L’Ecole Centrale de Boulogne-sur-mer (1798-1803) :

Que sont ses anciens élèves devenus ?

Richard CORNUEL

Quel destin hors du commun que celui de Richard CORNUEL, petit-fils d’un marchand de bois et arrière-petit-fils d’un charron, fils d’une Anglaise née près de Londres, polytechnicien puis officier de Napoléon et enfin son directeur d’artillerie à l’île d’Elbe !

Thomas Richard CORNUEL est né le 17 juin 1787 à Boulogne-sur-mer, Saint-Nicolas, fils de Jacques CORNUEL négociant et Sarah TAYLOR ; ses parrain et marraine sont : Thomas WYNN gentilhomme anglais représenté par Pierre Noël COQUELIN et Marie WILLIAMS épouse dudit WYNN représentée par Amphrosine Justine COQUELIN.

Il est élève de l’Ecole Centrale et obtient le 29 fructidor an X le second prix en langues anciennes, pour avoir bien su « expliquer les cinq premiers chapitres de l’Appendix de Diis, quelques fables comme celles du Loup et de l’Agneau, du Corbeau et du Renard, du Renard et de la Cigogne, du Cheval et de l’Ane, du Renard et du Raisin, et réciter les mêmes fables de la Fontaine. » Ce second prix est constitué de l’ouvrage Odes de Jean Jacques ROUSSEAU. Il obtient le même jour une mention honorable en « dessin de têtes d’après la Bosse ». Il a aussi un niveau très satisfaisant en mathématiques.

Après 1803 il étudie au Lycée de Douai créé par Napoléon, et est reçu le 29 brumaire an XIV à l’Ecole Polytechnique (X-1805). CORNUEL fait ensuite une carrière militaire : en 1809 il est lieutenant en second au 5^e Régiment d’Artillerie à pied, puis le 8 février 1812 étant en Russie sous les ordres du maréchal Davout prince d’Eckmühl, il entre dans la Garde Impériale avec le même grade et obtient la Légion d’Honneur.

Uniforme de lieutenant d’artillerie à pied

Fidèle jusqu’au bout à Napoléon, il suit ce dernier à l’île d’Elbe, et est nommé par l’Empereur le 1^e juillet 1814 capitaine et directeur de l’artillerie de l’île. Napoléon reçoit souvent CORNUEL à sa table et lui accorde même « l’entrée libre du palais impérial ». « Il partage ses loisirs avec la princesse Pauline ».

Lors des Cent-Jours Napoléon le nomme commandant d’artillerie de la Garde.

Richard CORNUEL meurt en mai 1815 à Paris à l’âge de 28 ans d’une maladie de poitrine contractée à l’île d’Elbe. Ce fait est rapporté par son frère Louis Félix mort à Boulogne le 23 novembre 1855.

(Source principale: extrait d’un ouvrage (BM de Boulogne, coté BrB 532) écrit par Fernand BEAUCOUR intitulé : « CORNUEL, de Boulogne-sur-mer »)

Esquisse de la généalogie de Richard CORNUEL

(par Marcel FOURNET, avec l’aide de Michel CHAMPAGNE)

Source des données concernant les GRESSIER d’Etaples : l’ouvrage intitulé « les GRESSIER d’Etaples », tome 5, par Raoul GRESSIER que nous remercions pour sa disponibilité.

Première génération

1) CORNUEL Thomas Richard

o 17-6-1787 BSN

+ ca 1815 Paris (de maladie)

Seconde génération

2) CORNUEL Jacques François Maxime, dit Cornuel du Val de Fresne

Négociant

o 24-10-1752 BSN, pm : Jean François CANNET, lieutenant du Roy, commandant d’Ambleteuse et Audresselles et Marie Jeanne LAFONTAINE , de Saint-Joseph

+ 19-1-1844 Boulogne-sur-mer

x 13-8-1782 BSN :

3) TAYLOR Sarah

Demeure Rue de l’Oratoire à Boulogne en 1825

o ca 1760 Saines ou Saince ? proche de London (Grande-Bretagne)

+ 27-10-1825 Boulogne-sur-mer

Signatures au mariage du 13-8-1782

Témoins au mariage du 13-8-1782 : Jacques REDPATH négociant ; Jean HARRIS négociant ; Jean-Baptiste BONNET ; Louis DELVOYE massier, tuteur de l’épouse.

