Actes notariés

(contrats de mariage, actes de vente)

concernant des habitants d'Acq

(Tome 2)

Epoque: XVIIe et XVIIIe siècles

(L'orthographe d'origine a été respectée au mieux; une ponctuation a été ajoutée.)

Table des actes

date :	personnes impliquées:	nature de l'acte : (et notaires)
14-6-1689	Jean Jacques WAVELET et Marie DAMBRINE	CM (Bonart, Lobry)
17-3-1690	Jean DAMBRINES et Guislaine MATHIEU	CM (Bonart, Lobry)
17-3-1692	Jeanne CAPPY et Marie Marie Magdeleine JOUY	fin d’un litige (Bonart)
27-12-1700	Pierre François HERBIEZ/HERBET et Michelle VASSEUR	CM (Watebled)
20-7-1702	Nicolas CUISINIER et Marie Catherine DUBOIS	transaction
27-10-1705	Guislain CRESTON et Marie Anne BARAFLE	CM (Douchet, Gelé)
25-6-1706	Michel CRESTON et Marie DUFOUR	CM (Douchet, Gelé)
5-5-1708	Jean LERISSON et Rose BERTON	CM (Douchet, Lambert)
3-2-1712	François FOURNEZ et Marie Isabelle DECAUCHY	CM (Mannes., Libessart)
11-7-1712	Jean Louis HERBER et Theresse CRETON	CM (Douchet, Gelé)
29-12-1712	Jean Baptiste GUIOT et Marie Claire SEVIN	CM (Douchet, Gelé)
14-1-1713	héritiers Jean BARAFLE et Gabrielle CUVILLIER	partage (Douchet, Gelé)
8-10-1715	Jean LERISSON et Isabelle FOURNET	CM (Douchet, Gelé)
30-4-1716	Nicolas HERLAN et Marie Thérèse DEHÉ	CM (Mannessier, Henry)
10-11-1716	Alexandre FOURNEZ et Noëlle BERLAIRE	CM (Douchet, Bonart)
27-3-1720	Adrien PETIT et Marie Anne PIGEZ	CM (Mannessier, Gelé)
25-7-1722	Hierosme AGEZ et Véronique BERLER	CM (Pruvost, Gelé)
3-4-1723	Jean François CRETON et Claire Françoise HENRY	CM (Cuvillier, Gelé)
5-6-1727	Pierre Guilain DELABRE et Anne Joseph HENRY	CM (Pruvost)
16-2-1728	Michel DUBOIS et Nicolas BOURDREZ	accord (Pruvost, Daillet)
2-2-1728	Michel DUBOIS et Jacques LOCQUEZ	accord (Pruvost)
17-3-1728	Les héritiers Philippes DUBOIS	partage (Pruvost, Daillet)
29-12-1728	Guilain TENELLE et Marie Magdeleine DOLÉ	CM (Pruvost)
17-10-1732	Charles LEDRU et Marie Susanne BACQUEVILLE	CM (Pruvost, Mathieu)
16-4-1733	Laurent LIENARD et Marie Joseph DELEFORTERIE	CM (Pruvost, Mathieu)
25-7-1733	Jean François FOURNEZ et Marie Joseph BERLETTE	accord et donation (Pruv.)
3-2-1735	Pierre François FENÉ et M Catherine LIENART	CM (Pruvost)
30-5-1735	Jean Charles et M DELEVOYE à Marie Jeanne FOURNET	donation et abandon
20-7-1736	Nicolas HENICQUE et Marie Joseph COLIN	CM (Pruvost)
24-1-1737	Jean François COLIN et Marie Claire BACQUEVILLE	CM (Pruvost)
7-12-1737	Guilleaume THENEL et Jean Jacques GERNER	convention (Blondel, Dou.)
27-3-1738	Hubert HERBET et Marie Anne J BOURDREL	CM (Pruvost)
19-7-1738	les MATHON d’Acq	accord (Ridon, Pruvost)
14-3-1739	Joseph RIQUART et Nicolas CUISINIER	transaction (Pruvost)
3-2-1740	Antoine BACQUEVILLE et M Françoise HERBET	CM (Pruvost, Ridon)
8-7-1741	Jean Baptiste ALLART et Jeanne Françoise DE HAPIOT	CM (Fourmault, Grenier)
21-7-1742	Nicolas François PEIGNE et Marie Françoise DUBOIS	CM (Pruvost)
23-11-1742	Philippe Augustin BAUDUIN et Marie Philippe ALLART	CM (Grenier, Taffin)
9-2-1743	Jean Jacques GERNÉ et Marie Anne LEFETZ	CM (Grenier, Taffin)
28-6-1745	enfants de Jacques ALLART et Marie Agnès BACQUEVILLE	partage (Ridon , Level)
20-5-1747	Maximilien Noël LEMAIRE et Monique GENELLE	CM (Ridon , Level)
24-7-1747	Les enfants Guilain HENRY	accord (Pruvost, Letombe)
30-1-1748	Augustin HENRY et Marie Hélenne GALANT	CM (Pruvost, Letombe)
20-3-1748	Michel Quentin DHOUSDAIN et Jean Baptiste COLIN	compromis (Pruvost)
30-11-1748	Les héritiers Jean Baptiste BERTON	partage (Pruvost)
4-2-1749	Pierre PETIT et Marie Joseph WARNIER	CM (Pruvost, Letombe)
10-8-1749	J RICQUART,J B CUISINIER, les Religieuses de l’Hôtel Dieu	convention (Pruvo., Bellier)
16-6-1750	Marie Claire BERTHON et Jean François FOURNAY	vente (Pruvost, Bellier)
16-6-1750	Marie Claire BERTHON et Jean François FOURNAY	renversail et obligation
22-12-1750	Antoine LEFEBVRE et Antoine PIO	bail (Letombe, Ridon)
7-5-1753	Jean Baptiste ALLART et Jean Baptiste BACQVILLE	vente (Ridon, Bocquel)
25-7-1753	héritiers François HENRY et Marie Thérèse GENEL	partage (Grossemy)
24-3-1754	Hubert COLIN et François BERNARD	bail (Letombe, Ridon)
29-6-1754	Jean BONART et Anne Joseph TRUFFIER	CM (Pruvost, Letombe)
24-3-1755	Hubert COLIN et Pierre Dominique COLIN	vente (Jouenne, Citerne)
20-1-1756	Antoine Joseph TILLY et Jeanne Thérèse FLECHELLE	CM (Prévost)
23-4-1756	Louis BÉCOURT et Charles François DRUON	vente (Grossemy)
23-10-1757	Jean Jacques GERNAIS etJean François TAHON	vente
12-1-1759	héritiers Antoine COLLIN et M Jeanne DAMOUR (incomplet)	partage (Bossu et Letom.)
28-6-1759	Antoine FOURNET et Jeanne Claire TENELLE	CM (Deshort., Taillandier)
4-2-1760	Antoine BONNART et Marie Catherine FOURNEZ	CM (Vasseur, Deshorties)
19-2-1760	Noël,Antoine, Benoist DUFOUR et Pierre Guislain GOSSART	transaction (Pruvost)
3-3-1760	Marie Claire MATHON à Pierre Joseph CUISINIER	vente (Pruvost)
31-3-1760	les héritiers Marie Jacqueline MOREL et Félix BRETON	transaction
24-3-1761	Pierre FLECHEL et Marie Hélenne TELLIER	CM (Prevost)
12-7-1762	Mr LE SERGEANT seigneur d’Acq et Michel DUFOUR	résillement (Pruvost)
10-12-1762	Mr LE SERGEANT et Jean François CUISINIER	transaction (Pruvost)
18-3-1763	Henry Frédérique GARIN et Jean Baptiste LEROUX	vente (Camus, Pruvost)
18-3-1763	Henry Frédérique GARIN et Jean WARNIER	vente (Camus, Prévost)
26-7-1763	Nicolas GODART et Marie Rose WAGON	CM (Pruvost, Thomas)
28-3-1764	Philippe QUARRÉ DU REPAIRE et Albert CUISINIER (moulin)	résillement
12-4-1764	A. LE SERGEANT seigneur d’Acq et Jean Toussaint HERBET	vente
4-6-1764	Antoine FOURNET et Philippe, Jean Célestin et M LIENARD	vente (Bossu, Letombe)
25-6-1766	les héritiers Jean Louis HERBET	partage (Pruvost, Mercier)
19-10-1768	Pierre MACART et les enfants GENELLE	vente (Pruvost, Husson)
12-2-1772	Jean WARNIER et Pierre Antoine GUILBERT	vente (Botte, Hazard)
5-11-1773	Philippe LIENARD et Pélagie CAMPAIGNE	retrait (Botte, Camus)
2-10-1775	Charles Guilain Alexandre BOUCQUEL seigneur de Valhuon	inventaire après décès
31-1-1777	Pierre Ignace ALLART et Marie Joseph BEAUCOURT	CM (Botte, Hazard)
14-1-1779	Hipolite Joseph BAUDUIN et Pélagie Joseph NOEZ	CM (Botte, Hazard)
16-10-1779	Nicolas J GODART et Antoine BACQUEVILLE	vente (Bossu, Brasier)
12-3-1780	Jean Baptiste CRETON et Pierre Guilain CRETON	vente (Bossu, Brasier)
2-3-1781	les héritiers Marie Jeanne CAFFART	partage (Botte, Lantoine)
6-7-1782	Noël Joseph DUFOUR et Pierre Joseph TAILLANDIER	procuration (Botte, Prev.)
6-9-1782	liquidation et partage Charles BOUCQUEL de Valhuon
4-8-1784	Jean François FOURNET et Jea. Franç. FOURNET son oncle	vente (Bossu)
11-11-1784	Pierre Louis DUBOIS et Michel DUBOIS	ratification (Bossu)
18-3-1785	Marie Joseph HANOCQ et Louis DUBOIS	vente (Bossu, Leclercq)
18-3-1785	Louis François Joseph DUBOIS et Jean Baptiste DESAILLY	vente (Bossu)
5-4-1785	Jean Baptiste Joseph COUTEAU et Jean Baptiste COLLIN	vente (Bossu, Leclercq)
5-4-1785	Jean Baptiste Joseph COUTEAU et Pierre J BERNARD	vente (Bossu)
31-7-1785	les héritiers Anne Marie WARNIER	liquidation
8-7-1786	Roch BERLAIRE et Catherine BACQUEVILLE	CM (Botte, Lefetz)
13-11-1786	François Joseph PETIT et Pierre Joseph HENIQUE	bail (Brasier, Bossu)
7-11-1787	Em. LE SERGEANT seigneur d’Acq et Charles LEVASSEUR	transaction (Botte)
15-3-1788	les héritiers Jean Baptiste LEFEBVRE d’Agnez	vente (Bossu, Brasier)
10-4-1788	Augustin PROUVEUR et Louis François Joseph DEMOLIN	vente (Bossu, Husson)
22-3-1790	Jean Baptiste LAJUS et Jean Guilain HERBET	vente (Bossu)
16-2-1791	Isidore PETIT et Augustin PETIT	vente (Botte et Bossu)
16-1-1792	Mathias BONART et Augustine Joseph FOUQUART	CM (Bossu, Thomas)
28-2-1793	Noël VINCENT, Jean Guilain et Jean François HERBET	vente (Bossu, Husson)
29-9-1793	les héritiers Hubert COLIN (cession par licitation)	(Bossu et Brasier)
8-11-1793	Jean Baptiste LEROUX et Ludivine Joseph DAMBRINES	CM (Bossu)

En Picardie et en Flandre, les cateux verts sont les fourrages, grains. Ils sont réputés « meubles » après la récolte. Les arbres ne portant pas de fruits et les chênes jusqu’à soixante ans sont aussi réputés cateux.

Les venterolles : droit que l’acheteur doit payer dans les ventes d’héritages censuels (environ 20 deniers par £).

Contrat de mariage du14-6-1689 entre

Jean Jacques WAVELET et Marie DAMBRINE

(4E18/325B)

Orthographe !

Furent présens en personnes :

· Nicolas WAVELET, maistre masson demeurant au vilaiges de Mareul, Marie LE HECQ sa femme, Jean Jacque WAVELET leurs fils à marier, assisté de François et Adrien LE HECQ oncles maternelles d’une parte ;

· Claude DAMBRINES, laboureur demeurant au villaige d’Acq, et Guislaine BOYELLE sa femme, et Marie DAMBRINE leurs fille à marier, icelle femme suffisamment auctorisé de leur mary comme elle ont desclaré d’autre parte.

Et recognurent lesdit parties que pour parvenir au traicté de mariaiges meu et pourparlé entre ledits Jean Jacque WAVELET et Marie DAMBRINE, lequel au plaisir de Dieu se fera parfera en face de l’Eglise mais auparavant qu’il y ait aucune foy ou promesse audit mariaige, les portements devises retours et conditions sont tels que s’ensuit.

Premièrement, quand au portement dudit Jean Jacques WAVELETZ, ledit Nicolas et icelle LE HECQ ses père et mère luy ont donné et donnent la jouissance pendante leur vie durante de toute une maison grange et autres édiffices scitué audit Mareul, avecq la moictié du jardain sur lequel ladite maison et héritaiges est construict, tenante de boult, au flégard de liste à Arnoult DELHOMEL, d’autre boult à la rivière et à Jacques DEPLANCQUE, sans en paier aucuns rendaiges, plus la despouille d’une mencaudé de terre advestie d’avoine, au mois d’aoust prochain, à prendre en deux mesures sur le Chemin de Villers à Arras, sy ont encore donné audit Jean Jacques WAVELET leur filz et qu’ils promectent l’un pour l’autre et chacun d’eux seul pour le tout sans division ny discussion luy paier et compter au premier de septembre prochain la somme de 60 florains une fois, monnoye d’Artois, plus une génisse estimé à 12 florains, qu’il promectent luy livrer sitost le mariaige consommé comme pareillement ledit Nicolas WAVELET promect de labourer et assemencer une mencaudé de terre pour la despouillier par ledit futur marians en l’anné seize cens quattre vingt onze, et profficter par luy desdit despouille sans en paier aucuns rendaige non plus qu’aucuns Centiemes ny rentes fonssières tant pour ladite pièches de terre que pour ladite maison et moictiés de mannoir cy dessus, lesquels demeureront à la charge desdits Nicolas WAVELETZ et ladite LE HECQ sa femme, et desquels ils se chargent par les présentes pour le temps de la jouissance qu’en feront lesdits futurs marians, quy est tout le portement dudit future mariant, sauf qu’ils ont encore promis luy furnir tous les ans durant leurs vie une boitellée de terre pour y assemencher de la dranière ou autres grains et où lesdits Nicolas et icelle LE HECQ trouveront leplus à propos, duquel portements ladite Marie DAMBRINE ses père et mère se sont tenus contens.

Quand à celluy de ladite Marie DAMBRINE ledit Claude DAMBRINE et icelle Guislaine BOIELLE sa femme, luy ont donné et donnent pour audit mariaige parvenir et qu’ils promectent aussy l’un pour l’autre et chacuns pour le tout, sans division ny discussion luy compter et furnir sitost ce mariaige parfaict et consommé une vache de poil noir à choisir en trois estimé à six escus avecq la somme de 50 florains monnoye d’Artois, comma aussy le nombre de 4 razière de bled, et la despouille d’une mencaudé de terres advétie à bled à l’aoust prochain, scitué au terroir d’Hautavesne à la discrétion d’icelle future mariante sans en paier ny rendaige ny Centiesme, sy ont desclaré lesdicts Claude DAMBRINES et icelle BOYELLE sa femme qu’ils font donnation par ces présentes à ladite Marie D’AMBRINE leur fille d’une demy mesure de terre labourables scitué audit terroir d’Acq, tenant de boult au Chemin Salbert, d’autre à 5 mencaudé de la cure dudit lieu, de liste à 5 boistellées des Pères Carmes déchaussez d’Arras, pour en jouir en touttes propriété par icelle future mariante sitost après leur décéds laquelle n’entrera en partaige avecq ses autres frères et soeurs, et aura icelle demie mesure de terre au pardessus la parte quy luy reviendra après leurs décéds, quy est tout le portements d’icelle futur mariante, duquel ledit Jean Jacques WAVELETZ ses père et mère et assistans se sont tenus contens comme de sa bonne vie fame et renommé.

Ce faict a esté taicté et conditionné qu’au cas arrivant du prédécéds dudit futur mariant paravant ladite Marie DAMBRINE sa future espouse, soit que dudit mariaiges il y ait enffans vivant apparant à naistre ou non, elle aura et remportera son porté cy dessus ses habits bagues joyaux cintures et affulures aians servis à ses corps et chef, son coffre sans or ou argent monnoyez ou à monnoyer, ses obventions et successions la valleurs et estimation de ce que vendus chargé ou allienné seroit le tout franchement sans charge de debtes obsecques et funéraille, et pour son droit et douaire commentionnel [conventionnel] que l’on dit amendemant de mariaige la somme de 50 florains monnoye d’Artois, sinon elle aura le choix et obtion de se tenir à ce droit et douaire coustumier tel que par la coustume des lieux luy debvra competter et appartenir et auquel de deux elle se voeuille tenir, elle en aura le choix et obtion en rapportant tousiours d’avant part sondit porté cy dessus ses obmentions [obventions] et succession ses habits bagues joyaux et autres choses cy dessus exprimé la valleur et estimation de ce que vendu chargé ou allienné seroit.

Et au cas contraire sy la dite Marie DAMBRINES venoit à décéder auparavant ledit Jean Jacques VAVELETZ son future espouse, sans délaisser enffans de leur conionction il demeurera en tous bien moeubles de la communion et autres réputé tels en paiant par luy toutes debtes obsecques et funérailles, et en rendant aux plus prochains parens d’icelle futur mariante les trois mellieurs bagues qu’elle délaissera au jour de son trépas avecq la somme de 30 florains un demie an après son décéds.

Quand aux acquests qu’iceux futurs marians pourront faire durant leur conionction il seront communs entre eux pour en jouir par le survivant d’eux deux sa vie durante et en après estre réparties entre les héritiers de parte et d’autre en paiant aussy par eux égallement ce que resteroit à parpaier desdits acquestz esquels seront compris touttes ratraictes lignagères [retraits lignagers] quy suiveront le lez et costé d’où ils procéderont en restituant aussy par la parties en proffictant à celle quy en sera privé la juste moictiés à quoy lesdits biens retraicts auront porté.

Aians lesdits Nicolas VAVELETZ la dite LE HECQ sa femme, accordez représentation avoir lieu en leur succession aux enffans quy naisteront de ce mariaige ; ainsy qu’ont faict lesdits Claude DAMBRINES et icelle Guislaine BOYELLE aux enffans quy naisteront de ce mariaige pour faire une teste en leur succession allencontre de leurs oncles et tanttes.

Promectans lesdites parties ce que dessus est dit tenir entretenir paier furnir et entièrement accomplir nonobstant touttes coustumes et rigoeurs de droit à ce contraire, à quoy ils ont desrogé et desrogent par ces présentes le tout soubz l’obligation respective et solidaires de leurs biens et héritaiges présens et advenir accordans sur iceux main assize et mise de fait aux despens qu’il appartiendra ; domicille eslus à la Maison Rouge à Arras, acceptans à juges MM du Conseil d’Artois, renonchans à toutes choses à ce contraires et spéciallement lesdites femmes et fille au droit du Sénatus Consult Velleyen et à l’autenticque sy qua mulier à elles explicqué.

Passé en la citté d’Arras le 14 juin 1689 pardevant nottaires royaux soubzsigné et desdits comparans ainsy signé : Nicolas WAVELETZ, marques de Marie LE HECQ de Claude DAMBRINE de Guislaine BOYELLE de Marie DAMBRINE, Jean Jacques WAVELETZ, et pour nottaires BONART et LOBRY.

Contrat de mariage du 17-3-1690 entre

Jean DAMBRINES et Guislaine MATHIEU

(4E18/325B)

Furent présens en personnes :

· Jean DAMBRINES, fils de défunct Louis et Marguerite SAUVAL, à marier demeurant au villaige d’Acq, assité de François DAMBRINES laboureur au villaige d’Agné lez Duisans son oncle paternel, de Bernard GENEL son beau-frère, et de Guislain HERBET son cousin germain du costé maternel d’une parte ;

· Guislaine MATHIEU, fille à marier de Hierosme et de Marie DERIGNY, demeurante au villaige de Gouve, assisté de Nicolas MATHIEU son frère germain, de Philippe DERIGNY son oncle maternel d’autre parte .

Et recognurent lesdites parties que pour parvenir au traicté de mariage meu et pourparlé entre ledit Jean DAMBRINES et ladite Guislaine MATHIEU lequel au plaisir de Dieu de solemnisera en face de l’Eglise, mais auparavant qu’ily ait aucune foy ou promesse audit mariage les portements devises et conditions sont tels que s’ensuit.

Quand au portement dudit futur mariant il a déclaré que luy compecte et appartient une demi mesure ou environ de mannoir amazé de maison granges et estables et autres édiffices scituez au villaige et terroir dudit Hacq à prendre ladite demi mesure dans 6 boistellés allencontre de Pierre SEVIN, Eloy HANNART à cause de sa femme, tenante la parte dudit futur mariant et auquel appartient la totalité des bastiment quy sont construict sur ledit mannoir de liste audit SEVIN, d’autre audit ALLART, de boult au flégard, à luy appartenant de la succession de ladite SAUVAL sa mère, comme aussy a déclaré luy compecter et appartenir de la succession de Louis DAMBRINES son père un mannoir non amazé contenant 3 boistellés ou environ, scituée au villaige de Hautavesne tenant de liste au mannoir de François LE GAR, d’autre à Liévin GARBET de boult au flégard, d’autre à la Commanderie d’Haultavesne, sy a encore déclaré qu’il luy appartient de la succession de ses dits père et mère deux mesures ou environ de terre labourable séantes en plusieurs pièches au terroir du dit Hacq et payis allenviron, impartie allencontre de Bernard GENEL à cause de sa femme, sy a déclaré que lui compecte et appartient sa parte des effects mobilliares délaissés par Louis DAMBRINES et icelle Margueritte SAUVAL ses père et mère allencontre dudit Bernard GENEL et Jacqueline DAMBRINE sa femme encore impartie entre eux qui est tout le portement dudit futur mariant duquel ladite MATHIEU et ses assistans s’en sont tenus contens comme de sa bonne vie et renommé.

Et quand à celuy de ladite MATHIEU elle a aussy déclaré qu’il luy appartient de la succession de ses père et mère une boistellée de mannoir non amazé scitué au villaige et terroir dudit Gouve, impartie allencontre de Nicolas MATHIEU et Marie MATHIEU ses frères et soeurs dont la totalité contient une mesure et dans lequel ladite future mariante ne pourra prétendre qu’une boistellé et dont la totalité dudit mannoir tient de liste aux hoirs Jean François FATOULT, d’autre audit sieur de Gouves, de boult audit sieur, d’autre au flégart, et dans laquelle mesure de mannoir ladite future mariante aura droit de prendre et avoir les arbres montant et croissant sur la moitié d’icelluy qu’elle pourra faire abbattre quand bon luy semblera, et desquels elle en profictera à proportion de deux tiers et allencontre de Marie MATHIEU sa soeur quy aura l’autre tiers, et après que le partaige aura esté faict entre eux, comme aussy luy appartient de la mesme succession une mesure de terres audit Gouve en plusieurs pièches et im parties allecontre de ses dits frères et soeurs, et de plus la somme de 50 florins en argent comme aussy despouillera une mesure de terre advestie à bled au mois d’aoust prochain en paiant rendaige et dont ils en ont cognoissance, sy a aussy déclaré qu’elle a plusieurs effects mobilliares provenant de la succession de ses dits père et mère pour la valleur de 45 florins et à quoy ils ont estimez letout estant au surplus bien et honnestement vestue selon qu’à sa condition appartient, de tout quoy ledit Jean DAMBRINE et assistans s’en sont tenus contens comme de sa bonne vie et renommé. Ayant de plus le dit Nicolas MATHIEU déclaré que ladite Guislaine MATHIEU sa soeur n’est chargée d’ucune debte et desquels il la descharge jusqu’à ce jour, estant pour cette effect icy présents et comparans.

Ce fait a esté traicté et conditionné etc etc son douaire conventionnel sera de 30 florins ...etc etc

Fait et passé en la citté d’Arras le 17 mars 1690 ; ainsy signez mercques de Jean DAMBRINE, Nicolas MATHIEU, Guisaline MATHIEU, comme nottaires BONART et LOBRY.

Fin d’un litige concernant un bornage de terrain le 17-3-1692 entre

Jeanne CAPPY, son fils Nicolas DUBOIS et

Marie Magdeleine JOUY veuve de Hierosme QUENTIN

(4E18/325B)

Comparurent en leurs personnes :

· Jeanne CAPPY veuve et demeuré ès biens de Benoist DUBOIS vivant laboureur demeurant au villaige d’Acq, et Nicolas DUBOIS son fils à marier suffisament âgé demeurant audit Acq, et recognurent comme ils sont en cause au siège de la Gouvernance d’Arras comme ayans repris l’instance intempté par :

· Marie Magdeleine JOUY veuve de Hierosme QUENTIN demourant au villaige de Mt St Elloy au sujet de la revindication :

D’un mannoir scitué audit Mont Saint Eloy en la Rue d’Enfer tenant de bout d’autre à l’arrentement de Philippes LECOLLE appartenant à Jean HAPPIOTS harpenteur sermenté audit Saint Eloy nommé vulgairement « la Lavinelle », d’une liste à Arnould BAYART et d’autre de trois sens audit DUBOIS, et quy avoit esté planté par Mr Jean COCHET aussy arpenteur sermenté, et ensuitte luy laisser la libre jouissance dudit mannoir jusqu’à l’endroix de ladite borne desplanté ensemble luy en rapporter les fruits et levées qu’il en a perçu depuis sont indeu occupasation aussy bien que du prix des arbres par luy abattu et arrachez sur ladite parties et aux despens, laquelle instance après plusieurs contestations entre lesdit partie fut ordonné que ladite borne seroit replanté dans le lieu où elle avoit esté arrachez aux despens dudit DUBOIS et à l’intervention de Mr le Procureur du Roy et qu’ensuitte mesuraige seroit fait des mannoirs des parties ce quy a esté effectué et tenu procès verbal pardevant le sieur PRUVOST et LHOSTE le 18 avril dernier de l’estat des choses et en concquence [conséquence] fut dressé carte figuratif ; et après avoir par ledit CAPY et DUBOIS recognu que la demande de ladite GOUY estoit juste ils ont à l’intervention de leurs bons amis transigé comme s’ensuit.

Scavoir que lesdit CAPY et Nicolas DUBOIS tant en leur nom que se faisant et portant fort des autres enffans de ladite CAPY frère et soeur dudit Nicolas ont consenty et accordé que ladite borne replanté en présence dudit sieur LHOSTE par Jean COCHET ledit jour 18 d’avril dernier demeurera de la mannière qu’elle a esté planté cotte K par la carte figuratif, pour correspondre à une autre borne cotte M par la mesme carte quy est la hayure à coing à coing la Lavinelle quy servirent de limite du mannoir de ladite JOUY avecq ceux desdit CAPY et DUBOIS, pour suivant le mesuraige faict par Philippes DE ...arpenteur quy a dressé la mesme carte le mannoir d’icelle contenant 41 verghe duquel ladite JOUY jouira à cette proportion depuis le mois de juillet dernier en avant et à tousiours ainsy que pouvoit jouir avant ladite emprise fait par ledit DUBOIS moiennant quoy ladite JOUY a remy ausdit CAPY et DUBOIS les jouissance et fruict et levé qu’elle avoit deu prétendre contre eux, aussy bien que les desgradures qu’elle avoit à leur charge, moiennant quoy ledit procès a pris fin en paiant par lesdit CAPY et DUBOIS comme ils promectent par cette solidairement sans division ny discussion tous les despens quy ensuivent icelluy, desquels ils en accordent condamnation et qu’il en sera dressé sans contre formalité de justice, promectant lesdit comparans ce que dessus est dit, jouir entretenir entièrement accomplir soubs l’obligation solidaire de leurs biens présens advenir accordant sur iceux main assize et mise de faict aux despens qu’il appartiendra domicil eslus à la Maison Rouge à Arras, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, renonchans à toutes choses à ce contraires et en temps que de besoing, lesdit femme au droit du sénatus consultus Vllain à l’autenticque si qua mulier à elle expliqué. Ainsy faict et passé en la cité d’Arras le 17 mars 1692 par lesdits nottaires royaux soubsigné desdit comparans, marcque de ladite Marie Magdeleine JOUY CAPPY DUBOIS, et comme nottair BONART.

Contrat de mariage du 29-12-1700 entre

Pierre François HERBET et Michelle VASSEUR

(4E19/205)

Pardevant les nottaires royaux d’Artois de la résidence d’Arras soubsigné comparurent en leurs personnes :

· Pierre François HERBIEZ (Herbet) manouvrier demeurant au village d’Acq, fils d’Antoine et Louise NOEL, assistée de Jean FRESSIN tailleur de pierre demeurant au Mont Saint Eloi d’une part ;

· Michelle VASSEUR fille à marier demeurant présentement au village d’Acq, fille de Jean et Marie MASCLEF vivant demeurant au village d’Averdoing, assisté de Noël VASSEUR son frère cordonnier demeurant à Camblain l’Abbé d’aultre part.

Et recognurent que pour parvenir au traitté de mariage pourparlée entre ledit HERBIEZ et ladite VASSEUR lequel au plaisir de Dieu se fera et solemnisera en face de nostre mère la Sainte Eglise, en dedans le temps pour ce introduit sy elle y consent, mais paravant qu’il y ait aucunes foy liens ou promesse de mariage les portements retours devis et conditions sont tel que s’ensuit.

Quand au portement dudit HERBIEZ il a déclarée quy luy compet et appartient trois boistelées de terres à laboeur enclos, scituée au village d’Acq, amazé d’une maison chambre estable et autres édifices à prendre en six boistelées allencontre de Marie Catherine HERBIÉS sa soeur tenant de liste à la contrepartie, d’aultre liste à Marie CAUDRON, de boult à la Rue Haulte, d’autre boult à Charles WARNIEZ ; item il déclare quy luy appartient une boistelée ou environ de terres scituée sur le terroir d’Acq, tenant de liste à Guislain HENRY, d’aultre liste à la contrepartie, d’un bout aux terres occupées par Antoine MATHON ; déclarant au surplus qu’il est bien et honnestement habillez comme à son estat et condition appartient, de tout quoy ladite VASSEUR assistée que dessus s’en tient pour content.

Et quand au portement d’icelle VASEUR elle a déclarée luy appartenir la quatriesme partie d’une maison et manoir scituée à Camblain l’Abbé, provenant de sa mère ; item la quatriesme partie de 17 boitellées et demy de terres provenant de ses père et mère, scituée en plusieurs pièces sur les terroirs de Camblain l’Abbé et Adverdoing ; item a déclaré luy appartenir la quatriesme partie de tous les moeubles quy sont dans la maison occupée par ledit VASSEUR son frère ; déclarant au surplus qu’elle est bien et honnestement habillée, de quoy ledit HERBIEZ assisté que dessus ainsi que de sa bonne vie et moeurs s’en tient pour content.

Ce fait a été dit traitée et conditionné que sy ledit future mariant vient à décèder soit que de ce mariage ily ait enfans vivant aparant à naistre ou non, elle aura et remportera son porté cy dessus sans aucunnes charges de debts obsecques funérailles, son lit en tel estat qu’il sera trouvé, son coffre sans or ni argent touts ses habits taillée et consent servant à son corps et chef, et pour son douaire conventionnel dit amendement de mariage la somme de 40 £ une fois, à prendre sur le plus claire et aparans bien que délaissera ledit HERBIEZ au jour de son décèds, sinon elle se poura tenire à son douaire coustumier des lieux luy poura competter et appartenir et dont des deux elle aura le choix et option en remportant en l’un et l’autre son porté cy dessus avecq touts ce que luy seroit succédée subvenus et escheues sans charge comme de touts debts obsecques ny funérailles.

