Table des actes
notariés rédigés à Amiens
(arbre Michèle
LEMAIRE)
1°) CM 16-11-1701 Jacques GUIDÉ
(n°402) et Catherine THUILLIER (n°403)
2°) CM 12-2-1735 Nicolas MILLE
(n°204) et Marie Marguerite MAGNIER (n°205)
3°) CM 2-2-1773 François MILLE
(n°102) et Marie Madeleine DUBOIS (n°103)
4°) CM 19-2-1737 Claude DUBOIS
(n°206) et Françoise BARBIER (n°207)
5°) CM 10-12-1705 Joseph MAGNIER
(n°410) et Isabelle BRASSEUR (n°411)
6°) Procuration 11-3-1705 de Claude MAGNIER à Joseph MAGNIER (n°410)
son frère
7°) Testament 25-2-1686 de Michel DUBOIS (n°824)
8°) CM 1-4-1704 Jacques DUBOIS (n°412) et Marguerite GORIN (n°413)
9°) CM du 24-4-1713 Jean FOUQUEREL et Elisabeth BRASSEUR (n°411), veuve
de Joseph MAGNIER (n°410)
10°) Inventaire après décés 4-11-1768 de Nicolas MILLE (n°204)
11°) Testament 6-2-1685 de Claude MAGNIER (n°820)
12°) Testament 28-6-1695 de Marguerite du FOURMANTEL (n°821), veuve de
Claude MAGNIER
13°) CM 28-5-1694 Nicolas
MILLE/MIL (n°408) et Marie GAILLET (n°409)
14°) Testament 4-1-1695 de
Nicolas MILLE (n°408) et Marie GAILLET (n°409)
15°) Inventaire après décès
24-4-1694 d’Antoinette BOULLENOIS épouse de Nicolas MILLE ( n°408)
16°) Inventaire après décès 2-1-1676 de Nicolas MILLE (n°816), époux de
Marie PENNELIER
17°) Inventaire après décès 24-11-1642 de Nicolas MILLE (n°1632), époux
de Jeanne NATTIER
18°) Testament 20-4-1667
de Jean GRISET (n°1654), époux en secondes noces de Jehenne LE GRY
19°) Testament 14-7-1667 de Michel DUBOIS (n°824), époux en premières
noces d’Antoinette LHOSTE
20°) CM 4-7-1658 Philippe GORIN (n°1652), veuf de Marie FINET, et
Catherine VASSEUR
21°) Tutelle du 22 novembre 1648 des enfants mineurs de Pierre
HENNEBERT (n°1646) et de feue Marie DUTILLOY
22°) Curatelle du 11-9-1657 des enfants de Pierre HENNEBERT (n°1646) et
Marie DUTILLOY
23°) Tutelle du 24-11-1642 des enfants de Nicolas MILLE (n°1632) et de
Jeanne NATTIER
24°) Curatelle en date du 21 mai 1678 des enfants d’Antoine BARBIER
(n°1656) et Marie CALLOT
25°) Tutelle en date du 27-5-1652 des enfants des premier et second lit
de défunte Jeanne NATTIER (n°1633)
26°) CM 27 janvier 1649 entre Pierre HENNEBERT (n°1646) et Marie JUMEL
27°) Inventaire du 23-11-1648 après le décès de Marie DUTILLOY (n°1647)
femme de Pierre HENNEBERT (n°1646)
28°) Inventaire du 11-9-1657 après le décès de Pierre HENNEBERT
(n°1646) époux en secondes noces de Marie JUMEL
29°) Inventaire du 21 mai 1678 après le décès d’Antoine BARBIER
(n°1656), époux de Marie CALLOT
30°) Contrat de mariage du 28 mars 1661 entre Louis
GARGAULT et Antoinette CALLOT (sœur de Marie n°1657)
31°) Curatelle du 13
novembre 1671 des enfants de Jean CALLOT (frère de Marie n°1657) et
Antoinette DUBOIS
32°) Testament en date du
23-5-1652 de Jeanne NATTIER (n°1633), veuve en premières noces de Nicolas MILLE
(n°1632), épouse en secondes noces de Philippe NOEL
Actes notariés passés à Amiens (arbre
Michèle LEMAIRE)
1°) CM du 16-11-1701
(AD80 3E/29916) entre
Jacques GUIDÉ (n°402)
et Catherine THUILLIER (n°403)
(notaires ROUGET et DEBACQ)
« Pardevant les notaires gardenottes du Roy en la
ville et bailliage d’Amiens soubsignés furent présens :
* Jacques
GUIDÉ, ouvrier saiteur, demeurant à Sains, fils des deffunts Jacques GUIDÉ à
son décéds manouvrier audit lieu, et d’Anne DELACOINTE ses père et mère,
assisté de Mathieu et Charles GUIDÉ ses frères, et de Guillaume DE FLANDRE son
beau-frère d’une part ;
* Noëlle
MARTINASSE vefve de Nicolas THUILLIER à son décéds manouvrier demeurante au
village de Glisy, et Catherine THUILLIER sa fille à marier et dudit deffunt,
assistée de François GUILLOUART laboureur audit Glisy son beau-frère d’autre
part.
Lesquels pour
parvenir au mariage d’entre ledit Jacques GUIDÉ et ladite Catherine THUILLIER
ont fait les traittés qui suivent.
Premièrement,
de la part dudit GUIDÉ ladite future épouse assistée de sa mère, ont déclaré se
tenir contens de ses personne et biens, sans qu’il soit besoin d’en faire
déclaration.
Et de la part
de ladite THUILLIER a esté convenu qu’icelle THUILLIER et ledit GUIDÉ son futur
époux demeureront avec ladite MARTINASSE en vivant en communauté avec elle,
jusques à son décèds, lequel arrivé ladite THUILLIER partagera les biens
meubles et immeubles que sadite mère délaissera, avec François THUILLIER son
frère également sans estre obligée à faire rapport des nourritures et autres
choses dont ils auront proffité vivans en communauté avec ladite MARTINASSE.
Que sy ledit
GUIDÉ survit il aura et remportera hors et avant part ses bastons armes habits
linges servans à son corps, lit et chambre estorée . Et en cas contraire,
et de telle manière qu’arrive la dissolution de la communauté soit que ledite
future épouse l’appréhende ou y renonce, elle ladite THUILLIER aura et
remportera hors et avant part ses bagues joyaux habits et linges servans à son
corps, lit garny et chambre estorée. Et en cas de renonciation à la communauté
elle aura 50 £ de rapport, etc etc ...
Passé à Amiens
en l’étude desdits notaires le seizième jour de novembre et ont ledit Jacques
GUIDÉ signé avec les dits notaires et les autres fait leurs marques pour ne
savoir écrire de ce interpellés. »
2°)
CM du 12-2-1735 (AD80 3E/29888) entre
Nicolas
MILLE (n°204) et Marie Marguerite MAGNIER (n°205)
(notaires DELASAUX et FERIS)
«Pardevant les notaires roïaux en la ville et
bailliage d’Amiens soussignés furent présents :
* Marie GAILLET
veuve de Nicolas MILLE vivant laboureur, demeurante au faubourg de la porte de
Beauvais de cette ville d’Amiens, et Nicolas MILLE son fils à marier et dudit
deffunt Nicolas MILLE, iceluy assisté de Jean Baptiste MILLE ouvrier saiteur
son frère, demeurant audit faubourg, de Mathieu MILLE maître hautelisseur en
cette ville son cousin germain d’une part ;
* Marie
Marguerite MAGNIER fille majeure de vingt cinq ans, de deffunt Joseph MAGNIER
vivant ouvrier saiteur, et Elisabeth BRASSEUR demeurante audit faubourg de
Beauvais, assistée de Jean FOUQUEREL maistre mareschal son beau-père, et de
ladite BRASSEUR sa mère d’autre part.
Lesquelles
parties pour parvenir au mariage proposé d’entre lesdits Nicolas MILLE et Marie
Marguerite MAGNIER lequel prendra perfection en face de nostre mère Sainte
Eglise, ont fait les déclarations dons et conventions qui suivent.
Scavoir, de la
part du futur espoux ladite GAILLET sa mère lui a donné en faveur dudit mariage
tant pour ce qui peut lui appartenir de la succession de son père, qu’en
avancement de sa succession future, scavoir une maison scise au faubourg de
Saint Pierre dudit Amiens, ainsi qu’elle se comporte et estend sans en rien
réserver, actuellement occupée par la veuve QUENTIN. Plus une portion de terres
scise au terroir dudit faubourg de Saint Pierre exploitée par DURAND MEIGNART.
Plus un journel de terres scitué au terroir dudit faubourg de Beauvais au
lieu-dit les longues voies, tenant d’un
costé à Louis DUCROCQ, d’autre à Charles DUBOIS, d’un bout aux Pères Jésuites,
d’autre à la veuve Pierre GAILLET, et sont lesdits immeubles de la valeur de
800 £. Plus donne ladite GAILLET comme dessus audit MILLE son fils, deux
parties de rentes de 200 £ en principal, chacune l’une deue par Jean LEQUIEN,
THIBAULT et autres dudit faubourg de Saint Pierre, et l’autre par Estienne
DUCROQUET aussi dudit faubourg de Saint Pierre, les titres desquelles deux
rentes ensemble, ceux de la propriété du journel de terres audit faubourg de
Beauvais, ladite GAILLET a présentement délivrés audit MILLE son fils qui s’en
tient content. Donne en outre comme dessus ladite GAILLET audit futur espoux
son fils la somme de 400 £ dont elle lui a fait délivrance en argent comptant
avant la passation des présentes, en la présence de ladite future espouse et de
ses père et mère, ainsi qu’il a esté reconnu, dont ledit futur espoux se tient
content, et en quitte ladite GAILLET sa mère qui promet encore habiller ledit
MILLE son fils pour ledit mariage suivant son estat et néantmoins à sa
discrétion.
Et de la part
de la future espouse, elle a déclaré qu’il lui appartient de la succession
dudit MAGNIER son père, premièrement différentes portions de terres scises au
terroir de Ferrières exploitées par le greffier dudit lieu. Plus différentes
portions de terres au terroir de Gentelles occupées par Jacques DARGENT et
autres. Plus la moitié d’une maison scise au faubourg de la porte de Noyon
dudit Amiens, allencontre desdits Jean BRASSEUR et Elisabeth FOUQUEREL pour
l’autre moitié. Plus un quartier et demi de terres scitué au terroir dudit
faubourg de Noyon, devant la briquetterie, occupé par elle mesme. Déclare en
outre ladite MAGNIER qu’il lui appartient encore de la succession mobilière de
son père pour reliqua de compte tant en principal qu’intérest la somme de 1200
£, qui lui est deue par lesdits FOUQUEREL et sa femme, suivant la transaction
faite au regard de l’un desdits notaires soussignés le 28 mars dernier, pour
l’acquit de laquelle somme de 1200 £ iceux FOUQUEREL et sa femme ont quittés et
délaissés au profit de ladite Marie Marguerite MAGNIER ce acceptante, de
l’autorité à elle donnée en tant que besoin est ou seroit par ledit MILLE
son futur espoux qu’elle a agréé, le fond et la propriété de la moitié de la
maison scise audit faubourg de Noyon dont est cy dessus parlé, pour en jouir
par ladite future espouse du jour d’huy en toute propriété à la charge des cens
deus audit Evesché, se réservants néantmoins lesdits FOUQUEREL et sa femme leur
vie durant la moitié des fruictz qui se trouveront annuellement tant dans la
jardin de ladite maison que dans la cour, et l’usage du pressoir qui est
establi en ladite maison. Au moyen duquel quittement ainsi fait à ladite
MAGNIER de lasusdite moitié de maison, elle quitte et descharge lesdits
FOUQUEREL et sa femme de la somme de 1200 £ de son reliqua de compte, et donne
pouvoir au porteur des présentes de faire mention du contenu en icelles où
besoin sera. Déclare en outre la future espouse qu’elle est habillée pour ledit
mariage suivant son estat, et sont les biens de la future espouse tant ceux par
elle déclarés lui appartenir que la moitié de maison à elle quittée estimée
3000 £.
Traitant duquel
mariage a esté convenu qu’il entrera dans la communauté qui sera entre les
futurs espoux la somme de 400 £ de chacun costé, pourquoi les immeubles de la
future espouse demeureront ammeublés à concurrence de la somme de 400 £, et que
le surplus des biens desdits futurs espoux leurs demeureront propres et à leurs
héritiers de costé et ligne. Le survivant des futurs espoux aura par
préciput : si c’est l’espoux, son lit garni sa chambre estorée, les habits
et linges à son usage et ses armes ; et si c’est ladite future espouse ou
autrement arrivant dissolution de la communauté elle aura aussi par préciput et
sans charge de debtes soit qu’elle prenne la communauté ou qu’elle y renonce,
sont lit garni sa chambre estorée, les habits et linges à son usage et sa
bagues et joïaux. Et au cas qu’elle renonce à sa communauté elle aura encor
pour son droit de rapport outre ses propres et préciput si dessus stipulés, la
somme de 400 £ par elle mise en ladite communauté. Si déclare le futur espoux
douer la future espouse de 20 £ de rente viagère pour douaire préfix, dont elle
jouira quand douaire aura lieu.
Fait et passé
audit Amiens en l’estude de l’un desdits notaires soussignés l’an 1735 le douze
febvrier, et ont les parties signés avec lesdits notaires sauf lesdits
BRASSEUR, GAILLET, et Jean Baptiste MILLE qui ont fait leurs marques ordinaires
pour ne scavoir escrire de ce faire sommés par lesdits notaires qui ont avec
les dessusdits signés. »
3°)
CM du 2-2-1773 (AD80 3E 29983) entre
François
MILLE (n°102) et Marie Madeleine DUBOIS (n°103)
(notaires DELASAUX et FERIS)
« Pardevant les notaires du Roy en la ville et
bailliage d’Amiens soussignés furent présens :
* François
MILLE garçon majeur, ouvrier saiteur, fils de deffunt Nicolas MILLE à son
décéds laboureur au fauxbourg de Noyon de cette ville d’Amiens, et de Marie
Marguerite MAGNIER, stipulant pour lui et en son nom du consentement et assisté
de laditte MAGNIER sa mère, et de Jean Baptiste Nicolas MILLE son frère aisné
d’une part ;
* Claude DUBOIS
manouvrier, et Marie Françoise BARBIER sa femme de luy authorisée à l’effet des
présentes, ce qu’elle a agréée stipulant pour Marie Madeleine DUBOIS leur fille
majeure coutumière à ce présente et de son consentement, assistée de Jacques
DUBOIS son frère ouvrier saiteur d’autre part, tous les comparans demeurans au
fauxbourg de Noyon de cette ville d’Amiens.
Lesquelles pour
parvenir au mariage projetté entre ledit François MILLE et ladite DUBOIS lequel
prendra perfection en face de notre mère Sainte Eglise, avant plus grands
engagemens, ont fait les donnations traitez conventions et stipulations qui
suivent.
Ne seront les
futurs époux tenus des dettes de l’un ny de l’autre, créées et contractées
avant ledit mariage, lesquelles s’il s’en trouve elles seront payées, et
acquittées par et sur les biens de celuy qui les aura contractées .
De la part
dudit futur époux il a déclaré avoir pour porter audit mariage ce qu’il luy
compette et appartient provenant de la succession de Nicolas MILLE son père
deux journeaux et un quartier de terre scitué en trois pièces sur le terroir du
fauxbourg de Beauvais de cette ville estimés par les parties à la somme de 1350
£. Plus qu’il est du 300 £ pour sa part dans la succession mobilière dudit feu
MILLE son père. Plus enfin qu’il luy appartient pareille somme de 300 £
procédant de la vente par luy faitte conjointement avec ses frères et soeurs au
proffit d’Honoré CAFIN ouvrier saiteur d’une maison size au fauxbourg de
Beauvais. Sur lesquelles sommes ledit futur époux a déclaré qu’il doit à sa
ditte mère 85 £ scavoir 40 £ pour les frais de l’inventaire fait après le
décéds dudit Nicolas MILLE son père, et 45 £ pour soulte de partage qu’il
devait à Marie Jeanne Joseph MILLE sa soeur que sa ditte mère a avancez pour
luy. Plus laditte veuve MILLE a donné à sondit fils en faveur dudit mariage en
avancement d’hoirie et de sa future succession la jouissance d’un demy journel
de terre remis en bleds ainsy que d’un journel de pamelle pour en faire la
dépouille au mois d’aoust prochain ; plus la jouissance d’un journel aussy
de terres qui sera remis en bleds pour en faire la dépouille au mois d’aoust de
l’an 1774, ainsy que d’un demy journel de pamelle le tout au choix de laditte
MILLE et sur les terres qu’elle luy indiquera, sans être tenue par ladit futur
époux de rendre ny payer aucune redevance, lesdites jouissance et dépouilles
estimées par les parties à la somme de 42 £. De laquelle déclaration et
stipulation a laditte future épouse ainsy que sesdits père et mère ont dit
avoir parfaite connoissance.
Et de la part
de la future épouse, sesdits père et mère luy ont donné en faveur dudit mariage
en avancement d’hoirie et de leur future succession une somme de 100 £ qu’ils promettent
et s’obligent solidairement et indivisement luy payer la veille de la
célébration dudit mariage. Plus sesdits père et mère luy ceddent et
abbandonnent un quartier de terre faisant partie d’un journel qu’ils tiennent à
ferme de la demoiselle DEFLAIRE pour par laditte future épouse en jouir cette
année seulement sans être tenu d’en payer aucune redevance, laditte jouissance
estimée 100 sols.
Déclarans au
surplus lesdits futurs époux qu’ils sont habillés suivant leur état pour la
célébration dudit mariage, et qu’ils n’ont d’autres biens apportés que ceux cy
dessus spécifiés.
Traitant duquel
mariage a été convenu qu’il y aura communauté entre les futurs époux, laquelle
sera régie et gouvernée suivant la coutume du bailliage dudit Amiens, et qu’il
entrera en icelle communauté de part et d’autre des biens desdits futurs époux
jusques à concurrence d’une somme de 100 £, et que le surplus de leursdits
biens ensemble ceux qui pourront leur écheoir constant laditte communauté par
succession directe collatéralle donnations legs ou autrement, soit en meubles
ou immeubles leur tiendront nature de propre et à leurs héritiers de chacun
côté et ligne, pour quoy employ dudit mobilier sera fait en acquisition
d’immeubles ou constitution de rentes.
Et ou ledit
employ ne se trouveroit fait au jour de la dissolution de laditte communauté,
ou le remploy en cas de vente ou aliénation des biens propres, la reprise s’en
fera sur les clairs biens de laditte communauté ; et en cas d’insuffisance
à l’égard de laditte future épouse sur les propres dudit futur époux, et sera
l’action pour raison de laditte reprise réputée imobilière et comme telles
propres auxdits futurs époux et à leurs héritiers de chacun côté et ligne.
Arrivant
dissolution de laditte communauté par le décés de l’épouse, l’époux aura et
remportera par préciput et avant tout partage des biens de laditte communauté,
les habits et linges à usage de son corps, son lict garny et sa chambre étorée.
Au cas contraire si la future épouse survit au futur époux ou autrement,
arrivant dissolution de laditte communauté par tels événemens que ce soient,
icelle future épouse aura et remportera aussy par préciput les habits et linges
à usage de son corps ses bagues joyaux son lict garny et sa chambre étorée.
Sera libre
ladite future épouse de renoncer ou d’appréhender laditte communauté, et au cas
de renonciation à laditte communauté elle remportera outre ses propres et
préciputs cy dessus stipulés la somme de 100 £ par elle mise en laditte
communauté, et ce sans charge de dettes quand bien même elle se seroit obligée
et audit cas de renonciation laditte chambre étorée n’excédera pas la somme de
150 £.
Ledit futur
époux a donné à la future épouse la somme de 100 sols de rente et pension
viagère pour douaire préfixe à prendre quand douaire aura lieu, duquel douaire
elle demeurera saisie du jour du décés dudit futur époux sans être tenue d’en
faire demande en justice.
Sous toutes
lesquelles clauses et conditions ledit mariage se solemnisera incessamment.
Fait et passé audit Amiens en l’étude de maître DELASAUX l’un desdits notaires
l’an 1773 le deux février après midy. Et ont les comparans signé avec lesdits
notaires après lecture sauf de laditte future épouse de ses père et mère, et de
sondit frère qui ont fait leur marque ordinaire ayans déclaré ne scavoir écrire
ny signer de ce faire interpellé par lesdits notaires.
