Table des actes notariés rédigés à Amiens

(arbre Michèle LEMAIRE)

 

1°) CM 16-11-1701 Jacques GUIDÉ (n°402) et Catherine THUILLIER (n°403)

2°) CM 12-2-1735 Nicolas MILLE (n°204) et Marie Marguerite MAGNIER (n°205)

3°) CM 2-2-1773 François MILLE (n°102) et Marie Madeleine DUBOIS (n°103)

4°) CM 19-2-1737 Claude DUBOIS (n°206) et Françoise BARBIER (n°207)

5°) CM 10-12-1705 Joseph MAGNIER (n°410) et Isabelle BRASSEUR (n°411)

6°) Procuration 11-3-1705 de Claude MAGNIER à Joseph MAGNIER (n°410) son frère

7°) Testament 25-2-1686 de Michel DUBOIS (n°824)

8°) CM 1-4-1704 Jacques DUBOIS (n°412) et Marguerite GORIN (n°413)

9°) CM du 24-4-1713 Jean FOUQUEREL et Elisabeth BRASSEUR (n°411), veuve de Joseph MAGNIER (n°410)

10°) Inventaire après décés 4-11-1768 de Nicolas MILLE (n°204)

11°) Testament 6-2-1685 de Claude MAGNIER (n°820)

12°) Testament 28-6-1695 de Marguerite du FOURMANTEL (n°821), veuve de Claude MAGNIER

13°) CM 28-5-1694 Nicolas MILLE/MIL (n°408) et Marie GAILLET (n°409)

14°) Testament 4-1-1695 de Nicolas MILLE (n°408) et Marie GAILLET (n°409)

15°) Inventaire après décès 24-4-1694 d’Antoinette BOULLENOIS épouse de Nicolas MILLE ( n°408)

16°) Inventaire après décès 2-1-1676 de Nicolas MILLE (n°816), époux de Marie PENNELIER

17°) Inventaire après décès 24-11-1642 de Nicolas MILLE (n°1632), époux de Jeanne NATTIER

18°) Testament  20-4-1667 de Jean GRISET (n°1654), époux en secondes noces de Jehenne LE GRY

19°) Testament 14-7-1667 de Michel DUBOIS (n°824), époux en premières noces d’Antoinette LHOSTE

20°) CM 4-7-1658 Philippe GORIN (n°1652), veuf de Marie FINET, et Catherine VASSEUR

21°) Tutelle du 22 novembre 1648 des enfants mineurs de Pierre HENNEBERT (n°1646) et de feue Marie DUTILLOY

22°) Curatelle du 11-9-1657 des enfants de Pierre HENNEBERT (n°1646) et Marie DUTILLOY

23°) Tutelle du 24-11-1642 des enfants de Nicolas MILLE (n°1632) et de Jeanne NATTIER

24°) Curatelle en date du 21 mai 1678 des enfants d’Antoine BARBIER (n°1656) et Marie CALLOT

25°) Tutelle en date du 27-5-1652 des enfants des premier et second lit de défunte Jeanne NATTIER (n°1633)

26°) CM 27 janvier 1649 entre Pierre HENNEBERT (n°1646) et Marie JUMEL

27°) Inventaire du 23-11-1648 après le décès de Marie DUTILLOY (n°1647) femme de Pierre HENNEBERT (n°1646)

28°) Inventaire du 11-9-1657 après le décès de Pierre HENNEBERT (n°1646) époux en secondes noces de Marie JUMEL

29°) Inventaire du 21 mai 1678 après le décès d’Antoine BARBIER (n°1656), époux de Marie CALLOT

30°) Contrat de mariage du 28 mars 1661 entre Louis GARGAULT et Antoinette CALLOT (sœur de Marie n°1657)

31°) Curatelle du 13 novembre 1671 des enfants de Jean CALLOT (frère de Marie n°1657) et Antoinette DUBOIS

32°) Testament en date du 23-5-1652 de Jeanne NATTIER (n°1633), veuve en premières noces de Nicolas MILLE (n°1632), épouse en secondes noces de Philippe NOEL

 

 

 

Actes notariés passés à Amiens (arbre Michèle LEMAIRE)

 

1°) CM du 16-11-1701 (AD80 3E/29916) entre

Jacques GUIDÉ (n°402) et Catherine THUILLIER (n°403)

(notaires ROUGET et DEBACQ)

 

« Pardevant les notaires gardenottes du Roy en la ville et bailliage d’Amiens soubsignés furent présens :

* Jacques GUIDÉ, ouvrier saiteur, demeurant à Sains, fils des deffunts Jacques GUIDÉ à son décéds manouvrier audit lieu, et d’Anne DELACOINTE ses père et mère, assisté de Mathieu et Charles GUIDÉ ses frères, et de Guillaume DE FLANDRE son beau-frère d’une part ;

* Noëlle MARTINASSE vefve de Nicolas THUILLIER à son décéds manouvrier demeurante au village de Glisy, et Catherine THUILLIER sa fille à marier et dudit deffunt, assistée de François GUILLOUART laboureur audit Glisy son beau-frère d’autre part.

Lesquels pour parvenir au mariage d’entre ledit Jacques GUIDÉ et ladite Catherine THUILLIER ont fait les traittés qui suivent.

Premièrement, de la part dudit GUIDÉ ladite future épouse assistée de sa mère, ont déclaré se tenir contens de ses personne et biens, sans qu’il soit besoin d’en faire déclaration.

Et de la part de ladite THUILLIER a esté convenu qu’icelle THUILLIER et ledit GUIDÉ son futur époux demeureront avec ladite MARTINASSE en vivant en communauté avec elle, jusques à son décèds, lequel arrivé ladite THUILLIER partagera les biens meubles et immeubles que sadite mère délaissera, avec François THUILLIER son frère également sans estre obligée à faire rapport des nourritures et autres choses dont ils auront proffité vivans en communauté avec ladite MARTINASSE.

Que sy ledit GUIDÉ survit il aura et remportera hors et avant part ses bastons armes habits linges servans à son corps, lit et chambre estorée . Et en cas contraire, et de telle manière qu’arrive la dissolution de la communauté soit que ledite future épouse l’appréhende ou y renonce, elle ladite THUILLIER aura et remportera hors et avant part ses bagues joyaux habits et linges servans à son corps, lit garny et chambre estorée. Et en cas de renonciation à la communauté elle aura 50 £ de rapport, etc etc ...

Passé à Amiens en l’étude desdits notaires le seizième jour de novembre et ont ledit Jacques GUIDÉ signé avec les dits notaires et les autres fait leurs marques pour ne savoir écrire de ce interpellés. »

 

2°) CM du 12-2-1735 (AD80 3E/29888) entre

Nicolas MILLE (n°204) et Marie Marguerite MAGNIER (n°205)

(notaires DELASAUX et FERIS)

 

«Pardevant les notaires roïaux en la ville et bailliage d’Amiens soussignés furent présents :

* Marie GAILLET veuve de Nicolas MILLE vivant laboureur, demeurante au faubourg de la porte de Beauvais de cette ville d’Amiens, et Nicolas MILLE son fils à marier et dudit deffunt Nicolas MILLE, iceluy assisté de Jean Baptiste MILLE ouvrier saiteur son frère, demeurant audit faubourg, de Mathieu MILLE maître hautelisseur en cette ville son cousin germain d’une part ;

* Marie Marguerite MAGNIER fille majeure de vingt cinq ans, de deffunt Joseph MAGNIER vivant ouvrier saiteur, et Elisabeth BRASSEUR demeurante audit faubourg de Beauvais, assistée de Jean FOUQUEREL maistre mareschal son beau-père, et de ladite BRASSEUR sa mère d’autre part.

Lesquelles parties pour parvenir au mariage proposé d’entre lesdits Nicolas MILLE et Marie Marguerite MAGNIER lequel prendra perfection en face de nostre mère Sainte Eglise, ont fait les déclarations dons et conventions qui suivent.

Scavoir, de la part du futur espoux ladite GAILLET sa mère lui a donné en faveur dudit mariage tant pour ce qui peut lui appartenir de la succession de son père, qu’en avancement de sa succession future, scavoir une maison scise au faubourg de Saint Pierre dudit Amiens, ainsi qu’elle se comporte et estend sans en rien réserver, actuellement occupée par la veuve QUENTIN. Plus une portion de terres scise au terroir dudit faubourg de Saint Pierre exploitée par DURAND MEIGNART. Plus un journel de terres scitué au terroir dudit faubourg de Beauvais au lieu-dit les longues voies, tenant d’un costé à Louis DUCROCQ, d’autre à Charles DUBOIS, d’un bout aux Pères Jésuites, d’autre à la veuve Pierre GAILLET, et sont lesdits immeubles de la valeur de 800 £. Plus donne ladite GAILLET comme dessus audit MILLE son fils, deux parties de rentes de 200 £ en principal, chacune l’une deue par Jean LEQUIEN, THIBAULT et autres dudit faubourg de Saint Pierre, et l’autre par Estienne DUCROQUET aussi dudit faubourg de Saint Pierre, les titres desquelles deux rentes ensemble, ceux de la propriété du journel de terres audit faubourg de Beauvais, ladite GAILLET a présentement délivrés audit MILLE son fils qui s’en tient content. Donne en outre comme dessus ladite GAILLET audit futur espoux son fils la somme de 400 £ dont elle lui a fait délivrance en argent comptant avant la passation des présentes, en la présence de ladite future espouse et de ses père et mère, ainsi qu’il a esté reconnu, dont ledit futur espoux se tient content, et en quitte ladite GAILLET sa mère qui promet encore habiller ledit MILLE son fils pour ledit mariage suivant son estat et néantmoins à sa discrétion.

Et de la part de la future espouse, elle a déclaré qu’il lui appartient de la succession dudit MAGNIER son père, premièrement différentes portions de terres scises au terroir de Ferrières exploitées par le greffier dudit lieu. Plus différentes portions de terres au terroir de Gentelles occupées par Jacques DARGENT et autres. Plus la moitié d’une maison scise au faubourg de la porte de Noyon dudit Amiens, allencontre desdits Jean BRASSEUR et Elisabeth FOUQUEREL pour l’autre moitié. Plus un quartier et demi de terres scitué au terroir dudit faubourg de Noyon, devant la briquetterie, occupé par elle mesme. Déclare en outre ladite MAGNIER qu’il lui appartient encore de la succession mobilière de son père pour reliqua de compte tant en principal qu’intérest la somme de 1200 £, qui lui est deue par lesdits FOUQUEREL et sa femme, suivant la transaction faite au regard de l’un desdits notaires soussignés le 28 mars dernier, pour l’acquit de laquelle somme de 1200 £ iceux FOUQUEREL et sa femme ont quittés et délaissés au profit de ladite Marie Marguerite MAGNIER ce acceptante, de l’autorité à elle donnée en tant que besoin est ou seroit par ledit MILLE son futur espoux qu’elle a agréé, le fond et la propriété de la moitié de la maison scise audit faubourg de Noyon dont est cy dessus parlé, pour en jouir par ladite future espouse du jour d’huy en toute propriété à la charge des cens deus audit Evesché, se réservants néantmoins lesdits FOUQUEREL et sa femme leur vie durant la moitié des fruictz qui se trouveront annuellement tant dans la jardin de ladite maison que dans la cour, et l’usage du pressoir qui est establi en ladite maison. Au moyen duquel quittement ainsi fait à ladite MAGNIER de lasusdite moitié de maison, elle quitte et descharge lesdits FOUQUEREL et sa femme de la somme de 1200 £ de son reliqua de compte, et donne pouvoir au porteur des présentes de faire mention du contenu en icelles où besoin sera. Déclare en outre la future espouse qu’elle est habillée pour ledit mariage suivant son estat, et sont les biens de la future espouse tant ceux par elle déclarés lui appartenir que la moitié de maison à elle quittée estimée 3000 £.

Traitant duquel mariage a esté convenu qu’il entrera dans la communauté qui sera entre les futurs espoux la somme de 400 £ de chacun costé, pourquoi les immeubles de la future espouse demeureront ammeublés à concurrence de la somme de 400 £, et que le surplus des biens desdits futurs espoux leurs demeureront propres et à leurs héritiers de costé et ligne. Le survivant des futurs espoux aura par préciput : si c’est l’espoux, son lit garni sa chambre estorée, les habits et linges à son usage et ses armes ; et si c’est ladite future espouse ou autrement arrivant dissolution de la communauté elle aura aussi par préciput et sans charge de debtes soit qu’elle prenne la communauté ou qu’elle y renonce, sont lit garni sa chambre estorée, les habits et linges à son usage et sa bagues et joïaux. Et au cas qu’elle renonce à sa communauté elle aura encor pour son droit de rapport outre ses propres et préciput si dessus stipulés, la somme de 400 £ par elle mise en ladite communauté. Si déclare le futur espoux douer la future espouse de 20 £ de rente viagère pour douaire préfix, dont elle jouira quand douaire aura lieu.

Fait et passé audit Amiens en l’estude de l’un desdits notaires soussignés l’an 1735 le douze febvrier, et ont les parties signés avec lesdits notaires sauf lesdits BRASSEUR, GAILLET, et Jean Baptiste MILLE qui ont fait leurs marques ordinaires pour ne scavoir escrire de ce faire sommés par lesdits notaires qui ont avec les dessusdits signés. »

 

3°) CM du 2-2-1773 (AD80 3E 29983) entre

François MILLE (n°102) et Marie Madeleine DUBOIS (n°103)

(notaires DELASAUX et FERIS)

 

« Pardevant les notaires du Roy en la ville et bailliage d’Amiens soussignés furent présens :

* François MILLE garçon majeur, ouvrier saiteur, fils de deffunt Nicolas MILLE à son décéds laboureur au fauxbourg de Noyon de cette ville d’Amiens, et de Marie Marguerite MAGNIER, stipulant pour lui et en son nom du consentement et assisté de laditte MAGNIER sa mère, et de Jean Baptiste Nicolas MILLE son frère aisné d’une part ;

* Claude DUBOIS manouvrier, et Marie Françoise BARBIER sa femme de luy authorisée à l’effet des présentes, ce qu’elle a agréée stipulant pour Marie Madeleine DUBOIS leur fille majeure coutumière à ce présente et de son consentement, assistée de Jacques DUBOIS son frère ouvrier saiteur d’autre part, tous les comparans demeurans au fauxbourg de Noyon de cette ville d’Amiens.

Lesquelles pour parvenir au mariage projetté entre ledit François MILLE et ladite DUBOIS lequel prendra perfection en face de notre mère Sainte Eglise, avant plus grands engagemens, ont fait les donnations traitez conventions et stipulations qui suivent.

Ne seront les futurs époux tenus des dettes de l’un ny de l’autre, créées et contractées avant ledit mariage, lesquelles s’il s’en trouve elles seront payées, et acquittées par et sur les biens de celuy qui les aura contractées .

De la part dudit futur époux il a déclaré avoir pour porter audit mariage ce qu’il luy compette et appartient provenant de la succession de Nicolas MILLE son père deux journeaux et un quartier de terre scitué en trois pièces sur le terroir du fauxbourg de Beauvais de cette ville estimés par les parties à la somme de 1350 £. Plus qu’il est du 300 £ pour sa part dans la succession mobilière dudit feu MILLE son père. Plus enfin qu’il luy appartient pareille somme de 300 £ procédant de la vente par luy faitte conjointement avec ses frères et soeurs au proffit d’Honoré CAFIN ouvrier saiteur d’une maison size au fauxbourg de Beauvais. Sur lesquelles sommes ledit futur époux a déclaré qu’il doit à sa ditte mère 85 £ scavoir 40 £ pour les frais de l’inventaire fait après le décéds dudit Nicolas MILLE son père, et 45 £ pour soulte de partage qu’il devait à Marie Jeanne Joseph MILLE sa soeur que sa ditte mère a avancez pour luy. Plus laditte veuve MILLE a donné à sondit fils en faveur dudit mariage en avancement d’hoirie et de sa future succession la jouissance d’un demy journel de terre remis en bleds ainsy que d’un journel de pamelle pour en faire la dépouille au mois d’aoust prochain ; plus la jouissance d’un journel aussy de terres qui sera remis en bleds pour en faire la dépouille au mois d’aoust de l’an 1774, ainsy que d’un demy journel de pamelle le tout au choix de laditte MILLE et sur les terres qu’elle luy indiquera, sans être tenue par ladit futur époux de rendre ny payer aucune redevance, lesdites jouissance et dépouilles estimées par les parties à la somme de 42 £. De laquelle déclaration et stipulation a laditte future épouse ainsy que sesdits père et mère ont dit avoir parfaite connoissance.

Et de la part de la future épouse, sesdits père et mère luy ont donné en faveur dudit mariage en avancement d’hoirie et de leur future succession une somme de 100 £ qu’ils promettent et s’obligent solidairement et indivisement luy payer la veille de la célébration dudit mariage. Plus sesdits père et mère luy ceddent et abbandonnent un quartier de terre faisant partie d’un journel qu’ils tiennent à ferme de la demoiselle DEFLAIRE pour par laditte future épouse en jouir cette année seulement sans être tenu d’en payer aucune redevance, laditte jouissance estimée 100 sols.

Déclarans au surplus lesdits futurs époux qu’ils sont habillés suivant leur état pour la célébration dudit mariage, et qu’ils n’ont d’autres biens apportés que ceux cy dessus spécifiés.

Traitant duquel mariage a été convenu qu’il y aura communauté entre les futurs époux, laquelle sera régie et gouvernée suivant la coutume du bailliage dudit Amiens, et qu’il entrera en icelle communauté de part et d’autre des biens desdits futurs époux jusques à concurrence d’une somme de 100 £, et que le surplus de leursdits biens ensemble ceux qui pourront leur écheoir constant laditte communauté par succession directe collatéralle donnations legs ou autrement, soit en meubles ou immeubles leur tiendront nature de propre et à leurs héritiers de chacun côté et ligne, pour quoy employ dudit mobilier sera fait en acquisition d’immeubles ou constitution de rentes.

Et ou ledit employ ne se trouveroit fait au jour de la dissolution de laditte communauté, ou le remploy en cas de vente ou aliénation des biens propres, la reprise s’en fera sur les clairs biens de laditte communauté ; et en cas d’insuffisance à l’égard de laditte future épouse sur les propres dudit futur époux, et sera l’action pour raison de laditte reprise réputée imobilière et comme telles propres auxdits futurs époux et à leurs héritiers de chacun côté et ligne.

Arrivant dissolution de laditte communauté par le décés de l’épouse, l’époux aura et remportera par préciput et avant tout partage des biens de laditte communauté, les habits et linges à usage de son corps, son lict garny et sa chambre étorée. Au cas contraire si la future épouse survit au futur époux ou autrement, arrivant dissolution de laditte communauté par tels événemens que ce soient, icelle future épouse aura et remportera aussy par préciput les habits et linges à usage de son corps ses bagues joyaux son lict garny et sa chambre étorée.

Sera libre ladite future épouse de renoncer ou d’appréhender laditte communauté, et au cas de renonciation à laditte communauté elle remportera outre ses propres et préciputs cy dessus stipulés la somme de 100 £ par elle mise en laditte communauté, et ce sans charge de dettes quand bien même elle se seroit obligée et audit cas de renonciation laditte chambre étorée n’excédera pas la somme de 150 £.

Ledit futur époux a donné à la future épouse la somme de 100 sols de rente et pension viagère pour douaire préfixe à prendre quand douaire aura lieu, duquel douaire elle demeurera saisie du jour du décés dudit futur époux sans être tenue d’en faire demande en justice.

Sous toutes lesquelles clauses et conditions ledit mariage se solemnisera incessamment. Fait et passé audit Amiens en l’étude de maître DELASAUX l’un desdits notaires l’an 1773 le deux février après midy. Et ont les comparans signé avec lesdits notaires après lecture sauf de laditte future épouse de ses père et mère, et de sondit frère qui ont fait leur marque ordinaire ayans déclaré ne scavoir écrire ny signer de ce faire interpellé par lesdits notaires.