Note 1. Le 5 floréal an II, le maire de Boulogne ordonne au citoyen CORNUEL d’ôter des tas de bois lui appartenant, qui obstruent un chemin près du rivage utilisé pour aller jeter les boues [ordures ménagères] dans la mer, faute de quoi il sera poursuivi et même incarcéré. (AM 1D3/128 et 129).

Note 2. Jacques CORNUEL est admis le 17-5-1787 comme « apprentif » à la loge franc-maçonne de Saint-Frédérick des Amis Choisis à l’Orient de Boulogne. Il est « maître des banquets » le 23-2-1807 et « Rose-Croix » le 2-5-1812.

Troisième génération

4) CORNUEL Jacques

Marchand de bois

o 30-3-1708 BSN

+ 29-4-1763 BSN

x 7-10-1739 Etaples :

5) PRUVOT/PREVOT Antoinette

o 3-2-1714 Etaples (62, Pas-de-Calais) ;

+ 13-4-1783 BSN

6) TAYLOR William

+ < 1782

7) PARKIN Sarah

+ < 1782

Quatrième génération

8) CORNUEL Robert

x 14-1-1704 BSJ :

9) du FOURMANOIR Antoinette

o 25-4-1670 BSN

+ 27-2-1736 BSN

10) PREVOT Antoine

Laboureur, charretier, bourgeois d’Etaples

o 22-9-1676 Etaples 

+ 22-10-1758 Etaples

{xx 14-1-1730 Etaples : Françoise Angélique COUSIN, o 24-12-1705 Etaples, fille de Charles et de Madeleine BRUHIER}

x par CM du 13-6-1712 Etaples :

11) MONOCOVE Antoinette

o 12-6-1670 Etaples 

+ 14-11-1727 Etaples

Cinquième génération

18) du FOURMANOIR Jean

Notaire

o 18-12-1644 BSN

+ 6-6-1715 BSN

x 27-7-1667 BSN:

19) GRANDSIRE Antoinette

o 18-12-1643 BSN

+ 4-1-1712 BSN

20) PREVOST Antoine

o ca 1656 ;

+ 4-4-1704 Etaples

x 26-11-1675 Etaples :

21) LOUCHET Jacqueline

o 4-9-1650 Lefaux ? ;

+ 3-2-1732 Etaples

22) MONOCOVE Charles

Procureur à Etaples

o ca 1643

+ 26-5-1713 Etaples

x 17-6-1668 Etaples :

23) GRESSIER Claudine

o ca 1640

+ 27-4-1707 Etaples

Sixième génération

36) du FOURMANOIR Jean

Chirurgien, marguillier

o 31-3-1598 BSN

+ 4-3-1670 BSN

x par CM du 6-8-1640 pardevant Flahault à Boulogne:

37) FOURRÉ Jeanne

44) MONOCOVE Adrien

Bourgeois, échevin, huissier audiencier en la Sénéchaussée

o 22-1-1612 Etaples

x 13-5-1641 Etaples::

45) DUBOIS Marie

o 16-11-1618 Etaples

46) GRESSIER Claude

Brasseur

o ca 1610

+ < 1662

x par CM du 26-4-1637 à Etaples pardevant Meignot:

47) DELATTRE Barbe

+ > 1672

Septième génération

72) du FOURMANOIR Furcy

73) HODDE Françoise

88) MONOCOVE Adrien

Bourgeois d'Etaples

89) SANTO Marguerite

90) DUBOIS Laurent

91) SARTON Noëlle

+ < 1641

{xx Jacques MORIEUL, de Montreuil, + > 1641}

92) GRESSIER Jehan

Echevin d’Etaples, marchand brasseur

o ca 1565

+ 12-5-1652 Etaples

93) LE JEUNE Claudine

+ > 1637

94) DELATTRE Jean

Brieman, maître brasseur et échevin

+ < 1637

95) FIERARD Marguerite

+ < 1637

Actes notariés

CM du 5-3-1640 à Boulogne entre

Jean DERLY (n°38) et Marie DUMONT (n°39)

pardevant Maréchal (AD62 4^E48/306)