Du : 32 £
18 sols 6 deniers ; payé. »
4°)
CM du 19-2-1737 (AD80 3E/30948) entre
Claude
DUBOIS (n°206) et Françoise BARBIER (n°207)
(notaires LEMARCHANT et MACHUETZ)
« Pardevant les
notaires à Amiens soussignés furent présens :
* Jacques
DUBOIS, baroteur, Marguerite GORIN sa femme de luy auctorisée à l’effet des
présentes, laquelle auctorité elle a agréé, demeurans au faubourg de la porte
de Noyon de cette ville, Claude DUBOIS ouvrier saiteur leur fils à marier,
assisté de Marguerite DUBOIS sa soeure d’une part ;
* Joseph
BARBIER, ouvrier saiteur, Marie Françoise DEVALLOIS sa femme, de luy auctorisée
à l’effet des présentes laquelle elle a agréé, Marie Françoise BARBIER leur
fille à marier demeurans au faubourg de la porte de la Hautoye de cette ville,
assistée de Jean Baptiste BRIQUET son ayeul, de Jean Baptiste BRIQUET le
Jeune son oncle, de Marie Jeanne BRIQUET sa
tante et de Jean Baptiste TELLIER son oncle d’autre part.
Lequelles
parties pour parvenir au mariage proposé entre ledit Claude DUBOIS et laditte
Marie Françoise BARBIER qui s’il plaît à Dieu prendra perfection, en face de
notre mère Sainte Eglise, ont fait les dons déclarations et conventions qui
suivent.
Scavoir de la
part du futur époux, sesdits père et mère luy ont fait don en faveur dudit
mariage en avancement d’hoirye et de succession d’une somme de 120 £ qu’ils
promettent et s’obligent solidairement luy payer à Pasques prochain sans aucun
intérest jusques à ce temps.
Et de la part
de la future épouse, sesdits père et mère luy ont fait don en faveur dudit
mariage en avancement d’hoirye et de succession d’une somme de 120 £ qu’ils
promettent et s’obligent solidairement luy payer à la volonté des futurs époux,
sans aucun intérest.
Convenu que si
le futur époux survie il aura et remportera franchement et hors part, tous les
habits et linges à son usage, son lit garny sa chambre estorée, et ses armes.
Au cas
contraire, la future épouse survivante ou autrement arrivant dissolution de
communauté, elle aura et remportera franchement hors part et sans charge de
dettes tous ses habits et linges servant à son usage, ses bagues et joyaux, son
lit garny sa chambre estorée. Pourra la future épouse accepter ou répudier ladite
communauté et en cas de renonciation outre ses préciputs cy dessus, elle
remportera encore une somme de 100 £ pour son droit de rapport.
Passé audit Amiens après midy le 19 février 1737, et
ont les dits Jean Baptiste BRICQUET l’aîné et le jeune, et ledit père signé
avec lesdits notaires, et quant aux autres comparans ils ont fait leur marque
pour ne scavoir écrire ny signer de ce interpellé, les édits notifiés. »
Le 12 mai 1737, Claude DUBOIS et Marie BARBIER
reconnaissent avoir reçu la somme de 120 £ de Jacques DUBOIS et Marguerite
GORIN.
5°)
CM du 10-12-1705 (AD80 3E/24073) entre
Joseph
MAGNIER (n°410) et Isabelle BRASSEUR (n°411)
(notaires LE CARON et CARPENTIER)
« Pardevant les
notaires à Amiens soubsignés furent présens :
* Joseph
MAGNIER âgé et usant de ses droits et à marier, fils de deffuncts Claude
MAGNIER et de Margueritte DUFOURMANTEL demeurans au faulx bourq de Noïon de
cette ville, assisté de damoiselle Françoise DEVILLERS veuve de monsieur
Gabriel DE SACHY et de Jean Baptiste Joseph DESACHY escuier conseiller du Roy
président trésorier de France au bureau d’Amiens, amis et ledit sieur parrain
dudit MAGNIER ; et encore assisté de Margueritte MAGNIER veuve d’Anthoine
EVRARD sa soeur demeurante audit faulx bourq d’une part ;
* Estienne
BRASSEUR laboureur demeurant au faulx bourq de Beauvais de cette ville, Marie
HENNEBERT sa femme et Isabelle BRASSEUR leur fille à marier, assistée de
Charles BRASSEUR laboureur son frère, de Jean HUBINET son beau-frère,
d’Anthoine JORON aussy son beau-frère, de Jean et Pierre HENNEBERT demeurans
audit faulx bourq ses oncles, d’autre part.
Lesquelles
parties pour parvenir au mariage d’entre ledit Joseph MAGNIER et laditte
Isabelle BRASSEUR et auparavant aucun lien ou promesse d’icelluy ont fait les
déclarations dons traittés conventions quy enssuivent.
Scavoir de la
part dudit MAGNIER il a déclaré qu’il luy appartient la moitié d’une maison à
usaige d’hostellerie où pend pour enseigne la Course, size audit faulx bourq de Noïon. Plus la moitié de
douze journeux de terres en différens terroirs ou environ, repris dans
l’inventaire fait après le décés de feu son père, en datte du 28 mai 1693,
allencontre de l’autre moitié desdits immeubles appartenans à Claude MAGNIER
son frère. Sy déclare qu’il a pour porter audit mariage la somme de 800 £, en
deniers clairs des successions de ses père et mère, quy ont esté baillés à
garder jusques à présent, laquelle somme il comptera la veille des noces, et
qu’il a la moitié des bleds des reddevances desdites terres du mois d’aoust dernier.
Et de la part
de ladite Isabelle BRASSEUR, ledit BRASSEUR et sa femme ses père et mère,
icelle autorisée de son mary à l’effet des présentes, laquelle autorité elle a
agréé, font don à leurdite fille en faveur dudit mariage de la somme de 300 £,
qu’ils luy paieront la veille des noces. Sy luy font don d’un journel de terres
scitué au terroir dudit faulx bourq, tenant d’un costé au sieur DEFER, d’autre
costé aux sieurs DAMOUR, d’un bout au chemin de Dury, d’autre à l’Hostel Dieu,
lequel journel de terres ils promettent solidairement indivisement et sans
discussion sous les renonciations requises, en valloir et garandir lesquels
BRASSEUR et sa femme promettent devoir et fournir à leurdite fille 47 septiers
de bled mesure de cette ville à sa volonté, et promettent luy semer et labourer
lesdits journeux de terres et habiller et estorer leurdite fille selon sa
condition et paieront les frais de noce à leur discrétion.
Traittant duquel mariage il a esté convenu et
accordé que des biens des futurs conjoints il en entrera en communaulté la
somme de 300 £ de part et d’autre et que le surplus de leursdits biens
demeurera propre et à chacun d’eux et à leurs héritiers de costé et ligne. Le
survivant aura et remportera franchement et par préciput, sy c’est le futur espoux ,
ses habits linges à son usaige et son lit garny. Et sy c’est la future espouse
ou autrement arrivant diddolution de la communaulté pour aultres causes, soit
qu’elle la prenne ou y renonce, ses habites, linges à son usaige, bagues et
joiaux, et son lit garny et chambre estorée selon son estat. Et en cas de
renonciation par elle à ladite communaulté, elle aura la somme de 100 £ pour
son droit de rapport, laquelle sera tenue de prendre ladite communaulté
quittant ledit rapport seullement. Sous lesquelles conditions le présent
mariage prendra perfection.
Fait et passé
audit Amiens le dixiesme jour de décembre 1705.
Et ont les
parties signé, et fait leurs marques aians déclaré ne scavoir escrire
interpellés de ce faire par lesdits notaires. »
Le 3 janvier 1706, futur le marié déclare apporter
700 £ au lieu de 800 £, et la future mariée déclare avoir reçu les 300 £ en
espèces ainsi que les habits et estorances promis.
6°) Procuration du 11 mars 1705 (AD80 3E/24073)
de
Claude MAGNIER à Joseph MAGNIER (n°410)
son frère
(notaires LE CARON et MARTIN)
« Pardevant les
notaires royaux à Amiens soubsignés fut présent Claude MAGNIER fils majeur et
usant de ses droits de deffunts Claude MAGNIER dit la Course et de Margueritte
DUFOURMANTEL du faulx bourq de la porte de Noïon de cette ville, estant engagé
dans les troupes, lequel a fait et constitué son procureur la personne de [son
frère ? l’espace a été laissé en blanc],
auquel il donne par ces présentes pouvoir de paier et en son nom pendant son
absence, gérer et administrer ses biens, recevoir ses revenus et reddevances et
en bailler quittance, renouveller les baulx faire travailler à sa maison size
audit faulx bourq quy luy appartient pour moitié, et faire faire toutes les
reffections quy s’y trouveront estre à faire tant grosses que menues. Et pour
le paiement d’icelles emploier les livres quy en proviendront, vendre les bleds
quy se recuieront pour sa part, ou les revendre aux fermiers ainsy que ledit
procureur trouvera à propos, et générallement faire ce qu’il jugera nécessaire,
promettant avoir le tout pour agréable. Etc ...
Fait et passé audit
Amiens le onziesme jour de mars 1705, et a signé. »
7°) Testament du 25-2-1686 de Michel
DUBOIS (n°824)
(AD80
3E/29041)
(notaire LE CARON)
« Pardevant les
nottaires royaux en la ville et bailliage d’Amiens soubsignés fut présent
Michel DUBOIS, laboureur demeurant au petit faux bourq de Noyon de cettedite
ville, lequel allant à ses affaires a recongneu avoir fait son testament et
ordonnance de dernière volonté, ainsy qu’il enssuit, en révoquant tous autres
testamens qu’il peut avoir cy devant faits, voulant le présent seul avoir lieu
et sortir son plain et entier effect, avec protestation d’icelluy augmenter
diminuer ou du tout révoquer quand bon luy semblera.
Premièrement il a
donné et remis son âme à Dieu nostre père créateur, sauveur et rédempteur Jésus
Christ, recommandant icelle aux prières et intercessions de la glorieuse Vierge
Marie, et à tous les saincts et sainctes de paradis. Voulant l’âme séparée de
son corps, estre inhumé au cimetière de Saint Denis de cette dite ville,
laissant ses enterrements obsèques et funérailles à la volonté et discrétion de
Barbe DOMON sa femme, à laquelle il a donné et légué, donne et lègue, tous ses
biens moeubles immoeubles acquests et conquests, suivant que la coustume le
permet, à la charge de par ladite DOMON payer et acquitter ses debtes obsèques
et funérailles, pour par elle en jouir du décéds dudit testateur, héritablement
à touiours.
Laisant ledit
testateur à Marie DUBOIS sa fille du premier mariage avec Antoinette LHOSTE sa
feue femme, la somme de 10 £ et ce qu’il luy peut competter et appartenir de la
succession de sa feue mère. Et a le présent testament ainsy esté fait dicté et
nommé par ledit testateur ausdits nottaires sans suggestion ny induction
d’aucune personne, comme il a dit et a luy leu et releu par l’un desdits
nottaires l’autre touiours présent, aprez laquelle relecture qu’il a dit avoir
bien entendue il a déclaré telle estre sa dernière volonté et le vouloir ainsy
faire et passer, qui fut ait et passé audit Amiens ès estudes desdits nottaires
le vingt cinquième jour de février sur les une heure de relevée l’an 1686. Et a
ledit testateur déclaré ne scavoir escrire de ce faire interpellé, a fait sa
marque ordinaire, et quant ausdits nottaires ils ont signez. »
8°) CM du 1-4-1704 (AD80 3E/28467)
entre
Jacques DUBOIS (n°412) et Marguerite GORIN
(n°413)
(notaires LEWARDE et
BOULENGER)
« Pardevant les
notaires royaux en la ville et bailliage d’Amiens soussignez furent présens en
leurs personnes :
* Jacques DUBOIS,
âgé de 24 à 25 ans, de présent au service de monsigneur BIGNON intendant de
Picardie, fils des deffunts Michel DUBOIS vivant laboureur et Barbe DOMONT ses
père et mère demeurans au petit faux bourcq de Noïon de cette ville, assisté de
Jeanne DOMONT sa tante vefve de Claude DUBOIS vivant laboureur audit faux
bourcq de Noïon, de Estienne BERNARDVILLE maître sueur de viel son cousin issu
de germain à cause de Antoinette LARAZIÈRE sa femme demeurans audit Amiens paroisse
de Saint Michel d’une part ;
* Claude GORIN
ouvrier saiteur, Magdeleine GRISET sa femme, de luy autorisée à l’effet des
présentes, laquelle autorité elle a agréé, et Marguerite GORIN leur fille à
marier, demeurans ès faux bourcq de Noïon de cette ville d’aautre part.
Lesquels ont
recognus pour parvenir au mariage pourparlé quy au plaisy de Dieu prendera
perfection en face de notre mère Sainte Eglise catholique appostolique et
romaine, d’entre lesdits DUBOIS et GORIN, et auparavant aucunes promesses sont
convenus des dons, déclarations, conventions et traité quy ensuivent.
C’est ascavoir de
la part dudit DUBOIS, il a déclaré qu’il luy appartient de la succession de son
père, la moitié d’une petitte maison allencontre de l’autre moitié appartenante
à Marie DUBOIS sa soeur, ainsy qu’elle se comporte scitué audit petit faux
bourcq de Noïon, dans laquelle est à présent demeurant Louis DESCAMPS aux
loyers de 11 £ par an, tenant d’un cotté au sieur DUVAL, d’autre à François
GUERARD et par derrière audit GUERARD, par devant sur rue le totalle de ladite
maison de valeur de 200 £. Plus a déclaré qu’il a en deniers comptans provenans
de ses espargnes 45 £ avec quelques habits et linges servans à son usage.
Et de la part de
laditte future espouse lesdits GORIN et sa femme ont promis et seront tenus
payer solidairement et indivisement sous les renonciations requises en deniers
clairs à leurditte fille la veille des nopces la somme de 60 £. Plus promettent
luy fournyr aussy la veille des nopces un lit complet à la discrétion desdits
GORIN et sa femme, avec une juppe noire, un haoiette ( ?) une camisolle,
deux paires de draps, 6 chemises, 6 serviettes, 36 pièces de menues linges, une
paire d’armoires ou un coffre aux choix de ladite future espouse, une cramille
une marmitte un seau un chaudron contenant deux seaux d’eau, une seraigne à
battre du bure, une potière, quatre chaises de bois foncé de paille, le tout à
la discrétion desdits GORIN et sa femme. Plus ont donné à leurditte fille la
remisure d’un septier de feuvre avec la remisure d’un demy journel de carotte
pour en faire la dépouille à la Saint Jean prochain. Plus promettent
d’acquitter leurditte fille de touttes debtes jusques à huy.
Traitant duquel
mariage a esté convenu que laditte somme de 45 £ des deniers dudit futur époux
et laditte somme de 60 £ promis à laditte future espouse entreront en la future
communauté et à l’esgard de la moitié de maison dudit futur époux par luy
déclarée, elle luy demeurera propre et aux siens de son costé et ligne. Le
survivant des futurs époux aura et remportera par préciput et hors part, sans
charge de debtes tous les habits et linges servans à son corps, armes lit garny
et sa chambre estorée comme son estat appartient et propres cy dessus . Et
sy c’est la future espouse ou autrement, arrivant la dissolution de la
communauté de telle façon que ce
soit, elle aura et emportera par préciput et hors part, sans charge de debtes
tous ses habits linges servans à son usage, bagues et joyaux, lit garny et sa
chambre estorée, comme son estat apartient, et la somme de 75 £ pour son raport
elle entière néantmoins d’appréhender la communauté en quittant ledit raport.
Sous lesquelles clauses ledit mariage se parachévera.
Fait et passé audit
Amiens après midy en l’estude de l’un desdits nottaires le premier avril 1704.
Et ont les parties faites leurs marques pour ne scavoir escrire ny signer de ce
faire interpellé par lesdits nottaires quy ont signez. »
Le 1-9-1704 Jacques DUBOIS et Marguerite GORIN
déclarent que les clauses du contrat ont été remplies.
9°) CM du 24-4-1713 (AD80 3E/29862)
entre Jean FOUQUEREL
et Elisabeth BRASSEUR (n°411), veuve de
Joseph MAGNIER (n°410)
(notaire : de
Hanger)
« Pardevant les
notaires roïaux en la ville et bailliage d’Amiens soubsignés sont
comparus :
* Valentin
FOUQUEREL maître mareschal demeurant au faubourg de la Porte de Beauvais de
cette ville d’Amiens, Marie GROULT sa femme, de lui authorisée pour ces
présentes, laquelle autorité elle a agréé, et Jean FOUQUEREL leur fils à marier
aussi maître mareschal, assisté de Pierre FOUQUEREL maître mareschal son frère
d’une part ;
* Estienne BRASSEUR
laboureur demeurant au faubourg de la Porte de Beauvais de cette ville, Marie
HENNEBERT sa femme de lui authorisée pour ces présentes, laquelle autorité elle
a agréé, et Elisabeth BRASSEUR leur fille vefve de Joseph MAGNIER vivant
hautelisseur demeurant au faubourg de la Porte de Noyon de cette ville, icelle
assistée de Charles BRASSEUR son frère demeurant audit faubourg de la Porte de
Beauvais, et d’Antoine JORON et Jean HUBINET ses beaux-frères à cause de
Marguerite et Magdeleine BRASSEUR leurs femmes d’autre part.
Lesquelles parties
pour parvenir au mariage proposé entre ledit Jean FOUQUEREL et ladite Elisabeth
BRASSEUR lequel prendra perfection en face de nostre mère Sainte Eglise, ont
fait les déclarations et conventions qui suivent.
Scavoir de la part
dudit futur mariant ses père et mère ont déclaré lui donner en propriété un
journel de terres scitué au terroir dudit faubourg de Noïon, tenant d’un costé
au sieur CUVILIER, d’autre à Charles et Louis HAREZ, d’un bout au sieur BAZIN,
d’autre au chemin de Contenchy. Plus lui donnent une enclume, une bigoune, un
souflet, des tenailles, des pinces et outils servans au mestier de mareschal
ferrant. Plus 500 de fers et 15 septiers de charbon d’Angleterre, une coche et
12 bestes à laine, ainsi qu’un agneau et un asne, le tout à fournir la veille
dudit mariage. Plus promettent l‘habiller et accomoder pour ledit mariage et
faire les labours des futurs conjoints tant en bled que mars, et la voiture de
leurs fumiers et grains, pendant la première année de leur mariage. Toutes
lesquelles choses sont estimées 700 £ scavoir : 400 £ le journel de
terres, et 300 £ le surplus.
Et de la part de
ladite Elisabeth BRASSEUR elle a déclaré qu’il lui appartient de la donation de
ses père et mère en faveur de son premier mariage un journel de terres au
terroir dudit faubourg de Beauvais, tenant par un un bout au chemin de Dury, et
en meubles et effets mobilières la valeur de 1100 £ toutes charges et debtes
desduites et qu’actuellement elle a encore provenant de ses espargnes faites
depuis sa viduité la somme de 500 £ ce qui fait en tout 1900 £.
Desquelles
déclarations ledit Jean FOUQUEREL et ses père et mère se sont tenus contents
ayant connoissance qu’elles sont véritables, pour quoi il ne sera sur ce besoin
cy après d’aucune quittance. Et est ledit journel de terres au chemin de Dury
estimé 300 £.
Traitant duquel
mariage a esté convenu que dans la communauté qui sera entre les futurs
conjoints il entrera de la part dudit FOUQUEREL tous les effets mobiliaires qui
lui sont donnés, et de la part de ladite BRASSEUR 500 £, le surplus lui
demeurant et tenant nature de propre, et à ses héritiers de costé et ligne,
pour quoi sera fait employ du mobiliaire en acquisition d’immeubles ou en
rentes en son nom et si lors de la dissimulation [dissolution] de la communauté ledit employ ne se trouvoit fait,
l’action pour la reprise sera aussi propre à ladite BRASSEUR et à sesdits
héritiers et réputée immobiliaire.
Le survivant
desdits futurs conjoints aura par préciput et avant part si c’est ledit
FOUQUEREL son lit garny sa chambre estorée, ses habits et linges à son usage et
ses armes, et si c’est ladite BRASSEUR ou autrement arrivant la dissolution de
la communauté, elle aura pareillement par préciput et sans charge de debtes
soit qu’elle prenne la communauté ou qu’elle y renonce, son lit garni sa
chambre estorée, ses bagues et joïaux, et les habits et linges à son usage. Et
au cas qu’elle renonce à la communauté elle aura encor outre les propres et
préciput cy dessus stipulés, la somme de 300 £, et aura la dite BRASSEUR son
douaire coustumier.