Et sy par faict contraire ladite VASSEUR vient à décéder sans délaisser enfans en ce cas le dit future mariant demeurera en touts biens et moeubles sde leur communauté et réputé tel en payant touts debtes obsecques funérail et en rendant au plus prochain héritier d’icelle un an après son trespas la somme de 30 £ avecq une de ses meilleurs jupes ou coste.

Et quand aux acquests que lesdits future mariants poulront faire pendant leur conjonction etc etc...

Faictet passé à Arras le 29 décembre 1700, ayant ladite future mariant déclarée qu’il (elle ?) doit sa part d’une rente hé... de 100 £ en capital affecté sur la totalité dudit bien qu’il ont constituée tous ensemble pardevant ledit nottaire soubsigné. Estoient signé : marcq dudit Pierre François HERBIEZ, marcq de ladite Michel VASSEUR, Jean FRESSAIN, Noël VASSEUR, comme nottaire E WATTEBLED.

Transaction du 20-7-1702 entre

Nicolas CUISINIER et Marie Catherine DUBOIS veuve de Jacques Philippe CUISINIER

(4E24/1)

Pardevant les notaires royaux sousignez sont comparus :

· Nicolas CUISINIER laboureur demeurant au village d’Acq d’une part ;

· Marie Catherine DUBOIS veuve de Jacques Philippe CUISINIER, demeurant audit lieu, Nicolas BOURDREL son futur expoux d’autre.

Et recognurent lesdites parties que comme elles estoient en procès et dificulté par ensembles au Conseil d’Artois suivant la requête y présenté par ladite seconde comparante le 26 juin dernier à effet de faire déclarer son contract de mariage avec ledit feu Jacques Philippe CUISINIER exécutoire sur ledit premier comparant son père en qualité d’héritier possesseur et détempteur des biens et celuy ce faisoit le condamner au payement et fournissement de la somme de 525 £ pour le douaire conventionele stipulé par le contract de mariage, sur quoy il y avoit aparence de grosse dificulté attendu que le dit premier comparant prétendoit que ladite veuve estoit amisé ( ?) dans les biens de son feu mary, pour n’avoir fait sa renonciation dans le temps porté par la coustume, et ou il se seroit ensuivi de gros frais pour à quoy obvier nourir paix par ensembles, lesdites parties se seroient par l’intervention de leurs conseils et amis par forme de transaction accordez en la manière suivante.

Scavoir que moyennant la somme de 80 £ monnoie d’Artois, que ledit premier comparant a promis payer à la dite seconde comparante en deux payements scavoir : le premier au jour de Tous les Saints prochain, et l’autre au jour de Saint Jean Baptiste ensuivant, moyennant quoy ladite seconde comparante a renoncé et renonce par ce à tous les biens moeubles et debtes passives délaissés par le défunct son mary, sauf et à la réserve de ceux qu’ellae a présentement en sa possession provenans de son porté de mariage comme autrement quy demeureront à son profit, tenant au surplus ledit Nicolas CUISINIER quitte et deschargé dudit droit de douaire conventionele par elle prétendue par sa requête, aussy bien que le coutumier en payant par luy toutes debtes dudit défunct obsecques et funérailles, parmy quoy ledit procès prendra fin et les parties payeront chacun leur part et avocat, prometant ce que dessus tenir entretenir sous l’obligation de leurs biens sur lesquels elles accordent main assize et mise de fait, domicil eslus à la Maison Rouge à Arras, et ajuge MM du Conseil d’Artois.

Fait et passé à Arras le 20 juillet 1702 pardevant que dessus avec lesdits comparants soussignez après que ledit CUISINIER a déclaré ne scavoir escire non plus que ladite DUBOIS et ont fait leur marque. Marques desdits , signé Nicolas BOURDREZ, et comme notaires P GELÉ et P DOUCHET.

Contrat de mariage du 7-10-1705 entre

Guislain CRESTON et Marie Anne BARAFLE

(4E24/1)

Comparurent en leurs personnes:

· Guislain CRESTON, fils à marier de Guislain et Jacquelinne PROUVEUR, censsier demeurant au village d’Acq, assisté de Jean François et Michel CRESTON ses frères germains, de Nicolas CUISINIER son parain, et autres ses bons amyes d’une part ;

· Gabrielle CUVILLIER veuve de Philippes LALLAIN en dernière nopce, Marie Anne BARAFLE fille de laditte Gabrielle CUVILIER et de Jean BARAFLE son premier marye, icelle Marie Anne BARAFLE veuve de Louis DOUVRIN, demeurant au village de Maroeul, assisté de Robert BARAFLE son frère germain et de François CASIN marie et bail de Marie Claire BARAFLE, et Nicolas DESPLANCQUES son oncle du costé maternel d’autre part.

Et reconnurent lesdites parties que pour parvenir au traié de mariage meu et pourparlé entres lesdits Guislain CRESTON et Marie Anne BARAFLE lequel au plaisir de Dieu se fera et solemnisera en face de notre mère la Sainte Eglise si elle y consent, mais auparavant qu’il y ait aucune foye ou promesse de mariage, les portements devises retours et conditions ont estez stipulées ainsi que s’ensuit.

Scavoir quand au portement de mariage dudit Guillain CRESTON futur mariant il a déclaré aussy bien que lesdits frères icy à ces fins comparans luy competter et appartenir un manoir amazé de maison grange et autres édifices scitué audit Acq, contenant 3 boistellées ou environ, tenant d’une liste au sieur de la CHARITÉ, d’autre à Martin BACQUEVILLE, de bout à Jean Toussaint HERBET, d’autre au flégard, pour par luy en jouir héritablement perpétuellement et à toujours, à charge des rentes fonssières et anciennes redebvances ; item 7 boistellées de terres labourables en deux pièces scituez au terroir d’Acq et Frévin, la première pièce contenant une mesure tenant de liste aux terres de la cure dudit Acq, et d’autre liste et de bout au sieur de la CHARITÉ, d’autre bout au chemin qui maisne du Mt St Eloy à Aubigny, la seconde scituez au terroir dudit Fervin tenant de liste à Michel CRESTON et N... CRESTON ses frères, de bout aux héritiers François DE SAUTY, et d’autre bout au chemin quy va du moslin de Frévin à Camblin pour en jouir comme dessus ; plus luy compette et appartient sy porté au présent mariage le nombre de six chevaux et trois poulains, quatre vaches, un troupeau de mouton de 80 bestes, huit porques et tous les autres volailles estante dans la cour, avec les tous les ustensils servant au labourage, grains verds et secq et générallement tous les autres moeubles allant par ménage ; sy jouira du marchez qu’il occupe présentement appartenant au sieur marquis de Saint Flouris et au sieur de Warlus en payant le rendage conformément aux baulx, et en payant les sommes qu’il peut devoir à sesdits frères suivant le partage et convention faits entre eux il y a quatre à cinq ans qui est tout le portement dudit futur mariant.

Quand à celuy de la dite Marie Anne BARAFLE, elle a déclaré aussy bien que laditte Gabrielle CUVILLIER sa mère, porter au présent mariage et qu’il luy appartient la somme de 1300 £, une vache de poil noir, un coffre et autres habits servants à son corps et chef, et au surplus ladite Gabrielle CUVILLIER a déclaré que laditte Marie Anne BARAFLE sa fille aura sa part égalle dans sa succession mobilière et immobilière allencontre de ses frères et soeurs, auquel effect elle l’a institué pour son héritière qui est tout son portement duquel ledit Guislain CRESTON et assistans s’en sont tenus content.

Ce fait a estez convenus qu’au cas arrivant du décès du dit futur mariant paravant celuy de laditte Marie Anne BARAFLE soit que dudit mariage il y enfans vivans apparans à naistre ou non elle aura et remportera son porté cy dessus avec ce qu’il luy sera succédé et escheue ce que vendus chargez ou alliennez seroit, ses habits bagues joyaux et autres servant à son corps et chef, et pour son douaire conventionnel que l’on dit amendement de mariage la somme de 900 £ une fois sans aucune charge de debtes et funérailles, ou sinon elle poura demeurer en tous biens meubles et choses réputez tels de leur communauté en payant touttes debtes obsecques et funérailles et dont des deux elle aura le choix.

Et au cas contraire sy la ditte future mariante venoit à décéder paravant ledit Guislain CRESTON son futur époux, sans dudit mariage délaisser enfans en ce cas il demeurera en tous biens meubles et choses réputé tels de leur communauté en payant touttes debtes obsecques et funérailles et en retournant aux héritiers d’icelle future mariante la somme de 450 £ une fois une année après sondit trépas.

Et à l’égart des acquests que lesdits futurs mariants pouront faire durant leur conjonction, elles seront entre eux communs et icelle future mariante en sera acheteresse avec sondit futur mary, soit qu’elle y soit connues ou non, soit fiefs cotteries ou main ferme et dont le dernier vivant en jouira sa vie durante pour après son trespas retourner aux héritiers de parte et d’autre par moitiez en payant aussy par moitiez ce qu’il resteroit à payer desdits acquests, dans lesquels acquests seront comprises touttes retraittes lignager ou conventionnel qui suiveront leur costé et ligne et en payant par celuy ou ceux qui en profiteront à l’autre partie n’en profitant point la juste moitiez du prix d’iceux. En faveur duquel mariage ladite Gabrielle CUVILLIER a accordé représentation aux enfans qui procédront de ce présent mariage pour faire une teste dans sa succession allencontre de leurs oncle et tante. A l’entreténement et accomplissement de tout ce que dessus, lesdites parties ont promis respectivement tenir entretenir accomplir soubz l’obligation de leurs biens terres et héritages présent et advenir, sur lesquels ils acordent chacun à leur égard main assize et mise de fait. Domicil esleu à la Maison Rouge à Arras et à juges MM du Conseil d’Artois, renonchant à touttes chose à ce contraire, et ce nonobstant tout us stils loyes ou coustume à ce contraire, à quoy les parties ont dérogés et dérogent par ces présentes ; icelle future épouse en tant que de besoin au droit du sénatus consultus Velléin et à l’autenticque sy qua mulier à elle donné à entendre.

Ainsy fait et passée en la ville d’Arras le 27 d’octobre 1705 pardevant nottaires royaux d’Artois soubsousigné et desdites parties comparantes et assistans ; estoit signé : Guislain CRESTON, marqué de Marie Anne BARAFLE, signé Gabrielle CUVILLIER, Jean CRESTON, marqué de François CRESTON, signé Michel CRETON, Robert BARAFLE, marqué de Nicolas CUISINIER, signez François CAGIN, Nicolas DESPLANCQUES, comme nottaires estoient signé P GELÉ et P DOUCHET.

Contrat de mariage du 25-6-1705 entre

Michel CRESTON et Marie DUFOUR

(4E24/1)

Comparurent en leurs personnes :

· Michel CRESTON, fils de Guislain et Jacquelainne PROUVEUR du village d’Acq, à présent deffunt, assisté de Martin CRESTON son frère, d’une part ;

· Marie DU FOUR, fille de Jean et d’Antoinette DAVIE, aussy à présent deffuncts, du village du Grand Rullecourt d’autre part.

Et recongnurent que pour parvenir au mariage mieu et pourparlée entre lesdits Michel CRESTON et Marie DUFOUR lequel se fera et solemnisera en la Sainte Eglise selon ses saints canons en la forme ordinaire, mais auparavant qu’il y ait aucune foye ou promesse de mariage, les portements retours et conditions sont tels que s’ensuit.

Scavoir quand au portement de mariage dudit CRESTON, il a déclaré du consentement de Martin sonfrère, luy competter et apartenir un mannoir contenant demye mesures ou environ scitué audit Hacq, sur le petit Mt St Eloy, amazé de maison et autres édifices, tenant ledit manoir d’un bout au flégard, d’autre bout à un autre petit manoire appartenante à Jacquelaine CACQUERELLE, de liste à Charles LEFEBVRE, d’autre à Guillaine CAUDRON et à Jean TENEL ; item une mesure de terre labourable scitué au terroir dudit Hacq, tenant d’une liste à Nicolas LE FEBURE, d’autre à Nicolas CUISINIER, de bout au sieur de la CHARITÉ d’Arras, d’autre bout à Antoine COLLIN et autres ; et finallement le tiers de 7 boistellées de terre scitué au terroir de Febvin Cappel, tenant de liste au chemin quy conduit dudit Hacq à Camblain l’Abbé, d’autre liste audit CRESTON, de bout aux héritiers Mathias PROUVEUR, d’autre bout au chemin dudit Camblain à Frévin ; déclarant au surplus d’avoir environ la somme de 200 £ à prétendre dans la succession de ses père et mère allencontre de ses frères et soeurs, quy est tout son portement.

Et à l’égard de ladite Marie DUFOUR future mariante, elle a déclaré avoir à elle appartenant et en sa possession la somme de 400 £ quy est aussy tout son portement duquel et de sa bonne vie fame et renommé ledit CRESTON s’en est tenu et tient content.

Ayants au surplus lesdits mariants déclarés qu’ils ont eu par enssemble un enfant mâle nommé Guislain il y a six ans ou environ provenant de leurs oeuvres, lequel enfant demeurera pour légittime au moyen du présent mariage.

Et au cas que ledit CRESTON futur mariant viendroit à décéder paravant icelle DUFOUR sa futture espouse il at esté dit et conditionné soit qu’il y ait enffants vivant ou non elle demeurera viagère du mannoir amazé de maison et autres édifices cy dessus mentionné scitué audit Hacq pour après son trépas retourner au plus prochains hérittiers dudit CRESTON, et au cas contraire sy ledit CRESTON venoit à mourir après laditte DUFOUR il demeurera en tous biens moeubles et choses réputés tels en paiant touttes debtes obsecques et funérailles.

Quand aux acquest que lesdits futures mariants pouront faire par ensemble pendant leur conjonction, elles seront communes entre eux, et laditte DUFOUR sera acheptresse avecq sondit futur mary, soit fiefs ou cotteries soit qu’elle soit cognus ès contracts ou non, et le derniers d’eux deux en demeurera viager pour après leur trépas retourner aux héritiers de part et d’autre par moitié en parpaiant aussy par moitié ce qu’il resteroit à parpayer desdits acquest, dans lesquels seront compris touttes retrait lignager quy suiveront leur cote et ligne en payant par celui ou ceux quy en profiteront la juste moitié aux autres n’en profitant point. A l’entretenement et accomplissement de tout ce que dessus lesdites parties ont obligés leurs biens terres et hérittages,sur lesquels elles accordent chacun à leur égard main assize et mize de fait, domicil esleu à la Maison Rouge à Arras, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois renonchant à touttes choses à ce contraire et ce nonobstant tous us stils loy ou coustume à ce contraire, à quoy les parties ont dérogés et dérogent par ces présentes laditte femme au droit du sénatus consultus Velléent et à l’autenticque sy qua mulier à elle donné à entendre. Ainsy fait et passé en la cité d’Arras le 25 juin 1706 pardevant nottairs royaux d’Artois soubsignés et desdittes parties comparante. Signé : Michel CRESTON, marque de Marie DUFOUR et Martin CRESTON, comme nottaire P GELÉ et P DOUCHET.

Contrat de mariage du 5-5-1708 entre

Jean LERISSON et Rose BERTON

(4E24/1)

Comparurent en leurs personnes

· Jean LERISON, de la ville de Flourence en Gascongne éveschez d’Auch, soldat au régiment du Roy compagnie de Mr le marquis de BRICHATEAUX dès présens tenant garnison dans la ville d’Arras, fils de deffuncts Raymond et Jeanne DEBUCQ, assistée de Saint Jean et Sainte Marie soldats dudit régiment ses amis d’une part ;

· Nicolas BERTON et Marie Margueritte DASSONVILLE sa femme, demeurants au village d’Ach évêché d’Arras, et Roze BERTON leur fille veuve de Pasquier FIACRE d’autre part.

Et recognurent lesdites parties la dite femme autorizée de son mary et sans contrainte ainsy qu’elle a déclarée que pour parvenir etc etc ...

Quand au portement dudit LERISON ladite BERTON sa future espouse et ses père et mère s’en sont tenus et tiennent pour content sans en faire icy une plus ample déclaration.

Et à l’esgard de celuy d’icelle BERTON, ses père et mère luy ont donné et donnent par ces présentes pour audit mariage parvenir et par la mellieur voye que faire se peut, toutte un mannoir et héritages contenant une demie boistelet ou environ, amazé de maison et autres édiffices, scitué audit village d’Ack, et ainsy que le tout ce comprend et extend pour en jouir seullement après leur trespas sinon qu’au cas que ledit LERISON viendroit à sortir des trouppes il pourroit demeurer dans une place de ladite maison avecq sa femme conjointement avecq eux, pardessus quoy ledit Nicolas BERTON et sa dite femme ont promis payer à leurdite fille 50 £ une fois aussytot le mariage parfait et consommé de plus ils s’obligent de nourir élever et allimenter l’enfant que ladite Roze BERTON leur fille a eux de sa conjonction avecq Pasquier FIACRE son premier mary jusqu’à ce qu’il soit hors de minoritée et en estat de gagnier sa vie.

Ayant été au surplus conditionnée que le dernier vivant des deux conjoins demeurera en tous biens moeubles et immoeubles de leur communauté etc etc ...

Ainsy fait et passé dans la ville d’Arras le 5 mai 1708 ; estoient signé : marques de Jean LERISON, Roze BERTON, Nicolas BERTON, Marguerite DASONVILLE, et comme notaires P DOUCHET et P LAMBERT.

Contrat de mariage du 3-2-1712 entre

François FOURNEZ et Marie Isabelle DECAUCHY

(4E18/268)

Comparurent en leurs personnes :

· François FOURNEZ, ménager demeurant au village d’Acq, fils de feus François et Marie EMBRIE, assisté d’Alexandre FOURNEZ son frère et de Isabelle FOURNEZ sa soeur, demeurans au dit Acq d’une part ;

· Marie Isabelle DECAUCHY, veuve de Guillain DEMONCHY, demeurante à Frevent Capelle, fille de feus Pierre et Simone CLEMENT, assistée de François DECAUCHIE son frère, d’Antoinette et Marie Jeanne CAUCHIE ses deux soeurs, de Jacques CAUCHIE son oncle et de François LEJOSNE son bon amy et bienveuillant d’autre part.

Et reconnurent pour parvenir au traité de mariage pourparlé entre les dits François FOURNEZ et Marie Isabelle DECAUCHIE lequel au plaisir de Dieu se fera parfera et solemnisera en notre mère la Sainte Eglise, mais paravant qu’entre eux il ait aucunes foy promesses ou autres liens de mariage et ont convenu de leurs portements retours devises et conditions comme s’ensuit.

Premièrement, pour ce quy est des portemens des futurs marians, ils ont respectivement déclarés d’en estre contens et bien apaisez sans qu’il soit besoin d’en faire une déclaration spécifique.

Ce fait a esté traité et conditioné que arivant la dissolution de ce présent mariage, soit que d’iceluy il y en ait enfant vivant ou non, né ou apparant à naistre, le survivant d’eux deux demeurera propriétaire incommutable de tous les biens meubles et effets réputez tels de leur communauté, ensemble de tous les amazemens et batimens qu’ils feront construire pendant leur conjonction, et sera outre ce, viager des imeubles que le prémourant délaissera en payant par luy toutes dettes obsecques funérailles, et quant aux acquests que les marians pourront faire durant leur conjonction de quelle nature et condition ils soient, et où scituez et assis soit fief, ancien manoir, main ferme, cotteries maison, ou bien scitué en eschevinage comme autrement, soit que la mariante soit dénommée ès contract saisie ou non le survivant en jouira de la totalité sa vie durante scavoir : de la moitié propriétairement, et de l’autre usufructuairement pour après son trespas la dernière moitié retourner aux héritiers du prédécédé en payant par eux la moitié de ce quy pourroit estre resté du au jour du trépas du prémourant, à raison des dits acquests esquels seront compris tous retraits lignagers quy suiveront néantmoins le lez et costé d’où ils procéderont en rendant par les héritiers en profitans à ceux de l’autre costé n’en profitans pas la juste moitié des deniers emploiez pour y parvenir, le tout nonobstant tous us stils coutumes et autres rigeurs de droit à ce contraires ausquels ils dérogent et renoncent par cestes , à quoi faire tenir entretenir payer et accomplir ils obligent l’un envers l’autre leurs biens présens et avenir y accordans main assise et mise de fait aux dépens de quy il appartiendra, domicile eslu à la Maison Rouge à Arras, et à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à toutes choses à ces contraires ; fait et passé à Arras le 3 février 1712 pardevant notaires royaux d’Artois soussignez avec les parties .

Le dit Jean François DECAUCHY frère de la mariante a déclaré qu’il donnera laissera pendant qu’il restera à marier aux marians la jouissance d’un manoir amazé contenant boistellée 1/2 à charge de par eux acquitter les rentes centièmes et toutes autres impositions entretenir les batimens du dit manoir de menues réparations blanchir le linge du donateur et qu’il luy sera permis d’aller demeurer avec eux jusqu’à ce qu’il se marie si bon luy semble. Et ont signé : marques des présents, et comme notaires MANNESSIER et LIBESSART.

Contrat de mariage du 11-7-1712 entre

Jean Louis HERBER et Théresse CRETON

(4E24/1)

Comparurent en leurs personnes :

· Jean Louis HERBER, fils de feut Guislain et de Marie GENEL, à marier demeurant au village d’Acq, assisté de Philippe DUBOIS son bon ami d’une parte ;

· Jeanne BAILLY veuve en derniers nopces de François CRETON, et Théresse CRETON sa fille à marier qu’elle a retenu de sa conjonction avecq ledit feut François CRETON son mari assisté de Guislain CRETON son oncle du costé paternel et de Jeanne BOURDREL sa soeur consanguine d’autre parte.

Et reconnurent respectivement lesdites parties comparantes que pour parvenir au mariage meus et pourparlé entre ledit Jean Louis HERBET et ladite Theresse CRETON lequel au plaisir de Dieu se fera et solemnisera en nostre mère la Saint Eglize, si elle y consente en la forme et mannière accoutumé et selon ses saints canons, mais auparavant qu’il y ai aucunnes promesses ou liens de mariage l’uns envers l’autre les portements retours devises et conditions ont esté stipulé et convenus ainsi que s’ensuicts.

Scavoir quant au portement dudit HERBET future mariant il a déclaré lui competer et appartenir de la succession de ses père et mère trois mannoirs dont les deux sont présentement amazé de maison et autres édifices tenans ensembles contenant environs trois mesures scitué au village dudit Acq, et 5 mesures de terres labourables en plusieurs pièces et scitué au terroir dudit lieu et plus amplement repris par l’abouts et costé dans le partage par escrit qu’il en a fait avec Alexis DELABRE son beau-frère si a déclaré avoir encore en sa possession et à lui apartenans la somme de 200 £ aians au surplus plusieurs petits ameublements servans au ménage, qui est tout son portement, duquel aussi que da sa bonne vie et renommé la dite CRETON future mariante et ses assistans s’en sont tenus et tiennent pour contens.

Et à l’égard du portement d’ycelle CRETON la dite Jeanne BAILLY sa mère a déclaré et déclare pour audit mariage parvenir qu’elle lui donne en advancement d’hoirie et de sucession trois mesures de terres labourables en plusieurs pièces scitué au terroir d’Acq et Frévint Cappel scavoir :

1) une mencaudé scitué audit Acq tenans de liste à deux es Pères Carmes déchaussés d’Arras, de bout aux terres du seigneur d’Acq ;

2) item une autre mesure scitué au mesme terroir tenans de liste à 2 mesures de feut Antoine MATHON, de bout aux héritiers Pierre COUSTIAUX ;

3) item 1/2 mesure scitué au terroir dudit Frévin tenans de liste aux terres du seigneur dudit Frévin, de bout aux héritiers Mathias PROUVEUR ;

4) item une boistelet au terroir d’Acq, tenans de liste à Martin CRETON, de bout à Antoine MATHON ;

5) et finalement une boistelet scitué au mesme terroir d’Acq, tenans de liste aux héritiers André GENEL, de bout au sieur de la CHARITÉ ;

Pour desdites 3 mesures de terres ci dessus en jouir et proffiter par les dits marians aussitot la présent mariage parfait et consommé à charge des rentes fonsiers et anciennes redevances et jusqu’au trépas d’icelle BAILLY, que lors lesdits 3 mesures de terres ci dessus serons rapportées en monts communs pour estre partagé avecq les autres biens de son feu mary et les siens également entre les frère et soeurs d’ycelle mariante ; lesdites 3 mesures déchargé des rentes fonsiers et autres imposition jusqu’à ce jour. De plus lui a encore donné sitot le dit mariage consommé une vache de poil roux et la somme de 100 £, scavoir la moitié au jour de St Rémy prochain et l’autre moitié à paier d’huy en un an. Aians ledit Guislain CRETON oncle d’ycelle mariante promit de lui labourer et remettre sus en livrans par ycelle mariante la semence une demi mesure de terre cette anné où bon semblera audit marians gratuitement et sans aucunnes récompances. Icelle BAILLY sa mère aiant encore promis de livrer et fournir auxdits marians un lict garni de drap, couvertes et chevets, estans ycelle mariante bien hosnestement habillé selon son estat pour le jour de ses nopces, qui est tout son portement duquel ledit HERBER future mariant s’en est tenus et tient contens aussi bien que de sa bonne vie et renommé.

Ce fait a esté conditioné et convenus entre lesdits parties que si ledit HERBER venoit à décéder après ledit mariage parfait et consommée paravant ycelle CRETON sa future épouse, soit que du présent mariage il y ai enfans vivans nés aparans à naitre ou non, elle aura et remportera tous les habits bagues coiffure et affulare servans à son corps et chefs, son lict en tel estat qu’il sera lors trouvé, et tous son portement ci dessus et ce qui constans ledit mariage lui sera dévolus et escheus la valleur de ce que vendus et allienné seroit, et pour son douaire conventionelle que sondit amandement de mariage la somme de 60 £ une fois à prendre sur les plus clairs et aparans biens que délaissera ledit HERBER futur mariant ou au lieu de ce, elle poura se tenir à ses droits de douairs coustumiers tels que par la coutume des lieux lui poura competter et apartenir et dont des deux elle aura le choix et obtion et ce, sans aucunnes charges de debtes obsèques et funérailles.

Et au cas contraire, si laditte future mariante venoit à décéder avant ledit Jean Louis HERBER son future mary, après ycelui mariage parfait et consommé et soit que dudit mariage il y ai enfans vivans ou non il demeurera en tous biens moeubles de leur communauté en paiant touttes debtes obsèques et funérailles et en retournans aux plus prochains héritiers d’ycelle la somme de 50 £ une fois, six mois après sondit décès, et quand aux acqués que lesdits futures marians pourront faire pendant leur conjonction soit fiefs, cotterie, main ferme, de telles nature et condition ils soient ycelle CRETON future mariante sera achepteresse avecq sondit mary et le tout sera communs entre eux et le dernier vivans d’eux deux en demeurera propriétaire de la moitié et viager de l’autre pour après le décèds du dernier d’eux deux retourner à leurs héritiers de parte et d’autre par moitié en paiant par moitié ce qui restera à parpaier desdits acquest esquels acquest serons compris tous retraicts lignagers ou conventionnels que lesdits marians pourons faire lesquels suivrons leurs costé et ligne en paiant par ceux en profitant à l’autre partie n’en profitans point la juste moitié et valleur du prix d’yceux retraicts.

En faveur duquel mariage icelle Jeanne BAILLY a accordé et accorde représentation avoir lieu dans sa succession aux enfans qui procéderons de ce présent mariage en raportans par yceux enfans comme serons tenus faire lesdits marians les donts et advantages ci dessus faits à icelle CRETON future mariante pour faire une teste allencontre de leurs oncles et tantes et venir en partage égale en sa succession. A l’entretenement et accomplissement de tous ce que dessus lesdites parties ont obligées respectivement leurs biens présens et futures sur lesquels elles accordent chacuns à leur égards main assise et mise de fait aux despends de qui il apartiendra, domicile élus à la Maison Rouge à Arras, acceptans à juge MM du Conseil d’Artois, renonceans à touttes choses contrairs et ce nonobstans touttes coutumes ou loy à ce contrairs, àquoi les parties ont dérogé et dérogent par ces présentes lesdites femmes au droit du sénatus consultus Vellient et à l’autanticque si qua mulier à elle donné à entendre.

Fait et passé en la citté d’Arras le 11 juillet 1712 pardevant nottairs roiaux soussignées avecq lesdites parties comparantes ; estoient signé : Jean Louis HERBER, marque de ladite Théresse CRETON, Jeanne BAILLY, Guislain CRETON, Philippe DUBOIS, comme nottairs P DOUCHET et P GELÉ.

Contrat de mariage du 29-12-1712 entre

Jean Baptiste GUIOT et Marie Claire SEVIN

(4E24/1)

Comparurent en leurs personnes :

· Jean Baptiste GUIOT, fils à marier de feus Noël GUIOT et Léonor PETIT, du village d’Acq, assisté de Charles GUIOT son frère d’une parte ;

· Marie Claire SEVIN, fille à marier de feu Vandicien SEVIN et Michelle MOUFLE, du village d’Escoivre, assistée dee Jean et Martin SEVIN ses deux frères, et de Jacque DAILLY mari et bail de Marie Françoise SEVIN icelle soeur de laditte Marie Claire SEVIN, Pierre HERIN son cousin germin d’autre parte.

Et reconnurent lesdites parties respectivemens que pour parvenir au traité de mariage etc etc ...

Scavoir quand au portement de mariage dudit GUIOT future mariant il a déclaré avoir à lui apartenans la somme des valleurs de 200 £, tant en argent que marchandises, estant au surplus bien et honestement abiliée, qui est toutte son portement duquel icelle Marie Claire SEVIN et assistans s’en sont tenus et tiennent contens.

Et quand au portement de ladite SEVIN future mariante elle a déclaré qu’il lui est deus par ledit Jacque DAILLY son beau-frère la somme de 21 £ restans de 26 £ qui lui estoient deubte, plus déclare avoir encore à elle appartenans une vache de poille brant, et 3 mesures 1/2 de terres labourables ou environs en plusieurs pièces au terroir dudit Escoivres, venans de la succession de ses père et mère suivans le partage qui en esté fait avecq ses frère et soeurs :

1) la première pièce contenante 5 couppes prinse en quatre mesures 1/2 allencontre de sedits frère et soeurs, tenans les 5 coupes d’une liste à Martin SEVIN, de l’autre à Jean SEVIN, d’un bout aux terres de la censse de Cuinchy et d’autre aux terres de M^r de CARIOEUL grand bailly d’Arras, ;

2) la seconde contenante une mancaudé ou environ, tenans de liste à Nicolas DOLLÉ, d’autre liste et de bout aux terres de la censse de Cuinchy ;

2) la troizième pièce contenant aussi une mesure à prendre allencontre de sesdits frère et soeurs, dans une pièce de 9 boistelets, tenans de liste à Jean SEVIN d’autre liste à Catherine DUBOIS, de bout à Vandicien MOUFLE, d’autre bout au chemin d’Escoivre à Acq.

Si lui compette et appartient encore sa parte allencontre de sesdits frère et soeurs dans un mannoir amazé d’une grange scituée audit Escoivre, contenant environ 18 verges, tenans de liste à Jean SEVIN, d’autre liste à Martin SEVIN, de bout au flégard qui conduict dudit Escoivre à Acq, avecq pareille part dans une pièce de terres scituée au bout dudit mannoir contenant une boistelet ou environs ; si a encore sa parte dans les blancqs bois et maréchaussée séans sur un mannoir appartenans à Pierre SEVIN scituée audit Escoivre contenans boistelet 1/2 appellé le Molinot, après qu’il aura esté pris et choisie 30 arbres de ceux qui sont dans ledit mannoir par Jacque DAILLY, Jean SEVIN, et Pierre SEVIN ses frers et beaux frers comme à eux apartenant . Déclare encore avoir à elle apartenant l’advestils de bled remis sus pour en faire la dépouille au mois d’aoust prochain sur 3 boistelets de terre prinses en 10 à l’advenant de la moitié allencontre de Martin SEVIN son frère. Aians à elle apartenans encore plusieurs moeubles meublans allans par ménage comme telles et autrement pour la valleur de 10 £ ou environ, estans au surplus bien et honestement habillé pour le jour de ses nopces, qui est aussi tout son portement, duquel ledit GUIOT son future mary s’en est tenus et tient constans.