Du : 32 £ 18 sols 6 deniers ; payé. »

 

4°) CM du 19-2-1737 (AD80 3E/30948) entre

Claude DUBOIS (n°206) et Françoise BARBIER (n°207)

(notaires LEMARCHANT et MACHUETZ)

 

« Pardevant les notaires à Amiens soussignés furent présens :

* Jacques DUBOIS, baroteur, Marguerite GORIN sa femme de luy auctorisée à l’effet des présentes, laquelle auctorité elle a agréé, demeurans au faubourg de la porte de Noyon de cette ville, Claude DUBOIS ouvrier saiteur leur fils à marier, assisté de Marguerite DUBOIS sa soeure d’une part ;

* Joseph BARBIER, ouvrier saiteur, Marie Françoise DEVALLOIS sa femme, de luy auctorisée à l’effet des présentes laquelle elle a agréé, Marie Françoise BARBIER leur fille à marier demeurans au faubourg de la porte de la Hautoye de cette ville, assistée de Jean Baptiste BRIQUET son ayeul, de Jean Baptiste BRIQUET le Jeune son oncle, de Marie Jeanne BRIQUET sa tante et de Jean Baptiste TELLIER son oncle d’autre part.

Lequelles parties pour parvenir au mariage proposé entre ledit Claude DUBOIS et laditte Marie Françoise BARBIER qui s’il plaît à Dieu prendra perfection, en face de notre mère Sainte Eglise, ont fait les dons déclarations et conventions qui suivent.

Scavoir de la part du futur époux, sesdits père et mère luy ont fait don en faveur dudit mariage en avancement d’hoirye et de succession d’une somme de 120 £ qu’ils promettent et s’obligent solidairement luy payer à Pasques prochain sans aucun intérest jusques à ce temps.

Et de la part de la future épouse, sesdits père et mère luy ont fait don en faveur dudit mariage en avancement d’hoirye et de succession d’une somme de 120 £ qu’ils promettent et s’obligent solidairement luy payer à la volonté des futurs époux, sans aucun intérest.

Convenu que si le futur époux survie il aura et remportera franchement et hors part, tous les habits et linges à son usage, son lit garny sa chambre estorée, et ses armes.

Au cas contraire, la future épouse survivante ou autrement arrivant dissolution de communauté, elle aura et remportera franchement hors part et sans charge de dettes tous ses habits et linges servant à son usage, ses bagues et joyaux, son lit garny sa chambre estorée. Pourra la future épouse accepter ou répudier ladite communauté et en cas de renonciation outre ses préciputs cy dessus, elle remportera encore une somme de 100 £ pour son droit de rapport.

Passé audit Amiens après midy le 19 février 1737, et ont les dits Jean Baptiste BRICQUET l’aîné et le jeune, et ledit père signé avec lesdits notaires, et quant aux autres comparans ils ont fait leur marque pour ne scavoir écrire ny signer de ce interpellé, les édits notifiés. »

Le 12 mai 1737, Claude DUBOIS et Marie BARBIER reconnaissent avoir reçu la somme de 120 £ de Jacques DUBOIS et Marguerite GORIN.

 

5°) CM du 10-12-1705 (AD80 3E/24073) entre

Joseph MAGNIER (n°410) et Isabelle BRASSEUR (n°411)

(notaires LE CARON et CARPENTIER)

 

« Pardevant les notaires à Amiens soubsignés furent présens :

* Joseph MAGNIER âgé et usant de ses droits et à marier, fils de deffuncts Claude MAGNIER et de Margueritte DUFOURMANTEL demeurans au faulx bourq de Noïon de cette ville, assisté de damoiselle Françoise DEVILLERS veuve de monsieur Gabriel DE SACHY et de Jean Baptiste Joseph DESACHY escuier conseiller du Roy président trésorier de France au bureau d’Amiens, amis et ledit sieur parrain dudit MAGNIER ; et encore assisté de Margueritte MAGNIER veuve d’Anthoine EVRARD sa soeur demeurante audit faulx bourq d’une part ;

* Estienne BRASSEUR laboureur demeurant au faulx bourq de Beauvais de cette ville, Marie HENNEBERT sa femme et Isabelle BRASSEUR leur fille à marier, assistée de Charles BRASSEUR laboureur son frère, de Jean HUBINET son beau-frère, d’Anthoine JORON aussy son beau-frère, de Jean et Pierre HENNEBERT demeurans audit faulx bourq ses oncles, d’autre part.

Lesquelles parties pour parvenir au mariage d’entre ledit Joseph MAGNIER et laditte Isabelle BRASSEUR et auparavant aucun lien ou promesse d’icelluy ont fait les déclarations dons traittés conventions quy enssuivent.

Scavoir de la part dudit MAGNIER il a déclaré qu’il luy appartient la moitié d’une maison à usaige d’hostellerie où pend pour enseigne la Course, size audit faulx bourq de Noïon. Plus la moitié de douze journeux de terres en différens terroirs ou environ, repris dans l’inventaire fait après le décés de feu son père, en datte du 28 mai 1693, allencontre de l’autre moitié desdits immeubles appartenans à Claude MAGNIER son frère. Sy déclare qu’il a pour porter audit mariage la somme de 800 £, en deniers clairs des successions de ses père et mère, quy ont esté baillés à garder jusques à présent, laquelle somme il comptera la veille des noces, et qu’il a la moitié des bleds des reddevances desdites terres du mois d’aoust dernier.

Et de la part de ladite Isabelle BRASSEUR, ledit BRASSEUR et sa femme ses père et mère, icelle autorisée de son mary à l’effet des présentes, laquelle autorité elle a agréé, font don à leurdite fille en faveur dudit mariage de la somme de 300 £, qu’ils luy paieront la veille des noces. Sy luy font don d’un journel de terres scitué au terroir dudit faulx bourq, tenant d’un costé au sieur DEFER, d’autre costé aux sieurs DAMOUR, d’un bout au chemin de Dury, d’autre à l’Hostel Dieu, lequel journel de terres ils promettent solidairement indivisement et sans discussion sous les renonciations requises, en valloir et garandir lesquels BRASSEUR et sa femme promettent devoir et fournir à leurdite fille 47 septiers de bled mesure de cette ville à sa volonté, et promettent luy semer et labourer lesdits journeux de terres et habiller et estorer leurdite fille selon sa condition et paieront les frais de noce à leur discrétion.

Traittant duquel mariage il a esté convenu et accordé que des biens des futurs conjoints il en entrera en communaulté la somme de 300 £ de part et d’autre et que le surplus de leursdits biens demeurera propre et à chacun d’eux et à leurs héritiers de costé et ligne. Le survivant aura et remportera franchement et par préciput, sy c’est le futur espoux , ses habits linges à son usaige et son lit garny. Et sy c’est la future espouse ou autrement arrivant diddolution de la communaulté pour aultres causes, soit qu’elle la prenne ou y renonce, ses habites, linges à son usaige, bagues et joiaux, et son lit garny et chambre estorée selon son estat. Et en cas de renonciation par elle à ladite communaulté, elle aura la somme de 100 £ pour son droit de rapport, laquelle sera tenue de prendre ladite communaulté quittant ledit rapport seullement. Sous lesquelles conditions le présent mariage prendra perfection.

Fait et passé audit Amiens le dixiesme jour de décembre 1705.

Et ont les parties signé, et fait leurs marques aians déclaré ne scavoir escrire interpellés de ce faire par lesdits notaires. »

Le 3 janvier 1706, futur le marié déclare apporter 700 £ au lieu de 800 £, et la future mariée déclare avoir reçu les 300 £ en espèces ainsi que les habits et estorances promis.

 

6°) Procuration du 11 mars 1705 (AD80 3E/24073) de

Claude MAGNIER à Joseph MAGNIER (n°410) son frère

(notaires LE CARON et MARTIN)

 

« Pardevant les notaires royaux à Amiens soubsignés fut présent Claude MAGNIER fils majeur et usant de ses droits de deffunts Claude MAGNIER dit la Course et de Margueritte DUFOURMANTEL du faulx bourq de la porte de Noïon de cette ville, estant engagé dans les troupes, lequel a fait et constitué son procureur la personne de [son frère ? l’espace a été laissé en blanc], auquel il donne par ces présentes pouvoir de paier et en son nom pendant son absence, gérer et administrer ses biens, recevoir ses revenus et reddevances et en bailler quittance, renouveller les baulx faire travailler à sa maison size audit faulx bourq quy luy appartient pour moitié, et faire faire toutes les reffections quy s’y trouveront estre à faire tant grosses que menues. Et pour le paiement d’icelles emploier les livres quy en proviendront, vendre les bleds quy se recuieront pour sa part, ou les revendre aux fermiers ainsy que ledit procureur trouvera à propos, et générallement faire ce qu’il jugera nécessaire, promettant avoir le tout pour agréable. Etc ...

Fait et passé audit Amiens le onziesme jour de mars 1705, et a signé. »

 

7°) Testament du 25-2-1686 de Michel DUBOIS (n°824)

(AD80 3E/29041)

(notaire LE CARON)

 

« Pardevant les nottaires royaux en la ville et bailliage d’Amiens soubsignés fut présent Michel DUBOIS, laboureur demeurant au petit faux bourq de Noyon de cettedite ville, lequel allant à ses affaires a recongneu avoir fait son testament et ordonnance de dernière volonté, ainsy qu’il enssuit, en révoquant tous autres testamens qu’il peut avoir cy devant faits, voulant le présent seul avoir lieu et sortir son plain et entier effect, avec protestation d’icelluy augmenter diminuer ou du tout révoquer quand bon luy semblera.

Premièrement il a donné et remis son âme à Dieu nostre père créateur, sauveur et rédempteur Jésus Christ, recommandant icelle aux prières et intercessions de la glorieuse Vierge Marie, et à tous les saincts et sainctes de paradis. Voulant l’âme séparée de son corps, estre inhumé au cimetière de Saint Denis de cette dite ville, laissant ses enterrements obsèques et funérailles à la volonté et discrétion de Barbe DOMON sa femme, à laquelle il a donné et légué, donne et lègue, tous ses biens moeubles immoeubles acquests et conquests, suivant que la coustume le permet, à la charge de par ladite DOMON payer et acquitter ses debtes obsèques et funérailles, pour par elle en jouir du décéds dudit testateur, héritablement à touiours.

Laisant ledit testateur à Marie DUBOIS sa fille du premier mariage avec Antoinette LHOSTE sa feue femme, la somme de 10 £ et ce qu’il luy peut competter et appartenir de la succession de sa feue mère. Et a le présent testament ainsy esté fait dicté et nommé par ledit testateur ausdits nottaires sans suggestion ny induction d’aucune personne, comme il a dit et a luy leu et releu par l’un desdits nottaires l’autre touiours présent, aprez laquelle relecture qu’il a dit avoir bien entendue il a déclaré telle estre sa dernière volonté et le vouloir ainsy faire et passer, qui fut ait et passé audit Amiens ès estudes desdits nottaires le vingt cinquième jour de février sur les une heure de relevée l’an 1686. Et a ledit testateur déclaré ne scavoir escrire de ce faire interpellé, a fait sa marque ordinaire, et quant ausdits nottaires ils ont signez. »

 

8°) CM du 1-4-1704 (AD80 3E/28467) entre

Jacques DUBOIS (n°412) et Marguerite GORIN (n°413)

(notaires LEWARDE et BOULENGER)

 

« Pardevant les notaires royaux en la ville et bailliage d’Amiens soussignez furent présens en leurs personnes :

* Jacques DUBOIS, âgé de 24 à 25 ans, de présent au service de monsigneur BIGNON intendant de Picardie, fils des deffunts Michel DUBOIS vivant laboureur et Barbe DOMONT ses père et mère demeurans au petit faux bourcq de Noïon de cette ville, assisté de Jeanne DOMONT sa tante vefve de Claude DUBOIS vivant laboureur audit faux bourcq de Noïon, de Estienne BERNARDVILLE maître sueur de viel son cousin issu de germain à cause de Antoinette LARAZIÈRE sa femme demeurans audit Amiens paroisse de Saint Michel d’une part ;

* Claude GORIN ouvrier saiteur, Magdeleine GRISET sa femme, de luy autorisée à l’effet des présentes, laquelle autorité elle a agréé, et Marguerite GORIN leur fille à marier, demeurans ès faux bourcq de Noïon de cette ville d’aautre part.

Lesquels ont recognus pour parvenir au mariage pourparlé quy au plaisy de Dieu prendera perfection en face de notre mère Sainte Eglise catholique appostolique et romaine, d’entre lesdits DUBOIS et GORIN, et auparavant aucunes promesses sont convenus des dons, déclarations, conventions et traité quy ensuivent.

C’est ascavoir de la part dudit DUBOIS, il a déclaré qu’il luy appartient de la succession de son père, la moitié d’une petitte maison allencontre de l’autre moitié appartenante à Marie DUBOIS sa soeur, ainsy qu’elle se comporte scitué audit petit faux bourcq de Noïon, dans laquelle est à présent demeurant Louis DESCAMPS aux loyers de 11 £ par an, tenant d’un cotté au sieur DUVAL, d’autre à François GUERARD et par derrière audit GUERARD, par devant sur rue le totalle de ladite maison de valeur de 200 £. Plus a déclaré qu’il a en deniers comptans provenans de ses espargnes 45 £ avec quelques habits et linges servans à son usage.

Et de la part de laditte future espouse lesdits GORIN et sa femme ont promis et seront tenus payer solidairement et indivisement sous les renonciations requises en deniers clairs à leurditte fille la veille des nopces la somme de 60 £. Plus promettent luy fournyr aussy la veille des nopces un lit complet à la discrétion desdits GORIN et sa femme, avec une juppe noire, un haoiette ( ?) une camisolle, deux paires de draps, 6 chemises, 6 serviettes, 36 pièces de menues linges, une paire d’armoires ou un coffre aux choix de ladite future espouse, une cramille une marmitte un seau un chaudron contenant deux seaux d’eau, une seraigne à battre du bure, une potière, quatre chaises de bois foncé de paille, le tout à la discrétion desdits GORIN et sa femme. Plus ont donné à leurditte fille la remisure d’un septier de feuvre avec la remisure d’un demy journel de carotte pour en faire la dépouille à la Saint Jean prochain. Plus promettent d’acquitter leurditte fille de touttes debtes jusques à huy.

Traitant duquel mariage a esté convenu que laditte somme de 45 £ des deniers dudit futur époux et laditte somme de 60 £ promis à laditte future espouse entreront en la future communauté et à l’esgard de la moitié de maison dudit futur époux par luy déclarée, elle luy demeurera propre et aux siens de son costé et ligne. Le survivant des futurs époux aura et remportera par préciput et hors part, sans charge de debtes tous les habits et linges servans à son corps, armes lit garny et sa chambre estorée comme son estat appartient et propres cy dessus . Et sy c’est la future espouse ou autrement, arrivant la dissolution de la communauté  de telle façon que ce soit, elle aura et emportera par préciput et hors part, sans charge de debtes tous ses habits linges servans à son usage, bagues et joyaux, lit garny et sa chambre estorée, comme son estat apartient, et la somme de 75 £ pour son raport elle entière néantmoins d’appréhender la communauté en quittant ledit raport. Sous lesquelles clauses ledit mariage se parachévera.

Fait et passé audit Amiens après midy en l’estude de l’un desdits nottaires le premier avril 1704. Et ont les parties faites leurs marques pour ne scavoir escrire ny signer de ce faire interpellé par lesdits nottaires quy ont signez. »

Le 1-9-1704 Jacques DUBOIS et Marguerite GORIN déclarent que les clauses du contrat ont été remplies.

 

9°) CM du 24-4-1713 (AD80 3E/29862) entre Jean FOUQUEREL

et Elisabeth BRASSEUR (n°411), veuve de Joseph MAGNIER (n°410)

(notaire : de Hanger)

 

« Pardevant les notaires roïaux en la ville et bailliage d’Amiens soubsignés sont comparus :

* Valentin FOUQUEREL maître mareschal demeurant au faubourg de la Porte de Beauvais de cette ville d’Amiens, Marie GROULT sa femme, de lui authorisée pour ces présentes, laquelle autorité elle a agréé, et Jean FOUQUEREL leur fils à marier aussi maître mareschal, assisté de Pierre FOUQUEREL maître mareschal son frère d’une part ;

* Estienne BRASSEUR laboureur demeurant au faubourg de la Porte de Beauvais de cette ville, Marie HENNEBERT sa femme de lui authorisée pour ces présentes, laquelle autorité elle a agréé, et Elisabeth BRASSEUR leur fille vefve de Joseph MAGNIER vivant hautelisseur demeurant au faubourg de la Porte de Noyon de cette ville, icelle assistée de Charles BRASSEUR son frère demeurant audit faubourg de la Porte de Beauvais, et d’Antoine JORON et Jean HUBINET ses beaux-frères à cause de Marguerite et Magdeleine BRASSEUR leurs femmes d’autre part.

Lesquelles parties pour parvenir au mariage proposé entre ledit Jean FOUQUEREL et ladite Elisabeth BRASSEUR lequel prendra perfection en face de nostre mère Sainte Eglise, ont fait les déclarations et conventions qui suivent.

Scavoir de la part dudit futur mariant ses père et mère ont déclaré lui donner en propriété un journel de terres scitué au terroir dudit faubourg de Noïon, tenant d’un costé au sieur CUVILIER, d’autre à Charles et Louis HAREZ, d’un bout au sieur BAZIN, d’autre au chemin de Contenchy. Plus lui donnent une enclume, une bigoune, un souflet, des tenailles, des pinces et outils servans au mestier de mareschal ferrant. Plus 500 de fers et 15 septiers de charbon d’Angleterre, une coche et 12 bestes à laine, ainsi qu’un agneau et un asne, le tout à fournir la veille dudit mariage. Plus promettent l‘habiller et accomoder pour ledit mariage et faire les labours des futurs conjoints tant en bled que mars, et la voiture de leurs fumiers et grains, pendant la première année de leur mariage. Toutes lesquelles choses sont estimées 700 £ scavoir : 400 £ le journel de terres, et 300 £ le surplus.

Et de la part de ladite Elisabeth BRASSEUR elle a déclaré qu’il lui appartient de la donation de ses père et mère en faveur de son premier mariage un journel de terres au terroir dudit faubourg de Beauvais, tenant par un un bout au chemin de Dury, et en meubles et effets mobilières la valeur de 1100 £ toutes charges et debtes desduites et qu’actuellement elle a encore provenant de ses espargnes faites depuis sa viduité la somme de 500 £ ce qui fait en tout 1900 £.

Desquelles déclarations ledit Jean FOUQUEREL et ses père et mère se sont tenus contents ayant connoissance qu’elles sont véritables, pour quoi il ne sera sur ce besoin cy après d’aucune quittance. Et est ledit journel de terres au chemin de Dury estimé 300 £.

Traitant duquel mariage a esté convenu que dans la communauté qui sera entre les futurs conjoints il entrera de la part dudit FOUQUEREL tous les effets mobiliaires qui lui sont donnés, et de la part de ladite BRASSEUR 500 £, le surplus lui demeurant et tenant nature de propre, et à ses héritiers de costé et ligne, pour quoi sera fait employ du mobiliaire en acquisition d’immeubles ou en rentes en son nom et si lors de la dissimulation [dissolution] de la communauté ledit employ ne se trouvoit fait, l’action pour la reprise sera aussi propre à ladite BRASSEUR et à sesdits héritiers et réputée immobiliaire.

Le survivant desdits futurs conjoints aura par préciput et avant part si c’est ledit FOUQUEREL son lit garny sa chambre estorée, ses habits et linges à son usage et ses armes, et si c’est ladite BRASSEUR ou autrement arrivant la dissolution de la communauté, elle aura pareillement par préciput et sans charge de debtes soit qu’elle prenne la communauté ou qu’elle y renonce, son lit garni sa chambre estorée, ses bagues et joïaux, et les habits et linges à son usage. Et au cas qu’elle renonce à la communauté elle aura encor outre les propres et préciput cy dessus stipulés, la somme de 300 £, et aura la dite BRASSEUR son douaire coustumier.