Fait et passé audit
Amiens en l’estude de l’un des notaires le 24 avril 1713, et ont lesdits
FOUQUEREL, Estienne et Charles BRASSEUR, JORON et HUBINET signé avec lesdits
notaires, et à l’esgard des autres ils ont fait leur marque ordinaire, pour ne
scavoir escrire de ce faire sommés par lesdits notaires. »
10°) Inventaire après décés (AD80 1B2568)
daté du 4-11-1768
de Nicolas MILLE (n°204)
« L’an 1768 le
quatrième jour de novembre, sur les neuf heures du matin, pardevant nous Louis
Joseph MOREL d’HERIVAL écuier avocat en Parlement au bailliage et siège
présidial d’Amiens, bailly général du temporel de l’évêché d’Amiens et de l’abbaïe
de Saint Martin aux Jumeaux unie audit évêché, en la présence de maître Jean
Chrisostome de CAIEU greffier de ce siège en notre hôtel, s’est présenté maître
Jacques Hilaire LAIGNIER procureur ès juges roïaux d’Amiens, et de Jean MOITIÉ
laboureur demeurant au village de Sains, et de Margueritte MILLE sa femme
icelle fille et héritière de Nicolas MILLE décédé laboureur au fauxbourg de
Noyon de cette ville, lequel maître LAIGNIER audit nom nous auroit dit que par
notre sentence du 22 octobre dernier contradictoirement rendue entre lesdits
Nicolas MILLE et sa femme d’une part, François et Nicolas MILLE garçons
majeurs, Josèphe MILLE fille majeure demeurans audit fauxbourg de la Porte de
Noyon, Pierre MERELLE et Elisabeth MILLE sa femme, lesquels François, Nicolas,
Josèphe et Elisabeth MILLE sont aussy enfans et héritiers dudit feu Nicolas
MILLE d’autre part, et Marguerite MAGNIER veuve dudit feu Nicolas MILLE
demeurée commune en biens avec lui, mère et belle mère commune des parties
encore d’autre part ; nous avons ordonné qu’il sera par nous au premier
jour procédé à l’inventaire et description des meubles et effets marchandises
grains et bestiaux titres et papiers composant la communauté qui fut entre
ledit feu Nicolas MILLE et ladite MAGNIER sa veuve, et étant en la possession
de ladite MAGNIER. Les parties intéressées présentes ou elles deument appellées
pour l’exécution de laquelle sentence lesdits MOITIÉ et sa femme auroient par
exploit de ... du jour d’hier deument controllé ce jour d’huy audit Amiens par
DESCUNNY, fait assigner tant ladite MAGNIER veuve MILLE que lesdits François,
Nicolas, et Josèphe MILLE et lesdits MERELLE et sa femme, à se trouver ce jour
d’huy lieu et heure présente en la maison mortuaire dudit feu Nicolas MILLE
occuppée par ladite MAGNIER et lesdits François, Nicolas et Josèphe MILLE pour
être présens si bon leur sembloit à l’inventaire et desription des meubles et
effets marchandises grains et bestiaux titres et papiers dont s’agit, ordonnés
par notre sentence susdattée avec déclaration qu’il y seroit procédé aussy bien
en absence comme en présence. Pour quoi ledit maître LAIGNIER audit nom nous
auroit requis de nous transporter à l’instant avec notre greffier en ladite
mason mortuaire de Nicolas MILLE à l’effet de procéder auxdits inventaire et
description et a signé. LAIGNIER.
A quoi obtempérant
nous nous sommes sur le champ transporté accompagné de notre greffier et dudit
maître LAIGNIER en laditte maison mortuaire de Nicolas MILLE scize au fauxbourg
de Noyon de cette dite ville, où étant parvenus nous avons trouvé premièrement
laditte MAGNIER veuve MILLE ; secondement lesdits François Nicolas et
Josèphe MILLE et lesdits MERELLE et sa femme assistés de maître COTINET leur
procureur lesquels ont dit et déclarés sans préjudice à tous leurs droits et
actions n’avoir moïens d’empêcher et même consentir qu’il soit par nous procédé
audit inventaire et description et ont signé avec nous et notre greffier ;
troisièmement avons pareillement trouvé en ladite maison ledit Urbain VITASSE
sergent priseur de cette justice par lequel lesdits meubles et effets ont été
estimés sur la représentation qui en a été faite par ladite MAGNIER veuve
MILLE ; quatrièmement Jean François CARETTE commisaire aux prisées et
ventes, en la présence tous lesquels susnommés nous avons procédé audit
inventaire ainsy qu’il suit.
Dans la maison :
Premièrement, une
cramaillière, une pelle à feu, une pincette, un garde cendre, un trois pieds,
un bouche four, le tout de fer estimé avec un autre trois pieds et un
gril : 5 £ 5 sols.
Item, une broche à
main, trois marteaux, trois coins de fer, une pince de maréchal, une serpe,
deux scies à main, deux cizeaux, une terelle, un pique, une poignée, deux
bêches, deux arrachoirs de carottes, une pelle, deux cercloirs, un pied de fer,
estimés en tout : 10 £ 5 sol.
Item, deux
marmittes avec leurs couvercles estimées 5 £.
Item, deux sceaux
au lait dont un cerclé de cuivre, l’autre de fer, une sereigne à battre beurre
cerclée de fer : 8 £.
Item, six
chaudrons, une bassinoire, deux plateaux de balance et le ban de fer, deux
tourtières, une écumette, un passe poix : 43 £ 10 sols.
Item, un pot, un
gobelet, un boisseau à mesurer des fèves, une pinte, 14 cuillières, une jatte ,
23 assiettes, 15 plats, deux écuelles, le tout d’étain : 48 £.
Item, un fourgon,
une pelle à four, un crochet à fumier, 3 fourchets : 6 £.
Item, 13 jattes à
lait de terre, 2 pots de quint, 30 pièces de poterie de terre de différentes
façons, 4 assiettes et 3 saladiers de fayence : 5 £.
Item, environ 300
pesant de ferrailles : 30 £.
Item, une mesure au
bled et une au mars, une tonne au son, un coffre, une vielle paire d’armoire,
un chenet, une mets, deux tamis, trois gribles à main, 9 panniers
d’osiers : 14 £ 10 sols.
Item, un jantier,
deux potières, un panier d’osier à pied : 6 £.
Item, une paire
d’armoire de bois de chenne : 48 £.
Item, s’est trouvé
dans ladite armoire, 7 paires de draps, de toille et chanvre : 28 £.
Item, une autre
vielle paire d’armoire servant de garde manger : 8 £.
Item 12 livres de
piété : 6 £.
Item deux petits
miroirs : 2 £ 10 sols.
Item : deux
sceaux à puits et deux sceaux à main, le tout cerclé de fer : 6 £ 10 sols.
Item, deux poëlles
à quoeüe : 12 sols.
Item, un lit à
hauts piliers garni d’une couche de bois de chenne, une paillasse, un matelat de
linure ( ?), une couverte de laine rouge, un lit de plume, un traversin de
coutil rempli de plume, une paire de draps, six pièces de serge rouge servans
rideaux avec la housse et le ciel : 36 £.
Dans une chambre haute au dessus de la cuisine :
Premièrement, une
vielle couche de bois de chenne garnie de deux paillasses, un matelat de linure
couvert de laine blanche, un vieux coudier ( ?), un traversin deux
oreillers de coutil remplis de plume, une paire de draps estimés 21 £.
Item, une vielle
table de bois de chenne et un petit coffre : 3 £ 10 sols.
Item, aux environs
20 septiers de bled, estimés à raison de 4 £ 15 sols : 95 £.
Dans une petite chambre à côté :
Item, trois petites
cuvettes et cinq autres : 1 £.
Item, un tas de
pommes : 8 £.
Item, un essignol
et un rouet : 1 £ 4 sols.
Dans le grenier au dessus de l’appentis :
Item, une vielle
paillasse et quelques bocailles : 1 £ 10 sols.
Dans un autre grenier :
Item, 16 septiers
d’avoine à 30 sols : 24 £.
Item, 5 septiers de
seigle à raison de 66 sols : 16 £ 10 sols.
Dans la cour :
Item, 6 voitures de
fumier : 6 £.
Dans l’écurie :
Item, deux
scellettes, deux avaloirs, trois dossières, sept colliers et un vieux
basset : 42 £.
Item, deux chevaux
entiers, trois mulets et un baudet : 422 £.
L’inventaire cesse à midy sonné et reprend à deux
heures de relevée en présence des mêmes et du nommé MOITIÉ arrivé en cours de
matinée.
Sous le hangard :
Item, un harnas
avec sa ferrure et vollée, longe de fer : 20 £.
Item, un autre
harnas avec une herche et sa chaîne : 20 £.
Item, une vielle
herche et plusieurs harnois et bocailles : 10 £.
Item, une vielle
charette à fourage avec ses roues : 10 £.
Item, des bareaux
tout monté avec les roues : 33 £.
Item, deux
charettes et une vielle : 24 £.
Item, une charette
au fumier avec un train de roues : 60 £.
Item, deux vaches
et deux porcqs : 195 £.
Dans la grange et la cour :
Dans le tas à main
gauche s’est trouvé 16 dizeaux de bled estimés y compris les gerbées à 6 £ de
dizeau : 96 £.
Item, dans le tas à
main droite trois cent de lentille à 24 £ le cent : 72 £.
Item, un demi cent
de gerbées : 7 £ 10 sols.
Dans une autre grange plus bas :
S’est trouvé un
mille d’avoine dans le tas à main droite à 30 £ le cent : 300 £.
Dans le tas à main
gauche, quatre cent et demy de gerbes de bled à deux houpes, à 40 £ le
cent : 180 £.
Item, douze cent de
pamelles : 360 £.
Dans le jardin :
S’est trouvé cinq
cent de chaume à 8 £ le cent : 40 £.
Item, un restant de
paille de colsacs : 3 £.
Dans une autre maison appartenante à ladite veuve
MILLE :
S’est trouvé deux
cent de lentille : 48 £.
Item, deux cent de
paille de camamille : 20 £.
Item, deux cent et
demy de bled à 4 £ le dizeau : 100 £.
Item, deux cent et
demy d’avoine à 2 £ 5 sols le dizeau : 56 £ 5 sols.
Item, deux cent et
demy de pamelle à 4 £ le dizeau : 100 £.
Lesquels bled,
avoine et pamelle cy dessus estimés proviennent de la dixme que tient à ferme
ladite veuve MILLE et ont été trouvés dans la grange du berger du faubourg de
Noyon servant de grange dixmeresse.
Terres :
Premièrement, 4
journeaux de terres remis en bled, à 58 £ le journel pour les labours semences
et amendemens : 232 £.
Item, 4 autres
journeaux amendés, dont un seul ensemencé en bled estimé 58 £ pour les labours
des trois journeaux et les semences du journel : 58 £.
Item, les labours
semences et amendemens de 4 journeaux et demy de lentille à 22 £ le
journel : 99 £.
Item la dépouille
de 5 journeaux de navets à 6 £ le journel : 30 £.
Item, celle d’un
quartier de carottes : 6 £.
Tous lesquels bled,
avoine, pamelle, lentille, gerbées, paille et chaume ainsy que les labours
semences amendemens des terres cy dessus reprises ont été estimés par les
sieurs Louis DAGNON marchand de chevaux et laboureur, et Jean Baptiste GROUILLE
aussy laboureur, tous deux demeurans audit faubourg de Noyon, experts par nous
pris et appellés à l’effet de procéder à ladite estimation et desquelles nous
avons préalablement pris le serment au cas requis et ont signés avec nous.
Il est six heures sonnées et la vacation reprend
demain samedy à 2 heures de relevée.
Item, une pièce de
2 journaux de terre, faubourg de Beauvais, au canton nommé la fosse Bleuet,
remis tant en colsacs qu’en navettes moitié de l’une et l’autre, estimé tant
pour labours que semences : 10 £ 7 sols.
Item, 7 quartiers
de terre au chemin de Saint Fuscien, remis en colsacs : 9 £ 7 sols.
Item, 5 quartiers
terroir de Saint Acheul, remis en colsacs, dont la totalité a été fumée,
estimés y compris la semence 55 £ 10 sols ;
Item, 3 quartiers
et demy de seigle terroir du faubourg de Noyon, pour labours et semences :
16 £ 10 sols.
La vacation est remise lundy à 8 heures du matin.
Titres et papiers
Premièrement, une
pièce qui est une copie informe du contract de mariage dudit feu Nicolas MILLE
et avec ladite Marie Marguerite MAGNIER passé devant notaires à Amiens le 12
février 1735.
Item, une quittance
de remboursement d’une rente de 10 £ au principal de 200 £ provenante des
propres de feu Nicolas MILLE.
Item, l’expédition
en forme d’un contract et constitution de 9 £ de rente au principal de 180 £
constituée par Charles JOLY et Marie Louise HARÉ sa femme, au profit de Nicolas
MILLE le 2 décembre 1744.
Item, un dossier de
deux pièces qui sont la grosse d’un contract d’acquisition de différentes
pièces de terre, faites par Nicolas MILLE et consors de JOUAN de Saint Martin
le 19 juin 1741, et la sentence d’hypothèque obtenue au bailliage d’Amiens le
même jour.
Item, un dossier de
deux pièces qui sont l’expédition d’un contrat d’acquisition faite par Nicolas
MILLE de Charles JOLY de deux journaux et demy ou environ de terre au terroir
du petit faubourg de Noyon le 8 octobre 1744, et la sentence d’hypothèque
obtenue en la prévôté royalle d’Amiens le 8 avril suivant.
Item, un dossier de
quatre pièces qui sont l’expédition d’un contrat d’acquisition faite par
Nicolas MILLE de trois quartiers de terre scitués au terroir du faubourg de
Beauvais, d’Antoine JORON sa femme et consors le 26 octobre 1749, et autres
pièces relatives à ladite acquisition.
Item, un dossier de
deux pièces qui sont l’expédition d’un contrat de 100 sols de rente au
principal de 100 £ constituée au profit de Nicolas MILLE par Jean VASSEUR et
Marie Anne PORCHEZ sa femme le 29 septembre 1745, et la sentence d’hypothèque
obtenue en la prévôté royalle d’Amiens le 8 octobre suivant.
Item, un dossier de
deux pièces qui sont l’expédition d’un contrat de 12 £ 10 sols de rente au
principal de 250 £ constituée au profit de Nicolas MILLE par Louis VASSEUR et
Marie Anne VOITURIER sa femme le 19 décembre 1754, et la sentence d’hypothèque
obtenue en la prévôté royalle d’Amiens le 24 décembre suivant.
Item, l’expédition
d’un contrat d’acquisition d’une petite mazure scize au faubourg de Noyon faite
par ladite Marie Marguerite MAGNIER et ses enfants de Toussaint RIVILLON maître
maréchal par échange d’une autre mazure scize au faubourg de Saint Pierre
provenante des propres de feu Nicolas MILLE le 8 février 1765.
Item l’expédition
du contrat de vente faite au profit de Marie GAILLET veuve MILLE par Jean
Baptiste LEFEBVRE et Marie Madeleine RINGARD sa femme, de la moitié de cinq
quartiers de terre au faubourg de Beauvais le 17 avril 1747.
Item, un dossier de
treize pièces qui sont procédures tenues au bailliage d’Amiens à l’occasion
d’un journel de terre au faubourg de Beauvais au lieu nommé le Fief Graval provenant
de Nicolas MILLE premier du nom.
Item, un dossier de
quatre pièces qui sont le contrat de vente d’un demy journel de terre au fg de
Beauvais faite par François TATTEGRAIN et sa femme, au profit de Marie GAILLET
et autres pièces relatives à ladite acquisition.
Item, un dossier de
cinq pièces qui sont contrat d’acquisition faite par Marie GAILLET veuve MILLE
de Pierre CHATEL et François TATTEGRAIN d’un demy journel de terre.
Item, un dossier de
trois pièces qui sont copie de la licitation faite le 17 juillet 1748 par
laquelle Nicolas MILLE et Jean Baptiste GROUILLE ont acquis chacun pour moitié
cinq journaux et demy de terre au fg de Noyon.
Item, un dossier de
cinq pièces qui sont l’expédition en forme du contrat d’acquisition faite par
Nicolas MILLE premier du nom, d’un demy journel de terre au fg de Beauvais, à
luy vendu par Henri DELAPORTE le 5 avril 1725.
Item, un dossier de
trois pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par Marie GAILLET de
Joseph JOLY et autres, de 83 verges et demy de terre au fg de Beauvais le 17
janvier 1742.
Item, deux pièces
dont l’une en parchemin, qui sont anciens titres de propriété des biens
provenant du chef de Nicolas MILLE.
Item, une pièce qui
est l’expédition de la déclaration de command faite au profit de Claude MAGNIER
ayeul de ladite veuve MILLE dans l’acquisition d’un quartier et demy de terre
au fg de Noyon, ladite pièce en datte du 30 septembre 1656.
L’inventaire cesse deux heures de suit, de midy à
deux heures.
Item, deux pièces
qui sont le contrat d’acquisition faite par Claude MAGNIER d’un journel de
terre en deux pièces au terroir de Gentelles le 13 avril 1672, et la sentence
d’hypothèque obtenue le 16 may 1673.
Item, quatre pièces
qui sont le contrat d’acquisition faite par Etienne BRASSEUR et Marie HENNEBERT
bizaïeux de ladite MAGNIER le 28 décembre 1684 d’un journel et demy de terre en
trois pièces.
Item, trois pièces
qui sont le contrat d’acquisition faite par Claude MAGNIER d’un demy journel de
terre terroir de Blangy.
Item, deux pièces
la première desquelles est l’expédition du contrat d’acquisition d’un journel
de terre terroir de Favières faite par ledit Claude MAGNIER le 21 octobre 1654
et la seconde en parchemin est la saisine prise sur ledit contrat le 7 juillet
suivant.
Item, un dossier de
quatre pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par ledit Claude MAGNIER
de 5 quartiers de terre au terroir de Blangy sur Somme le 26 mars 1671.
Item, un dossier de
cinq pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par forme de partage et de
licitation de la maison où se faite le présent inventaire par Jean FOUQUEREL et
Elisabeth BRASSEUR sa femme le 8 avril 1722.
Item, trois pièces
qui sont le contrat d’acquisition faite par Marguerite DU FORMANTEL veuve
MAGNIER d’un demy journel demy quartier de terre au terroir de Ferrières le 15
avril 1694.
Item, la copie
informe du partage de la succession de defunte Elisabeth BRASSEUR décédée femme
de Jean FOUQUEREL mère de ladite MAGNIER veuve MILLE en date du 6 février 1748.
Item, quatre pièces
qui sont le bail de la dixme appartenante à l’Evêché d’Amiens fait au profit de
ladite veuve MILLE le 20 septembre 1761, conjoinctement avec Jean Baptiste
GROUILLE et autres baux au profit de ladite veuve MILLE.
Item, deux pièces
qui sont baux faits par ladite veuve MILLE des immeubles y repris.
Item, une pièce qui
est le bail fait au profit de ladite veuve MILLE et dudit Jean Baptiste
GROUILLE de la grange servante à réserver les grains qui proviennent de la
dixme.
Item, une quittance
des droits d’enregistrement et controlle payés par ladite MILLE à l’occasion
des biens échus à ses enfans de la succession dudit MILLE leur père en date du
premier août 1762.
Item, une liasse de
payemens faits par ladite veuve MILLE en acquit de la succession de son mari.
Item, une liasse
de douze mémoires d’ouvriers,
réparations, vingtièmes et capitations, dont le montant n’est point encore
acquitté.
Item, trois
quittances de sommes payées à Jean MOITIÉ par ladite veuve MILLE, la première
du 18 octobre 1761 de 90 £, la seconde du 22 avril 1765 de 90 £, la troisième
du 24 may 1766 de 90 £.
A été déclaré par
ladite veuve MILLE qu’il lui est dû la somme de 128 £ 15 sols, scavoir 65 £ 10
sols par Marie Anne GRIOIS veuve d’Antoine EVRARD, celle de 54 £ 10 sols par
Alexis EVRARD, celle de 8 £ 13 sols par Pierre FAVRY, le tout pour labours
qu’elle a faits pour chacun d’eux.
Qu’il lui est
d’ailleurs dû 15 £ par Louis VASSEUR pour trois années d’une rente de 100 sols
au principal de 100 £.
A été pareillement
déclaré par ladite veuve MILLE qu’elle devra aux jours de Saint André, Noël et
Paques prochains, pour redevances des différens marchés dont elle jouit
scavoir : au seigneur Evêque d’Amiens : 360 £ ; à l’Hôtel
Dieu : 90 £ ; au sieur LENOIR : 48 £ ; à maître DANNECOURT :
33 £ ; aux héritiers d’Antoine GOUX : 80 £ ; à Antoine
FOUQUEREL : 55 £ ; à Louis GROUILLE du fg de Beauvais : 12
£ ; au total : 678 £.
Item, s’est encore
trouvé un petit registre sur lequel sont inscrits les quittances des payemens
faits par ladite veuve MILLE tant au seigneur Evêque d’Amiens qu’à l’Hôtel Dieu
d’Amiens, la dernière quittance desquels payemens fait à la dame CAUCHY veuve
LANGLET pour ledit seigneur évêque du 6 novembre présent mois, et la dernière
de celle faite à l’Hôtel Dieu est du 10 février dernier.