Ce fait a esté conditionné et convenu etc etc ...

Ainsi fait et passé dans la ville d’Arras le 29 décembre 1712 ; avoient signées : marque de Jean Baptiste GUIOT, marque de Marie Claire SEVIN, Charles GUIOT, Jean SEVIN, Jacques DAILLY, Martin SEVIN, Pierre HEREN, comme nottairs P DOUCHET et P GELÉ.

Partage du 14-1-1713 entre

les héritiers de Jean BARAFLE et Gabrielle CUVILLIER

(4E24/1)

Comparurent en leurs personnes :

· Rober BARAFLE laboureur ;

· Marie Bertille BARAFLE veuve de Pierre François CAUDRON ;

· François CAGIN mary et bail de Marie Claire BARAFLE demeurans au village de Maroeulle ;

· et Guislain CRETON relict de Marie Anne BARAFLE censsier demeurant au village d’Acq, père et tuteur légitime des enfans qu’il a retenus de ladite Marie Anne BARAFLE sa femme, lesdits du surnoms BARAFLES enfans et héritiers de Jean BARAFLE et Gabrielle CUVILLIER.

Et reconnurent que comme il leur seroit dévolus et eschus plusieurs biens immoeubles par le trépas de leursdits père et mère et voulans en faire partage ils en ont fait faire mesurage par Jean DERVILLERS maitre arpenteur juré de cette province, lequel en aians fait quatre part et lots égaux le tout à l’intervention de Nicolas DESPLANCQUE oncle desdits comparans et exécuteur testamentaire desdits Jean BARAFLE et Gabrielle CUVILLIER leurs père et mère.

Et après en avoir jetté le sort le premier lot seroit tombé audit Robert BARAFLE ce consistans dans les immoeubles suivans, scavoir :

1) la moitié d’un mannoire amazé de maison et autres édifices contenante 35 verges 1/2, tenante d’une liste à la part de ladite Bertille BARAFLE, d’un bout au flégard, d’autre liste à Nicolas Philippe DELALÉ, d’autre bout à Guislaume GUFFROI ;

2) item une partie de prez scéante au lieu La Cressonnière, contenante 1/2 mesure 2 verges tenante à la parte de ladite Bertille BARAFLE et à Nicolas DESPLANCQ, d’autre au marais ;

3) item la quatrième partie de 2 mesures de terres labourables tenans de liste à la parte de Guislain CRETON, d’autre à celle dudit François CAGIN, de bout aux terres de l’abbay de Maroeulle ;

4) item la moitié de 5 quartiers tenans vers midy au sieur MAIOUL, de bout audit MAIOUL ;

5) item 1/2 mesure 2 verges moins tenante de liste à Nicolas DESPLANCQ, d’autre à la terre de Jacque DESPLANCQ ;

6 )item quartier 1/2 prins en 3 quartiers 4 verges allencontre dudit Guislain CRETON, y tenans de liste, d’autre liste aux hoirs Margueritte DESPLANCQ, de bout au chemin dudit Maroeulle à Escurie ;

7) item 1/2 mesure 7 verges 1/2 tenans de liste à Augustin DESPREZ, de bout aux terres du Chapitre, d’autre aux Pères Carmes ;

8) item la moitié d’une demi mesure allencontre de ladite Bertille BARAFFLE y tenans de liste, d’autre aux Pères Carmes , de bout à la Voie du Foré ;

9) et finalement la moitié de demi mesure et demi boistelet allencontre dudit CRETON, y tenante de liste, d’autre au sieur BLONDEL, de bout à la voie d’Hussart, qui est tout le lot et parte dudit Robert BARAFLE.

Et comme il est plus fort que celui tombé audit François CAGIN et Guislain CRETON il sera obligé de leurs paier pour mieux vaille tant pour les bastiments qu’autrement la somme de 25 £ à chacuns à l‘advenant de la moitié en dedans un an, ainsi qu’il a esté convenus par les parties.

Et quand à la parte de ladite Bertille BARAFLE seroit tombé les immoeubles suivans, scavoir :

1) la moitié d’un mannoire amazé de maison et autres édifices allencontre dudit Robert BARAFLE contenant 35 verges 1/2, tenant audit BARAFLE de liste, d’autre liste à Sébastien DESPLANCQ, de bout au flégard, et d’autre bout à Jacques LECOMPTE ;

2) item une boistellet et une verge de prez au lieu nommé la Cresonière, tenans de liste à Nicolas DESPLANCQ , d’autre à l’entré du marais ;

3) item la quatrième partie de deux mesures de terres labourables scéantes au Pot au Boeur, tenans de liste à François CAGIN, d’autre et d’un bout à la terre de l’abbay de Maroeulle ;

4) item demi mesure une verge tenans de liste aux hoirs du sieur VASSEUR, d’autre à la rerre de l’abbay de Maroeulle, de bout aux Pères Carmes ;

5) item la moitié d’une mesure 14 verges allencontre dudit François CAGIN, y tenant d’une liste, d’autre liste à la veuve Antoine LEBLANCQ, de bout au chemin du Fresnoy ;

6) item la moitié d’une mesure 4 verges allencontre dudit CAGIN, y tenans de liste et à 12 mesures de l’abbay de St Eloy, de bout au bois l’Evesque ;

7) item la moitiée de 3 quartiers de terres et 3 verges allencontre dudit CAGIN, y tenans de liste, d’autre lsite à la damoiselle du VIEUFORT, de bout à 2 mesures des Pères Carmes ;

8) item une boistellet prinse en demi mesure avestis à saint foins allencontre dudit Robert BARAFLE, y tenant de liste, d’autre liste à Nicolas DEPLANCQ, de bout à la voie d’Hussart ;

9) et finalement boistelet et demie tenans de liste à la veuve Antoine LEBLANCQ, d’autre liste à la veuve Gille VAILLANT, de bout au chemin du Fresnoy, et d’autant que la parte ci dessus est plus en valeur à raison desdits bastiments, ladite Bertille sera obligé de rendre et paier auxdits CAGIN et CRETON la somme de 325 £ d’hui en un an, à quoi lesdits bastiments ont estés estimées par lesdites parties au cas qu’ils ne soient destruicts par les gens de guerre.

Et à l’égard de la parte dudit CAGIN et sa femme seroit tombée les immoeubles suivans scavoir :

1) la moitié d’un mannoire allencontre dudit CRETON, contenant la moitié quarante deux verges tenans de liste audit CRETON, d’un bout aux hoirs Jacque PRONIER, de bout au flégard, d’autre liste à la veuve Charle GEUDIN, laquelle parte et moitié de mannoire sera obligé de donner passage à celle dudit CRETON, pour y entrer et sortir, et le phuict (puits) à tirer de l’eau sera communs entre eux ;

2) item la moitié d’un autre mannoire allencontre dudit CRETON, contenant pour sa moitié demi mesure une verge, tenante à la rivière, d’autre à la terre de l’Eveschez d’Arras et à Pierre BOUBET, d’autre à la parte dudit CRETON ;

3) item la quatrième partie de 2 mesures tenans de liste à Robert BARAFLE, d’autre liste à Bertille BARAFLE, de bout aux terres de l’abbay de Maroeulle ;

4) item demi mesure tenant de liste et de bout à la terre de St Vaast ;

5) item 3 boistelets listans audit François CAGIN, d’autre liste aux héritiers Pierre ROQUIN, de bout à demoiselle du VIEUXFORT ;

6) item la moitié d’une mesure 14 verges à prendre allencontre de la ditte Bertille BARAFLE, y tenans de liste et à 7 mesures des messieurs du Chapitre d’Arras, de bout au chemin du Fresnoy ;

7) item la moitié d’une mesure 4 verges allencontre de Bertille BARAFLE, y tenans de liste, d’autre à Nicolas DESPLANCQ, de bout au bois l’Evesque ;

8) item la moitié de 3 quartiers et 3 verges à prendre allencontre de ladite Bertille BARAFLE, y tenans de liste, d’autre aux hoirs M^e Pierre LEJEAUNE, de bout aux Pères Carmes ;

9) et finalement la moitié de demi mesure et demi quartier à prendre allencontre de Guislain CRETON y tenans de liste, d’autre aux terres de l’abbay de Maroeulle, de bout à la voie d’Hussart.

S’ensuict les immoeubles tombées au lot dudit Guislain CRETON en sadite qualité :

1) scavoir la moitié d’un mannoir contenant 42 verges allencontre dudit CAGIN y tenant de liste, d’autre liste à la veuve Nicolas MERVILLE, de bout au flégard, laquelle moitié aura droit d’aller au phuict qui est sur la parte tombé audit CAGIN, lequel phuis demeureras communs comme y est dit cy devant ;

2) item demi mesure 3 verges prinse en une mesure 4 verges de mannoir allencontre dudit CAGIN, y tenant d’un bout, d’autre bout au flégard, de liste à la rivière à charge de donner passage à l’autre moitié appartenante audit CAGIN pour y aller et venir ;

3) item la quatrième partie de 2 mesures de terres labourables tenands de liste audit Robert BARAFLE , d’autre et d’un bout à la terre Antoine LEBLANCQ ;

4) item la moitié de 5 boistelets allencontre ddudit Robert BARAFLE, y tenans de liste, d ‘autre à M^r MAIOUL, d’un bout à la damoiselle du VIEUXFORT ;

5) item 42 verges prinses en trois boistelets et 4 verges allencontre dudit Robert BARAFLE, y tenans de liste, d’autre aux hoirs M^e Jean OUVIGNEUL, de bout au chemin d’Escurie ;

6) item demi mesure 2 verges ou environs de terres labourables, tenans de liste à la terre des Pères Carmes, d’autre à Gille VAILLANT, d’un bout à la terre de la pauvreté de la citté ;

7) item 42 verges tenant de liste au sieur GORLIER, d’autre à la veuve Jacque DESPLANCQUE, de bout au chemin du Fresnoy ;

8) item la moitié d’une demi mesure demi quartier de terres à prendre allencontre dudit François CAGIN, y tenans de liste, d’autre à la terre de l’abbay de Maroeulle, d’un bout au chemin d’Hussart ;

9) Et finallement la moitié d’une demi mesure et demi quartier de terres allencontre dudit Robert BARAFLE, y tenans de liste, d’autre au sieur BLONDEL du costé de Neuville, de bout à la voie d’Hussart, d’autre bout à la veuve DOBY.

Pour desdits immeubles en jouir divisement et séparément etc etc ...

Ainsi fait et passé à Arras le 14 janvier 1713 ; déclarans au surplus lesdites parties comparantes avoir fait partage des moeubles et effects mobiliairs délaissés par la dite feus Gabrielle CUVILLIER, et d’avoir eu chacun leur parte et contingens de quoi ils en déchargent l’un l’autre. Estoient signées : Robert BARAFFE, Guislain CRETON, Marie Claire BARAFFE, François CAGIN, Bertille BARAFFE, N DESPLANCQUE, DERVILLERS, comme nottairs P DOUCHET, P GELÉ avec paraphe.

Contrat de mariage du 8-10-1715 entre

Jean LERISSON et Isabelle FOURNET

(4E24/1)

Comparurent en leurs personnes :

· Jean LERISON, de la ville de Florence en Gasconne, évêché d’Aux (Auch), relict de Roze BERTON, demeurant au village de Vanctin d’une part ;

· Izabelle FOURNET, fille à marier de François et de Marie EMBRŸE, demeurant au village d’Ack, assisté d’Alexandre FOURNET son frère d’autre part.

Et recognurent respectivement lesdites parties comparant que pour parvenir au traité de mariage meu et pourparlé entre ledit Jean LERISON et laditte Izabelle FOURNET, lequel se fera et solemnisera en nostre mère Saint Eglise en la forme et manier acoustumé, mais auparavant qu’il ait aucuns fois ou promesse de mariage entre eux, leur portement retours et conditions d’iceluy ont esté dit et stipullé ainsy que s’ensuit.

Scavoir quand à leur portement respectif ils ont déclarée s’en tenir content et bien apaisé sans qu’il en soit icy fait aucune déclaration espécification d’autant qu’il consistent en fort peu de chose, ayant au surplus esté convenus et stipulé entre eux lesdites parties comparant qu’au cas arivant les déced de l’un ou de l’autre desdits futurs marians, soit que de leur conjonction il y ait enfans vivant apparant à naistre ou non, le dernier vivant d’eux deux demeurera en tous biens moeubles or argent et autres effects mobillaires de leur communautté aussy bien que de tous les autres biens immoeubles acquest et conquest qu’il leur peut appartenir, et ceux quy pourront leur eschoir et subvenir cy après pour en jouir en toutes propriétté et en pouront disposer vendre et alliéner ainsy et comme bon leur semblera, de quoy il seront et demeureront libre à charge et conditions de paier toutes les debte obsecques et funérailles, à l’entretenement et accomplisement de ce que dessus lesdites parties ont obligé leur biens présent et advenir sur lesquels elles accordent toutes oeuvre de lois au despens de quy il appartiendra.. Domicille esleu à la Maison Rouge Arras, aceptant à juges M du Conseil d‘Artois, renonchant à toutes choses à ce contraire, et ce nonobstant tout loys uze ou coutume à ce contraire à quoy lesdites parties ont dérogés et dérogent par ces présentes la dite future espouse au droit de sénatus consultus Vellient et à l’autenticque sy qua mulier à elle donné à entendre qu’ele a déclarée avoir bien entendue.

Ainsy fait et passé en la ville d’Arras le 18 d’octobre 1715 ; estoient signé : marques de Jean LERISON, Izabelle FOURNET, Alexandre FOURNET, et comme notaires P DOUCHET et P GELLÉ.

Contrat de mariage du 30-4-1716 entre

Nicolas HERLAN et Marie Thérèse DEHÉ

(4E18/269)

Furent présens en personnes :

· Nicolas HERLAN, cabaretier demeurant à Liévin, veuf de Theresse THOBOIS, assisté de Luc THOBOIS bourgeois demeurant à Arras son beau-frère d’une part ;

· Marie Thérèse DEHÉ, fille majeure de feus Michel vivant laboureur et Marie BAYART, demeurante au village d’Acq, assistée d’Amant LIENART laboureur demeurant au dit Acq son frère utérin, et de Guislain COLIN berger demeurant au dit lieu son parrain d’autre part.

Et reconnurent les parties pour parvenir au mariage pourparlé entre le dit HERLAN et la dite DEHÉE, lequel au plaisir de Dieu se solemnisera en face de notre mère la Sainte Eglise, mais paravant qu’entre eux il y ait aucune foy promesse ou autre lien de mariage les portemens devis retours et conditions d’iceluy ont esté traité convenu et accordé entre eux ainsy que s’ensuit.

Premièrement pour ce qui est du porté du mariant il a déclaré que suivant le partage entre luy et ses frères et soeurs luy compettent une portion de manoir scitué au dit Liévin cy devant amazé d’une grange et présentement à usage de maison manable et étables, tenant de liste à Marie Françoise HERLAN, d’autre au sieur GALBART, de bout aux hoirs Antoine BAYART, d’autre au flégard.

Item un autre manoir non amazé scitué au dit lieu contenant deux coupes tenant de liste à Jeanne Margueritte HERLAN, d’autre au manoir des héritiers du sieur DHULUCH, de bout à la piedsente d’Angres à Lens, d’autre au flégard.

Item une mesure avestie de bois scituée au terroir de Liévin, tenant de liste aux hoirs Jacques Martin LABY, d’autre à Nicolas LENGLET, de bout à la dame de WISMES, d’autre aux terres de Priomont.

Item une mesure de terres labourables scituée au « Marondeau », tenant de liste à Augustin LEFEBURE, d’autre à Jacques LAURENT fils de Guillaume, des bouts aux terres des sieurs chapelains de Lens.

Item trois couppes au « Prion », tenant de liste à Philippes LAURENT, d’autre à Michel BASSET, de bout à la veuve Jacques HERLAN, d’autre à la dite dame de Wismes.

Item autres 3 couppes séantes aux « Cornailles », tenant de liste à Jean LAURENT fils de Guillaume, d’autre aux dits hoirs Antoine BAYART, de bout aux veuve et hoirs Philippe DELABY, d’autre à Nicolas BAYART.

Item une coupe et demie avestie à sainfoin séante aux « Cornailles », tenant de liste à Jean CUVELLIER, d’autre à Pierre HERLAN, de bout à 3 coupes du mariant, d’autre aux terres des pauvres.

Et qu’outre ce, il a à luy appartenant plusieurs moeubles moeublans et bestiaux comme aussy qu’il luy appartient d’achapts faits par luy avec la dite THOBOIS sa seconde femme, la moitié d’un manoir amazé de maison grange étables, allencontre de Marie Theresse HERLAN sa fille, contenant 5 quarreaux sis au dit Liévin, tenant de liste à Nicolas LEFEBURE, d’autre aux flégard, de bout à Charles DELABY, d’autre au flégard, et la jouissance sa vie durante de la moitié du dit manoir appartenant à sa dite fille ; et finallement luy appartiennent six couppes de terres scituées au terroir du dit Lévin, qu’il a acquis depuis sa dernière viduité d’Antoinette HERLAN veuve de Jacques LAURENT, qui est tout son portement, dont et de sa bonne conduitte et réputation la mariante et assistans sont contens.

Et à l’égard de celuy de la dite DEHÉ elle a déclaré luy appartenir en propriété deux manoirs scituez à Vilers au Bois joingnant ensemble, contenans chacun 1/2 mesure ; le premier amazé de maison occupé par Dominique VASSEUR, ; et le deuxième non amazé tenant de liste à Jeanne HANART, d’autre au courtil de Jacques EVIN, de bout au flégard.

Item 1/2 mesure de terres au teroir du dit Villers, tenant de liste à Antoine BOURDREZ, de bout au sieur LEROUX d’Arras.

Item 5 boitellées de terres au terroir d’Acq, tenant de liste au chemin d’Acq à Villers, de bout à la Chaussée de Bruneau ;

Item une mesure de terres au dit Acq, tenant de liste aux pères carmes déchaussés d’Arras, de bout à 10 boitellées du sieur BOUCQUEL.

Item 3 mesures 1/2 de terres au même terroir, tenant de liste au chemin du Norman, de bout au sieur MATHON, d’autre bout à Antoine TENEL.

Item plusieurs pièces de moeubles et une vache qui est tout son porté, dont et de sa bonne fame vie et renommée le futur mariant et assistants sont contens, ayant le dit Amant LIENART promis et s’oblige de labourer pendant trois ans les terres de la mariante sises au dit terroir, comme aussi les ensemencer de bled et avoine, et ramener à ses despens les dépouilles au dit Liévin en la maison des marians. Et au moyen de ce, la mariante de l’autorité au besoin de son futur mary et le dit LIENART se tiennent respectivement quittes.

Ce fait a esté traité et conditionné qu’arrivant le trespas de l’un ou l’autre des futurs marians, soit que de leur conjonction y ait enfant vivant né apparant à naitre ou non, le survivant d’eux deux sera et demeurera propriétaire incommutable de tous les biens moeubles et effets réputez tels de leur communauté, et sera outre ce, viager des immoeubles portez à ce mariage, et que le premier mourant délaissera au jour de son décès en payant par le dit survivant touttes dettes obsecques et funérailles. Et si la mariante survit le dit HERLAN elle sera tenue nourir et entretenir la dite Marie Theresse HERLAN jusqu’à ce qu’elle prenne état honnorable moyennant de par la dite HERLAN travailler au proffit de la dite DEHÉE, qui aura pendant ce temps la jouissance des biens d’icelle HERLAN à laquelle lors de sa prise d’état honorable elle rendra ses biens et luy payera par forme de formoture 120 £ une fois.

Et quant aux acquests que les marians pouroient faire durant leur conjonction, de quelle nature et condition qu’ils soient et où scituez et assis, soit fief ancien manoir main ferme cotterie maison ou bien en echevinage comme autrement, soit que la dite DEHÉ soit dénommée ès contrats saisie ou non, le survivant en jouira de la totalité sa vie durante scavoir, de la moitié propriétairement et de l’autre usufruitairement pour après son deced la dernière moitié retournés aux héritiers du prédécédé en paiant lors par eux la moitié de ce qui pourroit estre resté deu au jour du trespas du prémourant, à raison des dits acquests esquels seront compris tous retraits lignagers et féodaux qui suivront néantmoins le lez et costé dont ils procéderont en rendant par les héritiers en proffitans à ceux de l’autres costé n’en proffitans pas la juste moitié des deniers employez pour y parvenir, le tout nonobstant tous us stils coutumes généralles locales ou particulières entravestissement de sang ou par lettres et toutes autres rigueurs de droit, ausquels ils dérogent et renoncent expressément par cettes. Obligeans à l’effet et entier accomplissement de tout ce que dessus leurs biens présens et avenir y accordant main assise et mise de fait aux despens de qui il appartiendra, domicile eleu à la Maison Rouge à Arras, et à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à toutes choses à ce contraires ; fait et passé au dit Arras le 30 avril1716 pardevant les dits notaires soussignés avec les parties ; Signé : Nicolas HERLAN, Marie Thérèse DEHÉ, marques de Amant LIENART, Guilain COLLIN, Luc THOBOIS, et comme notaires MANNESSIER et HENRY.

Contrat de mariage du 10-11-1716 entre

Alexandre FOURNEZ et Noëlle BERLAIRE

(4E24/1)

Comparurent en leur personnes :

· Allexandre FOURNEZ jeune homme à marier, fils de feu Jean et de Marie EMERŸ peigneur de laine demeurant au village d’Acq, assisté de François FOURNIEZ son frère d’une part ;

· Noelle BELLAIRE fille à marier de Nicolas et de Jacquelaine BONART, assisté dudit Nicolas BELLAIRE son père icy présent et comparant et Véronique BELLAIRE sa soeur d’autre part.

Et recognurent lesdites parties comparant respectivement que pour parvenir au traité de mariage meu et pourparlé entre lesdits Allexandre FOURNIÉ et Noelle BELLAIRE, lequel au plaisir de Dieu de fera et solemnisera en nostre mère la Saint Eglise en la forme et manier ordinaire, mais auparavant qu’il y ait aucun promesse et liens de mariage entre eux, leur portement devise retours clauses et conditions d’iceluy ont esté estipullé ainsy que s’ensuit.

Scavoir quand au portement de mariage de FOURNEZ futur mariant il a déclarée avoir reçus quartième parties dans un mannoir amazé de maison et autres édiffices contenant boistellé et demie ou environ scitué au village dudit Acq, allencontre de ses frères et soeurs, tenante d’une liste au mannoir Pierre BERTON, d’autre liste à Jean Gorge VAGON de bout au flégard, pour en jouir présentement ; plus il a déclarée avoir encore à luy appartenant la somme de 100 £ en argent provenant de son travaille estant au surplus bien habillé slon son estat et conditions, quy est tout son portement de quoy la dite future mariante et ses asistants s’en sont tenus contens.

Et quand à celuy d’icelle future mariante ledit Nicolas BELLAIRE son père a déclarée luy donner en faveur dudit mariage une vache noire à blancq dos, pleine de son troisiesme veaux, laquelle il promet nourir chez luy tant qu’il ait du fourage secqs, pendant lequel temps ce que donnera ladite vache de laict et de beur sera au proffit desdits futures mariante ; si a déclarée luy donner encore un porcq sy promet le nourir encore quinz jour après ledit mariage parfait et consommé. De plus luy donne encore une paire de dract de licts, et une pailliasse à livrer sytot le mariage parfait et consommé, une marmitte, cinq poulle et un cocq, quy est tout son portement, estant au surplus bien habillé pour le jour de ses noces, duquel le dit future mariant s’en est tenu content.

Ce fait a esté estipulé et convenus entre lesdites parties comparantes, arrivant le décez de l’un ou de l’autre desdits future mariante soit qu’il ayent enffans vivant apparant à naistre ou non, le dernier vivant d’eux deux demeurera en tout biens moeubles acquest et concquest qu’ils pouront faire de leur conjonction obventions et sucesions à charge de paier touttes debte obsecque et funéraille du prédécédé, sauf la partie du mannoir cy dessus estipulé porté au présent contract par ledit future mariant qu’il retournera à ses plus prochain parens et héritiers au cas de non enffans de leur conjonctions. Ayant ledit Nicolas BELLAIRE en faveur dudit mariage accordé et accorde représentation aux enffans qu’il pourviendront pour faire une teste en sa succession allencontre des oncle et tante en rapportant ce dont et advontage qu’il at esté fait par le présent contract. A tous ce que dessus lesdites parties ont obligé leurs biens et hérittage présent et advenir, et ce nonobstant tout uz loy et coustume à ce contraire à quoy lesdites parties ont dérogé par ces présent, domicile esleu à la Miason Rouge Arras, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois ; fait et passé en la ville d’Arras le dix de novembre 1716 pardevant nottairs royaux d’Artois soubsigné avec lesdits comparant et assistant ; estoient signé : marques de Allexandre FOURNEZ, Noelle BELLAIRE, Nicolas BELLAIRE, Véronnique BELLAIRE, François FOURNIEZ, et comme nottaire P DOUCHET et BONART.

Contrat de mariage du 27-3-1720 entre

Adrien PETIT et Marie Anne PIGEZ

(4E22/4)

Furent présens en personnes :

· Adrien PETIT, valet de cheru demeurant au village d’Acq, relict de Françoise CATELIN d’une part ;

· Catherine DUVAS, veuve de Jean PIGEZ, demeurante au dit Acq, et Marie Anne PIGEZ sa fille à marier qu’elle a retenu du dit feu Jean d’autre part.

Et reconnurent les dites parties que pour parvenir au traité de mariage moeu et pourparlé d’entre les dits PETIT et Marie Anne PIGEZ qui au plaisir de Dieu se fera parfera et solemnisera en face de notre mère la Sainte Eglise catholique, mais paravant qu’entre eux il y ait aucune foy promesse ou autre lien de mariage les portemens devis retours et conditions d’iceluy ont esté traité convenu et accordé entre eux ainsy que s’ensuit.

Primes, quant au portement du dit futur mariant il a déclaré avoir auprès de luy l’importance des meubles et autres effects de pareille nature qu’ils estoient en communs entre luy et la dite feue CATELIN prises après son trespas à la somme de 12 £ 12 sols de laquelle il en revient la moitié à Pierre et Marie Françoise PETIT ses deux enfans qu’il a retenu d’icelle faisant 6 £ 6 sols, pour ce qu’ils auroient peu demandé et querellé pour la formoture mobilière de leur feue mère, qui leur sera payé quant ils prendront état de mariage ou autre honnorable, héritiers l’un de l’autre, déclarant avoir acquis pendant sa conjonction avec la dite feue CATELIN les cinq parts dont les six font le tout de tout un mannoir amazé contenant 1/2 boistellée ou environ scitué au dit Acq, tenant de liste au mannoir d’Allexis DELABRE, d’autre à Isabelle BERTON, d’un bout au flégard, étant au surplus bien et honnettement habillé d’habits linges pour les jour et solemnité de ses nopces comme à son état appartient, duquel ensemble de sa bonne fame vie et renommée la dite future mariante et sa mère ont déclarées s’en tenire pour contentes.

Et quant au portement d’icelle, elle a déclaré ainsy que sa dite mère avoir à elle revenant pour sa parte et droits d’un manoir amazé scitué au dit Acq, provenant du chef de la dite DUVAS, tenant de liste à Guislain TENELLE, de bout à Nicolas CUISINIER, la somme de 20 £ une fois Artois qui luy doivent etre payé par ses frères dez aussytot le trespas de la ditte DUVAS, ainsy qu’il est stipulé dans le contract de mariage de Guislain PIGEZ avec Angélique DELABRE. Etante au surplus bien et honnettement habillée d’habits linges pour les jour et solemnité de ses nopces comme à son état appartient, duquel ensemble de sa bonne fame vie et renommée le dit futur mariant a déclaré s’en tenir pour content.

Ce fait at esté traité et conditionné qu’au survivant des dits futurs mariants soit que du présent mariage y ait enfans vivant apparant à naistre ou non, compettera et apartiendra tous et chacuns les biens meubles et autres effectz réputez tels que délaissera le dit premier mourant en payant par le dit survivant toutes debtes obsecques et funérailles. Et au cas que la dite future mariante survive elle aura a ce pardessus la jouissance sa vie durante des droits et parts compettant au dit futur mariant dans le mannoir cy devant parlé, pour les parts qu’il a acquis et à luy revenant, le tout nonobstant us coutumes entravestissement de sang ou par lettres à ce contraire, ausquels a été dérogé et renoncez par cette, promettans les dites parties comparantes tous ce que dessus d’en tenir entretenir payer fournir et accomplir soubs l’obligation respectifs de tous leurs biens présens et avenir, sur lesquels ils accordent toutes suretées et oeuvres de loix requis, aux dépens qu’il appartiendra. Domicile éleu à la Maison Rouge à Arras, et à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à toutes choses à ce contraire, ainsy fait et passé au dit Arras le 3 février 1720 pardevant les notaires royaux d’Arras sousignés, avec les dites parties comparantes quy approuvent la rature de six mots de suite au deuxième page et les mots entre lignes au troisième. Ainsi signé : marque d’Adrien PETIT, Catherine DUVAS, Marie Anne PIGEZ, et comme notaires GELÉ et MANNESSIER.

Contrat de mariage du 25-7-1722 entre

Hierosme AGEZ et Véronique BERLER

(4E18/271)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Hierosme AGEZ, berger demeurant au village de Camblain l’Abbé, veuf de Marie Magdeleine LERBIER d’une part ;

· Jacqueline BONART, veuve de Nicolas BERLER vivant manouvrier, du village d’Hacq y demeurant, et Véronique BERLER sa fille à marier, assisté de Mathias BERLER son frère germain, et Alexandre FOURNÉ son beau-frère, tous deux manouvriers demeurant au dit lieu d’autre part.

Et reconnurent pour parvenir au traité de mariage meu et pourparlé entre les dits Hierosme AGEZ et Véronique BERLER qui au plaisir de Dieu se fera et solemnisera en face de notre mère la Sainte Eglise, mais paravant qu’entre eux il y ait aucune foy promesse ou autre lien de mariage les portemens devis retours et conditions d’iceluy ont esté traité convenu et accordé entre eux à la manière suivante.

Premièrement quant au portement du futur mariant iceluy a déclaré avoir la moitié de 120 £ Artois allencontre des enfans que luy a laissés sa dite feue femme pour une partie, et par autre celle de 20 £ aussy par moitié allencontre de des dits enfans suivant la prisée faite des meubles effets et bestiaux trouvées en commun avec sa dite femme femme défunte le 18 du courant, estant au surplus honestement vestu selon son estat qui est tout son portement, duquel ensemble de sa bonne vie fame et renommée la mariante et assistans ont déclaré estre contens.

Et au regard de celuy de la dite mariante, sa dite mère promet luy donner et fournir sitost la célébration de ca mariage une génice de la valeur de 18 £, plus la somme de 30 £ Artois une fois, à la première commoditée de sa dite mère ; item 4 razières de bled secq aussy une fois à la fin du mois d’aoust prochain ; et finalement promet et s’oblige contribuer également à l’avenant de la moitié aux débours qu’il faudra faire pour l’achact d’une paire de drap de lict, couverte et paillasse allencontre des mariants pour l’autre moitié, estante aussy en outre honestement accoustrée et habillé selon sa condition, qui est aussy tout son portement ; duquel ainsy que de sa bonne vie et renommée le mariant a pareillement déclaré estre content.