Fait et passé audit Amiens en l’estude de l’un des notaires le 24 avril 1713, et ont lesdits FOUQUEREL, Estienne et Charles BRASSEUR, JORON et HUBINET signé avec lesdits notaires, et à l’esgard des autres ils ont fait leur marque ordinaire, pour ne scavoir escrire de ce faire sommés par lesdits notaires. »

 

10°) Inventaire après décés (AD80 1B2568) daté du 4-11-1768

de Nicolas MILLE (n°204)

 

« L’an 1768 le quatrième jour de novembre, sur les neuf heures du matin, pardevant nous Louis Joseph MOREL d’HERIVAL écuier avocat en Parlement au bailliage et siège présidial d’Amiens, bailly général du temporel de l’évêché d’Amiens et de l’abbaïe de Saint Martin aux Jumeaux unie audit évêché, en la présence de maître Jean Chrisostome de CAIEU greffier de ce siège en notre hôtel, s’est présenté maître Jacques Hilaire LAIGNIER procureur ès juges roïaux d’Amiens, et de Jean MOITIÉ laboureur demeurant au village de Sains, et de Margueritte MILLE sa femme icelle fille et héritière de Nicolas MILLE décédé laboureur au fauxbourg de Noyon de cette ville, lequel maître LAIGNIER audit nom nous auroit dit que par notre sentence du 22 octobre dernier contradictoirement rendue entre lesdits Nicolas MILLE et sa femme d’une part, François et Nicolas MILLE garçons majeurs, Josèphe MILLE fille majeure demeurans audit fauxbourg de la Porte de Noyon, Pierre MERELLE et Elisabeth MILLE sa femme, lesquels François, Nicolas, Josèphe et Elisabeth MILLE sont aussy enfans et héritiers dudit feu Nicolas MILLE d’autre part, et Marguerite MAGNIER veuve dudit feu Nicolas MILLE demeurée commune en biens avec lui, mère et belle mère commune des parties encore d’autre part ; nous avons ordonné qu’il sera par nous au premier jour procédé à l’inventaire et description des meubles et effets marchandises grains et bestiaux titres et papiers composant la communauté qui fut entre ledit feu Nicolas MILLE et ladite MAGNIER sa veuve, et étant en la possession de ladite MAGNIER. Les parties intéressées présentes ou elles deument appellées pour l’exécution de laquelle sentence lesdits MOITIÉ et sa femme auroient par exploit de ... du jour d’hier deument controllé ce jour d’huy audit Amiens par DESCUNNY, fait assigner tant ladite MAGNIER veuve MILLE que lesdits François, Nicolas, et Josèphe MILLE et lesdits MERELLE et sa femme, à se trouver ce jour d’huy lieu et heure présente en la maison mortuaire dudit feu Nicolas MILLE occuppée par ladite MAGNIER et lesdits François, Nicolas et Josèphe MILLE pour être présens si bon leur sembloit à l’inventaire et desription des meubles et effets marchandises grains et bestiaux titres et papiers dont s’agit, ordonnés par notre sentence susdattée avec déclaration qu’il y seroit procédé aussy bien en absence comme en présence. Pour quoi ledit maître LAIGNIER audit nom nous auroit requis de nous transporter à l’instant avec notre greffier en ladite mason mortuaire de Nicolas MILLE à l’effet de procéder auxdits inventaire et description et a signé. LAIGNIER.

A quoi obtempérant nous nous sommes sur le champ transporté accompagné de notre greffier et dudit maître LAIGNIER en laditte maison mortuaire de Nicolas MILLE scize au fauxbourg de Noyon de cette dite ville, où étant parvenus nous avons trouvé premièrement laditte MAGNIER veuve MILLE ; secondement lesdits François Nicolas et Josèphe MILLE et lesdits MERELLE et sa femme assistés de maître COTINET leur procureur lesquels ont dit et déclarés sans préjudice à tous leurs droits et actions n’avoir moïens d’empêcher et même consentir qu’il soit par nous procédé audit inventaire et description et ont signé avec nous et notre greffier ; troisièmement avons pareillement trouvé en ladite maison ledit Urbain VITASSE sergent priseur de cette justice par lequel lesdits meubles et effets ont été estimés sur la représentation qui en a été faite par ladite MAGNIER veuve MILLE ; quatrièmement Jean François CARETTE commisaire aux prisées et ventes, en la présence tous lesquels susnommés nous avons procédé audit inventaire ainsy qu’il suit.

 

Dans la maison :

Premièrement, une cramaillière, une pelle à feu, une pincette, un garde cendre, un trois pieds, un bouche four, le tout de fer estimé avec un autre trois pieds et un gril : 5 £ 5 sols.

Item, une broche à main, trois marteaux, trois coins de fer, une pince de maréchal, une serpe, deux scies à main, deux cizeaux, une terelle, un pique, une poignée, deux bêches, deux arrachoirs de carottes, une pelle, deux cercloirs, un pied de fer, estimés en tout : 10 £ 5 sol.

Item, deux marmittes avec leurs couvercles estimées 5 £.

Item, deux sceaux au lait dont un cerclé de cuivre, l’autre de fer, une sereigne à battre beurre cerclée de fer : 8 £.

Item, six chaudrons, une bassinoire, deux plateaux de balance et le ban de fer, deux tourtières, une écumette, un passe poix : 43 £ 10 sols.

Item, un pot, un gobelet, un boisseau à mesurer des fèves, une pinte, 14 cuillières, une jatte , 23 assiettes, 15 plats, deux écuelles, le tout d’étain : 48 £.

Item, un fourgon, une pelle à four, un crochet à fumier, 3 fourchets : 6 £.

Item, 13 jattes à lait de terre, 2 pots de quint, 30 pièces de poterie de terre de différentes façons, 4 assiettes et 3 saladiers de fayence : 5 £.

Item, environ 300 pesant de ferrailles : 30 £.

Item, une mesure au bled et une au mars, une tonne au son, un coffre, une vielle paire d’armoire, un chenet, une mets, deux tamis, trois gribles à main, 9 panniers d’osiers : 14 £ 10 sols.

Item, un jantier, deux potières, un panier d’osier à pied : 6 £.

Item, une paire d’armoire de bois de chenne : 48 £.

Item, s’est trouvé dans ladite armoire, 7 paires de draps, de toille et chanvre : 28 £.

Item, une autre vielle paire d’armoire servant de garde manger : 8 £.

Item 12 livres de piété : 6 £.

Item deux petits miroirs : 2 £ 10 sols.

Item : deux sceaux à puits et deux sceaux à main, le tout cerclé de fer : 6 £ 10 sols.

Item, deux poëlles à quoeüe : 12 sols.

Item, un lit à hauts piliers garni d’une couche de bois de chenne, une paillasse, un matelat de linure ( ?), une couverte de laine rouge, un lit de plume, un traversin de coutil rempli de plume, une paire de draps, six pièces de serge rouge servans rideaux avec la housse et le ciel : 36 £.

 

Dans une chambre haute au dessus de la cuisine :

Premièrement, une vielle couche de bois de chenne garnie de deux paillasses, un matelat de linure couvert de laine blanche, un vieux coudier ( ?), un traversin deux oreillers de coutil remplis de plume, une paire de draps estimés 21 £.

Item, une vielle table de bois de chenne et un petit coffre : 3 £ 10 sols.

Item, aux environs 20 septiers de bled, estimés à raison de 4 £ 15 sols : 95 £.

 

Dans une petite chambre à côté :

Item, trois petites cuvettes et cinq autres : 1 £.

Item, un tas de pommes : 8 £.

Item, un essignol et un rouet : 1 £ 4 sols.

 

Dans le grenier au dessus de l’appentis :

Item, une vielle paillasse et quelques bocailles : 1 £ 10 sols.

 

Dans un autre grenier :

Item, 16 septiers d’avoine à 30 sols : 24 £.

Item, 5 septiers de seigle à raison de 66 sols : 16 £ 10 sols.

 

Dans la cour :

Item, 6 voitures de fumier : 6 £.

 

Dans l’écurie :

Item, deux scellettes, deux avaloirs, trois dossières, sept colliers et un vieux basset : 42 £.

Item, deux chevaux entiers, trois mulets et un baudet : 422 £.

L’inventaire cesse à midy sonné et reprend à deux heures de relevée en présence des mêmes et du nommé MOITIÉ arrivé en cours de matinée.

 

Sous le hangard :

Item, un harnas avec sa ferrure et vollée, longe de fer : 20 £.

Item, un autre harnas avec une herche et sa chaîne : 20 £.

Item, une vielle herche et plusieurs harnois et bocailles : 10 £.

Item, une vielle charette à fourage avec ses roues : 10 £.

Item, des bareaux tout monté avec les roues : 33 £.

Item, deux charettes et une vielle : 24 £.

Item, une charette au fumier avec un train de roues : 60 £.

Item, deux vaches et deux porcqs : 195 £.

 

Dans la grange et la cour :

Dans le tas à main gauche s’est trouvé 16 dizeaux de bled estimés y compris les gerbées à 6 £ de dizeau : 96 £.

Item, dans le tas à main droite trois cent de lentille à 24 £ le cent : 72 £.

Item, un demi cent de gerbées : 7 £ 10 sols.

 

Dans une autre grange plus bas :

S’est trouvé un mille d’avoine dans le tas à main droite à 30 £ le cent : 300 £.

Dans le tas à main gauche, quatre cent et demy de gerbes de bled à deux houpes, à 40 £ le cent : 180 £.

Item, douze cent de pamelles : 360 £.

 

Dans le jardin :

S’est trouvé cinq cent de chaume à 8 £ le cent : 40 £.

Item, un restant de paille de colsacs : 3 £.

 

Dans une autre maison appartenante à ladite veuve MILLE :

S’est trouvé deux cent de lentille : 48 £.

Item, deux cent de paille de camamille : 20 £.

Item, deux cent et demy de bled à 4 £ le dizeau : 100 £.

Item, deux cent et demy d’avoine à 2 £ 5 sols le dizeau : 56 £ 5 sols.

Item, deux cent et demy de pamelle à 4 £ le dizeau : 100 £.

Lesquels bled, avoine et pamelle cy dessus estimés proviennent de la dixme que tient à ferme ladite veuve MILLE et ont été trouvés dans la grange du berger du faubourg de Noyon servant de grange dixmeresse.

 

Terres :

Premièrement, 4 journeaux de terres remis en bled, à 58 £ le journel pour les labours semences et amendemens : 232 £.

Item, 4 autres journeaux amendés, dont un seul ensemencé en bled estimé 58 £ pour les labours des trois journeaux et les semences du journel : 58 £.

Item, les labours semences et amendemens de 4 journeaux et demy de lentille à 22 £ le journel : 99 £.

Item la dépouille de 5 journeaux de navets à 6 £ le journel : 30 £.

Item, celle d’un quartier de carottes : 6 £.

Tous lesquels bled, avoine, pamelle, lentille, gerbées, paille et chaume ainsy que les labours semences amendemens des terres cy dessus reprises ont été estimés par les sieurs Louis DAGNON marchand de chevaux et laboureur, et Jean Baptiste GROUILLE aussy laboureur, tous deux demeurans audit faubourg de Noyon, experts par nous pris et appellés à l’effet de procéder à ladite estimation et desquelles nous avons préalablement pris le serment au cas requis et ont signés avec nous.

Il est six heures sonnées et la vacation reprend demain samedy à 2 heures de relevée.

Item, une pièce de 2 journaux de terre, faubourg de Beauvais, au canton nommé la fosse Bleuet, remis tant en colsacs qu’en navettes moitié de l’une et l’autre, estimé tant pour labours que semences : 10 £ 7 sols.

Item, 7 quartiers de terre au chemin de Saint Fuscien, remis en colsacs : 9 £ 7 sols.

Item, 5 quartiers terroir de Saint Acheul, remis en colsacs, dont la totalité a été fumée, estimés y compris la semence 55 £ 10 sols ;

Item, 3 quartiers et demy de seigle terroir du faubourg de Noyon, pour labours et semences : 16 £ 10 sols.

La vacation est remise lundy à 8 heures du matin.

 

Titres et papiers

Premièrement, une pièce qui est une copie informe du contract de mariage dudit feu Nicolas MILLE et avec ladite Marie Marguerite MAGNIER passé devant notaires à Amiens le 12 février 1735.

Item, une quittance de remboursement d’une rente de 10 £ au principal de 200 £ provenante des propres de feu Nicolas MILLE.

Item, l’expédition en forme d’un contract et constitution de 9 £ de rente au principal de 180 £ constituée par Charles JOLY et Marie Louise HARÉ sa femme, au profit de Nicolas MILLE le 2 décembre 1744.

Item, un dossier de deux pièces qui sont la grosse d’un contract d’acquisition de différentes pièces de terre, faites par Nicolas MILLE et consors de JOUAN de Saint Martin le 19 juin 1741, et la sentence d’hypothèque obtenue au bailliage d’Amiens le même jour.

Item, un dossier de deux pièces qui sont l’expédition d’un contrat d’acquisition faite par Nicolas MILLE de Charles JOLY de deux journaux et demy ou environ de terre au terroir du petit faubourg de Noyon le 8 octobre 1744, et la sentence d’hypothèque obtenue en la prévôté royalle d’Amiens le 8 avril suivant.

Item, un dossier de quatre pièces qui sont l’expédition d’un contrat d’acquisition faite par Nicolas MILLE de trois quartiers de terre scitués au terroir du faubourg de Beauvais, d’Antoine JORON sa femme et consors le 26 octobre 1749, et autres pièces relatives à ladite acquisition.

Item, un dossier de deux pièces qui sont l’expédition d’un contrat de 100 sols de rente au principal de 100 £ constituée au profit de Nicolas MILLE par Jean VASSEUR et Marie Anne PORCHEZ sa femme le 29 septembre 1745, et la sentence d’hypothèque obtenue en la prévôté royalle d’Amiens le 8 octobre suivant.

Item, un dossier de deux pièces qui sont l’expédition d’un contrat de 12 £ 10 sols de rente au principal de 250 £ constituée au profit de Nicolas MILLE par Louis VASSEUR et Marie Anne VOITURIER sa femme le 19 décembre 1754, et la sentence d’hypothèque obtenue en la prévôté royalle d’Amiens le 24 décembre suivant.

Item, l’expédition d’un contrat d’acquisition d’une petite mazure scize au faubourg de Noyon faite par ladite Marie Marguerite MAGNIER et ses enfants de Toussaint RIVILLON maître maréchal par échange d’une autre mazure scize au faubourg de Saint Pierre provenante des propres de feu Nicolas MILLE le 8 février 1765.

Item l’expédition du contrat de vente faite au profit de Marie GAILLET veuve MILLE par Jean Baptiste LEFEBVRE et Marie Madeleine RINGARD sa femme, de la moitié de cinq quartiers de terre au faubourg de Beauvais le 17 avril 1747.

Item, un dossier de treize pièces qui sont procédures tenues au bailliage d’Amiens à l’occasion d’un journel de terre au faubourg de Beauvais au lieu nommé le Fief Graval provenant de Nicolas MILLE premier du nom.

Item, un dossier de quatre pièces qui sont le contrat de vente d’un demy journel de terre au fg de Beauvais faite par François TATTEGRAIN et sa femme, au profit de Marie GAILLET et autres pièces relatives à ladite acquisition.

Item, un dossier de cinq pièces qui sont contrat d’acquisition faite par Marie GAILLET veuve MILLE de Pierre CHATEL et François TATTEGRAIN d’un demy journel de terre.

Item, un dossier de trois pièces qui sont copie de la licitation faite le 17 juillet 1748 par laquelle Nicolas MILLE et Jean Baptiste GROUILLE ont acquis chacun pour moitié cinq journaux et demy de terre au fg de Noyon.

Item, un dossier de cinq pièces qui sont l’expédition en forme du contrat d’acquisition faite par Nicolas MILLE premier du nom, d’un demy journel de terre au fg de Beauvais, à luy vendu par Henri DELAPORTE le 5 avril 1725.

Item, un dossier de trois pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par Marie GAILLET de Joseph JOLY et autres, de 83 verges et demy de terre au fg de Beauvais le 17 janvier 1742.

Item, deux pièces dont l’une en parchemin, qui sont anciens titres de propriété des biens provenant du chef de Nicolas MILLE.

Item, une pièce qui est l’expédition de la déclaration de command faite au profit de Claude MAGNIER ayeul de ladite veuve MILLE dans l’acquisition d’un quartier et demy de terre au fg de Noyon, ladite pièce en datte du 30 septembre 1656.

L’inventaire cesse deux heures de suit, de midy à deux heures.

Item, deux pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par Claude MAGNIER d’un journel de terre en deux pièces au terroir de Gentelles le 13 avril 1672, et la sentence d’hypothèque obtenue le 16 may 1673.

Item, quatre pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par Etienne BRASSEUR et Marie HENNEBERT bizaïeux de ladite MAGNIER le 28 décembre 1684 d’un journel et demy de terre en trois pièces.

Item, trois pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par Claude MAGNIER d’un demy journel de terre terroir de Blangy.

Item, deux pièces la première desquelles est l’expédition du contrat d’acquisition d’un journel de terre terroir de Favières faite par ledit Claude MAGNIER le 21 octobre 1654 et la seconde en parchemin est la saisine prise sur ledit contrat le 7 juillet suivant.

Item, un dossier de quatre pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par ledit Claude MAGNIER de 5 quartiers de terre au terroir de Blangy sur Somme le 26 mars 1671.

Item, un dossier de cinq pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par forme de partage et de licitation de la maison où se faite le présent inventaire par Jean FOUQUEREL et Elisabeth BRASSEUR sa femme le 8 avril 1722.

Item, trois pièces qui sont le contrat d’acquisition faite par Marguerite DU FORMANTEL veuve MAGNIER d’un demy journel demy quartier de terre au terroir de Ferrières le 15 avril 1694.

Item, la copie informe du partage de la succession de defunte Elisabeth BRASSEUR décédée femme de Jean FOUQUEREL mère de ladite MAGNIER veuve MILLE en date du 6 février 1748.

Item, quatre pièces qui sont le bail de la dixme appartenante à l’Evêché d’Amiens fait au profit de ladite veuve MILLE le 20 septembre 1761, conjoinctement avec Jean Baptiste GROUILLE et autres baux au profit de ladite veuve MILLE.

Item, deux pièces qui sont baux faits par ladite veuve MILLE des immeubles y repris.

Item, une pièce qui est le bail fait au profit de ladite veuve MILLE et dudit Jean Baptiste GROUILLE de la grange servante à réserver les grains qui proviennent de la dixme.

Item, une quittance des droits d’enregistrement et controlle payés par ladite MILLE à l’occasion des biens échus à ses enfans de la succession dudit MILLE leur père en date du premier août 1762.

Item, une liasse de payemens faits par ladite veuve MILLE en acquit de la succession de son mari.

Item, une liasse de  douze mémoires d’ouvriers, réparations, vingtièmes et capitations, dont le montant n’est point encore acquitté.

Item, trois quittances de sommes payées à Jean MOITIÉ par ladite veuve MILLE, la première du 18 octobre 1761 de 90 £, la seconde du 22 avril 1765 de 90 £, la troisième du 24 may 1766 de 90 £.

A été déclaré par ladite veuve MILLE qu’il lui est dû la somme de 128 £ 15 sols, scavoir 65 £ 10 sols par Marie Anne GRIOIS veuve d’Antoine EVRARD, celle de 54 £ 10 sols par Alexis EVRARD, celle de 8 £ 13 sols par Pierre FAVRY, le tout pour labours qu’elle a faits pour chacun d’eux.

Qu’il lui est d’ailleurs dû 15 £ par Louis VASSEUR pour trois années d’une rente de 100 sols au principal de 100 £.

A été pareillement déclaré par ladite veuve MILLE qu’elle devra aux jours de Saint André, Noël et Paques prochains, pour redevances des différens marchés dont elle jouit scavoir : au seigneur Evêque d’Amiens : 360 £ ; à l’Hôtel Dieu : 90 £ ; au sieur LENOIR : 48 £ ; à maître DANNECOURT : 33 £ ; aux héritiers d’Antoine GOUX : 80 £ ; à Antoine FOUQUEREL : 55 £ ; à Louis GROUILLE du fg de Beauvais : 12 £ ; au total : 678 £.

Item, s’est encore trouvé un petit registre sur lequel sont inscrits les quittances des payemens faits par ladite veuve MILLE tant au seigneur Evêque d’Amiens qu’à l’Hôtel Dieu d’Amiens, la dernière quittance desquels payemens fait à la dame CAUCHY veuve LANGLET pour ledit seigneur évêque du 6 novembre présent mois, et la dernière de celle faite à l’Hôtel Dieu est du 10 février dernier.