Item, un autre petit
registre sur lequel sont inscrits les quittances des payemens faits par ladite
veuve MILLE tant au sieur LENOIR qu’au sieur FOUQUEREL, la dernière au sieur
LENOIR est du 14 avril dernier, celle au sieur FOUQUEREL du 19 may dernier.
Sur la réquisition
dudit maître LAIGNIER et dudit MOITIÉ nous avons pris l’affirmation de ladite
veuve MILLE ainsy que desdits Nicolas, François, et Marie Joseph MILLE et
desdits MERELLE et sa femme, de ce qu’ils n’ont point connoissance qu’il
appartienne aux succession et communauté rien autre chose que ce qui est repris
et renseigné au présent inventaire, et qu’il ait eu rien caché ni détourné, et
ont signé avec nous.
A été encore
déclaré par ladite veuve MILLE qu’elle doit audit MOITIÉ son gendre deux années
d’une rente de 90 £ pour la dot qu’elle s’est obligée de payer à sa fille sur
quoi elle a fait différens payemens montans ensemble à 90 £, au moyen de quoy
elle ne reste redevable envers ledit MOITIÉ que de celle de 90 £.
Tous lesquels
meubles effets grains bestiaux registres et papiers sont restés à la garde et
possession de ladite veuve MILLE qui s’est chargée de les représenter à toute
ordonnance de justice, et a signé.
Ce fait ne s’étant
plus rien trouvé à inventorier, le présent inventaire est demeuré clos, les
jour et an que dessus sur les 8 heures du soir, et ont les parties signé.
Total des frais de l’inventaire :
Réquisition :
au juge 3 £ ; au procureur poursuivant 2 £ ; au greffier 2 £.
Inventaire :
au juge pour 21 heures de vacations 34 £ 10 sols ; au greffier 21
£ ; à maître LAIGNIER procureur poursuivant 21 £ ; à maître COTINNET
procureur 21 £ ; à l’huissier priseur 9 £ ; au commissaire aux
prisées et ventes 9 £ ; controlle de l’inventaire 22 £ 2 sols ;
expédition dudit inventaire 13 £ 10 sols ; timbre de la minute et de la
grosse : 3 £ 6 sols ; co... 1 £ 10 sols.
Au total : 159
£ 18 sols. »
11°) Testament en date du 6-2-1685 (AD80 3E/29095)
de Claude MAGNIER (n°820)
(notaire : LE CARON)
« Pardevant les
notaires royaux à Amiens soubsignés est comparu Claude MAGNIER lieutenant du
faulxbourg de la Porte de Noïon de ceste ville, lequel estant par la grâce de
Dieu sain de corps esprit mémoire et entendement, comme il est apparu ausdicts
notaires, a faict son testament comme il ensuit, révoquant tous autres testamens
et codicilles qu’il peut avoir faict, voullant que le présent ait lieu et seul
effet, se réservant de l’accroître, diminuer, ou le révoquer quand bon luy
plaira.
Premièrement, il a
remis son âme à Dieu nostre père et créateur, et à nostre sauveur et rédempteur
Jésus Christ, la recommandant aux mérites infinis de son précieux sang, aux
intercessions de la Vierge et des Saincts, remettant ses enterrement service et
prières à la discrétion de Margueritte du FOURMANTEL sa femme, qu’il nomme pour
exécuter le présent testament, et à laquelle il a donné et lègue par ces
présentes, tous ses biens moeubles acquests conquests immoeubles et propres,
pour en jouir par elle par usufruit sa vie durant, seullement tant qu’elle
restera en viduité, à la charge de nourir entretenir et faire instruire leurs
enffans communs pendant le dit temps, ledict legs d’usufruit aussy faict à la
charge d’avancer les debtes obsèques funérailles et prières dudit testateur. Et
si ledit usufruit dure autemps que leursdits enffans prendront estat parfaict,
leur fournir lors par ladite du FOURMANTEL telle somme et avance qu’elle
trouvera à propos sur leur part héréditaire du testateur, et après que lesusdit
usufruit sera fini, requiert ledit testateur que tous sesdits biens
appartiennent à sesdits enffans et à ladite du FOURMANTEL sa femme, dont il
leur en faict don et legs, les instituans ses légataires universels, à la
charge de par eux paier à Margueritte MAGNIER fille du testateur du premier
lict mariée avecq Anthoine EVRARD la somme de 300 £ pour tous droits successifs
qu’elle pouroit prétendre en sa succession quy est avecq ce qu’il peut luy
avoir donné plus qu’elle ne peut prétendre pour sa légitime, ne voullant pas
qu’elle puisse prétendre autre chose, à laquelle Margueritte MAGNIER ledit
testateur donne encore 10 £ qu’ele prendra sur ses biens après son décéds, pour
luy avoir un hartoire. Et au regard de Pierre MAGNIER aussy fils du testateur
dudit premier lit, icelluy testateur déclare qu’il luy a faicts de grands dons
et avances par son contract de mariage beaucoup au delà du bien qu’il avoit de
sa déffunte mère quy exceddent ce qu’il pourroit prétendre pour sa légitime
dans la succession du testateur, pour quoy il veut que ledit Pierre MAGNIER son
fils s’en contente sans qu’il puisse prétendre autre chose dans sa succession
ny que sesdits légataires universels susnommés soeint tenus de luy rien paier.
Veut touttefois ledit testateur que ledit Pierre MAGNIER son fils prenne après
son décéds sur ses biens la somme de 30 £ pour luy avoir un habit de doeuil.
Voullant aussy ledit testateur qu’en cas qu’il vienne à mourir quelqu’un de ses
enffans dudit second lict que la part de ses biens accroisse aux autres ou à
l’autre enffant dudit second lit, à l’exclusion de ceux du premier lict. Comme
aussy ne veut point ledit testateur que ladite du FOURMANTEL soit obligée de
bailler caution pour raison de la jouissance du susdit usufruit dont il l’en
descharge par ces présentes.
Et a esté le
présent testament ainsy faict dictté nommé par ledict testateur ausdicts
notaires, sans suggestion ny induction de personne, comme il a dit, ce faict à
luy leu et releu par l’un desdits notaires l’autre présent, après laquelle
relecture il a dit telle estre sa dernière volonté.
Passé audict Amiens
en l’estude de LE CARON l’Aisné l’un
desdits notaires le 6 febvrier 1685, et a ledit testateur faict sa marque aiant
déclaré ne scavoir escrire interpellé de ce faire par les notaires quy ont
signé. »
En août 1693, Anthoine EVRARD, hostelain, et
Marguerite MAGNIER sa femme, reconnaissent que les clauses dudit testament ont
été exécutées, et que après inventaire après décés du 27 mai 1693 dudit Claude
MAGNIER, il leur a été remis un dossier de trois pièces concernant
l’acquisition d’un demy journel de terre de l’Hôtel Dieu sur lequel a été bâti
la maison où ils demeurent.
Le 31 mai 1693, Pierre MAGNIER, soldat aux Gardes
Françoises, reconnaît avoir reçu ladite somme de 30 £, conformément au
testament, et reconnaît aussi que «ladite
du FOURMANTEL lui a payé 15 £ gratuitement pour faire son voyage et se rendre à
sa compagnie, et qu’elle l’aquitté des nourritures qu’elle peut luy avoir
fournies depuis qu’il est ici arrivé jusque aujourd’hui.»
12°) Testament en date du 28-6-1695 (AD80
3E24031)
de Marguerite du FOURMANTEL (n°821), veuve
de Claude MAGNIER
« Pardevant les
notaires royaux en la ville et baillage d’Amiens soubsignez, fut présente
Margueritte du FOURMANTEL, veuve de Claude MAGNIER dict la Course, cabartière demeurante au faux bourg de la Porte de
Noyon, paroisse de Saint Michel, laquelle estante sayne d’esprit, mémoire et
entendement, et néanmoing estante au lict malade comme il est apparu auxdicts
nottaires, a faict son testament comme il ensuit, révoquant tous aultres
testamens et codicilles qu’elle peut avoir faicts, voulant le présent avoir
lieu et seul effect, se réservant de l’accroistre, diminuer, ou de le révoquer
quand et ainsy qu’il luy plaira.
Premièrement, elle
a remis et donne son âme à Dieu nostre père, sauveur et rédempteur Jésus Crist,
la recommandant aux mérites infinis de son précieux sang, à la Sainte Vierge et
des Saints. Veut estre inhumée dans le cimetier de Saint Denis, proche de
deffunct son mary, que ses services soient faicts solempnisés en sa parroisse,
et que les vigiles y soient dicts à neuf livres, veut que soit dict ung service
à Saint Denis, et une messe à l’autel prévilégié de Nostre Dame pour le repos
de son mary, une aultre messe audict lieu pour la sœur dudict feu, deux aultres
messes au dict autel prévilégié, scavoir une à l’intention de la sœur de la
testatrice et l’autre pour sa tante, et une aultre messe audict autel à
l’intention de la testatrice, qu’il soit faict ung pélerinage à son intention à
Nostre Dame à Liesse. Laissant le surplus de ses prières et de ses funérailles
à la discrétion de monsieur LACASSE prestre chappelain de l’église Nostre Dame
qu’elle nomme pour exécuteur du présent testament, le priant d’en prendre la
peine. Audict sieur LACASSE elle donne un chapeau de 10 £.
Et quant aux biens
qu’il a pleu à Dieu luy prester et donner, elle en a disposé comme il ensuit.
C’est asscavoir qu’elle veut et entend que le plus tost que faire se pourra
après son décéds, tous ses meubles et besteaux générallement quelconques soient
vendus et que le prix quy en proviendra avecq ce quy se pourra lever des
mobiliaires soit mis en les mains de la damoiselle veuve de monsieur Gabriel de
SACHY le Jeune demeurant chez monsieur
le Doyen son fils, pour estre entre ses mains par forme de dépost tant que ses
deux enffans prendront estat parfaict, ou que ladicte damoiselle de SACHY
trouvera qu’elle en auroit autrement besoing, soit pour apprendre mestier ou
pour aultre cause. Voulant ladicte testatrice que tout ce que ladicte dame de
SACHY fera pour raison de ce soit suivy, sans que ladicte damoiselle soit tenue
de païer aucuns intérests des sommes quy luy seront mises entre les mains.
Voulant aussy la testatrice que ses deux enffans succèdent l’ung à l’aultre en
tous ses biens, tant mobiliaires qu’immobiliaires. Donne à Antoine EVERARD ung
chapeau de 60 sols, et à Marguerite MAGNIER sa femme une paire de souliers, et
à Antoine EVERARD le fils filleul de la testatrice 10 £. Plus donne à Antoine
BOSSU et à Adrien CARPENTIER du faux bourg chacun ung chapeau de 50 sols, à la
fille dudit CARPENTIER filleule du fils de la testatrice 10 £, à François
LABESSE dudict faux bourg filloeul de la testatrice ung chapeau de 50 sols, et
6 £ à Margueritte GAUDEFROY dudict faux bourg aussy sa filleule, 6 £ à Hubert
DUMORTIER et Jean du faux bourg de Saint Pierre ses deux cousins, et à (prénoms
omis) FRIPIER proche les Minimes aussy ses
cousins chacun ung chapeau de 50 sols. Et à Anthoinette DENGREVILLE sa tante
audict faux bourg de Saint Pierre une paire de souliers.
Priant ladite
testatrice ledit sieur LACASSE et ladite damoiselle de SACHYd’avoir soing de
ses deux enffans, soit pour les faire apprendre mestier ou aultrement ainsy
qu’ils jugeront à propos. Et a esté le présent testament ainsy faict dicté
nommé par la testatrice aux dicts nottaires sans sugestions ny inductions de
personne, comme elle a dict, ce faict à elle leu et releu par l’ung desditcts
nottaires l’aultre présent, après ladicte relecture elle a dict telle estre sa
dernière volonté. Faict et passé audict Amiens en la maison de la testatrice
audict faux bourg après midy le vingt huitiesme jour de juin mil six cent
quatre vingt quinze, et a ladite du FOURMANTEL testatrice faict sa merque pour
ne scavoir escrire de ce faire interpellé par lesdicts nottaires quy ont signé.
Signé : MARTIN et LE CARON nottaires. »
13°)
CM du 28-5-1694 (AD80 3E 24066) entre
Nicolas
MILLE/MIL (n°408) et Marie GAILLET (n°409)
Pardevant les notaires
royaux à Amiens soubsignez furent présens :
* Nicolas MIL, laboureur
demeurant au fauxbourg de la Porte de Beauvais, vef, assisté de Mathieu MIL son
frère, et de Marie Anne MILLE vefve de Pierre LAURENT, sa soeur, d’une
part ;
* Marie GAILLET fille à
marier de deffunct Jean GAILLET et d’Anne MARESSEL, demeurant audit faulxbourg,
assistée de monsieur Estienne MANTION prestre son cousin, et Charles GAILLET
son oncle d’autre part.
Lesquelles parties ont
reconnu pour parvenir au mariage d’entre ledit Nicolas MIL et ladite MARESSEL
et auparavant aucun lien ni promesse d’icelluy, et fait les dons déclarations
traittés et conventions quy enssuit.
Scavoir de la part dudit
MIL il a déclaré qu’il a un quart dans trois maisons au faulxbourg de
Saint-Pierre allencontre des autres parts appartenant à Mathieu et Marie Anne
MIL et Pierre MIL ses frères et soeurs, et plus le quart dans deux journeux et
demy de terres au terroir dudit faulxbourg Saint Pierre. Plus qu’il a des
labours et semences mis sur des terres qu’il tient à louage. Plus 100 £ qu’il a
à prendre sur les biens de deffunte Antoinette BOULLENOIS sa femme en première
noce, et plusieurs aménagements.
Et de la part de ladite
MARAISSEL elle a déclaré qu’il luy appartient la moitié de trois journeux de
terres situés audit faulxbourg de Beauvais, desquels trois journeux ladite Anne
MARAISSEL en jouist savoir de deux journeux pour ses conventions matrimoniales
provenant dudit feu Jean GAILLET, et de l’autre journel par usufruit provenant
de monsieur Mathieu MARESSEL. Plus qu’il appartient à ladite Marie GAILLET la
moitié d’une maison, size Amiens rue Basse St Firmin le Confesseur, et la
moitié d’une autre maison audit faulxbourg sauf l’usufruit de ladite Anne
MARESSEL. Plus luy appartient encore la moitié de deux rentes faisant en
deniers principaux 250 £, provenant dudit monsieur Mathieu MARESSEL sauf
l’usufruit de ladite Anne MARESSEL mère, lesquels usufruit et jouissance ladite
Anne MARISSEL se réserve. Plus ledit sieur MANTION déclare qu’il a entre ses
mains la somme de 250 £, appartenant à ladite Anne GAILLET faisant moitié de
500 £ provenant dudit feu sieur MARESSEL allencontre de l’autre moitié
appartenant à Louis GAILLET frère de ladite Anne (Marie ?) GAILLET, icelle
somme de 500 £ faisant reste de 600 £ quy estoient ès mains dudit sieur MANTION
suivant l’escrit du 20 mars 1680 du registre de LE CARON notaire, les 100 £ de
surplus ayans esté emploiés tant en maladies frais d’élevence de leur frère et
soeur déceddés, ainsi que ladite Anne MARESSEL mère a déclaré et est compris
dans lesdits 100 £, 15 £ desboursés suivant qu’il est porté par les charges
escrites, laquelle somme de 250 £ ledit sieur MANTION promet paier à ladite
Marie GAILLET la veille des noces.
Traittant duquel a esté
convenu que les immeubles et meubles appartenant aux futurs conjoints
demeureront propres à chacun d’eux, et à leurs héritiers chacun de costé et
lingne, et que les 250 £ de ladite Marie GAILLET et ce que ledit MIL a de
mobiliaire entreront en communaulté. Sy a esté convenu que le survivant aura et
remportera par préciput et hors de part : sy c’est le futur espoux ses
habits armes et son lit, et sy
c’est la future espouse ou autrement arrivant dissolution de communaulté en
telle manière que ce soit, elle aura et remportera par préciput et hors de part
soit qu’elle prenne ou renonce à sa communaulté ses habits bagues joiaux lit
garny et sa chambre estorée selon sa condition. Et en cas de renonciation par
ladite future espouse à ladite communaulté, elle aura pour son droit de rapport
la somme de 200 £, elle libre de prendre la communaulté quittant ledit rapport.
Lequel futur espoux déclare que son bien est de valeur de 400 £, et la future
espouze que son bien est de valeur de 600 £ en total.
Ce que dessus
accordé et accepté par les parties, promettant etc...
Fait et passé audit Amiens le 28e de may mil VIC
IIIIXX quatorze, et ont fait leurs marques aians déclaré ne scavoir
escrire interpellés de ce faire par lesdits notaires (MARTIN et LE CARON).
Controlé le 4 juin 1694 ; 20 sols 20 deniers.
Ajout
dans la marge de ce CM:
Et le 8 juin 1694,
pardevant les notaires royaux en la ville et baillage d’Amiens soubsignez Nicolas
MIL et Marie GAILLET desnommez au contrat cy contre, ont recongneu ladite
GAILLET autorisée dudit MIL son fiancé avoir receu comptant en bonnes espèces
la somme de 250 £ (...) donnée par le testament de feu maître Mathieu MARESSEL
en son vivant prestre du fauxbourg de la Porte de Beauvais en ceste ville, de
laquelle somme de 250 £, lesdits MIL et GAILLET se sont tenus contents, et en
ont tenu et tiennent quitte ledit sieur MANTION ...
14°)
Testament (AD80 3E 29145) du 4-1-1695 de
Nicolas
MILLE (n°408) et Marie GAILLET (n°409)
«Pardevant les notaires
royaux en la ville et bailliage d’Amiens soussignés furent présens Nicolas
MILLE laboureur au fauxbourcq de la Porte de Beauvais de cette ville, et Marie
GAILLET sa femme de luy auctorisée à l’effect des présentes, ce qu’elle a
agréé, lesquels estans en bons sens mémoire et entendement sains de corps et
d’esprist, allans et agissans à leurs affaires, comme il est apparu ausdits
notaires, ont faict dicté et nommé ausdits notaires sans suggestion, ny
induction de personne comme ils ont dit, leur testament mutuel, et ordonnance
de dernière volonté, comme il ensuit, en révoquant tous autres qu’ils peuvent
avoir fait, voulant que le présent aist lieu sorte effect aux protestations de
le pouvoir par cy après diminuer augmenter ou révoquer comme bon leur plaira
conjoinctement et non séparément.
Premièrement, ils ont
remis leurs âmes à Dieu nostre père, créateur, sauveur et rédempteur ,
Jésus Christ, la recommandant aux prières et intercessions de la glorieuse
Vierge Marie et de tous les saints et saintes du paradis, voulans leurs corps
les âmes estans séparées estre inhumés en tel lieu sainct qu’il plaira au
survivant de eux d’eux, et leurs prières obsecques et funérailles estre faictes
à sa discrétion, le premier mourant le nommant pour exécuteur du présent
testament, et auquel survivant le premier mourant a donné et légué donne et
lègue tous ses biens meubles acquets et concquets immeubles et le quint de ses
propres pour en jouir du jour du décéds du premier mourant en toutte propriété,
héréditairement et à tousjours à la charge de paier ses debtes obsecques et
funérailles, accomplir les clauses du présent testament lequel a esté ainsi
faict dicté et nommé ausdicts otaires par lesdicts testateurs estans en bon
sens mémoire et entendement, sans suggestion ny induction de personne, à eux
leu et releu par l’iun desdicts notaires, l’autre tousjours présent, après
laquelle relecture ils ont déclaré telle estre leur dernière volonté, y
persister. Ce fust faict et passé audit Amiens ès estudes desdits notaires
avant midy le 4‘ janvier 1695, et ont faict leur m arque pour ne sacvoir
escrire comme ils ont dict, de ce faire interpellés par lesdicts notaires qui
ont signé et adverti les parties de l’édit du controlle.
Notaires CARON
et TRENCART.
Et le premier mai 1699
sont comparus pardevant les notaires soussignés lesdits Nicolas MILLE et Marie
GAILLET sa femme et déclarent ratifier le présent testament et demandent qu’il
soit exécuté en tout son contenu (...), augmentant ledit testament, le
survivant fournira aux héritiers apparans du premier mourant 6 £.»