Concerne une autre famille CORNUEL étudiée par Michel CHAMPAGNE

« Furent présens et comparans en leurs personnes :

* Jehan DERLY fils à marier de deffuncts Adrien DERLY vivant maître boullenger demeurant en la basse ville de Boullongne, et Péronne LE ROUX ses père et mère, assisté de Denis FOY maître vitrier son belle oncle et de Nicollas MARESCHAL marchand demeurant en ladicte basse ville son voisin et bon amy, et autres ses parens et amis d’une part ;

* Et Marie DU MONT aussy jeune fille à marier de Antoine DU MONT maître charpentier demeurant aux Taintelleryes et de Marie DU MOULIN ses père et mère, assistée de François et Josse DU MONT ses oncles du costé paternel, de Anthoine DENIZART aussy marchand demeurant en ladicte basse ville son belle oncle, de Nicollas PINCEDDÉ maître maressal son oncle du costé maternel, et de François FONTAINE son père grand et autres ses parens et bons amys d’autre part.

Et ont les dites parties recongnu que pour parvenir etc …

C’est asscavoir que de la part dudit Jehan DERLY a esté par luy déclairé qu’il luy est escheu après le décedz dudit feu Adrien DERLY son père, et dont il est en possession et jouissance, une petitte maison chambre basse et haute, court et four à usage du mestier de boullenger scituée en ladicte basse ville, et au lieu nommé la Beurrière, estant de celles nouvellement bastyes et tenue du Roy et de messieurs mayeur et eschevins de ceste ville par les cens et rentes fonsières quy en sont deubz, avecq les ustencilles servantz audit mestier de boullenger et quelques moeubles délaissés par sondict feu père.

Et de la part de ladite Marie DU MONT, a esté aussy déclairé par lesdicts Anthoine DU MONT et DU MOULIN ses père et mère que en faveur et contemplation dudict mariage, ils font don à leur dite fille de la somme de deux cens livres qu’ils seront tenus et promettent paier scavoir cent livres instamment la consommation dudict mariage, et les autres cent livres dans ung an du jour de ladicte consommation, et outre ce, vestir et amesnager leurdicte fille comme à sa condition appartient et qu’ils en vouldront avoir honneur. Aiant aussy esté déclairé par ledict Nicollas PINCEDDÉ que en faveur dudict mariage, il faict don ausdictz marians d’un train de charrette avecq les deux roues et ferrures preste à rouler, qu’il promet bailler et fournir lorsque ledit Jehan DERLY aura ung cheval ou jument propre à charier et monter ladite charrette.

Et pour régler les dits futurs marians sur la dissolution etc …

Fait passé et recongnu en ladicte basse ville de Boullongne sur la mer le lundy cinquiesme jour de mars mil six cens quarante pardevant les nottaires royaux soubzsignés. »

CM du 23-2-1705 à Boulogne entre

Jacques CORNUEL et Louise DEGARDIN

pardevant Cannet (AD62 4^E48/316)

Il concerne une autre famille CORNUEL étudiée par Michel CHAMPAGNE

« Pardevant les nottaires roiaux résidents en la ville de Boulogne sur mer sousignés sont comparus :

* Jacques CORNUEL, compagnon charon demeurant en cette basse ville, fils de Jacques CORNUEL à présent deffunct et de Marie FRAMERY, assisté et accompagné de Jacques DELATTRES laboureur demeurant au village d’Aubry [Embry] pais d’Artois, son beau-père comme mary et bail de laditte Marie FRAMERY, de Jeanne DELATTRES joeune fille à marier sa sœur utérine, de Nicolas HERMAND son beau-frère mari et bail de Marie CORNUEL sœur au futur mariant, de François CORNUEL son oncle dit Nin, de François CORNUEL aussy son oncle, de Pierre CORNUEL son cousin germain, et de Pierre LEROY demeurant au Biet son bon amy d’une part ;

