continuation de l’inventaire remise au jour qui sera insdiqué par les parties, et ont les comparans signé avec les notaires, lecture faite. Reçu 2 francs 20 centimes pour accompte.

L’an 1818 le 29 décembre , 8 heures du matin, en conséquence de la remise faite à ce jour verbalement, par les parties, il va être aux mêmes requêtes et qualités en présence que cy dessus, procédé par ledit maître DUTERTRE et son collègue notaires royaux à Boulogne, soussignés, à la continuation dudit inventaire comme suit.

Dans la salle à manger :

40) une paire de chenêts, garde cendre, pelle, pincettes et soufflets : 12 fr ;

41) 3 pots à fleur : 1 fr ;

42) une glace sur la cheminée : 40 fr ;

43) une idem entre deux croisées, une console et son dessus de marbre : 20 fr ;

44) 7 chaises et un fauteuil foncé de joncs : 10 fr ;

45) une grande table pliante en chêne : 12 fr ;

46) une pendule à cul de lampe : 80 fr ;

47) un grand bureau en acajou : 50 fr ;

Ouverture faite il ne s’y est trouvé que des effets à l’usage des enfans de monsieur HAMY.

dans un buffet à droite de la cheminée :

48) 6 plats de différentes grandeurs, 36 assiettes, un saladier, 2 saucièresl le tout grès blanc : 20 fr ;

49) 2 bols, 18 assiettes, le tout de porcelaine : 24 fr ;

50) 5 caraffes, 12 verres au vin, un porte huillier en bois et ses caraffes en verre, 4 salières : 9 fr ;

51) une théyère, un pot au lait de grès noir : 3 fr ;

52) 6 saladiers fayence de Strasbourg, 12 petites assiettes en grès : 3 fr ;

53) 6 tasses, 6 soucoupes, 6 coquetiers, une corbeille, 6 couteaux de table : 4 fr ;

54) un panier et 12 gobelets de verre : 3 fr .

Dans un autre buffet à gauche de la cheminée :

55) 3 caraffes et 12 verres à liqueur : 12 fr ;

56) une boîte au sucre : 2 fr ;

57) une serviette : 3 fr ;

Dans une place à usage de salon :

58) une paire de chenêts avec têtes en cuivre, garde cendre, pelle pincette, soufflet et 2 balais de crin : 20 fr ;

59) 2 pots en tôle vernissée : 12 fr ;

60) une paire de chandeliers argentés avec une sonnette : 15 fr ;

61) une pendule en marbre et son globe : 150 fr ;

62) une petite glace entre les fenêtres, avec une console au dessus de marbre : 40 fr ;

63) une table à bouillottes garnie de 2 bouillottes, ladite table en acajou garniture en cuivre : 45 fr ;

64) 12 chaises foncées de paille : 48 fr ;

65) 2 grands rideaux et draperies en perkale et garnis de frange, flèches, vergeau et paterne, 4 petits rideaux en mousseline : 60 fr ;

66) un guéridon servant de table au thé : 24 fr ;

Dans une petite armoire :

67) 36 couverts argent dont une fourchette argent, 3 louches dont une à filet, 2 pinces au sucre, une cuillère au p…, un porte huillier, une théière, une caffetière, un sucrier, un gobelet, 19 cuillères au café, 15 cuillères au café à filet, le tout en argent, lesquels objets soumis à la balance se sont trouvés au poids de 9 kg 843 gr 7 da, qui prisés à raison de 180 fr le kg donnent 1771 francs 86 centimes.

Dans une chambre au dessus de la petite cuisine :

68) une petite table à pieds fixes et une table pliante en chêne avec 2 demi lunes : 12 fr ;

69) une armoire en chêne à 2 battants : 40 fr ;

Dans ladite armoire :

70) 36 paires de draps de lin : 864 fr ;

71) 200 serviettes en lin : 400 fr ;

72) 248 serviettes en lin : 372 fr ;

73) 30 tabliers de cuisine : 30 fr ;

74) 24 essuie main : 6 fr ;

75) une armoire à 2 battants en chêne : 30 fr ;

Dans ladite armoire :

76) 20 paires de drap de lin : 360 fr ;

77) 10 paires de drap de lin moins bon : 150 fr ;

78) 9 paires de drap d’étouppe : 90 fr ;

79) 15 paires en étouppe : 90 fr ;

80) 6 tayes d’oreiller : 18 fr ;

81) 24 tayes d’oreiller non garnis : 24 fr ;

82) 30 nappes pur lin : 300 fr ;

83) 30 autres tant en lin qu’en étouppe : 180 fr ;

84) 8 nappes damassées  de différents dessins et grandeurs : 192 fr ;

85) 60 serviettes damassées : 150 fr ;

86) une tenture de porte en mousseline rayée : 18 fr ;

87)une armoire à 2 battants, ladite armoire en sapin : 15 fr :

Dans ladite armoire ;

88) 70 chemises d’homme tant bonnes que mauvaises : 280 fr ;

89) 12 bonnets de coton : 12 fr ;

90) 24 paires bas de coton : 24 fr ;

91) 4 paires bas de coton de couleur : 4 fr ;

92) 3 paires bas soie noire : 6 fr ;

93) 6 cravattes mousseline dont 2 brodées : 12 fr ;

94) 12 mouchoirs de poche blancs : 15 fr ;

95) 4 caleçons : 5 fr ;

96) 3 culottes casmir de couleur avec 2 culottes soie noire : 20 fr ;

97) 2 gilets soie noire et 6 autres tant blancs que de couleur : 15 fr ;

98) une capotte drap vert : 24 fr ;

99) une autre drap vert mélangée en partie usée : 10 fr ;

100) un habit drap bleu : 20 fr ;

101) un autre tête de nègre : 25 fr ;

102) un habit uniforme garde national, pantalon, sabre, shako : 60 fr ;

103) un chapeau rond et 2 à corne : 12 fr ;

104) 2 paires de souliers : 3 fr ;

105) 2 paires boucles à souliers argent, 2 paires dorées, une paire boucles de jarretière dorée, une argentée et boutons de manche en argent : 36 fr ;

106) 2 couvertes de coton : 40 fr ;

107) 2 couvertes de laine : 50 fr ;

108) une couverte de coton : 25 fr ;

109) 8 petits rideaux en Cambrai à demi usés : 4 fr ;

110) une partie de franges de couleur : 5 fr ;

111) 2 grands rideaux de fenêtres en perkal, 10 paires en mousseline claire garnies de franges : 30 fr ;

112) 4 rideaux en siamoise blanche : 20 fr ;

113) 2 rideaux d’alcove en toile à carreaux rouges et blancs : 12 fr ;

114) un paquet de fil : 4 fr 1/2 ;

115) 6 parties de lin : 10 fr ;

116) une partie d’étouppe : 50 c ;

117) 2 chaises et 2 fauteuils cassés : 2 fr ;

118) une manne au linge et une autre plus petite : 3 fr ;

119) 2 bouts de bois ronds : 50 c ;

Dans une chambre au dessus de la cuisine :

120) 2 devants de cheminée : 3 fr ;

121) une glace en deux morceaux : 50 fr ;

122) 2 chandeliers de cuivre, une lampe : 6 fr ;

123) 4 gravures sous verre : 15 fr ;

124) 6 chaises foncées de paille : 15 fr ;

125) un bureau plaqué en acajou : 120 fr ;

Ouverture faite, il ne s’y est rien trouvé.

126) un autre en merisier : 40 fr ;

Ouverture faite, il ne s’y est rien trouvé.

127) une paire de chenêts en fonte, pincette : 4 fr ;

Dans une armoire à droite de la cheminée :

128) 5 paniers à verre et 34 gobelets : 12 fr ;

129) 14 autres gobelets : 5 fr ;

130) 52 verres à pied et 3 paniers : 15 fr ;

131) un bol et 18 assiettes de porcelaine : 24 fr ;

132) 3 soupières, 22 plats, 60 assiettes, 4 beuriers le tout de grès blanc : 48 fr ;

133) 2 soupières, 3 plats fayence de Strasbourg : 5 fr ;

134) une caffetière, 12 tasses, 12 soucoupes porcelaine blanche : 9 fr ;

135) 24 couteaux, un couteau et une fourchette à découper , 17 fourchettes de fer : 12 fr ;

Dans une armoire à gauche de la cheminée :

136) une boîte au thé, 2 bouilloires, 2 réchauds, le tout en fer blanc : 4 fr ;

137) un pâté à lièvre, 15 assiettes en fayence : 5 fr ;

138) 2 gobelets de grès et une partie de vaisselle fendue : 1,5 fr ;

139) 2 grands rideaux en toile et 4 petits rideaux de mousseline à jour avec verges de fer : 12 fr ;

Dans une petite bibliothèque :

140) 10 volumes Fléchiès, 10 volumes l’abbé Baguet, tarif de contrôle, Jérusalem délivrée, voyage d’Ecosse, Siècle de Louis XIV, Lettres de l’abbé Sistine, Mélanges de l’histoire de France, Hélvétius, Voyage en Chine, Effigia romanorum, Histoire romaine, OEuvres de cervantès, Histoire du bas empire, Histoire du peuple de Dieu, Ancien et nouveau testament, Histoire de la guerre, Molière, Etat de la France commentaires, Histoire de l’église gallicane, l’Esprit des croisades, Terence, Histoire des variations de l’église protestante, L’an 2440, Anecdotes et histoires Charles Quint, Pape, Siècle de Louis XIV, Souvenirs des hommes d’un monde, Corneille, Œuvres de Boulanger, Lettres persanes, Histoire d’Amérique, Histoire du ciel, Ouvres de Pottier, le tout formant 250 volumes et dépareillés : 130 fr.