15°) Inventaire après décès (AD80
1B2494/1) du 24-4-1694 d’Antoinette BOULLENOIS
épouse de Nicolas MILLE ( n°408)
«Inventaire faict
au faux bourcq de la Porte de Beauvais de la ville d’Amiens, les jour et an cy
après, déclaré par nous Antoine ROGEAU commissaire, et présent Charles GUERARD
commis et à la requeste du procureur du Roy pour seureté et estime, les biens
meubles et effects délaissés par deffuncte Antoinette BOULLENOIS, à son décédz
femme de Nicolas MILLE laboureur audict faulxbourcq, et avant veuve de Nicolas
DUBUS, trouvés en la maison où elle est décédée, scize audict faulxbourcq, à
nous exibez, par Jean Baptiste NERLANDE sergeant à masse, quy en a faict le
scellé, et lesdits meubles prisés par Jacques SALMON priseur, aux sommes quy
ensuivent.
Ledict inventaire
faict en la présence dudict Nicolas MILLE vef, et de François DUBUS oncle et
tuteur de la fille mineure desdicts deffuncts DUBUS et BOULLENOIS, et Jean
VASSEUR curateur de ladicte.
Du 24 avril 1694
six heures du matin.
Premièrement trouvé
dans le bas deux crémalies (crémaillères),
une (…), une paire d’espinces, une marmitte, une poelle à queue, quatre lampes,
un gril, le tout de fer, 60 sols.
Item, trois chaudrons,
une platine à empeser, une cuillière, une tourtière, le tout d’érin, prisé 8 £
10 sols.
Item trouvé dans un
coffre de bois, huit plats, huit assiettes, deux écuelles, trois cuillières, un
couteau, un gobelet, un biberon, une pinte, le tout d’estin pesant ensemble 39
livres, estimé 6 sols 6 deniers la livre.
Item neuf paires et
demie de draps, neuf chemises, le coutil d’un lict, neuf aulnes de toille de
chanvre, deux serviettes, deux torchons, deux livres, une jupe de sarge vielle,
une autre de drap rouge, une camisolle de sarge grise, un coupon de sarge, un
manchon, une croix et un anneau d’argent, 18 pièces de menus linges, le tout
prisé avec ledict coffre : 40 £.
Item deux tables,
six chaizes foncées de paille et une potière, un rotissoire, un (…), une
serrègne à battre beurre, un seau au lait, un seau à eaue, plusieurs vaisselles
de grez et terre, un tablier de sarge grise, une ammare suspendue, une autre
basse, prisé 1 £ 10 sols.
Item dans une
armoire deux manteaux, deux (…), deux jupes de sarge, deux chemises, une
camisolle de corps, trois pièces de menu linge, un tablier de toile blanche,
une chemise de drap, le tout prisé 18 £.
Item un escart
( ?), une pailliasse, un traversin de paille, un autre de plumes, une
couverture blanche, deux rideaux, trois tours de licts de sarge vielle, le tout
prisé 4 £.
Item trouvé dans le
grenier une (…), une petite table, six petites futailles, une ongeline de sarge
verte, une camisolle, deux broches, un rateau, une fourche, deux louchets, un
crochet et quelques petites ferrailles, le tout prisé 4 £ 10 sols.
Item, septier de
blé prisé 4 £ le septier.
Item septier de
pamelle prisé cent sous le septier.
Item un septier et
demy de bizaille, prisé 4 £ 10 sols le septier.
Trouvé dans la
cour, deux cuves, un trois pieds, trois cuvettes, une échelle de bois blanc, et
le fumier de ladite cour, dix poulles, un cocq, deux lapins et une paire de
pigeons, prisés 9 £ 10 sols.
Item, deux hernais,
quatre roues, deux gistes de charrette et une herche, letout prisé 30 £.
Item trouvé dans
une estable deux vaches soub poil rouge et brun, prisées ensemble 60 £.
Trouvé dans une
autre estable une petite cavalle soub poil rouge prisée 22 £.
Item cinq brebis et
trois agneaux, prisé 24 £.
Trouvé dans la
grange 120 bottes de warrats, prisé 17 £ le cent.
Item une petite
quantité de fourrage et lentilles, prisé 10 £.
Item 200 bottes de
paumelles prisées 10 £.
Item ont lesdits
MILLE et DUBUS déclaré les terres cy après, chargées de remises.
Scavoir sur un demy
journel de terres faisant partie de deux journeux, dont les labours et semences
de pamelles sont de valeur avec la remise qui est sur partie du surplus desdits
deux journeux de colsa blé et carottes, prisé en tout 64 £ 10 sols.
Ladite pièce proche
l’Esperon de la ville tenue par arrière bail de Claude TERNAULT qui les tient
de l’Hostel Dieu.
Item sur une pièce
de cinq journeux au terroir de Graval, tenue à ferme de Simon SEILLIER, chargée
en blé et lentilles, de valeur pour les labours semences et amendement 100 £.
Item sur cinq
quartiers de terres sciz à la vallée des vignes, tenues à ferme de Toussains
COURTOIS seullement labouré fumé de valleur pour lesdits labours et amendemens
de 15 £ 10 sols.
Lettres et titres.
Premièrement, un
dossier de plusieurs pièces contenant scavoir premièrement la grosse en
parchemin du 10 septembre 1674 du contrat du registre de LANIER notaire,
portant acquisation faite par eschange par ledit feu Nicolas DUBUS, de Marie
JUMEL veuve de Pierre HENNEBERT, y repris de la maison cour jardin lieu
pourprins et tennement, en laquelle lesdits DUBUS et BOULLENOIS sont décédés…»
S’ensuivent des actes notariés concernant les DUBUS
et BOULLENOIS.
16°) Inventaire après décès (AD80 1B2476)
du 2-1-1676 de Nicolas MILLE (n°816),
époux de Marie PENNELIER
«Inventaire faict
ès fauxbourcq de la Porte de Saint Pierre de ceste ville d’Amiens, le jour et
an cy après, déclaré par nous Jean THIERRY seigneur de Genouville, Vinencourt,
Grand et Petit Caigny et aultres lieux, conseiller du Roy en ses conseils
d’estat, lieutenant général, et en la présence de Charles GUERARD commis, et à
la requeste du procureur du Roy, pour seuretté et de tous et chacun les biens
moeubles et grains trouvés après le décédz de Nicolas MILLE vivant maîstre
charon demeurant ès dit faulxbourcq, lesdits biens moeubles trouvés en sa
maison où il est déceddé scize audict faulxbourcq de Saint Pierre, à nous
exibez et mis en évidence par Jacques RIGAULT sergent à masse de la ville
d’Amiens, aiant faict le clos et scel desdicts biens moeubles après le décédz
dudit MILLE, et iceux prisés et estimés par Louis GODART priseur juré de ladite
ville, aux sommes et parties quy enssuivent.
Ledit inventaire
faict en la présence de Marie PENNELIER vefve dudit deffunct Nicolas MILLE,
mère et tuttrice de ses enffans mineurs et dudit feu, et de Valentin MILLE
oncle et curateur aux causes desdits mineurs.
Du second janvier
XVIC soixante seize.
Trouvé dans la
sallette de ladite maison, une cramilie, ung garde cendre, une paire
d’estenailles, ung gril, une marmite, une paire d’ansettes, une sarpe, une
grosse poële à queue, deux lampes, le tout de fer, prisé ensemble 4 £ 10 sols.
Item ung chauderon,
une petite marmite, une platine à empeser, le tout d’érain, prisé ensemble 60
sols.
Item trois
escuelles, deux cuillières, ung gomel ( ?), une peinte, neuf platz, cinq
assiettes, le tout tant estain que tiersain, pesant ensemble 27 livres et demy,
prisé à 7 sols la livre.
Item, une potière,
une seraigne garnie de deux cercles de fer, ung sceau estain, ung miroir, prisé
avecq une planche servant de potière, prisé 40 sols.
Trouvé dans ung
coffre de bois de chesne, ung manteau de drap gry, prisé 4 £.
Item deux paires et
demie de draps et une petite nappe, prisé 4 £ 10 sols.
Et ledit coffre
prisé 4 £.
Item une table
garnie d’un tiroir, trois chèses foncées de paille, trois seilles, un louchet,
quatre quesnes de grez, une jatte, douze caserets , ung fourgon, une
presse, ung bouchoir à four, prisé 60 sols.
Trouvé dans une
paire d’aumailles quatre manteaux et six vielles chemises de chanvre, prisé 45
sols.
Item ung chapeau,
une paire de souliers, une paire de bas, prisé 25 sols.
Item huit
serviettes, prisé 4 £ 10 sols.
Lesdites aumailles
prisées 8 £.
Item, une couche de
bois de chesne, une pailliasse, ung lict, deux orilliers, ung traversin garny
de plume, une paire de draps de thoille d’estoupe, deux vielles couvertures,
l’une à usaige d’enffant, une pièce de rideaux et une pièce de tour de sarge
verte, prisé 20 £.
Trouvé dans ung
bancq et couche, ung corps de lict garny de plume, ung traversin garny de
paille, ung drap, une couverture verte, prisé 6 £.
Trouvé dans le
garnier ung juste au corps, ung hault de chausse de drap gry, un calson de
ratine, deux hault de chausses de thoille, prisé 100 sols.
Item cinq septiers
de grain meslé, prisé à raison de 32 sols le septier.
Item un rouet, une
paire d’essignolles, une botte de chanvre, prisé 40 sols.
Item ung passoir à
poids d’érain, prisé 65 sols.
Item une quantité
de foenne, 8 sols.
Trouvé dans la
grange une ville paire d’aumailles, ung lavoir, ung petit coignet, une quantité
de cendre, ung lemain, ung trois pied, ung pied de lemain, 70 sols.
Item un cent de
bled, 30 £.
Item un cent
d’avoine, 13 £ 10 sols.
Item quatorze
dizeaux tant pamelle que mélaige, 11 £.
Item deux cent de
lentille, prisé 16 £.
Item ung sacq dans
lequel s’est trouvé deux septiers de bled, prisé avecq le sacq 60 sols
Item deux pangniers
à bourique, ung vend, une mesure, deux futailles.
Item trois
cuvettes, une cuvière, 20 sols.
Item six viels
essieux, une roue à brouette, vingt fagots et quelques tourbes, 70 sols.
Item une meule, une
auge de frêne, et ung sceau au puy, prisé 60 sols.
Trouvé dans
l’ouvroir deux paires de roues de derrière et une paire de devant, 21 £.
Item quinze paire
de roues à (…), 18 £.
Item trois
escameaux, deux morceaux de bois, quelques copeaux de bouts de perche, 4 £.
Item trois essieux,
24 sols.
Item treize jantes,
39 sols.
Item deux pieux de
bois à faire charrette, et quelques boutz de perche, prisé 39 sols.
Item deux bottes de
cor… et quelques bottes de ramée, 11 sols.
Item une quantité
d’esteulle et plusieurs perches, une vielle claie, prisé avec trois viels
essieux, une scelle à tourner roues, 4 £.
Item ung cocq, neuf
poulles, prisé 50 sols.
Item une paire de
roues à derrière, 8 £.
Item quatorze
essieux à raison de 8 sols la pièce.
Item trois
(…) , 6 £
Item vingt neuf
tant poteaux que (…), prisé cinq sols pièce.
Quatre cent de ret,
prisé ensemble 20 £
Vingt cinq jantes,
prisé 75 sols.
Item deux haubres,
6 £.
Item dix queufes,
12 sols.
Item une paire (…)
et quelques bocailles, 50 sols.
Item deux coignées,
deux essettes, 6 £.
Item deux blancq
pains, ung marteau, 65 sols.
Item neuf
tareilles, 70 sols.
Item deux pleuvres,
ung cizeaux, une gouge carrée et une ronde, une cramilie à roue, une chaîne à
tirer retz, 50 sols.
Item une scie à
souer.
Trouvé dans
l’estable deux vaches soubz poil noir et une aultre vache rouge, prisé 90 £.
Item une bourique
avecq le bât, 110 sols.
Item une quantité
de fumier, 60 sols.
Item une arquebuze
à fusil, prisée avecq une jipesière, 45 sols.
Item a ladicte
vefve déclaré que la maison mortuaire appartient à la sucession dudict feu
d’acquisition qu’ils ont faicte ensemble, les tiltres de la dicte acquisition
elle ne scait où ils sont.
Item qu’il
appartient aussy à ladicte succession une sixiesme partie de 17 journeux de
terre, scitué audict faux bourcq.
Item pour les
labours et amendemens de sa part desdictes terres, 20 £.
Item qu’il est
deube aussy à ladicte succession par plusieurs particuliers 20 £.
Item qu’il
appartient aussy à ladicte succession une sixiesme partie d’une maison scituée
audict faulx bourcq.
Tous lesquels biens
moeubles cy dessus invotoriés sont demeurés ès lieux et endroictz où ils ont
esté trouvés, baillés et délaissés en la garde et possession de ladicte
PENNELIER quy s’en est vollontairement chargée, et promis letout représenter à
l’ordonnance des officiers, soubz les obligations au cas requis et
accoustumées, et a faict sa marque.
A nous, 75 sols, au
greffier 50 sols, au sergent compris le scellé 4 £, au priseur 50 sols.»
Et sur sa requête Marie PENNELIER obtient le 3
janvier 1676 main levée dudit clos et scellé.
17°) Inventaire après décès (AD80 1B2442)
le 24-11-1642 de Nicolas MILLE (n°1632),
époux de Jeanne NATTIER
«Inventaire faict
ès fauxbourg de Saint Pierre en la ville d’Amiens le jour et an cy après,
déclaré par nous Mathieu PECOUL conseiller du Roy et en présence de Charles
GUERARD clercq et à la requeste du procureur du Roy audict bailliage, pour
seureté des droictz de quy il appartiendra, de tous et chacuns les biens moeubles
délaissés après le trespas de Nicolas MILLE, vivant maistre charron, demeurant
ès faulxbourcq de la Porte de Saint Pierre de ceste ville d’Amiens, lesquels
moeubles à nous exibés par Pierre CAULLIER sergent à masse de ladicte ville qui
en a faict le clos et scellé d’iceux, lesquels ont esté prisés et estimés par
Laurent TESTART maistre priseur juré de ladicte ville, aux sommes et parties
quy enssuivent.
Ledict inventaire
faict en la présence de Jehanne NATTIER vefve dudict deffunct MILLE , tant en
son nom que comme mère et tutrice de ses enffans mineurs et dudict feu, et de
Jacques FLAN mary et bail de Marie MILLE fille dudict deffunct, curateur
desdictz mineurs.
Du vingtquatriesme
jour de novembre 1642.
Premièrement,
trouvé dans la petitte salette de devant de ladicte maison mortuaire une
cramilie à ung branchon, ung petit chesnet, une broge, ung pot au feu, le tout
de fer, prisé ensemble 32 sols.
Item deux chèses de
blanc bois, deux petites aulmoires, ung petit coffre, deux tables, trois
escairbes, ung baricq de vin, estimé 4 £.
Item une petitte
cuvelette liée de cercles de fer, prisé 8 sols.
Item, trouvé dans
la salette de derrière une cramilie à ung branchon, ung bouchoir à four, une
poelle à queue, deux lampes, deux vieulx réchau, le tout de fer, prisé 50 sols.
Item, ung viel
chauderon, ung viel chandelier, ung aultre chandelier, une vielle poelle
bassinoire, le tout d’airin, prisé 50 sols.
Item un plat à lard
d’estin, prisé 40 sols.
Item une petitte
jatte, huict plats de divers grandeurs, six escuelles aussy de diverses
grandeurs, douze assiettes, une esguière, ung lot [4 pintes] et ung demy lot, une demie pinte, le tout tant
estain que tiersin, pesant ensemble 33 livres, prisé à raison de 8 sols la
livre.
Item deux aultres
chauderons de diverse grandeur, prisé 50 sols.
Item une petitte
table, une paire d’aulmaire à cinq huisset, ung ban à couche, ung petit forger
de bois de chesne, le tout viel, prisé 5 £.
Item, ung coffre de
bois de chesne dans lequel ont esté trouvé les moeubles quy enssuivent : ung
habyt d’estamel, coulleur de minime [couleur de l’habit des Religieux
Minimes], une casacque de drap gris, ung bas de
chausse aussy de drap gris, ung chappeau noir, prisé avec ledict coffre 13 £.
Item une couche de
bois de chesne, une paillasse, ung lict et traversin garny de plume, une paire
de drap de thoille de chanvre, une couverture blanche, deux pièces de tour de
lit, deux rideau, le tout de camelot rouge, prisé 18 £.
Item une paire de
draps de thoille de chanvre, deux petittes nappes, prisé 70 sols.
Item trois chemises
de thoille de chanvre, ung canneson à usage dudict deffunct, prisé 64 sols.
Item une paire de
balansse à ban de faire et plateau d’airin, prisé 16 sols.
Item ung viel lict
garny de plume, prisé 60 sols.
Item une vielle
camisolle de sarge rouge, prisé 13 sols.
Item deux sacq,
prisé 10 sols.
Item une lemay, une
ratinsoire, ung bulleteau, une cuvette, prisé 35 sols.
Item ung seau lié
de cercle de fer, prisé 12 sols.
Item une broche,
une pelle à four de fer, ung fourgon, prisé 25 sols.
Item un gaufrier de
fer, prisé 40 sols.
Item trouvé dans la
court de ladicte maison, quatre brouettes, prisé 5 £.
Trouvé dans la
bouticque de ladicte maison, une coignée, une grande scie, une aultre petitte
scie, douze tarelles, deux fermoires, ung grand marteau de fer, et aultres
estenailles servant au mestier de charron, prisé ensemble avec deux cerceaux 8
£ 15 sols.
Item trois cent de
ret [rayon de roue] de bois de chesne,
prisé 9 £ 15 sols.
Item une quantité
de bois rondin d’ormeaux, prisé 10 £.
Item quatre grandes
roues, trois aultres petittes roues, ung harnas, le tout imparfaict, 100 sols.
Item ung quarteron
de fagot, 30 sols.
Item une aultre
quantité de bois servant à usage de charron, prisé 40 sols.
Item trouvé dans la
court une aultre quantité de bois aussy audit usage de charron, 60 sols.
Item trouvé dans
une estable de ladicte maison, une vache soubz poil rouge, prisé 24 £.
Item trouvé dans
une aultre estable 32 blanche beste, prisé à raison de 100 sols la pièce.
Item deux cent et
demy de lentilles, prisé à raison de 15 £ le cent.
Item deux cens de
bottes de soenne d’avoine, prisé 100 sols le cent.
Ladicte NATTIER
vefve déclare que constant le mariage d’entre ledict deffunct et elle, ils ont
acquis de Noël MONOIN mannouvrier demeurant ès dict faulxbourcq une pièce de
terre en deux pièces, lesquelz sont chargées en bled en ceste présente année.
Comme aussy ladicte
vefve a déclaré que audict terroir de Sainct Pierre, ils ont aussy acquis de
plusieurs particuliers quantité de terres en plusieurs pièces, six journeulx,
desquelz sont chargés en lentilles et ung aultre demy journel en orge.
Item une quantité
de bois servant à bastir, 20 £.
Comme aussy a
déclaré que dans le grenier du nommé Nicolas LESOT demeurant audit Amiens, le
nombre et quantité de deux cent septiers d’avoine quy leur appartient, prisé 20
sols le septier.
Item trouvé dans le
grenier de ladicte maison le nombre et quantité de 98 septiers d’avoine.
Item trois septiers
de lentilles, à 45 sols le septier.
Trouvé devant la
porte de ladicte maison une quantité de bois à usage de charron, prisé 12 £.
Laquelle estimation faicte du bois servant au mestier de charron avons mandé
Simon NATTIER maistre charron et Jean LENGLET aussy maistre charron, quy ont
estimé l’avoir faict au plus juste en conscience après serment par eux sur ce
requis.
Item trouvé dans
ung armoire deux couppes d’argent doré, prisé 24 £.
Item une foeulle
(…), prisé 48 sols.
Du même jour après
midy pardevant et présens que dessus.
Lettres et tiltres.
Premièrement ung
contrat en parchemin passé pardevant notaires, et sous le scel roïal au
registre de LAGRENÉ l’un d’iceux, le 22e de février 1629, portant
autorisation de Noël DUCROQUET manouvrier et Perrigne DUCROQUET fille à marier,
aagée et usante de ses droits, demeurans à Saint Pierre lez Amiens, de nous
avoir vendu à deffunct Nicolas MILLE une maison court jardin lieu pourprins et
ténement le tout se comporte et estre séant en la Grande Chaussée de Saint
Pierre, y déclaré les bouts et costés, moiennant la somme de 350 £ pour deniers
principaux, et pour les autres charges portées par les coutumes.
