CM du 12 juillet 1650 à Amiens entre

Louis de SAINTE BOEUVE et Magdeleine CARON

(AD80 3E30809)

Pardevant les nottaires et gardenottes héréditaires du Roy nostre sire, en la ville et baillage d’Amyens soubzsignez furent présentz en leurs personnes :

* Anthoinette CARTON vefve de feu Jehan de SAINTE BOEUVE demeurante à Renencourt parroisse de Montières et Louis de SAINTE BOEUVE son fils à marier , assistez de Claude de SAINTE BOEUVE frère aisné dudit Louis et damoiselle Marie de SAINTE BOEUVE sa soeur vefve de feu Jean DUFOUR vivant sieur de Frestemeulles d’une part ;

* Et Charles CARON musnier demeurant ès faulxbourcgs de Hem dicte parroisse de Montières et Magdeleine CARON sa fille à marier et de deffuncte Jehenne LE NOIR, assistez de Jean VOITURIER maistre chappelier demeurant Amyens cousin germain à ladicte CARON d’autre part.

Et ont recongnu que pour parvenir au mariage pourparlé et quy au plaisir de Dieu prendra perfection en face de Sainte Eglise catholique apostolique et romaine d’entre ledict Louis de SAINTE BOEUVE et ladicte Magdeleine CARON et auparavant aulcun lien ou promesse dudict mariage les dons déclarations traictez et conventions ont esté faicts comme il ensuit.

C’est ascavoir de la part dudict de SAINTE BOEUVE icelle CARTON luy a donné et donne par ces présentes, en faveur dudict mariage, la jouissance durant 4 ans à commencer du jour de la consommation dudict mariage, d’un moulin scitué audict Renencourt à usage de mouldre bled, et de 2 journeux de pré scitués ès lieu dudict Renencourt, tenant d’un costé à la rivière et des aultres boutz et costez à monsieur COUVREUR sieur dudict Renencourt, à la charge de par ledict de SAINTE BOEUVE entretenir ledict moulin pendant ledict temps, de chevilles fuseaux pointes et noyaux ; plus luy a donné deux mules un mulet ung asne et tous les ustencilles de moulin appartenans à ladicte CARTON quy sont à présent dans ledict moulin seulement. Sy a promis le vestir bien et honestement pour le jour et lendemain de ses nopces et néantmoins à la discrétion d’icelle CARTON moiennant lesquelz dons et advancements ledict Louis de SAINTE BOEUVE a renoncé au proffict de ladicte CARTON à tous droictz successifs tant mobiliaires que immobiliaires quy luy sont escheus par le déceds dudict feu Jean de SAINTE BOEUVE, et à toutte reddition de compte et reliqua d’icellequ’il pourroit prétendre, mesme l’a tenu et tient quicte de tous loiers et services qu’il a rendu jusques à présent à ladicte CARTON, laquelle a aussy deschargé ledict de SAINTE BOEUVE de touttes nourritures et entreténemens qu’elle luy a fourny jusques à huy.

Et de la part de ladicte Magdeleine CARON icelluy Charles CARON son père luy a donné et donne par ces présentes en faveur dudict mariage la somme de 500 £ qu’il a promis et sera tenu payer et fournir en dedans le jour dudict mariage, et outre ce, la vestir habiller et estorer bien et honestement pour le jour et lendemain des nopces selon sa condition et néantmoins à ladiscrétion d’iceluy CARON. Et moiennant lesdicts dons et advancemens ladicte Magdeleine CARON a quicté et renonce au proffict de sondict père à tous droictz successifs mobiliaires et immobiliaires quy luy sont escheus par le décéds de ladicte LENOIR sa mère, et à toutte redddition de compte et reliqua d’icelluy qu’elle pourroit prétendre mesme l’a tenu et tient quicte de tous loiers et services qu’elle a rendu jusques à présent audict CARON son père, quy l’a aussy deschargé des nourritures et entreténemens qu’il luy a fourny jusques à huy.

Par le traicté duquel mariage a esté accordé que de ce ce que l’un et l’autre des parties portent audict mariage, il en sera emploié de part et d’autre la somme de 200 £ en achapt d’héritages pour tenir à chascun d’eulx nature de propre et à ceulx de leurs estocq et ligne, le surplus entrant en communaulté et ou ledit employ ne seroit faict avant la dissolution de la communaulté, en ce cas ledict employ sera faict des deniers de ladicte communaulté s‘ils ne suffisent ils seront pris subsidiairement des propres dudict futur espoux pour ce quy concerne les droictz de ladicte mariante. Et advenant le décéds (...).