Ce fait a esté dit et convenu soit que de cette conjonction il y ait enfans vivans né apparans à naistre ou non, arrivant le prédécès du mariant la dite mariante aura et remportera tous ses habits linges bagues joyaux et autres meubles de pareille nature aiant servies à son corps et à son chef, son portement cy dessus ou la valeur, ses successions donations et obventions ou leur valeur en cas de vente charge allienation ou remboursement, et pour son douaire préfix et conventionnel la somme de 80 £ une fois, à prendre et avoir sur les plus clairs et apparans biens du mariant, franchement sans aucune charge de dettes obsèques et funérailles sinon et au lieu de ce elle poura se tenir à ses droits et douaires coutumiers tels que par les coutumes des lieux luy deveront competter et apartenir dont des deux elle aura le choix et option en remportant toujours d’avant part en l’un ou l’autre des dits deux cas, ses dits habits linges bagues joyaux son portement ou la valeur ses successions donnations et obventions ou leur valeur en cas de vente charge allienation ou remboursement.

Et par fait contraire arrivant le prédécès de la mariante soit que de ce mariage il y ait enfans vivans né ou non le mariant sera propriétaire de tous les biens meubles effets et autres réputées tels de leur communautée en paiant toutes dettes obsèques et funérailles et en rendant comme il promet faire en cas de non enfans vivans aux héritiers d’icelle ses trois meilleures pièces d’habillement ou joyaux sitost le trépas d’icelle mariante. Et quant aux acquets qu’iceux mariants pouront faire durant leur conjonction, de quelle natue et condition ils soient et où scitués et assis fiefs anciens manoirs main ferme maisons et biens en eschevinage rentes par lettres comme autrement, la mariante en sera acquetresse avec son dit futur mary encore qu’elle ne se trouveroit nommée ès contrats ou saisie dont le survivant jouira en totalitée sa vie durante savoir d’une moitié propriétairement et de l’autre usufruitairement pour après son décès la dit dernière moitié retourner aux héritiers du prédécédé en paiant par eux la moitié de ce quy se trouvera resté deû des dits acquets au trespas du prémourant, esquels acquets seront compris tous retraits lignagers qui suiveront les lez et costé d’où ils procéderont en paiant et restituant par ceux qui en profiteront aux héritiers de l’autre costé la juste moitié des deniers emploiez pour y parvenir.

En faveur duquel mariage, la dite BONART mère de la mariante accorde représentation avoir lieu en sa succession aux enfans à en naitre pour y faire une teste au lieu de leur mère allencontre de leurs oncle et tantes, en rapportant par eux en mont commun de sa dite succession le portement de leur dite mère ou la valeur en argent ainsy que devra faire la mariante sa fille si elle veut venir en sa succession, et ce nonobstant tous us stiles etc etc ...

Ainsy fait et passé en la cité d’Arras le 25 juillet 1722 pardevant que dessus. Signé : Marques de Hierosme AGEZ, Jacqueline BONART, Véronique BERLER, Alexandre FOURNEZ, Pierre LERBIER, Mathias BERLAIRE, et comme notaires PRUVOST et GELÉ.

Contrat de mariage du 3-4-1723 entre

Jean François CRETON et Claire Françoise HENRY

(4E22/4)

Furent présens en personnes :

· Jeanne BAILLY, veuve en seconde nopce de François CRETON, demeurante à Frévin Cappelle, et Jean François CRETON son fils à marier et du dit feu François, assisté de Liévin SAUTOIS marchand cabaretier en la cité d’Arras y demeurant son bon amy et bienveillant d’une parte ;

· Guislain HENRY, boucher demeurant au village d’Acq, Marie Jeanne GARBEZ sa femme de luy bien et duement autorisé et non contrainte selon qu’elle a déclarée, et Claire Françoise HENRY leur fille à marier, assisté de Jean Baptiste HENRY, tonnellier demeurant en cette ville d’Arras son frère d’autre parte.

Et reconnurent les dites parties que pour parvenir au traité de mariage moeu et pourparlé d’entre les dits Jean François CRETON et Claire Françoise HENRY qui au plaisir de Dieu se fera parfera et solemnisera en face de notre mère la Sainte Eglise catholique, mais paravant qu’entre eux il y ait aucune foy promesse ou autre lien de mariage les portemens devises retours et conditions d’iceluy ont esté traité convenu et accordé entre eux ainsy que s’ensuit.

Primes, quant au portement du dit futur mariant, la dite Jeanne BAILLY sa mère luy a donné et donne par ceste en avanchement d’hoirie et de succession le nombre de 3 mesures de terres labourables scitués en quatre pièces aux terroirs de Frévin Capelle, Agnier lez Aubigny :

La première contenante 3 quartiers, tenant de liste à 5 quartiers de la cure, d’autre au manoir du sieur ROSE, d’un bout à la voiette qui maisne dudit Frévin à Autavesne, d’autre bout au mannoir de la dite BAILLY.

La deuxième contenant 1/2 mesure et 1/2 quartier tenant de liste à pareil nombre de Jean GALLOS, d’autre à un quartier de Mathias PROUVEUR, de bout à 7 mesures du seigneur marquis de SALUS, d’autre au chemin des muniers.

La troisième contenante quartier 1/2 tenant de liste à autre quartier 1/2 de l’église du dit Frévin, d’autre à 2 mesures de léglise du Mt St Eloy, de bout à 7 boistellées de ..., d’autre à 15 mesures des sieurs abbé et religieux du dit Mt St Eloy, les quelles trois susdites pièces sont scitués sur le terroir du dit Frévin.

La quatrième et dernière pièce scise au teroir du dit Agnier, tenant de liste à 5 quartiers du dit Jean GALLOT, d’un bout à une mencaudée de François GAMAND.

Plus luy donne un cheval hongre sous le poil noir agé de 6 ans estimé 40 £, et qu’aux termes de la coutume générale d’Artois, doit competter et appartenir audit futur mariant un mannoir amazé de maison chambre estable grange scitué au dit Frévin Capelle contenant un quartier tenu en fief du dit seigneur marquis de SALUS après le trespas de la dite BAILLY sa mère qui luy procède de la succession de Jeanne DELEURY sa mère à la charge du quint et de la parte dans les catheux et mareschaussez d’iceluy revenant à ses soeurs, laquelle parte ladite BAILLY auroit estimé valloir à porter à la somme de 8 £ pour quoy pour éviter la division d’iceluy et à la prisée et estimation d’iceux catheux et mareschaussez le dit futur mariant sera submis tenu et obligé payer la susdite somme de 8 £ à ses dites soeurs pour leurs droits parts en iceluy tant pour leur quint que pour les dits catheux et mareschaussez. Déclarante en outre la dite BAILLY que son dit fils aura après son trespas la jouisance de ses biens patrimoniaux pour autant qu’il s’en trouvera avesti pour lors et non autrement, et ce pour cette année seulement. De laquelle elle luy en fait donnation ce qui pourra monter aux environ de la somme de 20 £ au cas de non accident. Déclarant le dit futur mariant d’etre bien et honnettement habillé d’habits linges pour les jour et solemnité de ses nopces, comme à son état appartient. Duquel portement habillement ensemble de sa bonne fame vie et renommée ladite future mariante ses père et mère et assistans ont déclarez s’en tenirs pour contens.

Et quant au portement d’icelle, les dits HENRY et GARBEZ ses père et mère luy ont donné et donnent la somme de 150 £ une fois Artois, à luy fournire et payer sitost ce mariage parfait et consommé, plus une génisse sous le poil noir tavelée de blan estimée 24 £ à luy livrer sitost la dite consommation. Plus luy donnent la jouissance pendant leur vies du nombre de 9 boistellées de terres labourables ou environ scitués en cinq pièces au terroir du dit Autavesne. Pour quatre pièces savoir :

Une contenante 1/2 mesure 1/2 boistellée, une autre 1/2 mesure, la troisième aussy 1/2 mesure, et la quatrième contenant boistellée 1/2 ; l’autre pièce qui fait la cinquième scise au terroir du dit Acq contenante boistellée 1/2. Laquelle jouissance peut porter par chacune année aux environs de 4 £ 10 sols. Et enfin luy donnent une couverte et une paire de draps estimés 8 £ à luy livrer sitost la dite consommation. Etante au surplus bien et honnetement habillée d’habits linges pour les jour et solemnité de ses nopces, comme à son état appartient. Duquel ensemble de sa bonne fame vie et renommée ledite futur mariant sa mère et assistans ont déclarez s’en tenirs pour contens.

Ce fait a été traité et conditionné qu’arrivant le prédécès du dit futur mariant paravant la dite future mariante, soit que du dit mariage y ait enfans vivant apparant à naistre ou non, la dite future mariante aura et remportera tous son porté cy dessus ce que constant ce présent mariage luy pourra obvenir succèder et écheoir la valleur et estimation de tous ce que vendu chargé allienné ou remboursé en pouroit etre ses habits bagues joyaux linges coiffures et affutures et tous ce que servans à son corps et chef son coffre sans or ny argent en monnoye ou à monnoyer son lict en tel état qu’il se trouvera lors. Et pour son douaire préfix et conventionnel que l’on dit amendement de mariage la somme de 50 £ une fois Artois, en monnoye lors évalué par les édits et plaquarts de Sa Majesté à prendre et avoir sur tous les plus clairs et apparans biens qu’il délaissera au jour de son trespas, le tout franchement et sans charge de debtes obsecques et funérailles. Sinon et au lieu de ce, elle se poura tenire à son droit de douair coutumier, tel que par la coustume des lieux luy poura competter et appartenir, et dont des deux elle aura le choix et option, en remportant aussy au dit cas tous ce que dessus dit.

Et si par fait contraire, arrivant le prédécè de la dite future mariante sans du dit mariage délaisser enfans vivant le dit futur mariant demeurera en tous biens meubles et autres effets réputez tels de la communion en payant par luy toutes debtes obsecques et funérailles, en rendant et payant aux plus proches parents d’icelle la somme de 50 £ une fois Artois, en monnoye lors évalué par les édits et plaquarts de Sa Majesté dans les six mois de la mort d’icelle, avec les trois meilleures bagues ou pièces d’habits qu’elle délaissera à leur choix, ausquels retourneront aussy tous et chacun les biens quy luy pouront obvenir succéder et écheoir constant durant ce présent mariage la valleur et estimation de ce que vendu chargé allienné ou remboursé en pouroit etre.

Et quant aux acquests que les dits futurs mariants pouront faire durant leur conjonction, de telle nature et condition ils soient fiefs, anciens mannoirs, main fermes, maisons en échevinage lettres de rente comme autrement, soit que la dite future mariante soit dénommée ès contrats saisis ou non, le survivant sera propriétaire de la moitié et usufructuair de l’autre, pour après le trespas du dit survivant retourner aux héritiers de part et d’autre chacun par moitié en payant aussy chacun par moitié ce qui pouroit rester à parpaier d’iceux au jour du trespas du dit premier mourant, esquels seront compris les retraits lignagiers quy suiveront néantmoins du lez et costé d’où ils procéderont en paiyant par ceux en proffitant à ceux n’en proffitant la susdite moitié des deniers employés pour y parvenir.

Ayans en outre les dits Jeanne BAILLY, HENRY, et GARBETZ mère du dit futur mariant et père et mère de la dite future mariante respectivement déclarez en faveur du présent mariage qu’ils instituent par ceste leurs enfans leur héritiers dans chacune leur succession pour y avoir parte égalle allencontre de leur autres enfans et que les enfans qui procéderont du présent mariage y représenteront leur père et mère pour y avoir part et faire teste égalle allencontre de leur oncles et tantes en rapportant par eux en mont commun les dons et avantages faits à leur père et mère par ce présent mariage comme seront tenus aussy faire les dits futurs mariants venans eux mesme ès ditte succession.

Promettans les dittes parties comparantes respectivement et solidairement les dits HENRY et sa femme, tous ce que dessus dits, tenir entretenir payer fournir et entièrement accomplir soubz l’obligation de tous leur biens présens et avenir, sur lesquels ils accordent main assise et mise de fait aux dépens qu’il appartiendra.. Domicile éleu à la Maison Rouge à Arras, et à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à toutes choses à ce contraire, et par spécial la dite GARBEZ au droit du sénatus consulte Velleian et à l’autentique si qua mulier, à elle donné à entendre qu’elle a dit avoir bien entendue. Ainsy fait et passé dans la ditte cité le 20 de mars 1723 pardevant les notaires royaux d’Artois soussignez, le renvoy marginal cy dessus approuvé paraphé des dits notaires. Ainsy signez Jeanne BAILLY, Jean François CRETON, Guislain HENRY, Marie Jeanne GARBEZ, Claire Françoise HENRY, Jean Baptiste HENRY, Liévin SAUTOIS, et comme notaires P GELÉ, et CUVILLIER.

Reçu pour le droit 4 £ 16 sols compris les 4 sols pour livre insinué le dit jour au registre des insinuations. Receu pour le droit 3 £ 12 sols compris aussy les 4 sols pour livre.

Contrat de mariage du 5-6-1727 entre

Pierre Guilain DELABRE et Anne Joseph HENRY

(4E18/271)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Pierre Guilain DELABRE, à marier, fils de défunts Alexis vivant marchand demeurant à Hacq, et de Marie Françoise HERBET, assisté de Jean Louis HERBET sononcle maternel manouvrier demeurant au dit lieu d’une part ;

· Guilain HENRY, boucher demeurant au dit Hacq, Marie Jeanne GARBET sa femme qu ‘il authorise à l’effet des présentes non contrainte comme elle a déclarée, et Anne Joseph HENRY leur fille aussy à marier, asistée de Jacques HENRY son père grand, marchand brasseur demeurant au même lieu, d’autre part.

Et reconnurent les dites parties que pour parvenir au traité de mariage moeu et pourparlé d’entre les dits Pierre Guilain DELABRE et Anne Joseph HENRY qui au plaisir de Dieu se fera parfera et solemnisera en face et sous la licence de notre mère la Sainte Eglise , mais paravant qu’entre eux il y ait aucune foy promesse ou autre lien de mariage les portemens devises retours et conditions d’iceluy ont esté traité convenu et accordé entre eux ainsy que s’ensuit.

Premièrement quant au portement du futur mariant, iceluy a déclaré avoir du chef de ses dits père et mère le nombre de deux mannoirs contenant une mencaudée ou environ, dont l’un est amazé de maison grange estables et autres édifices, et 3 mesures de terres labourables en plusieurs pièces au village et terroir du dit Hacq. Estant en outre honestement vestu suivant son état qui est tout son portement, duquel la mariante assistée que dessus avec ses dits père et mère ont déclarés en etre contens.

Et quant à celuy de la dite mariante, ses dits père et mère promettent solidairement sans division ny discussion luy compter et paier la somme de 100 £ Artois, sitost la célébration du présent mariage ; plus livrer une vache de poil roux si mieux elle n’aime se contenter de 10 écus faisant 30 £ pour la valeur d’icelle. Et finalement luy donnent en avancement d’hoirie et de succession le nombre de 9 boistellées de terres labourables en plusieurs pièces, scavoir :

1) une mencaudée au terroir d’Hautavesne listant d’une liste à 18 mesures de la Prieuré d’Aubigny, d’autre à Antoinette TRUFIEZ, d’un bout à 3 boitellées d’Adrien BRAINE, d’autre à Antoine DELATTRE ;

2) item une 1/2 mesure et 1/2 boitellée au même terroir, listant de liste au chemin allant dudit Hautavesne au bois d’Habarre, d’autre à Alexis GARBET, d’un bout au marché de la Commanderie d’Hautavesne ;

3) item boistellée 1/2 de mannoir à usage de labours, scituée au dit Hacq, listant de liste au dit futur mariant, d’autre au Pères Carmes déchaussés d’Arras, d’un bout à Jean DELEVOY, d’autre bout à Isabelle BRETON ;

4) item une boitellée séante au Marcot Finet, terroir du dit Acq, listant d’une liste à Guilain BACQUEVILLE, d’autre à Claire PROUVEUR, d’un bout au chemin menant d’Hacq à Arras, d’autre bout à 5 boitellées de Claire WACHEUX veuve d’Antoine MATHON.

Et enfin luy donnent l’avestie de bled croissante sur la dite boitellée 1/2 de mannoir et l’avestie d’avoine croissante sur la dite mencaudée de terres au terroir du dit Hautavesne, pour faire la dépouille totalement du dit bled et la moitié de la dite avoine seulement au mois d’aoust prochain, et jouir par elle propriétairement des dits mannoirs à usage de labours et terres labourables cy devant déclarées, de ce jour d’huy et à toujours à la charge des rentes foncières et anciennes redevances ; plus luy laisseront suivre le lit sur lequel elle découche, estante en outre honestement vestue suivant sa condition, qui est quant à présent tout son portement, duquel le mariant assisté que dessus a pareillement déclaré d’en etre contens.

Ce fait, a été dit et stipulé soit que de ce mariage il y ait enfans vivans nés apparrans à naitre ou non, la mariante au cas de survie aura et remportera tous ses habits linges bagues joyaux son portement cy dessus son lit en l’état qu’il sera lors ses sucessions donnations et obventions ou leur valeur en cas de vente charge alliennation ou remboursement, et pour son douaire prefix et conventionnel la somme de 150 £ Artois une fois, à prendre et avoir sur les plus clairs et apparans biens que délaissera le mariant franchement et sans aucune charge des dettes obsèques ny funérailles, sinon et au lieu de ce, elle pourra se tenir à ses droits et douaire coutumier, tels que par les coutumes des lieux luy devront competter et appartenir, desquels deux cas elle aura le choix et option, etc etc...

Et par fait contraire, arriavnt le prédécès de la marainte soit que de ce mariage il y ait enfans vivans nés ou non, la mariant demeurera propriétaire incommutable de tous les biens meubles effets et autres réputés tels de la communauté paiant toutes dettes obsèques et funérailles à la réserve des bagues joyaux et habillemens qui auront servis au corps et chef de la dite mariante, lesquels retourneront à ses héritiers sitost le décès d’icelle au cas de non enfans vivans de ce mariage.

Et quant aux acquets qu’is pourront faire durant leur conjonction etc etc ...

En faveur duquel mariage les père et mère de la mariante ont accordé et accordent par cette représentation avoir lieu en leurs succesions aux enfans à en naitre pour y faire une teste allencontre de leurs oncles en rapportant en mont commun de leurs dites sucessions le portement cy dessus de leur mère ou leur valeur ainsy que la dite mariante devra faire si elle est encore lors vivante et veuille y venir, et ce nonobstant tous us stils etc etc ...

Ce fait le dit Jacques HENRY s’oblige de fournir à la dite mariante en considération du dit mariage et l’affection qu’il luy porte une razière de bled secq après le mois d’aoust prochain. Passé en la cité d’Arras le 5 juin 1727 pardevant que dessus ; signés : Guislain HENRY, Marie Jeanne GARBET, Pierre Guilain DELABRE, marque de Anne Joseph HENRY, Jacques HENRY, Jean Louis HERBET, et comme notaires PRUVOST et ...

Accord du 16-2-1728 entre

Michel DUBOIS et Nicolas BOURDREZ

(4E18/271)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Michel DUBOIS, à marier suffisament agé demeurant au village d’Acq, d’une part ;

· Nicolas BOURDREZ, laboureur demeurant au village d’Hautavesne d’autre part.

Lesquels ont fait l’accord et convention suivante.

Scavoir le dit BOURDREZ parmie et moiennant la somme de 400 £ Artois, qu’il promet et s’oblige par cette, de paier au dit DUBOIS en quatre années d’huy à l’avenant de 100 £ chacun an, dont le premier escheura au 16 de février 1729, le second au 16 février 1730, le troisième au 16 février 1731, et le quatrième et dernier là pareil jour 1732, à ces causes iceluy DUBOIS auroit et a vendu cédé et transporté au profit du dit BOURDREZ ce acceptant, les deux chevaux et la moitié du poulin qu’il luy estoient appartenants du chef de feu Philippe DUBOIS son oncle paternel vivant laboureur demeurant au dit Hautavesne, ainsy que la moitié d’un chariot d’une harelle d’un binot et de tous les fourages quy luy estoient pareillement propres du chef que dessus et qui sont actuellement en sa possession, ainsy que de tous les labours remissus exposés sur le nombre d’onze mesures ou environ situés au terroir d’Hautavesne, pour des dits effets en jouir en toute propriété à toujours et des dits remissus par luy en faire la dépouille au mois d’aoust prochain, à charge de paier rendage à qui il appartiendra, et de la décharger de toutes rentes foncières centiesmes et autres impositions amplement reprises ès baux que le dit BOURDREZ et le dit feu Philippes DUBOIS en ont passés, esquels baux il demeurera subrogé par ces présentes sous les charges et conditions avant dites pour le temps qui reste à parfaire d’iceux. Promettant les dites parties tout ce que dessus tenir entretenir paier acquitter et entièrement accomplir sous l’obligation respective de leurs biens présens et avenir, y accordant toutes seuretées requises aux dépens de qui il apartiendra, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à choses contraires ;

Fait et passé au dit Hacq le 16 février 1728 pardevant que dessus ; dans laquelle section ne seront compris les bettes à laine, grains battus et à battre, sainfoins, pot à feu de fer, foins et habillemens délaissés encore par le dit feu Philippes DUBOIS qui demeureront au profit d’icelluy Michel DUBOIS ; estoit signés : Michel DUBOIS, Nicolas BOURDREZ, comme notaires PRUVOST et DAILLET.

Accord du 24-2-1728 entre

Michel DUBOIS et Jacques LOCQUEZ

(4E18/271)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Le sieur Jacques LOCQUEZ, lieutenant du village de Chelers, y demeurant, stipulant tant en son nom propre et privé, qu’en celuy et se portant fort de Marie Margueritte DUBOIS sa belle mère d’une part ;

· Michel DUBOIS, à marier suffisament agé demeurant au village d’Acq, d’une part .

Lesquels ont fait l’accord et conventionsuivante.

Scavoir le dit sieur LOCQUET promet et s’oblige de paier au dit DUBOIS la somme de 160 £ Artois, d’huy en un an, moiennant quoy iceluy DUBOIS a renoncé et abandonne au dit sieur LOCQUEZ l’année et demie de revenus des biens immeubles patrimoniaux par luy réservées dans l’acte du 5 du courant couché au pied du testament de feu Philippes DUBOIS en date du dernier décembre 1727, sans toutefois toucher au quint datif des fiefs délaissés par le dit feu DUBOIS, et légués au dit Michel DUBOIS par le dit testament, lequel à cet égard demeurera en sa force et vertu, ainsy que pour les autres choses y énoncées de libre disposition au dit DUBOIS concernant les fiefs d’acquets et de ses droits et parts dans les 15 boitellées de terres amplement reprises au susdit testament et des effets y mentionnés et non autrement.

Promettant les dites parties tout ce que dessus tenir etc etc ...

Fait et passé à Arras le 24 février 1728 ; estoient signés : Michel DUBOIS, J LOCQUET, comme notaires PRUVOST et ...

Partage du 17-3-1728 entre

les héritiers Philippes DUBOIS

(4E18/271)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Martin DAMBRINES, manouvrier demeurant à Gouve, stipulant tant en son nom propre et privé, qu’en celuy et se portant fort de Rose FOURNIER sa femme, par laquelle il promet de faire agréer et ratifier ces présentes à la première réquisition, de quoy faire il l’authorise tant en son absence que présence ;

· Florent SEVIN, aussy manouvrier demeurant au Mt St Eloy, stipulant et se portant fort de Marie Catherine FOURNIER sa belle-soeur veuve de Jean Baptiste SEVIN demeurante au dit Mt St Eloy, par laquelle il promet aussy de faire ratifier ces présentes à la première réquisition ;

· Marguerite FOURNIER sa soeur à marier suffisamment agée demeurante au dit Gouve ;

· Michel DUBOIS, aussi à marier, demeurant à Hacq, stipulant aussy et se portant fort de Marie Claire et Marie Françoise DUBOIS ses soeurs demeurantes au dit lieu, par lesquelles il s’oblige de faire pareillement ratifier ces dites présentes à la première demande, et Marie Jeanne DUBOIS, aussi à marier, demeurante au dit Mt St Eloy, aussy sufffisamment agée, les dits du surnom FOURNIER et DUBOIS nièces et héritières de feu Philippes DUBOIS vivant laboureur demeurant au village d’Hautavesne.

Et reconnurent comme ainsy soit que le trespas du dit DUBOIS leur oncle, leur sont dévolus et eschus plusieurs immeubles de nature cottière séantes en plusieurs pièces au terroir du dit Hautavesne et allenviron tant en mannoir que terres labourables qui ne se peuvent diviser entre eux pour y prendre chacun un sixième, et désirant en faire partage ils y ont procédé amiablement après en avoir fait six lots les plus égaux qu’il a été possible, et les jetté au sort en la manière suivante.

1) Le premier lot consistant dans 1/2 mesure et 1/2 boistellée listant d’une liste à Marie RIQUEZ, d’autre au sieur BOCQUET, d’un bout à la Dlle DESHAUTEURS, d’autre bout à Catherine DAMBRINE ;

Item 2 boistellées prise en quatre allencontre de Nicolas BOURDREZ pour les deux autres boistellées au lieu dit nommé «la Fourque », tenant de liste à la dite DAMBRINE, d’autre aux héritiers Gabriel DHUMART, de bout au sieur WALTIER, d’autre au chemin d’Arras à St Pol ;

Item 2 autres boitellées tenantes de liste au dit sizeur BOCQUET et à prendre dans une mesure vers le bois d’Habarcq, d’autre à la Dlle MULET, de bout à 10 boitellées du dit BOURDREZ, et d’autre aux héritiers Thomas MARESSE ;

Item une boitellée prise en deux tenant de liste à Antoine MOREL, d’autre au dit sieur BOCQUET, de bout à 18 mesures des religieuses de l’hospital St Jean, et d’autre à Adrien BRAINE ;

Item et finalement 2 boitellées prises en 2 mesures et une boitellée tenant de liste au dit BOCQUET, de bout aux bois d’Habarcq.

Est tombé et appartiendra à la dite Marie Catherine FOURNIER de ce jour d’huy en toute propriété et à toujours.

2) Le second lot consistant en deux boitellées 1/2 prises en cinq tenante de liste au dit sieur BOCQUET, d’autre aux 2 boitellées 1/2 cy après, de bout à 7 boitellées du dit BOCQUET, et d’autre bout à la dite DES HAUTEURS ;

Item 2 autres boitelées prises dans une mesure allencontre du dit BOCQUET pour les 2 autres boitellées, située à la dite Fourque, tenant de liste aux héritiers Simon DHUMART, d’autre au dit BOCQUET, de bout à Jean GENEL, d’autre au chemin d’Arras à St Pol ;

Item 2 autres boitellées prises dans une mesure alencontre de la dite FOURNIER pour les 2 autres boitellées cy devant reprises, tenant de liste à 4 mesures de la Dlle MULET, d’autre au lot cy dessus tombé à la dite FOURNIER, de bout au dit BOURDREZ, d’autre aux dits héritiers Thomas MARESSE;

Item dans une boitellée prise en deux tenant de liste au dit BOCQUET et à la boitellée reprise au premier lot, d’autre à la dite boitellée , de bout aux 18 mesures de l’hospital St Jean ;

Item et finalement 2 boitellées prises ès dites 2 mesures 1 boitellée, amplement reprise par liste et habouts et joignante ensemble.

Est pareillement tombé à la part de la dite Marie Claire DUBOIS.

3) Le troisième lot consistant dans 2 boitellées 1/2 prises en 5 boitellées, tenant de liste aux héritiers Jean BREUVART, d’autre aux 2 boitellées 1/2 du second lot cy devant, de bout au dit BOCQUET, d’autre à Valentin DUPRÉ ;

Item dans 2 autres boitellées tenantes de liste au sieur MATHON, d’autre aux héritiers Guilain BRUNEL, de bout au dit MATHON, d’autre à Antoine COLIN ;

Item dans 2 autres boitellées prises dans une mesure, tenant de liste au dit BOCQUET, de bout à iceluy BOURDREZ ;

Item une boitellée prise en deux au Fond Dhumetz, tenant de liste aux héritiers Louis DUPAS, d’autre au dit BOCQUET, de bout à iceluy BOURDREZ ;

Et finalement dans deux boitellées prises dans 2 mesures et une boitellée, reprises dans les deux lots précédents, joignantes ensemble .

Est tombé et appartiendra au dit Martin DAMBRINES.

4) Le quatrième lot consistant dans 2 boitellées 1/2 séantes au Fond d’Humetz, tenante de liste et de bout au dit Nicolas BOURDREZ ;

Item dans 2 autres boitellées situées en la Vallé du Limachon, tenant de liste au dit BOURDREZ, d’autre liste au dit BOCQUET, de bout aux terres de la Commanderie, d’autre bout à Joseph GENEL ;

Item dans 2 boitellées prises en 5 quartiers 1/2, tenant de liste à 1/2 mesure de la Dlle DESHAUTEURS, de bout au Rietz Certa, d’autre bout à Antoine DELATTRE ;

Item une boitellée prise en deux dont est mentionné au lot précédent, tenant de liste au dit BOCQUET, de bout à Antoine TRUFFIER;

Item et finalement dans 2 boitellées prises ès dites deux mesures une boitellée, mentionnées ès trois lots précédents, et vers le dit Bois d’Habarcq, et de bout tenant au dit bois.

Est tombé et compettera à la dite Marie Marguerite FOURNIER.

5) Le cinquième lot consistant dans 2 boitellées 18 verges 1/2, au dit Fond d’Humetz, tenant de liste au dit BOCQUET, d’autre au lot précédent, de bout aux révérends pères carmes déchaussés d’Arras, d’autre bout aux héritiers de feu sieur le chanoine FOURMAULT ;

Item dans 2 boitellées prises dans une mesure, tenant de liste aux dits pères carmes, de bout à la dite DES HAUTEURS, d’autre bout à la Couture d’Hacq ;

Item dans 2 boitellées prises en 5 quartiers mentionnés au dit quatrième lot, tenant de bout au dit Rietz Certa, d’autre bout au dit DELATTRE ;

Item dans 2 autres boitellées, tenant de liste à 1 mesure du dit BOURDREZ, de bout à 4 mesures de la Dlle DESHAUTEURS, d’autre bout au dit Adrien BRAINE ;

Item dans une boitellée vers le bois d’Habarcq, et prise ès 2 mesures 1 boitellée mentionnées ès lots précédents, de liste à la dite DESHAUTEURS, de bout au bois d’Habarcq ;

Item dans une autre boitellée vers le meme bois et prise en 3 boitellées le long de 18 mesures du Comte d’Egmont, de liste et de bout au dit Comte.

Est tombé à la part de la dite Marie Françoise DUBOIS.

6) Le sixième et dernier lot consistant en 2 boitellées 18 verges 1/2 séantes en deux pièces au Fond d’Humetz, la première pièce contenante une boitellée 12verges 1/2 tenante de liste aux héritiers Jean DAVRENCHE, d’autre au lot précédent, de bout au dit BOURDREZ, d’autre bout au dit BOCQUET ; et la seconde contenante 1 boitellée 6 verges tenante de liste à Alexandre HEREN, d’autre à l’article cy devant, de bout aus dits pères carmes ;

Item 2 autres boitellées prises dans une mesure, tenant de liste au dit BACQUET, d’autre à la dite Dle DESHAUTEURS, de bout à la couture d’Hacq ;

Item dans une boitellée 12 verges à prendre dans les dits 5 quartiers 1/2 mentionnés ès lots précédents, tenant de bout au dit Rietz Certa, de liste au dit BOCQUET ;

Item dans un petit mannoir non amazé contenant boitellée 1/2, tenant de liste à Antoine MOREZ et au dit BOCQUET, de bout au flégard ;

Item dans 30 verges tenantes de liste et de bout au dit BRAINE, d’autre liste et d’autre bout au dit BOCQUET ;

Item et finalement 2 boitellées prises ès dites 3 boitellées tenant de liste au dit BOCQUET de bout au dites 18 mesures du Comte d’Egmont, d’autre bout au dit BOCQUET.

Est pareillement tombé au lot de la dite Marie Jeanne DUBOIS .