Dans un petit cabinet à côté :

141) un grand bureau en commode en plaqué : 40 fr ;

142) une chaise acajou, une autre foncée de joncs, une table de nuit en chêne : 4 fr ;

143) 2 rideaux et courtepointe en indienne, avec franges, verges de fer, bois de lit en chêne et sapin, 3 matelas, un traversin, un oreiller de plumes, une couverte de laine blanche, une couverte de toile peinte piquée : 125 fr.

Dans une petite bibliothèque :

144) Journal du palais, Journal des notaires, 6 livres Montesquieu, Essai de morale, Histoire de (…) ; dictionnaire de droit, histoire romaine, dictionnaire raisonné et une partie de volumes dépareillés, Histoire de l’académie, formant 88 volumes : 141 fr .

Dans un cabinet noir à côté :

145) un paravent de 4 feuilles : 4 fr ;

146) un tapis de pied : 20 fr ;

147) une table en marbre blanc : 6 fr ;

148) une vieille lanterne : 25 c ;

Dans un cabinet noir sur le corridor :

149) 4 grandes potiches et 2 bouteilles en grès : 5 fr .

Dans un autre faisant suite ayant jour sur la cour :

150) dans un alcove 2 rideaux et draperies toile peinte et verges de fer, une paillasse, 2 matelas, un travers, un oreiller de plume, une petite couverture piquée et une autre : 120 fr ;

151) 2 fauteuils foncé de jonc, une table de nuit en chêne : 7 fr.

Dans une chambre à coucher au dessus de la chambre à manger :

152) 2 chenêts, une veilleuse : 5 fr ;

153) 4 gravures sous verre : 8 fr ;

154) un cartet en marquetterie : 2 fr .

Dans une armoire à droite de la cheminée :

155) 2 rafraîchissoires en grès, un grand plat de fayence de Strasbourg, une jatte blanche à bord bleu et son plat : 6 fr ;

156) 4 vases en porcelaine dorée : 20 fr ;

157) 94 assiettes de porcelaine de différentes qualités :70,50 fr ;

158) 18 tasses, 18 soutasses, un sucrier, une théyère, un pot au lait, une caffetière, un bol, 18 assiettes, 2 tasses, 2 soucoupes en porcelaine blanche dorée et marquées HD : 10 fr ;

159) 48 assiettes et 2 compotiers en porcelaine blanche : 38 fr ;

160) 3 plats et 5 autres, 2 saucières, 2 sucriers, 3 saladiers, 116 assiettes de grès blanc à bord bleu : 70 fr ;

161) 2 plats, 26 assiettes de porcelaine à bord bleu : 10 fr ;

162) 36 assiettes et 2 saladiers grès blanc : 7 fr ;

163) 6 coquetiers de grès : 1,50 fr ;

164) 3 cabarets en tôle vernissée : 36 fr ;

Dans une autre à côté de la cheminée :

165) 2 mouchettes et porte-mouchettes : 2 fr ;

166) 3 paires de chandeliers argentés et en cuivre, un quinquet : 30 fr ;

167) 2 couteaux à découper, une pincette en cuivre : 3 fr ;

168) 5 boîtes à couteaux : 36 fr ;

169) Histoire de France par Mézerai: 8 fr ;

170) 6 chaises : 6 fr ;

171) une commode plaquée en acajou : 30 fr ;

172) ouverture faite des tiroirs de ladite commode il ne s’y est trouvé que des effets et linges à l’usage des demoiselles HAMY et de leurs frères ;

172) un secrétaire plaqué en acajou : 100 fr ; ouverture faite, il ne s’y est trouvé que les robes à l’usage desdits enfans ;

173) une chiffonnière : 10 fr ;

Lit de la dame HAMY :

Dans un alcove, un bois de lit rideau et draperie avec tapis en Perse, flèche dorée, verge de fer, un sommier, 3 matelats, un lit, un traversin et 2 oreillers de plumes, une couverture de laine et une piquée : 300 fr, mais qui ne seront ici perçus que pour mémoire, attendu qu’ils font partie du préciput accordé à ladite HAMY par le contrat de mariage qui sera cy après inventorié ; 300 fr renseing .

Dans un cabinet noir à côté :

174) une table de nuit en acajou avec un coffre au linge sale : 15 fr ;

Dans une chambre au second sur la cour :

175) une glace sur la cheminée et une autre à chapiteaux : 36 fr ;

176) une glace en deux morceaux : 50 fr ;

177) un secrétaire en marquetterie et dessus de marbre : 60 fr ; ouverture faite il ne s’y est rien trouvé ;

178) une commode en marquetterie à dessus de marbre : 28 fr ;

179) une table de nuit en acajou : 10 fr ;

180) un coffre au thé en acajou : 4 fr ;

181) 2 chandeliers argentés : 10 fr ;

182) une table ronde en acajou : 24 fr ;

183) une table en chêne : 3 fr ;

184) un pot et une cuvette : 1,50 fr ;

185) 2 grands rideaux de fenêtre en pente avec verges : 12 fr ;

186) 3 chaises : 4,50 fr.

Dans un alcove : 2 rideaux et bonne pente camayeux violet, verge de fer, une paillasse, 2 matelas, un lit, traverse, oreiller en plumes avec un petit tapis de pied : 40 fr.

Dans un cabinet à côté :

187) une commode en merisier : 15 fr ; ouverture faite, il ne s’y est rien trouvé ;

188) une table à jouer : 3fr ;

189) une table de nuit en bois peint : 2 fr ;

190) un petit miroir : 5 fr ;

191) un fauteuil et 2 chaises foncées en jonc : 4,50 fr ;

192) un rideau en toile et verge de fer : 4 fr ;

193) dans un alcove 2 rideaux et bonne pente de toile peinte fayence bleue, 2 matelas d’enfans : 40 fr ;

194) 2 vases de nuit : 50 c.

Dans une chambre au dessus de l’étude :

195) un écran en tapisserie, une table de nuit à dessus de marbre avec son vase : 10 fr ;

196) une glace sur la cheminée : 80 fr ;

197) 2 autres prisées ensemble : 100 fr ;

198) 2 grands rideaux en pente avec verge de fer : 12 fr ;

199) 2 fauteuils et 4 chaises en acajou garnis de coussins : 20 fr ;

200) une toilette en bois de différentes essences : 12 fr ;

201) 7 gravures sous verre en médaillon et 7 autres aussi sous verres : 28 fr ;

202) un secrétaire en acajou massif : 100 fr ;

203) un bois de lit en merisier, ciel rideaux bonne pente en Perse, 3 matelas, un lit, un travers, 2 oreillers de plumes, une couverte toile peinte piquée, une autre blanche en coton : 200 fr ;

204) un bidet et un dessus de marbre : 3 fr ;

Dans une armoire à gauche de la cheminée :

205) Mémoires de l’abbé Prévost, Montesquieu, Horne, Histoire de Malte et plusieurs volumes en tout 220 volumes : 110 fr ;

206) un pot et sa cuvette : 3 fr ;

Dans un galetas donnant sur la place :

207) un bureau en merisier : 18 fr ;

208) un miroir de toilette : 2 fr ;

209) une table à pieds fins : 4 fr ;

210) une cuvette et son pot : 1,50 fr ;

211) un fauteuil et 2 chaises foncées de jonc : 3 fr ;

212) une table de nuit et son vase : 2 fr ;

213) dans un alcove 2 rideaux de siamoise, cerceaux, verge de fer, une paillasse, 2 matelas, un travers, 2 couvertes laine blanche, une autre verte : 50 fr ;

214) 83 volumes de jurisprudence et d’église : 42 fr ;

Dans un corridor :

215) une chaise percée : 1 fr ;

216) une bibliothèque en chêne : 12 fr ;

217) un paravent de deux feuilles : 2,50 fr.

Dans un galetas sur le derrière :

218) une commode en bois blanc : 6 fr ;

219) 2 chaises, une table et une table de nuit : 5 fr ;

220) dans un alcove 2 rideaux siamoise brodée bonne pente, verge de fer, une paillasse, 2 matelas, deux travers, une couverte piquée, 2 couvertes en laine blanche : 60 fr ;

221) dans un autre galetas une table de nuit, 2 chaises, une table : 2 fr ;

222) rideaux et bonne pente de siamoise, verge de fer, une paillasse, 2 matelas, 2 travers, 2 couvertes laine blanche : 40 fr.

Dans le grenier sur le devant :

223) une botte de lattes, une partie de jalousie : 2 fr ;

224) 2 coffres au linge sale : 12 fr ;

225) 6 vieilles chaises, 2 fauteuils, un marche pied, un bois de lit, un lit de sangle : 6 fr ;

226) une table, une porte piquée, un poêle en fayence, un autre en fer : 8 fr ;

227) une grille en fer : 4 fr ;

228) 2 fauteuils élastiques en acajou : 12 fr ;

229) 4 fauteuils en tapisserie avec deux morceaux de tapisserie : 10 fr ;

230) 2 croisées : 3 fr.

Dans le grenier sur le derrière :

231) une partie de morins (?) environ 300 : 24 fr ;

232) une table en chêne avec ralonge : 6 fr ;

233) un bois de lit, 2 verges de fer : 5 fr ;

234) une manne au linge, 2 traiteaux, une partie de sangle et de corde et une vieille selle : 3 fr ;

235) un racle à bouteilles et 200 bouteilles vuides : 30 fr ;

236) une vieille porte piquée et une pompe à feu : 3 fr ;

237) 2 broches, 2 vieilles caisses : 3 fr ;

238) un lit d’enfant, un autre bois de lit d’enfant, un vieux bidet, une table à pieds fins, 3 caisses de fleurs, 2 fauteuils, 2 têtes de lit, le tout vieux : 2 fr ;

239) un œil de bœuf : 6 fr ;

Dans une armoire au bas de l’escalier :

240) 3 caraffes à l’eau, 3 à liqueurs, 5 compotiers en verre, 6 salières : 12 fr ;

241) un porte huillier en bois, sa caraffe en verre, 10 plateaux en tôle vernie : 5 fr ;

242) 12 gobes, 6 soucoupes, 2 assiettes de grès, 2 compotiers en verre bleu : 12 fr ;

243) 6 petites gobes en porcelaine : 5 fr ;

244) un parapluie à canne : 5 fr.