Item deux coppies
enroulées non signées estant en papier, passées pardevant nottaires roïaux
audict Amyens, le premier en datte du 26 juin 1634 portant Noël MOURYN
manouvrier et Anthonette FEUCQUEL sa femme, demeurans à Saint Pierre, avoir
vendu à deffunct MILLE ung journel de terre séant en deux pièces au terroir de
Saint Pierre, y déclaré par bouts et costés, moïennant la somme de 96 £ de
deniers principaux, avec les autres charges portées par le contract, et le
second desdits contracts datté du 17 janvier 1635, portant Charles GARGANT
laboureur et Jacqueline DUMEZ sa femme, demeurans à Saint Pierre, avoir encore
vendu à deffunct MILLE ung demy journel de terre situé audit terroir, moïennant
51 £ de deniers principaux, avec les autres charges, avecq lesquels sont
attaché deux quittances en ung mesme cahier signé LANGLOIS en datte du 12 avril
1632, par lesquelles ledict LANGLOIS receveur du domaine du Roy au bailliage
d’Amiens, recongnoist avoir receu de deffunct MILLE la somme de 56 sols 6
deniers d’une part, et 107 sols d’autre part pour les droitz seigneuriaux deubz
au Roy.
Item deux pièces
attachées ensemble, la première desquelles est ung autre contract en papier non
signé, du registre de LAGRENÉ nottaire, datté du 27 février 1638, portant
Fremin POLLET ortillon demeurant à Saint Maurice, avoir vendu audict deffunct
une pièce de terre contenant 5 quartiers séant au terroir dudict Saint Pierre,
y déclaré par bouts et costés, et moïennant la somme de 50 £ pour deniers
principaux, avec les autres charges reprises audict contract. Et la seconde est
la quittance dudict receveur du domaine en datte du 10 novembre 1638, des
droictz seigneuriaux deubz au Roy à cause de ladicte acquisition.
Item trois autres
pièces attachées ensemble, la première estant ung contract en papier non signé,
passé le 7 aoust 1631 portant Noël MOURYN, et Anthonette FEUCQUEL sa femme,
avoir vendu au prouffict dudict deffunct MILLE, trois journeux de terre, en
trois pièces au terroir de Saint Pierre et Rivery, moïennant la somme de 180 £
tournois, pour deniers principaux et autres charges portées par ledict
contract ; la seconde la quittance dudict maistre Pierre LANGLOIS receveur
du domaine du Roy, par contract en datte du mois de febvrier 1635, par lequel
il recongnoist avoir receu dudict deffunct MILLE les droits seigneuriaux deubz
au Roy à cause de l’acquisition de deux journeux de terre scitués au
terroir de Saint Pierre tenus du Roy faisant partie desdicts trois journeux; et
le troisiesme est une quittance dudict MOURYN et sa femme, en datte du 9 aoust
1635, par laquelle ils recongnoissent avoir receu dudict deffunct la somme de
150 £, laquelle somme ils auroient instamment mis ès mains et délivré à maistre
Anthoine DARAY comme de maistre Jean GUIZAN.
Item une quittance
signée LANGLOIS receveur dattée du 19 janvier 1632, portant avoir receu dudict
deffunct MILLE 47 sols 3 deniers, pour les droits seigneuriaux qu’il debvoit au
Roy à cause de l’acquisition qu’il auroit faicte de Pierre DUCROQUET maistre
menuisier et sa femme, d’un demy journel de terre, siz au terroir de Saint
Pierre, acquise par contract du 11 novembre 1630, moïennant 45 £ de deniers
principaux.
Item une autre
quittance dudict LANGLOIS dattée du 12 avril 1635 portant avoir encore receu
dudict MILLE la somme de 8 £ 5 sols 78 deniers pour les droicts seigneuriaux
deubz au Roy à cause de l’acquisition par luy de Ferry MINOTTE lieutenant du
villaige de Rivery, d’un journel de terre siz au terroir dudict Saint Pierre
par contract du 7 juin 1634, moïennant 158 £.
A la dicte NATTIER
vefve, déclaré que depuis cinq ou six mois, ledict deffunct et elle ont acquis
de Toussaintz COURET et sa femme, le nombre et quantité de sept journeux de
terre en une pièce scitués audict terroir de Rivery, moïennant la somme de 100
£, et que le contract de ladicte acquisition a esté receu par maistre FE… de
Saint Fussien, nottaire, qu’il est à présent ès mains de Marye HUGOT vefve de
feu Anthoine GUEBUYN receveuse dudict Rivery pour obtenir la saisine.
Qu’il appartenoit
audict deffunct de la succession de ses père et mère, une masure amazée de
maison et grange sur ung demy journel de terre, laquelle est scituée audict
terroir de Revelle, laquelle masure il a vendu à Vincent JOLLY et Marye MILLE
sa femme, moïennant la somme de 150 £, laquelle somme est demeurée entre leurs
mains, et en ont constitué rente au proffit de feu MILLE, recongnue depuis
environ six sepmaines, ladicte recongnoissance faicte et passée pardevant les
officiers dudict Revelle, par ledict JOLY dont et est deub plusieurs
arriéraiges, et pour estre faict couple avecq lesdicts MILLE et sa femme, tant
pour lesdicts arriéraiges que pour la jouissance dudict demy journel de terre.
Comme aussy a
déclaré qu’il luy appartient de son chef une septiesme partie en deux maisons
joignant l’un l’autre, scituées rue Maistre Jacq, de la succession de ses père
et mère, et que constant le mariage d’entre ledict deffunct et elle, ils ont
acquis deux autres septiesmes parties desdittes maisons de Marthe et Robert
NATTIER ses frère et sœur, par contract passé pardevant maistre Nicolas LAGRENÉ
nottaire.
Se sont trouvés en
plusieurs espèces d’or et d’argent monnoie la somme de 600 £, outre laquelle
somme elle a déclaré avoir paié entièrement les frais, funérailles obsecques
dudict deffunct et qu’il est encore deub à ladicte succession par les
particuliers cy après nommés les sommes quy enssuivent.
Scavoir par Pierre
HOURDÉ demeurant à Besquemont la somme de 40 £ pour marchandises à luy vendues
et livrées.
Par Thomas DUCASTEL
dict Pinel, demeurant à Camont, la somme de 24 £.
Par Nicolas LENGELÉ
demeurant à Dours, la somme de 6 £.
Par Guillain
BERNANT demeurant à Vesquemont la somme de 20 £.
Par Hubosien
BERNANT demeurant à Camont, 9 £.
Tous lesquels biens
moeubles marchandise ou argent monnoie et non monnoie, papiers et tiltres cy
dessus inventoriés sont demeurés ès lieux et endroitz où ils ont esté trouvés,
baillés et délaissés en la garde et possession de la dicte NATTIER vefve à ce
présente et comparante, quy s’en est volontairement chargée et promis le tout
représenter à l’ordonnance de justice sous les obligations en tel cas requises
et accoustumées, et ont signé ce présent inventaire avec nous commissaires
susnommés.
Payé à nous 6 £, au
greffier 4 £, au sergent 50 sols, au priseur 4 £.
Sur la requeste à
nous faicte par Jeanne NATTIER vefve de deffunct Nicolas MILLE vivant maistre
charon, demeurante ès faulxbourcq de la Porte de Saint Pierre,tant en son
nom que comme mère et tutrice de ses enffans mineurs et d’iceluy deffunct, à ce
que main levée luy soit faicte du clos et scellé faict par Pierre CAULLIER
sergent à masse de ladicte ville, de tous les biens, moeubles paiers et tiltres
d élaissés par ledict deffunct contenus au présent inventaire en la
présence de Jacques FLAN demeurant à Dours, tant en son nom et mary et bail de
Marye MILLE fille dudict deffunct, que comme curateur aux causes des enffans
mineurs dudict deffunct et de ladicte NATTIER, lequel a déclaré ne voulloir
empescher laditte main levée et après que ladicte NATTIER s’est purgée sur les
biens recellés et par serment affermé n’avoir caché ny fait cacher aucune chose
des biens de ladicte succession et n’en avoir congnoissance d’autres que ceux
repris audict inventaire, sauf qu’elle a obmis de déclarer qu’il est encore
deub par Vallentin LEMAIRE demeurant à Allouville, la somme de 35 £, dont il a
faict sa promesse, et par Jean GUERARD demeurant à Camon de 22 £ et comme
héritier de quelques sommes dont elle ne poeult certainement déclarer, et
laquelle et du consentement du procureur du Roy avoir à ladicte NATTIER ès nom,
faict et faisons main levée dudict clos et scellé, et en conséquence ordonnons
que ledict CAULIER sergent qui a faict l’inventaire en demeurera deschargé.
Du 26e
de novembre 1642 pardevant nous Nicolas LE ROY escuier sieur de Jumel,
conseiller du Roy en son conseil d’estat et pour le procureur civil de la ville
d’Amiens.»
18°) Testament (AD80 3E30728) daté du
20-4-1667 de Jean GRISET (n°1654),
époux en secondes noces de Jehenne LE GRY
«Pardevant les
nottaires royaux en la ville et bailliage d’Amiens, soubzsignez est comparu en
personne Jean GRISET laboureur, demeurant ès petit faux bourcq de la Porte de
Noïon paroisse de Saint Michel, lequel a recongnu estant en bons sens, mémoire
et entendement, incommodé néantmoins de maladie ainsy qu’il est apparu ausdicts
nottaires, avoir faict dicté, et nommé son testament de dernière vollonté ainsy
quy enssuit, révoquant tous aultres testamens qu’il poeut avoir cy devant
faict, voullant cestuy présent seul avoir lieu, eet sortir effect par
protestation, néantmoins de le pouvoir révoquer accroistre ou diminuer quand
bon luy semblera.
Premièrement le
dict testateur a donné et remis son âme à Dieu, nostre père créateur saulveur
et rédempteur, à Jésus Crist, recommandant icelle aux prières et intercessions
de la glorieuse Vierge Marie, et à toutz les sainctz du paradis, remettant ses
enterremens services obsecques et funérailles à la discrétion de Jehenne LE GRY
sa femme, qu’il a nommé pour exécuter le présent testament, et à laquelle il a
donné et légué toutz ses biens moeubles acquestz et conquestz immoeubles pour
en jouir par elle sa vie durante et par usufruict seullement, à la charge de nourrir et entretenir
leurs trois enffans Pierre, Madeleine et Marie GRISET le plus honestement
qu’elle pourra jusque au temps qu’ils auront atteint l’aage de vingt ans, pour
ledict usufruict finy toutz ses dicts biens appartenir ausdits Pierre,
Madeleine et Marie GRISET ausquels ledict testateur a faict don, au sauf d’une
masure non amazée scituée ès dict faux bourcq, contenant environ 5 à 6 verges,
tenantz d’un costé à Roberst CELART, d’aultre à Marguerite GRISET sa fille
aisnée, par derrière audict testateur et pardevant respondant sur une ruelle, de
laquelle il fait don à Louis GRISET son fils aisné, pour toutz droictz
successifs qu’il pourroit prétendre tant en la succession dudict testateur
qu’en celle de Marguerite ALLOT sa mère seconde ( ?) tenue d’iceluy
testateur, lequel Louis GRISET jouira d’icelle masure jusque et compris le
cerizier de jardin qui est planté à cinq à six marches de l’estable dudict
GRISET, à la charge néantmoins de 4 £ de surcens par an, et faisant partie de
plus grande somme deube à damoiselle Marguerite GARILLON, le legz cy dessus
faict à ladicte Jehenne LE GRY à la charge de par elle païer audict Louis
GRISET la somme de 50 £ au temps qu’il aura attaint l’aage de 25 ans et
ratiffié et agréé le présent testament, sy donne et lègue ledict testateur
audict Louis GRISET tous les habitz et linges à usage dudict testateur quy
voeut que les 200 £ deubz par Michel DUBOIS soient employez lors du paiement
d’iceux au remboursement des rentes deubes à ladicte damoiselle GARILLON.
Et au regard de
Marguerite GRISET sa fille du premier lict, ledict testateur luy a donné et
lègue la somme de 30 £ pour tout droict de légitime qu’elle pourroit prétendre
en la succession dudict testateur quy luy seront payez après ledict usufruict
finy, ou au jour de son mariage, en ratiffiant le présent testament, et paiera
par advance ladite LE GRY les debtes obsecques et funérailles dudict testateur,
lequel présent testament a esté ainsy faict dicté et nommé ausdicts nottaires
par ledict testateur sans sugestion ny induction de personne, comme il a dict,
et à luy leu et releu par l’un desdicts nottaires, l’autre présent, après
laquelle relecture ledict testateur
a déclaré telle estre sa dernière volonté.
Faict et passé ès
dict faux bourcq en la maison dudict testateur après midy le 20 avril 1667, et
a ledict testateur déclaré ne scavoir escrire ny signer interpellé de ce faire
par lesdicts nottaires, pour quoy il a faict sa marque ordinaire, et quant
ausdicts nottaires ils ont signé.»
19°) Testament du 14-7-1667 (AD80 3E
29784) de Michel DUBOIS (n°824)
époux en premières noces d’Antoinette
LHOSTE
«Fut présent en sa
personne Michel DUBOIS laboureur demeurant ès petit faux bourcq de la Porte de
Noïon de ceste ville d’Amiens, paroisse de Saint-Michel, lequel a recongnu
estant en bons sens mémoire et entendement, gisant néantmoins au lict mallade,
ainsy qu’il est apparu aux nottaires roïaux soubz signez, avoir faict dicté et
nommé son testament, ainsy quy ensuit, révoquant tous aultres testamens qu’il
poeut avoir cy devant faictz, voullant estuy présent testament avoir lieu et
sortir effect par protestation, néantmoins de le pouvoir révocquer accroistre
ou diminuer quand bon lui semblera.
Premièrement,
ledict testateur a donné et remis son âme à Dieu nostre père créateur, saulveur
et rédempteur Jésus Christ, recommandant icelle aux prières et intercessions de
la glorieuse Vierge Marie, et à tous les sainctz de paradis, remettant les
enterremens services obsecques et funérailles, à la discrétion de Antoinette
LHOSTE sa femme, qu’il a nommé pour exécuter le présent testament et à laquelle
LHOSTE sa femme, il a donné et lègue tous ses biens moeubles immoeubles
acquestz conquestz aveq le quint de ses propres héritages pour en jouir par
elle du jour du décédz dudict testateur sa vie durant, et par usufruict
seullement à la charge de par sa dicte femme nourrir et entretenir l’enffant
dont elle est à présent enceinte, jusque au temps qu’il prendra estat parfaict,
et audict temps le pourvoir le plus honestement qu’elle pourra, et aussy à la
charge d’advancer les debtes obsecques et funérailles dudict testateur.
Et a le présent
testament esté ainsy faict dicté et nommé par ledict testateur ausdictz
nottaires sans sugestion ny induction de personne, comme il a dict et à luy leu
et releu par l’un desdictz nottaires, l’aultre présent, après laquelle
relecture ledict testateur a déclaré iceluy estre sa dernière vollonté.
Faict et passé ès
dict faux bourcq en la maison dudict testateur après midy pardevant nottaires
roîaux audict Amiens le treiziesme jour de juillet mil six cent soixante sept,
et a ledict comparant déclaré ne scavoir escrire ny signer, interpellé de ce
faire pourquoy il a faict a marque ordinaire, et quant ausdictz nottaires ils
ont signé.»
20°) CM du 4-7-1658 (AD80 3E 29784) entre
Philippe GORIN (n°1652),
veuf de Marie FINET, et Catherine VASSEUR
«Furent présens en
personnes :
* Philippe GORIN
laboureur demeurant ès faux bourcq de la porte de Beauvais de ceste ville
d’Amiens, vef et relict de Marie FINET, assité de Gabriel GORIN son frère
laboureur èsdict faux bourcq d’une part.
* Louis VASSEUR
laboureur èsdict faux bourcq et Marteine JORON sa femme, et Catheraine VASSEUR
leur fille à marier, d’autre part.
Et ont recongnu
lesdictes parties que pour parvenir au mariage pour parlé, et lequel au plaisir
de Dieu prendra perfection en face de Saincte Eglise catolique appostolique et
romaine, d’entre ledict Philippe GORIN et icelle Catheraine VASSEUR, et
auparavant aucune promesse les déclarations dons et traictez ont esté faictz
ainsy quy enssuict.
C’est asscavoir de
la parte dudict GORIN, ladicte Catheraine assistée comme dessus a déclaré se
tenir contente des personnes et biens dudict GORIN, sans icy en faire aucune
déclaration.
Et de la parte de
ladicte Catheraine VASSEUR, lesdicts Louis VASSEUR et JORON ses père et mère,
luy ont donnez et qu’ils promettent de paier la veille de ses espouzailles la
somme de 90 £ en deniers clairs, aveq une vache soubz poil noir, et oultre ce,
la vestir et habiller le jour et lendemain des nopces, selon sa condition
néantmoing à leur discrétion, mesme luy furnir ung lict garny, et sy ledict
VASSEUR a quicté à sadicte fille la moictié du marché par luy tenu à ferme de
la damoiselle LESTOCQ à la redevance de 19 £ par an pour le tottal à commencer
à jouir après l’aoust prochain, en païant par ladicte Catheraine la moictié de
ladicte redevance à portion.
Et par le traicté
dudict mariage, a esté convenu et accordé que de la somme de 90 £, il en
demeurera propre à ladicte Catheraine VASSEUR à elle et aux siens de son costé
et leigne, la somme de 50 £ ledict GORIN sera tenu emploier en achapt
d’immoeubles pour luy tenir ladicte nature de propre.
Comme aussy
advenant la dissolution dudict mariage, faict par la morte dudict GORIN
auparavant ladicte VASSEUR ou aultrement, qu’icelle VASSEUR aura et remportera
hors et avant parte, franchement et sans charges de debtes toutz et chacuns ses
habitz bagues et joïaux lict et chambre estorée ainsy qu’à sa qualité
appartient, aveq la somme de 40 £ pour son droict de rapport à prendre sur les
plus clairs biens que délaissera ledict GORIN, elle entière d’appréhender son
droict commun, en quictant ledict rapport, et en chacun desquels cas, elle aura
et remportera, tousiours hors parte toutz sesdicts habitz bagues joïaux lict et
chambre estorée comme dict est. Et au contraire décédante ladicte VASSEUR au
paravant ledict GORIN, qu’icelluy GORIN aura et remportera aussy hors parte
toutz ses habitz ses armes et lict garny. Ce que dessus accepté par les
parties, promettant se obleigeant les parties l’un envers l’aultre toutz leurs
biens présens et à venir.
Ce faict et passé
audict Amiens pardevant nottaires roïaux en l’estude de LYMERE l’un d’iceux le
quatriesme jour de juillet 1658, et ont les parties signez, présens lesdicts
nottaires.»
21°) Tutelle du 22 novembre 1648 des
enfants mineurs de
Pierre HENNEBERT (n°1646) et de feue Marie
DUTILLOY
(AD80 1B2648)
«Le procureur du
Roy au baillage d’Amyens, (requis ?) sur création de tuteur et curateur à
Pierre, Jean et Marie HENNEBERT enffans mineurs de Pierre HENEBERT et de
deffuncte Marie DUTILLOY leurs père et mère, scavoir :
* du costé
paternel :
Contre ledit Pierre
HENNEBERT père ausdictz (a déclaré qu’il accepte ladicte charge de tuteur et a
nommé pour curateur Jean DUTILLOY) ;
Contre Samuel
HENNEBERT oncle (a nommé ledit père pour tuteur et pour curateur idem) ;
Contre Gabriel
GORIN oncle à cause de sa femme (idem) ;
* du costé
maternel :
Contre Jean
DUTILLOY oncle (a nommé ledit père pour tuteur et pour curateur Anthoine
LEFEBVRE) ;
Contre Anthoine
LEFEBVRE oncle à cause de sa femme (a nommé ledict père pour tuteur et pour
curateur Jean DUTILLOY) ;
Contre Nicolas
DUTILLOY cousin (idem).
Attendu lesquelles
nominations, ouy et du consentement du procureur du Roy audit bailliage, nous
avons ordonné que ledict Pierre HENNEBERT père, sera et demeurera pour tuteur
ausdictz mineurs, et ledict Jean DUTILLOY pour curateur comme plus nommés,
lesquels à ce présentz et comparans, ont pris et vollontairement accepté
lesdictes charges, faictz et presté le serment de faire leurs debvoirs en
icelle, auquel HENNEBERT père et tuteur avons interdit l’alliennation des
immeubles desdictz mineurs sans ordonnance de justice, et à luy enjoint de
faire faire un bon et fidel inventaire desdicts biens.
Du vingt et uniesme
jour de novembre seize cent quarente huict, pardevant nous Jean THIERRY,
seigneur de Gennouville, conseiller du Roy en ses conseilz d’estat, et premier
lieutenent civil de la ville d’Amiens.»
