L’Ecole Centrale de Boulogne-sur-mer (1798-1803) :

Que sont ses anciens élèves devenus ?

Martial GRISET

Signature de Martial GRISET

Marie Théodore Martial GRISET est né le 16 août 1790 à Boulogne-sur-mer, Saint-Nicolas ; ses parrain et marraine sont : François HABART, de Saint-Martin-les-Boulogne et Louise Marguerite GRISET sa tante.

Il fréquente l’Ecole Centrale de Boulogne et obtient le 29 fructidor an X (16-9-1802) un prix de langues anciennes, constitué de l’ouvrage Estelle de Florian.

En 1814 GRISET est officier au 2^e régiment chargé de la défense d’Anvers. Il obtiendra pour cette raison en 1857 la médaille de Sainte-Hélène créée par Napoléon III.

En 1816 il est cité commis de négociant lors de son accession au grade de maître dans la loge franc-maçonne de Saint Frédérick. Martial Griset est également Consul d'Autriche en 1818. Alexandre ADAM, son condisciple de l’Ecole Centrale, est alors Consul du Hanovre et des Pays-Bas.

Il contribue avec Antoine DEMARLE, lui aussi ancien élève de l’Ecole Centrale, à la création en 1827 du Musée, dont il est un des premiers administrateurs le 27 janvier 1827, chargé de la section de botanique. Il cède sa place le 7 mars 1832 à GAILLON, botaniste auteur de plusieurs mémoires sur cette science.

Il est élu maire de Saint-Martin-les-Boulogne le 18-10-1840 et succède à Léonard CALAIS, il est réélu à cette fonction les 10-8-1843 et 8-11-1846 ; le 31-7-1848 il est conseiller municipal sous le majorat de Auguste CHAUVEAU. Martial GRISET s’intéresse aux questions scolaires et cherche à réduire la misère ouvrière. Sous son majorat est décidé la construction d’une nouvelle église qui ne sera inaugurée qu’en 1852. Martial GRISET est apprécié de tous pour sa probité dans l’exercice de cette fonction.

Après 1848 il devient receveur de l’Hospice Saint-Louis puis ouvre vers 1865 une fabrique de bière à Boulogne au quartier de la Madeleine, dont la fabrication est calquée sur celle d’Autriche. En 1870 elle obtient un prix à Lille[1]. Un incendie détruira cette brasserie.

(Source principale en dehors de nos recherches personnelles: documentation des Amis du patrimoine et des Archives de Saint-Martin-les-Boulogne que nous remercions pour leur serviabilité ; pour visiter leur site perso, aller à : http://lesamisdupatrimoinesaint-martinois.over-blog.com ).

Esquisse de la généalogie de Martial GRISET

(par Marcel FOURNET)

Convenons que BSN et BSJ désignent les paroisses Saint-Nicolas (basse ville) et Saint-Joseph (haute ville) de Boulogne.

Première génération

1) GRISET Marie Théodore Martial

o 16-8-1790 Boulogne-sur-mer, Saint-Nicolas 

+ 30-12-1874 Boulogne/mer

Note. Le 19 juillet 1827 à Boulogne/mer, étant qualifié d’agent de change, il épouse Lucie Claudine LEFEBVRE, née le 3 thermidor an VII à Boulogne, fille de Louis receveur du domaine et Claudine VAILLANT. Ce couple a deux enfants : Martial Armand Marie (o 1828) et Alexis Auguste Fortuné (o 1831).

Seconde génération

2) GRISET Jean Marie

Armateur, négociant ; officier municipal à Boulogne en 1793-1794, il demande à être remplacé le 28 nivôse an II pour surcroît de travail ; le 1^e vendémiaire an XII lors du camp de Boulogne, il est requis de tenir à la disposition de la marine son magasin situé Rue Saint-Pierre

o 2-9-1753 BSN, pm : Jean HUBERT, de BSJ et Marguerite LEPRINCE

+ 2-5-1832 Boulogne/mer ; demeure lors « Rue écoute s’il pleut »

x 17-9-1786 BSN:

3) SOUQUET Marie Jeanne Françoise

o 14-3-1760 BSN, pm : Jean Baptiste COILLOT capitaine de navire et Jeanne DELPIERRE ;

+ 5-7-1821 Saint-Martin-les-Boulogne ; T au décès : Noël Augustin Marie HIBON LAFRESNOYE, 32 ans, secrétaire de l’hospice civil, et Antoine Florent DUTERTRE, 24 ans, pharmacien, amis de la défunte.