Dans la cave sur le devant :

245) 30 planches de sapin : 20 fr ;

246) une baignoire en fer blanc : 15 fr ;

247) un racle à bouteilles et 200 bouteilles vuides : 30 fr ;

248) un cuvier, 2 barriques, 2 paniers à bouteilles, tous vieux : 3 fr ;

Cave sur le derrière :

249) 2 vieux chantiers : 2 fr ;

Dans le premier caveau :

250) 300 bouteilles vin de Médoc et autres avec leurs flacons : 300 fr ;

dans le second caveau :

251) 110 bouteilles de vin de liqueur et autres avec la bouteille : 137 fr ;

252) 6 bouteilles cassis : 6 fr ;

Sous l’escalier de la cave :

253) 3 potiches de grès : 4 fr ;

Sous le hangard et dans le petit magasin :

254) une partie de bois d’orme : 40 fr ;

255) une partie de chêne et de charme : 24 fr.

Il est déclaré par madame veuve HAMY qu’il appartient encore auxdites communauté et succession, les objets cy après, lesquels ont été fournis à messieurs Théodore et Paul HAMY ses enfants présentement à Saint-Omer et qui consistent en quatre matelas, 2 travers, 3 couvertes en laine, une en coton, et à messieurs Eugène et Léon aussi ses enffans en pension chez monsieur Haffreingue à Boulogne et consistant en 2 matelas 2 sommiers en foin, 2 travers 4 couvertes en laine, laquelle déclaration ladite dame HAMY requiert de consigner ici à telle fin que de raison et à tenir de renseing.

Tous les objets cy dessus inventoriés sont demeurés en la garde et possession de madame veuve HAMY qui le reconnaît s’en charge et promet en faire la représentation quand et à qui il appartiendra.

Il a été vaqué à tout ce que dessus depuis 9 h du matin jusqu’à 3 heures de relevé par double vacation après quoi ladite vacation a été close et la continuation dudit inventaire remise au jour qui sera ultérieurement et verbalement indiqué par les parties et ont lesdits comparants signé avec lesdits notaires et le commissaire priseur.

Total : 10679,05 francs.

Enregistré à Boulogne le 8 janvier 1819 : 4,40 fr.

Du 22 mars 1819, même requête, mêmes présents et devant les mêmes notaires, la continuation de cet inventaire a eu lieu de la manière suivante.

Papiers :

256) une pièce qui est expédition de contrat de mariage dudit défunt maître HAMY avec la dame Antoinette Robertine DELACRE aujourd’hui sa veuve, passé LERICHE et son confrère notaires à Boulogne le 14 messidor an II , enregistré le 16 du même mois.

D’après les dispositions dudit contrat il a été stipulé communauté de biens entre les futurs époux. Il a été dit que le survivant des époux soit qu’il y ait enfants procréés dudit mariage ou non, auroit à titre de préciput et sans charge de dettes ses habits hardes et linges de son corps un lit garni tel qu’il conviendroit à son état et sa chambre meublée et étoffée, du tiers des meubles meublants avec la somme de 3000 £ sous cette forme. La future épouse survivante avoit au même titre de préciput ses bijoux et la jouissance sa vie durante de la maison acquise par le futur de la dame Julie MEIGNOT épouse de Georges CARPENTIER.

257) 2 pièces ; la première expédition de la délibération du conseil de famille des mineurs HAMY en datte du 28 septembre dernier enregistré le premier octobre suivant ; la seconde extrait de l’acte de naissance de ladite dame veuve HAMY ;

258) 27 pièces ; la première passé devant DESTRÉE et son confrère notaires à Boulogne le 12 février 1792, enregistré le 15 du même mois portant vente par dame Marie Françoise Louise Julie MEIGNOT épouse CARPENTIER au profit de défunt HAMY d’une maison et dépens sise à Boulogne sur la place haute ville ; la seuxième la grosse d’un contrat passé par devant HANTUTE et son confrère notaires à Boulogne le 12 août 1809 enregistré le 17 du même mois, portant vente par monsieur Philippe Guillaume PARENT et dame Marie Michelle AUBRY son épouse au profit dudit défunt HAMY d’un hectare 28 ares de terres situées au Chemin Vert ; la troisième l’expédition d’un adjudication faite par le district de Boulogne du 21 décembre 1791 de 46 ares environ situées sur la commune de Brequesen au profit dudit défunt ; les autres sont des quittances et autres pièces relatives audites acquisitions.

259) 2 pièces ; la première : la grosse d’un contrat passé devant HAMY et son confrère le 6 janvier 1809 portant vente au profit de Louis LEDRU propriétaire demeurant à Boulogne, d’environ 85 ares 82 centiares de terre labourable situées à la Petite Croix commune d’Outreau ; la seconde : la grosse d’un contrat passé devant DUTERTRE et son confrère le 6 janvier 1809 portant déclaration de comand par Louis LEDRU au profit dudit défunt HAMY des biens compris dans l’acte analysé ci dessus.

260) 26 pièces ; la première : expédition d’un jugement d’adjudication sur saisie immobilière en date du 25 février 1814 contenant vente au profit dudit défunt HAMY d’une maison et dépendances sise à Boulogne rue dite Siblequin base ville, ayant appartenu au sieur TOROND ; les autres sont anciens titres de propriété, états d’hypothèques et autres pièces relatives à cette acquisition.

261) 36 pièces dont les 7 premières sont : mandements de l’allocation acquittée délivrée aux divers créanciers induites par suite de l’ordre ouvert à la suite de l’adjudication faite au profit dudit défunt HAMY suivant jugement du tribunal de première instance de Boulogne du 31 mars 1812 ; les autres sont des anciens titres plus mémoires d’ouvriers et autres pièces relatives à cette propriété.

Dettes actives :

Il est dû à la dite communauté :

262) par le gouvernement pour le cautionnement fourni par ledit défunt en sa qualité de notaire, 7600 francs ;

263) même somme de 7600 francs prêtés au sieur Nicolas François Louis HAMY notaire pour le même objet ;

264) il dépend de la dite communauté et succession 5 rentes inscrites sur le grand livre de la dette publique au nom dudit Jacques François HAMY, de 69 fr, 74 fr, 50 fr, 52 fr, 50 fr ;

265) par Marie Jeanne Alexandrine, Marie Antoinette Claire Rosalie, Marie Jeanne Adélaïde VIGNERON, de Boulogne, une rente perpétuelle de 50 fr au capital de 1000 fr créée par acte devant DESSAUX et son confrère notaires à Boulogne le 31 mai 1809 ;

266) par les mêmes semblable rente de 50 fr au capital de 1000 fr suivant acte devant DUTERTRE du 28 juillet 1812 ;

267) par Louis Victor DESTRÉE d’Outreau une rente perpétuelle de 39 fr 51 c au capital de 790,20 fr créée par acte du 29 décembre 1809 devant ledit DUTERTRE au profit de Marie Catherine Françoise LEPINOY épouse de François LACROIX qui par autre acte devant ledit DUTERTRE du 22 avril 1818 a cédé ladite rente audit feu sieur HAMY ;

268) par Louis Marie DELATTRE du Mont Lambert commune de Saint Martin rente perpétuelle de 65,18 fr au capital de 1303, 55 fr au profit dudit feu HAMY comme cessionnaire par acte devant DUPONT notaire à Boulogne, du 27 nivôse an X, d’Etienne François Honoré JULBIN rentier à Boulogne et dame Jeanne Caroline Françoise Emelie CUVELIER son épouse, auquel ladite rente était due d’après reconnaissance devant CARON notaire à Boulogne, du 11 ventôse an V ;

268 bis) par François LEBY garde champêtre à Ecault commune de Saint Etienne, et Françoise TINTILLIER son épouse, une rente perpétuelle de 8,89 fr au capital de 177,80 fr d’après reconnaissance devant DUTERTRE en date du premier juin 1812 au profit dudit défunt HAMY ;

269) par Louis TINTILLIER de Saint Ethienne une rente perpétuelle de 8,64 fr au capital de 172,80 fr d’après reconnaissance devant DUTERTRE du 27 décembre 1817 au profit dudit HAMY ;

270) par Jacques Marc SYAM tisserand et Pierre SYAM propriétaire, tous deux demeurant à Wissant, une rente de 9 fr au capital de 180 fr suivant reconnaissance devant DUPONT et son confrère notaires à Boulogne du 13 thermidor an X, au profit dudit feu HAMY ;

271) par François GILLIET d’Hardinghen, une rente perpétuelle de 74,07 fr au capital de 1481,48 fr suivant titre constitutif devant DU SOMMERARD notaire à Boulogne, le 22 décembre 1785 au profit de Marie Antoinette CAILLIETTE qui par acte devant notaire du 16 prairial an XI a cédé ses droits audit défunt ;

272) par Placide Gabriel DAUDRUY, demoiselle Marie Emélie Péronne DAUDRUY rentiers demeurants à Wimille moitié d’une rente perpétuelle de 394, 20 fr au capital de 3950 fr suivant acte devant DUPONT du 10 messidor an XIII contenant cession au profit du défunt par Antoine François DELAPATURE ;