* Et Louise DEGUARDINS joeune fille à marier, de Nicolas DEGUARDINS à présent deffunct, et de Françoise DHERLY sa veuve, assistée et aussy accompagnée de ladite DHERLY sa mère, de Nicolas PETIT aussy charon son beau-frère en qualité de veuf de Catherine DESGUARDINS, de Nicolas DESGUARDINS aussy charon son frère et de Barbe RINGOT sa femme, demeurants en cette basse ville et d’honnorable homme Henry HURTEUR marchand et ancien eschevin de cette ville son bon amy d’autre part.

Et pour parvenir etc …

C’est asscavoir de la part dudit CORNUEL futur mariant, a esté par luy déclaré qu’il luy compette et apartient les parts et portions à luy eschues de la succession héréditaire dudit feu CORNUEL son père, tant pour son droit d’aînesse qu’à partager avecq ses sœurs et les autres cohéritiers pour ce quy est partageable dans tous les biens et immeubles fiefs rotures et autres biens suivant la partage et la division quy en sera faite avecq eux dans la suite, lesquels biens de telle nature qu’ils soient sont situés ès villages de Coupel, Embry, Rimboval et autres lieux ; plus a esté déclaré par ledict Jacques DELATTRES qu’il compette et apartient audit futur mariant pour sa formoture et sa part dans la succession mobiliaire dudit deffunct CORNUEL son père, la somme de 100 livres, que ladite FRAMERY sa mère luy doit, et laquelle somme ledit DELATTRES tant en son nom que se faisant et portant fort de ladite FRAMERY sa femme, promet et s’oblige de payer audit futur mariant immédiatement son mariage consommé ; moyenant quoy ledit CORNUEL ne poura demander à sa dite mère aucune reddition de compte, comme aussy ledit DELATTRES pour l’amitié qu’il porte audit CORNUEL son beau fils promet de luy livrer aussy instament après ledit mariage deux septiers de bled à la mesure de Fruge, plus la dépouille d’une mesure de bled et d’une de mars à faire à la récolte prochaine et deux mesures de bled et pareil nombre de bled de mars à dépouillier à la récolte de l’année mil sept cens six, une vache sous poil brun tel qu’il a dans ses estables, comme lesdits Nicolas HERMAND François CORNUEL dit Nin, et ledit François CORNUEL s’obligent et promettent de livrer au futur mariant instament après ledit mariage consommé chacun six boisseaux de bled à la mesure d’Embry pour l’amityé qu’ils luy portent, plus le futur mariant a déclaré qu’il est suffisamment vêtu et habillié pour le jour de ses nopces, desquelles donnations ports et stipulations la future mariante assistée comme dessus s’est contentée.

Et de sa part a esté par elle déclaré qu’il luy compette et appartient de la succession héréditaire dudit deffunct Nicolas DESGUARDINS son père, un huitiesme au total dans trois maisons et une chambre à côté situées dans ladite basse ville de Boulogne, toutes tenantes ensemble rue des Carreaux quy se rend aux Cordeliers, avecq un jardin en dépendant fermé de toutes part de murailles, le tout faisant front sur ladite rue, tenant par derrière à la rue de l’hôpital, d’une liste du côté d’aval aux héritiers de Michel STA et l’autre liste vers amont à Madeleine DUHAMEL et audit PETIT, lequel huitiesme la future mariante partagera dans la suite avecq ladite DHERLY sa mère, et ledit DESGUARDINS son frère, et pour lequel huitiesme èsdites maisons et leurs dépendances, icelle mariante doit son huitiesme des rentes fonsières et surcensières dont elles peuvent être encore aujourd’huy chargées suivant le contract de bail à rente quy en a esté fait à ladite DHERLY et audit feu DESGUARDINS son mary par le feu sieur RICOUART avocat, d’autant qu’une partie desdites rentes a esté remboursée ; comme aussy ladite DHERLY pour la bonne amitié qu’elle porte à sadite fille, et en faveur du futur mariage, promet et s’oblige de l’aménager comme elle voudra en avoir honneur et de la vêtir et habillier suffisamment pour le jour de ses nopces, desquelles ports et donnations le futur mariant assisté comme dessus s’est aussy contenté.