Note 1. Témoins au mariage des numéros 2 et 3 : Alexandre Guillaume SOUQUET, frère ; Antoine Nicolas BONNET maître en chirurgie de son fils Antoine Alexandre BONNET, tous deux présents ; Jean Pierre FRAMERY prêtre à l’hôpital de Boulogne.

Note 2. En 1790, Jean GRISET est membre fondateur de la Société des Amis de la Constitution à Boulogne. Le 20 mai 1791, ayant acquis la maison des ci-devant Cordeliers, il propose d’en louer pour 100 £ le réfectoire à ladite Société pour son local de réunion.

Signature du n°2 dans l’acte fondateur de

la Société des Amis de la Constitution

Le 30 mai 1812 Jean Marie GRISET est admis comme apprenti dans la loge franc-maçonne de « Saint Frédérick des Amis Choisis » à l’Orient de Boulogne ; il est maître fin 1812. Il est admis au grade de Rose-Croix le 14 octobre 1816. Le même jour il participe à la rédaction du texte suivant, relatif aux objectifs des Francs-Maçons : « Qu’on lise l’histoire malheureusement célèbre de la Révolution Française, on y verra dans ces temps de terreur et de désolation les ateliers [francs-maçons] déserts et abandonnés. On y verra l’anarchie, les crimes, la haine et les passions, l’athéisme dissiper et épouvanter les œuvres du Temple de la Sagesse… Eloignons de nous l’idée de ne voir dans la Maçonnerie qu’une réunion d’hommes que des conventions rapprochent, ce n’est point le sens vrai de notre Société. Souvenons-nous que la tolérance est une de nos principales vertus… Notre ordre est purement l’école théorique et pratique de la Morale. Obéissons aux lois de l’Etat, soulageons les indigeans, tels sont nos seuls devoirs…» Son fils Martial GRISET (n°1) est lui aussi reçu apprenti dans la même loge le 2 novembre 1813, puis maître en 1816. (Source : Fonds Michel de SAINTE MARÉVILLE aux AM de Boulogne.)

Note 3. Pendant la Révolution de 1789 et l’Empire, Jean GRISET (n°2) arme de nombreux corsaires :

* En février 1793, il arme la Tempête Républicaine, commandée par Jean Gabriel HURET ;

* En mars 1793, la Liberté (9 tonneaux), capitaine Antoine HURET ;

* En l’an VII il arme le navire l’Industrie, portant 8 canons, 25 sabres, 20 paires de pistolets, 6 haches d’armes et 60 hommes d’équipage, commandé par Jean Augustin HURET, dit Paquette, qui fait de nombreuses captures de navires anglais tels le John vendu 14000 francs et le Lion vendu 69000 francs. (Source : les Corsaires, de Henri MALO.)

Note 4. Jean GRISET acquiert pendant la même période une propriété au Mont Lambert sur la route qui va de Boulogne à Desvres. C’est ainsi qu’une rue portera son nom. Martial GRISET hérite de cette propriété qu’il agrandira, car il s’intéresse beaucoup à l’agriculture.

Note 5. Enfants répertoriés du couple 2-3 ;

* Marie Elisabeth Adèle, o 29-3-1788 BSN, elle épouse Louis DUPONT le 29-11-1826 ;

* Martial (n°1) ;

* Virginie, o 6 frimaire an II Boulogne/mer, elle épouse le 27 juin 1821 à Boulogne Noël Auguste Marie HIBON LAFRESNOY, secrétaire de l’administration de l’Hospice et de la Chambre de commerce, fils de Charles et Marguerite GRISET ; Noël HIBON est un condisciple de Martial GRISET à l’Ecole Centrale ;

* Fortunée, o 6 prairial an IV Boulogne/mer, elle épouse Jean Baptiste HERMANE le 10-5-1815 ;

* Nicole Aglaé, o 16 frimaire an VI Saint-Martin-les-Boulogne ;

* Guillaume, o 13 germinal an XI Boulogne/mer, sera percepteur des contributions directes, demeure Rue du Pot d’Etain en 1840 .