22°) Curatelle du 11 septembre 1657 des
enfants de
Pierre HENNEBERT (n°1646) et Marie
DUTILLOY
(AD80 1B2657)
« Le procureur du
Roy, (requis ?) sur création de tutelle et curatelle à Pierre, Jean et
Marie HENNEBERT enffans mineurs de Pierre HENNEBERT et Marie DUTILLOY leurs
père et mère ;
* du costé
paternel :
Contre Samuel
HENNEBERT oncle, a nommé Jean DUTILLOY pour tuteur et pour curateur Gabriel
GORIN ;
Contre Gabriel
GORIN oncle à cause de sa femme, a nommé pour tuteur ledit Jean DUTILLOY et
pour curateur Samuel HENNEBERT ;
Contre Philippes
GORIN cousin, a nommé pour tuteur Jean DUTILLOY et pour curateur Gabriel GORIN.
* du costé
maternel :
Contre Jean
DUTILLOY oncle, a nommé pur tuteur Antoine LEFEBVRE et pour curateur Gabriel
GORIN ;
Contre Antoine
LEFEBVRE oncle à cause de Marie DUTILLOY sa femme, a nommé pour tuteur Jean
DUTILLOY et pour curateur Gabriel GORIN.
Contre Noël
DUTILLOY oncle, a nommé pour tuteur Jean DUTILLOY et pour curateur Gabriel
GORIN.
Attendu lesquelles
nominations, ouy et du consentement du procureur du Roy, nous avons ordonné que
ledict Jean DUTILLOY comme plus nommé, sera et demeurera pour tuteur ausdictz
mineurs, et ledict Gabriel GORIN aussy comme plus nommé pour curateur, laquelle
charge de tuteur ledict Jean DUTILLOY a pris et volontairement accepté, faict
et presté le serment en tel cas requis, et avons ordonné audict DUTILLOY sa
faire faire bon et fidel inventaire et luy interdit l’aliénation des immeubles
desdictz mineurs, sans ordonnance de justice, et au regard dudict GORIN
curateur ordonnons qu’il sera assigné pour prester le serment.
Du onziesme septembre
seize cent cinquante sept, pardevant nous Jean THIERRY seigneur de Genouville
conseiller du Roy en ses conseils, lieutenant général au bailliage et justice
civille de la ville d’Amiens.
23°) Tutelle en date du 24 novembre 1642
des enfants de
Nicolas MILLE (n°1632) et de Jeanne
NATTIER
(AD80 1B2642)
«Le procureur du
Roy au baillage d’Amiens, (requis) sur création de tutelle de Nicolas, Denys,
Jean, Guillaume, Vallentin et Jeanne MILLE, enffans mineurs de deffunt Nicolas
MILLE vivant maître charron à Saint Pierre lez Amyens, et de Jeanne NATTIER.
* du costé
paternel :
Contre Jacques
FLAN, frère à cause de sa femme, a nommé la dicte Jeanne NATTIER mère pour
tutrice.
Contre Anthoine
RIQUET parrain de ladicte Jeanne, faulte d’autre parent, a nommé ladicte
NATTIER pour tutrice et Jacques FLAN pour curateur ;
Contre Jacques
VERU, compère et amy, a nommé ladicte NATTIER pour tutrice et Jacques FLAN pour
curateur.
* du costé
maternel :
Contre ladite
NATTIER mère, pour l’affection qu’elle porte à ses enffans, a déclaré qu’elle
acceptera la tutelle au cas qu’elle sera plus nommée, avons nommé ladicte
NATTIER mère pour tutrice et ledict FLAN pour curateur ;
Contre Simon
NATTIER oncle desdits mineurs, avons nommé ladicte NATTIER mère pour tutrice et
ledict FLAN pour curateur ;
Contre Robert
NATTIER oncle desdits mineurs, avons nommé ladicte NATTIER mère pour tutrice et
ledict FLAN pour curateur.
Attendu lesquelles
nominations, ouy et du consentement du procureur du Roy du bailliage, avons
ordonné que ladicte Jeanne NATTIER mère plus nommée, demeurera tutrice ausdicts
mineurs et ledit FLAN curateur, laquelle charge ils ont prins et
vollontairement accepté, faict et presté le serment au cas requis et accoustumé
à laquelle tutrice avons interdit l’aliénation des immeubles desdicts mineurs
sy aucun y a, sans ordonnance de justice, et luy enjointer faire faire bon et
fidel inventaire sy faict n’est.
Du XXIIIIe
jour de novembre mil six cent quarante deux, pardevant nous Nicolas LE ROY
seigneur de Juvelles, conseiller du Roy, lieutenant civil en la ville
d’Amiens.»
24°) Curatelle en date du 21 mai 1678 des
enfants de
Antoine BARBIER (n°1656) et Marie CALLOT
(AD80 1B2678)
«Le procureur du
Roy, (requis) sur création de tutteur et curatteur de Jean, Augustin, Vincent,
et Pierre BARBIER, enffans mineurs de deffunctz Antoine BARBIER et de Marie
CALLOT.
* du costé
paternel :
Contre Jean BARBIER
oncle, a nommé la mère pour tuttrice et ledict LAUVELEY pour curateur ;
Contre Mouïse
LAUVELEY oncle à cause de Antoinette BARBIER sa femme, idem pour tutrice et
ledict BARBIER pour curateur ;
Contre Jean
BOCQUILLON oncle à cause de Marguerite BARBIER sa femme, idem pour tuteurs et
curateurs.
* du costé
maternel :
Contre ladicte
CALLOT mère, a déclaré qu’elle accepte la tuttelle et a nommé pour curateur
ledict BARBIER ;
Contre Jean CALLOT
oncle, a nommé la mère pour tutrice, idem pour curateur ;
Contre Louis
GARGAULT oncle, à cause de Antoinette CALLOT sa femme, idem.
Attendu lesquelles
nominations, ouy et du consentement du procureur du Roy, nous avons ordonné et
ordonnons que ladicte CALLOT mère, comme plus nommée, sera et demeurera pour
tuttrice à sesdictz enffans mineurs, et ledict BARBIER pour curatteur aussy
comme plus nommé, lesquelles charges ils ont pris et vollontairement accepté,
faict et presté le serment de bien et fidellement faire leur debvoir, dans
ledictes charges, à laquelle CALLOT avons enjoinct de faire faire bon et fidel
inventaire et à elle interdit l’aliénation des immeubles desdictz mineurs sans
ordonnance de justice.
Du vingt et uniesme
may seize cent soixante dix huict, pardevant nous Adrien PRIQUET escuyer,
conseiller du Roy, lieutenant particulier au bailliage et justice civille de la
ville d’Amiens.»
25°) Tutelle en date du 27 mai 1652 des
enfants du premier et second lit
de défunte Jeanne NATTIER (n°1633)
(AD80 1B2652)
«Le procureur du
Roy, (requis) sur création d’ung tutteur et curateur à Jean, Guillaume et
Valentin MILLE enffans mineurs de deffuncts Nicolas MILLE et Jeanne NATTIER, et
à Louis NOEL fils mineur du second lict de ladicte NATTIER.
* du costé
paternel :
Contre Nicolas
MILLE frère, a nommé Robert NATTIER pour tutteur et pour curateur Jacques
FLAN ;
Contre Denys MILLE
frère, idem ;
Contre Mathieu
ANENOISSET (?) voisin, idem.
* du costé
matternel :
Contre Jaque FLAN
beau frère, idem pour tuteur, et pour curateur Nicolas MILLE ;
Contre Simon
NATTIER oncle, a nommé pour tutteur Jaque FLAN et pour curateur Denys
MILLE ;
Contre Robert
NATTIER oncle a nommé pour tutteur ledict Nicolas MILLE et pour curateur ledict
FLAN.
Attendu lesquelles
nominations ouy et du consentement du procureur du Roy audict bailliage nous
avons ordonné que ledict Robert NATTIER comme plus nommé sera et demeurera pour
tutteur ausdictz mineurs et ledict Jaque FLAN pour curateur, lesquels à ce
présens et comparans ont pris et volontairement accepté lesdictes charges,
faict et presté le serment de faire leur debvoir en icelles, auquel NATTIER
tutteur avons enjoinct de faire faire bon et fidel inventtaire et à luy
interdict l’aliénation des immoeubles desdictz mineurs sans ordonnance de
justice.
Du XXVIIe
jour de may mil six cens cinquante deux pardevant nous Jean THIERY seigneur de
Genouville lieutenant civile etc.»
26°) Contrat de mariage du 27 janvier 1649
entre
Pierre HENNEBERT (n°1646) et Marie JUMEL
(AD80 3E29745)
«Pardevant les
notaires royaulx en la ville et bailliage d’Amyens soubsignez, furent présens
en leurs personnes :
* Pierre HENNEBERT,
relict de deffuncte Marie DU TILLOY, assisté de François PATTE son ami,
demeurans au faulxbourg de la porte de Beauvais de ceste ville d’Amyens, d’une
part ;
* Marie JUMEL,
fille à marier de deffuncts André JUMEL et Marie CARON, vivans demeurans à
Bulleux, assistée de Louis JUMEL tisserand de thoille demurant audict Amyens
son frère d’autre part.
Lesquelles parties
pour parvenir au mariage pourparlé conclud et arresté et quy au plaisir de Dieu
prendra perfection en face de nostre mère Saincte Eglise catholique
apostholique et romaine, ont recognus avoir faict les déclarations et
stipulations quy enssuivent.
C’est asscavoir de
la part dudict HENNEBERT, il a déclaré qu’il luy compette et appartient en
propriété la moictié d’une maison en laquelle il est demeurant à présent scize
audict faulxbourg de Beauvais, où pend pour ensseigne l’Image Saint
Pierre, allencontre de l’autre moictié
appartenant à ses enffans, le total contenant …, tenant d’ung costé à Isacq
LOUVET d’autre à Michel VASSEUR, par derrière audict LOUVEL, et pardevant sur
la chaussée, tenue du Roy à cause de son domaine d’Amyens, laquelle il a
déclaré avoir acquis constant son mariage avecq ladicte deffuncte, de Anthoine
GAILLET ; idem le moictié de tous les moeubles, grains, bestiaux et
aultres choses contenus en l’inventaire faict après le décès de ladite TILLOY
sa femme le 23 novembre 1648 fait par Mathieu PECOUL commissaire. Plus la
propriété de deux journeux de terres situés au terroir de Pucheviller, en deux
pièces, l’une contenant trois quartiers au lieu dit les Combles, tenant d’ung
costé à Pierre GAILLAN, d’ung bout à Nicolas FAUVET, tenu de la Commanderie de
Fief ; l’autre pièce contenant 5 quartiers tenant d’ung costé à Pierre
THUILLIER, d’autre au chemin du Val de N…, tenu du chapitre d’Amyens. Item la
cinquiesme partie du total de trois masures contenant journel et demy, scitué
audict lieu de Pucheviller allencontre de ses frères et sœurs, la première
desdictes masures contenant demy journel tenant d’ung costé à Nicolas FAUVEL,
d’autre à Jean PESSON, la seconde contenant aussy demy journel tenant d’ung
costé à Pierre … d’autre Pierre MAGNIER, et la troisiesme aussy demy journel
tenant d’ung costé à Marie DE LA CROIX, d’autre aux Champs, tenu du sieur de
Fontaine.
Et de la part de
ladicte Marie JUMEL, elle a déclaré avoir sa part et troisiesme partie en une
masure de maison et bastimens scitué audict village de Bulleux (Balleux
?) le total tenant d’ung costé à Jean de CREPY
d’autre costé à André du PONCHEL, et par devant sur rue, en laquelle demeure à
présent François POULET. Item a déclaré qu’elle a pour porter audict mariage la
somme de 45 £ en deniers, à elle deube par Antoine DALLERY demeurant
audict villaige de Bulleux, pour argent à luy presté et porté par sa
promesse ; et encore une somme qui est deube pour ses loyers de service [salaires] par maistre Nicolas LESUEUR advocat audict
bailliage, aveq plusieurs habits et linges servant à son usage.
(S’ensuivent
les conventions habituelles en cas de décès de l’un des mariants…)
Fait et passé
audict Amyens pardevant lesdicts notaires soubsignez le vingtseptiesme jour de
janvier XVIC quarante neuf, et ont signé ces présentes avecq ledicts
nottaires après avoir .»
27°) Inventaire daté du 23 novembre 1648
après le décès de
Marie DUTILLOY (n°1647) femme de Pierre
HENNEBERT
(AD80 1B2448)
«Inventaire faict
en la ville d’Amiens les jours et an cy après, des biens par nous Mathieu
PECOUL conseiller, et en la présence de Denys COURRIER, de Jean PECOUL greffier
civil de ladicte ville, à la requeste du procureur du Roy audict bailliage,
pour seureté et à la conservation des droictz de qui il appartiendra, de tous
et ung chacun des biens meubles deslaissés par à présent deffuncte Marie
DUTILLOY vivante femme de Pierre HENNEBERT cabaretier demeurant au fauxbourg de
la porte de Beauvais, à nous monstré et mis en évidence par Jean QUIGNON sergent
à masse de ladicte ville, ayans faict le clos et scel desdictz biens meubles,
lesquels ont esté prisés et estimés par Robert SOULIER priseur juré de ladicte
ville, aux sommes et parties qui ensuivent.
Ledict inventaire
faict en la présence dudict Pierre HENNEBERT tuteur de ses enffans mineurs et
de ladicte deffuncte, et de Jean DUTILLOY curateur aux causes desdictz mineurs,
Anthoine LEFEBVRE frère à ladicte defffuncte à cause de sa femme.
Du XXIIIe
novembre XVIC quarante huict.
Premièrement, une
cramillie, une marmitte, une brosche, 2 pelles à four, ung fourgon, ung
bouchoir à four, prisés ensemble 45 sols ;
Item 2 grils, une
poelle à queue, prisés ensemble 30 sols ;
Item 3 chandeliers,
2 lampes, ung poislon, 6 chauderons de diverses grandeurs, une platine servant
à empeser, le tout d’airin, 15 £ ;
Item 9 platz de
diverses grandeurs, 8 assiettes, 2 escuelles, 2 sallières, 2 gobeletz, ung lot
d’ung demy 2 peintes, ung autre lot d’ung demy lot, le tout tant estain que
tiersin, pesant ensemble 30 livres, prisé 8 sols la livre ;
Item 2 assiettes de
faïence, 2 guillettes de cuivre, ung plat et 2 assiettes de fer blancq, prisés
avec une lanterne 20 sols ;
Item, une table de
cuisine, une autre table à 4 pilliers quy s’allongent, 4 escamées [escamée/eschamel
a pour sens : escabeau, tabouret, banc],
le tout de bois de chesne, 7 £ ;
Item une paire
d’amoires de cuisine, ung petit coffre, 6 £ ;
Item ung sceau, une
poille lescheffrittes, une cuillière, trois cuviers, une cuvelette, ung sceau à
puidz, 70 sols ;
Item une petite
table ronde, 2 escamées, 35 sols ;
Item 2 chaslis de
bois, 2 couvertures vertes, une paillasse, 6 £ ;
Item une cramilie,
6 sols ;
Trouvé dans une
chambre 2 escambées, une table, 50 sols ;
Item ung chaislis,
ung lit et traversin garnis de plumes, une couverture bleue, 8 £ ;
Item ung autre
chaislis, ung lit et traversin garnis de pailles, avecq une couverture vielle,
40 sols ;
Item 3 escamées,
une table, 100 sols ;
Item ung repas, une
sereigne, une mesure, ung salloir, avecq une quantité de gros bois, 60
sols ;
Item ung cassier de
blancq bois, 3 sacqs de toille, 35 sols ;
Item, 3 septiers
d’avoines, et ung septier de bled, ensemble : 4 £ ;
Item une valize, un
sacq de cuir, prisés 20 sols ;
Item ung lemay, ung
ratissoir, ung balteau, ung tamy, un cent d’œufs, 70 sols ;
Item ung louchette,
ung picque, ung hueau, 30 sols ;
Item ung lit et
traversin garnis de pailles, 40 sols ;
Item 6 paires de
draps de toille de chanvre et d’estouppe, 13 £ ;
Item 6 chemises de
chanvre, 6 coeffes de lin, 4 £ ;
Item une cotte de
gry argenté, 2 camisolles de couleur de pensée, 10 £
Item 2 dizaines de
serviettes et petittes nappes, 8 £ ;
Item une charrette
montée de deux roues que ledict vef a déclaré en appartenir la moictié à un
particulier, 12 £ ;
Item 2 eschelles, 2
pagniers d’ozier, 30 sols ;
Trouvé dans
l’escurie, ung asnesse, 12 £ ;
Trouvé dans
l’escurie 4 vaches soubz diverses poils, prisé 28 £ pièce ;
Item 6 taiettes [dans
le nord : tayette est un morceau de bois, ou bien un outil de forgeron], 40 sols ;
Item 12 poulles et
ung cocq, 4 £ ;
Item 3 ratelliers,
3 auges, 6 £ ;
Item 2 porcqs, 10 £ ;
Item 500 fagotz, à
raison de 6 £ le cent
Item 600 de foings,
à raison de 100 solz le cent ;
Item ung cent et
demy de feuves et pamelles, à raison de 100 solz le cent ;
Item un cent et
demy de bottes de lentilles, à raison de 13 £ le cent ;
Item ung cent de
pamelles en jarbes, 20 £ ;
Item 2 dixeaux de
pamelles à battre avecq le flaïet [fléau en picard, se dit aussi dans ce
dialecte : flayel, flahet, flahaut, fli],
70 sols.
Ledit vef dit et
déclare qu’il tient à ferme la moictié d’ung droit de champart de messieurs les
Jésuictes moiennant la somme de 75 £ pour sa part le recoeuil duquel droict de
champart estant dans ung grange en divers grains, prisé et estimé à ceste somme
de 75 £ sa juste valleur, laquelle somme estant encore à paier.
Plus a dict avoir
remis dessus deux journeux de terres semés en bled, prisé et estimé à la juste
valleur de 22 £ .
Plus a déclaré
avoir baillé tant auparavant le décedz de ladicte deffuncte que depuis sa mort
le nombre de 25 septiers de pamelles au prix de 30 solz le septier à Philippes
COUTILLER brasseur, somme quy est deub par ladicte succession, pour rente et
raison.
Item un caier
journal contenant plusieurs feuilletz par lequel appert estre deubz par
plusieurs et divers particuliers la somme de 110 £.
Ledict vef dict et
déclare qu’il a acquis de plusieurs personnes la maison mortuaire, le prix de
laquelle est en partie deub.
Item dans la court
une quantité de fumier prisée 100 sols.
Trouvé dans la cave
3 cacquetz de bierres double, à raison de 75 solz pièce.
Tous lesquelz biens
meubles cy dessus inventoriés sont demeurés ès lieux et en droictz où ilz ont
esté trouvés baillés et deslaissés en la garde et possession dudict HENNEBERT
vef quy s’en est vollontairement chargé et promis représenter à l’ordonnance de
justice soubz les obligations au cas requis, et a signé avecq nous conseiller
et susnommé.
Sur la requeste à
nous faicte par Pierre HENNEBERT, vef de deffuncte Marie DUTILLOY, tuteur de
ses enffans mineurs et de ladicte deffuncte, à ce que main levée luy soit
faicte du clos et scellé faict des biens deslaissés après le trespas de ladicte
deffuncte, contenus en l’inventaire cy dessus, et après que ledict HENNEBERT
vef, s’est purgé ( ?) sur les biens recelés, jure et par serment affirme
n’avoir caché ny lattitté, faict cacher ny lattitter, et n’avoir connoissance
d’aultres biens de ladicte succession, que ceux contenus audict présent
inventaire. Nous ouys du consentement du procureur du Roy audict bailliage,
avons audict HENNEBERT vef et tuteur, faict et faisons main levée dudict clos
et scellé, et en conséquence que Jean QUIGNON sergent à masse quy a faict
icelluy en demeurera bien et vallablement deschargé. Du XXVIIe jour
de novembre XVIC quarante huict pardevant nous Jean THIERY seigneur
de Genouville, conseiller du Roy en ses conseils d’estat, et principal
lieutenant civil de la ville d’Amyens.»
28°) Inventaire du 11 septembre 1657 après
le décès de Pierre HENNEBERT (n°1646)
époux en secondes noces de Marie JUMEL
(AD 80 1B2457)
«Inventaire faict
en la ville et banlieue d’Amiens, les jour et an cy après, déclaré par nous
Louis PEZÉ conseiller enquesteur et examinateur au bailliage et justice civille
de la ville d’Amiens, en la présence de Charles GUÉBUIN clercq et à la requeste
du procureur du Roy pour seuretté et la conservation des droictz de quy il
appartiendra de tous les biens meubles délaissés après le décédz de Pierre
HENNEBERT, vivant laboureur, demeurant ès fauxbourcq de Beauvais, lesquelz
biens meubles trouvés en la maison où il est déceddé scize audict fauxbourcq, à
nous monstrés et mis en évidence par Charles OBRY sergent à mace de ladicte
ville, ayant faict le clos et scellé des biens meubles, prisez et estimez par
Jean HENNON priseur juré de ladicte ville, aux sommes et parties quy
enssuivent.