273) par Antoine Cézard Victor Florent DUBLAISEL propriétaire à Outreau, et demoiselle Marie Andime Augustine Flore CUVELIER de Paris, une rente de 144,15 fr au capital de 2962,96 fr suivant acte de cession du 4 août 1807 au profit dudit HAMY par Louis LEDRU ;

274) par Jean Jacques, Jean Louis, Jean Baptiste et Marie Jeanne Célestine HAGNÉRÉ de Liane commune d’Alincthun, une rente de 106,65 fr y compris la valeur de 2 chapons, au capital de 2133 fgr au profit dudit défunt HAMY comme cessionnaire de Louis LEDRU par acte sous seing privé du 14 avril 1807 ;

275) par Marie Antoinette DAMBRON, aubergiste et propriétaire de l’Hôtel de France à Boulogne, la rente de 36,45 fr au capital de 728,20 fr, d’après reconnaissance sous seing privé du premier juillet 1814 ;

276) par Jean Marie FOURET, du Mont des Boquets commune de Wiers-Effroy, une rente de 11,85 fr au capital de 237,04 fr d’après acte passé devant DUPONT le 7 germinal an X au profit dudit HAMY ;

277) par François OUDART demeurant à Huplande commune de Pernes, une rente de 16,30 fr au capital de 325,93 fr suivant titre-nouvel passé devant DUTERTRE le 20 mai 1815 au profit dudit HAMY ;

278) par Louis Marie DUPREZ ex maire de Brunembert, une rente de 141 fr au capital de 2820 fr suivant acte du 9 septembre 1815 devant DUTERTRE au profit dudit HAMY ;

279) par les héritiers de Jacques VIGNERON, à son décès aubergiste à Boulogne, et Alexandrine MENU veuve dudit VIGNERON, la rente de 12,12 fr au capital de 242,44 fr suivant acte sous seing privé du 6 prairial an XII au profit dudit défunt ;

280) par Jacques TROLLÉ marchand fruitier demeurant à Boulogne, et son épouse née HENIN, une rente de 9,88 fr au capital de 197,63 suivant acte sous sein privé du 13 frimaire an XII au profit dudit défunt ;

281) par Jean Charles MERLIN, de Calique commune de Viers-Moutier, 600 fr suivant obligation devant DESSAUX notaire à Boulogne, le 11 août 1817, au profit dudit défunt ;

282) par Jean Pierre DEQUEHEN cultivateur et Catherine MACQUINGHEN son épouse, demoiselles Hyancinthe et Catherine DUHAMEL filles majeures demeurants à Questrecques canton de Samer, 618 fr suivant obligation devant DUTERTRE du 13 mai 1815 ;

283) par Jacques HAMEREL et Marie Louise Florentine BONINGUE son épouse, demeurant à Warensel commune d’Audinghen, la somme de 1500 fr suivant obligation du 15 décembre 1814 pardevant DUTERTRE notaire;

284) par Charles Marie BUTEZ, propriétaire à Audinghen, 1061 fr suivant obligation devant le même notaire le 8 décembre 1813 ;

285) par Pierre Ambroise LECLERCQ, de Tournehem, 500 fr suivant acte du 7 janvier 1818 pardevant DUTERTRE ;

286) par Jacques TUBEAUVILLE, de Plouie commune de Brunembert, 140 fr suivant obligation devant le même notaire, le 18 juillet 1816 ;

287) par Françoise COCQUERELLE, fille majeure demeurante à Boulogne, suivant obligation de 200 fr devant ledit maître DUTERTRE, du 8 avril 1812 ;

288) par Pierre BONNINGUE propriétaire demeurant à Isques, 10000 fr ;

289) par monsieur le comte de LIEDEKERQUE chambellan du roi de Hollande, 6706 fr ;

290) par Nicolas DORET, de Saint Tricat, 859,55 fr par acte de vente devant DUTERTRE du 22 juillet 1812 ;

291) par Jean Pierre MERICE, de Longueville, et sa fille Bénédictine, 420 fr suivant obligation devant DUTERTRE du 20 février 1815 ;

292) par Pierre Joseph MONTCOUR, ex greffier de la justice de paix de Boulogne, et Louise Gabrielle PAQUE son épouse, 412,79 fr suivant obligation devant DUPONT le 10 germinal an XI ;

293) par Jean Louis VOISSELIN, voiturier, et Marie Barbe Françoise FRANÇOIS son épouse de Boulogne, 900 fr suivant obligation devant ROUTTIER notaire à Boulogne le 22 juin 1814 ;

294) par Elisabeth PODEVIN de Boulogne, 300 fr suivant obligation devant DESSAUX du 23 août 1815 ;

295) d’après renseignement pris il est aussi dû auxdites communauté et succession, savoir :

296) par SAUVAGE-CABOCHE de Boulogne, 650 fr ;

297) par CARON, brasseur à Boulogne, 150 fr ;

298) par monsieur LAISNÉ, inspecteur de l’enregistrement, 730 fr ;

299) par Jacques François CARPENTIER, 861 fr ;

300) par Charles BUTEZ d’Audinghen, 300 fr ;

301) par LEMART de Bergueville, 500 fr ;

302) par monsieur DUCHATELET d’Ecault, 600 fr ;

303) par Mlle Emélie DUBLAISEL, 600 fr ;

304) par monsieur Vivien COCHON, 200 fr ;

305) par Pierre LAY, d’Alquine, 500 fr ;

306) par monsieur DERICAULT, de Questrecques, 500 fr ;

307) par Jacques DAUDRUY, d’Audinghen, 1040 fr ;

308) par Victor DESTRÉE, d’Outreau, 300 fr ;

309) par HIART, de Hedres, 115 fr ;

310) par Louis Marie DUPREZ, 838,25 fr ;

311) par plusieurs clients de l’étude du défunt, pour coût d’actes, environ 2000 fr ;

312) par Jean Baptiste MACHIN, de Wimille, 2952,11 fr dont 2000 fr partie de plus forte somme a été cédée au défunt sous seing privé le 18 avril 1806, enregistré le 20 mai 1815, était due suivant acte devant notaire des 22 fructidor an XII et 9 janvier 1806, le reste pour intérêt et frais;

313) par Nicolas SAUVEUR ancien juge de paix, 2 parties de rentes perpétuelles de 64,06 fr au capital de 1479 fr, dues en conséquence d’actes devant FERON notaire à Boulogne, en date du 18 décembre 1807 et devant HAMY en date du 17 novembre 1808 ;

314) par monsieur DUBREUIL et demoiselle LAMORY, rente de 69,14 fr capital 1400 fr constituée suivant acte.

315) par monsieur Jean Georges TRICQUET, propriétaire à Lianne commune de Crémarest, et Madeleine GOURDAIN, 1522,96 fr suivant cession devant DUBLAISEL notaire à Boulogne, le 8 février 1806.

Total récapitulatif des pages : 74276, 69 francs.

Argent comptant : il s’est trouvé en deniers comptants 11800 francs en : 2360 pièces de 5 francs.

Récapitulation : mobilier : 10679,04 fr ; dettes actives : 74276,69 fr ; argent comptant : 11800 fr.

Montant de l’inventaire : 96755, 75 francs.

Déclare la dame veuve HAMY que constant la communauté, le prix de la maison dont elle est usufruitière, montant à 6000 francs, a été remboursée.

Il a été vaqué à tout ce que dessus depuis 9 h du matin juqu’à 3 h de relevé par double vacation. ce fait, les objets et papiers sus inventoriés, ont été du consentement de toutes les parties, laissés en la garde et possession de ladite dame veuve HAMY qui le reconnoit et s’en charge comme dépositaire judiciaire pour en faire la représentation quand et devant qui il appartiendra et après nouveau serment, prêté par ladite veuve HAMY, de n’avoir rien détourné audit inventaire, directement ou indirectement, ledit inventaire a été tenu pour clos et ont les parties le subrogé tuteur spécial signé avec les notaires lecture faite.

Enregistré à Boulogne le 24 mars 1819, reçu 4 fr 40 centimes.

CM du 15 mars 1705 à Boulogne/mer entre

Louis BEAUFILS (n°46) et Appoline LAMOURY (n°47)

pardevant M^e Jean GUILLOT

Pardevant les notaires royaux à Boullogne sur mer soubzsignez sont comparus :

* Louis Marie BEAUFILS marchand bourgeois de la ville de Desvrenes, y demeurant, jeune homme à marier fils de deffunt honnorable homme Sébastien BEAUFILS aussy marchand bourgeois et eschevin de ladite ville, et de damoiselle Marie PILLAIN ses père et mère, assisté et accompagné de ladite PILLAIN sa mère, de damoiselle Péronne BEAUFILS sa sœur, de maître Louis BEAUFILS prestre curé de Baincthun son oncle du costé paternel, de sieur Gabriel PILLAIN aussy marchand bourgeois audit Desvrenes son oncle du costé maternel, de honorable homme Henry HURTEUR marchand bourgeois et antien eschevin de cette ville son cousin, et de damoiselle Louise NOEL espouze dudit sieur HURTEUR d’une part ;

* et Appoline LAMOURY, jeune fille à marier, et de Charles LAMOURY aussy marchand bourgeois de cette ville et de Antoinette DELACRE ses père et mère, assistée et accompagnée de sesdits père et mère, de maître Antoine LAMOURY procureur en la Séneschaussée de Boullenois son frère, et de damoiselle Antoinette FALEMPIN son espouze, de François LAFFAILLE marchand et maistre boullanger en cette ville, et de Magdeleine LAMOURY sa femme, de Toussaint COILLOT aussy marchand et Antoinette LAMOURY aussy sa femme, de Caterine LAMOURY, lesdits LAMOURY sœurs de ladite Appoline, et du sieur Pierre HACHE marchand bourgeois de cette mesme ville, et de damoiselle Jacqueline CAILLETTE sa femme ses bons amis d’autre part.