Item, un autre petit registre sur lequel sont inscrits les quittances des payemens faits par ladite veuve MILLE tant au sieur LENOIR qu’au sieur FOUQUEREL, la dernière au sieur LENOIR est du 14 avril dernier, celle au sieur FOUQUEREL du 19 may dernier.

Sur la réquisition dudit maître LAIGNIER et dudit MOITIÉ nous avons pris l’affirmation de ladite veuve MILLE ainsy que desdits Nicolas, François, et Marie Joseph MILLE et desdits MERELLE et sa femme, de ce qu’ils n’ont point connoissance qu’il appartienne aux succession et communauté rien autre chose que ce qui est repris et renseigné au présent inventaire, et qu’il ait eu rien caché ni détourné, et ont signé avec nous.

A été encore déclaré par ladite veuve MILLE qu’elle doit audit MOITIÉ son gendre deux années d’une rente de 90 £ pour la dot qu’elle s’est obligée de payer à sa fille sur quoi elle a fait différens payemens montans ensemble à 90 £, au moyen de quoy elle ne reste redevable envers ledit MOITIÉ que de celle de 90 £.

Tous lesquels meubles effets grains bestiaux registres et papiers sont restés à la garde et possession de ladite veuve MILLE qui s’est chargée de les représenter à toute ordonnance de justice, et a signé.

Ce fait ne s’étant plus rien trouvé à inventorier, le présent inventaire est demeuré clos, les jour et an que dessus sur les 8 heures du soir, et ont les parties signé.

 

Total des frais de l’inventaire :

Réquisition : au juge 3 £ ; au procureur poursuivant 2 £ ; au greffier 2 £.

Inventaire : au juge pour 21 heures de vacations 34 £ 10 sols ; au greffier 21 £ ; à maître LAIGNIER procureur poursuivant 21 £ ; à maître COTINNET procureur 21 £ ; à l’huissier priseur 9 £ ; au commissaire aux prisées et ventes 9 £ ; controlle de l’inventaire 22 £ 2 sols ; expédition dudit inventaire 13 £ 10 sols ; timbre de la minute et de la grosse : 3 £ 6 sols ; co... 1 £ 10 sols.

Au total : 159 £ 18 sols. »

 

11°) Testament en date du 6-2-1685 (AD80 3E/29095)

de Claude MAGNIER (n°820)

(notaire : LE CARON)

 

« Pardevant les notaires royaux à Amiens soubsignés est comparu Claude MAGNIER lieutenant du faulxbourg de la Porte de Noïon de ceste ville, lequel estant par la grâce de Dieu sain de corps esprit mémoire et entendement, comme il est apparu ausdicts notaires, a faict son testament comme il ensuit, révoquant tous autres testamens et codicilles qu’il peut avoir faict, voullant que le présent ait lieu et seul effet, se réservant de l’accroître, diminuer, ou le révoquer quand bon luy plaira.

Premièrement, il a remis son âme à Dieu nostre père et créateur, et à nostre sauveur et rédempteur Jésus Christ, la recommandant aux mérites infinis de son précieux sang, aux intercessions de la Vierge et des Saincts, remettant ses enterrement service et prières à la discrétion de Margueritte du FOURMANTEL sa femme, qu’il nomme pour exécuter le présent testament, et à laquelle il a donné et lègue par ces présentes, tous ses biens moeubles acquests conquests immoeubles et propres, pour en jouir par elle par usufruit sa vie durant, seullement tant qu’elle restera en viduité, à la charge de nourir entretenir et faire instruire leurs enffans communs pendant le dit temps, ledict legs d’usufruit aussy faict à la charge d’avancer les debtes obsèques funérailles et prières dudit testateur. Et si ledit usufruit dure autemps que leursdits enffans prendront estat parfaict, leur fournir lors par ladite du FOURMANTEL telle somme et avance qu’elle trouvera à propos sur leur part héréditaire du testateur, et après que lesusdit usufruit sera fini, requiert ledit testateur que tous sesdits biens appartiennent à sesdits enffans et à ladite du FOURMANTEL sa femme, dont il leur en faict don et legs, les instituans ses légataires universels, à la charge de par eux paier à Margueritte MAGNIER fille du testateur du premier lict mariée avecq Anthoine EVRARD la somme de 300 £ pour tous droits successifs qu’elle pouroit prétendre en sa succession quy est avecq ce qu’il peut luy avoir donné plus qu’elle ne peut prétendre pour sa légitime, ne voullant pas qu’elle puisse prétendre autre chose, à laquelle Margueritte MAGNIER ledit testateur donne encore 10 £ qu’ele prendra sur ses biens après son décéds, pour luy avoir un hartoire. Et au regard de Pierre MAGNIER aussy fils du testateur dudit premier lit, icelluy testateur déclare qu’il luy a faicts de grands dons et avances par son contract de mariage beaucoup au delà du bien qu’il avoit de sa déffunte mère quy exceddent ce qu’il pourroit prétendre pour sa légitime dans la succession du testateur, pour quoy il veut que ledit Pierre MAGNIER son fils s’en contente sans qu’il puisse prétendre autre chose dans sa succession ny que sesdits légataires universels susnommés soeint tenus de luy rien paier. Veut touttefois ledit testateur que ledit Pierre MAGNIER son fils prenne après son décéds sur ses biens la somme de 30 £ pour luy avoir un habit de doeuil. Voullant aussy ledit testateur qu’en cas qu’il vienne à mourir quelqu’un de ses enffans dudit second lict que la part de ses biens accroisse aux autres ou à l’autre enffant dudit second lit, à l’exclusion de ceux du premier lict. Comme aussy ne veut point ledit testateur que ladite du FOURMANTEL soit obligée de bailler caution pour raison de la jouissance du susdit usufruit dont il l’en descharge par ces présentes.

Et a esté le présent testament ainsy faict dictté nommé par ledict testateur ausdicts notaires, sans suggestion ny induction de personne, comme il a dit, ce faict à luy leu et releu par l’un desdits notaires l’autre présent, après laquelle relecture il a dit telle estre sa dernière volonté.

Passé audict Amiens en l’estude de LE CARON l’Aisné l’un desdits notaires le 6 febvrier 1685, et a ledit testateur faict sa marque aiant déclaré ne scavoir escrire interpellé de ce faire par les notaires quy ont signé. »

 

En août 1693, Anthoine EVRARD, hostelain, et Marguerite MAGNIER sa femme, reconnaissent que les clauses dudit testament ont été exécutées, et que après inventaire après décés du 27 mai 1693 dudit Claude MAGNIER, il leur a été remis un dossier de trois pièces concernant l’acquisition d’un demy journel de terre de l’Hôtel Dieu sur lequel a été bâti la maison où ils demeurent.

Le 31 mai 1693, Pierre MAGNIER, soldat aux Gardes Françoises, reconnaît avoir reçu ladite somme de 30 £, conformément au testament, et reconnaît aussi que «ladite du FOURMANTEL lui a payé 15 £ gratuitement pour faire son voyage et se rendre à sa compagnie, et qu’elle l’aquitté des nourritures qu’elle peut luy avoir fournies depuis qu’il est ici arrivé jusque aujourd’hui.»

 

12°) Testament en date du 28-6-1695 (AD80 3E24031)

de Marguerite du FOURMANTEL (n°821), veuve de Claude MAGNIER

 

« Pardevant les notaires royaux en la ville et baillage d’Amiens soubsignez, fut présente Margueritte du FOURMANTEL, veuve de Claude MAGNIER dict la Course, cabartière demeurante au faux bourg de la Porte de Noyon, paroisse de Saint Michel, laquelle estante sayne d’esprit, mémoire et entendement, et néanmoing estante au lict malade comme il est apparu auxdicts nottaires, a faict son testament comme il ensuit, révoquant tous aultres testamens et codicilles qu’elle peut avoir faicts, voulant le présent avoir lieu et seul effect, se réservant de l’accroistre, diminuer, ou de le révoquer quand et ainsy qu’il luy plaira.

Premièrement, elle a remis et donne son âme à Dieu nostre père, sauveur et rédempteur Jésus Crist, la recommandant aux mérites infinis de son précieux sang, à la Sainte Vierge et des Saints. Veut estre inhumée dans le cimetier de Saint Denis, proche de deffunct son mary, que ses services soient faicts solempnisés en sa parroisse, et que les vigiles y soient dicts à neuf livres, veut que soit dict ung service à Saint Denis, et une messe à l’autel prévilégié de Nostre Dame pour le repos de son mary, une aultre messe audict lieu pour la sœur dudict feu, deux aultres messes au dict autel prévilégié, scavoir une à l’intention de la sœur de la testatrice et l’autre pour sa tante, et une aultre messe audict autel à l’intention de la testatrice, qu’il soit faict ung pélerinage à son intention à Nostre Dame à Liesse. Laissant le surplus de ses prières et de ses funérailles à la discrétion de monsieur LACASSE prestre chappelain de l’église Nostre Dame qu’elle nomme pour exécuteur du présent testament, le priant d’en prendre la peine. Audict sieur LACASSE elle donne un chapeau de 10 £.

Et quant aux biens qu’il a pleu à Dieu luy prester et donner, elle en a disposé comme il ensuit. C’est asscavoir qu’elle veut et entend que le plus tost que faire se pourra après son décéds, tous ses meubles et besteaux générallement quelconques soient vendus et que le prix quy en proviendra avecq ce quy se pourra lever des mobiliaires soit mis en les mains de la damoiselle veuve de monsieur Gabriel de SACHY le Jeune demeurant chez monsieur le Doyen son fils, pour estre entre ses mains par forme de dépost tant que ses deux enffans prendront estat parfaict, ou que ladicte damoiselle de SACHY trouvera qu’elle en auroit autrement besoing, soit pour apprendre mestier ou pour aultre cause. Voulant ladicte testatrice que tout ce que ladicte dame de SACHY fera pour raison de ce soit suivy, sans que ladicte damoiselle soit tenue de païer aucuns intérests des sommes quy luy seront mises entre les mains. Voulant aussy la testatrice que ses deux enffans succèdent l’ung à l’aultre en tous ses biens, tant mobiliaires qu’immobiliaires. Donne à Antoine EVERARD ung chapeau de 60 sols, et à Marguerite MAGNIER sa femme une paire de souliers, et à Antoine EVERARD le fils filleul de la testatrice 10 £. Plus donne à Antoine BOSSU et à Adrien CARPENTIER du faux bourg chacun ung chapeau de 50 sols, à la fille dudit CARPENTIER filleule du fils de la testatrice 10 £, à François LABESSE dudict faux bourg filloeul de la testatrice ung chapeau de 50 sols, et 6 £ à Margueritte GAUDEFROY dudict faux bourg aussy sa filleule, 6 £ à Hubert DUMORTIER et Jean du faux bourg de Saint Pierre ses deux cousins, et à (prénoms omis) FRIPIER proche les Minimes aussy ses cousins chacun ung chapeau de 50 sols. Et à Anthoinette DENGREVILLE sa tante audict faux bourg de Saint Pierre une paire de souliers.

Priant ladite testatrice ledit sieur LACASSE et ladite damoiselle de SACHYd’avoir soing de ses deux enffans, soit pour les faire apprendre mestier ou aultrement ainsy qu’ils jugeront à propos. Et a esté le présent testament ainsy faict dicté nommé par la testatrice aux dicts nottaires sans sugestions ny inductions de personne, comme elle a dict, ce faict à elle leu et releu par l’ung desditcts nottaires l’aultre présent, après ladicte relecture elle a dict telle estre sa dernière volonté. Faict et passé audict Amiens en la maison de la testatrice audict faux bourg après midy le vingt huitiesme jour de juin mil six cent quatre vingt quinze, et a ladite du FOURMANTEL testatrice faict sa merque pour ne scavoir escrire de ce faire interpellé par lesdicts nottaires quy ont signé. Signé : MARTIN et LE CARON nottaires. »

 

13°) CM du 28-5-1694 (AD80 3E 24066) entre

Nicolas MILLE/MIL (n°408) et Marie GAILLET (n°409)

 

Pardevant les notaires royaux à Amiens soubsignez furent présens :

* Nicolas MIL, laboureur demeurant au fauxbourg de la Porte de Beauvais, vef, assisté de Mathieu MIL son frère, et de Marie Anne MILLE vefve de Pierre LAURENT, sa soeur, d’une part ;

* Marie GAILLET fille à marier de deffunct Jean GAILLET et d’Anne MARESSEL, demeurant audit faulxbourg, assistée de monsieur Estienne MANTION prestre son cousin, et Charles GAILLET son oncle d’autre part.

Lesquelles parties ont reconnu pour parvenir au mariage d’entre ledit Nicolas MIL et ladite MARESSEL et auparavant aucun lien ni promesse d’icelluy, et fait les dons déclarations traittés et conventions quy enssuit.

Scavoir de la part dudit MIL il a déclaré qu’il a un quart dans trois maisons au faulxbourg de Saint-Pierre allencontre des autres parts appartenant à Mathieu et Marie Anne MIL et Pierre MIL ses frères et soeurs, et plus le quart dans deux journeux et demy de terres au terroir dudit faulxbourg Saint Pierre. Plus qu’il a des labours et semences mis sur des terres qu’il tient à louage. Plus 100 £ qu’il a à prendre sur les biens de deffunte Antoinette BOULLENOIS sa femme en première noce, et plusieurs aménagements.

Et de la part de ladite MARAISSEL elle a déclaré qu’il luy appartient la moitié de trois journeux de terres situés audit faulxbourg de Beauvais, desquels trois journeux ladite Anne MARAISSEL en jouist savoir de deux journeux pour ses conventions matrimoniales provenant dudit feu Jean GAILLET, et de l’autre journel par usufruit provenant de monsieur Mathieu MARESSEL. Plus qu’il appartient à ladite Marie GAILLET la moitié d’une maison, size Amiens rue Basse St Firmin le Confesseur, et la moitié d’une autre maison audit faulxbourg sauf l’usufruit de ladite Anne MARESSEL. Plus luy appartient encore la moitié de deux rentes faisant en deniers principaux 250 £, provenant dudit monsieur Mathieu MARESSEL sauf l’usufruit de ladite Anne MARESSEL mère, lesquels usufruit et jouissance ladite Anne MARISSEL se réserve. Plus ledit sieur MANTION déclare qu’il a entre ses mains la somme de 250 £, appartenant à ladite Anne GAILLET faisant moitié de 500 £ provenant dudit feu sieur MARESSEL allencontre de l’autre moitié appartenant à Louis GAILLET frère de ladite Anne (Marie ?) GAILLET, icelle somme de 500 £ faisant reste de 600 £ quy estoient ès mains dudit sieur MANTION suivant l’escrit du 20 mars 1680 du registre de LE CARON notaire, les 100 £ de surplus ayans esté emploiés tant en maladies frais d’élevence de leur frère et soeur déceddés, ainsi que ladite Anne MARESSEL mère a déclaré et est compris dans lesdits 100 £, 15 £ desboursés suivant qu’il est porté par les charges escrites, laquelle somme de 250 £ ledit sieur MANTION promet paier à ladite Marie GAILLET la veille des noces.

Traittant duquel a esté convenu que les immeubles et meubles appartenant aux futurs conjoints demeureront propres à chacun d’eux, et à leurs héritiers chacun de costé et lingne, et que les 250 £ de ladite Marie GAILLET et ce que ledit MIL a de mobiliaire entreront en communaulté. Sy a esté convenu que le survivant aura et remportera par préciput et hors de part : sy c’est le futur espoux ses habits armes et son lit,  et sy c’est la future espouse ou autrement arrivant dissolution de communaulté en telle manière que ce soit, elle aura et remportera par préciput et hors de part soit qu’elle prenne ou renonce à sa communaulté ses habits bagues joiaux lit garny et sa chambre estorée selon sa condition. Et en cas de renonciation par ladite future espouse à ladite communaulté, elle aura pour son droit de rapport la somme de 200 £, elle libre de prendre la communaulté quittant ledit rapport. Lequel futur espoux déclare que son bien est de valeur de 400 £, et la future espouze que son bien est de valeur de 600 £ en total.

Ce que dessus accordé et accepté par les parties, promettant etc...

Fait et passé audit Amiens le 28e de may mil VIC IIIIXX quatorze, et ont fait leurs marques aians déclaré ne scavoir escrire interpellés de ce faire par lesdits notaires (MARTIN et LE CARON). Controlé le 4 juin 1694 ; 20 sols 20 deniers.

Ajout dans la marge de ce CM:

Et le 8 juin 1694, pardevant les notaires royaux en la ville et baillage d’Amiens soubsignez Nicolas MIL et Marie GAILLET desnommez au contrat cy contre, ont recongneu ladite GAILLET autorisée dudit MIL son fiancé avoir receu comptant en bonnes espèces la somme de 250 £ (...) donnée par le testament de feu maître Mathieu MARESSEL en son vivant prestre du fauxbourg de la Porte de Beauvais en ceste ville, de laquelle somme de 250 £, lesdits MIL et GAILLET se sont tenus contents, et en ont tenu et tiennent quitte ledit sieur MANTION ...

 

14°) Testament (AD80 3E 29145) du 4-1-1695 de

Nicolas MILLE (n°408) et Marie GAILLET (n°409)

 

«Pardevant les notaires royaux en la ville et bailliage d’Amiens soussignés furent présens Nicolas MILLE laboureur au fauxbourcq de la Porte de Beauvais de cette ville, et Marie GAILLET sa femme de luy auctorisée à l’effect des présentes, ce qu’elle a agréé, lesquels estans en bons sens mémoire et entendement sains de corps et d’esprist, allans et agissans à leurs affaires, comme il est apparu ausdits notaires, ont faict dicté et nommé ausdits notaires sans suggestion, ny induction de personne comme ils ont dit, leur testament mutuel, et ordonnance de dernière volonté, comme il ensuit, en révoquant tous autres qu’ils peuvent avoir fait, voulant que le présent aist lieu sorte effect aux protestations de le pouvoir par cy après diminuer augmenter ou révoquer comme bon leur plaira conjoinctement et non séparément.

Premièrement, ils ont remis leurs âmes à Dieu nostre père, créateur, sauveur et rédempteur , Jésus Christ, la recommandant aux prières et intercessions de la glorieuse Vierge Marie et de tous les saints et saintes du paradis, voulans leurs corps les âmes estans séparées estre inhumés en tel lieu sainct qu’il plaira au survivant de eux d’eux, et leurs prières obsecques et funérailles estre faictes à sa discrétion, le premier mourant le nommant pour exécuteur du présent testament, et auquel survivant le premier mourant a donné et légué donne et lègue tous ses biens meubles acquets et concquets immeubles et le quint de ses propres pour en jouir du jour du décéds du premier mourant en toutte propriété, héréditairement et à tousjours à la charge de paier ses debtes obsecques et funérailles, accomplir les clauses du présent testament lequel a esté ainsi faict dicté et nommé ausdicts otaires par lesdicts testateurs estans en bon sens mémoire et entendement, sans suggestion ny induction de personne, à eux leu et releu par l’iun desdicts notaires, l’autre tousjours présent, après laquelle relecture ils ont déclaré telle estre leur dernière volonté, y persister. Ce fust faict et passé audit Amiens ès estudes desdits notaires avant midy le 4‘ janvier 1695, et ont faict leur m arque pour ne sacvoir escrire comme ils ont dict, de ce faire interpellés par lesdicts notaires qui ont signé et adverti les parties de l’édit du controlle.

Notaires CARON et TRENCART.

Et le premier mai 1699 sont comparus pardevant les notaires soussignés lesdits Nicolas MILLE et Marie GAILLET sa femme et déclarent ratifier le présent testament et demandent qu’il soit exécuté en tout son contenu (...), augmentant ledit testament, le survivant fournira aux héritiers apparans du premier mourant 6 £.»