Et pour régler les parties sur la dissolution dudit futur mariage etc …

Fait passé et recognu audit Boulogne sur mer, pardevant lesdits nottaires, le vingt troisième jour de febvrier mil sept cens cens cinq, et ont signé ou fait leur marques. »

CM à Boulogne du 16-6-1615 entre

Antoine DU MONT et Marie DU MOULIN

pardevant Hache (AD62 4^E47/126)

Concerne une autre famille CORNUEL étudiée par Michel CHAMPAGNE

« Furent présens et comparantz en leurs personnes :

* Anthoine DU MONT jeune homme à marier, du stil de charpentier, filz de deffuncts Raul DU MONT et de Michelle DUQUESNOY, assisté de Wallerand DU MONT jardinier demeurant aux Tainteleryes, son oncle, de Guillaume THELLIER demeurant aux Tainteleryes mary de Jehenne DU MONT tante dudit Anthoine, de Jehan LE GRAND marchand demeurant en la ville de Calais mary de Jehenne DUQUESNOY aussy sa tante et autres ses parens et amis d’une part ;

* Et Marye MOULIN jeune fille à marier, fille de deffunct Jehan MOULIN et de Isabeau ROUSSEL, assistée de Loys PINCEDÉ à présent mary de ladicte ROUSSEL, et d’icelle ROUSSEL, de Marguerite LE GRAND vefve de deffunct Jacques ROUSSEL sa mère grand, et de Jacques ROUSSEL demeurant en la basse ville son oncle et autres ses parens et amis d’autre part.

Et ont lesdictes parties recongneu que pour parvenir etc …

C’est asscavoir de la part dudict DU MONT a esté par luy déclairé qu’il luy compette et appartient une maison et cincq mesures de terres en dépendant, et ung jardin y attenant contenant ung quarteron ou environ séant audict lieu des Tainteleryes, à luy escheus scavoir cincq parts dont les huict font le tout par le trespas de ladicte DUQUESNOY sa mère, et les autres trois parts par l’acquisition qu’il en a faict desdicts LEGRAND et DUQUESNOY sa femme. Sy a pareillement déclairé luy appartenir une masure avecq douze mesures de terres ou environ size audict lieu des Tainteleryes, à luy escheu par le trespas dudict deffunct Raul DU MONT son père, dont et de quoy ladicte MOULIN assistée comme dessus s’est tenue pour contente.

Et de la part d’icelle MOULIN, lesdicts PINCEDÉ et Isabeau ROUSSEL sa femme, ont déclairé qu’ilz luy font don de la somme de deux cens livres, qu’ils ont promis et seront tenus luy payer instamment le mariage parfaict et consommé et outre ce, ont promis la vestir et habiller et amesnager comme à son estat appartient et comme ils en vouldront avoir honneur, sans y estre autrement tenuz. Et moiennant ce, ladicte MOULIN de l’autorité dudict DU MONT en ce qu’il autorise et poeult, déclaire qu’elle renonce à ce quy luy poeult appartenir de la succession dudict deffunct Jehan MOULIN son père et promet n’en rechercher en aucune façon lesdicts PINCEDÉ et ROUSSEL sa mère les ayantz quitté de ses services et loiers.

A esté déclairé que ledict DU MONT futur mariant sera tenu employer ladite somme de deux cens livres en acquisitions d’immeubles ou rentes pour tenir nature d’héritage et propre à ladicte MOULIN sa future espouse pour suivre sa cotte et ligne.

Sy a esté accordé qu’advenant le décedz etc …

Faict passé et recongneu par les parties lesquelles pardevant lesdicts nottaires ont signé en ladicte basse ville en la maison dudict PINCEDÉ le seiziesme jour de juing mil six cens quinze. »