Troisième génération

4) GRISET Jean Jacques

Tonnelier, négociant

o 2-11-1715 BSN, pm : Jean COZET et Louise DIEUSET

+ 7-5-1755 BSN

x 16-5-1747 BSJ :

5) LEGRAND Marie Madeleine

o 19-11-1724 BSJ, pm : Louis Edouard de la CORBILLIERE chapelain de Notre-Dame et Marie Adrienne de la FONTAINE

+ 5-8-1781 BSN

Enfants nés à BSN du couple 4-5 :

* Jacques, o 4-3-1748, pm : Jacques GUILLAIN et Elisabeth VASSEUR ;

* Jacques, o 25-1-1749, pm : Jacques CORNUEL et Marie DUCHAUSSOIS.

* Marie Magdeleine Susanne, o mars 1750, + 13-6-1753 BSN;

* Louise Marguerite, o 30-1-1751, pm : Louis MONLAUR marchand et Louise Marie Marguerite LEGRAND de St Joseph ;

* Marie Anne Françoise, o 15-8-1752, pm : François LECUSCQ milicien, de St Joseph, et Anne GAVRÉ de Abbeville, Saint-Georges, + 12-12-1753 BSN ;

* Jean Marie (n°2), o 2-9-1753 ;

* Marie Madeleine Jeanne, o 18-2-1755, pm : Jean Marie Oudart LEFEVRE, de St Joseph, et Marie Marguerite DUCROCQ.

6) SOUQUET François

Médecin diplômé de l’Université de Montpellier; reçu maître chirurgien à Boulogne le 20-2-1757 ; cité en 1786 : conseiller médecin du Roy, médecin pensionnaire de l’hôpital de Boulogne, correspondant de la société royale de Paris

o 5-11-1722 Mourède (Gers, 32) ;

+ 21 ventôse an XII Boulogne/mer à 82 ans ; T : Guillaume Alexandre SOUQUET son fils, 34 ans et Jean GRISET 46 ans, négociant, son beau-fils

x 13-3-1759 BSN :

7) COILLOT Marie Jeanne Antoinette

o 17-11-1731 BSN

+ 19 pluviôse an X Boulogne/mer à 70 ans, appelée lors Marie Jeanne Françoise par erreur ; les témoins sont les mêmes que ci-dessus.

Enfants du couple 6-7 nés à BSN :

* Marie Jeanne Françoise SOUQUET, o 14-3-1760 (n°3) ;

* Jean François, o 4-7-1761, pm : Jean et Nicole COILLOT ;

* Pierre Antoine Archille, o 14-2-1763, pm : Pierre et Jeanne Charlotte COILLOT ;

* Joseph Auguste, o 8-11-1764, pm : Joseph AUDIBERT, munitionnaire des vivres, et Péronne GAMELIN veuve de Pierre COILLOT ;

* Nicolas Sézar, o 19-12-1765, pm : Joseph GALLET et Nicole COILLOT ;

* Eugénie Félicité, o 21-4-1767, pm : Antoine COILLOT et Jeanne Charlotte de l’ESPINOY épouse de Robert TERNAUX ;

* Antoinette Flore, o 26-3-1769, pm : Antoine LE BEL et Jeanne Nicole COILLOT ;

* Guillaume Alexandre, o 2-5-1770, pm : Guillaume COILLOT et Marie DE COUFLEY ;

* Françoise Rose, o 31-8-1775, pm : Jean François COILLOT et Marie Françoise FRIOCOURT.

Ci-dessus : nomination de François SOUQUET comme conseiller médecin du Roi à Boulogne le 29 février 1767,

document aimablement communiqué par Domique LELIEVRE

Quatrième génération

8) GRISET Jacques

Tonnelier

o 1680 ?, ; + 28-12-1730 BSN

x 2-2-1712 BSN :

9) MAUBAILLARD / MONBAILLART Françoise

o 1674 ; + 16-2-1746 BSN

Noté dans les relevés des BMS de communes environnantes : un Jacques GRISET : o 23-10-1678 Renty ; une Françoise MONBAILLARD, o 11-11-1677 Lacres, fille naturelle de parents non précisés dans l’acte. Rien ne permet d’affirmer que ce sont les numéros 8 et 9.