 

15°) Inventaire après décès (AD80 1B2494/1) du 24-4-1694 d’Antoinette BOULLENOIS

épouse de Nicolas MILLE ( n°408)

 

«Inventaire faict au faux bourcq de la Porte de Beauvais de la ville d’Amiens, les jour et an cy après, déclaré par nous Antoine ROGEAU commissaire, et présent Charles GUERARD commis et à la requeste du procureur du Roy pour seureté et estime, les biens meubles et effects délaissés par deffuncte Antoinette BOULLENOIS, à son décédz femme de Nicolas MILLE laboureur audict faulxbourcq, et avant veuve de Nicolas DUBUS, trouvés en la maison où elle est décédée, scize audict faulxbourcq, à nous exibez, par Jean Baptiste NERLANDE sergeant à masse, quy en a faict le scellé, et lesdits meubles prisés par Jacques SALMON priseur, aux sommes quy ensuivent.

Ledict inventaire faict en la présence dudict Nicolas MILLE vef, et de François DUBUS oncle et tuteur de la fille mineure desdicts deffuncts DUBUS et BOULLENOIS, et Jean VASSEUR curateur de ladicte.

Du 24 avril 1694 six heures du matin.

Premièrement trouvé dans le bas deux crémalies (crémaillères), une (…), une paire d’espinces, une marmitte, une poelle à queue, quatre lampes, un gril, le tout de fer, 60 sols.

Item, trois chaudrons, une platine à empeser, une cuillière, une tourtière, le tout d’érin, prisé 8 £ 10 sols.

Item trouvé dans un coffre de bois, huit plats, huit assiettes, deux écuelles, trois cuillières, un couteau, un gobelet, un biberon, une pinte, le tout d’estin pesant ensemble 39 livres, estimé 6 sols 6 deniers la livre.

Item neuf paires et demie de draps, neuf chemises, le coutil d’un lict, neuf aulnes de toille de chanvre, deux serviettes, deux torchons, deux livres, une jupe de sarge vielle, une autre de drap rouge, une camisolle de sarge grise, un coupon de sarge, un manchon, une croix et un anneau d’argent, 18 pièces de menus linges, le tout prisé avec ledict coffre : 40 £.

Item deux tables, six chaizes foncées de paille et une potière, un rotissoire, un (…), une serrègne à battre beurre, un seau au lait, un seau à eaue, plusieurs vaisselles de grez et terre, un tablier de sarge grise, une ammare suspendue, une autre basse, prisé 1 £ 10 sols.

Item dans une armoire deux manteaux, deux (…), deux jupes de sarge, deux chemises, une camisolle de corps, trois pièces de menu linge, un tablier de toile blanche, une chemise de drap, le tout prisé 18 £.

Item un escart ( ?), une pailliasse, un traversin de paille, un autre de plumes, une couverture blanche, deux rideaux, trois tours de licts de sarge vielle, le tout prisé 4 £.

Item trouvé dans le grenier une (…), une petite table, six petites futailles, une ongeline de sarge verte, une camisolle, deux broches, un rateau, une fourche, deux louchets, un crochet et quelques petites ferrailles, le tout prisé 4 £ 10 sols.

Item, septier de blé prisé 4 £ le septier.

Item septier de pamelle prisé cent sous le septier.

Item un septier et demy de bizaille, prisé 4 £ 10 sols le septier.

Trouvé dans la cour, deux cuves, un trois pieds, trois cuvettes, une échelle de bois blanc, et le fumier de ladite cour, dix poulles, un cocq, deux lapins et une paire de pigeons, prisés 9 £ 10 sols.

Item, deux hernais, quatre roues, deux gistes de charrette et une herche, letout prisé 30 £.

Item trouvé dans une estable deux vaches soub poil rouge et brun, prisées ensemble 60 £.

Trouvé dans une autre estable une petite cavalle soub poil rouge prisée 22 £.

Item cinq brebis et trois agneaux, prisé 24 £.

Trouvé dans la grange 120 bottes de warrats, prisé 17 £ le cent.

Item une petite quantité de fourrage et lentilles, prisé 10 £.

Item 200 bottes de paumelles prisées 10 £.

Item ont lesdits MILLE et DUBUS déclaré les terres cy après, chargées de remises.

Scavoir sur un demy journel de terres faisant partie de deux journeux, dont les labours et semences de pamelles sont de valeur avec la remise qui est sur partie du surplus desdits deux journeux de colsa blé et carottes, prisé en tout 64 £ 10 sols.

Ladite pièce proche l’Esperon de la ville tenue par arrière bail de Claude TERNAULT qui les tient de l’Hostel Dieu.

Item sur une pièce de cinq journeux au terroir de Graval, tenue à ferme de Simon SEILLIER, chargée en blé et lentilles, de valeur pour les labours semences et amendement 100 £.

Item sur cinq quartiers de terres sciz à la vallée des vignes, tenues à ferme de Toussains COURTOIS seullement labouré fumé de valleur pour lesdits labours et amendemens de 15 £ 10 sols.

Lettres et titres.

Premièrement, un dossier de plusieurs pièces contenant scavoir premièrement la grosse en parchemin du 10 septembre 1674 du contrat du registre de LANIER notaire, portant acquisation faite par eschange par ledit feu Nicolas DUBUS, de Marie JUMEL veuve de Pierre HENNEBERT, y repris de la maison cour jardin lieu pourprins et tennement, en laquelle lesdits DUBUS et BOULLENOIS sont décédés…»

S’ensuivent des actes notariés concernant les DUBUS et BOULLENOIS.

 

16°) Inventaire après décès (AD80 1B2476) du 2-1-1676 de Nicolas MILLE (n°816),

époux de Marie PENNELIER

 

«Inventaire faict ès fauxbourcq de la Porte de Saint Pierre de ceste ville d’Amiens, le jour et an cy après, déclaré par nous Jean THIERRY seigneur de Genouville, Vinencourt, Grand et Petit Caigny et aultres lieux, conseiller du Roy en ses conseils d’estat, lieutenant général, et en la présence de Charles GUERARD commis, et à la requeste du procureur du Roy, pour seuretté et de tous et chacun les biens moeubles et grains trouvés après le décédz de Nicolas MILLE vivant maîstre charon demeurant ès dit faulxbourcq, lesdits biens moeubles trouvés en sa maison où il est déceddé scize audict faulxbourcq de Saint Pierre, à nous exibez et mis en évidence par Jacques RIGAULT sergent à masse de la ville d’Amiens, aiant faict le clos et scel desdicts biens moeubles après le décédz dudit MILLE, et iceux prisés et estimés par Louis GODART priseur juré de ladite ville, aux sommes et parties quy enssuivent.

Ledit inventaire faict en la présence de Marie PENNELIER vefve dudit deffunct Nicolas MILLE, mère et tuttrice de ses enffans mineurs et dudit feu, et de Valentin MILLE oncle et curateur aux causes desdits mineurs.

Du second janvier XVIC soixante seize.

Trouvé dans la sallette de ladite maison, une cramilie, ung garde cendre, une paire d’estenailles, ung gril, une marmite, une paire d’ansettes, une sarpe, une grosse poële à queue, deux lampes, le tout de fer, prisé ensemble 4 £ 10 sols.

Item ung chauderon, une petite marmite, une platine à empeser, le tout d’érain, prisé ensemble 60 sols.

Item trois escuelles, deux cuillières, ung gomel ( ?), une peinte, neuf platz, cinq assiettes, le tout tant estain que tiersain, pesant ensemble 27 livres et demy, prisé à 7 sols la livre.

Item, une potière, une seraigne garnie de deux cercles de fer, ung sceau estain, ung miroir, prisé avecq une planche servant de potière, prisé 40 sols.

Trouvé dans ung coffre de bois de chesne, ung manteau de drap gry, prisé 4 £.

Item deux paires et demie de draps et une petite nappe, prisé 4 £ 10 sols.

Et ledit coffre prisé 4 £.

Item une table garnie d’un tiroir, trois chèses foncées de paille, trois seilles, un louchet, quatre quesnes de grez, une jatte, douze caserets , ung fourgon, une presse, ung bouchoir à four, prisé 60 sols.

Trouvé dans une paire d’aumailles quatre manteaux et six vielles chemises de chanvre, prisé 45 sols.

Item ung chapeau, une paire de souliers, une paire de bas, prisé 25 sols.

Item huit serviettes, prisé 4 £ 10 sols.

Lesdites aumailles prisées 8 £.

Item, une couche de bois de chesne, une pailliasse, ung lict, deux orilliers, ung traversin garny de plume, une paire de draps de thoille d’estoupe, deux vielles couvertures, l’une à usaige d’enffant, une pièce de rideaux et une pièce de tour de sarge verte, prisé 20 £.

Trouvé dans ung bancq et couche, ung corps de lict garny de plume, ung traversin garny de paille, ung drap, une couverture verte, prisé 6 £.

Trouvé dans le garnier ung juste au corps, ung hault de chausse de drap gry, un calson de ratine, deux hault de chausses de thoille, prisé 100 sols.

Item cinq septiers de grain meslé, prisé à raison de 32 sols le septier.

Item un rouet, une paire d’essignolles, une botte de chanvre, prisé 40 sols.

Item ung passoir à poids d’érain, prisé 65 sols.

Item une quantité de foenne, 8 sols.

Trouvé dans la grange une ville paire d’aumailles, ung lavoir, ung petit coignet, une quantité de cendre, ung lemain, ung trois pied, ung pied de lemain, 70 sols.

Item un cent de bled, 30 £.

Item un cent d’avoine, 13 £ 10 sols.

Item quatorze dizeaux tant pamelle que mélaige, 11 £.

Item deux cent de lentille, prisé 16 £.

Item ung sacq dans lequel s’est trouvé deux septiers de bled, prisé avecq le sacq 60 sols

Item deux pangniers à bourique, ung vend, une mesure, deux futailles.

Item trois cuvettes, une cuvière, 20 sols.

Item six viels essieux, une roue à brouette, vingt fagots et quelques tourbes, 70 sols.

Item une meule, une auge de frêne, et ung sceau au puy, prisé 60 sols.

Trouvé dans l’ouvroir deux paires de roues de derrière et une paire de devant, 21 £.

Item quinze paire de roues à (…), 18 £.

Item trois escameaux, deux morceaux de bois, quelques copeaux de bouts de perche, 4 £.

Item trois essieux, 24 sols.

Item treize jantes, 39 sols.

Item deux pieux de bois à faire charrette, et quelques boutz de perche, prisé 39 sols.

Item deux bottes de cor… et quelques bottes de ramée, 11 sols.

Item une quantité d’esteulle et plusieurs perches, une vielle claie, prisé avec trois viels essieux, une scelle à tourner roues, 4 £.

Item ung cocq, neuf poulles, prisé 50 sols.

Item une paire de roues à derrière, 8 £.

Item quatorze essieux à raison de 8 sols la pièce.

Item trois (…) , 6 £

Item vingt neuf tant poteaux que (…), prisé cinq sols pièce.

Quatre cent de ret, prisé ensemble 20 £

Vingt cinq jantes, prisé 75 sols.

Item deux haubres, 6 £.

Item dix queufes, 12 sols.

Item une paire (…) et quelques bocailles, 50 sols.

Item deux coignées, deux essettes, 6 £.

Item deux blancq pains, ung marteau, 65 sols.

Item neuf tareilles, 70 sols.

Item deux pleuvres, ung cizeaux, une gouge carrée et une ronde, une cramilie à roue, une chaîne à tirer retz, 50 sols.

Item une scie à souer.

Trouvé dans l’estable deux vaches soubz poil noir et une aultre vache rouge, prisé 90 £.

Item une bourique avecq le bât, 110 sols.

Item une quantité de fumier, 60 sols.

Item une arquebuze à fusil, prisée avecq une jipesière, 45 sols.

Item a ladicte vefve déclaré que la maison mortuaire appartient à la sucession dudict feu d’acquisition qu’ils ont faicte ensemble, les tiltres de la dicte acquisition elle ne scait où ils sont.

Item qu’il appartient aussy à ladicte succession une sixiesme partie de 17 journeux de terre, scitué audict faux bourcq.

Item pour les labours et amendemens de sa part desdictes terres, 20 £.

Item qu’il est deube aussy à ladicte succession par plusieurs particuliers 20 £.

Item qu’il appartient aussy à ladicte succession une sixiesme partie d’une maison scituée audict faulx bourcq.

Tous lesquels biens moeubles cy dessus invotoriés sont demeurés ès lieux et endroictz où ils ont esté trouvés, baillés et délaissés en la garde et possession de ladicte PENNELIER quy s’en est vollontairement chargée, et promis letout représenter à l’ordonnance des officiers, soubz les obligations au cas requis et accoustumées, et a faict sa marque.

A nous, 75 sols, au greffier 50 sols, au sergent compris le scellé 4 £, au priseur 50 sols.»

Et sur sa requête Marie PENNELIER obtient le 3 janvier 1676 main levée dudit clos et scellé.

 

17°) Inventaire après décès (AD80 1B2442) le 24-11-1642 de Nicolas MILLE (n°1632),

époux de Jeanne NATTIER

 

«Inventaire faict ès fauxbourg de Saint Pierre en la ville d’Amiens le jour et an cy après, déclaré par nous Mathieu PECOUL conseiller du Roy et en présence de Charles GUERARD clercq et à la requeste du procureur du Roy audict bailliage, pour seureté des droictz de quy il appartiendra, de tous et chacuns les biens moeubles délaissés après le trespas de Nicolas MILLE, vivant maistre charron, demeurant ès faulxbourcq de la Porte de Saint Pierre de ceste ville d’Amiens, lesquels moeubles à nous exibés par Pierre CAULLIER sergent à masse de ladicte ville qui en a faict le clos et scellé d’iceux, lesquels ont esté prisés et estimés par Laurent TESTART maistre priseur juré de ladicte ville, aux sommes et parties quy enssuivent.

Ledict inventaire faict en la présence de Jehanne NATTIER vefve dudict deffunct MILLE , tant en son nom que comme mère et tutrice de ses enffans mineurs et dudict feu, et de Jacques FLAN mary et bail de Marie MILLE fille dudict deffunct, curateur desdictz mineurs.

Du vingtquatriesme jour de novembre 1642.

Premièrement, trouvé dans la petitte salette de devant de ladicte maison mortuaire une cramilie à ung branchon, ung petit chesnet, une broge, ung pot au feu, le tout de fer, prisé ensemble 32 sols.

Item deux chèses de blanc bois, deux petites aulmoires, ung petit coffre, deux tables, trois escairbes, ung baricq de vin, estimé 4 £.

Item une petitte cuvelette liée de cercles de fer, prisé 8 sols.

Item, trouvé dans la salette de derrière une cramilie à ung branchon, ung bouchoir à four, une poelle à queue, deux lampes, deux vieulx réchau, le tout de fer, prisé 50 sols.

Item, ung viel chauderon, ung viel chandelier, ung aultre chandelier, une vielle poelle bassinoire, le tout d’airin, prisé 50 sols.

Item un plat à lard d’estin, prisé 40 sols.

Item une petitte jatte, huict plats de divers grandeurs, six escuelles aussy de diverses grandeurs, douze assiettes, une esguière, ung lot [4 pintes] et ung demy lot, une demie pinte, le tout tant estain que tiersin, pesant ensemble 33 livres, prisé à raison de 8 sols la livre.

Item deux aultres chauderons de diverse grandeur, prisé 50 sols.

Item une petitte table, une paire d’aulmaire à cinq huisset, ung ban à couche, ung petit forger de bois de chesne, le tout viel, prisé 5 £.

Item, ung coffre de bois de chesne dans lequel ont esté trouvé les moeubles quy enssuivent : ung habyt d’estamel, coulleur de minime [couleur de l’habit des Religieux Minimes], une casacque de drap gris, ung bas de chausse aussy de drap gris, ung chappeau noir, prisé avec ledict coffre 13 £.

Item une couche de bois de chesne, une paillasse, ung lict et traversin garny de plume, une paire de drap de thoille de chanvre, une couverture blanche, deux pièces de tour de lit, deux rideau, le tout de camelot rouge, prisé 18 £.

Item une paire de draps de thoille de chanvre, deux petittes nappes, prisé 70 sols.

Item trois chemises de thoille de chanvre, ung canneson à usage dudict deffunct, prisé 64 sols.

Item une paire de balansse à ban de faire et plateau d’airin, prisé 16 sols.

Item ung viel lict garny de plume, prisé 60 sols.

Item une vielle camisolle de sarge rouge, prisé 13 sols.

Item deux sacq, prisé 10 sols.

Item une lemay, une ratinsoire, ung bulleteau, une cuvette, prisé 35 sols.

Item ung seau lié de cercle de fer, prisé 12 sols.

Item une broche, une pelle à four de fer, ung fourgon, prisé 25 sols.

Item un gaufrier de fer, prisé 40 sols.

Item trouvé dans la court de ladicte maison, quatre brouettes, prisé 5 £.

Trouvé dans la bouticque de ladicte maison, une coignée, une grande scie, une aultre petitte scie, douze tarelles, deux fermoires, ung grand marteau de fer, et aultres estenailles servant au mestier de charron, prisé ensemble avec deux cerceaux 8 £ 15 sols.

Item trois cent de ret [rayon de roue] de bois de chesne, prisé 9 £ 15 sols.

Item une quantité de bois rondin d’ormeaux, prisé 10 £.

Item quatre grandes roues, trois aultres petittes roues, ung harnas, le tout imparfaict, 100 sols.

Item ung quarteron de fagot, 30 sols.

Item une aultre quantité de bois servant à usage de charron, prisé 40 sols.

Item trouvé dans la court une aultre quantité de bois aussy audit usage de charron, 60 sols.

Item trouvé dans une estable de ladicte maison, une vache soubz poil rouge, prisé 24 £.

Item trouvé dans une aultre estable 32 blanche beste, prisé à raison de 100 sols la pièce.

Item deux cent et demy de lentilles, prisé à raison de 15 £ le cent.

Item deux cens de bottes de soenne d’avoine, prisé 100 sols le cent.

Ladicte NATTIER vefve déclare que constant le mariage d’entre ledict deffunct et elle, ils ont acquis de Noël MONOIN mannouvrier demeurant ès dict faulxbourcq une pièce de terre en deux pièces, lesquelz sont chargées en bled en ceste présente année.

Comme aussy ladicte vefve a déclaré que audict terroir de Sainct Pierre, ils ont aussy acquis de plusieurs particuliers quantité de terres en plusieurs pièces, six journeulx, desquelz sont chargés en lentilles et ung aultre demy journel en orge.

Item une quantité de bois servant à bastir, 20 £.

Comme aussy a déclaré que dans le grenier du nommé Nicolas LESOT demeurant audit Amiens, le nombre et quantité de deux cent septiers d’avoine quy leur appartient, prisé 20 sols le septier.

Item trouvé dans le grenier de ladicte maison le nombre et quantité de 98 septiers d’avoine.

Item trois septiers de lentilles, à 45 sols le septier.

Trouvé devant la porte de ladicte maison une quantité de bois à usage de charron, prisé 12 £. Laquelle estimation faicte du bois servant au mestier de charron avons mandé Simon NATTIER maistre charron et Jean LENGLET aussy maistre charron, quy ont estimé l’avoir faict au plus juste en conscience après serment par eux sur ce requis.

Item trouvé dans ung armoire deux couppes d’argent doré, prisé 24 £.

Item une foeulle (…), prisé 48 sols.

Du même jour après midy pardevant et présens que dessus.

Lettres et tiltres.

Premièrement ung contrat en parchemin passé pardevant notaires, et sous le scel roïal au registre de LAGRENÉ l’un d’iceux, le 22e de février 1629, portant autorisation de Noël DUCROQUET manouvrier et Perrigne DUCROQUET fille à marier, aagée et usante de ses droits, demeurans à Saint Pierre lez Amiens, de nous avoir vendu à deffunct Nicolas MILLE une maison court jardin lieu pourprins et ténement le tout se comporte et estre séant en la Grande Chaussée de Saint Pierre, y déclaré les bouts et costés, moiennant la somme de 350 £ pour deniers principaux, et pour les autres charges portées par les coutumes.