Lesquelles partyes pour parvenir au traité (…) ne prendroit perfection.

C’est asscavoir de la part dudit sieur BEAUFILS a esté déclaré par ladite PILLAIN sa mère, qu’en contemplation dudit mariage, et pour la bonne amitié qu’elle porte à sondit fils, elle luy fait don d’une maison, circonstances et despendances, et de 3 mesures de terres faisant partye de 6 scitués dans la banlieue dudit Desvrenes, partye à prez et à labeur, les autres 3 mesures de terres ayant esté donné à Louis BEAUFILS son fils contractant son mariage avecq Jeanne FALEMPIN, à la charge touttefois de l’usufruit desdits 3 mesures de terres données audit Louis, pour par lesdits futurs marians jouir de ladite maison et desdits 3 mesures de terres, mesme des 3 autres, dont elle s’est réservé l’usufruit du jour de la consommation de leur mariage, à la charge de par iceux futurs marians payer 30 £ de rente dont lesdits maison et terres sont chargés jusques au jour du décedz de ladite PILLAIN mère, et après elle celle de 15 £ seulement , attendu que ledit Louis jouira de 3 mesures desdits terres qui demeurera chargé de 15 £ faisant moityé de ladite rente. Ayant esté convenu que sy le nommé Jacques BERTOU veut prendre ladite maison et une demye mesure de terres à rente dont il est actuellement en possession moyennant 12 £ de rente, ainsy qu’il en paye, les futurs marians seront tenus leur relacher en passant contract par ledit BERTOU ce qu’il sera tenu faire à la première réquisition des futurs marians, sur peyne d’en estre descheue ; comme aussy donne ladite PILLAIN à sondit fils, pendant sa vie seulement la jouissance d’un jardin fermé de hayes vifves, à usage de pastures contenant 2 mesures qui font partye de son droit de douaire, pour en jouir aussy par les futurs conjoints instamant après leur bénédiction nuptialle, sans charge d’aucune rente non plus que des arrérages de 30 £ pour la maison et les 6 mesures de terres cy devant spécifiés, dont ladite PILLAIN les descharge jusque au jour de leur jouissance ; item donne ladite PILLAIN à sondit fils, 10 £ de rente aussy sans aucune charge à prendre sur la maison jardin circonstances et despendances, scitués en ladite ville de Desvrenes où elle est demeurant, de laquele rente les futurs marians n’entreront en jouissance qu’après son décédz, et laquelle sera remboursable par les cohéritiers du futur mariant sur le pied du denier 20, touttefois et quand bon leur semblera ; donne encore ladite PILLAIN à sondit fils 100 £ une fois payé en dettes actives, et exigibles dot elle promet mettre ès mains des futurs marians les pièces justifficatives au moment de leurdite bénédiction nuptialle ; et enfin donne à son dit fils et qu’elle s’oblige luy livrer dans le mesme temps, un mestier complet servant à faire de la serge de ce pays. Au moyen de touttes lesquelles donnations que ladite PILLAIN mère promet guarandir ledit futur mariant a tenu et tient quitte sa dite mère de ce qu’il auroit peu prétendre en la succession dudit deffunt sieur BEAUFILS son père, laquelle il descharge de tout compte qu’il luy en auroit peu demander, mesme de celle de Pierre BEAUFILS son oncle, dont il décharge aussy sadite mère, déclarans qu’elle veut et entend que son dit fils vienne à partage à sa succession après son décedz en raportant par luy les sommes et rentes qui luy sont cy dessus donnés ; desquels donnations et déclarations ladite future mariante assistée comme dessus s’est tenue comptante.

Et de la part de ladite Appoline LAMOURY a aussy esté déclaré par ledit sieur LAMOURY et DELACRE ses père et mère, qu’en considération dudit mariage, et pour la bonne amitié qu’ils portent à leurdite fille, ils luy font don de la somme de 600 £, qu’ils promettent leur payer solidairement après son mariage consommé ; promettant aussy de vestir et aménager leurdite fille comme ils en voudront avoir honneur.

Et pour reigler les futurs marians sur la dissolution de leur mariage a esté convenu et accordé (…) . Elle aura 100 £ pour son douaire coutumier, et sur les 600 £, il y aura 200 £ qui tiendront sa cotte et ligne.

Fait et passé audit Boullogne sur mer le 15 mars 1705, et ont signé sur la minute des présentes à costé de laquelle est le controlle par BOYER qui a receu 3 £ demeurés en la possession de maître Jean GUILLOT l’un desdits notaires soubsignez.

Actes notariés divers sans rapport avec la généalogie HAMY

concernant des familles de Boulogne/mer

CM à Boulogne/mer du 9 février 1641 entre

Denis DELEPIERRE et Nicole BATTEL

pardevant M^e Vaillant

Furent présentz et comparantz en leurs personnes :

* Denis DE LE PIERRE, marignier, jeune homme à marier, assisté de Jehan et Jacques et Pierre DE LE PIERRE maistres de batteau demeurantz en cette basse ville de Boullogne ses frères, d’une part ;

* Et Nicolle BATTEL, aussy jeune fille à marier, assistée de Pierre BATTEL maistre de batteau et de Jehanne HERVIEU, ses père et mère, de Nicollas BATTEL aussy maistre de batteau son frère, de Andrée BATTEL sa sœur femme de Claude MOREL maistre d’une bellandre, absent, et d’aultres de leurs parens et bons amys d’aultre part.

Et ont lesdictes partyes recongneu (…) déclarations qui enssuivent.

C’est assavoir de la part dudit Denis a esté déclairé par sesdictz frères, qu’il luy compette et appartient une maison scituée au lieu nommé la Beurierre, aboultant de liste au Mont Sainct Adrien, d’un bout et d’une liste ausdictz Jehannet Jacques, en payant par luy 4 £ de rente à Pierre DE LE PIERRE son frère d’une part et 14 solz d’aultre, item 18 £ tournois de rente faisant partye de 36 à prendre sur les biens de Adrien MASSON de Basse Sombres, item la somme de 50 £ faisant moictyé de 100 £ à prendre sur PAPILLION son oncle et qu’il a à proffict, item la somme de 50 solz tournois aussy de rente à prendre sur les héritiers de deffuncte Jacquelaine PORQUET, item une ausierre de la valeur de 20 £, item 5 pièces d’aploit amelles ( ?), sy il est honnestement vestu et habillyé ;

Et de la part de dicte Nicolle, a esté déclairé par sesdictz père et mère, que pour la bonne amictyé qu’ilz ont tousiours porté à leurdicte fille, ilz leur font don de la somme de 300 £ tournois avecq 5 pièces d’aploit prestes d’aller à la mer, qu’ilz promettent payer et livrer audit jour de ladicte consomation ; et sy ilz ont promis de habillier et amesnager leurdicte fille comme ilz en vouldront avoir honneur et que à son estat appartient.

Et arrivant la dissolution du présent mariage (…). Elle aura 150 £ pour rapport de mariage s’il décède avant elle.

Faict passé audict Boullogne sur la mer le noeufiesme jour de febvrier mil six cens quarante et ung, pardevant les nottaires royaulx soubzsignez.

Inventaire du 18 mars 1680 après le décés de Denis DELEPIERRE

pardevant M^e Guillot notaire à Boulogne

(AD62 4E50/13)

Inventaire des biens meubles trouvez après le décéds de deffunct Denis DE LE PIERRE dit Dugro, maistre de batteau en cette ville de Bollongne en sa maison mortuaire size sur le quay au havre de cette dite ville, à la requeste de Nicolle BATTEL veufve dudit deffunct DE LE PIERRE en présence et du consentement de : Nicolas DE LE PIERRE dit Denis aussy maistre de batteau demeurant en cette dite ville, de Denis DE LE PIERRE aussy maistre de batteau demeurant en cette dite ville, et de Margueritte DE LE PIERRE jeune fille à marier, tous enfans et héritiers dudit deffunct DE LE PIERRE, auquel inventaire nous avons proceddé en la forme et manière qui ensuit, après avoir appellé les nommés Louise DUFRESNOY femme de Pierre PICQUET maistre tonnelier en cette ville et Isabelle RICART femme de Jean COILLOT maistre de navire, de cette dite ville, que nous avons pris pour priseuse avec Anthoinette DUBOIS veuve de Jacques DESURENES.

Du dix huitiesme jour de mars 1680.