Faict et passé au faulxbourcgs de Hem en la maison du chasteau de Milan pardevant notaires royaulx le douziesme jour de juillet mil six cens cincquante après midy et ont les partyes signé et faict leursz marques à ces présentes avec lesdicts notaires.

Et le 20iesme jour de septembre mil six cens cincquante et un comparurent pardevant lesdictes notaires soubssignez lesdicts Louis de SAINTE BOEUVE et Magdeleine CARON sa femme, icelle aucthorisée suffisamment de son mary, laquelle aucthorité elle a prins et receu en elle agréablement, et ont recongneu avoir eu et receu dudict Charles CARON la somme de 500£ avecq les habitz et estorations que ledict CARON s’estoit submis et obligé payer et fournir à sadicte fille pour les causes portées par le contract de mariage contenu au texte, dont de tout ilz se sont tenus et tiennent contens, et en quictent ledict CARON ce acceptant et tous avoir et ne vouldront les quictances que lesdicts comparans ont cy devant baillé audict CARON avecq ces présentes , que d’un seul et mesme acquict. Notaires DEBACQ et BOYAVAL. Faict et passé à Amyens les jour et an que dessus et ont signé.

Contrat de mariage du 25 septembre 1650 à Amiens

entre François de SAINTE BOEUVE et Catherine TESTART

(AD80 3E30909)

Furent présens en leurs personnes :

* Anthoinette CARTON veufve de feu Jean de SAINTE BOEUVE demeurante à Renencourt parroisse de Montières et François de SAINTE BOEUVE son fils à marier, assistez de Claude de SAINTE BOEUVE frère audict François, Jean et Louis de SAINTE BOEUVE aussy ses frères, et François CITERNE et Françoise de SAINTE BOEUVE sa femme, icelle femme soeur dudict François d’une part ;

* Et Catherine TESTART veufve de Jean MAGNIER, demeurante à Hem dicte parroisse de Renencourt, assistée de Vincent TESTART maistre saiteur demeurant Amyens son père, de Pierre TESTART son frère et Martin MOREL fermier du Prieuré de Nostre Dame de Grâce son oncle d’autre part.

Et ont recongneu etc...

C’est ascavoir de la part dudict François de SAINTE BOEUVE ladicte CARTON sa mère luy a donné et donne en faveur dudict mariage par don d’entre vifs irrévocable et en la meilleure forme et manière que faire se peult 5 journeux de terres ou environ soit qu’il y en ait plus ou moings scéant au terroir de Saveuses avecq 2 portions de haieure joignantes la forest d’Ailly le tout proceddant de la succession de Charlotte deSAINTE BOEUVE quy fut tante dudict François, pour en joir par ledict de SAINTE BOEUVE du jour de la consommation du mariage en toutte propriété héritablement et à tousjours, à la charge des cens et charges foncières qu’il se peult debvoir, déchargé de touttes autres charges douairières ayppothècques rapportz et assignations quelconques, plus luy a donné et promis le nombre et quantité de 40 septiers de bled mesure d’Amyens, paiables au jour de Saint André prochain, à prendre sur Henry DELABARRE demeurant à Camps en Amyénois, fermier des terres appartenantes à ladicte CARTON, comme aussy luy a donné une cavalle à prendre au nombre de neuf à elle appartenante au choix d’icelle CARTON. Sy a promis le vestir bien et honestement pour le jour et lendemain de ses nopces et néantmoins à la discrétion et moiennant lesdicts dons et advancemens ledict François de SAINTE BOEUVE a renoncé et renonce par ces présentes au proffict de ladicte CARTON à tous droitz successifs tant mobiliaires que immobiliaires quy luy sont escheus par le décéds dudict feu Jean de SAINTE BOEUVE son père, et à toutte reddition de compte et reliqua d’iceluy mesme a quicté et descharge sadicte mère de tous loiers et services qu’il auroit peu prétendre allencontre de sadicte mère quy l’a aussy deschargé de touttes nourritures et entreténemens qu’elle luy a fourny jusques à présent.

Et de la part de ladicte Catherine TESTART ledict François de SAINTE BOEUVE son futur espoux a déclaré qu’il s’est tenu et tient content de ses personne et biens sans en faire autre ny plus ample déclaration. Par le traicté duquel mariage été stipulé etc.

Fait et passé à Amyens pardevant nottaires royaux en la maison de la Solemandre le vingt cinquiesme jour de septembre mil six cens cincquante après midy, et ont les partyes signé ces présentes avecq lesdicts nottaires.