Item deux coppies enroulées non signées estant en papier, passées pardevant nottaires roïaux audict Amyens, le premier en datte du 26 juin 1634 portant Noël MOURYN manouvrier et Anthonette FEUCQUEL sa femme, demeurans à Saint Pierre, avoir vendu à deffunct MILLE ung journel de terre séant en deux pièces au terroir de Saint Pierre, y déclaré par bouts et costés, moïennant la somme de 96 £ de deniers principaux, avec les autres charges portées par le contract, et le second desdits contracts datté du 17 janvier 1635, portant Charles GARGANT laboureur et Jacqueline DUMEZ sa femme, demeurans à Saint Pierre, avoir encore vendu à deffunct MILLE ung demy journel de terre situé audit terroir, moïennant 51 £ de deniers principaux, avec les autres charges, avecq lesquels sont attaché deux quittances en ung mesme cahier signé LANGLOIS en datte du 12 avril 1632, par lesquelles ledict LANGLOIS receveur du domaine du Roy au bailliage d’Amiens, recongnoist avoir receu de deffunct MILLE la somme de 56 sols 6 deniers d’une part, et 107 sols d’autre part pour les droitz seigneuriaux deubz au Roy.

Item deux pièces attachées ensemble, la première desquelles est ung autre contract en papier non signé, du registre de LAGRENÉ nottaire, datté du 27 février 1638, portant Fremin POLLET ortillon demeurant à Saint Maurice, avoir vendu audict deffunct une pièce de terre contenant 5 quartiers séant au terroir dudict Saint Pierre, y déclaré par bouts et costés, et moïennant la somme de 50 £ pour deniers principaux, avec les autres charges reprises audict contract. Et la seconde est la quittance dudict receveur du domaine en datte du 10 novembre 1638, des droictz seigneuriaux deubz au Roy à cause de ladicte acquisition.

Item trois autres pièces attachées ensemble, la première estant ung contract en papier non signé, passé le 7 aoust 1631 portant Noël MOURYN, et Anthonette FEUCQUEL sa femme, avoir vendu au prouffict dudict deffunct MILLE, trois journeux de terre, en trois pièces au terroir de Saint Pierre et Rivery, moïennant la somme de 180 £ tournois, pour deniers principaux et autres charges portées par ledict contract ; la seconde la quittance dudict maistre Pierre LANGLOIS receveur du domaine du Roy, par contract en datte du mois de febvrier 1635, par lequel il recongnoist avoir receu dudict deffunct MILLE les droits seigneuriaux deubz au Roy à cause de l’acquisition de deux journeux de terre scitués au terroir de Saint Pierre tenus du Roy faisant partie desdicts trois journeux; et le troisiesme est une quittance dudict MOURYN et sa femme, en datte du 9 aoust 1635, par laquelle ils recongnoissent avoir receu dudict deffunct la somme de 150 £, laquelle somme ils auroient instamment mis ès mains et délivré à maistre Anthoine DARAY comme de maistre Jean GUIZAN.

Item une quittance signée LANGLOIS receveur dattée du 19 janvier 1632, portant avoir receu dudict deffunct MILLE 47 sols 3 deniers, pour les droits seigneuriaux qu’il debvoit au Roy à cause de l’acquisition qu’il auroit faicte de Pierre DUCROQUET maistre menuisier et sa femme, d’un demy journel de terre, siz au terroir de Saint Pierre, acquise par contract du 11 novembre 1630, moïennant 45 £ de deniers principaux.

Item une autre quittance dudict LANGLOIS dattée du 12 avril 1635 portant avoir encore receu dudict MILLE la somme de 8 £ 5 sols 78 deniers pour les droicts seigneuriaux deubz au Roy à cause de l’acquisition par luy de Ferry MINOTTE lieutenant du villaige de Rivery, d’un journel de terre siz au terroir dudict Saint Pierre par contract du 7 juin 1634, moïennant 158 £.

A la dicte NATTIER vefve, déclaré que depuis cinq ou six mois, ledict deffunct et elle ont acquis de Toussaintz COURET et sa femme, le nombre et quantité de sept journeux de terre en une pièce scitués audict terroir de Rivery, moïennant la somme de 100 £, et que le contract de ladicte acquisition a esté receu par maistre FE… de Saint Fussien, nottaire, qu’il est à présent ès mains de Marye HUGOT vefve de feu Anthoine GUEBUYN receveuse dudict Rivery pour obtenir la saisine.

Qu’il appartenoit audict deffunct de la succession de ses père et mère, une masure amazée de maison et grange sur ung demy journel de terre, laquelle est scituée audict terroir de Revelle, laquelle masure il a vendu à Vincent JOLLY et Marye MILLE sa femme, moïennant la somme de 150 £, laquelle somme est demeurée entre leurs mains, et en ont constitué rente au proffit de feu MILLE, recongnue depuis environ six sepmaines, ladicte recongnoissance faicte et passée pardevant les officiers dudict Revelle, par ledict JOLY dont et est deub plusieurs arriéraiges, et pour estre faict couple avecq lesdicts MILLE et sa femme, tant pour lesdicts arriéraiges que pour la jouissance dudict demy journel de terre.

Comme aussy a déclaré qu’il luy appartient de son chef une septiesme partie en deux maisons joignant l’un l’autre, scituées rue Maistre Jacq, de la succession de ses père et mère, et que constant le mariage d’entre ledict deffunct et elle, ils ont acquis deux autres septiesmes parties desdittes maisons de Marthe et Robert NATTIER ses frère et sœur, par contract passé pardevant maistre Nicolas LAGRENÉ nottaire.

Se sont trouvés en plusieurs espèces d’or et d’argent monnoie la somme de 600 £, outre laquelle somme elle a déclaré avoir paié entièrement les frais, funérailles obsecques dudict deffunct et qu’il est encore deub à ladicte succession par les particuliers cy après nommés les sommes quy enssuivent.

Scavoir par Pierre HOURDÉ demeurant à Besquemont la somme de 40 £ pour marchandises à luy vendues et livrées.

Par Thomas DUCASTEL dict Pinel, demeurant à Camont, la somme de 24 £.

Par Nicolas LENGELÉ demeurant à Dours, la somme de 6 £.

Par Guillain BERNANT demeurant à Vesquemont la somme de 20 £.

Par Hubosien BERNANT demeurant à Camont, 9 £.

Tous lesquels biens moeubles marchandise ou argent monnoie et non monnoie, papiers et tiltres cy dessus inventoriés sont demeurés ès lieux et endroitz où ils ont esté trouvés, baillés et délaissés en la garde et possession de la dicte NATTIER vefve à ce présente et comparante, quy s’en est volontairement chargée et promis le tout représenter à l’ordonnance de justice sous les obligations en tel cas requises et accoustumées, et ont signé ce présent inventaire avec nous commissaires susnommés.

Payé à nous 6 £, au greffier 4 £, au sergent 50 sols, au priseur 4 £.

 

Sur la requeste à nous faicte par Jeanne NATTIER vefve de deffunct Nicolas MILLE vivant maistre charon, demeurante ès faulxbourcq de la Porte de Saint Pierre,tant en son nom que comme mère et tutrice de ses enffans mineurs et d’iceluy deffunct, à ce que main levée luy soit faicte du clos et scellé faict par Pierre CAULLIER sergent à masse de ladicte ville, de tous les biens, moeubles paiers et tiltres d élaissés par ledict deffunct contenus au présent inventaire en la présence de Jacques FLAN demeurant à Dours, tant en son nom et mary et bail de Marye MILLE fille dudict deffunct, que comme curateur aux causes des enffans mineurs dudict deffunct et de ladicte NATTIER, lequel a déclaré ne voulloir empescher laditte main levée et après que ladicte NATTIER s’est purgée sur les biens recellés et par serment affermé n’avoir caché ny fait cacher aucune chose des biens de ladicte succession et n’en avoir congnoissance d’autres que ceux repris audict inventaire, sauf qu’elle a obmis de déclarer qu’il est encore deub par Vallentin LEMAIRE demeurant à Allouville, la somme de 35 £, dont il a faict sa promesse, et par Jean GUERARD demeurant à Camon de 22 £ et comme héritier de quelques sommes dont elle ne poeult certainement déclarer, et laquelle et du consentement du procureur du Roy avoir à ladicte NATTIER ès nom, faict et faisons main levée dudict clos et scellé, et en conséquence ordonnons que ledict CAULIER sergent qui a faict l’inventaire en demeurera deschargé.

Du 26e de novembre 1642 pardevant nous Nicolas LE ROY escuier sieur de Jumel, conseiller du Roy en son conseil d’estat et pour le procureur civil de la ville d’Amiens.»

 

18°) Testament (AD80 3E30728) daté du 20-4-1667 de Jean GRISET (n°1654),

époux en secondes noces de Jehenne LE GRY

 

«Pardevant les nottaires royaux en la ville et bailliage d’Amiens, soubzsignez est comparu en personne Jean GRISET laboureur, demeurant ès petit faux bourcq de la Porte de Noïon paroisse de Saint Michel, lequel a recongnu estant en bons sens, mémoire et entendement, incommodé néantmoins de maladie ainsy qu’il est apparu ausdicts nottaires, avoir faict dicté, et nommé son testament de dernière vollonté ainsy quy enssuit, révoquant tous aultres testamens qu’il poeut avoir cy devant faict, voullant cestuy présent seul avoir lieu, eet sortir effect par protestation, néantmoins de le pouvoir révoquer accroistre ou diminuer quand bon luy semblera.

Premièrement le dict testateur a donné et remis son âme à Dieu, nostre père créateur saulveur et rédempteur, à Jésus Crist, recommandant icelle aux prières et intercessions de la glorieuse Vierge Marie, et à toutz les sainctz du paradis, remettant ses enterremens services obsecques et funérailles à la discrétion de Jehenne LE GRY sa femme, qu’il a nommé pour exécuter le présent testament, et à laquelle il a donné et légué toutz ses biens moeubles acquestz et conquestz immoeubles pour en jouir par elle sa vie durante et par usufruict seullement,  à la charge de nourrir et entretenir leurs trois enffans Pierre, Madeleine et Marie GRISET le plus honestement qu’elle pourra jusque au temps qu’ils auront atteint l’aage de vingt ans, pour ledict usufruict finy toutz ses dicts biens appartenir ausdits Pierre, Madeleine et Marie GRISET ausquels ledict testateur a faict don, au sauf d’une masure non amazée scituée ès dict faux bourcq, contenant environ 5 à 6 verges, tenantz d’un costé à Roberst CELART, d’aultre à Marguerite GRISET sa fille aisnée, par derrière audict testateur et pardevant respondant sur une ruelle, de laquelle il fait don à Louis GRISET son fils aisné, pour toutz droictz successifs qu’il pourroit prétendre tant en la succession dudict testateur qu’en celle de Marguerite ALLOT sa mère seconde ( ?) tenue d’iceluy testateur, lequel Louis GRISET jouira d’icelle masure jusque et compris le cerizier de jardin qui est planté à cinq à six marches de l’estable dudict GRISET, à la charge néantmoins de 4 £ de surcens par an, et faisant partie de plus grande somme deube à damoiselle Marguerite GARILLON, le legz cy dessus faict à ladicte Jehenne LE GRY à la charge de par elle païer audict Louis GRISET la somme de 50 £ au temps qu’il aura attaint l’aage de 25 ans et ratiffié et agréé le présent testament, sy donne et lègue ledict testateur audict Louis GRISET tous les habitz et linges à usage dudict testateur quy voeut que les 200 £ deubz par Michel DUBOIS soient employez lors du paiement d’iceux au remboursement des rentes deubes à ladicte damoiselle GARILLON.

Et au regard de Marguerite GRISET sa fille du premier lict, ledict testateur luy a donné et lègue la somme de 30 £ pour tout droict de légitime qu’elle pourroit prétendre en la succession dudict testateur quy luy seront payez après ledict usufruict finy, ou au jour de son mariage, en ratiffiant le présent testament, et paiera par advance ladite LE GRY les debtes obsecques et funérailles dudict testateur, lequel présent testament a esté ainsy faict dicté et nommé ausdicts nottaires par ledict testateur sans sugestion ny induction de personne, comme il a dict, et à luy leu et releu par l’un desdicts nottaires, l’autre présent, après laquelle relecture ledict testateur  a déclaré telle estre sa dernière volonté.

Faict et passé ès dict faux bourcq en la maison dudict testateur après midy le 20 avril 1667, et a ledict testateur déclaré ne scavoir escrire ny signer interpellé de ce faire par lesdicts nottaires, pour quoy il a faict sa marque ordinaire, et quant ausdicts nottaires ils ont signé.»

 

19°) Testament du 14-7-1667 (AD80 3E 29784) de Michel DUBOIS (n°824)

époux en premières noces d’Antoinette LHOSTE

 

 

«Fut présent en sa personne Michel DUBOIS laboureur demeurant ès petit faux bourcq de la Porte de Noïon de ceste ville d’Amiens, paroisse de Saint-Michel, lequel a recongnu estant en bons sens mémoire et entendement, gisant néantmoins au lict mallade, ainsy qu’il est apparu aux nottaires roïaux soubz signez, avoir faict dicté et nommé son testament, ainsy quy ensuit, révoquant tous aultres testamens qu’il poeut avoir cy devant faictz, voullant estuy présent testament avoir lieu et sortir effect par protestation, néantmoins de le pouvoir révocquer accroistre ou diminuer quand bon lui semblera.

Premièrement, ledict testateur a donné et remis son âme à Dieu nostre père créateur, saulveur et rédempteur Jésus Christ, recommandant icelle aux prières et intercessions de la glorieuse Vierge Marie, et à tous les sainctz de paradis, remettant les enterremens services obsecques et funérailles, à la discrétion de Antoinette LHOSTE sa femme, qu’il a nommé pour exécuter le présent testament et à laquelle LHOSTE sa femme, il a donné et lègue tous ses biens moeubles immoeubles acquestz conquestz aveq le quint de ses propres héritages pour en jouir par elle du jour du décédz dudict testateur sa vie durant, et par usufruict seullement à la charge de par sa dicte femme nourrir et entretenir l’enffant dont elle est à présent enceinte, jusque au temps qu’il prendra estat parfaict, et audict temps le pourvoir le plus honestement qu’elle pourra, et aussy à la charge d’advancer les debtes obsecques et funérailles dudict testateur.

Et a le présent testament esté ainsy faict dicté et nommé par ledict testateur ausdictz nottaires sans sugestion ny induction de personne, comme il a dict et à luy leu et releu par l’un desdictz nottaires, l’aultre présent, après laquelle relecture ledict testateur a déclaré iceluy estre sa dernière vollonté.

Faict et passé ès dict faux bourcq en la maison dudict testateur après midy pardevant nottaires roîaux audict Amiens le treiziesme jour de juillet mil six cent soixante sept, et a ledict comparant déclaré ne scavoir escrire ny signer, interpellé de ce faire pourquoy il a faict a marque ordinaire, et quant ausdictz nottaires ils ont signé.»

 

20°) CM du 4-7-1658 (AD80 3E 29784) entre Philippe GORIN (n°1652),

veuf de Marie FINET, et Catherine VASSEUR

 

«Furent présens en personnes :

* Philippe GORIN laboureur demeurant ès faux bourcq de la porte de Beauvais de ceste ville d’Amiens, vef et relict de Marie FINET, assité de Gabriel GORIN son frère laboureur èsdict faux bourcq d’une part.

* Louis VASSEUR laboureur èsdict faux bourcq et Marteine JORON sa femme, et Catheraine VASSEUR leur fille à marier, d’autre part.

Et ont recongnu lesdictes parties que pour parvenir au mariage pour parlé, et lequel au plaisir de Dieu prendra perfection en face de Saincte Eglise catolique appostolique et romaine, d’entre ledict Philippe GORIN et icelle Catheraine VASSEUR, et auparavant aucune promesse les déclarations dons et traictez ont esté faictz ainsy quy enssuict.

C’est asscavoir de la parte dudict GORIN, ladicte Catheraine assistée comme dessus a déclaré se tenir contente des personnes et biens dudict GORIN, sans icy en faire aucune déclaration.

Et de la parte de ladicte Catheraine VASSEUR, lesdicts Louis VASSEUR et JORON ses père et mère, luy ont donnez et qu’ils promettent de paier la veille de ses espouzailles la somme de 90 £ en deniers clairs, aveq une vache soubz poil noir, et oultre ce, la vestir et habiller le jour et lendemain des nopces, selon sa condition néantmoing à leur discrétion, mesme luy furnir ung lict garny, et sy ledict VASSEUR a quicté à sadicte fille la moictié du marché par luy tenu à ferme de la damoiselle LESTOCQ à la redevance de 19 £ par an pour le tottal à commencer à jouir après l’aoust prochain, en païant par ladicte Catheraine la moictié de ladicte redevance à portion.

Et par le traicté dudict mariage, a esté convenu et accordé que de la somme de 90 £, il en demeurera propre à ladicte Catheraine VASSEUR à elle et aux siens de son costé et leigne, la somme de 50 £ ledict GORIN sera tenu emploier en achapt d’immoeubles pour luy tenir ladicte nature de propre.

Comme aussy advenant la dissolution dudict mariage, faict par la morte dudict GORIN auparavant ladicte VASSEUR ou aultrement, qu’icelle VASSEUR aura et remportera hors et avant parte, franchement et sans charges de debtes toutz et chacuns ses habitz bagues et joïaux lict et chambre estorée ainsy qu’à sa qualité appartient, aveq la somme de 40 £ pour son droict de rapport à prendre sur les plus clairs biens que délaissera ledict GORIN, elle entière d’appréhender son droict commun, en quictant ledict rapport, et en chacun desquels cas, elle aura et remportera, tousiours hors parte toutz sesdicts habitz bagues joïaux lict et chambre estorée comme dict est. Et au contraire décédante ladicte VASSEUR au paravant ledict GORIN, qu’icelluy GORIN aura et remportera aussy hors parte toutz ses habitz ses armes et lict garny. Ce que dessus accepté par les parties, promettant se obleigeant les parties l’un envers l’aultre toutz leurs biens présens et à venir.

Ce faict et passé audict Amiens pardevant nottaires roïaux en l’estude de LYMERE l’un d’iceux le quatriesme jour de juillet 1658, et ont les parties signez, présens lesdicts nottaires.»

 

21°) Tutelle du 22 novembre 1648 des enfants mineurs de

Pierre HENNEBERT (n°1646) et de feue Marie DUTILLOY

(AD80 1B2648)

 

«Le procureur du Roy au baillage d’Amyens, (requis ?) sur création de tuteur et curateur à Pierre, Jean et Marie HENNEBERT enffans mineurs de Pierre HENEBERT et de deffuncte Marie DUTILLOY leurs père et mère, scavoir :

* du costé paternel :

Contre ledit Pierre HENNEBERT père ausdictz (a déclaré qu’il accepte ladicte charge de tuteur et a nommé pour curateur Jean DUTILLOY) ;

Contre Samuel HENNEBERT oncle (a nommé ledit père pour tuteur et pour curateur idem) ;

Contre Gabriel GORIN oncle à cause de sa femme (idem) ;

* du costé maternel :

Contre Jean DUTILLOY oncle (a nommé ledit père pour tuteur et pour curateur Anthoine LEFEBVRE) ;

Contre Anthoine LEFEBVRE oncle à cause de sa femme (a nommé ledict père pour tuteur et pour curateur Jean DUTILLOY) ;

Contre Nicolas DUTILLOY cousin (idem).

Attendu lesquelles nominations, ouy et du consentement du procureur du Roy audit bailliage, nous avons ordonné que ledict Pierre HENNEBERT père, sera et demeurera pour tuteur ausdictz mineurs, et ledict Jean DUTILLOY pour curateur comme plus nommés, lesquels à ce présentz et comparans, ont pris et vollontairement accepté lesdictes charges, faictz et presté le serment de faire leurs debvoirs en icelle, auquel HENNEBERT père et tuteur avons interdit l’alliennation des immeubles desdictz mineurs sans ordonnance de justice, et à luy enjoint de faire faire un bon et fidel inventaire desdicts biens.

Du vingt et uniesme jour de novembre seize cent quarente huict, pardevant nous Jean THIERRY, seigneur de Gennouville, conseiller du Roy en ses conseilz d’estat, et premier lieutenent civil de la ville d’Amiens.»