Le tout tenu de différens seigneurs à eux inconnus quant à présent à l’exception du dit mannoir tenu de la Commanderie d’Hautavesne, pour des dits mannoir et terres labourables cy dessus partagés séantes au terroir du dit Hautavesne, et ainsy que le tout se comprend et extend, sans aucune chose en réserver excepter ny retenir, jouir à titre de partage par l’une et l’autre des parties de ce jour d’huy propriétairement perpétuellement et à toujours comme est dit cy devant à la charge des rentes foncières anciennes redevances et des droits de relief qui suiveront leurs fonds, déchargés respectivement et en commun de tous arrérages des dites rentes foncières qui pourroient etre deues jusqu’à ce dit jour.

Et comme il y a procès indécis au Conseil d’Artois intenté par le dit sieur BOCQUET prétendant que quelques parties des terres sus énoncées luy doivent revenir comme substituées dans la personne de feu Jacques Adrien BOCQUET qui en avait fait la vente au profit du dit défunt Philippes DUBOIS par contract du 28 aout 1716, a été dit que s’il arrivoit que les dites parties de terres luy seroient ajugées par sentence ou autrement, en ce cas celuy ou ceux qui devront en désister auront leur recours contre ceux des comparans qui ne devront rien rendre des parties de terres à eux tombés au sort par le présent partage, lesquels en ce cas s’obligent solidairement sans division ny discussion de faire raison aux autres qui désisteront de leurs dites parties de terres suivant la prisée et estimation qui en sera faite amiablement et au dire d’expert.

Promettans tous les dits comparans le présent partage et choses dites tenir entretenir et avoir agréable à toujours sans y contrevenir sosu l’obligation solidaire de leurs biens présens et avenir y accordant toutes seuretées requise au dépens de quy il appartiendra, domicile esleu à la Maison Rouge à Arras, et à juges MM du Conseil d’Artois, renonçant à toues choses contraires, et au besoin les dites filles aux droits du sénatus consulte Velleian et à l’autentique sy quamulier à elles expliqués.

Et comme il a été dit depuis recouvert une boitellée situé au terroir du dit Hautavesne, tenant d’une liste aux héritiers Claude BOURDREZ, d’autre aux héritiers LOCQUET, de bout aux héritiers Liévin GARBET, tenuen cotterie du seigneur d’Hacq, laquelle n’a été comprise au partage cy dessus icelle du consentement des comparans a été ajugée au dit Michel DUBOIS moiennant la somme de 10 £ Artois, farncs deniers qu’il a payé comptant.

Fait et passé à Arras ce 17 mars 1728 pardevant que dessus. Ayant dit depuis été convenu que s’il se découvre encore quelques autres fons iceux seront communs entre tous les dits comparans ; Estoient signés : Martin DAMBRENNE, Michel DUBOIS, Marie DUBOIS, Florent SEVIN, marque de Marie Marguerite FOURNIER, et comme notaires PRUVOST et DAILLET.

Contrat de mariage du 29-12-1728 entre

Guilain TENELLE et Marie Magdeleine DOLÉ

(4E18/271)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Guilain TENELLE, berger à marier demeurant au village de Souchez, fils de feus Jean vivant laboureur au village d’Acq et Marie Claire LESERRE, asisté de Joseph COUTEAU son beau frère peigneur de sayette demeurant à Escouave et de Charlotte TENELLE sa femme icelle soeure germaine au dit Guilain, d’une part ;

· Jeanne COINTE, veuve de Nicolas DOLÉ vivant briseur de grez demeurante à Bray paroisse du dit Escouave, et Marie Magdeleine DOLÉ sa fille à marier, assistée de Jacques CARON son beau frère à cause de Jeanne Margueritte DOLÉ manouvrier demeurant au dit Bray d’autre part.

Et reconnurent les dites parties que pour parvenir au traité de mariage moeu et pourparlé d’entre les dits Guilain TENELLE et Marie Magdeleine DOLÉ qui au plaisir de Dieu se fera et solemnisera en face et sous la licence de notre mère la Sainte Eglise, mais paravant qu’entre eux il y ait aucune foy promesse ou autre lien de mariage les portemens devises retours et conditions d’iceluy ont esté traité convenu et accordé entre eux ainsy que s’ensuit.

Premièrement quant au portement du futur mariant, iceluy a déclaré avoir par devers luy la somme de 650 £ Artois provenants de ses travaux et épargnes, estant en outre honnestement vestu suivant son état qui est tout son portement, duquel la mariante et sa dite mère ont dit etre contens.

Et quant à celuy de la dite mariante sa dite mère luy donne du consentement du dit CARON son gendre tout un mannoir amazé de maison grange et étables et édifices situé au dit Escouave, contenant une boitellée ou environ, actuellementy occupé par la dite Jeanne COINTE, pour de tout en jouir par elle en toute propriété et à toujours du jour de son décès seulement, avec laquelle néantmoins icelle mariante et son futur mary pouront demeurer du jour de la célébration de ce mariage de là en avant tant et si longtemps qu’ils le jugeront bon, à la charge et onditions toutefois de nourir par eux et à leurs frais et dépens à leur meme pot et feu la dite COINTE pendant sa vie, et de luy fournir les vestements nécessaires et convenables à son état comme aussy de rendre et paier au dit CARON la somme de 60 £ une fois à la première volonté d’iceluy pour mieux vail du manoir et amazements que la dite CONITE luy a donné et à la dite Jeanne Marguerite DOLÉ sa femme pour portement de leur mariage, moiennant quoy iceluy CARON et sa dite femme ne pourront plus rien prétendre dans les mannoirs et amazements sus énoncés et donnés à la dite mariante après le décès de la mère d’icelle non plus que dans les effets mobiliers qu’elle délaissera.

Ce fait a été dit traité et convenu que le survivant des futurs mariants, soit que de cette conjonction il y ait enfans vivans né apparans à naitre ou non, sera et demeurera prporiétaire incommutable de tous les biens meubles effets acquets et concquets de leur communauté, paiant par luy toutes dettes obsèques et funérailles, et sera en outre viager au cas d’enfans vivans et non autrement et pendant qu’il restera en viduité aussy seulement des biens immeubles que délaissera le prédécédé en acquittant les charges courantes concomitantes iceux. Le tout nonobstant tous us stils etc etc ...

Fait et passé à Arras le 29 décembre 1728 pardevant que dessus. Donnantenfi la dite COINTE à sa fille une vache à choisir entre deux et à prendre par elle sitost cedit mariage célébré. Etoient signés : Guilain TENEL, marques de Marie Magdeleine DOLÉ, Jeanne COINTE, Joseph COUTEAU, Jacques CARON, Charlotte TENEL et comme notaires PRUVOST et ...

Contrat de mariage du 17-10-1732 entre

Charles LEDRU et Marie Susanne BACQUEVILLE

(4E18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Charles LEDRU, manouvrier demeurant au village de Louez, veuf en première nopce de Marie Jeanne LEMARRE, et en seconde de Marie Jeanne BAUDELET, assisté de Jean Baptiste BAUDELET son beau frère marchand chapelier demeurant en cette cité, d’une part ;

· Marie Susanne BACQUEVILLE, à marier, fille de feus Guilain vivant maçon et Guilaine BARLEZ, demeurante au village d’Acq, assistée de Guilain et Marie Guilaine BACQUEVILLE ses frère et soeur, et de Jean GENEL son parain tonnelier demeurant au même lieu d’autre part.

Lesquels pour parvenir etc etc ...

Quant aux portements repectifs des parties, il n’en sera fait ici aucune déclaration ny spécification.

Ce fait a été traité et convenu que le survivant des futurs mariants etc etc...obsèques et funérailles.

Et en laissant suivre toutefois par la dite mariante au cas de survie à Agnès et Marguerite LOCQUEZ filles mineures de Thérèse LEDRU et Nicolas LOCQUEZ un endroit convenable pour y construire une maison et chambre pour leur habitation à prendre dans le mannoir du dit Charles LEDRU et qui sera attenant aux amazemens construits actuellement sur le dit mannoir, de liste à Mr D’HINNECOURT et des deux bouts au dit LEDRU, duquel endroit les dites mineures jouiront propriétairement du jour qu’elles auront atteintes l’age compétent de là en avant et à toujours comme de leur propre et vraie chose, à la charge des rentes foncières et anciennes redevances à cete proportion moiennant quoy iceux enfans ne pouront plus rien prétendre dans la succession du dit Charles LEDRU leur père grand, pour telles causes et de quel chef que ce soit ou puisse etre à peine d’etre privé de ce dont a été parlé cy devant.

Le tout nonobstant tous us stils etc etc ...

Fait et passé à Arras le 17 octobre 1732 ; ces présentes se faisantes sans préjudice aux droits que les dites mineures ont du chef de la dite Thérèse LEDRU relativement à l’inventaire en fait passé quelques années suivant la déclaration du dit Charles LEDRU auquel les dites mineures se conformeront. Marques de Charles LEDRU, Jean Baptiste BAUDELET, Marie Suzanne BACQUEVILLE, Guilain BACQUEVILLE, Marie Guilaine BACQUEVILLE, Jean GENEL, comme notaires PRUVOST et MATHIEU.

Contrat de mariage du 16-4-1733 entre

Laurent LIENARD et Marie Joseph DELEFORTERIE

(4E18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Laurent LIENARD, fils à marier de feus Amand vivant censier demeurant au village d’Acq et Marie BLONDEL, assisté du sieur Jean Philippe REGNAULT lieutenant du Metz son cousin, et de Fraçois Igance LEBLAN son bon ami, Philippes LIENARD son frère, et de Nicolas HERLAN son bel oncle marchand cabaretier demeurant au village de Liévin d’une part ;

· Catherine SOIS, veuve de Simon DELEFORTERIE, vivant clercq cléricant du village de Frévin Cappel y demeurante, et Marie Joseph DELEFORTERIE sa fille aussi à marier, assistée d’Antoine DELEFORTERIE son frère laboureur demeurant au village de Dinville, et de Jean Philippes SILLIERS tailleur d’habits demurant au dit Frévin, de Jeanne Françoise DELEFORTRY sa femme soeur germaine à la dite Marie Joseph d’autre part.

Lesquels pour parvenir etc etc ...

Quant au portement du futur mariant, iceluy a déclaré luy competter et appartenir tant de son chef comme autrement la troisième partie de plusieurs meubles meublans effets et autres de pareille nature, et d’un mannoir amazé de maison grange étables et autres édifices, scitués au village du dit Acq, contenant une demi mesure ou environ impartis et à prendre alencontre de ses frère et soeur pour les deux autres tiers, estant en outre honestement habillé suivant son état qui est tout son portement, duquel la mariante sa dite mère et assistant ont dit d’en etre contens.

Et quant à celuy de la dite mariante sa dite mère luy a donné et donne la totalité de tous et quelconques les meubles meublans effets et autres de pareille nature qu’elle a et délaissera à son trépas et de la moitié d’un mannoir qu’elle a acquis avec son feu mary, amazé de maison grange étables et autres édifices, scitués au dit Frévin Cappel actuellement par elle occupé, pour en jouir en toute propriété par sa dite fille et son futur mary sitot le trépas arrivé seulement de la dite SOIS, à la charge des rentes foncières dont peut etre chargé à concurrence de la dite moitié le susdit mannoir et anciennes redevances, jusqu’auquel jour la dite SOIS s’est réservée et se réserve par ces présentes l’usufruit et jouisance viagère en paiant toutefois par la dite mariante sa fille et son futur mary solidairement sans division ny discussion aux dits frère et soeur de la mariante la somme de 110 £ Artois à chacun d’eux par forme de formoture mobillière de leur dit père pardedans six mois du décès de la dite SOIS ; La dite future mariante à cet effet deuement authorisée au besoin de son futur mary non contrainte comme elle a déclaré à la seureté et jusqu’au paiement de laquelle somme les dits effets et moitié de mannoir seront afectés et hypothéqués légalement qui est tout son portement duquel le futur mariant a déclaré en etre content.

Ce fait a été traité et convenu que le survivant des futurs marians etc etc ...

En faveur duquel mariage la dite SOIS a accordé et accorde représentation avoir lieu dans le surplus de sa succession aux enfans à en naitre pour y faire une teste alencontre de leur oncle et tante, sans aucune charge de rapport par eux ny leur oncle et tante des sommes qu’ils ont reçues ou qui leur ont été promises en traitant de leur mariage et dont iceux en déchargent par ces mêmes présentes la dite SOIS sans pouvoir à cet effet l’inquiéter ou quereller dans lequel rapport le dit SELLIER ne fera pas entrer le quartier de manoir qu’il luy a été donné en mariage avec sa dite femme et sur lequel il a fait ériger sa demeure actuelle à ses frais et dépens lequel font il retiendra par ses mains suivant l’estimation qui s’en fera à l’amiable ou aux dires d’experts lors qu’il s’agira de partager avec les autres frères et soeurs la sucession immobilière de la dite SOYS leur mère.

Le tout nonobstant tous us stils etc etc ...

Ayant dit depuis été convenu que les 110 £ promises cy dessus aux frère et soeur de la mariante se paieront par elle et son futur mary de la solidité avant dite savoir la moitié pardedans l’an datte des présentes et l’uatre moitié en dedans l’année en suivante.

Fait et passé à Frévin Capel le 16 avril 1733. Comme notaires PRUVOST et MATHIEU.

Donation et accord du 25-7-1733 de

Jean François FOURNEZ à Marie Joseph BERLETTE

(4E18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés fut présent:

Jean François FOURNEZ, manouvrier demeurant au village d’Acq stipulant tant en son nom propre et privé qu’en celuy et se portant fort de Jeanne Claire BERLETTE sa femme, par laquelle il promet de faire agréer et ratifier ces présentes incessamment de quoy faire il l’authorise tant en son absence que présence, lequel en considération du grand amour et affection qu’il a pour Marie Joseph BERLETTE sa belle soeur à marier demeurante au dit Acq et en reconnaissance des notables services qu’elle a rendus depuis nombre d’années et rend de jour en jour à Jacqueline BONART leur mère veuve de Nicolas BERLETTE vivant aussy manouvrier demeurante au même lieu, auroit et a donné et donne par pur don entre vifs absolu et irrévocable et par la meilleure voie que donnation peut se faire et avoir lieu à la dite Marie Joseph BERLETTE ce acceptante en personne tout un mannoir amazé de maison chambre et estable scitué au dit Acq contenant une boitellée 1/2 ou environ, tenant d’une liste aux terres du sieur CHARITÉ, d’autre à Mathias BERLETTE, d’un bout à Jean Toussain HERBET d’autre bout au flégard, tenu en cotterie de la seigneurie du dit Acq, et procédans au dit FOURNEZ et sa femme de l’acquisition qu’il en ont fait de la dite BONART, pour du dit mannoir amazé sans aucune exception en jouir totalement et en toute propriété par la dite Marie Joseph BERLETTE, de ce jour d’huy et à toujours à la charge des rentes foncières et anciennes redevances et du droit seigneurial si aucuns en étoient dû, et sous condition qu’elle nourira entretiendra et logera la dite BONART durant sa vie et qu’elle paiera ses dettes si aucunes elle délaisse, obsèques et funérailles sans aucun recours, ainsi que la dite BERLETTE pour ce présente promet faire. Promettant le dit comparant tant en son nom qu’en celuy et de portant fort de sa dite femme et solidairement avec elle la dite donation tenir faire valoir et avoir agréable à toujours sans y contrevenir sous l’obligation solidaire de leurs biens, y accordans toutes seuretés requises, domicile esleu à la Mison Rouge à Arras, acceptans à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à toutes choses contraires, donnant au besoin pouvoir au porteur des présentes de pour luy et en son nom et celuy de sa femme en jugement ou en dehors se dessaisir dévestir et déshériter des dits mannoir et amazemens cy dessus donnés aux conditions y reprises, en accorder la saisine et adhéritance à la dite donataire consentir qu’elle y soit tenue et décrétée de droit et accorder le décret des main assise et mise de fait que l’on voudra intenter à ce sujet pardevant justice compétente. Ainsi fait et passé en la cité d’Arras ce 25 juillet 1733. Marques de Jean François FOURNEZ et Marie Joseph BERLETTE ; signé : PRUVOST et MATHIEU notaires.

Contrat de mariage du 3-2-1735 entre

Pierre François FENÉ et M Catherine LIENART

(4E18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Pierre François FENÉ, à marier, fils de feu Jean vivant laboureur demeurant à Frévin Cappel, et d’encore vivante Marie Jeanne FRANÇOIS, assisté de Jean Simon FENÉ son frère aussi laboureur demeurant à Agnières les Aubigny d’une part ;

· Marie Catherine LIENART aussy à marier, fille de feus Amand à son décès charpentier demeurant à Acq et de Marie BLONDEL, assisté de Laurent LIENART son frère d’autre part.

Lesquels pour parvenir etc etc ...

Quant au portement du future mariant il n’en sera fait icy aucune déclaration ny spécification d’autant que la mariante assistée que dessus a dit d’en etre contente.

Et quant à celuy de la dite mariante, icelle a déclaré avoir du chef de ses dits père et mère, tout un mannoir amazé de maison estables et autres édifices, scitués au dit Acq, contenant boitellée 1/2 ou environ, actuellement par elle occupée estante en outre honestement vestue suivant son état qui est tout son portement, duquel le mariant assisté que dessus a aussy dit d’en etre contens.

Ce fait a été traité et convenu que le survivant des futurs marians etc etc ...

Fait et passé en la cité d’Arras ce 3 février 1735 pardevant que dessus. Marques de Pierre François FENÉ, M Catherine LIENART, Jean Simon FENÉ, signés : Laurent LIENART et comme notaire PRUVOST.

Donation et abandon du 30-5-1735 de

Jean Charles et Marie DELEVOIE à

Marie Jeanne FOURNET et les enfants de Marguerite MARTIN

(4E18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

Jean Charles et Marie DELEVOIE, frère et soeur à marier demeurans au vilage d’Acq, lesquels pour reconnoitre les notables services que Marie Jeanne FOURNET leur belle soeur veuve d’Antoine BONNART, vivant ménager demeurant au dit Acq, et feue Marguerite MARTIN aussy veuve de Nicolas BACQUEVILLE pareillement en son vivant ménager au dit lieu, ont rendus pendant nombre d’années sans aucune rétribution et dont la continuation se fait journellement tant par la dite FOURNET que par Antoine, Jean Guislain, Marie et Marie Anne Joseph BACQUEVILLE enfans mineurs du dit feu Nicolas et de la dite MARTIN, à ces causes et en veu de la persistance des memes services iceux comparans espèrent jusqu’à leur trépas et autres causes à ce les mouvantes, auroient et ont iceux comparans de leur plein gré franche volonté et sans induction aucune donné et donnent par ces présentes par pur don entre vifs absolu et irrévocable et par la meilleure voie que donation peurt se faire et avoir lieu à la dite FOURNET et aux dits Antoine, Jean Guislain, Marie et Marie Anne Joseph BACQUEVILLE ce acceptant par la dite FOURNET en personne et au nom des dits enfans les dits notaires ex officiaux le nombre de 6 boitellées 1/2 ou environ tant manoir amazé, non amazé, que terres labourables scitués aux village et terroir du dit Acq, en six pièces :

1) Tout un manoir amazé contenant une demi mesure 16 verges ou environ, tenans de liste aux terres des pères carmes déchaussés d’Arras, d’autre aux enfans et héritiers Marie DAMAUX, de bout au flégart du Mont St Eloy, d’autre bout aux dits carmes ;

2) Un autre manoir non amazé, contenant une boitellée ou environ tenant de liste à François HENRY, d’autre à Pierre Guislain DELABRE, de bout à François HENRY, d’autre bout à l’abbaye St Eloy ;

3) Boitellée 1/2 , tenante de liste aux héritiers Marie Jeanne ALLART, de bout à Marie Claire MARTIN, d’autre bout aux veuve et héritiers Jean MATHON ;

4) Item une demi boitellée de terres labourables , tenant de liste à Guislain ALLART, d’autre liste aux dits MATHON, d’un bout à la dite MARTIN, d’autre bout aux héritiers Guislain GENEL ;

5) Item 40 verges de pareilles terres tenant d’une liste à François CUISINIER, d’autre liste et des deux bouts aux dits MATHON ;

6) Item et enfin boitelée 1/2 de semblables terres, tenante de liste et de bout à Jean GENEL, d’autre liste à Marguerite COLIN, d’un bout au chemin SALBERT, le tout tenu en cotterie de la dite abbaye St Eloy.

Si donnent à la dite FOURNET et aux dits mineurs pour les causes susdites et ce acceptant comme dit est, tous et quelconques les meubles et effets dettes actives et autres qu’ils délaisseront, pour de tout et sans aucune exception en jouir propriétairement à titre de donation et abandon au besoin par la dite FOURNET et les dits mineurs, chacun par moitié de ce jour d’huy et à toujours, à la charge des rentes foncières anciennes redevances et du droit seigneurial si aucun en étoit dû, et sous condition notamment de part la dite FOURNET et les dits mineurs loger nourir entretenir et allimenter les dits comparans conformément à leur état jusqu’à leur trépas, et dans tel état il plaira à Dieu les laisser jusque lors, comme promet faire la dite FOURNET tant en son dit nom qu’en ceux et de portant fort des dits mineurs à ces fins aussy présentes meme de paier toutes leurs dettes obsèques funérailles et inhumation, et de faire décharger sitost leur décès les obits conformément à l’usage du lieu.

Promettant iceux comparans solidairement sans division ny discussion la présente donation et abandon au besoin des dits mannoirs terres et effets tenir entretenir faire valoir et avoir agréable à toujours sans y contrevenir, et la dite FOURNET tant en son dit nom qu’en ceux et se faisant fort que dessus paier et satisfaire à tout ce que dit est sous l’obligation respective et solidaire au besoin de leurs biens présens et à venir, y accordant toutes seuretées requises au dépens de quy il appartiendra. Domicile esleu à la Maison Rouge à Arras, acceptans à juges MM du Conseil d’Artois renonçant à toutes choses contraires et notamment les dites filles et veuve au droit du sénatus consulte Velleian et à l’autentique si qua mulier à elles expliqué, donnant les dits Jean Charles et Marie DELEVOIE ainsy que la dite FOURNET tant en son dit nom qu’en ceux et se faisant fort que dit est respectivement pouvoir au porteur des présentes savoir les dits Jean Charles et Marie DELEVOIE de pour eux et en leurs noms se dessaisir et déshériter au besoin des sudits mannoirs et terres, de meme que des dits effets, en accorder la saisine et adhéritance à la dite FOURNET et aux dits mineurs sous les charges et conditions avant dites, consentir qu’au moien de ce ils y soient tenus et décrétés de droit et la dite FOURNET tant en son dit nom qu’en ceux et se portant fort des dits mineurs rapporter affecter et hipotéquer tous leurs dits biens et autres leurs appartenans à la seureté de leur emprise et promesse cy dessus ; et pour l’une et l’autre des parties accorder le décret des main assise et mise de fait que l’on voudra intenter à ce sujet par devant justice compétente.

Ainsi fait et passé au dit Acq ce 30 mai 1735 pardevant que dessus. Marques de Jean Charles et Marie DELEVOIE et Marie Jeanne FOURNET ; signé : PRUVOST et FLIPPES comme notaires.

Contrat de mariage du 20-7-1736 entre

Nicolas HENICQUE et Marie Joseph COLIN

Pardevant les notaires royaux soussignés furent présens :

· Nicolas HENICQUE fils à marier de feus Pierre vivant chirurgien, et de Jacqueline BOUTTEMY demeurant au village d’Agnez les Duisant, assisté de François HENICQUE son frère demeurant au village d’Abarre d’une part ;

· Antoine COLIN filletier demeurant au village d’Acq, et Marie Jeanne DAMOUR sa femme qu’il authorise à l’effet des présentes non contrainte comme elle a déclarée et Marie Joseph COLIN leur fille aussy à marier d’autre part.

Lesquels pour parvenir au traité de mariage etc etc ...

Premièrement quant au portement du futur mariant iceluy a déclaré luy competter et appartenir du chef de ses père et mère la quatrième partie de 14 mesures ou environ tant mannoirs amazé non amazé que terres labourables scitués en plusieurs pièces aux villages et terroirs dudit Agnez Abarre et Montenescourt à prendre allencontre de ses frères et soeur qui y ont chacun un autre quatrième le tout imparti entre eux, et suffisamment connu aux parties comparantes ; plus une vache et plusieurs outils à son usage de charon estant en outre honestement vetu suivant son état qui est tout son portement duquel ainsy que de sa bonne vie et renommée la mariante sesdits père et mère ont dit d’en etre contens.

Et quant à celuy de ladite mariante ses dits père et mère solidairement sans division ny discussion promettent luy paier sitost la célébration de ce mariage la somme de 200 £ Artois, plus luy donnent pendant leur vie la jouissance sans en paier aucun loier ny estre tenus à aucunes rentes ny centièmes, d’une demi mesure de terre labourable à choisir par elle parmie les autres terres que sesdits père et mère ont à eux en propres audit Acq, et de rendre gratis chez elle les avesties qui y auront crus par chacune année ; plus de luy fournir une vache à son choix de la valeur de 24 £ et luy laisser suivre le lit complet sur lequel elle découche ; et enfin de luy fournir une dresse de la valeur de 15 £ estant en outre honestement habillée selon sa condition, qui est aussi tout son porté, duquel ainsy que de sa bonne réputation le mariant assisté que dessus a aussy dit d’en estre contens.

Ce fait a été traité et convenu que le survivant etc etc...

Ainsi fait et passé en la cité d’Arras le 20 juillet 1736 pardevant que dessus ; signés : Nicolas HENNIQUE, Antoine COLIN, marques de Marie Jeanne DAMOUR, Jean François HENIQUES, Marie Joseph COLIN, et comme notaires PRUVOST etc...

Contrat de mariage du 24-1-1737 entre

Jean François COLIN et Marie Claire BACQUEVILLE

(4E 18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois résident à Arras soussignez furent présents:

· Jean François COLIN, fils à marier de feus Guisalin vivant berger, et de Marie Anne BREUVARTdemeurant au village d’Acq , assisté d’Antoine COLIN son concle paternel laboureur au meme lieu, d’une part ;

· Jean BACQUEVILLE, veuf de Jacqueline ALLART maçon, et Marie Claire BACQUEVILLE sa fille aussy à marier, asistée de Michelle BACQUEVILLE sa tante paternelle ancienne fille demeurans audit Acq d’autre part.

Lequels pour parvenir au traité de mariage etc etc...

Premièrement quant au portement du futur mariant iceluy a déclaré luy competter et appartenir du chef de ses dits père et mère tout un mannoir non amazé contenant une mesure ou environ et le nombre de 6 mesures aussi ou environ de terres labourables le tout scitué aux villages et terroirs tant dudit Acq que Camblaineul suffisamment connues aux parties estant en outre honestement vestu suivant son etat, qui est tout son portement duquel ainsy que de sa bonne vie et renommée la mariante son dit père et assistante ont dit d’en etre contens.

Et quant à celuy de ladite mariante son dit père promet luy fournir une vache de la valeur de 24 £, et un lit complet conforme à son etat ; plus promet nourir et allimenter à son meme pot et feu, meme de loger chez luy la mariante sa fille gratuitement tant et si longtemps qu’elle trouvera bon d’y rester, en travaillant toutefois par elle au profit de sondit père comme elle a fait jusqu’à présent, sans pouvoir par elle exiger à sa sortie aucune chose pour raison de ses travaux, comme aussy luy donne en avancement d’hoirie et succession le nombre de 3 boitellées de terres labourables scitués au terroir dudit Acq en trois pièces ; la première contenante une coupe tenant de liste à Eléonore ALLART et d’autre au dit BACQUEVILLE père ; la seconde une autre boitellée tenant de liste audit Jean François COLIN et d’autre audit BACQUEVILLE ; la troisième et dernière pièce contenante aussy une boitellée tenant de liste à Charles Louis DELEPLACE et d’autre à icelluy BACQUEVILLE père, pour en jouir par elle propriétairement du jour de la célébration de ce mariage de la en avant et à toujours, à la charge des rentes foncières et anciennes redevances ; plus ledit BACQUEVILLE père promet de travailler à la maçonnerie et couverture de la maison chambre et étables que le futur mariant est intentionné de faire construire à ses dépens incessamment sur le mannoir à luy appartenant et dont a été cy devant parlé, lesquels travaux ont été estimés de la valeur de 100 £ que ledit BACQUEVILLE remet dez à présent comme pour lors d’iceux faits à sa dite fille pour luy servir icy encore de portement de mariage ; estant en outre ladite mariante pareillement honestement vestue et habillée suivant son état, qui est aussy tout son porté duquel ainsy que de sa bonne vie et renommée ledit mariant a dit d’en etre semblablement content.

Ce fait a été traité et convenu que le survivant des futurs marians etc etc ...

Ainsi fait et passé en la cité d’Arras ce 24 janvier 1737 pardevant que dessus ; signés : Jean François COLIN, Jean BACQUEVILLE, Marie Claire BACQUEVILLE, Antoine COLIN, Michelle BACQUEVILLE, et pour notaires PRUVOST et RIDON.

Convention du 7-12-1737 entre

Guilleaume THENEL et Jean Jacques GERNEZ

Pardevant les notaires royaux d’Artois résident à Arras soussignez furent présents:

· Guilleaume THENEL maçon demeurant au village d’Acqs, neveu de Jean Baptiste ALLART maçon audit lieu duquel il se fait et porte fort avec promesse de faire ratifier ces présentes par ledit ALLART d’une part ;

· Jean Jacques GERNEZ mannouvrier demeurant audit Acqs, mary et bail de Marie BOURDREL, de laquelle il se fait et porte fort avec promesse de luy faire ratifier ces présentes de quoy il l’autorise tant en sonabsence que présence de deuxième part ;

· Anne Thérèse CRETON veuve de Louis HERBET, demeurante audit Acqs de troisième part ;

Et reconnurent que pour mettre fin à la cause commencée à la gouvernance d’Arras par requeste y présente le 13 novembre dernier, de la part dudit ALLART héritier de Jean Baptiste son fils, comme ledit GERNEZ et sa femme pour obliger ces derniers de déclarer qu’ils entendent retenir les catheux existants sur les manoirs repris en la dite requeste escheu au dit ALLART fils des successions de Jeanne BOURDREL sa mère et de Jeanne BAILLY sa mère grande, et en ce cas en paier la valeur sur le pied de l’estimation avec intérest et au cas qu’il n’auroit voulu retenir lesdits catheux il seroit permis audit ALLART de les emporter abbatre pour faire vendre, sont convenus de ce qui suit.

Ledit GERNEZ tant en son nom qu’en celuy de sa dite femme, consent que ledit ALLART fasse démolir les catheux secqs existant sur les mannoirs scituez à Frévent Capelle ensemble faire réracher les catheux vert tant sur ledit mannoir que sur les deux autres mentionnés en ladite requeste ou les vendre ainsy que bon luy semblera, à l’exception de ceux qui se trouveront dans les Hayeurs, qui seront couppé à blan cru et non arraché s’ils ne peuvent l’etre sans faire dommage aus dits Hayeurs.

Les catheux vert et secq scitué sur les mannoirs d’Etrayelle et Frévent Cappelle seront vendu à l’intervention de la dite CRETON, à laquelle appartient les deux tiers desdits catheux sur lesdits deux mannoirs seulement, et l’autre tiers audit ALLART. Les catheux estants sur le mannoir scituez audit Acqs appartiennent totalement ( ?) audit ALLART de meme que ceux sur un autre mannoir scituez au village d’Etrayelle et lesdits catheux devront etre emporté hors desdits mannoirs en dedans la fin du mois de mars prochain à peine de tous despens dommages et intérets et les depens de ladite cause demeureront compensé .

Promettant lesdits parties tout ce que dessus etc etc...

Ainsi fait et passé en la ville d’Arras le 7 decembre 1737 ; signé : Guilleaume TENEL, marques de Jean Jacques GERNEZ et Anne Thérèse CRETON, et comme notaires BLONDEL et DOUAY.