10) LEGRAND Louis

Procureur en la Sénéchaussée du Boulonnais, greffier de l’Amirauté

o 25-2-1685 BSJ ; + 26-5-1726 BSJ

x 25-2-1721 BSJ :

11) LEPRINCE Marguerite

o ca 1680 

+ 23 -8-1767 BSN (T : Jean Marie GRISET son petit-fils, Oudart LEFEVRE son neveu)

Note : Le 10-4-1723 à Boulogne sur Mer, pardevant M^e du SOMMERARD, a lieu un CM entre Jean HUBERT natif de Dieppe, et Marie Jeanne LEPRINCE, fille de feu Louis LEPRINCE et de Jeanne DUFLOS demeurant à Lincres paroisse de Frencq. La mariée est assistée de Jean LEPRINCE son frère, employé dans les fermes du Roi à Montreuil, Colette LEPRINCE sa sœur, Marguerite LEPRINCE sa sœur (nº 11) épouse de Louis LEGRAND (nº 10). On trouve ainsi les parents de notre nº 11. Les apports des mariés sont de 100 £ chacun.

12) SOUQUET Pierre

Notaire royal

+ > 1759

13) DUROCHER Marie Jeanne

+> 1759

14) COILLOT Antoine Gabriel

Négociant, capitaine de navire, receveur de l’église St Nicolas

o 26-9-1706 BSN

+ 17-8-1758 BSN (+ à l’hôpital Saint-Louis où exerce SOUQUET)

x 14-6-1728 BSN (CM 10-6-1728 Me Cannet à Boulogne):

15) DELPIERRE Jeanne

o 18-9-1701 BSN

+ 27-4-1767 BSN

Cinquième génération

20) LEGRAND Louis

o ca 1649 ; + 28-4-1724 BSJ

x 20-5-1681 BSJ :

21) MONOCOVE Anne

o ca 1654 ; + 26-4-1714 BSJ

Note. Témoins au mariage du 20-5-1681 : Louis LEGRAND et Anne MONOCOVE, Jean LEGRAND, Anne LORIER, Magdeleine MONOCOVE, Antoine MONOCOVE, Antoinette THOMAS. Lors du CM du 19-5-1681 pardevant M^e Gillon à Boulogne, on déclare que Louis LEGRAND est valet du baron de COLLEMBERCQ lieutenant pour le Roi au gouvernement de Boulogne, ce dernier présent audit CM ainsi que sa femme, et qu’Anne MONOCOVE est fille de chambre chez madame de COLLEMBERCQ. On ne cite aucune filiation ni lieu d’origine, ni aucun portement. Les mariants, en cas de décès du conjoint remporteront 300 £ pour rapport de mariage.

22) LEPRINCE Louis

+ < 1723

23) DUFLOS Jeanne

Demeure à Lincres hameau de Frencq en 1723

28) COILLOT Jean

Corsaire contre l’Angleterre ; commande en 1702 la corvette St-Georges, de 16 tonneaux, et se rend maître le 18 mai d’un bateau chargé de blé ; commande de 1703 à 1705 le Notre-Dame de Boulogne, de 18 tonneaux. François DELPIERRE est l’un de ses officiers. En 1696 il paie 100 sols pour droit de bourgeoisie.

o 1-1-1669 BSN , pm : Antoine MUTINOT et Marie ROUSSEL femme de Pierre BLAR

+ 18-9-1736 BSN

x 20-5-1697 BSN (Témoins : Pierre, Antoinette, Toussaint COILLOT, Isabelle MORLET, Anselin PAILLE ; le mariage a été célébré par le curé de Quernes, avec la permission de Mr DACQUEBERT docteur en Sorbonne, prêtre curé de St-Nicolas ; CM chez M^e Nicolas BONNET à Boulogne):

29) FONTAINE Nicole

o 9-4-1673 BSN, pm : Jacques et Jeanne MORLET

+ 5-4-1741 BSN

30) DELPIERRE Jacques

Capitaine de navire

o 27-3-1677 BSN

+ 6-2-1703 péri en mer par naufrage (messe de requiem le 20-2-1703 à BSN)

x 24-4-1699 BSN (CM 12-3-1699 chez M^e Correnson à Boulogne):

31) HURET Jeanne

o 2-4-1673 BSN

+ 28-3-1758 BSN

Sixième génération

56) COILLOT Jean

Maître de navire ; propriétaire de terres à Terlincthun et à la Potterie

o 28-2-1630 BSN

+ 20-10-1707 BSN

x 30-11-1658 BSN (CM 29-11-1658 chez M^e Vaillant à Boulogne) :