Premièrement, dans la chambre basse de ladite maison s’est trouvé une cramillie prisée 20 sols ;

Item un gril et un meschant reschauf prisé ensemble 13 sols ;

Item un pot au feu de fer prisé 15 sols ;

Item une poelle à frire prisé 15 sols ;

Item un chaudron de cuivre rouge de moyenne grandeur prisé 15 sols ;

Item trois autres chaudrons dont deux de moyenne grandeur et un petit le tout d’airain prisé 8 £ ;

Item un meschant poillon d’airain prisé 7 sols 6 deniers ;

Item une platine d’airain, un plat et le covercle d’un bassin bassinoire aussy d’airain prisé le tout ensemble 100 sols ;

Item deux plats de bois prisé ensemble : 5 sols ;

Item 14 petits plats d’estain pesantz ensemble 26 livres et demy ou environ, prisé la livre à 9 sols, font ensemble 11 £ 13 sols 6 deniers ;

Item une douzaine d’assiettes d’estain pesantz ensemble 12 livres, prisé la livre à 9 sols, font 108 sols ;

Item un pot d’estain et une petitte quainte aussy d’estain prisé ensemble 55 sols ;

Item un chandelier d’airain : 10 sols ;

Item 6 cullières d’estain prisées ensemble 10 sols ;

Item une sallière d’estain : 5 sols ;

Item une bouteille à mettre huille à brusler : 2 sols ;

Item 2 petits sceaux de bois et une petitte tinette aussy de bois : 7 sols 6 deniers ;

Item 2 escuelles de terre et une cuvière à pot avec une tasse de fayence : 4 sols ;

Item une table de bois de chesne : 30 sols ;

Item un escabeau de bois de chesne : 8 sols ;

Item 2 bancs à couche aussy de bois de chesne : 100 sols ;

Item un meschant coffre de bois de sapin : 20 sols ;

Item un autre coffre de bois de sapin : 20 sols ;

Item une demy huche de bois de chesne : 4 £ ;

Item une dresse de bois de sapin : 100 sols ;

Item un tamis à passer farine : 3 sols ;

Item un meschant marchepied de bois de chesne : 30 sols ;

Item 2 meschantes potières de bois : 10 sols ;

Item 2 paires de drap d’estoupe neuf : 4 £ ;

Item 2 autres paires de drap d’estouppe fort usés : 15 sols ;

Item une autre paire de draps de lin forts viels : 30 sols ;

Item une autre paire de draps de lin : 3 £ ;

Item une autre paire de draps d’estouppe aussy fort usés : 20 sols ;

Item 3 autres paires de drap de lin à demy usés : 6 £ ;

Item 5 draps aussy d’estouppe presque neufs et un autre à demy usé : 110 sols ;

Item un drap de lit de parement assez bon où il y a de la dentelle au milieu : 3 £ ;

Item une petitte nappe de damas : 15 sols ;

Item 2 paires de tayettes de lin à demy usées : 20 sols ;

Item une autre tayette : 5 sols ;

Item 4 grosses nappes d’estouppe : 15 sols ;

Item un rideau blanc : 25 sols ;

Item un drap de parement garny de dentelle : 15 sols ;

Item 4 petittes serviettes d’estouppe : 20 sols ;

Item 9 aulnes de toille d’estouppe servans à faire serviettes, prisées à 9 sols , font 4 £ 1 sol ;

Item 5 aulnes et demy de serviettes de Petit Paris de toille de lin, prisé l’aulne à 14 sols, font 77 sols ;

Item 2 petittes nappes d’estouppe : 20 sols ;

Item 2 autres petites serviettes d’estouppe : 10 sols ;

Item 23 aulnes de toile de lin à l’aulne de Paris, prisé l’aune 18 sols : 21 £ 4 sols ;

Item 8 chemises de toile de lin à l’usage du deffunct : 8 £ :

Item un rouet et une sallière : 12 sols ;

Ce fait nous nous serions retirés et aurions remis l’assignation pour procedder et continuer ledit inventaire du consentement des susnommez à jeudy prochain XXI^e du présent mois, deux heures de relevé.

Et ledict jour vingtuniesme mars audit an XVI^C quatre vingtz, nous nous serions transporté en ladite maison où estant et en la présence des susnommez et de Jean POLLET et Nicolas BAY maistres de navires audit Boullongne, qui ont esté pris pour priser les batteaux filletz et agrées cy dessous en la présence desquelz a été procédé à la continuation dudit inventaire en la forme et manière qui ensuit.

Item un pourpoint gris avec une chemise rouge tout neuf : 100 sols ;

Item un autre quazaquin et un haudechausse de drap brun noir prisé ensemble avec une cape de mesme drap : 12 £ 12 sols ;

Item 2 chemisettes bleues estans à l’usage du deffunct : 30 sols ;

Item une chemisette blanche aussy à l’usage du deffunct prisé ensemble avec un calleson blanc : 15 sols ;

Item un meschant haudechausse de drap gris : 10 sols ;

Item 3 paires de bas , deux bleue et l’autre blanche : 15 sols ;

Item 5 chaises de paille : 10 sols ;

Item a esté déclaré par ladicte Nicole BATTEL avoir encore en ladite maison environ un cent de fagot, prisé sur le pied de l’achapt, 14 £ ;

Item nous estans transporté dans la cave de ladite maison, se sont trouvés dans icelle 4 meschans barils : 15 sols ;

Item un cuvier et un trois pieds à demy usez : 30 sols ;

Item a esté déclaré par ladite veuve BATTEL avoir en sa possession 40 pièces de boiz à pescher haran, prisez la pièce à 6 £, font ensemble la somme de 240 £ ;

Item a aussy esté déclaré par ladite veufve avoir en sa possession le nombre de 33 manetz de deux ans ou environ, prestz à aller à la mer, prisez le manet à 50 sols, font ensemble la somme de 82 £ 10 sols ;

Item 15 autres manetz frétés de neuf, prisé le manet à 4 £, font ensemble la somme de 60 £ ;

Item s’est trouvé dans la chambre haulte de ladite maison 9 pièces de hallin servans tant à la pesche des macreaux qu’aux harans, prisé la pièce à 100 sols l’un portant l’autre, font ensemble la somme de 45 £ ;

Item 7 cordes à pescher raye et merlen prisé la corde à 4 £, font ensemble la somme de 28 £ ;

Item 6 autres cordes à grands crins prisez la corde aussy à 4 £, ensemble : 24 £ ;

Item a esté déclaré par ladicte veufve qu’il y a en la communauté dudit deffunct et elle, deux batteaux cordiers l’un de 3 ans, et l’autre de environ un an, prisé le premier avecq la mature voilles et agrez prest à aller à la mer, de 330 £, et le second aussy avecq sa mature voilles et agrez prest pareillement à aller à la mer, pour la somme de 330 £ lesquels deux sommes jointes ensemble font celle de 660 £ ;

A aussy esté déclaré par ladicte veuve BATTEL qu’il y a en la communauté d’entre elle et ledit deffunct la maison où elle est présentement demeurante et où est déceddé ledit deffunct, laquelle maison a esté prisée du consentement des enfans et héritiers du deffunct à la somme de 1000 £ sur le pied et suivant l’estimation qui en a esté cy devant faicte par massons et charpentiers de cette ditte ville ;

Item a pareillement encore esté déclaré par ladite veuve qu’il y a en la communauté d’entre elle et ledit deffunct une autre maison attenante à la précédente aussy prisée du consentement desdits enfans et suivant la prisée et estimation qui en a esté aussy faicte par massons et charpentiers de cette dite ville à la somme de 500 £ ;

Et après que lecture a esté faicte du présent inventaire à ladite veufve en présence desdicts enfans et héritiers dudict deffunct et des susnommez priseurs a dit et déclaré iceluy contenir vérité et qu’au temps du décéds dudit deffunct DE LE PIERRE son mary, il n’y avoit or ni argent monnoye et non monnoye en ladite maison, qu’elle ne cache ny recèle aucune chose et promet que s’il vient à sa connoissance autre chose que ce qui est contenu audit inventaire, elle en augmentera iceluy et à l’esgard des priseurs et priseuses cy dessus nommez ils ont aussy déclaré qu’ils ont apprécié en leur conscience les meubles cy dessus batteaux filletz et agrez suivant leur juste valleur.

Lequel présent inventaire a esté faict pardevant nous notaires roayaux résidens en la ville de Boullongne sur la mer soubzsignez les jour et an susdits et ont ladicte veuve BATTEL lesdits enfans et héritiers dudit deffunct et d’elle et lesdictz priseurs et priseuses susnommez avec ledits notaires signez.

[Notes sur quelques termes de marine du présent inventaire (source : le Littré):

aploids ou appelet : filet pour la pêche au hareng ou corde de 33 brasses garnie de lignes portant des hameçons ; plusieurs appelets constituent une tessure ;

hallin : cordage, dit aussi haussière, sur lequel sont attachés les filets servant pour la pêche au hareng ; un hallin ou une fune est aussi un cordage utilisé pour haler au rivage;

bateau cordier : petit bateau de pêche à la raie, aux poissons plats, au moyen de cordes de fonds munies de grandes quantités d’hameçons ; pêcher aux cordes est donc pêcher avec une longue corde à laquelle on attache les lignes ;

seine ou manet : filet en nappe simple dans lequel le poisson se prend par les ouïes ;

bois (terme de marine) : bois d’arrimage formé de rondins droits sans écorce, servant à accorer (étayer) les pièces à eau et vin ou tonneaux de poissons dans la cale]

CM du 31 mai 1669 entre Jean LHOBEL et Marie DELEPIERRE

pardevant M^e Maréchal notaire à Boulogne

(AD62 F 4E47/15)

Furent présens et comparans en leurs personnes :

* Jean LHOBEL jeune filz à marier de Nicollas LHOBEL maistre de batteau de cette ville, et Jeanne PON, ses père et mère, assisté et accompagné de sesdits père et mère, de Jacques LHOBEL maistre de batteau aussy son oncle du costé paternel, de François PON son oncle du costé maternel, et aultres ses parens et bons amys d’une part ;

* Et Marye DELEPIERRE fille à marier, de Denis DELEPIERRE et Nicolle BATTEL ses père et mère, aussy assistée et accompagnée de sesdits père et mère, et Jacques DELEPIERRE son oncle du costé paternel, et aultres ses parens et bons amys d’autre part.

Et ont lesdites parties recognu que pour parvenir au traicté et allaince de mariage pourparlé d’entre lesdits Jean LHOBEL et Marye DELEPIERRE lequel se fera et solempnisera en face de nostre mère Sainte Eglise le plus tost que faire se pourra, et auparavant aucun lien d’icelluy ont esté faictz les accords ports donations et conventions quy enssuivent, cessantes lesquelles ou l’une d’icelles ledict futur mariage n’auroit pris et ne prendroit aucune perfection.