Contrat de mariage du 27-3-1738 entre

Hubert HERBET et Marie Anne BOURDREL

(4E18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Anne Thérèse CRETON, veuve de Jean Louis HERBET, vivant manoeuvrier demeurant au village d’Acq, et Hubert HERBET son fils à marier assisté de Michel HERBET son oncle tailleur des pierres blanches demeurant audit lieu, d’une part ;

· Marie Anne Joseph BOURDREL, veuve de Jean François GENEL à son décès aussy manoeuvrier demeurant audit Acq ; assistée d’André GENEL son beau-frère maitre charpentier audit lieu, de Venant GALANT aussy son beau-frère marchand à Villers au Bois, et de Jean GRESSIN son bon amy mayeur du village de Thilloy les Hermaville d’autre part.

Lesquels pour parvenir au traité de mariage etc etc...

Premièrement, quant au portement du futur mariant sa dite mère promet luy compter et payer la somme de 200 £ six mois après la consommation de ce mariage, plus la jouissance viage de 3 mesures moins un demy quartier de terres labourables situés en six pièces audit Acq, scavoir :

1) demi mesure à prendre en une mesure au Noeu Mannoir, à tenir de liste à 3 mesures des Pères Carmes déchaussés d’Arras, d’autre liste à l’autre moitié, avec la dépouille de bled en la prsente année sans payer labours ny semences ;

2) item 1/2 mesure au dessus du Prey de Gouy, tenant de liste au nommé Gaspard DURIEZ, de bout aux veuve et héritiers Joseph CUISINIER ;

3 )item autre 1/2 mesure aux maisons, tenant de liste à Pierre Guislain DELABRE , de bout aux terres du seigneur d’Acq ;

4) item autre 1/2 mesure au dessus des Marquois, tenant de liste à Jean Jacques GERNÉ, d’autre liste à Charles Louis DELEPLACE ;

5) item 1/2 mesure au dessus des Hayes d’Acq, tenant de liste audit GERNÉ, de bout à 3 mesures du sieur WATTIER ;

6) item et enfin boistelée 1/2 à l’Argillière, tenant de liste audit DELEPLACE, d’autre liste à Jean Baptiste COLIN .

A la charge toutefois des rentes foncières anciennes redevances centiesmes et autres impositions, estant en outre honnetement vestue selon son état qui est tout son portement duqquel ainsy que de sa bonne vie et renommée la mariante assistée que dessus a dit d’en etre content.

Et quant à celuy de ladite mariante il n’en sera fait icy aucune déclaration ny spécification, d’autant que le mariant et assistans ont aussy dit d’en etre contens.

Ce fait, a été traité et convenu que le survivant des futurs marians soit que cette conjonction il y ait enfans vivans nés apparans à naitre ou non sera et demeurera propriétaire incommutable de tous les meubles et effects et autres réputés tels de leur communauté een paiant toutes dettes obsecques et funérailles et en rendant par ledit mariant au cas de survie à Hubert François et Anne Joseph GENEL enfans mineurs de la mariante et de sondit feu mary la somme de 500 £ par moitié scavoir 250 £ sitost qu’ils prendront état de mariage ou autre honorable et 250 £ un an après le décès d’icelle mariante par forme de formoture mobilière dudit Jean François GENEL leur père, lesquels enfans seront en ce regard héritiers l’un de l’autre et arrivant le décès de la dite mariante avant qu’iceux enfans aient pris le susdit état de mariage ou autre honorable lesdits 500 £ leur seront payez plainement un an après le décès de leurdite mère, moyennant de quoy ledit mariant jouira des revenus de leurs biens jusqu’à la prise dudit état en les logeant chez luy leur faisant apprendre métier convenable à leurs conditions, les entretenant de vestemens fournisant leurs nourritures ,et les faisant instruire dans la religion catholique apostolique et romaine, dans laquelle jouissance sera comprise la maison dans laquelle demeurent actuellement la mariante leur mère qui sera propre et appartenante auxdits enfans, nonobstant les deniers que leurdite mère a déboursé pour le rachat des certaines parties en la même maison qui étoient appartenantes aux oncles et tantes desdits enfans ; lesquels au pardessus arrivant le prédécès de leurdite mère auront encore par forme de formoture mobilière d’icelle la somme de 200 £ payables par ledit mariant auxdits enfans qui seront aussy héritiers l’un de l’autre pardedans l’an du décès de la mariante.

Et arrivant qu’icelle mariante vienne à survivre soit que de ce mariage il y ait enfans vivans né ou non elle demeurera propriétaire des meubles effects et autres réputés tels de ladite communauté en payant toutes dettes d’icelle obsecques et funérailles et en rendant et paiant au cas de non enfans vivans aux héritiers du mariant aussy pardedans l’an aussy de son décès pareille somme de 200 £ le tout monnoie d’Artois.

Et quant aux acquets que lesdits marians pourront faire etc etc ...

Passé à Arras le 27 mars 1738 pardevant que dessus, et comme il convient obtenir des dispenses de mariage d’entre les futurs marians qui sont parents par ensemble a été dit que le cout desdites dispenses sera supporté également et par moitié sans pouvoir par ledit mariant rien prendre dans son particulier à raison des voyages et vacations quil pourra faire à ce suject ; étoient signés : marque de Anne Thérèse CRETON, Hubert HERBET, Marie Anne Joseph BOURDREL, marque de Michel HERBET, Venant GALLAND, André GENELLE, Jean GRESSIN, et comme notaires PRUVOST et TAFFIN.

Accord du 19-7-1738 entre

des MATHON d’Acq, suite au décès d’Antoine MATHON

(4E18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· damoiselle Marie Claire WACHEUX veuve du sieur Antoine MATHON vivant censier,

· damoiselle Aldegonde Védastine WASTEL épouse de Charles Joseph MATHON procuratrice d’yceluy et par lequel elle promet de faire agréer et ratifier ces présentes incessament,

· damoiselle Marie Claire MATHON femme séparée quant aux biens d’Antoine LEFEBVRE, demeurans tous au village d’Acq,

· et maitre Jean Claude Louis SALMON pretre curé de Sainte Catherine en Meaulens lez Arras stipulant pour et au nom de son frère à marier demeurant audit Arras par lequel il s’oblige de faire pareillement agréer et ratifier lesdites présentes incessament.

Lesquels pour éviter la vente des avesties ordonnées par jugement du conseil d’Artois du 17 de ce mois sont convenu provisionnellement sans préjudice aux droits respectifs des parties et en attendant le partage à faire en exécution du jugement rendu audit conseil le 22 d’avril dernier que lesdits avesties tant de grains de saison que de mars actuellement coupé et croissans sur les biens délaissés par feue Antoine, Jean et Antoine Guilain MATHON ensemble sur ceux qui peuvent appartenir à ladite damoiselle WACHEUX situés au terroir dudit Acq et allenviron, pour dépouiller au mois d’aoust de la présente année, seront partagé entre les comparans après les droits des moissonneurs, dimeurs, et terrageurs, pris et prélevés, scavoir à ladite WACHEUX 7 gerbes de 20, audit MATHON autres 7 jarbes, et ladite Marie Claire MATHON 4 jarbes, et les deux autres parfais de vingt audit SALMON, lesdits avesties seront fauchés soiez liés mis en dineaux et monts égeaux par les moissonneurs que ledit MATHON et sa soeur ont déjà proposés. Les rentes foncières centièmes et anciennes redevances que lesdits terres peuvent devoir seront acquittés par les comparans à concurance des dépouilles qu’ils profiteront la présente année. Ces présentes faites sans préjudice au labour semences et avendices faites et à ce posés sur lesdites terres, et celle à gachère par ledit Antoine LEFEBVRE qui seront par luy prétendus au temps du partage à faire, et aux comparans à prétendre les rendages desdits terres si aucun y doit, et les dépens adjugés par le jugement dudit jour 22 avril dernier aussi bien que ceux supposés pour parvenir à celuy du 17 de ce mois seront supportés par les comparans à concurrence des droits et parts ès immeubles qu’ils ont à partager.

Promettant lesdites parties tout ce que dessus tenir entretenir et avoir agréable à toujours sans y contrevenir sous l’obligation respective de leurs biens, y accordant toutes suretées acquises aux dépend de qui il appartiendra, domicile esleu à la maison rouge à Arras acceptans à juges MM du Conseil d’Artois, renonçant à toutes choses à ce contraires ; ainsy fait et passé en la cité d’Arras le 19 juillet 1738 pardevant que dessus, et étoient signés : Claire WACHEUX, J Cl SALMON, Aldegonde Védastine WATEL, Marie Claire MATHON, et comme notaires RIDON et PRUVOST.

Ce jour d’huy 5 aoust audit an 1738, comparans devant les notaires royaux d’Artois ledit Antoine SALMON dénommé au contract de transaction ou accord cy devant transcrit, lequel après en avoir eu lecture à son appaisement l’a agréé et approuvé et consent qu’à son égard et sans préjudice à ses droits les dépouilles des deux jarbes à luy revenans soient récolté pris enlevés et engrangés par ladite damoiselle WACHEUX sa mère grande et a signé audit Arras les jour mois an susdits et pardevant que dessus . Etoient signés Antoine SALMON et comme notaires PRUVOST et BOUTTEMY.

Aujourd’huy 5 aoust 1738 Charles Joseph MATHON a agréé et approuvé ledit accord.

Transaction du 14-3-1739 entre

Joseph RIQUART et Nicolas CUISINIER

(4E18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Joseph RIQUART, charon demeurant à Acq, et Marie PROUVEUR sa femme qu’il authorise à l’effet des présentes non contrainte comme elle a déclarée, icelle mère et tutrice des enfans mineurs qu’elle a retenu de sa première conjonction avec Joseph CUISINIER, par lesquels lesdits comparans promettent de faire agréer ces présentes, fait à fait que les dits mineurs auront atteint l’âge compettent d’une part d’une part ;

· Nicolas CUISINIER, laboureur demeurant audit lieu d’autre part.

Lesquels pour terminer toutes difficultés et mettre fin au procès intenté au Conseil d’Artois de la part desdits RIQUART par requeste y présentée le 2 aoust dernier signifié le 4 du mesme moy aux fins de complainte contre le second comparant à l’occasion de la demie huit verges ou environ de terres amplement désignée par situation listes et abouts au contract de vente en faite ce jour d’huy en dehors par le second comparant en faveur des premiers pour les enfans dénommés et aux demandes formées par icelluy second comparant par la requeste du 29 aoust aussy dernier signifiée les 30 du même mois et premier octobre en suivant, à la charge des premiers comme aussy à la contre demande d’iceux premiers comparans, formée par autre requeste signifiée le 5 janvier de cet an contre le second le tout amplement y détaillé, auroient et ont de l’intervention de leurs conseils et amis traité et convenu amiablement par transaction absolue et immuable de la manière suivante, scavoir :

Que lesdits comparans èsdits noms et se faisans fort que dessus se sont déchargés et se déchargent respectivement de toutes demandes et prétentions généralement quelconques tant exprimées ès dites requestes que non exprimées et l’approbation que lesdits RIQUART et sa femme font par ces présentes du contrat de vente de 5 mesures 1/2 ou environ de terres faite par feu Nicolas CUISINIER père au profit du second comparant le 27 janvier 1710, lequel sortira son plein et entier effet moyennant quoy toutes les difficultés et procès intentés entre lesdites parties prendront fin entre elles de ce jour d’huy et à toujours, avec compensation de dépens à tel effet que celui qui y aura plus mis et déboursé plus perdera, promettant lesdites parties la présente transaction et chose dites tenir entretenir et avoir agréable à toujours sans y contrevenir sous l‘obligation de leurs biens respectives, y accordant toutes seuretés requises au dépens de qui il appartiendra, domicile esleu à la Maison Rouge à Arras, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à choses contraires.

Fait et passé à Arras le 14 mars 1739 ; signés : Nicolas CUISINIER, Joseph RICQUART, Marie PROUVEUR, et comme notaires PRUVOST et TAFFIN.

Contrat de mariage du 3-2-1740 entre

Antoine BACQUEVILLE et M Françoise HERBET

(4E18/272)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Jean BACQUEVILLE, ménager veuf de Jacqueline ALLART, et Antoine BACQUEVILLE son fils à marier, assisté de Michelle BACQUEVILLE sa tante paternelle d’une part ;

· Michel HERBET aussy ménager, Marie Rose WILIN sa femme qu’il authorise à l’effet des présentes, non contrainte comme elle a déclaré et Marie Françoise HERBET leur fille aussy à marier, demeurant tous auvillage d’Acq d’autre part.

Lesquels pour parvenir au traité de mariage etc etc ...

Premièrement quant au portement du futur mariant, sondit père lui donne en avancement d’hoirie et de succession le nombre de trois boitellées de terres situés en trois pièces au terroir dudit Acq :

1) la première contenante une boitellée tenante de liste à 5 mesures du sieur de CHARITÉ, et de bout à 5 autres mesures dudit sieur ;

2) la seconde une boitellée prise en trois, de liste à Marie Claire BACQUEVILLE, de bout à 5 mesures dudit sieur de CHARITÉ ;

3) la troisième une boitellée tenante de liste à la dite BACQUEVILLE, de bout à Thérèse CARTON veuve de Jean Louis HERBET, pour en jouir par lui propriétairement du jour de la célébration de ce mariage de là en avant et à toujours, à la charge des rentes foncières centièmes et autres impositions.

Plus promet payer à sondit fils par dedans quatre ans d’hui la somme de 100 £ Artois une fois et de le loger nourrir et alimenter ainsy sa future femme tant et si longtemps qu’ils pourront s’accomoder par ensemble et contribuant à la dépense et travaillant au profit commun, étant en outre honestement vetu suivant son état qui est tout son porté duquel la mariante assistée que dessus a dit d’en être contente.

Et quant à celui de ladite mariante sesdits père et mère lui donnent aussy en avancement d’hoirie et de succession une boitellée de terres en une pièce situé au même terroir, tenant de liste aux enfans Martin BACQUEVILLE, de bout à Jean LEFÉ, pour en jouir pareillement par elle propriétairement dudit jour de ce mariage célébré de là en avant et à toujours, à la charge des rentes foncières centièmes et autres impositions ; plus lui donnent les avesties de bled croissans sur une demi mesure de terres scitué au terroir d’Hautavesne tenant de liste à sesdits père et mère, pour en faire la première dépouille à son profit au mois d’aoust prochain ; plus de lui fournir une vache sous poil noir à blan nez qui est dans l’étable de sesdits père et mère, et ce sitost le dit mariage célébré comme aussy de lui laisser suivre et fournir un lit complet tels qu’ils en voudront avoir honneur ; et outre promettent solidairement sans division ny discussion de lui compter et payer la somme de 100 £ scavoir la moitié sitost la célébration de ce mariage et l’autre moitié pardedans l’an en suivant ; ensemble de lui livrer 3 razières de bled et demie secq sitost ledit mariage célébré ; étant en outre honestement habillée suivant sa condition qui est tout son portement duquel le mariant asisté que dit est, a aussy dit d’en être content.

Ce fait a été traité et convenu etc etc ...

Voulant ledit Michel HERBET et sa femme que la mannoir amazé scitué audit Acq qu’ils ont acquis de Martine PREVOST veuve de Nicolas HERBET et de Jean LEFEBVRE depuis plusieurs années soit après leur décès partager également entre la mariante et leurs autres enfans soit qu’il soit de nature féodale ainsy qu’ils ont fait mention dans leur testament fait audit Acq il y a cinq ans ou environ. Ainqy fait et passé en la cité d’Arras ce 3 février 1740, pardevant que dessus et ont signés : Jean BACQUEVILLE, Antoine et Michelle, BACQUEVILLE, marques de Michel HERBET, Marie Rose WILAIN et Marie Françoise HERBET, et comme notaires PRUVOST et RIDON .

Contrat de mariage du 8-7-1741 entre

Jean Baptiste ALLART et Jeanne Françoise DE HAPIOT

(4E19/210)

Pardevant les noatirs royaux d’Artois résidens à Arras sousignés sont comparus :

· Marie Agnès BACQUEVILLE veuve de Jacques ALLART, demeurante au village d’Acq, et Jean Baptiste ALLART son fils à marier d’une part ;

· Jeanne Françoise DE HAPIOT, fille à marier de feus Philippes et Marie Jacqueline CUISINIER, demeurant au Mont Saint Eloy, assisté de Philippe Joseph D’HAPIOT son frère germain, de Jean François CUISINIER et Marie Antoinette DE HAPIOT ses oncles et tantes d’autre part.

Et reconnurent pour parvenir au mariage proposé entre lesdits Jean Baptiste ALLART et Jeanne Françoise DE HAPIOT avoir avant tout convenus de leurs portemens retours clauses conditions dudit mariage comme s’ensuit.

Scavoir quant au portement du mariant sadite mère lui donne le viage qu’elle a d’une maison et héritage séante à Acq, tenant d’une liste à Philippe LIENARD, d’autre et de bout au flégard, à charge des rentes foncières et anciennes redevances, et de l’entretenir sauf qu’il prendra les bois nécessaires sur le manoir et le coust des réparations, il le respectera à la charge de ses frères et soeurs ; la jouissance d’une boistellée avestie à bled pour despouiller au mois d’aoust prochain sans charge de rentes ny centiesmes ; plus luy donne le droit de viage d’une boistellée de terre à la solle des biens de sondit mary à charge des rentes foncières et centiesmes ; plus six assiettes un pot et une gamelle le tout d’étain, le surplus de l’étain qu’elle délaissera appartiendra aux frères et seurs du futur mariant et son fusil.

Au regard de celuy de la future mariante elle a déclaré qu’il luy appartient la somme de 47 £ 2 sols 9 deniers pour sa formoture mobilière suivant le certificat du procureur pour offices dudit Mt St Eloy en datte de ce jour d’huy, plus qu’il luy appartient la juste moitié de 11 boistellées 1/2 de terre scituées au terroir d’Acq et alenviron à l’encontre de sondit frère.

Ce fait a esté conditionné que le survivant des futurs marians soit que de ce mariage il y ait enfant vivant apparant à naitre ou non, demeurera propriétaire des meubles et effets de leur communauté en payant toutes dettes obsèques et funérailles et jouira sa vie durante des immeubles que délaissera le prédécédé. Et quant aux acquêts qu’ils pourront faire durant leur conjonction tant fiefs anciens manoirs cotteries main ferme maison et fonds en eschevinage que rentes par lettres soit que la future mariante se trouve dénommée ès contrats etc etc ...

En faveur duquel mariage la dite Marie Agnès BACQUEVILLE a accordé et accorde représentation avoir lieu en sa succession ab intestat aux enfans à naître de ce mariage pour y faire une tette alencontre de leurs oncle et tantes. Promettant les parties tout ce que dessus etc etc ..

Fait et passé à Arras le 8 juillet 1741 et ont signés avec lesdits noatires : marie Agnès BACQUEVILLE, Jean Baptiste ALLRT, Philippe J DE HAPIOT, Jean François CUISINIER, M Antoinette DE HAPIOT, Jean DE HAPIOT, comme notaires FOURMAULT et GRENIER.

Contrat de mariage du 21-7-1742 entre

Nicolas François PEIGNE et Marie Françoise DUBOIS

(4E18/273)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Nicolas François PEIGNE, fermier à marier fils de Nicolas et feue Jeanne DEGOUŸ, demeurant au chateau de Quevausart paroisse du bourg d’Heuchin, assisté de Jacques Zacharie PEIGNE bourgeois rentier demeurant en la ville de Béthune, et de maitre Pierre Joseph PEIGNE notaire royal de la résidence d’Avesne le Comte y demeurant ses frères d’une part ;

· Marie Claire MARTIN, veuve de Benoist DUBOIS, censière demeurante au vilage d’Acq, et Marie Françoise DUBOIS fille aussi à marier du dit feu Benoist et de la dite MARTIN, assistée de Michel DUBOIS son frère, de Nicolas Augustin TOURSEL censier de Cinchy y demeurant son cousin à cause de Jeanne Joseph MARTIN, et de Nicolas Martin LECLERCQ procureur fiscal du Mt St Eloy y demeurant aussy son cousin à cause de Marie Jeanne Adrienne DUBOIS d’autre part.

Lesquels pour parvenir au traité de mariage meu et pourparlé entre le dit Nicolas François PEIGNE et la dite Marie Françoise DUBOIS qui au plaisir de Dieu se fera et solemnisera en face et sous la licence de notre mère la Sainte Eglise, mais paravant qu’entre eux il y aucune foy promesse ou lien de mariage ont traité et convenu de leurs portemens retours devis et conditions en la manière suivante.

Premièrement quant au portement du futur mariant le dit Jacques Zacharie PEIGNE son frère luy cède et abandonne la juste moitié qui luy appartient dans tous les meubles or argent grains battus et à battre bestiaux ustencils de labours et autres effets allencontre du dit futur mariant pour l’autre moitié, comme aussy la moitié qui luy appartient allencontre d’iceluy pour l’autre dans tous les remis sus tant à bled qu’à mars actuellement croissans sur le nombre de 130 mesures ou environ que le dit sieur Jacques Zacharie a pris à bail tant des sieurs de Fief la dame DELAMARQUE qu’autres ensemble la moitié allencontre que dessus pour l’autre des labours qui peuvent etre faites sur les terres présentement à jachère, pour de tout sans aucune exception en jouir par le dit mariant propriétairement de ce jour d’huy et à toujours. Plus le dit Jacques Zacharie PEIGNE cède et abandonne au porfit du dit futur mariant son frère ce acceptant, les parfaits des baux qu’il a des dits sieurs de fief et autres, pour en jouir par luy pendant le temps qu’il en reste à parfaire en l’acquittant des rendages charges clauses et conditions y amplement stipulées, moiennant laquelle cession avant dite de meubles effets avestie et labours le dit futur mariant promet payer à son dit frère Zacharie PEIGNE la somme de 2000 £ une fois scavoir 1000 £ sitost la consommation du présent mariage ou par dedans quinzaine en suivant, et les autres 1000 £ par dedans trois ans aussy en suivant, et comme il conviendra paier les rendages pour raison des dites terres sur lesquelles croissent les avesties cy dessus cédées aux dits sieurs de Fief et autres qui escheuront cette année, aussy bien que les rentes foncières centiesmes et autres impositions, charons, mareschaux ferrans domestiques et autres dettes passives ; a été convenu que le tout sera supporté moitié par moitié d’entre le futur mariant et le dit Jacques Zacharie son frère.

Plus déclare le mariant de l’intervention de ses dits frères luy competter et appartenir tant du chef de sa feue mère que de celuy du dit Nicolas PEIGNE son père qui s’est dépouillé de toutes choses en leur faveur et autres leurs frère et soeurs le nombre de 8 mesures ou environ de terres labourables scituées en plusieurs pièces au terroir de Fief ainsy qu’il est plus amplement énoncé dans l’acte passé dans le mois de juillet 1737 ou 1738, estant en outre honestement le dit mariant vestu suivant son état qui est tout son portement, duquel la mariante sa dite mère et assistans ont dit d’en etre contens.

Et quant à celuy de la mariante sa dite mère promet luy compter et paier sitost la célébration de ce dit mariage la somme de 1000 £ pour luy tenir lieu de la formoture mobilière de feu son père, suivant la prisée qui en a été faite le 11 de ce mois par Ignace COUTEAU fermier demeurant à Frévin Capel et Jean Guislain DUBRON lieutenant de Villers au Bois y demeurant, experts nommés à cet effet par la dite MARTIN, à ce présens, les dits Michel DUBOIS et la future mariante de laquelle prisée copie sera jointe aux présentes pour y avoir recours au besoin. Plus la dite MARTIN a déclarée competter et appartenir à sa dite fille future mariante le nombre de cinq mesures de terres labourables scituées en plusieurs pièces aux terroirs d’Hautancourt, Vandelicourt, et autres endroits provenans de la succession tant de son feu père que de celle de Philippe DUBOIS son oncle, étant en outre aussy honestement vétue suivant son état qui est tout son porté, duquel le mariant assisté que dessus a dit d’en etre pareillement contens.

Ce fait a été traité et convenu qu’arrivant le prédécès du mariant soit que de ce mariage il y ait enfans vivans nés ou non, la mariante aura et remportera tous ses habits linges bagues joyaux et autres meubles et effets aiant servis à ses corps et chef, son portement cy dessus ses successions donnations et obventions son coffre son lit dans l’état qu’elle se trouvera lors sa garde robe vide la valeur des dites successions donations et obventions et pour son douaire préfix et conventionnel la somme de 600 £ une fois franchement et sans aucune charge de dettes obsèques funérailles ; sinon et au lieu de ce elle poura demeurer propriétaire de tous les effets de la communauté en paiant toutes dettes obsèques et en rendant aux héritiers plus prochains du mariant par dedans l’an du décès la somme de 2000 £ au cas de non enfans vivans si mieux elle se tenir à ses droits et douaires coutumiers tels que par les coutumes des lieux luy devront competter et appartenir, dont des cas cy dessus elle aura le choix et option, en remportant toujours d’avant part en l’un ou l’autre d’iceux ses dits habits linges bagues joyaux et autres meubles et effets aiants servis à ses dits corps et chef son dit coffre sa dite garde robe wide son dit lit son dit portement ses successions donnations obventions ou leur valeur en cas de vente charge aliénations ou remboursements.

Et par fait contraire arrivant le prédécès de la mariante soit que de ce mariage il y enfans vivans nés ou non le mariant demeurera propriétaire de tous les meubles effets et autres réputés tels de la communauté en paiant toutes dettes obsèques et funérailles et en rendant en cas de non enfans vivans aux plus prochains héritiers de la mariante six mois après son décès la somme de 400 £ aussy une fois avec les trois pièces meilleures d’habillements ou bagues.

Et quant aux acquets que les futurs mariants pouront faire durant ce mariage soit fiefs commme autrement encore bien que la mariante se trouve dénomée ès contracts saisines ou non elle en sera acqueteresse avec son futur mary et le survivant d’eux jouira de la totalité sa vie durante, pour après son décès etre iceux répartis par moitié et également entre les héritiers de part et d’autre, esquels acquets seront compris tous retraits lignagers qui suiveront les cotés d’où ils procéderont, en restituant par ceux qui en profiteront à ceux n’en n’en profitant pas la juste moitié de deniers emploiés pour y parvenir. En faveur duquel mariage la dite MARTIN a accordé et accorde représentation avoir lieu en sa succession, aux enfans à naitre d’iceluy pour y faire une teste allencontre de leurs oncles et tantes ou nièce, en raportant en mont commun les dites 1000 £, sans que la présente représentation puisse équivaler une institution vérifiée ny empecher la dite MARTIN de disposer de ses biens mais seulement pour valoir autant qu’un réglement ab intestat, nonobstant tous us stils coutumes entravestissement de sang ou par lettres et autres choses à ce contraires, ausquels les parties ont expressément dérogés et renoncés, et promettent ce que dessus tenir entretenir et avoir agréable à toujours sans y contrevenir sous l’obligation respective de leurs biens y accordant toutes suretées requises au dépens de quy il appartiendra ; domicile éleu à la Maison Rouge à Arras, acceptans à juges MM du Coseil d’Artois, renonçans à choses contraires.

Aiant dit depuis été convenu qu’au lieu de par le dit mariant paier les 2000 £ cy devant, il sera tenu paier celle de 2750 £ dans les termes et ainsy qu’il a été cy devant stipulé.

Ainsi fait et passé au dit Acq ce 21 juillet 1742 ; les dits du surnom PEIGNE stipulans tant en leurs noms qu’en ceux de leurs autres frères et soeurs et du dit Nicolas PEIGNE leur père, par lesquels ils promettent de faire au besoin ratifier la cession des parfaits des baux dont a été parlé cy devant à la première réquisition, bien entendu toutefois qu’il sera libre à la dite MARTIN de disposer comme a été dit cy dessus de ses biens sous condition néantmoins que ses dispositions ne pourront préjudicier aux droits successifs de ses enfans qui partageront la succession également.

Nicolas Fr PEIGNE, Jacques Zacharie PEIGNE, PEIGNE, M Claire MARTIN, M Françoise DUBOIS, N A TOURSEL, Michel DUBOIS, LECLERCQ, comme notaire PRUVOST.

Contrat de mariage du 23-11-1742 entre

Philippe Augustin BAUDOUIN et Marie Philippe ALLART

(4E19/210)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Philippe Augustin BAUDOUIN, valet de charue demeurant actuellement à la ferme de Chinchy paroisse d’Escoivre, fils de encore vivant Philippe BAUDOUIN ménager demeurant au village de Lucheux en Picardie, et de feu Marie Louise FOURNIER d’une part ;

· Marie Agnès BACQUEVILLE veuve de Jacques ALLART, demeurant au village d’Acq, Marie Philippe ALLART leur fille à marier, demeurant au même lieu, assistée de Jean Baptiste ALLART son frère d’autre part.

Et reconnurent les comparans qu’avant parvenir au mariage projetté entre ledit Philippe Augustin BAUDOUIN et ladite Marie Philippe ALLART lequel au plésir de Dieu se fera et solemnisera en face de notre mère la Sainte Eglise catholique apostolique et romaine, mais avant tous ils sont convenus de leurs portemens retours clauses et conditions dudit mariage comme il s’ensuit.

Premièrement quant au portement de mariage dudit BAUDOUIN futur mariant il a déclaré luy competter et appartenir un manoir amazé de maison chambre étant à usage d’houblonnière scitué audit Lucheux contenant quartier et demie ou environ tenant à « la Ruelle de la Maladrie », d’autre cotté à Jeanne FOURNIER, de bout à « la Rue de Noeuville », lui provenant du chef de sa dite mère, qui est tout son portement, duquel sa future épouse et sa mère ont déclaré en estre contents.

Et à l’égard du portement de la future mariante sadite mère luy a donné et donne ou plustost consent en tant que de besoin à la donnation à elle faite par Jean Baptiste ALLART son oncle d’une demie mesure ou environ de manoir non amazé scitué à Acq, tenant de liste à la rue qui maine d’Acq à Frévin Cappel, d’autre liste à 18 mesures de terres de Mr de Warlus, d’un bout à Pierre Guislain DELABRE, d’autre audit seigneur de Warlus ; plus une vache sous poil roux ; promettant en outre saditte mère la nourrir et alimenter avec saditte vache jusqu’au jour de Pasques prochain, de laquelle vache la future mariante profitera des petits profits qu’elle pourra lui donner ; plus un coffre avec tous ses habillements et linges ; plus quatre assiettes d’estain, son lit tel qu’il existe, qui est tout son portement de mariage, duquel le futur mariant a déclaré estre bien content.

Ce fait a esté dit et conditionné que le survivant des deux conjoints soit que de ce mariage il y ay enfans vivans ou non, demeurera propriétaire de tous les meubles effets et autres réputez tels même des immeubles ci dessus par eux portés au présent mariage en payant par icelui survivant toutes debtes obsecques et funérailles, aura cependant la future mariante la faculté de renoncer à la dite communauté auquel cas elle reprendra son portement cy dessus ses habits et tout ce qu’à son corps et chef auroit servis et jouira de son douaire coutumier sans aucunes charges de debtes obsecques ni funérailles, desquels deux cas elle aura le choix et option, et les biens qui leur succéderont réciproquement suiveront leur cotté et ligne.

Quant aux acquêts qu’ils pourront faire durant leur conjonction etc etc...

Accordant ladite BACQUEVILLE représentation avoir lieu en sa succession ab intestat aux enfans à naître de ce mariage pour venir faire la tête de leur mère ainsi qu’elle pourra faire si elle est lors vivante sans estre tenus de rien rapporter attendue que sa ditte mère ne luy a rien donné sauf le coffre et estain cy devant mentionnée le surplus lui venant de donnation de sondit oncle sans que cette clause puisse empêcher ladite BACQUEVILLE de disposer de saditte succession.

Promettans les comparans tous ce que dessus tenir etc etc ...

Passé à Arras le 23 novembre 1742 ; signés : marque de Philippe Augustin BAUDOUIN et de m Philippe ALLART, M Agnès BACQVILLE, Jean Baptiste ALLART et comme notaires GRENIER et TAFFIN avec paraphes.