57) RICAR Isabeau/Elisabeth

o 3-8-1640 BSN, pm : Charles SAUVAGE et Lucresse RIQUART

+ 30-8-1719 BSN

58) FONTAINE François

Fermier du moulin à eau de Pont-de-Briques ; marchand à Boulogne

o 6-10-1644 BSN

x ca 1665 :

59) MORLET Nicole

o 8-6-1632 BSN , pm: Jacques MORISON, Anthoine AYET, Nicolas STALIN, Marie PAPPE, Geneviesve MOLLEMY, Nicole WARNIER a donné le nom

+ 17-5-1689 Saint-Léonard (62) ; teste le 18 avril 1687

60) DELPIERRE / DELEPIERRE Jacques, dit Du Gros

Maître de bateau, aura 18 enfants en tout !

o 17-7-1613 BSN

+ entre 1687 et 1692

{x 1637 : BOURGAIN Jeanne}

xx 9-4-1668 BSN (CM 31-3-1668 pardevant …) :

61) RIDOU Antoinette

o 1639 Audresselles

+ 20-8-1704 BSN

62) HURET Antoine

Maître marinier

o 17-10-1650 BSN ; + 11-5-1697 BSN

63) ANQUIER Louise

Septième génération

112) COILLOT Jean

Maître de navire

o 28-9-1602 BSN, pm : Antoine GEST, Jehan ROUSEL, Charles DACQUEBERT, Marguerite LOSTE

+ 28-1-1666 BSN

{xx par CM du 5-2-1638 (M^e Maréchal et Gillon) : Anseline VENIER}

x par CM du 19-5-1627 (M^e Vaillant)

113) DUFRESNOY Françoise

+ ca 1637

114) RICAR Jacques

Maître de navire

o septembre 1609 BSN, pm : Jacques CALIOT, Jacques REGNART, Pierre SANIER, Lucresse EMARD, Marie DUVAL, Jehenne FONTAINE.

+ 25-11-1665 BSN ; (a fait naufrage et y est mort (liasse nº1977 AM de Boulogne))

115) NIEPCE Isabelle

o 19-4-1611 BSN, pm : maistre Jehan..., Flourent MAGNIER, Isabeau BERTIN, Isabeau DUCROCQ, Anthoinette HAUTEFOEULLE

+ > 1690 (citée au CM du 21-1-1690 entre Pierre LEFEBVRE et Isabelle COILLOT sa petite-fille)

116) FONTAINE François

Marchand à Boulogne

+ ca 1647

x par CM daté 1639 (M^e Vaillant à Boulogne) :

117) DUCROCQ Marie

+ < 1664

{xx par CM du 12-6-1648 (M^e Hache) : Pierre DE QUEHEN, fils de Nicolas laboureur à Landrethun et Philippotte GUCHE}

{xxx par CM du 30-1-1649 (M^e Vaillant) : Nicolas FALEMPIN maître boulanger à Boulogne, fils d’Olivier ; pour lire in extenso ce CM aller à la page suivante du site perso de l’auteur de la présente notice : http://fournetmarcel.free.fr/hamynotaires.htm }

Note : un autre enfant de ce couple 116-117 est Isabeau FONTAINE, o 27-11-1640 BSN.

118) MORLET Jean

119) PAPE/PAPET Catherine

o 23-1-1602 BSN, pm : Catherine DELAMOTTE a donné le nom, Pierre LELONG, Adrien LEROY, Nicolas VAILLANT, Marguerite DUPUIS, Jehanne LOZENGUIER

120) DELPIERRE Jehan le Jeune, dit Du Gros

Maître marinier, demeure à la Beurrière

o 1580

+ entre 1625 et 1642

x 1603 Wissant (bans publiés le 15-6-1603 à Boulogne, St Nicolas):

121) OLIVIER Michelle

o 1583 Wissant (62)

+ > 1649

122) RIDOU Nicolas

Maître de bateau

{xx Marie COPPIN }

x ca 1637 Audresselles :

123) HARDUIN Elisabeth

124) HURET Jean

Maître marinier

125) LEURENCE/LAURENS Antoinette

o 5-11-1616 BSN

Huitième génération

224) COILLOT Antoine

o juin 1568 BSN

x par CM du 15-3-1592 (Me Du Buir) :