Ledict inventaire
faict en la présence de Marie JUMEL vefve dudict feu, mère et tutrice de ses
enffans, et de Jean DUTILLOY oncle et tuteur des enffans du premier lict et
dudict deffunct.
Du onziesme
septembre XVIC cinquante sept.
Premièrement trouvé
dans la maison une marmite, une cramillie, 2 poisles à queue, une broche, une
lampe, le tout prisé ensemble 4 £.
Item ung sceau au
laict, un autre sceau à main, une sereine, une cuvelette, ung grand cuvier à
buée, 70 sols.
Item un chauderon
d’airin, 70 sols.
Item une esguière,
ung lot servant à mesurer febve, ung autre lot, une pinte, une sallière, 7
plats, ung escuelle, une tasse et deux assiettes, le tout tant estin que
tiersin, prisé 8 £ 10 sols.
Item une lemay, un
sacq, 30 sols.
Item une table, ung
bancq, une paire d’aurmaires, quelques aiz servant de potières, 6 £ 10 sols.
Item ung chaslict,
ung lict et traversin garny de plume, une paire de draps, une mante bleue, une
mante blanche, 12 £ 10 sols.
Item un autre lict
et traversin viel, garnis de plumes, 70 sols.
Item 4 chèses
foncées de paille, et 6 escabeaux, prisés 50 sols.
Item une paire de
balance à plateaux d’airin, ung forchet, un fourgon, un gril, 28 sols.
Trouvé dans une
paire d’aurmaires, 3 paires de draps de chanvre, 6 £ 10 sols.
Item, 5 chemises de
toille de roud lin, 6 £.
Item une camisolle,
60 sols.
Item 2
escriptoires, l’une de corne, l’autre d’airin, 5 sols.
Item 2 dossières,
un passet, ung plat peiquau, 2 colleaux, une scellette, 30 sols.
Item une mante
blanche, 70 sols.
Item, 14 glines, 4
£ 10 sols.
Item ung manteau de
drap gry, 110 sols.
Item un
haultdechausse, un justeaucorps, une paire de chausses, ung autre
haultdechausse, 8 £.
Item une paire de
souliers, 12 sols.
Item ung coffre, 7
£.
Item, trouvé dans
un barril une quantité de febve, 60 sols.
Item 12 dixeaux de
jarbes de bled, 12 £.
Item 15 dixeaux de
pamelles, 16 £.
Item une quantité
de carottes pendantes à racines, 70 sols.
Item 3 arbres et
une quantité de bocaille, 50 sols.
Item 2 pieds de
gros bois, 40 sols.
Tous lesquels biens
meubles cy dessus inventoriés, ont esté laissés ès lieux et endroictz où ils
ont esté trouvés, et a ladicte vefve déclaré que la maison où ledict deffunct
est déceddé, appartient en succession dudict deffunct, et estre chargée de 4 £
par chacun an vers les sieurs trésoriers de France, et a esté bastie d’avant
leur communaulté, baillés et deslaissés en la garde et possession de ladicte
JUMEL quy s’en est volontairement chargée, et promis le tout représenter à
l’ordonnance de justice, soub les obligations au cas requis, et a signé.
(S’ensuit la
main levée…)
29°) Inventaire du 21 mai 1678 après le
décès d’Antoine BARBIER (n°1656)
époux de Marie CALLOT (n°1657)
(AD80 1B2478)
«Inventaire faict
ès faulxbourcq de la porte de Noion de ceste ville d’Amiens, les jour et an cy
après, déclaré par nous Robert BAZIN sieur de la Jarle, conseiller, et en la
présence de Charles GUÉRARD commis, et à la requeste du procureur du Roy, et
pour seuretté de tous et chacuns, les biens moeubles bestiaux argent monnoie,
trouvés après le décédz de Antoine BARBIER, vivant roulier demeurant èsdict
faulxbourcq, lesdictz biens moeubles trouvés en la maison où il est déceddé,
scize èsdict faulbourcq, à nous exhibés et mis en évidence par Nicolas LESOT
sergent à masse de la ville d’Amiens, aiant faict le clos et scellé desdicts
biens moeubles après le décédz dudict BARBIER, et iceux prisés et estimés par
Pierre LANION priseur juré de la ville et bailliage d’Amiens, aux sommes et
parties quy enssuivent.
Ledict inventaire
faict en la présence de Marie CALLOT vefve dudict feu BARBIER, mère et tuttrice
de ses enffans mineurs et dudict feu, et de Jean BARBIER oncle et curatteur aux
causes desdicts mineurs.
Du XXI may XVIC LXXVIII
Premièrement,
trouvé dans la sallette de ladicte maison, une cramilie, une poelle à feu, une
paire d’espince, une poelle à queue, 2 coupes, un gril, une marmite, une
broche, ung garde feu, le tout de fer, prisé ensemble 100 sols.
Item, 3 chauderons
de diverses grandeurs, une foeuille à retendre, ung poellon, une quillette, le
tout d’érain, 11 £.
Item, 10 platz, 2
assiettes, 2 escuelles, ung gomel, 10 cuillères, une petiole de mesure, letout
tant estain que tiersain, pesant ensemble 25 livres, prisé à raison de 8 sols la
livre.
Item une jatte, ung
pot au boeurre, 2 tasses, le tout de faience, 2 potz de graid, une esquierre de
terre peinte, prisé ensemble 30 sols.
Item 12 jattes, ung
plat, 4 escuelles, 2 vaisseaux [récipients]
de terre, 16 sols.
Item une table, une
lemaiz, ung serin, ung tamy, ung ratissoir, ung tamy de soie, 6 chèses foncées
de paille, 2 tinelles, une florine , 50 sols.
Item une paire
d’aumaires à trois huissets, 60 sols.
Item 2 sceaux à
main, une sereigne, 45 sols.
Item une arquebuse
…, 60 sols.
Item 7 tableaux
verny …, 16 sols.
Item 6 serviettes,
30 sols.
Item une couche de
bois de chesne vieux, 2 pièces de tour, 3 pièces de pentes, le tout de sarge
verte garny de franges de soie, 12 £.
Item une
pailliasse, une paire de draps, 2 traversins garny de plumes, une couverture
blanche, 10 £.
Item 4 septiers
d’avoine, et ung sacq, 110 sols.
Trouvé dans un
petit forger ung drap, 30 sols.
Et ledict forger,
30 sols.
Trouvé dans une
autre salette, ung saloir, 2 cuviers, ung forgeret, une quesse, une pannière au
boeurre, 12 caserets, une futaille de muid, 60 sols.
Item ung trois pieds de fer, une monture de
sceau, 30 sols.
Item ung manteau de
drap gry blancq, 10 £.
Item 4 paires de
draps à 5 sols la paire.
Item, une
pailliasse, 2 haultechausses de thoille, 25 sols.
Item 10 chemises à
usage dudict deffunct, 8 £.
Item ung matelas,
ung coutil et une couverture blanche, 12 £.
Item ung reste de
tourbe, 50 sols.
Item ung
justeaucorps de drap gry, 60 sols.
Item une paire de
souliers, une paire de …, 7 sols .
Item ung justeaucorps
de drap gry brun, et ung haultdechausse, 10 £.
Trouvé dans la
cour, une tinelle, 2 seaux, 32 sols.
Item une charrette
montée sur deux roues, l’essieu de fer, les brides de cordage, 15 £.
Item une charrette
à tourbe, 12 £.
Item …, une paire de roues, 2 vielles roues,
…, une escamée, 18 £.
Item 4 bottes de
laine, …, 4 sols.
Touvé dans la
grange, 120 jarbes de lentilles, à raison de 14 £ le cent.
Item un cent de
foenne de pamelles, avoine, et bizelle, 6 £.
Item une truie et 9
cochons, 21 £.
Item 6 pouillets,
18 poules, 32 sols.
Item 40 cabris, 29
£.
Item une paire de
roues et ung hernais, 12 £.
Item une bourique,
12 £.
Item trouvé dans
l’escurie ung escart de couche, ung traversin garny de paille, ung drap et ung
loudier, 60 sols.
Item une clape à
lapin, une futaille, ung lavoir, 2 trinettes, ung pebloir, 60 sols.
Trouvé dans ung
garnier sur l’escurie, ung drap, une avaloir, ung busset, une bride, 50 sols.
Item 112 craba
( ?), à raison de 13 sols pièce.
Trouvé dans le
garnier sur la salette, ung forgeret, ung escart de lict, ung fourgon de fer,
ung fouet à cheval, une futaille, deux paires de chalis de bois blancq, 4 beuds
de fer, une chaine à puy, quelques ferrailles, 6 £.
Item 7 jambons, 30
sols.
Item 2 septiers
d’avoine, 40 sols.
Item une fourchet,
2 fourches, ung …, une lanterne, une paire de treyette, ung biberon, 40 sols.
Item ung drap, 25
sols.
Item ung coffre de
bois de chesne, 6 £.
Item a déclaré que
la maison mortuaire avecq une portion de jardin leur appartient par acquisition
qu’il en ont faite pendant leur communauté, par contract du registre de LANIER
nottaire le 13 juillet XVIC LXXII, dont elle n’a plus trace par
devers elle.
Trouvé dans
l’escurie 6 chevaulx scavoir, 2 soubz poil noir, un blancq, ung rouen, et 2
soubz poil brun bay, quy ont esté prisés et estimés par Jean BRIOIS maistre
mareschal à Amiens, et Firmin DESJARDIN marchand de chevaux, expertz convenus
par les parties après serment par eux faict, à la somme de 320 £ à leur juste
valleur, et sans plus vallue avecq les harnachuares.
Item ledict
DESJARDIN et Augustin FAVERY aussy expertz convenus par les parties, après
s’estre transporté sur plusieurs pièces de terre chargées en lentilles, estant
à ferme par ledict deffunct, quy ont esté prisés et estimés à la somme de 270
£.
Sept journeux en
plusieurs pièces chargés en bled, 250 £ ;
Deux journeux en
pamelle, 60 £ ;
Sept journeux en
avoine, 140 £ :
Sept quartiers de
colsacq, 30 £ ;
Trouvé … journeux
depuis amendé, 50 £ ;
Item 2 vaches
prisées sans plus value ;
Item un hernas, une
paire de roues, une herche, un plantoir, prisé ensemble 22 £ ;
Trouvé dans le
coffre cy dessus inventorié la somme de 300 £ en diverses espèces ;
Tous lesquels
biens, moeubles et argent bestiaux cy dessus inventoriés sont demeurés ès lieux
et endroictz où ils ont esté trouvés baillés et délaissés, en la garde et
possession de ladicte CALLOT, vefve, quy s’en est vollontairement chargé, et
promis le tout représenter à l’ordonnance de justice soubz les obligations au
cas requis et accoustumé et a signé.
(S’ensuit la main
levée.)
30°) Contrat de mariage du 28 mars 1661 entre
Louis GARGAULT et Antoinette CALLOT (sœur de Marie
n°1657)
(AD80 3E29767)
Pardevant
les nottaires royaux en la ville et bailliage d’Amiens soubzsignez sont
comparus en personnes :
*
Louis GARGAULT, tavernier et laboureur demeurant ès fauxbourq de la Porte de
Saint Piere de ceste ville, vef de Anne PILATTE d’une part ;
*
Jean CALLOT laboureur, Charlotte CORDIER sa femme et Antoinette CALLOT leur
fille à marier demeurans ès fauxbourq de la Porte de Noion, assistée de Jean
CALLOT le Jeune son frère, de Charles CORDIER son oncle d’aultre part.
Et
ont recongnus lesdictes parties que pour parvenir au mariage pourparlé, et
lequel au plaisir de Dieu prendra perfection en face de Sainte Eglise catolique
appostolique et romaine, d’entre ledict Louis GARGAULT et icelle Antoinette
CALLOT et auparavant aucune promesse d’icelluy les déclarations dons et
traictez ont esté faict ainsy quy enssuit.
C’est
asscavoir de la parte dudict GARGAULT ladicte Antoinette CALOT assistée comme
dessus, a déclaré se tenir contente des personne et biens dudict GARGAULT, sans
icy faire aucune déclaration.
Et
de la parte de ladicte Antoinette, lesdicts Jean CALLOT et sadicte femme icelle
auctorisée de son mary, ils ont donné et qu’ils promettent de paier à leur
dicte fille la somme de 100 £, et en ce compris 10 £ donnez à ladicte
Antoinette par ledict Charles CORDIER son oncle en faveur de mariage paiables
ladicte somme de 100 £ dans le jour de la Pentecoste prochain, sy promettent
lesdicts CALLOT et sa femme, de vestir et habiller leur dicte fille pour le
jour et lendemain de ses nopces selon sa condition, néantmoings à leur
discrétion.
Et
par le traicté dudict mariage, a esté convenu et accordé que ladicte somme de
100 £ il en demeurera propre à ladicte Antoinette CALLOT, à elle et à ses
héritiers, la somme de 50 £ quy seront emploiez en achapt d’immeubles pour
tenir ladicte nature de propre ainsy que dessus est dict . Comme aussy
advenant la dissolution de la communaulté soit par la mort dudict GARGAULT ou
aultrement, qu’icelle CALLOT remportera hors et avant part tous et chacun ses
habits bagues joyaux lict et chambre estorée, ainsy qu’à sa quallité
appartient, avecq la somme de 50 £ pour son droict de rapport, à prendre sur les
plus clairs biens que délaissera ledict GARGAULT, elle entière d’appréhender
son droict de communaulté en quittant ledict rapport et en chacun desquels cas
ladicte CALLOT aura et remportera tousiours hors parte, tous sesdicts habits
bagues et joyaux lict et chambre estorée comme dict est.
Et
au contraire décédante ladicte Antoinette auparavant ledict GARGAULT,
qu’icelluy GARGAULT aura et remportera aussy hors part tous ses habits ses
armes lict et chambre estorée. Ce que dessus acceptés par les parties, promettans
et obleigeans tous leurs biens et héritages, renonçans etc .
Faict
et passé audict Amiens, pardevant lesdicts nottaires après midy le 28e
mars 1661, et ont les parties seignés cy présens avec lesdicts nottaires.
31°) Curatelle du 13 novembre 1671 des enfants de
Jean CALLOT (frère de Marie n°1657) et Antoinette
DUBOIS
(AD80 1B2671)
Le
procureur du Roy, sur création de tutteur et curatteur à Louis Jean, et Jean
Charles et Jeanne CALLOT enffans mineurs de Jean CALLOT et de deffuncte
Antoinette DUBOIS.
Du
costé paternel :
*
contre ledict CALLOT père, a déclaré qu’il accepte la tuttelle ; a nommé
pour curateur ledict Michel DUBOIS ;
*
contre Antoine BARBIER oncle à cause de sa femme ; a nommé ledict CALLOT
pour tutteur et pour curatteur idem ;
*
contre Charles CORDIER grand oncle, idem .
Du
costé maternel :
*
contre Michel DUBOIS oncle, idem pour le tutteur et pour curatteur ledict
Calude DUBOIS ;
*
contre Claude DUBOIS oncle, idem pur tuteur et pour curatteur ledict Michel
DUBOIS ;
*
contre Gilles GRAND voisin, faulte de parens idem.
(S’ensuivent les
formalités administratives)
32°) Testament en date du 23-5-1652 de Jeanne NATTIER
(n°1633),
veuve en premières noces de Nicolas MILLE (n°1632),
veuve en secondes noces de Philippe NOEL
(AD80 3E23373)
Pardevant
Antoine PERDU notaire royal en la ville et bailliage d’Amyens souzsignez, en la
présence de Michel LAURENT dict La Rivière, hostelain et Jean LENGLEZ maistre
charron, tous deux demeurans au falxbourg de la Porte de Saint Pierre de la
ville d’Amyens, tesmoins à ce faire appelez, fut présente Jeanne NATIER veufve
en premières nopces de Nicolas MILLE vivant charron, et en dernières nopces de
Philippe NOEL vivant cabaretier, demeurante audict faulbourg et paroisse de
Saint Pierre lez Amyens, laquelle estant en bon sens mémoire et entendement,
gisant néantmoins au lict malade, comme il est apparu ausdictz nottaires et
tesmoins, a recogneu avoir faict son testament et ordonnance de dernière
volonté comme il enssuit, révoquant tous autres testamens et codicilles qu’elle
peult avoir cy avant faictz, et voullant celuy cy avoir lieu et sortir effect,
avec néantmoins possibilité d’y augmenter diminuer ou le révoquer lors et ainsy
que bon luy semblera.
Premièrement,
elle donne et remet son âme à Dieu notre père créateur, sauveur et rédempteur
Jésus Christ, et la recommande aux prières et intercessions de la glorieuse
Vierge Marye et à toute la cour céleste de paradis, veult son corps estre
inhumé au cimetière de sadicte paroisse, et délaisse sesdicts enterrement
services obsèques funérailles et legs pieux, à la discrétion de Nicolas MILLE
son fils aisné, et de Robert NATIER son frère qu’elle nomme pour exécuteur du
présent testament.
Et
quant à ses biens temporels, elle en a disposé comme il enssuit. C’est asscavoir
qu’elle a légué à Guillaume et Valentin MILLE et Louis NOEL ses trois derniers
enfans, la somme de 50 £ chacun, par préciput et hors part, sans charge de
rapport et ce, pour leur faire apprendre mestier. Sy donne audict Louis NOEL
son dernier fils, oultre lesdicts 50 £, la somme de 300 £ pour une fois, pour
tout ce qu’il pourrait prétendre et demander en sa succession, à la charge que
s’il venoit à décéder sans enfans ou sans en avoir disposé, lesdictes 300 £
retourneront à ses aultres enfans du premier lict qu’elle luy substitue audict
cas. Et quant au surplus de ses biens, de telle nature qu’ils soient, elle a le
tout laissé et légué ausdictz Nicolas, Denys, Jean, Guillaume, Valentin et
Marye MILLE ses enfans du premier lict, pour partager entre eux suivant la
coustume à la charge de rapporter par ladicte Marye MILLE les dons et
advancemens à elle faictz et sans que lesdictz Nicolas, Denys, et Jean MILLE
soient tenus faire aucun rapport de ce qu’il a cousté à leur faire apprendre
mestier, à la charge que sesdicts enfans du premier lict soient tenus payer les
debtes obsecques, funérailles de ladicte testatrice.
Et
a le présent testament esté ainsy faict dicté, et nommé par ladicte testatrice
audict notaire, et tesmoings soubzsignez, ce faict à elle releu par ledict
notaire, présens lesdicts tesmoings après laquelle relecture elle a déclaré sa
dernière volonté estre telle qu’elle est exprimée cy dessus. Faict et passé
audict faulxbourg de Saint Pierre en la maison de ladicte testatrice, le 23e
jour de may XVIC cinquante deux, sur les 8 heures du matin, et a
ladicte testatrice signé avecq lesdicts notaire et tesmoings.
Inventaire après décès du 30 octobre
1619
de Pierre HENNEBERT époux de Marie
LESOT
Première page seulement:
«Inventaire faict en la ville et cité d’Amyens les jour et
an cy après déclarez par nous J. DEMACHY conseiller, et présent N. TONDU clerc
communal, de tous et chacun les biens moeubles, ustencilles d’hostel délaissez
après le trespas de deffunct Pierre HENNEBERT en son vivant et au jour de son
décedz Me saieteur demeurant audict Amyens, trouvez et estans en la maison en
laquelle il est déceddé scize en ceste ville rue Deschosses (ou Des Coches), et ce à la requeste du procureur du roy audict
bailliage d’Amyens pour seuretté et à la conservation des droictz de quy il
appartiendra, lesdictz moeubles ont estez monstrez exibez et mis en évidence
par Claude GOEUDEZ sergeant à mace d’icelle ville lesquelz ont estez prisez et
estimez par Azor DESCAMPS priseur juré d’icelle ville aux sommes et parties quy
ensuivent.
Ledict inventaire faict en la
présence de Marie LE SOT veuve dudict deffunct Pierre HENNEBERT, de Michel
FOUCQUEREL mary et bail de Margueritte HENNEBERT fille d’icelluy deffunct, et
de François DE LA ROZIERE nepveu de deffuncte Françoise HOLEVEZ femme en
premières nopces dudict deffunt.
Du
Mercredy trentiesme jour d’octobre mil VIC dix neuf
Premièrement trouvé en la
bouticque une cramelie, une main, une pallette, quatre lampes, une paire
d’aisselles, une paielle à queue, une broche, une marmitte, le tout de fer
prisez ensemble 35 sols
Item trois chauderons, un autre
chauderon servant à mettre feu, deux couvetz, un chandelier une poielle
bacinoir, et le tout d’airain prizé ensemble 2 livres.»
(…)