Contrat de mariage du 9-2-1743 entre

Jean Jacques GERNÉ et Marie Anne LEFETZ

(4E19/210)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Marie BOURDREZ veuve de Jean Jacques GERNÉ, ménagère demeurant au village d’Acq, Jean Jacques GERNÉ son fils à marier demeurant au même lieu, assisté de Michel DUBOIS fermier demeurant au même lieu son parain d’une part ;

· Pasques LEFETZ mareschal ferrant demeurant au même lieu, Marie Guilainne HENRY sa femme de l’autorisation de son mary par elle accepté, Marie Anne LEFETZ leur fille à marier demeurant audit lieu d’Acq, assisté de Guislaume LEFETZ maréchal ferrant demeurant à Warlincourt oncle paternel à ladite Marie Anne LEFETZ d’autre part.

Et reconnurent les comparans avant parvenir au mariage proposé entre ledit Jean Jacques GERNÉ et ladite Marie Anne LEFETZ lequel au plésir de Dieu se fera et solemnisera en face de notre mère la Sainte Eglise catholique apostolique et romaine, mais avant tous ils sont convenus de leurs portemens retours clauses et conditions dudit mariage comme il s’ensuit.

Premièrement quant au portement de mariage dudit Jean Jacques GERNÉ futur mariant sadite mère lui a donné et donne en avancement d’hoirie et de succession :

1° ) 3 bostellées au terroir d’Acq nommé « le Champ Notre Dame », de liste à 3 boistellées dudit Michel DUBOIS, d’autre liste à 4 mesures 1/2 des héritiers ou ayans causes de MATHON, d’un bout à boistellée 1/2 de François HENRY, d’autre bout à une mencaudée de Guislain ALLART ;

2°) plus 3 autres boistellées au même terrroir, tenant de liste à une boistellée des veuve et hoirs Jean Louis HERBET, d’autre liste à une demi mesure d’Antoine PIOT, d’un bout à 7 boistellées de Guislain HENRY, d’autre bout à 5 boistellées de Nicolas LECLERQ du Mt St Eloy ;

3°) plus une demi mesure au même terroir, tenant de liste à une demi mesure de Mathias PROUVEUR, d’autre liste à 4 mesures 1/2 du sieur CHARITÉ, de bout à une demi mesure de Guislaine PRUVOST ;

4°) plus 3 boistellées au chemin de Camblin à St Eloy, y tenant d’un bout, d’une liste à boistellée 1/2 de François HENRY, d’autre liste à une mesure des Pères Carmes déchaussés d’Arras, d’autre bout à 3 mesures desdits Pères Carmes ;

5°) plus une boistellée tenant de liste à une boistellée de François HENRY, d’autre liste à Hubert HERBET, d’un bout à une mesure desdits Pères, d’autre au jardin d’Antoine BONART ;

6°) plus 3 boistellées tenant de liste à une boistellée de François HENRY, d’autre liste au chemin qui mène de St Eloy à Aubigny, de bout à Mathias PROUVEUR, d’autre bout au chemin Salbert ;

7°) plus une demi mesure tenat des deux listes à une demi mesure de Jean Louis HERBET, d’un bout au chemin Salbert, d’autre bout à 4 mesures du sieur CHARITÉ ;

8°) plus une demi mesure au « Marquais », tenant des deux listes à une demi mesure des veuve et hoirs HERBET, d’un bout à 5 boistellées de Baptiste COLIN, d’autre bout au chemin des Normands ;

9°) et finalement une boistellée tenant de liste à 3 boistelées ou demi mesure d’Alphonse COUTEAU d’autre liste à une boistellée de terre CRETON de bout à 8 mesures du seigneur d’Acq ;

10°) plus ladite Marie BOURDREZ done à son dit fils pour lui tenir lieu de son droit d’aisné alencontre d’Anne Marie GERNÉ sa soeure femme d’Augustain HERLAND et en considération de ce que ledit futur mariant a consenti le partage par moitié avec sadite soeur tant dans les fiefs que cotteries et autres biens de la succession de leurs prère et mère pour en jouir en toute propriété du jour de la célébration de ce mariage et iceluy consommé à charge néanmoins que ladite BOURDREZ s’est réservé et réserve son habitation dudit manoir et amazemens ;

11°) plus promet payer à son dit fils la somme de 600 £ une fois et lui fournir l’avestie de bled sur trois boistellées de terre tenantes de liste à une boistelée 1/2 de Joseph COUTEAU, d’autre à Thérèse CRETON ;

12°) plus promet livrer à son dit fils son lit garni telle qu’à son estat appartient ;

13°) plus une vache ou la somme de 60 £ comme a esté payé par ladite BOURDREZ à sa dite fille ;

14°) plus un coffre et 4 razières de bled, ce que dessus à payer sitost ce mariage consommé, et plus ample portement de mariage ladite BOURDREZ a instituez sondit fils pour son héritier mobilière et immobilière dont le tout sera partagé par moitié par lui et sa dite soeur tant fiefs que cotteries meubles et réputez tels qu’elle délaissera en payant aussi par moitié ses debtes obsecques funérailles, et comme ladite BOURDREZ est dans l’intention de vivre avec les futurs conjoints elle a déclaré et déclare qu’après le portement de mariage cy dessus fait à son fils payez et acquitté il lui restera encore la somme de 300 £ d’argent monnoye et pour la somme de 100 £ des meubles existant en sa maison qu’elle cedde et vend à sondit fils par luy acceptant pour ladite somme laquelle il sera tenu rapporter à la masse de sa succession pour estre partagez avec les 300 £ cy dessus entre luy et sa soeur, le présent réglement pour empêcher la communauté tacite qui auroit pu l’engendrer entre elle et les futurs conjonts et afin de prévenir toutes contestations entre ses deux enfans qui est tout le portement de mariage du futur mariant dont sa future épouse ses père et mère et assistant ont déclaré estre contents.

Et au regard du portement de mariage de ladite Marie Anne LEFETZ ses père et mère lui ont donnés et donnent en avancement d’hoirie et de succession :

1°) une demi mesure de terre avec les avesties scitué au terroir de Chinchy, tenant d’une liste à une boistellée des héritiers ALLART, d’autre liste au sieur DU CARIOEUL, d’un bout au chemin des Normands, d’autre bout audit sieur DU CARIEUL ;

2°) une autre demi mesure avec les avesties, tenant de liste à 10 quartiers parfait desdits 3 mesures desdits LEFETZ et sa femme, d’autre liste à Antoine PIOT ou ayans causes MATHON ;

3°) item une demi mesure à mars prise en cinq couppes, pour tenir d’une liste à Hubert HERBET, d’autre au parfait desdits 5 quartiers, d’un bout à Laurent LEONARD, d’autre au seigneur d’Acq ;

4°) plus promettent lui payer sitost le mariage fait et consommé la somme de 100 £ et pareille somme de 100 £ un an après ;

5°) plus une vache à choisir parmi les autres, un chaudron, un lit garni suivant son estat, des gofriers, un coffre aves ses habits et linges servant à son corps et chef, une crémaillère ;

6°) plus cinq razières de bled ;

7°) plus ledit Guislaume LEFETZ oncle de la future mariante à cet effet comparant a donné et donne à sadite nièce par elle acceptante une demi mesure de terre labourable scituée au terroir de Warlincourt, prise dansun champ de 6 mesures 1/2, tenant de liste à 6 quartiers de Louis LERICHE, d’autre liste à Alexis HECQUET pour 6 quartiers, d’un bout à Jean François BRODAINNE, d’autre bout à 2 mesures du nommé BRUYANT d’Arras pour par ladite future mariante jouir d’icelle terre après le décès dudit Guislaume LEFETZ et sa femme seulement, qui est tout le portement de mariage de ladite LEFETZ, duquel le futur mariant et sa mère ont déclarez estre bien contens.

Ce fait a esté dit et conditionné que lesurvivant des conjoints soit qu’il y ait enfans vivans de ce mariage ou non restera propriétaire de tous les meubles et effets de leur communauté et autres réputez meubles, et au cas de non enfans iceluy survivant sera viager ou usufruitier des immeubles du prédécédé duquel usufruit le survivant profitera même au cas d’enfans tant et jusqu’à ce qu’ils se marient, auquel dernier cas d’un second mariage y ayant enfans vivans de cette conjonction ledit usufruit prendra fin ; aura néanmoins la future mariante l’option de renoncer en l’un ou l’autre cas à ladite communauté et se tenir à ses droits et douaires coutumiers dont des deux cas elle aura le choix. Accordans les père et mère de la future représentation avoir lieu en leurs successions ab intestat mobilières et immobilières aux enfans à naître de ce mariage pour y venir faire la teste de leur mère ainsi qu’elle pourra faire ele même si lors elle est vivante en rapportant par l’un ou l‘autre à la masse commune les avantages à elle cy devant faits sans que cette clause puisse empêcher ses dits père et mère de disposer desdites successions.

Quant aux acquêts que les futurs conjoints pourront faire durant leur conjonction etc etc ...

Fait et passé à Arras le 9 février 1743 ; signés : Jean Jacques GERNEZ, Pasques LEFAIT, Guislaine HENRY, Michel DUBOIS, marques de Marie BOURDREZ, Marie Anne LEFETZ, Guislaume LEFETZ, comme notaires GRENIER et TAFFIN avec paraphes.

Accord partage du 28-6-1745 entre les enfants

de Jacques ALLART et Marie Agnès BACQUEVILLE

(4E22/7)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Jean Baptiste ALLART,

· Guislain ALLART peigneur de sayette,

· Jean BACQUEVILLE stipulant pour Jacqueline ALLART fille à marier demeurants au village d’Acq,

· Etienne BERTHE valet de charue demeurant au village de Maroeul et Marie Claire ALLART sa femme de luy autorisée,

· Augustin BAUDUIN aussy valet de charue et Marie Philippe ALLART sa femme aussy de luy deuement autorisée ;

Les dits du surnom ALLART frères et soeurs enfans de feu Jacques et d’encore vivante Marie Agnès BACQUEVILLE, lesquels comparans reconnoissant qu’il leur compette et appartient deux manoirs scitués au dit Acq :

1) le premier provenant de la succession de Jean Baptiste ALLART oncle commun, contenant 8 verges ou environ, tenant d’une liste à Philippe LIENART, d’autre liste et de bout au flégard ;

2) le second provenant de la succession du père commun contenant 1/2 quartier ou environ, tenant d’une liste à Jean BACQUEVILLE, d’autre et de bout au flégard, l’un et l’autre amazés, desquels les comparans ont fait faire une prisée et estimation pour ensuite les dits manoirs être assignés par forme de partage à quelqu’un d’entre eux aux conditions qui seront cy après stipulées.

Sont convenus de ce quy suit savoir :

Que le premier des dits deux manoirs appartiendra en toute propriété de ce jour d’huy au dit Jean Baptiste ALLART à la charge de par luy payer la somme de 100 £ une fois, et que le second appartiendra ausy en toute propriété de ce jour d’huy au dit Guislain ALLART en payant par luy la somme de 150 £ aussy une fois, lesquelles deux sommes faisant ensemble celle de 250 £ seront partagées après le décès de la mère commune entre les cinq comparans cy dessus, à l’avenant de chacun la somme de 50 £, de telle sorte que les dits Jean Baptiste et Guislain ALLART confondront en eux chacun 50 £. Le présent acte de partage étant fait sous la condition que la mère commune et la dite Jacqueline ALLART l’une des comparans, auront leur habitation jusqu’aux jours de leurs décès dans le manoir tombé au dit Guislain ALLART, sans pour ce payer aucune rétribution ny loyer.

Promettant les parties ce que dessus entretenir, payer et accomplir sous l’obligation de leurs biens, acceptans à juges MM du Conseil d’Artois. Passé à Arras le 28 juin 1745 pardevant que dessus ; estoient signés : Jean Baptiste ALLART, Guislain ALLART, Jean BACQUEVILLE ; marques de Etienne BERTHE, Marie Claire ALLART, Augustin BAUDUIN, Marie Philippe ALLART, et comme notaires RIDON et LEVEL

Contrat de mariage du 10-5-1747 entre

Maximilien Noël LEMAIRE et Monique GENELLE

(4E22/7)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Jean Baptiste LEMAIRE, sergent de l’abbaye d’Etrun, y demeurant, Marie Claire BOUBERT sa femme, Maximilien Noël LEMAIRE leur fils à marier demeurant au dit Etrun, d’une part ;

· Jean GENELLE, tonnelier demeurant au vilage d’Acq, Monique GENELLE sa fille à marier de sa conjonction avec Marie WARNIER, assistée de Jean Baptiste GENELLE son frère, d’autre part.

Et reconnurent avant qu’il soit procédé en face de notre mère la Sainte Eglise à la célébration du mariage entre les dits Maximilien Noël LEMAIRE et Monique GENELLE d’etre convenu des portemens retours et conditionsd’iceluy comme s’ensuit.

Quant au portement du futur mariant, ses dits père et mère luy ont donnés et donnent en faveur du présent mariage la propriété de ce jour d’un manoir amazé de maison et autres édifices, situé au dit Etrun, contenant 21 verges ou environ, tenant d’une liste à Adrien DELATTRE l’ainé, d’autre à André BOUBERT, d’un bout à la rue des pretres, d’autre à la rue de l’eaue, sauf que ses dits père et mère s’en reservent l’usufruit jusqu’au décès du dernier mourant d’eux, et de profiter des bois qui sont existans sur le dit manoir. Ayant été conditionné qu’il sera libre au futur mariant de faire construire trois places sur le dit manoir à ses frais et dépens, de la moitié desquelles et des anciens batimens le futur mariant jouira et ses père et mère de l’autre moitié pour après le décès du survivant d’eux jouir par le dit futur mariant en toute propriété du font du dit manoir des batimens anciens et nouveaux, et des arbres qui s’y trouveront lors, en payant par le dirt mariant à Pierre Philippe et Benoit LEMAIRE ses deux frères à chacun la somme de 80 £ en dedans l’an du décès du survivant des dits père et mère. Déclare le futur mariant qu’il a la propriété de 3 boitellées de terres labourables situées au terroir de Louez qu’il a acquis de Jean Baptiste DECROIX par contract du 30 juillet 1741, aux charges et conditions y portées , plus la propriété de la moitié d’une boitellée de terres labourables située au dit terroir de Louez, par luy acquis avec ses père et mère pour l’autre moitié, de Marie Isabelle DELERUE par contract du 26 septembre 1743. Promettant en outre les dits Jean Baptiste LEMAIRE et sa femme payer au dit futur mariant leur fils la somme de 100 £ aussitot la célébration du dit mariage.

Quant au portement de la mariante son dit père a promis et promet luy fournir et livrer une vache de la valeur de 30 £, luy donnant la jouissance sa vie durante de 3 quartiers de terres situés au terroir d’Hautavesne, tenant de liste à Guislain HENRY boucher au dit Acq, le grand chemin d’Arras à St Pol passant au travers. Promet en outre de payer à sa dite fille aussitot la célébration du dit mariage la somme de 120 £. Promet de plus de fournir à sa dite fille le nombre de 6 boisseaux de bled chacun an au jour de tous les saints à commencer la première livraison au jour de tous les saints 1748 et ainsy continuer jusqu’a décès du dit GENELLE qui est tout le portement de la mariante.

Ce fait, a été dit et convenu qu’il y aura communauté de biens entre les futurs marians de laquelle feront partie les acquets qu’ils pourront faire durant leur mariage, soit que la femme soit nommée ès contracts saisie ou non, dans lesquels acquets seront compris les retraits qui suivront cotte et ligne sauf le my denier à payer à cause qui ne seront pas de la ligne d’où les biens retraits procéderont.

A été stipulé que le survivant des conjoints a cas de non enfans demeurera en tous biens meubles et effets de la dite communauté en payant toutes dettes obsèques et funérailles. Et au cas d’enfans le dit survivant y restera pareillement sauf que s’il venoit à convoler en secondes noces, il sera obligé avant y parvenir, de faire arrêter la dite communauté par un inventaire prisée et estimation pour en assurer la moitié aux dits enfans qui seront tenus de la moitié des dettes et la totalité des obsèques et funérailles de leur père ou mère décédé.

A encore été stipulé que le survivant des conjoints soit qu’il y ait enfans vivans ou non, jouira des immeubles patrimoniaux que délaissera le premier mourant sa vie durante seulement en les acquittant des charges dont usufruitier est tenu. Lequel viage cessera néantmoins au cas que le dit survivant vienne se remarier ayans enfans vivans pour jouir des immeubles quand ils auront atteint l’age de 25 ans ou quand ils auront pris état de mariage.

Ayant les dits Jean Baptiste LEMAIRE et sa femme en faveur du présent mariage accordé représentation aux enfans à naitre d’iceluy en rapportant à la masse commune par les dits enfans la somme de 100 £ seulement, comme leur père sera tenu venant luy meme à la succession de ses dits père et mère.

A aussy le dit GENEL accordé pareillement représentation aux enfans à naitre du dit mariage pour venir en sa succession en rapportant à la masse commune le prix de la dite vache et la dite somme de 120 £ comme sera tenue faire leur mère venant elle meme à la dite succession. Et les accords de représentation respectifs ne pourront induire aucune institution d’héritiers ny oter aux père et mère la liberté de faire telle dispositions qu’ils trouveront convenir. Le tout fait et convenu nonobstant tous us stiles coutumes entravestissement de sang ou par lettres et autres rigueurs de droit à ce contraires, auxquels ils ont formellement dérogés et promettent le tout entretenir payer et accomplir, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois. Passé au dit Arras le 20 mai 1747. Estoit signés : marques du dit Jean Baptiste LEMAIRE, Marie Claire BOUBERT, M N LEMAIRE, Monique GENELLE, Jean GENEL, Jean Baptiste GENEL, et comme notaires RIDON et LEVEL avec paraphe.

Accord du 24-7-1747 entre

les enfants de Guilain HENRY et Marie Jeanne GARBET

(4E18/274)

Furent présents :

· Jean Batiste HENRY tonnelier et cabaretier stipulant tant en son nom qu’en celui et se portant fort de Marie Antoinette CRETON sa femme par laquelle il promet de faire agréer et ratifier ces présentes incessamment de quoy faire il l’autorise tant en son absence que présence ;

· Pierre Guilain DELABRE, marchand de tabac, Anne Joseph HENRY sa femme qu’il autorise à l’effet des présentes non contrainte comme elle a déclaré ;

· Augustin HENRY, à marier, suffisamment agé demeurans tous au village d’ Acq, les dits du surnom HENRY frères ert soeurs enfans de feue Marie Jeanne GARBET et d’encore vivant Guilain HENRY marchand boucher au dit Acq.

Lesquels pour prévenir toutes les difficultés qui pourroient naitre entre eux au trépas du dit Guilain HENRY leur père, à l’occasion de sa succession tant mobilière qu’immobilière ont traité et convenu amiablement par ensemble du gré et consentement de leur dit père à ces fins aussy présent, de ce quy s’ensuit.

Savoir que sitot le trépas arrivé du dit Guilain HENRY leur père, il compettera et appartiendra en toute propriété au dit Augustin HENRY la totalité du manoir amazé de maison grange étables et autres édifices, situé au dit Acq, actuellement occupé par le dit Guilain HENRY, et provenant à iceluy de la succession de ses père et mère, contenant 3 boitellées, tenant de liste à Pasquet LEFAY, d’autre au manoir ocupé par Michel DUBOIS, d’un bout au flégart, d’autre bout au manoir du dit DUBOIS, à la charge des rentes foncières et anciennes redevances comme aussy tous et quelconques les meubles meublans effets bestiaux et autres de semblable nature et ce non compris l’or et l’argent que le dit Guilain HENRY leur père pourra délaisser qui se partagera entre les dits enfans et dont la moitié du total appartiendra au dit Augustin HENRY et l’autre moitié d’entre ses dits frère et soeur par égalité entre ces derniers aussi bien que ses dettes actives à cette concurrence celles passives préalablement déduites, moiennant tout quoy le dit Augustin HENRY sera tenu rendre et paier à la mort de leur dit père à ses dits frère et soeur la somme de 1200 £ Artois une fois faisant à chacun 600 £ et au regard du surplus de la succesion du dit Guilain HENRY consistante actuellement en différens immeubles iceux se partageront entre les dits enfans suivant les us et coutumes des lieux et de leur situation. Et s’il arrive que le dit Guilain aquere quelques fonts soit de terres ou autres les dits acquets apartiendront au dit Augustin HENRY à l’avenant de la moitié alencontre de ses dits frère et soeur pour l’autre moitié, ainsi qu’a été dit cy devant, bien entendu toutefois que les frère et soeur d’iceluy Augustin ne pouront prétendre aucuns droits ou part dans la succession de leur dit père à moins qu’ils ne raportent en mont commun d’icelle leur portement de mariage ou leur valeur pour y prendre par le dit Augustin HENRY un pareil portement. Promettant les dites parties tout de ce que dessus tenir entretenir paier et entièrement accomplir sans y contrevenir sous l’obligation respective de leurs biens y accordant toutes suretés requises aux dépens de quy il appartiendra. Domicile élu àla Maison Rouge à Arras, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à toutes choses contraires.

Ainsi fait et passé en la cité d’Arras ce 24 juillet 1747 ; marque de Anne Joseph HENRY, signés : Jean Batiste HENRY, Pierre Guislain DELABRE, Augustin HENRY, Guilain HENRY, comme notaires : PRUVOST et LETOMBE.

Contrat de mariage du 30-1-1748 entre

Augustin HENRY et Marie Hélenne GALANT

(4E18/274)

Pardevant les notaires royaux soussignés furent présents :

· Guilain HENRY, marchand boucher demeurant au village d’Acq, veuf de Marie Jeanne GARBET, et Augustin HENRY son fils à marier, assisté de Jean Batiste HENRY tonnelier et cabaretier son frère demeurant au même lieu, de Pierre Guilain DELABRE, marchand de tabac et Anne Joseph HENRY sa femme, icelle soeur dudit Augustin demeurans audit Acq d’une part ;

· Venant GALANT marchand houblonier demeurant à Villers au Bois, Marie Guilaine BOURDREZ sa femme qu’il autorise à l’effet des présentes non contrainte, et Marie Hélenne GALANT leur fille à marier d’autre part.

Lequels pour parvenir etc etc...

Premièrement quant au portement du futur mariant son dit père lui a donné et donne la jouissance durant la vie d’iceluy de 9 mesures ou environ de terres labourables situées en plusieurs pièces aux terroirs du dit Acq Hautavesne et alenviron suffisamment connues par listes et abouts aux parties, à commencer du jour de la célébration de ce mariage, à la charge des rentes foncières anciennes redevances centièmes et autres impositions dont sont et pouront etre chargées les dites 9 mesures, pocédant tant du chef dudit Guilain HENRY que d’acquets avec sa feue femme, plus donne la liberté au futur mariant son fils de se retirer chez son dit père avec sa future épouse pour y demeurer ensemblement tant et si longtems qu’il trouvera bon et arrivant qu’iceluy mariant avec sa future femme veuillent quiter leur dit père ou qu’il ne veuille plus les avoir chez luy auquel cas ils auront durant la vie du dit Guilain HENRY la jouissance de 3 mesures 1/2 de terres qu’ils prendront en plusieurs pièces aux terroirs cy dessus spécifiés et dont la déclaration sera lors reprise à la suite des présentes, leur donnant encore en cas de sortie une vache de la valeur de 30 £ dont ils seront lors fournis, plus et enfin donne à son dit fils tous les meubles effets or argent monnoiés et à monnoier bestiaux et autres de pareille nature qu’il délaissera à son trépas ; et aura pareillement le mariant sitot le décès de son dit père la propriété du manoir amazé qui lui apartient et dans lequel il fait son occupation actuelle audit Acq en l’acquittant de toutes rentes et centièmes moiennant quoy le dit Augustin HENRY futur mariant sera tenu solidairement avec sa future femme de loger le dit Guilain HENRY nourir à leur table entretenir d’habillemens et linges durant sa vie de le faire inhumer conformément à son état , et de paier toutes ses dettes obsèques funérailles ; comme aussi de rendre et paier à Jean Batiste et Anne Joseph HENRY femme au dit DELABRE à chacun la some de 600 £ dans le courant de la première année du décès de leur dit père. Et en considération de ce, iceluy mariant et sa future femme profiteront des aveties qui se trouveront croissans sur les autres immeubles qu’il délaissera à son trespas pour en faire la dépouille au mois d’aoust en suivant son décès, en paiant par eux pour cet effet les rentes et centièmes des dits immeubles. Et comme lesdits Jean Baptiste HENRY, DELABRE et sa femme, consentent l’exécution de ce qu’a été dit cy devant, le dit Guilain HENRY du gré du futur mariant son fils donne à iceux et à chacun d’eux la jouissance de 5 quartiers ou environ faisant au total 10 quartiers de terres qui se prendront sur les terroirs du dit Acq Hautavesne et alenviron, pour en jouir par le dit Jean Baptiste HENRY et les dits DELABRE et sa femme à l’avenant que dit est dès à présent et dans le meme état qu’elles se trouvent jusqu’au écès de leur dit père, à la charge des rentes et centièmes dont la première année de paiement échoira en 1749 qui est tout le portement du futur mariant, duquel la mariante et ses dits père et mère ont dit d’en etre contens.

Et quant à celuy de la mariante ses dits père et mère luy donnent en avancement d’hoirie et de succession le nombre de 10 quartiers de terres labourables situés en trois pièces ; la première sur le terroir du dit Acq, contenante une mesure, tenante de liste à 6 boitellées du sieur DENAIN, de bout à la chaussée Bruneau ; la seconde sur le même terroir contenante 3 coupes, tenant de liste à Guilain BACQUEVILLE, de bout au chemin conduisant d’Acq à la chapelle de Maudry ; la troisième pièce sur le terroir du dit Villers contenant 3 quartiers au lieu nommé « le Fay », tenant de liste à Jacques Philippe GUILBERT, de bout au bois de Quimont, pour en jouir par elle propriétairement du jour de ce mariage célébré à la charge comme dessus des rentes et centièmes ; plus promettent luy compter et paier sitot le mariage célébré la somme de 200 £ une fois comme aussi de lui fournir lors une vache à choisir parmy celles qui sont dans leur étable, qui est aussi tout son porté duquel le mariant son dit père et asistans ont pareillement dit d’en etre contens.

Ce fait a été traité et convenu que le survivant des futurs marians soit que de ce mariage il y ait enfans vivans nés apparans à naitre ou non, sera et demeurera propriétaire incommutable de tous les meubles effets et autres réputés tels deleur communauté en paiant toutes dettes obsèques et funérailles et outre ce, sera viager des biens immeubles qu’aura délaissés le prédécédé. Et arrivant qu’au trépas du premier mourant il n’y ait aucuns enfans lors vivans le survivant sera tenu encore de rendre et laisser suivre aux héritiers olus prochains du prédécédé tous les habillemens qui auront servis à ces corps et chef sitot le décès arrivé. Et quant aux aquets que les futurs marians pouront faire pendant leur conjonction de telle nature et condition qu’ils soient et où situés et assis fiefs cotteries anciens manoirs mainfermes maisons et biens scitués en échevinage rentes par lettres ou autrement, soit que la mariante se trouve dénommée ès contrats saisine ou non, elle en sera et demeurera acquetresse avec son futur mari et le survivant d’eux deux en jouira de la totalité sa vie durante savoir de la moitié propriétairement et de l’autre usufruitairement, pour après son décès la dite dernière moitié retourner aux héritiers du prédécédé en paiant par eux aussi à l’advenant que dit est ce qui restera dû des dits acquets ou des dettes contractées pour raison d’iceux, esquels aquets seront compris tous retraits lignagers qui suivront les legs et cotes d’où ils procéderont en restituant par ceux qui en profiteront à ceux n’en profitans point la juste moitié des deniers emploiés pour y parvenir.

En faveur duquel mariage le dit Guilain HENRY et les dits GALAND et sa femme ont respectivement accordé représentation avoir lieu en leurs sucessions aux enfans à en naitre pour y faire une teste alencontre de leurs oncles et tantes en raportant en mont commun dans celle dudit HENRY par les dits enfans ou le futur mariant leur père la valeur de la vache au dit cas de sortie de la valeur de 30 £ et dans celle des dits GALAND et sa femme les dites terres ou leur valeur des 200 £ et la dite vache ou sa valeur estimée 36 £.

Aiant dit depuis été convenu que la vache dudit mariant dont a été parlé cy devant ne sera pas rapportée, le tout nonobstant tous us stils etc etc ...

Aiant été convenu que l’acte fait entre le dit HENRY et ses enfans concernant la sucession d’iceluy en datte du 24 juillet dernier sera et demeurera nul et sans effet. Ainsy fait et passé à Arras le 30 janvier 1748 ; signés : Guilain HENRY, Augustin HENRY, Jean Baptiste HENRY, Pierre Guilain DELABRE, marques de Anne Joseph HENRY, Venant GALAND, Marie Guilaine BOURDREZ, Marie Helenne GALLANT, et comme notaires PRUVOST et LETOMBE.

Compromis du 20-3-1748 entre

Michel Quentin DHOUSDAIN et Jean Baptiste COLIN

(4E18/274)

Pardevant les notaires royaux soussignés furent présents :

· Michel Quentin DHOUSDAIN, marchand de chevaux, veuf de Marie Marguerite COLIN, demeurant au vilage de Frévin Capel d’une part ;

· Jean Batiste COLIN, marchand de toile, demeurant au vilage d’Acq, frère de ladite défunte, once et tuteur établi par justice aux personnes et biens des enfans mineurs délaissés par la dite COLIN et qu’elle a eux de sa première conjonction avec Liévin COUTEAU vivant valet de charrue demeurant au dit Frévin d’autre part.

Lesquels pour parvenir à la décision des difficultés qui sont à naitre entre le dit DHOSDAIN et les dits enfans à cause du décès de leur mère au sujet des clauses stipulées au contrat de mariage d’entre luy et sa feue femme notamment à l’occasion des meubles, retour et jouissance y amplement mentionnés ont amiablement choisi et nommé savoir le dit Michel Quentin DHOUDAIN la personne de maitre MATHIEU et le dit COLIN celle de maitre DEVELLE tous deux avocats au conseil d’Artois demeurans à Arras au raport desquels ils promettent respectivement s’atendre et s’y conformer et en cas qu’ils ne puissent décider par ensemble en qualité d’arbitres et amiable compositeur des dites difficultés, ils les autorisent de prendre et choisir un troisième avocat au dit Conseil tel qu’ils trouveront bon pour conjointement avec eux décider d’icelles et ne pouront les dites parties contrevenir au raport qu’ils en feront et auquel ils s’obligent aquiescer comme si c’étoit une sentence ou arret définitif à peine de paier à l’aquiescent par le contrevenant une somme de 100£ par forme de domage et intéret et tous les honoraires des dits avocats avant pouvoir etre admis soit à l’appel de leur rapport et décision soit pour telle autre cause et raison que ce soit ou puisse etre auquel effet sera incesamment remisès mains des dits AMTHIEU et DEVELLE la copie autentique du contrat de mariage d’entre ledit DHOUDAIN et sa feue femme. Promettant les parties comparantes ès noms et qualités le présent compromis et choses dites tenir entretenir paier et entièrement accomplir sous l’obligation respective de leurs biens y acordant toutes suretés requises aux dépens de quy il apartiendra, domicile élu etc etc ...

Ainsi fait et passé à Arras ce 20 mars 10748. Signés : Michel Quentin DHOUDAIN, Jean Batiste COLLIN, comme notaires PRUVOST et GAMBOT.

Partage du 30-11-1748 entre

les héritiers Jean Baptiste BERTON

(4E18/274)

Pardevant les notaires royaux soussignés furent présens 

· Jean François FOURNÉ, ménager Marie Margueritte BERTON sa femme demeurant au village d’Acq, d’une part ;

· Jacque BERTON, marchand de tabac demeurant à Vandelicourt, de seconde part ;

· Jean Batiste HAVERLAN, aussy ménager demeurant à Maroeuil, Marie Rose BERTON sa femme de troisième part ;

· Marie Claire BERTON, à marier suffisamment agée demeurante au dit Acq, de quatrième part ;

· Marie BERTON, aussy à marier suffisamment agée demeurante au même lieu, de cinquième et dernière part.

Lesdits du surnom BERTON frère et soeurs enfans et héritiers de feus Jean Batiste BERTON, vivant tailleur de pierres blanches demeurant audit Acq, et Margueritte DELVOIE.