225) DACQUEBERT Marie

226) DUFRESNOY Huchon

+ 15-1-1615 BSN

227) BOULOGNE Anthoinette

228) RICART Jean

+ < 1639

229) COLIOT Marine

+ < 1639

230) NIEPCE Jacques

Cordonnier

o août 1576 BSN ; + < 1639

x 3-5-1598 BSN :

231) FORTIN Barbe

+ > 1639

234) DUCROCQ Pierre

Brasseur, laboureur et greffier à Preures

x par CM du 16-5-1605 à Hucqueliers (M^e Izaïe Pinguerel ; Registre aux Insinuations du Boulonnais)

235) D’ESCAULT Péronne

Extraits du CM des 234-235 :

« Pierre DU CROCQ, jeune filz à marier de l’estat et stil de brasseur, demeurant à présent en la ville de Boullongne, filz aisné et héritier de deffunct Jehan DU CROCQ, vivant brasseur à Preure, assisté de Jehenne ROZE, veuve dudict deffunct son mary; assisté de Nicolas, Anthoine et François DU CROCQ, oncles germains dudict Pierre et Robert DU CROCQ, brasseur audict Preure, son cousin d’une part;

Nicollas D’ESCAULT, escuier, sieur dudict lieu et du Cailleu, et damoiselle Liévine LE GRAND sa femme, et Péronne D’ESCAULT, leur fille; assités et accompagnés de Anthoine LE THUEUR, frère utérin de ladicte Péronne; Loïs D’ACQUEMBROSNE, laboureur à Grisgny, paroisse de Bezinguen, et Claude de HELBERT, sieur du Faïel, demeurant audict Preure, gendre desdictz D’ESCAULT et sa femme, d’autre part. »

Apport de Pierre DU CROCQ : « une masure et héritaige audict Preure, contenant 27 mesures, sur lesquelles ladicte Jehenne ROZE renonce à son douaire. Elle reconnaît Pierre pour son héritier. Lesdictz Nicolas, Anthoine et François DU CROCQ déclarent que leur neveu leur doit 200 £., qu’ils ne lui réclameront que de douze ans d’huy. »

Apport de Péronne D’ESCAULT : « 690 £.; 2 juments, à prendre en 5 appartenant audict D’ESCAULT, l’une au choix dudict Pierre, l’autre au choix dudict D’ESCAULT; et autres bestiaux, grains, etc. »

Nicolas et François DU CROCQ promettent « une baricque de vin avecq quatre gonnes de bierre pour faire le bancquet, et lesdictz D’ESCAULT fourniront tout le bled qu’il conviendra. »

CM passé à Preures, en la maison de la veuve Robert HERMEL. Le 3 février 1607, Jehenne ROZE donne à son fils tous ses biens, réservé l’usufruit de sa maison à Preures; moyennant 24 £ de pension viagère, payables par Pierre DU CROCQ et Péronne D’ESCAULT sa future épouse. (Donc le mariage n’était pas encore accompli près de 2 ans après le contrat.)

240) DELPIERRE Jehan l’Aîné

Marinier à Boulogne et Wissant, membre de la Charité de l’église Saint-Nicolas de Boulogne

o 2-9-1556 Boulogne-sur-mer, Saint-Nicolas ; pm : Jehan GODART, Jehan BATTEL x Jehenne DELEPIERRE oncle, Marie Isabeau de MAY, Marguerite GRANDSIRE)

+ 8-9-1596 Boulogne-sur-mer, Saint-Nicolas ; mort de la peste

x 1574 :

241) BARBE Marguerite

o 1565 Wissant

+ > 1617

{xx 27-7-1598 : OLIVIER Nicolas, veuf d’Isabeau DELEPIERRE sœur de Jehan}

242) OLIVIER Nicolas

Marinier, marguillier de l’église Saint-Nicolas de Boulogne

o 1555 Wissant

+ 1608 péri en mer (requiem le 30-9-1608 à Boulogne, St-Nicolas)

{xx 27-7-1598 : Marguerite BARBE sa belle-soeur}

x 1580 :

243) DELPIERRE Isabeau

o 14-12-1561 Boulogne-sur-mer, Saint-Nicolas

+ < 1598

244) RIDOU François

Matelot

245) HACHE Marie

250) LEURENCE/LAURENT Charles

Matelot

{x par CM du 8-12-1603 (M^e Maréchal) : Marguerite GEUSE/GUEUZE, + 7-2-1614 BSN}

xx ca 1615 :