Vente du 5 avril 1651 d’Antoinette CARTON

de terres à Jacques DE QUEN

(AD80 3E30810)

Fut présente Anthoinette CARTON veufve de feu Jean de SAINTE BOEUVE demeurante à Renencourt parroisse de Montières laquelle a recongneu pour son proffict faire secourir à ses affaires et necessitez, elle avoit et par ces présentes vendu ceddé quicté transporté délaissé promis et promect fournir faire jouir bon valoir et garandir de tous troubles et empeschements quelconcques au proffict de Jacques DE QUEN marchand mercier demeurant Amyens parroisse de Saint Jacques, à ce présent et acceptant, le nombre et quantité de 7 journeux de terres ou environ soit qu’il y en ait plus ou moings et dont il se tient content, en trois pièces ; la première contenante 3 journeux ou environ scéante au terroir de Camps en Amyénois au lieu nommé La Massue, tenant d’un costé à François VESCHART d’autre aux héritiers de Jean LESAGE d’un bout à Estienne RETOURNÉ et d’autre bout à Mr Nicolas PICARD, la seconde contenante 2 journeux et demy, séante au terroir dudict lieu au lieu dict Le Moulin, tenant d’un costé à Hector BAILLEU, d’autre à Ihérosme CARTON, d’un bout à Mr Robert DE BAILLY et d’autre bout audict DE BAILLY , et la troisesme scéante au terroir de Molliens le Vidame contenante un journel et demy ou environ, tenant d’un costé à la terre de Mathieu CAVEROIS, d’autre audict Ihérosme CARTON, d’un bout au chemin dudict Molliens et d’autre bout au sieur de Willencourt, pour en jouir etc .

La vente faicte francs deniers à la venderesse moiennant 5 sols au denier à Dieu, 30 £ au vin du marché, et pour deniers principaux la somme de 700 £ scavoir : 580 £ pour les deux premières pièces de terres et six vingt £ pour la dernière pièce, lesquelz denier à Dieu et vin du marché ont esté paiez comptant à ladicte venderesse dont elle s’est tenue et tient contente et en quicte ledict acquéreur. Et au regard desdicts deniers principaux, il en est demeuré entre les mains dudict acquéreur la somme de 300 £ pour les deniers principaux, de 18 £ 15 sols de rente deub e par ladicte venderesse audict acquéreur et constituée par ledict feu de SAINTE BOEUVE et ladicte CARTON au proffict de Louis de LESPINOY maistre menuisier au lieu et droit duquel est à présent ledict acquéreurpar contract du dernier septembre mil six cens dix neuf recogneu par sentence du neuviesme jour d’octobre audict an d’une part et la somme de 166 £ 15 sols 6 deniers pour les arrérages de ladicte rente escheus jusques à huy, frais de l... et loyaux conseils d’autre part, pour partie desquelz arrérages ladicte CARTON avoit faict sa promesse portant la somme de 106 £ 17 sols que ledict DE QUEN a présentement redndu à ladicte CARTON . Au moien de quoy ledict DE QUEN s’est tenu et tient remboursé de ladicte rente laquelle a l’advenir demeurera sapitée et esteincte, et néantmoins lesdicts contracts et sentences sont demeurés en la possession dudict DE QUEN et demeureront en leur force et vertu pour plus grande seureté de la garantie de ladicte vente et sans novation d’yppothecque. Et quant au surplus desdicts deniers principaux montant la somme de 233 £ 4 sols 6 deniers, ledict acquéreur l’a payé en la présence et du consentement de ladicte venderesse à Claude, Jean, François et Louis de SAINTE BOEUVE et à Marie de SAINTE BOEUVE vefve de feu Jean DUFOUR vivant seigneur de Frestemeulles , lesquelz pour ce présentz et comparans, ont confessé avoir eu et receu comptant dudict DE QUEN icelle somme de 233 £ 4 sols 6 deniers en bonnes espèces des poids et prix de l’ordonnance, dont ilz se sont tenus et tiennent contens et l’en quictent, aians iceux de SAINTE BOEUVE déclaré avoir receu ladicte somme sur et tant de ce quy leur est deub par ladicte Anthoinette CARTON comme héritiers dudict feu Jean de SAINTE BOEUVE leur père et à cause de la gestion et administration tuttellaire qqu’elle a eu de leurs personnes et biens ensemble de ce que ladicte CARTON doibt à aulcuns d’eulx pour les causes portées par leurs contracts de mariage, et pourquoy lesdits de SAINTE BOEUVE ont consenty et accordé que ledict DE QUEN demeure subrogé en leur lieu et droictz et yppothecque jusques à la concurrence de ladicte somme aussy pour plus grande seuretté de la garantie de la présen te vente. Promettans etc et à ce tenir entretenir etc...

Faict et passé à Amyens pardevant notaires royaux le cincquiesme jour d’apvril mil six cens cincquante et un après midyet ont les partyes signé ces présentes avecq lesdicts notaires.