C’est ascavoir de la part dudict LHOBEL futur mariant a esté par luy déclaré qu’il luy appartiendra d’antiens héritages une maison bastimens et terres scitués à Rougille paroisse d’Oultreaue en contenance de 18 mesures ou environ, à plusieurs usages, chargées des rentes ordinaires, plus une maison bastimens ses circonstances et despendances scituée en la Burierre tenant du costé du vivier à la maison de François DOSSEVILLE chargée aussy des rentes ordinaires, et aultres droictz et prétentions, desquels ladicte DELEPIERRE s’est tenu pour comptente.

Et de la part d’icelle DELEPIERRE future mariante, a esté déclaré par sesdits père et mère, que pour parvenir audit mariage et en contemplation d’icelluy, ilz luy font don d’ung batteau noeuf, tous les agrées, prest à aller en mer à la harangaison et aultres pescheryes, avecq huit pièces de scynnes ou poids servant à ladite pescherye et les cordages et barilz avecq six cordes à en faire la déllivrance instamment ledit mariage consommé sy font encore don à leurdite fille de 8 années de louage et occuppation d’une maison lieu et ses despendances attenante à celle qu’ilz occupent présentement et à eux appartenante à commancer la jouissance et occupation aussy instamment la consommation dudit futur mariage. Sy ont aussy promis vestir et asménager leurdite fille comme à sa condition appartient, dont et desquelles donnations leedit LHOBEL futur mariant s’est tenu pour comptent.

Et pour reigler lesdites partyes sur la dissolution dudit futur mariage, a esté convenu et accordé entre elles qu’arrivant le décéds de ladite Marye DELEPIERRE future mariante avant celuy dudit LHOBEL soit qu’il y ayt enffant ou non d’icelluy mariage, il aura et remportera par préciput et sans charge de debtes ses habillemens servans à son corps, avecq son lict et pourra achever la jouissance desdites huit années de maison cas qu’elle ne soit lors expiré, et sans en payer aucune chose. Et par cas contraire sy ladite DELEPIERRE la future espouze le survist et qu’il la précedde de mort elle aura et emportera par préciput et sans charge de debtes ses habillemens linges et joyaux servant à son corps, avecq son lict garny chambre estoffée eu esgard aux moeubles quy se trouveront lors de ladite dissolution, et la somme de 400 £ pour son raport de mariage, son douaire sur tous les biens et immoeubles de sondit futur espoux en quelques lieux qu’ilz soient scituez et assis, et ce nonobstant toute coustume à ce contraire, ausquelles icelles parties ont derrogé pour ce regard, elle en oultre entière de appréhender la communaulté en paiant la moictyé des debtes quy auront esté contractés constant ledit mariage ou la répudier sy bon luy semble, et à tout ce que dessus tenir entretenir etc.

Faict et passé et recongnu à Boullongne sur la mer, pardevant les nottaires royaux soubsignez y résidans, le trente et uniesme jour de may mil six cens soixante noeuf.

CM du 8 juillet 1695 entre Nicolas LHOBÉ et Antoinette PALETTE

pardevant M^e Demouy notaire à Boulogne

Pardevant les nottaires royaux résidens en la ville de Boullongne sur mer soubsignez furent présens et comparans en leurs personnes :

* Nicolas LHOBÉ jeune homme à marier demeurant en cette ville, fils de Jean LHOBÉ et de deffunte Marie DELPIERRE ses père et mère, assisté de Pierre et Nicolas LHOBÉ ses oncles, de Claude MASCOT cordonnier en vieil et d’Antoine PAPIN marinier et autres ses parens et bons amis d’une part;

* Et Antoinette PALETTE jeune fille à marier, de Jean PALETTE maistre de batteau pescheur et Charlotte HALTAZIN ses père et mère, assistée et accompagnée de Mathieu, Nicolas et Jean PALETTE aussy maistres de batteau ses frères, de Catherine LECLERCQ veuve de deffunt Philippes SAUVAGE et autres ses parens et bons amis d’autre part.

Lesquelles parties ont recognu que pour parvenir etc (…)

C’est ascavoir de la part dudit LHOBÉ a esté dit et déclaré qu’il luy compette et appartient en qualité et comme héritier de sa mère, le quart dans deux maisons scitué en la Beurière occupées par Robert CARRÉ et par Michèle DELATTRE veuve de François SOUBITÉ, allencontre de Nicolas DELPIERRE dit Denis, Denis DELPIERRE dit Dugros, et Pierre PERRET fils de deffunte Marguerite DELEPIERRE tous enfans et hétitiers de deffunt Denis DELPIERRE et Nicolle BATTÉ, qu’il est vestu et habillé suivant sa condition.

Et de la part de ladite PALETTE a esté dit et déclaré par ses père et mère, qu’il luy font don en faveur et contemplation du futur mariage, de 6 pièces de roualtes et cordages prestes à aller à la mer, de 5 cordes prestes à aller à la mer, et de 200 de manées prestes aussy à aller à la mer, et en cas que ladite PALETTE veuille partager dans la succession mobilière de sesdits père et mère avec ses frères et sœurs, elle rapportera les avantages à elle faits ; si promettent habiller et aménager leurdite fille comme il en voudront avoir honneur et suivant sa condition.

Et pour régler les parties etc (…) Elle aura 50 £ pour rapport de mariage.

Fait et passé à Boulongne le huitiesme jour de juillet mil six cens quatre vingt quinze.

CM du 7 mai 1611 entre Nicolas LOBET et Marie FRIOCOURT

pardevant M^e Maréchal notaire à Boulogne

Furent présens et comparans en leurs personnes :

Nicollas LOBET, marignier demeurant au Portel, filz à marier de deffuntz Jehan LOBEL et Catherine PARMENTIER, vivans demeurantz audit lieu du Portel, assisté de Jacques et Adrien LOBEL ses oncles du costé paternel, de Jacques LEPRETRE son bel oncle, Mahieu DE BONINGUE laboureur demeurant au hameau de Belanville paroisse de Wimille aussy son oncle du costé maternel, et Jehan BAUDEL aussy son oncle maternel, et autres ses bons amis d’une part ;

Marie FRIOCOURT aussy joeune fille à marier, de Pierre FRIOCOURT et Jacqueline HARNA, assistée de sesdits père et mère, Anthoine DE FRIOCOURT son oncle du costé paternel, et Charle VAILLANT sieur de Raventhun et Charle DU PAÏS marchand bourgeois de la ville de Boullogne, ses bons amys d’autre part.

Et ont lesdites parties recongnu etc (…)

C’est ascavoir que de la part dudit Nicollas LOBEL a été déclaré par lesdits Jacques et Adrien LOBEL ses oncles, que à luy compette et appartient 2 maisons size audit village du Portel avecq le nombre de 20 mesures de terres ou environ, tant à usage de labeur que pastures, en plusieurs pièces, que lesdits Jacques et Adrien DE LOBEL jouissent à tiltre de ferme et louage dudit futur mariant quy sont tenus de plusieurs seigneurs.

Et de la part de ladite Marie FRIOCOURT, a esté déclaré par ledit Pierre FRIOCOURT et sadite femme, qu’ilz recongnoissent icelle Marie pour leur fille aisnée et héritière en tous leurs biens tant moeubles qu’immeubles, et que pour l’amour naturelle qu’ilz luy portent, ilz luy font don d’une maison lieu tennement se consistant en chambre court cave grenier et magasin comme le tout se comporte et estend size au bourcq de ceste ville, pour par lesdits futurs marians en jouir instamment ledit mariage parfait et consommé, sauf que sy iceulx n’occupent icelle et qu’ilz le baillent à tiltre de ferme la moictyé du louage sera au profict desdits Pierre FRIOCOURT et sadite femme, et l’autre moictyé à icelle future mariante et aussy à la chairge le cas advenant qu’il y ait guerre et que par la malice d’icelle ledit Pierre FRIOCOURT fut contrainct sortir de la maison où il est demeurant, il aura et pourra prendre sa demeure avecq sadite femme en la maison par eulx cy dessus donnée. Plus font aussy don à ladite Marie de la moictyé d’un batteau pescheur avecq tous agretz et aparautz dont ledit futur mariant jouira aussy instamment le mariage parfaict ; plus 5 doubles pièces de roys ou autrement nommé seines servant à pescher harancq et autres ustenciles pour ladite pesche, item la somme de 300 £ tournois scavoir 200 £ après la consommation et à l’instant dudit présent mariage et le surplus faisant 100 £ au premier enffant que ladicte Marie FRIOCOURT aura prevenant dudit mariage, et outre ce promettent de vestir amesnager ladite Marie ainsy et comme ilz en vouldront avoir honneur et qu’à son estat apartient.

A esté accordé la cas advenant etc ( …) Elle aura 100 £ pour rapport de mariage.

Fait passé et recongneu au bourcq de ladite ville de Boullongne en la maison de Robert ANQUIER où pend pour enseigne les Trois Croissans, le sabmedy septiesme jour de may mil six cens onze, trois heures après midy et ont lesdites parties et assistans signé la présente minutte pardevant M^es Mareschal et Scotté notaires audit Boullongne.

CM du 6 juillet 1614 entre Jehan PON et Claude CARRÉ

pardevant M^e Hache notaire à Boulogne

Fur présent et comparant en sa personne :

* Jehan PON, jeune filz à marier, filz de Jehan PON marinier et Jehanne SAUVAIGE, demourans au Portel, assisté de sesdits père et mère, de Jehan SAUVAIGE dict Brion maître marinier demourant en ceste basse ville son oncle, de Jehan SAUVAIGE le Joeune aussy marinier demourant en ladicte basse ville son oncle, et autres ses parens et amis d’une part ;

* Et Claude CARRÉ jeune fille à marier, fille de Rolland CARRÉ maître marinier et Anne CHIVOT (Chinot ?), assistée desdits CARRÉ et CHIVOT ses père et mère, de Jehan CARRÉ et Jehanne DELEPIERRE sa femme, frère et sœur de ladicte CARRÉ , de Mahieu CARRÉ son frère et autres ses parens et amis d’aultre part.