 

22°) Curatelle du 11 septembre 1657 des enfants de

Pierre HENNEBERT (n°1646) et Marie DUTILLOY

(AD80 1B2657)

 

« Le procureur du Roy, (requis ?) sur création de tutelle et curatelle à Pierre, Jean et Marie HENNEBERT enffans mineurs de Pierre HENNEBERT et Marie DUTILLOY leurs père et mère ;

* du costé paternel :

Contre Samuel HENNEBERT oncle, a nommé Jean DUTILLOY pour tuteur et pour curateur Gabriel GORIN ;

Contre Gabriel GORIN oncle à cause de sa femme, a nommé pour tuteur ledit Jean DUTILLOY et pour curateur Samuel HENNEBERT ;

Contre Philippes GORIN cousin, a nommé pour tuteur Jean DUTILLOY et pour curateur Gabriel GORIN.

* du costé maternel :

Contre Jean DUTILLOY oncle, a nommé pur tuteur Antoine LEFEBVRE et pour curateur Gabriel GORIN ;

Contre Antoine LEFEBVRE oncle à cause de Marie DUTILLOY sa femme, a nommé pour tuteur Jean DUTILLOY et pour curateur Gabriel GORIN.

Contre Noël DUTILLOY oncle, a nommé pour tuteur Jean DUTILLOY et pour curateur Gabriel GORIN.

Attendu lesquelles nominations, ouy et du consentement du procureur du Roy, nous avons ordonné que ledict Jean DUTILLOY comme plus nommé, sera et demeurera pour tuteur ausdictz mineurs, et ledict Gabriel GORIN aussy comme plus nommé pour curateur, laquelle charge de tuteur ledict Jean DUTILLOY a pris et volontairement accepté, faict et presté le serment en tel cas requis, et avons ordonné audict DUTILLOY sa faire faire bon et fidel inventaire et luy interdit l’aliénation des immeubles desdictz mineurs, sans ordonnance de justice, et au regard dudict GORIN curateur ordonnons qu’il sera assigné pour prester le serment.

Du onziesme septembre seize cent cinquante sept, pardevant nous Jean THIERRY seigneur de Genouville conseiller du Roy en ses conseils, lieutenant général au bailliage et justice civille de la ville d’Amiens.

 

23°) Tutelle en date du 24 novembre 1642 des enfants de

Nicolas MILLE (n°1632) et de Jeanne NATTIER

(AD80 1B2642)

 

«Le procureur du Roy au baillage d’Amiens, (requis) sur création de tutelle de Nicolas, Denys, Jean, Guillaume, Vallentin et Jeanne MILLE, enffans mineurs de deffunt Nicolas MILLE vivant maître charron à Saint Pierre lez Amyens, et de Jeanne NATTIER.

* du costé paternel :

Contre Jacques FLAN, frère à cause de sa femme, a nommé la dicte Jeanne NATTIER mère pour tutrice.

Contre Anthoine RIQUET parrain de ladicte Jeanne, faulte d’autre parent, a nommé ladicte NATTIER pour tutrice et Jacques FLAN pour curateur ;

Contre Jacques VERU, compère et amy, a nommé ladicte NATTIER pour tutrice et Jacques FLAN pour curateur.

* du costé maternel :

Contre ladite NATTIER mère, pour l’affection qu’elle porte à ses enffans, a déclaré qu’elle acceptera la tutelle au cas qu’elle sera plus nommée, avons nommé ladicte NATTIER mère pour tutrice et ledict FLAN pour curateur ;

Contre Simon NATTIER oncle desdits mineurs, avons nommé ladicte NATTIER mère pour tutrice et ledict FLAN pour curateur ;

Contre Robert NATTIER oncle desdits mineurs, avons nommé ladicte NATTIER mère pour tutrice et ledict FLAN pour curateur.

Attendu lesquelles nominations, ouy et du consentement du procureur du Roy du bailliage, avons ordonné que ladicte Jeanne NATTIER mère plus nommée, demeurera tutrice ausdicts mineurs et ledit FLAN curateur, laquelle charge ils ont prins et vollontairement accepté, faict et presté le serment au cas requis et accoustumé à laquelle tutrice avons interdit l’aliénation des immeubles desdicts mineurs sy aucun y a, sans ordonnance de justice, et luy enjointer faire faire bon et fidel inventaire sy faict n’est.

Du XXIIIIe jour de novembre mil six cent quarante deux, pardevant nous Nicolas LE ROY seigneur de Juvelles, conseiller du Roy, lieutenant civil en la ville d’Amiens.»

 

 

24°) Curatelle en date du 21 mai 1678 des enfants de

Antoine BARBIER (n°1656) et Marie CALLOT

(AD80 1B2678)

 

«Le procureur du Roy, (requis) sur création de tutteur et curatteur de Jean, Augustin, Vincent, et Pierre BARBIER, enffans mineurs de deffunctz Antoine BARBIER et de Marie CALLOT.

* du costé paternel :

Contre Jean BARBIER oncle, a nommé la mère pour tuttrice et ledict LAUVELEY pour curateur ;

Contre Mouïse LAUVELEY oncle à cause de Antoinette BARBIER sa femme, idem pour tutrice et ledict BARBIER pour curateur ;

Contre Jean BOCQUILLON oncle à cause de Marguerite BARBIER sa femme, idem pour tuteurs et curateurs.

* du costé maternel :

Contre ladicte CALLOT mère, a déclaré qu’elle accepte la tuttelle et a nommé pour curateur ledict BARBIER ;

Contre Jean CALLOT oncle, a nommé la mère pour tutrice, idem pour curateur ;

Contre Louis GARGAULT oncle, à cause de Antoinette CALLOT sa femme, idem.

Attendu lesquelles nominations, ouy et du consentement du procureur du Roy, nous avons ordonné et ordonnons que ladicte CALLOT mère, comme plus nommée, sera et demeurera pour tuttrice à sesdictz enffans mineurs, et ledict BARBIER pour curatteur aussy comme plus nommé, lesquelles charges ils ont pris et vollontairement accepté, faict et presté le serment de bien et fidellement faire leur debvoir, dans ledictes charges, à laquelle CALLOT avons enjoinct de faire faire bon et fidel inventaire et à elle interdit l’aliénation des immeubles desdictz mineurs sans ordonnance de justice.

Du vingt et uniesme may seize cent soixante dix huict, pardevant nous Adrien PRIQUET escuyer, conseiller du Roy, lieutenant particulier au bailliage et justice civille de la ville d’Amiens.»

 

25°) Tutelle en date du 27 mai 1652 des enfants du premier et second lit

de défunte Jeanne NATTIER (n°1633)

(AD80 1B2652)

 

«Le procureur du Roy, (requis) sur création d’ung tutteur et curateur à Jean, Guillaume et Valentin MILLE enffans mineurs de deffuncts Nicolas MILLE et Jeanne NATTIER, et à Louis NOEL fils mineur du second lict de ladicte NATTIER.

* du costé paternel :

Contre Nicolas MILLE frère, a nommé Robert NATTIER pour tutteur et pour curateur Jacques FLAN ;

Contre Denys MILLE frère, idem ;

Contre Mathieu ANENOISSET (?) voisin, idem.

* du costé matternel :

Contre Jaque FLAN beau frère, idem pour tuteur, et pour curateur Nicolas MILLE ;

Contre Simon NATTIER oncle, a nommé pour tutteur Jaque FLAN et pour curateur Denys MILLE ;

Contre Robert NATTIER oncle a nommé pour tutteur ledict Nicolas MILLE et pour curateur ledict FLAN.

Attendu lesquelles nominations ouy et du consentement du procureur du Roy audict bailliage nous avons ordonné que ledict Robert NATTIER comme plus nommé sera et demeurera pour tutteur ausdictz mineurs et ledict Jaque FLAN pour curateur, lesquels à ce présens et comparans ont pris et volontairement accepté lesdictes charges, faict et presté le serment de faire leur debvoir en icelles, auquel NATTIER tutteur avons enjoinct de faire faire bon et fidel inventtaire et à luy interdict l’aliénation des immoeubles desdictz mineurs sans ordonnance de justice.

Du XXVIIe jour de may mil six cens cinquante deux pardevant nous Jean THIERY seigneur de Genouville lieutenant civile etc.»

 

26°) Contrat de mariage du 27 janvier 1649 entre

Pierre HENNEBERT (n°1646) et Marie JUMEL

(AD80 3E29745)

 

«Pardevant les notaires royaulx en la ville et bailliage d’Amyens soubsignez, furent présens en leurs personnes :

* Pierre HENNEBERT, relict de deffuncte Marie DU TILLOY, assisté de François PATTE son ami, demeurans au faulxbourg de la porte de Beauvais de ceste ville d’Amyens, d’une part ;

* Marie JUMEL, fille à marier de deffuncts André JUMEL et Marie CARON, vivans demeurans à Bulleux, assistée de Louis JUMEL tisserand de thoille demurant audict Amyens son frère d’autre part.

Lesquelles parties pour parvenir au mariage pourparlé conclud et arresté et quy au plaisir de Dieu prendra perfection en face de nostre mère Saincte Eglise catholique apostholique et romaine, ont recognus avoir faict les déclarations et stipulations quy enssuivent.

C’est asscavoir de la part dudict HENNEBERT, il a déclaré qu’il luy compette et appartient en propriété la moictié d’une maison en laquelle il est demeurant à présent scize audict faulxbourg de Beauvais, où pend pour ensseigne l’Image Saint Pierre, allencontre de l’autre moictié appartenant à ses enffans, le total contenant …, tenant d’ung costé à Isacq LOUVET d’autre à Michel VASSEUR, par derrière audict LOUVEL, et pardevant sur la chaussée, tenue du Roy à cause de son domaine d’Amyens, laquelle il a déclaré avoir acquis constant son mariage avecq ladicte deffuncte, de Anthoine GAILLET ; idem le moictié de tous les moeubles, grains, bestiaux et aultres choses contenus en l’inventaire faict après le décès de ladite TILLOY sa femme le 23 novembre 1648 fait par Mathieu PECOUL commissaire. Plus la propriété de deux journeux de terres situés au terroir de Pucheviller, en deux pièces, l’une contenant trois quartiers au lieu dit les Combles, tenant d’ung costé à Pierre GAILLAN, d’ung bout à Nicolas FAUVET, tenu de la Commanderie de Fief ; l’autre pièce contenant 5 quartiers tenant d’ung costé à Pierre THUILLIER, d’autre au chemin du Val de N…, tenu du chapitre d’Amyens. Item la cinquiesme partie du total de trois masures contenant journel et demy, scitué audict lieu de Pucheviller allencontre de ses frères et sœurs, la première desdictes masures contenant demy journel tenant d’ung costé à Nicolas FAUVEL, d’autre à Jean PESSON, la seconde contenant aussy demy journel tenant d’ung costé à Pierre … d’autre Pierre MAGNIER, et la troisiesme aussy demy journel tenant d’ung costé à Marie DE LA CROIX, d’autre aux Champs, tenu du sieur de Fontaine.

Et de la part de ladicte Marie JUMEL, elle a déclaré avoir sa part et troisiesme partie en une masure de maison et bastimens scitué audict village de Bulleux (Balleux ?) le total tenant d’ung costé à Jean de CREPY d’autre costé à André du PONCHEL, et par devant sur rue, en laquelle demeure à présent François POULET. Item a déclaré qu’elle a pour porter audict mariage la somme de 45 £ en deniers, à elle deube par Antoine DALLERY demeurant audict villaige de Bulleux, pour argent à luy presté et porté par sa promesse ; et encore une somme qui est deube pour ses loyers de service [salaires] par maistre Nicolas LESUEUR advocat audict bailliage, aveq plusieurs habits et linges servant à son usage.

(S’ensuivent les conventions habituelles en cas de décès de l’un des mariants…)

Fait et passé audict Amyens pardevant lesdicts notaires soubsignez le vingtseptiesme jour de janvier XVIC quarante neuf, et ont signé ces présentes avecq ledicts nottaires après avoir .»

 

27°) Inventaire daté du 23 novembre 1648 après le décès de

Marie DUTILLOY (n°1647) femme de Pierre HENNEBERT

(AD80 1B2448)

 

«Inventaire faict en la ville d’Amiens les jours et an cy après, des biens par nous Mathieu PECOUL conseiller, et en la présence de Denys COURRIER, de Jean PECOUL greffier civil de ladicte ville, à la requeste du procureur du Roy audict bailliage, pour seureté et à la conservation des droictz de qui il appartiendra, de tous et ung chacun des biens meubles deslaissés par à présent deffuncte Marie DUTILLOY vivante femme de Pierre HENNEBERT cabaretier demeurant au fauxbourg de la porte de Beauvais, à nous monstré et mis en évidence par Jean QUIGNON sergent à masse de ladicte ville, ayans faict le clos et scel desdictz biens meubles, lesquels ont esté prisés et estimés par Robert SOULIER priseur juré de ladicte ville, aux sommes et parties qui ensuivent.

Ledict inventaire faict en la présence dudict Pierre HENNEBERT tuteur de ses enffans mineurs et de ladicte deffuncte, et de Jean DUTILLOY curateur aux causes desdictz mineurs, Anthoine LEFEBVRE frère à ladicte defffuncte à cause de sa femme.

Du XXIIIe novembre XVIC quarante huict.

Premièrement, une cramillie, une marmitte, une brosche, 2 pelles à four, ung fourgon, ung bouchoir à four, prisés ensemble 45 sols ;

Item 2 grils, une poelle à queue, prisés ensemble 30 sols ;

Item 3 chandeliers, 2 lampes, ung poislon, 6 chauderons de diverses grandeurs, une platine servant à empeser, le tout d’airin, 15 £ ;

Item 9 platz de diverses grandeurs, 8 assiettes, 2 escuelles, 2 sallières, 2 gobeletz, ung lot d’ung demy 2 peintes, ung autre lot d’ung demy lot, le tout tant estain que tiersin, pesant ensemble 30 livres, prisé 8 sols la livre ;

Item 2 assiettes de faïence, 2 guillettes de cuivre, ung plat et 2 assiettes de fer blancq, prisés avec une lanterne 20 sols ;

Item, une table de cuisine, une autre table à 4 pilliers quy s’allongent, 4 escamées [escamée/eschamel a pour sens : escabeau, tabouret, banc], le tout de bois de chesne, 7 £ ;

Item une paire d’amoires de cuisine, ung petit coffre, 6 £ ;

Item ung sceau, une poille lescheffrittes, une cuillière, trois cuviers, une cuvelette, ung sceau à puidz, 70 sols ;

Item une petite table ronde, 2 escamées, 35 sols ;

Item 2 chaslis de bois, 2 couvertures vertes, une paillasse, 6 £ ;

Item une cramilie, 6 sols ;

Trouvé dans une chambre 2 escambées, une table, 50 sols ;

Item ung chaislis, ung lit et traversin garnis de plumes, une couverture bleue, 8 £ ;

Item ung autre chaislis, ung lit et traversin garnis de pailles, avecq une couverture vielle, 40 sols ;

Item 3 escamées, une table, 100 sols ;

Item ung repas, une sereigne, une mesure, ung salloir, avecq une quantité de gros bois, 60 sols ;

Item ung cassier de blancq bois, 3 sacqs de toille, 35 sols ;

Item, 3 septiers d’avoines, et ung septier de bled, ensemble : 4 £ ;

Item une valize, un sacq de cuir, prisés 20 sols ;

Item ung lemay, ung ratissoir, ung balteau, ung tamy, un cent d’œufs, 70 sols ;

Item ung louchette, ung picque, ung hueau, 30 sols ;

Item ung lit et traversin garnis de pailles, 40 sols ;

Item 6 paires de draps de toille de chanvre et d’estouppe, 13 £ ;

Item 6 chemises de chanvre, 6 coeffes de lin, 4 £ ;

Item une cotte de gry argenté, 2 camisolles de couleur de pensée, 10 £

Item 2 dizaines de serviettes et petittes nappes, 8 £ ;

Item une charrette montée de deux roues que ledict vef a déclaré en appartenir la moictié à un particulier, 12 £ ;

Item 2 eschelles, 2 pagniers d’ozier, 30 sols ;

Trouvé dans l’escurie, ung asnesse, 12 £ ;

Trouvé dans l’escurie 4 vaches soubz diverses poils, prisé 28 £ pièce ;

Item 6 taiettes [dans le nord : tayette est un morceau de bois, ou bien un outil de forgeron], 40 sols ;

Item 12 poulles et ung cocq, 4 £ ;

Item 3 ratelliers, 3 auges, 6 £ ;

Item 2 porcqs,  10 £ ;

Item 500 fagotz, à raison de 6 £ le cent

Item 600 de foings, à raison de 100 solz le cent ;

Item ung cent et demy de feuves et pamelles, à raison de 100 solz le cent ;

Item un cent et demy de bottes de lentilles, à raison de 13 £ le cent ;

Item ung cent de pamelles en jarbes, 20 £ ;

Item 2 dixeaux de pamelles à battre avecq le flaïet [fléau en picard, se dit aussi dans ce dialecte : flayel, flahet, flahaut, fli], 70 sols.

Ledit vef dit et déclare qu’il tient à ferme la moictié d’ung droit de champart de messieurs les Jésuictes moiennant la somme de 75 £ pour sa part le recoeuil duquel droict de champart estant dans ung grange en divers grains, prisé et estimé à ceste somme de 75 £ sa juste valleur, laquelle somme estant encore à paier.

Plus a dict avoir remis dessus deux journeux de terres semés en bled, prisé et estimé à la juste valleur de 22 £ .

Plus a déclaré avoir baillé tant auparavant le décedz de ladicte deffuncte que depuis sa mort le nombre de 25 septiers de pamelles au prix de 30 solz le septier à Philippes COUTILLER brasseur, somme quy est deub par ladicte succession, pour rente et raison.

Item un caier journal contenant plusieurs feuilletz par lequel appert estre deubz par plusieurs et divers particuliers la somme de 110 £.

Ledict vef dict et déclare qu’il a acquis de plusieurs personnes la maison mortuaire, le prix de laquelle est en partie deub.

Item dans la court une quantité de fumier prisée 100 sols.

Trouvé dans la cave 3 cacquetz de bierres double, à raison de 75 solz pièce.

Tous lesquelz biens meubles cy dessus inventoriés sont demeurés ès lieux et en droictz où ilz ont esté trouvés baillés et deslaissés en la garde et possession dudict HENNEBERT vef quy s’en est vollontairement chargé et promis représenter à l’ordonnance de justice soubz les obligations au cas requis, et a signé avecq nous conseiller et susnommé.

 

 

Sur la requeste à nous faicte par Pierre HENNEBERT, vef de deffuncte Marie DUTILLOY, tuteur de ses enffans mineurs et de ladicte deffuncte, à ce que main levée luy soit faicte du clos et scellé faict des biens deslaissés après le trespas de ladicte deffuncte, contenus en l’inventaire cy dessus, et après que ledict HENNEBERT vef, s’est purgé ( ?) sur les biens recelés, jure et par serment affirme n’avoir caché ny lattitté, faict cacher ny lattitter, et n’avoir connoissance d’aultres biens de ladicte succession, que ceux contenus audict présent inventaire. Nous ouys du consentement du procureur du Roy audict bailliage, avons audict HENNEBERT vef et tuteur, faict et faisons main levée dudict clos et scellé, et en conséquence que Jean QUIGNON sergent à masse quy a faict icelluy en demeurera bien et vallablement deschargé. Du XXVIIe jour de novembre XVIC quarante huict pardevant nous Jean THIERY seigneur de Genouville, conseiller du Roy en ses conseils d’estat, et principal lieutenant civil de la ville d’Amyens.»

 

28°) Inventaire du 11 septembre 1657 après le décès de Pierre HENNEBERT (n°1646)

époux en secondes noces de Marie JUMEL

(AD 80 1B2457)

 

«Inventaire faict en la ville et banlieue d’Amiens, les jour et an cy après, déclaré par nous Louis PEZÉ conseiller enquesteur et examinateur au bailliage et justice civille de la ville d’Amiens, en la présence de Charles GUÉBUIN clercq et à la requeste du procureur du Roy pour seuretté et la conservation des droictz de quy il appartiendra de tous les biens meubles délaissés après le décédz de Pierre HENNEBERT, vivant laboureur, demeurant ès fauxbourcq de Beauvais, lesquelz biens meubles trouvés en la maison où il est déceddé scize audict fauxbourcq, à nous monstrés et mis en évidence par Charles OBRY sergent à mace de ladicte ville, ayant faict le clos et scellé des biens meubles, prisez et estimez par Jean HENNON priseur juré de ladicte ville, aux sommes et parties quy enssuivent.