251) PETIT Jeanne

Neuvième génération

448) COILLOT Jacques

449) MARECHAL Colette

+ 11-3-1614 BSN

460) NIEPCE Pierre

461) DOURÉ Michelle

468) DUCROCQ Jean

Brasseur à Preures

+ < 1605

469) ROZE Jeanne

+ > 1607

470) D’ESCAULT Nicolas

Sieur d’Escault et du Cailleu

+ > 1605

471) LE GRAND Liévine

+ > 1605

480) DELPIERRE Adrien

Marinier à Boulogne

o 1532

+ entre 1583 et 1616

481) BEAUBOIS Jacqueline

o 1535

n°) 486 = n°) 480

n°) 487 = n°) 481

Dixième génération

936) DUCROCQ Nicolas

Brasseur

+ 7-10-1596 BSN (mort de la peste)

937) DE LA HAYE Marie

---

[1] Pour l’anecdote, nous insérons quelques extraits du journal La saison à Boulogne-sur-mer du 5 juillet 1870.

Sur la fabrication de la bière fabriquée par Martial GRISET, le nommé Pierre Richard avait jeté récemment dans un numéro de La France chorale l’anathème suivant:

La bière du Nord

Si j’en crois monsieur Houblonnard,

Il brasse la bière avec art,

Il peut défier la Bavière.

Naïf j’en demande un quartaut :

Je bois, je bois …Mais aussitôt

Mon esprit s’endort,

Je sens que le Nord

Va noyer mon cœur dans la bière.

Décidément je n’aime pas

Cette tisane à mes repas ;

Et puis chose singulière

Quand je la vois dans le cristal,

Je crois dîner à l’hôpital :

Mon esprit s’endort,

Depuis que le Nord

A noyé mon cœur dans la bière.

Vins de Bourgogne et de Bordeaux,

Vins de tous nos joyeux coteaux,

Rendez-moi ma gaieté première :

Que les glouglous de vos flacons,

Viennent inspirer mes chansons !

Mon esprit s’endort,

Depuis que le Nord

A noyé mon cœur dans la bière.

Bacchus répond à mes accents,

Il me verse des vins puissants :

Mon cœur recouvre la lumière !

Je bois et comme en ses beaux jours,

Ma muse chante ses amours ;

Puis, je bois encor

Pour vaincre le Nord,

Et je triomphe de la bière !…

Un journaliste de La saison à Boulogne-sur-mer répond ainsi à cette diatribe :

Ah ! Vous croyez monsieur Richard,

Qu’en brassant des vers avec art,

Vous vaincrez la cervoise amère.

Boisson d’hommes libres ! Jadis

Les frères Sicambres, les Kymris

Au bras, au cœur fort,

Fils vaillants du Nord,

Puisaient l’audace dans la bière.

Esclave, au pied des chasselas ,

Le Midi buvait à soulas

Du vin ; mais chose singulière

Le vin n’enflamme point son cœur,

Et sous le talon du vainqueur,

Craintif il s’endort,

Pendant que le Nord

Puise l’audace dans la bière.

Vins de Bourgogne et de Bordeaux,

On se grisait à vos coteaux,

Et les Césars, de leur tanière,

Envoyaient à vos biberons

Les vils proconsuls des Nérons,

Subis sans effort…

Pendant que le Nord,

Puisait l’audace dans la bière.

Le Nord n’a qu’une déité,

Mais comme il t’aime, ô liberté,

C’est sur sa terre hospitalière,

Que tu nargues tous les tyrans.

Naguère, tes derniers amants

Fuyaient dans le Nord

La prison, la mort…

Et trouvaient bonne … notre bière.

Peu après le tournoi poétique se termine, lorsque le nommé Richard écrit ce qui suit dans un souci d’apaisement:

Un rayon de soleil liquide,

C’est le vin excellent au cœur !

La bière de la terre humide,

Tire sa mousseuse liqueur !

Le vin est bon ! La bière est bonne !

Mêlons dans un même refrain :

Vive la bière et le vieux vin !

Et nous ne froisserons personne.

Le journaliste de La saison à Boulogne-sur-mer invite alors le nommé Richard à visiter la brasserie de La Madeleine tenue par Griset.