Et ont lesdictes parties recongnu etc (…)

C’est asscavoir de la part dudict Jehan PON a esté par ledict Jehan PON et ladicte Jehanne SAUVAIGE déclairé que pour la bonne amitié qu’ilz luy ont et portent, ilz luy font don d’une maison chambre estable et jardin size audict lieu du Portel, et dans laquelle ilz sont à présent demourans, pour en jouir par leurdict filz ou ses ayans cause instamment leur décedz et non devant d’aultant qu’ilz s’en sont réservés l’usufruict leur vie durant, à la charge de paier les rentes quy sont deubes à cause d’icelle. Sy luy ont faict don de 14 seines servans à pescher hareng avecq la moictié des autres agretz et cordages servans à la pescherie qu’ilz ont en leur possession qu’ilz ont promis furnir instamment le mariage consommé, desquelz agretz sera faict estat et mémoire entre eulx dans quinzaine. Plus luy ont faict don de la somme de 30 £ qu’ilz seront tenus luy paier aussy instamment la consommation dudict mariage, avecq 2 septiers de bled à furnir comme dessus, et outre ce ont promis le vestir et habiller pour le jour de son bancquet de nopces et selon qu’ilz en vouldront avoir honneur. Sy ont en outre déclairé qu’ilz font don audict Jehan PON leur filz d’une mesure de terres size en la paroisse d’Oultreave au lieu nommé Thegate, tenans des deux boutz audict SAUVAIGE dict Brion, d’une liste à Nicolle DACQUEBERT, d’autre à François FERAMUS, tenues fonsièrement de Jehan FRAMERY sieur de Hambreucq et Tuobaughen aiant droict du sieur de Bellebronne par 16 solz parisis, pour en jouir par ledit PON le Jeune instamment le décedz de sesdicts père et mère et non devant, par ce qu’ilz s’en sont réservez l’usufruict comme dict est leur vie durant, à la charge dudict espoux de paier et acquitter ladicte rente. Dont et de ce que dessus et de ses autres biens, facultez et moiens ladicte CARRÉ assistée comme dessus s’est tenue pour comptante.

Et de la part d’icelle CARRÉ a esté par ledict Rolland CARRÉ et ladicte CHIVOT ses père et mère, déclairé que pour la bonne amitié qu’ilz luy portent, ilz luy font don de l’une des deux chambres de la maison où ilz demeurent à présent size en ceste dicte basse ville, pour en jouir après le décedz de l’ung ou de l’autre d’eux deux, et laquelle chambre se prendra au choix des futurs marians et jusque audict décedz. Ont lesdicts Rolland CARRÉ et CHIVOT sa femme promis et se sont obleigez de furnir auxdicts futurs marians leur demeure en la maison dudict Jehan CARRÉ, et paier le louage d’icelle à la charge que du jour qu’ilz entreront en la jouissance de ladicte chambre et deppendances d’icelle, de paier la moictié de la rente quy est deub à cause desdictes deux chambres et deppendances. Sy ont en outre promis à leurdicte fille de la vestir habiller et amesnager selon qu’ilz en vouldront avoir honneur, sans y estre aultrement tenuz . Dont et de ce que dessus et ensemble de ses autres biens, ledict Jehan PON assisté comme dessus, s’est tenu pour comptant.

A esté conditionné que le cas advenant etc (…) Elle aura 100 £ pour rapport de mariage.

Faict passé et recongnu en ladicte basse ville de Boullongne en la maison dudict CARRÉ le dimanche sixiesme jour de juillet mil six cens quatorze, 3 heures de relefvée pardevant Guillaume Hache nottaire roial soubsigné.

CM du 21 janvier 1595 entre Robert BATTEL et Catherine LEJEUNE

pardevant M^e Luce notaire à Boulogne

Furent présens et comparans en leurs personnes :

Robert BATTEL, marinier demeurant au bourcq de ceste ville de Boullongne, assisté de Jehan POURRE son beau-père, de Jehenne DELEPIERRE sa mère, vefve en premières nopces de feu Jehan BATTEL, père dudit Robert, et à présent femme dudit Jehan POURRE, de Nicolas BATAILLE son beau frère, et autres ses parens et amis d’une part ;

Et Catherine LE JEUNE, vefve de feu Jacques HARDUIN vivant marinier, demeurant en ladite basse ville, assistée de Charles DU PAIS marchant bourgeois demeurant en la basse ville son beau père, et Marie sa mère à présent femme dudit DU PAIS, et autres ses parens et amis d’autre part.

Et ont recongneu que etc (…)

C’est asscavoir que de la part dudit Robert BATEL futur mariant, ladite Jehenne DELEPIERRE a recongneu et recongnoist ledit Robert BATTEL pour son filz aisné et héritier apparent et comme tel luy a donné et donne par don d’entrevifs et irrévocables en advanchement d’hoirie et de succession futurs et pour tenir sa cotte et ligne de son chef, ung certain lieu manoir ténement court cave puich jardin séant audit bourcq, à présent occuppé par Nicolas TUILLIER, faisant front pardevant sur la Rue du Habergeon, par derrière aux héritiers de feu LAIGNELOT, d’un costé à Anthoine HAIGNERÉ et d’aultre costé à Jullien BOIVIN, tenue de damoiselle Marie CHIVOT vefve de feu maître Jehan BORDEROEUL par 18 solz tournois de rente, pour de ladite maison lieu manoir et ténement ainsy qu’elle se comprend et estend, en joyr par ledit BATTEL et par ses hoirs ou aians cause d’huy en avant et héréditablement perpétuellement et à tousiours, à la charge du paiement de ladite rente pour toutes charges quy luy ont conjoinctement et par ladite voye donné par don d’entrevifz et irrévocable ; une aultre maison séant au lieudit la Burière, se consistant en 4 chambres court et jardin et fontaine que ledit feu Jehan BATTEL et ladite DELEPIERRE avoient conjoinctement acquise estant lors toute vague sans aucun bastiment et laquelle depuis que lesdits POURRE et DELEPIERRE ont esté alliez par ensemble ont faict bastir et améliorer, leur aiant cousté de grandz deniers, ladite maison lieu manoir et ténement tenant d’un bout vers le bourcq à Jehan PALLETTE à cause de sa femme sœur dudit Robert BATTEL, d’autre bout aux hoirs de feu Jacques LE LATTEUR, d’une liste au flégard du Cay et Rivaige, d’autre liste d’amont ausdits POURRE et ladite DELEPIERRE sa femme, aians droit de feu Jehanne PAPILLION, dont lesdits POURRE et DELEPIERRE ont dit ne devoir aucune rente par ce que par le moien du rachapt qu’ilz ont faict de ce qu’ilz en debvoient des héritiers de feu Jacques LE LATTEUR et Catherine GUILLOT en sont tenuz et chargés, por en joyr par ledit futur mariant après le trespas de ladite DELEPIERRE sa mère et non devant, par ce qu’elle s’en est réservé l’usufruict seullement sa vye durant ; estant conditionné sy elle précedde en mort ledit Jehan POURRE son mary, il aura sa vye durant seullement une chambre raisonnable prinse audit logis, ou bien s’en acomoderont ledit BATTEL et ledit POURRE par l’advis et conseil de leurs bons amis, soit pour demeurer sadite vye durant ou prendre quelque somme raisonnable dudit BATTEL pour le quitter et ce pour récompenser ledit POURRE du coust et paiement qu’il a eust à améliorer ladite maison, pour aussy ladite maison tenir la cotte et ligne du chef dudit BATTEL. Et a recongneu aussy et luy font pareil don de 2 mesures ung quartron de terres à usaige de pastures séant près de la Tour d’Ordre pour en joyr aussy par ledit BATTEL et ses hoirs, tenans sa cotte et ligne de son chef, après le trespas de ladite DELEPIERRE sa mère et non devant par ce qu’elle s’en est réservé l’usufruict sa vye durant, mesmes de s’en pouvoir aider ou cas qu’elle devienne en nécessité pendant sa vie, avec aussy luy a ladite DELEPIERRE donné et pour tenir sa mesme cotte et ligne, 40 solz de rente de son héritage qu’elle a droit de prendre sur (…), chargé de 15 solz de rente au Roy, pour aussy en joir après le trespas de ladite DELEPIERRE et a aussy ladite DELEPIERRE recongneu pour sondit filz aisné et héritier apparent et luy donne par la mesme forme que dessus 8 £ 10 solz de rente qu’elle a droit de prendre sur Jacqueline BEAUBOIS vefve de feu Adrien DELEPIERRE à cause de 2 maisons qu’elle tient à rente d’icelle DELEPIERRE paiant lesdits 8 £ 10 solz de rente fonsière sans aucun renvoy pour en joyr aussy après le trespas de ladite DELEPIERRE quy s’en est réservé l’usufruit, estant dit prévu et accordé que ledit BATEL déceddant, les immoeubles cy dessus à luy donnez succéderont en premier lieu à Anthoine BATEL son filz de son premier mariage, et advenant le trespas dudit Anthoine sans enffans, succéderont aux enffans provenans du présent mariage.

Et de la part de ladite Catherine LE JEUNE, a déclaré que ledict deffunct HARDUIN et elle auroient acquesté une maison où elle demeure à présent, audit lieu de la Burière, dont luy en appartient la moitié allencontre de ses enffans provenans dudit HARDUIN, et pour le surplus ledit BATTEL assisté comme dessus a déclaré s’en tenir pour comptant sans estre besoing en faite autre déclaration.

Estant conditionné que le cas advenant etc (…).

Faict passé et recongneu par lesdictes parties quy ont signé audict Boullongne le XXI^e jour de janvier XV^C IIII^XX quinze.