Guillaume de LE PLAICE, de Camblain-lĠAbb
(AD59, B1740, folio 184v)
En 1525 Villers-au-Bois, Guillaume de LE PLAICE
tue dĠun coup de couteau Jehan CLICQUET, aprs une querelle concernant la femme
dudit CLICQUET qui son mari avait jet un pot de bire la tte, et dont
Guillaume voulait prendre la dfense.
Charles etc, savoir faisons tous prsens et
avenir, nous avoir receu lĠumble suplicacion de Guillaume de LE PLAICE, povre
homme aigi de LIII ans, chargi de femme et pluiseurs enffans, demourant au
villaige de Camblin en notre cont dĠArtoys, contenant comme quatre ans le
premier jour de may, ledit suppliant pour soy rcrer se trouva au cabaret de
Villers au Boys en la maison dĠAgnieulx CASTELET avec le cur dudit lieu, Jehan
RASSE, Hacquinet TERRIER, dfunct Jehan CLICQUET et autres.
Et pendant quĠilz y buvoient survint la femme dudit CLICQUET,
qui requist sondit mary quĠil se gardast de soy enyvrer. Et sur ce sondit
mary luy prsenta boire, quoy suynavant but ladite femme quelque peu. Et pour
ce quĠelle ne beut tout ce quĠil luy avoit bailli, sondit mary se malcontenta
et luy gecta le pot parmy la teste, dont elle fut abbattue par terre. Et
nantmoins ledit CLICQUET tout ung cousteau quĠil avoit, se leva de la table
et sĠapprocha de sadite femme et blasphmant le nom de Dieu jura quĠil la
tueroit, ce que ledit suppliant et autres assistens cuidrent empescher. Dont
courrouch ledit CLICQUET dit quĠil povit bien faire le plaisir de sa femme,
sĠapprochant dĠelle la blescha en la cuisse. Que lors se leva ledit suppliant
et sĠapprochant dudit CLICQUET fut dĠicelluy blesch au bras. Quoy veant ledit
supliant et considrant que ledit feu avoit tort par ce quĠil ne luy demandoit
rien, esmeu de courouch lencha dĠun cousteau quĠil avoit et donna ung cop au
ventre dudit CLICQUET, lĠoccasion duquel cop par faulte de bon appareil et
autrement il seroit aucun temps all de vie trespas.
Et jasoit que ledit cas soit commis par ledit
suppliant comme constraint pour les insolences dudit CLICQUET et quĠil ayt
traitt et satisfait partie
interresse, toutesvoies auroit est constitu prisonnier par les gens de notre gouvernance
dĠAras et mis s prisons de La Court le Comte, o il est ancoires
prsentement dtenu, et se doubte que lĠon ne le veuille mettre ou dernier
supplice, se ne luy est secouru de notre grace et misricorde (É).
Donn en la cit de Cambray ou mois dĠaoust lĠan de
grace mil cinc cens vingt neuf et de noz rgnes assavoir des Rommains etc le
XIIe et de Castille etc le
XIIIe ; ainsi sign par lĠempereur en son conseil ; sign
DELANGHE.