Ledict inventaire faict en la présence de Marie JUMEL vefve dudict feu, mère et tutrice de ses enffans, et de Jean DUTILLOY oncle et tuteur des enffans du premier lict et dudict deffunct.

Du onziesme septembre XVIC cinquante sept.

Premièrement trouvé dans la maison une marmite, une cramillie, 2 poisles à queue, une broche, une lampe, le tout prisé ensemble 4 £.

Item ung sceau au laict, un autre sceau à main, une sereine, une cuvelette, ung grand cuvier à buée, 70 sols.

Item un chauderon d’airin, 70 sols.

Item une esguière, ung lot servant à mesurer febve, ung autre lot, une pinte, une sallière, 7 plats, ung escuelle, une tasse et deux assiettes, le tout tant estin que tiersin, prisé 8 £ 10 sols.

Item une lemay, un sacq, 30 sols.

Item une table, ung bancq, une paire d’aurmaires, quelques aiz servant de potières, 6 £ 10 sols.

Item ung chaslict, ung lict et traversin garny de plume, une paire de draps, une mante bleue, une mante blanche, 12 £ 10 sols.

Item un autre lict et traversin viel, garnis de plumes, 70 sols.

Item 4 chèses foncées de paille, et 6 escabeaux, prisés 50 sols.

Item une paire de balance à plateaux d’airin, ung forchet, un fourgon, un gril, 28 sols.

Trouvé dans une paire d’aurmaires, 3 paires de draps de chanvre, 6 £ 10 sols.

Item, 5 chemises de toille de roud lin, 6 £.

Item une camisolle, 60 sols.

Item 2 escriptoires, l’une de corne, l’autre d’airin, 5 sols.

Item 2 dossières, un passet, ung plat peiquau, 2 colleaux, une scellette, 30 sols.

Item une mante blanche, 70 sols.

Item, 14 glines, 4 £ 10 sols.

Item ung manteau de drap gry, 110 sols.

Item un haultdechausse, un justeaucorps, une paire de chausses, ung autre haultdechausse, 8 £.

Item une paire de souliers, 12 sols.

Item ung coffre, 7 £.

Item, trouvé dans un barril une quantité de febve, 60 sols.

Item 12 dixeaux de jarbes de bled, 12 £.

Item 15 dixeaux de pamelles, 16 £.

Item une quantité de carottes pendantes à racines, 70 sols.

Item 3 arbres et une quantité de bocaille, 50 sols.

Item 2 pieds de gros bois, 40 sols.

Tous lesquels biens meubles cy dessus inventoriés, ont esté laissés ès lieux et endroictz où ils ont esté trouvés, et a ladicte vefve déclaré que la maison où ledict deffunct est déceddé, appartient en succession dudict deffunct, et estre chargée de 4 £ par chacun an vers les sieurs trésoriers de France, et a esté bastie d’avant leur communaulté, baillés et deslaissés en la garde et possession de ladicte JUMEL quy s’en est volontairement chargée, et promis le tout représenter à l’ordonnance de justice, soub les obligations au cas requis, et a signé.

(S’ensuit la main levée…)

 

29°) Inventaire du 21 mai 1678 après le décès d’Antoine BARBIER (n°1656)

époux de Marie CALLOT (n°1657)

(AD80 1B2478)

 

 

«Inventaire faict ès faulxbourcq de la porte de Noion de ceste ville d’Amiens, les jour et an cy après, déclaré par nous Robert BAZIN sieur de la Jarle, conseiller, et en la présence de Charles GUÉRARD commis, et à la requeste du procureur du Roy, et pour seuretté de tous et chacuns, les biens moeubles bestiaux argent monnoie, trouvés après le décédz de Antoine BARBIER, vivant roulier demeurant èsdict faulxbourcq, lesdictz biens moeubles trouvés en la maison où il est déceddé, scize èsdict faulbourcq, à nous exhibés et mis en évidence par Nicolas LESOT sergent à masse de la ville d’Amiens, aiant faict le clos et scellé desdicts biens moeubles après le décédz dudict BARBIER, et iceux prisés et estimés par Pierre LANION priseur juré de la ville et bailliage d’Amiens, aux sommes et parties quy enssuivent.

Ledict inventaire faict en la présence de Marie CALLOT vefve dudict feu BARBIER, mère et tuttrice de ses enffans mineurs et dudict feu, et de Jean BARBIER oncle et curatteur aux causes desdicts mineurs.

Du XXI may XVIC LXXVIII

Premièrement, trouvé dans la sallette de ladicte maison, une cramilie, une poelle à feu, une paire d’espince, une poelle à queue, 2 coupes, un gril, une marmite, une broche, ung garde feu, le tout de fer, prisé ensemble 100 sols.

Item, 3 chauderons de diverses grandeurs, une foeuille à retendre, ung poellon, une quillette, le tout d’érain, 11 £.

Item, 10 platz, 2 assiettes, 2 escuelles, ung gomel, 10 cuillères, une petiole de mesure, letout tant estain que tiersain, pesant ensemble 25 livres, prisé à raison de 8 sols la livre.

Item une jatte, ung pot au boeurre, 2 tasses, le tout de faience, 2 potz de graid, une esquierre de terre peinte, prisé ensemble 30 sols.

Item 12 jattes, ung plat, 4 escuelles, 2 vaisseaux [récipients] de terre, 16 sols.

Item une table, une lemaiz, ung serin, ung tamy, ung ratissoir, ung tamy de soie, 6 chèses foncées de paille, 2 tinelles, une florine , 50 sols.

Item une paire d’aumaires à trois huissets, 60 sols.

Item 2 sceaux à main, une sereigne, 45 sols.

Item une arquebuse …, 60 sols.

Item 7 tableaux verny …, 16 sols.

Item 6 serviettes, 30 sols.

Item une couche de bois de chesne vieux, 2 pièces de tour, 3 pièces de pentes, le tout de sarge verte garny de franges de soie, 12 £.

Item une pailliasse, une paire de draps, 2 traversins garny de plumes, une couverture blanche, 10 £.

Item 4 septiers d’avoine, et ung sacq, 110 sols.

Trouvé dans un petit forger ung drap, 30 sols.

Et ledict forger, 30 sols.

Trouvé dans une autre salette, ung saloir, 2 cuviers, ung forgeret, une quesse, une pannière au boeurre, 12 caserets, une futaille de muid, 60 sols.

Item ung  trois pieds de fer, une monture de sceau, 30 sols.

Item ung manteau de drap gry blancq, 10 £.

Item 4 paires de draps à 5 sols la paire.

Item, une pailliasse, 2 haultechausses de thoille, 25 sols.

Item 10 chemises à usage dudict deffunct, 8 £.

Item ung matelas, ung coutil et une couverture blanche, 12 £.

Item ung reste de tourbe, 50 sols.

Item ung justeaucorps de drap gry, 60 sols.

Item une paire de souliers, une paire de …, 7 sols .

Item ung justeaucorps de drap gry brun, et ung haultdechausse, 10 £.

Trouvé dans la cour, une tinelle, 2 seaux, 32 sols.

Item une charrette montée sur deux roues, l’essieu de fer, les brides de cordage, 15 £.

Item une charrette à tourbe, 12 £.

Item  …, une paire de roues, 2 vielles roues, …, une escamée, 18 £.

Item 4 bottes de laine, …, 4 sols.

Touvé dans la grange, 120 jarbes de lentilles, à raison de 14 £ le cent.

Item un cent de foenne de pamelles, avoine, et bizelle, 6 £.

Item une truie et 9 cochons, 21 £.

Item 6 pouillets, 18 poules, 32 sols.

Item 40 cabris, 29 £.

Item une paire de roues et ung hernais, 12 £.

Item une bourique, 12 £.

Item trouvé dans l’escurie ung escart de couche, ung traversin garny de paille, ung drap et ung loudier, 60 sols.

Item une clape à lapin, une futaille, ung lavoir, 2 trinettes, ung pebloir, 60 sols.

Trouvé dans ung garnier sur l’escurie, ung drap, une avaloir, ung busset, une bride, 50 sols.

Item 112 craba ( ?), à raison de 13 sols pièce.

Trouvé dans le garnier sur la salette, ung forgeret, ung escart de lict, ung fourgon de fer, ung fouet à cheval, une futaille, deux paires de chalis de bois blancq, 4 beuds de fer, une chaine à puy, quelques ferrailles, 6 £.

Item 7 jambons, 30 sols.

Item 2 septiers d’avoine, 40 sols.

Item une fourchet, 2 fourches, ung …, une lanterne, une paire de treyette, ung biberon, 40 sols.

Item ung drap, 25 sols.

Item ung coffre de bois de chesne, 6 £.

Item a déclaré que la maison mortuaire avecq une portion de jardin leur appartient par acquisition qu’il en ont faite pendant leur communauté, par contract du registre de LANIER nottaire le 13 juillet XVIC LXXII, dont elle n’a plus trace par devers elle.

 

Trouvé dans l’escurie 6 chevaulx scavoir, 2 soubz poil noir, un blancq, ung rouen, et 2 soubz poil brun bay, quy ont esté prisés et estimés par Jean BRIOIS maistre mareschal à Amiens, et Firmin DESJARDIN marchand de chevaux, expertz convenus par les parties après serment par eux faict, à la somme de 320 £ à leur juste valleur, et sans plus vallue avecq les harnachuares.

 

Item ledict DESJARDIN et Augustin FAVERY aussy expertz convenus par les parties, après s’estre transporté sur plusieurs pièces de terre chargées en lentilles, estant à ferme par ledict deffunct, quy ont esté prisés et estimés à la somme de 270 £.

Sept journeux en plusieurs pièces chargés en bled, 250 £ ;

Deux journeux en pamelle, 60 £ ;

Sept journeux en avoine, 140 £ :

Sept quartiers de colsacq, 30 £ ;

Trouvé … journeux depuis amendé, 50 £ ;

Item 2 vaches prisées sans plus value ;

Item un hernas, une paire de roues, une herche, un plantoir, prisé ensemble 22 £ ;

Trouvé dans le coffre cy dessus inventorié la somme de 300 £ en diverses espèces ;

Tous lesquels biens, moeubles et argent bestiaux cy dessus inventoriés sont demeurés ès lieux et endroictz où ils ont esté trouvés baillés et délaissés, en la garde et possession de ladicte CALLOT, vefve, quy s’en est vollontairement chargé, et promis le tout représenter à l’ordonnance de justice soubz les obligations au cas requis et accoustumé et a signé.

(S’ensuit la main levée.)

 

30°) Contrat de mariage du 28 mars 1661 entre

Louis GARGAULT et Antoinette CALLOT (sœur de Marie n°1657)

(AD80 3E29767)

 

Pardevant les nottaires royaux en la ville et bailliage d’Amiens soubzsignez sont comparus en personnes :

* Louis GARGAULT, tavernier et laboureur demeurant ès fauxbourq de la Porte de Saint Piere de ceste ville, vef de Anne PILATTE d’une part ;

* Jean CALLOT laboureur, Charlotte CORDIER sa femme et Antoinette CALLOT leur fille à marier demeurans ès fauxbourq de la Porte de Noion, assistée de Jean CALLOT le Jeune son frère, de Charles CORDIER son oncle d’aultre part.

Et ont recongnus lesdictes parties que pour parvenir au mariage pourparlé, et lequel au plaisir de Dieu prendra perfection en face de Sainte Eglise catolique appostolique et romaine, d’entre ledict Louis GARGAULT et icelle Antoinette CALLOT et auparavant aucune promesse d’icelluy les déclarations dons et traictez ont esté faict ainsy quy enssuit.

C’est asscavoir de la parte dudict GARGAULT ladicte Antoinette CALOT assistée comme dessus, a déclaré se tenir contente des personne et biens dudict GARGAULT, sans icy faire aucune déclaration.

Et de la parte de ladicte Antoinette, lesdicts Jean CALLOT et sadicte femme icelle auctorisée de son mary, ils ont donné et qu’ils promettent de paier à leur dicte fille la somme de 100 £, et en ce compris 10 £ donnez à ladicte Antoinette par ledict Charles CORDIER son oncle en faveur de mariage paiables ladicte somme de 100 £ dans le jour de la Pentecoste prochain, sy promettent lesdicts CALLOT et sa femme, de vestir et habiller leur dicte fille pour le jour et lendemain de ses nopces selon sa condition, néantmoings à leur discrétion.

Et par le traicté dudict mariage, a esté convenu et accordé que ladicte somme de 100 £ il en demeurera propre à ladicte Antoinette CALLOT, à elle et à ses héritiers, la somme de 50 £ quy seront emploiez en achapt d’immeubles pour tenir ladicte nature de propre ainsy que dessus est dict . Comme aussy advenant la dissolution de la communaulté soit par la mort dudict GARGAULT ou aultrement, qu’icelle CALLOT remportera hors et avant part tous et chacun ses habits bagues joyaux lict et chambre estorée, ainsy qu’à sa quallité appartient, avecq la somme de 50 £ pour son droict de rapport, à prendre sur les plus clairs biens que délaissera ledict GARGAULT, elle entière d’appréhender son droict de communaulté en quittant ledict rapport et en chacun desquels cas ladicte CALLOT aura et remportera tousiours hors parte, tous sesdicts habits bagues et joyaux lict et chambre estorée comme dict est.

Et au contraire décédante ladicte Antoinette auparavant ledict GARGAULT, qu’icelluy GARGAULT aura et remportera aussy hors part tous ses habits ses armes lict et chambre estorée. Ce que dessus acceptés par les parties, promettans et obleigeans tous leurs biens et héritages, renonçans etc .

Faict et passé audict Amiens, pardevant lesdicts nottaires après midy le 28e mars 1661, et ont les parties seignés cy présens avec lesdicts nottaires.

 

 

31°) Curatelle du 13 novembre 1671 des enfants de

Jean CALLOT (frère de Marie n°1657) et Antoinette DUBOIS

(AD80 1B2671)

 

Le procureur du Roy, sur création de tutteur et curatteur à Louis Jean, et Jean Charles et Jeanne CALLOT enffans mineurs de Jean CALLOT et de deffuncte Antoinette DUBOIS.

Du costé paternel :

* contre ledict CALLOT père, a déclaré qu’il accepte la tuttelle ; a nommé pour curateur ledict Michel DUBOIS ;

* contre Antoine BARBIER oncle à cause de sa femme ; a nommé ledict CALLOT pour tutteur et pour curatteur idem ;

* contre Charles CORDIER grand oncle, idem .

Du costé maternel :

* contre Michel DUBOIS oncle, idem pour le tutteur et pour curatteur ledict Calude DUBOIS ;

* contre Claude DUBOIS oncle, idem pur tuteur et pour curatteur ledict Michel DUBOIS ;

* contre Gilles GRAND voisin, faulte de parens idem.

(S’ensuivent les formalités administratives)

 

32°) Testament en date du 23-5-1652 de Jeanne NATTIER (n°1633),

veuve en premières noces de Nicolas MILLE (n°1632),

veuve en secondes noces de Philippe NOEL

(AD80 3E23373)

 

Pardevant Antoine PERDU notaire royal en la ville et bailliage d’Amyens souzsignez, en la présence de Michel LAURENT dict La Rivière, hostelain et Jean LENGLEZ maistre charron, tous deux demeurans au falxbourg de la Porte de Saint Pierre de la ville d’Amyens, tesmoins à ce faire appelez, fut présente Jeanne NATIER veufve en premières nopces de Nicolas MILLE vivant charron, et en dernières nopces de Philippe NOEL vivant cabaretier, demeurante audict faulbourg et paroisse de Saint Pierre lez Amyens, laquelle estant en bon sens mémoire et entendement, gisant néantmoins au lict malade, comme il est apparu ausdictz nottaires et tesmoins, a recogneu avoir faict son testament et ordonnance de dernière volonté comme il enssuit, révoquant tous autres testamens et codicilles qu’elle peult avoir cy avant faictz, et voullant celuy cy avoir lieu et sortir effect, avec néantmoins possibilité d’y augmenter diminuer ou le révoquer lors et ainsy que bon luy semblera.

Premièrement, elle donne et remet son âme à Dieu notre père créateur, sauveur et rédempteur Jésus Christ, et la recommande aux prières et intercessions de la glorieuse Vierge Marye et à toute la cour céleste de paradis, veult son corps estre inhumé au cimetière de sadicte paroisse, et délaisse sesdicts enterrement services obsèques funérailles et legs pieux, à la discrétion de Nicolas MILLE son fils aisné, et de Robert NATIER son frère qu’elle nomme pour exécuteur du présent testament.

Et quant à ses biens temporels, elle en a disposé comme il enssuit. C’est asscavoir qu’elle a légué à Guillaume et Valentin MILLE et Louis NOEL ses trois derniers enfans, la somme de 50 £ chacun, par préciput et hors part, sans charge de rapport et ce, pour leur faire apprendre mestier. Sy donne audict Louis NOEL son dernier fils, oultre lesdicts 50 £, la somme de 300 £ pour une fois, pour tout ce qu’il pourrait prétendre et demander en sa succession, à la charge que s’il venoit à décéder sans enfans ou sans en avoir disposé, lesdictes 300 £ retourneront à ses aultres enfans du premier lict qu’elle luy substitue audict cas. Et quant au surplus de ses biens, de telle nature qu’ils soient, elle a le tout laissé et légué ausdictz Nicolas, Denys, Jean, Guillaume, Valentin et Marye MILLE ses enfans du premier lict, pour partager entre eux suivant la coustume à la charge de rapporter par ladicte Marye MILLE les dons et advancemens à elle faictz et sans que lesdictz Nicolas, Denys, et Jean MILLE soient tenus faire aucun rapport de ce qu’il a cousté à leur faire apprendre mestier, à la charge que sesdicts enfans du premier lict soient tenus payer les debtes obsecques, funérailles de ladicte testatrice.

Et a le présent testament esté ainsy faict dicté, et nommé par ladicte testatrice audict notaire, et tesmoings soubzsignez, ce faict à elle releu par ledict notaire, présens lesdicts tesmoings après laquelle relecture elle a déclaré sa dernière volonté estre telle qu’elle est exprimée cy dessus. Faict et passé audict faulxbourg de Saint Pierre en la maison de ladicte testatrice, le 23e jour de may XVIC cinquante deux, sur les 8 heures du matin, et a ladicte testatrice signé avecq lesdicts notaire et tesmoings.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Inventaire après décès du 30 octobre 1619

de Pierre HENNEBERT époux de Marie LESOT

 

Première page seulement:

 

«Inventaire faict en la ville et cité d’Amyens les jour et an cy après déclarez par nous J. DEMACHY conseiller, et présent N. TONDU clerc communal, de tous et chacun les biens moeubles, ustencilles d’hostel délaissez après le trespas de deffunct Pierre HENNEBERT en son vivant et au jour de son décedz Me saieteur demeurant audict Amyens, trouvez et estans en la maison en laquelle il est déceddé scize en ceste ville rue Deschosses (ou Des Coches), et ce à la requeste du procureur du roy audict bailliage d’Amyens pour seuretté et à la conservation des droictz de quy il appartiendra, lesdictz moeubles ont estez monstrez exibez et mis en évidence par Claude GOEUDEZ sergeant à mace d’icelle ville lesquelz ont estez prisez et estimez par Azor DESCAMPS priseur juré d’icelle ville aux sommes et parties quy ensuivent.

 

Ledict inventaire faict en la présence de Marie LE SOT veuve dudict deffunct Pierre HENNEBERT, de Michel FOUCQUEREL mary et bail de Margueritte HENNEBERT fille d’icelluy deffunct, et de François DE LA ROZIERE nepveu de deffuncte Françoise HOLEVEZ femme en premières nopces dudict deffunt.

 

            Du Mercredy trentiesme jour d’octobre mil VIC dix neuf

 

 

Premièrement trouvé en la bouticque une cramelie, une main, une pallette, quatre lampes, une paire d’aisselles, une paielle à queue, une broche, une marmitte, le tout de fer prisez ensemble 35 sols

 

Item trois chauderons, un autre chauderon servant à mettre feu, deux couvetz, un chandelier une poielle bacinoir, et le tout d’airain prizé ensemble 2 livres.»

 

(…)