Lesdites femmes duement autorisées de chacun leurs marys non contraintes suivant leurs déclarations .

Et reconnurent comme ainsi soit que par le décès de leurs dits père et mère ils leur compettent et appartient tout un mannoir amazé de maison granges étables et autres édifices situé audit Acq, contenant 3 quartiers ou environ, tenant d’une liste aux enfans Martin BACQUEVILLE, d’autre au flégart, du chemin de St Eloy à Aubigny, d’un bout à Guilain HERBÉ, d’autre au flégart autre que celuy avant dit, dont ils désireroient jouir divisement pourquoy ils en ont fait faire cinq lots les plus égaux qu’il leur a été possible pour parvenir au partage d’iceluy, lesquels après les avoir faits jettés au sort :

Les premier et second lot consistans dans tous le batimens et édifices et dans les 12 à 13 verges sur partie desquelles ils sont actuellement construits est tombé et appartiendra de ce jour d’huy en toute propriété et à lavenir aux dites Marie Claire et Marie BERTON par moitié d’entre elles, et dont elles jouiront suivant les caillous posés depeuis mardy dernier ainsy qu’ont été posés pour les autres parties cy après.

Le troisième consistant en 15 verges ou environ qui se prendront à la suite des lots cy dessus , est tombé et appartiendra de ce jour d’huy en toute propriété et à lavenir au dit Jacque BERTON.

Le quatrième consistant aussy en 15 verges ou environ qui se prendront à la suite dudit troisième lot cy dessus , est tombé et appartiendra de ce jour d’huy en toute propriété et à lavenir aux dits Jean Baptiste HAVERLAN et sa femme.

Et le cinquième consistant en 15 verges ou environ qui se prendront à la suite du quatrième lot, est tombé et appartiendra de ce jour d’huy en toute propriété et à lavenir au dit Jean François FOURNÉ et sa femme jouiront meme iceux du restant si aucun y a, après que les autres susnommés les cohéritiers auront pris ce qui leur est cy dessus tombé à leurs lots respectfs. à la charge respective des rentes foncières et anciennes redevances aux concurrences susdites, déchargé réciproquement de tous arrérages des dites rentes charges dettes et hipotèques quelconques, promettans les comparans le présent contrat de partage et division, tenir entretenir faire valoir et avoir agréable è toujours sans y contrevenir sous l‘obligation respective de leurs biens sur lesquels ils accordent toutes oeuvres de loix etc etc ...

Ainsi fait et passé à Arras le 30 novembre 1748 ; marques des comparans, comme notaires PRUVOST et LETOMBE.

Partage du 30-11-1748 entre

Jean Baptiste MERCIEZ et les héritiers BERTON

(4E18/274)

Pardevant les notaires roiaux d’Artois soussignés furent présens :

· Jean Batiste MERCIEZ, ménager mary et bail de Noëlle LEFEBVRE dont il se fait fort et par laquelle il promet de faire agréer et ratifier ces présentes incesamment de quoy faire il l’autorise tant en son absence que présence d’une part ;

· Jean François FOURNEZ ménager pareillement aussy mary et bail de Marie Marguerite BERTON à ces fins aussy présente et qu’il autorise à l’effet des présentes non contrainte suivant sa déclaration de deuxième part ;

· Marie Claire BERTON suffisamment âgée et Marie BERTON soeur à ladite Marie Claire aussy à marier, demeurans tous lesdits comparans au village d’Acq de troisième et dernière part.

Et reconnurent lesdites parties comme ainsy soit qu’il leur est échu et dévolu par le décès de Pierre BERTHON soldat en qualité de milicien au service de Sa Majesté frère auxdits du surnom BERTON, le nombre de 32 verges ou environ de mannoir non amazé scitué au Petit Mont St Eloy, tenant d’une liste à Pierre Guilain DELABRE, d’autre liste à Alexandre FOURNEZ, d’un bout aux Pères Carmes déchaussés d’Arras et d’autre bout au flégard, et dont les comparans ont joui en commun jusqu’à présent et voulant en jouir plus commodément ils ont à ces causes fait partage et division desdites 32 verges de mannoir après en avoir fait trois lots les plus égaux qu’il leur a été possible, et les jettés au sort en la manière suivante savoir :

1) au lot et part desdits MERCIEZ et sa femme est tombé et leur compettera et apartiendra 10 verges ou environ dans ledit mannoir à prendre de liste à Pierre Guilain DELABRE, d’autre liste à Alexandre FOURNEZ, d’un bout auxdits Pères Carmes, d’autre bout au lot cy après desdites Marie Claire et Marie BERTON ;

2) au lot et part de ces dernières est tombé et compettera le nombre de 6 verges aussy ou environ dans le même mannoir tenant de liste audit DELABRE d’autre audit FOURNEZ d’un bout à Jean Batiste MERCIEZ d’autre bout au troisième lot cy après ;

3) et au lot et part desdits Jean François FOURNEZ et sa femme est tombé et compettera pareillement le nombre de 14 verges ou environ dans lesusdit mannoir à prendre de liste ainsy que le deuxième lot d’un bout auxdites Marie Claire et Marie BERTON et d’autre bout au flégard .

Pour desdites 32 verges ou environ de mannoir ainsy partagés et divisés en jouir en toute propriété par les parties comparantes leurs hoirs et ayans cause de ce jour d’huy et à l’avenir, à la charge des rentes foncières et anciennes redevances, déchargé respectivement de tous arrérages charges dettes et hypotèques quelconques, ayant été convenu que lesdits FOURNEZ et sa femme fourniront audit MERCIEZ et sa femme une piessente qui se prendra sur lesdits 14 verges et les 6 verges tombées au lot desdites BERTON de trois pieds pour aller et venir par lesdits MERCIEZ et sa femme quand ils trouveront bon avec une brouette dans les dix verges à eux cy dessus tombées, et profiteront lesdits MERCIEZ et sa femme des arbres qui sont le long de la liste desdits FOURNEZ pour en faire l’abatie et emport quand ils le jugeront convenable à la réserve de ceux qui se trouvent sur le flégard qui appartiendront audit FOURNEZ et sa femme.

Promettant lesdites parties comparantes respectivement le présent partage et choses dites tenir entretenir et avoir agréable à toujours sous l’obligation etc etc ...

Passé en la cité d’Arras ce 30 novembre 1748 pardevant que dessus ; marques de Jean Baptiste MERCIEZ, Jean François FOURNEZ, Marie Mrguerite BERTON, Marie Claire BERTON et Marie BERTON, et comme notaires PRUVOSTet LETOMBE.

Quittance du 2-1-1749 de

Maximilien Noël LEMAIRE et Monique GENEL sa femme

(4E22/7)

Ce jour d’huy 2 janvier 1749, pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

Maximilien Noël LEMAIRE demeurant à Etrun, et Monique GENELLE sa femme de luy autorisée, lesquels reonnoissent estre satisfaits de Marie Claire BOUBERT veuve de Jean Baptiste LELAIRE de la somme de 100 £, promise par le contract de mariage cy devant, tant en livraison de bois, et matériaux de la valeur de 92 £ qu’en 8 £ en argent payé comptant, pour quoy les dits comparans déchargent la dite BOUBERT de la dite somme de 100 £.

Passé à Arras les jour mois et an et pardevant que dessus, ayant le dit LEMAIRE signé avec les dits notaires, et la dite GENEL fait sa marque pour ne scavoir écrire ny signer de ce interpellé. Comme notaires RIDON et LEVEL avec paraphe.

Contrat de mariage du 4-2-1749 entre

Pierre PETIT et Marie Joseph WARNIER

(4E18/274)

Pardevant les notaires royaux soussignés furent présens :

· Pierre PETIT, maçon demeurant au vilage d’Acq, fils à marier de feus Adrien et de Marie Françoise CASTELAIN, assisté de Adrien PETIT son frère d’une part;

· Guilain WARNIER, berger demeurant au meme lieu, Marie Guilaine GENEL sa femme qu’il autorise à l’effet des présentes non contrainte comme elle a déclaré, et Marie Joseph WARNIER leur fille aussy à marier d’autre part.

Lequels pour parvenir au traité de mariage mu et pourparlé entre les dits Pierre PETIT et Marie Joseph WARNIER qui au plaisir de Dieu etc etc ...

Premièrement quant au portement du mariant, iceluy a déclaré avoir du chef de ses père et mère ses droit et part dans certain mannoir amazé situé audit Acq, contenant 9 à 10 verges alencontre de ses frère et soeur dans lequel iceluy mariant demeure actuellement , plus qu’il a à luy apartenant le nombre de 3 boitellées de terres labourables situées au meme lieu, en deux pièces ; la première une boitellée tenant de liste à Jean Batiste ALLART, d’autre au chemin de la Barrière, d’un bout à la chaussée conduisant de Camblin au Mt St Eloy, d’autre à Michel BRIDOU ; la seconde 2 boitellées tenant de liste au dit ALLART, d’autre à Antoine LEFEBVRE, d’un bout au chemin Albert, d’autre aux terres de la ferme de Cinchy, à luy provenant d’acquisition de Philippe Joseph HAPIOT, étant en outre honnetement vétu suivant son état qui est tout son portement, duquel la mariante et ses dits père et mère ont dit d’en etre contens.

Et quant à celuy de la mariante, ses dits père et mère promettent solidairement luy compter et paier sitot la célébration de ce mariage, la somme de 50 £ une fois ; plus luy fournir une vache sous poil noir et blanc évaluée à 36 £ , et de luy laisser suivre son lit sur lequel elle découche ; luy donnant en outre en avancement d’hoirie et succession une demi mesure de terres labourables séantes audit terroir d’Acq, tenant d’une liste à François HENRY, d’autre à Guilain ALLART, d’un bout à Guilain BACQUEVILLE, d’autre bout aux terres du seigneur, pour de la dite demi mesure en une pièce en jouir propriétairement du jour de la consommation de ce dit mariage, de là en avant et à toujours, à la charge des rentes foncières et anciennes redevances. Etante en outre honnetement vetue selon sa condition, qui est tout son portement, duquel le mariant assisté que dessus a aussy dit d’en etre content.

Ce fait a été traité et convenu que le survivant des futurs marians, soit que de ce mariage il y ait enfans vivans etc etc ...

Lesdits Guilain WARNIER et sa femme ont respectivement accordé représentation avoir lieu en leurs sucessions aux enfans à en naitre pour y faire une tete alencontre de leurs oncles et tantes en raportant en mont commun la dite somme de 50 £ la dite vache évaluée que dessus et la susdite demi mesure de terres ou sa valeur ainsy que la mariante devra faire si elle est lors vivante. Le tout nonobstant tous us stils etc etc ...

Ainsi fait et passé à Arras ce 4 février 1749. Signés : Pierre PETIT, Adrien PETIT, Guilain WARNIER, marques de Marie Guilaine GENEL et Marie Joseph WARNIER, et comme notaires PRUVOST et LETOMBE.

Convention du 10-8-1749 entre

Joseph RICQUART, Jean Baptiste CUISINIER et

les Religieuses de l’Hôtel Dieu d’Arras

(4E18/275)

Pardevant les notaires royaux d’Artois sousignés furent présens :

· Joseph RICQUART, marchand cabaretier et charron demeurant au village d’Acq, Marie PROUVEUR sa femme qu’il autorise à l’effet des présentes non contrainte comme elle a déclarée, paravant veuve de Joseph CUISINIER ;

· et Jean Baptiste CUISINIER à marier suffisamment agé demeurant au même lieu, fils du dit feu Joseph et de la dite PROUVEUR.

Lesquels voulant seconder les bonnes intentions de Marie Catherine CUISINIER soeur dudit Jean Baptiste, laquelle désire de se faire religieuse du coeur au couvent de l’Hotel Dieu en la cité d’Arras, et où elle espère d’entrer à cet effet dans peu de temps, suivant quoy les comparans sont convenus avec les Mère Supérieure et Religieuses du même couvent de paier ès mains de la dite Mère Supérieure la somme de 2400 £ Artois une fois dont 2000 £ seront paiés quinze jours avant la profession de la ditte Marie Catherine CUISINIER par omosne et de fournir et paier ès mains que dessus celle de 18 £ dite monnoie, chacune année et durant la vie seulement de la dite Marie Catherine CUISINIER, à commencer du jour de sa profession et ce pour survenir à ses besoins et nécessitées, ensemble de fournir pour l’usage d’icelle une demi douzaine de bons tabliers, deux douzaines de bonnes chemises, et une douzaine de serviettes aussy bonnes, le tout outre et pardessus les 400 £ paiables en diminution des dits 2400 £ avant la vestition et prise d’habits de la dite CUISINIER, tant pour pension que frais de noviciat d’icelle.

A tout quoy les comparans solidairement sans division ny discussion promettent satisfaire, bien entendu toutefois que si ladite Marie Caherine CUISINIER venoit à sortir ou mourir avant avoir fait profession, auquel cas il sera retenu sur les dits 400 £ qui se paieront comme dit est avant la vestition et prise d’habits en diminution des dites 2400 £, l’importance de toutes dépenses nécessaires et qui auront été faites tant pour pension au prorata de temps frais de vestition de maladie qu’autres, et moienant quoy les dites Mère Supérieure et Religieuses pour ce aussy présentes seront tenues comme elles s’y obligent de fournir à la dite CUISINIER tous les habillements convenables à une religieuse, comme aussy les recréations et autres choses nécessaires à ce sujet. Seront à ce pardessus les comparans tenus de fournir à la dite CUISINIER une bague d’or et un service d’argent consistant dans une cuillère et fourchette pour son usage et pour d’autant plus assurer le paiement des dites 18 £ our la rente ou gratification viagère d’icelle CUISINIER, les dits comparans ses beau-père mère et frère de la solidité avant dite obligent leurs biens et notamment deux manoirs amazés scitués au dit Acq, l’un contenant 3 boitellées ou environ, tenant de liste à Nicolas CUISINIER, d’autre à Guilain HANART, et l’autre une boitellée tenant d’une liste à Jean Jacques GERNÉ, d’autre à Marie Claire MATHON, tenus en coterie de la seigneurie du dit Acq, y accordant toutes seuretées requises et rapport d’héritage à leurs dépens, promettant les dites parties respectivement tout ce que dessus tenir paier et entièrement accomplir sous l’obligation de leurs biens, acceptans à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à toutes choses contraires.

Ainsy fait et passé en la cité d’Arras ce 10 aoust 1749 pardevant que dessus ; signés : Joseph RICART, Marie PROUVEUR, Jean Baptiste CUISINIER, soeur Constance DAILLIET supérieure, soeur Emmanuelle FROMENTIN vicaire, soeur Angélique PREVOST, soeur Delphine MONVOISIN, et comme notaires PRUVOST et BELLIER.

Note : durant la tourmente révolutionnaire, Marie Catherine CUISINIER en religion « soeur Gertrude », revient demeurer à Acq le 30 pluviôse an II. Elle y décède le 9 prairial an XIII, son neveu Albert Joseph CUISINIER étant témoin à la déclaration de son trépas. Gertrude CUISINIER, née le 2 juillet 1730, est citée dans les religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu lors de la déclaration de municipalité d’Arras du 25 septembre 1790.

Vente du 16-6-1750 de

Marie Claire BERTHON à Jean François FOURNAY

(4E18/275)

Pardevant les notaires royaux d’Artois sousignés fut présente :

Marie Claire BERTHON, ancienne fille demeurante au village d’Acq, et reconnut que pour survenir à ses affaires meme par voie de nécessité qu‘elle a jurée et affirmée véritable ès mains des dits notaires, et que témoignée et ensuivi a été par Jean BACQUEVILLE maçon et Pierre Joseph BERNARD manouvrier tous deux demeurant au dit Acq, gens dignes de foy et de créance, disans en avoir connoissance ;

Parmi et moiennant une messe aux fidels trépassés et pour prix principal la somme de 100 £ Artois francs deniers qu’elle reconnoit avoir receu comptant en différens tems de Jean François FOURNAY manouvrier demeurant au dit Acq, et de Marie Marguerite BERTHON soeur de la comparante dont quittance, à ces causes auroit et a vendu cédé résigné et léallement transporté au proffit des dits FOURNAY et sa femme ce acceptans les droits et parts qui appartiennent à la dite comparante dans tout un mannoir amazé de maison grange étables et autres édifices scitué au dit Acq, contenant 13 verges 1/2 ou environ tenant d’une liste au flégard, d’autre aux héritiers Martin BACQUEVILLE, d’un bout aussy au flégard, d’autre bout à Guilain HERBET, tenu en cotterie de la seigneurie du dit Acq, plus les droits et parts qu’elle a dans 6 verges ou environ de mannoir non amazé scitué au dit Acq, tenant d’une liste à Pierre Guilain DELABRE, d’autre à Alexandre FOURNAY, d’un bout au flégard, d’autre bout aux pères carmes déchaussés d’Arras, tenue en cotterie de l’abbaie St Eloy et le tout procédant de la succession de ses père et mère, comme aussy tous et quelconques les meubles effets et autres réputés tels qui lui appartiennent et qui sont actuellement en la maison qu’elle occupe au dit Acq, pour de tout ce que dessus ainsy qu’il se comprend et extend sans en rien réserver excepté ni retenir en jouir user et profiter par les dits acquéreurs leurs hoirs et ayans causes en toute propriété dez ce jour d’huy de là en avant et à toujours à la charge des rentes foncières et anciennes redevances déchargés de tous arrérages jusqu’à ce jour charges et hipoteques quelconques, et sous condition toutefois que la dite vendresse en jouira encore sa vie durante, promettant la présente vente tenir entretenir conduire et garantir contre et envers tout de tous troubles évictions et empeschemens quelconques sous l’obligation de ses biens, y accordant toutes seuretées requises à l’assurance de la dite garantie, domicile élu à la Maison Rouge à Arras, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à choses contraires, donnant la dite comparante pouvoir au porteur des présentes de pour elle et en son nom en jugement ou hors reconnoitre icelles les faire et passer de nouveau au besoin, se dessaisir dévêtir et déhériter des dits droits et parts ès susdits immeubles vendus en accorder la saisine et adhéritance aux dits acquéreurs à la charge du dit usufruit consentir qu’ils y soient tenus décrettés de droit et accorder le décret de main assise et mise de fait que l’on voudra intenter à ce sujet pardevant justice compettante.

Passé au dit Acq pardevant que dessus le 16 juin 1750 ; ayans la dite comparante vendresse et les dits FOURNAY et sa femme fait leurs marques pour ne scavoir écrire de ce interpellé ; signé BELLIER et PREVOST notaires.

Renversail et obligation du 16-6-1750 de

Jean François FOURNAY envers Marie Claire BERTHON

(4E18/275)

Pardevant les notaires royaux d’Artois sousignés furent présens :

Jean François FOURNAY manouvrier demeurant au dit Acq, et de Marie Marguerite BERTHON sa femme qu’il autorise à l’effet des présentes non contrainte suivant sa déclaration lesquels reconnoissent n’avoir paié le prix principal porté au contrat de ce jour d’huy en dehors de la vente des droits et parts appartenans à Marie Claire BERTHON ancienne fille demeurante au dit Acq, soeur de la dite Marie Marguerite, dans les mannoirs amazé et non amazé y amplement désignés, ainsy que de ses meubles et effets et autres réputés tels faite au profit des dits comparans, et qu’au contraire il a été convenu entre les dites parties qu’au lieu du dit prix les dits comparans se chargeroient comme ils font par cet de nourir et allimenter à leur table la dite Marie Claire BERTHON, et de satisfaire à tous ses besoins tant en habillemens linges comme autrement pendant sa vie et ce aux frais et dépens des dits comparans, lesquels ont aussy promis de la faire inhumer suivant son état à leurs dépens ; à l’effet et accomplissement de tout quoy ils ont solidairement sans division ny discussion obligé leurs biens y accordant toutes suretés requises à leurs dépens, domicile élu à la Maison Rouge acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à choses contraiures et notamment la dite femme au droit du sénatus consulte Velleian et à l’authentique si qua mullier à elle expliqué, ce qui a été acepté par la dite Marie Claire BETHON à ces fins aussy comparante, et ont les dites parties fait chacune leur marque pour ne scavoir écrire de ce interpellé par les dits notaires.

Au dit Acq le 16 juin 1750 ; signé : BELLIER et PREVOST notaires.

Bail du 22-12-1750 entre

Antoine LEFEBVRE et Antoine PIO

(4E19/1)

Pardevant les notaires royaux d’Artois sousignés sont comparus :

· Antoine LEFEBVRE censier demeurant au village d’Acq, et Marie Claire MATHON sa femme qu’il autorise à l’effet ci après, sans contrainte ainsi qu’ils ont déclarés, lesquels reconnaissent d’avoir pris et promettent tenir à titre de bail et louage de :

· Antoine PIO rentier demeurant audit Acq, et Jacqueline MOREL sa femme qui leur ont accordés audit titre pour ce aussi présens et comparans :

Le nombre de 22 mesures un quartier de terres labourables, scituées en plusieurs pièces aux terroirs dudit Acq, Frévin Cappel et à l’environ, desquelles des grandeurs situations listes et habouts les preneurs ont déclarés en avoir bonne et parfaite connoissance, les occupant au même titre pour par eux en jouir et non autres s’il ne plait auxdits bailleurs le temps et espace de neuf ans continuels, et suivant l’un l’autre, à entrer en jouissance et faire la première dépouille du présent bail au mois d’août 1752, parmi et moiennant ce que lesdits preneurs ont promis et promettent solidairement l’un pour l’autre ou deux seuls pour le tout sans division ni discussion rendre et livrer par chacun an auxdits bailleurs en leur grenier audit Acq à leurs dépens au jour de Saint André pour rendage le nombre de 20 razières de bled tel que de censse à 18 deniers près délivré et 10 razières de scorion dont la première année de rendage escheura à pareil jour de St André dudit an 1752 ; ainsi continuer d’an en an le présent bail durant, par dessus lequel rendage et sans aucune diminution d’icelui lesdits preneurs sous la même solidité que dit est ont promis et promettent de faire une voiture avec leurs chariots attelés de quatre chevaux pendant un jour où lesdits bailleurs trouveront bon, comme aussi de descharger et entièrement acquitter lesdites terres de toutes rentes foncières et anciennes redevances tailles centiesmes tiers demy tiers quart dixième vingtième denier et de toutes autres demandes et impositions générallement quelconques, encore qu’il serait autrement dit et ordonné par ordonnances de Sa Majesté ou de ses Etats, à quoy les preneurs ont expressément dérogés et renoncés, plus de bien fumer et amender lesdites terres en bon père de famille sans les pouvoir dessoller ni desroyer mais de les tenir à leur droite solle et composture ordinaire, à l’entreténement paiement et accomplissement de tout ce que dessus, lesdits comparans ont obligés leurs biens sur lesquels ils accordent tous oeuvres de loix au dépens de qui il appartiendra, élisant domicile à la Maison Rouge à Arras, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, renonçant à toutes choses à ce contraires et nottament lesdites femmes aux droits du sénatus consulte Velleian et à l’autentique si qua mullier à elles expliquées, aiant lesdits comparans signés à l’exception de ladite MOREL qui a fait sa marque pour ne scavoir écrire ni signer de ce interpellés. Passé audit Acq pardevant que dessus le 22 décembre 1750. Etant signés : Antoine PIO, Antoine LEFEBVRE, M Claire MATHON, marque de ladite MOREL, comme notaires LETOMBE et RIDON.

Vente du 7-5-1753 de

Jean Baptiste ALLART à Jean Baptiste BACQVILLE

(4E22/9)

Pardevant les notaires royaux d’Artois sousignés sont comparus :

· Jean Baptiste ALLART, cordonnier demeurant au village d’Acq, et Jeanne Françoise DE HAPIOT sa femme de luy deuement autorisée ainsy qu’elle a déclarée, lesquels par la voye de nécessité par eux jurées et affirmées ès mains des dits notaires certifiées et attestées par Pierre Philippe Joseph MANNESSIER et Claude DEMONT commis sermentés au greffe du Conseil d’Artois, demeurans en cette ville d’Arras, gens dignes de foy et de crédence, qui ont dit en avoir bonne et parfaite connoissance, par eux et moiennant deux messes pour les fidels trépassés et pour prix principal de la vente cy après la somme de 100 £ Artois francs deniers, qu’ils reconnoissent avoir ce jour d’huy reçu comptant présens les dits notaires de :

· Jean Baptiste BACQVILLE, cordonnier demeurant au dit Acq, et d’Anne Marie LEFET sa femme dont quitance, ont solidairement sans discussion ny division renonçans aux dits bénéfices ;

Vendu cédé et transporté comme par ces présentes, vendent cèdent et transportent au profit dudit BACQVILLE et sa femme ce acceptant par luy en personne à cet effet comparant :

Une boitellée de terres labourables scituée au terroir du dit Acq, tenante d’une liste à Philippe LIENARD, d’autre à Guislain ALLART, d’un bout aux Pères Carmes déchaussés, d’autre bout au seigneur du dit Acq, tenue en cotterie du seigneur d’Acq, et procédante au dit ALLART de son patrimoine.

Pour de la dite boitellée ainsy qu’elle se comprend et extend sans y rien réserver ny retenir, et soit qu’il y en ait plus ou moins et sans la livrer par mesurage en jour par les acquéreurs leurs hoirs ou ayans causes de ce jour d’huy en avant et à toujours à charges des rentes foncières et anciennes redevances, déchargées de tous arrérages dettes et hypotèques jusqu’à ce jour, prometant les dits vendeurs la présente vente à chose dite tenir entretenir et garantir sous l’obligation de leurs biens sur lesquels ils accordent toutes oeuvres de loy et suretés requises. Domicile élu à la Maison Rouge à Arras, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à toutes choses contraires, notament la dite HAPIOT au droit du sénatus consult Velleian et à l’autentique si qua mulier à elle expliqué, donnant les dits comparans pouvoir spécial au porteur de la grosse des présentes de pour eux et en leurs noms se dessaisir de la propriété de la dite boitellée de terres cy dessus vendue, consentir que la saissine soit faite et délivrée aux acquéreurs ou qu’ils y soient décrétés de droit par les voyes ordinaires. Passé au dit Arras le 7 mai 1753 ; estoient signés Jean Baptiste ALLART, Jeanne Françoise DE HAPIOT, Jean Baptiste BACQVILLE, MANNESSIER, DEMONT, et pour notaires RIDON et BOCQUEL.

Partage du 25-7-1753 entre

les héritiers de François HENRY et Marie Thérèse GENEL

(4E18/134)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Antoine Luc HENRY charpentier demeurant au village d’Acq,

· Joseph HENRY jauseur de bois demeurant à Arras,

· Pierre BERNARD ménager demeurant audit Acq et Marie Claire HENRY sa femme, de luy autorisée à l’effet des présentes ; lesdits du surnom HENRY frères et soeurs enfans et héritiers de François et Marie Thérèse GENEL.

Et reconnurent les comparans qu’il leur appartient de la succession desdits François HENRY et Marie Thérèse GENEL plusieurs immeubles scitués aux terroirs d’Acq, Frévin Capel, Hautavesnes et allenviron, lesquels désirants jouir divisement de chacun leur part ils en ont fait entre eux aimablement le partage ainsy que s’ensuit.

Le premier lot sera composé des immeubles qui suivent :

1) une demi mesure au «Champ Monez» terroir d’Acq, tenante d’une liste à Philippe LEONARD, d’autre à Pierre PETIT, d’un bout aux terres du seigneur d’Acq, d’autre bout à Guislain BACQUEVILLE .

2) une boistellée 1/2 au terroir de Frévin Capelle, prises en 3 boistellées allencontre du second lot pour le surplus et y tenir d’une liste, d’autre liste aux terres de Jean GENEL, d’un bout à 2 mesures d’Antoine LEFEBURE, d’autre aux terres du seigneur dudit Frévin.

3) 2 boistellées 1/2 au terroir d’Acq, prises en 5 boistellées allencontre du second lot pour y tenir de liste, d’autre liste à 1/2 mesure d’Alphonse COUTEAU, d’un bout aux terres des Pères Carmes, d’autre aux terres du seigneur d’Acq.

4) une boistellée audit terroir à «l’Argillière» tenante de liste à Jean GENEL, d’autre àGuisalin DAMBRINES, d’un bout au chemin de l’Argillière d’autre aux terres du seigneur d’Acq.

5) une boistellée audit terroir tenant de liste à Jean Jacques GERNÉ, d’autre à Pierre Guislain DELARBRE, d’un bout à 9 boistellées des Pères Carmes, d’autre bout au manoir des héritiers Antoine PIOT.

6) une boitelée 1/2 au dit terroir au «champ Saint Géry», tenante d’une liste à la veuve Jean Louis HERBET, d’autre liste à Charles Louis DELEPLACE et à Nicolas CUISINIER, d’un bout à une demi mesure de Jean Louis HERIN, d’autre bout à 3 boistellées du seigneur d’Acq.

Le second lot sera composé des immeubles qui suivent :

1) une demi mesure au «champ Notre Dame» terroir d’Acq, tenant de liste à la veuve Jean Louis HERBET, d’autre liste à Jean Jacques GERNÉ et autres, d’un bout à 7 boistellées de Guislain HENRY, d’autre bout au sieur LECLERCQ.

2) 2 boistellées 1/2 moitié de 5 boistellées à prendre allencontre du premier lot, pour y tenir d’une liste, d’autre liste à 5 mesures de la cure d’Acq, d’un bout aux terres des Pères Carmes, d’autre bout aux terres du seigneur d’Acq.

3) une boistellée 1/2 au terroir de FrévinCapelle prise en 3 boistellées allencontre du premier lot pour y tenir de liste, d’autre liste à Charles Louis DELEPLACE, d’un bout à 2 mesures d’Antoine LEFEBURE, d’autre bout aux terres du seigneur dudit Frévin.

4) une demi mesure au champ «Bréoire» terroir d’Acq, tenante d’une liste aux héritiers Antoine PIOT, d’autre à Pasquier LEFETZ, et des deux bouts aux terres du seigneur d’Acq.

5) le tiers d’une mencaudée audit terroir au chemin d’Aubigny, y tenant de bout, d’une liste à 3 boistellées du Chapitre d’Arras, d’autre liste à Jean Jacques GERNÉ, d’autre bout aux terres des Pères Carmes.

Le troisième lot sera composé des immeubles qui suivent :

1) une demi mesure à «la Bouchère» terroir de Frévin, tenante d’une liste à André GENEL, d’utre aux héritiers Jean Toussaint HERBET, d’un bout à Antoine LEFEBURE, d’autre bout à Pierre SEVIN.

2) une boistellée 1/2 au«Grand Rindeau» terroir d’Acq, tenant d’une liste à Charles Louis DELEPLACE, d’autre liste à Jean Martin BERNARD, d’un bout audit DELEPLACE, d’autre aux terres du seigneur d’Acq.

3) une demi mesure au «Fond d’Hautavesne», terroir d’Hautavesne, tenante d’une liste à Antoine COLIN, d’autre à Dominique COLIN, d’un bout à Hubert HERBET, d’autre au «Cretat».

4) une demi mesure à la «Vol Poulle» terroir de Camblin, tenante d’une liste à Jean GENEL, d’autre liste à Hubert COLIN, des deux bouts aux terres du seigneur d’Acq.

5) une boistellée 1/2 au terroir d’Acq, au chemin dudit lieu à Ginchy, tenante d’une liste à Jean Baptiste COLIN, d’autre liste aux terres du seigneur d’Acq, d’un bout audit chemin, d’autre bout audit seigneur .

Et après avoir par les comparants jettés au sort lesdits lots le premier est tombé audit Joseph HENRY second comparant, le second à ladite Marie Claire HENRY femme dudit BERNARD, le troisième audit Antoine Luc HENRY premier comparant.

Pour desdits immeubles assignés à chacun desdits comparants, en jouir divisement dez ce jour d’huy et à toujours en toute propriété à la charge des rentes foncières et anciennes redevances dont chacun desdits lots peut être chargé.

Ce fait les comparants ont dit qu’il reste à diviser desdites successions une boistelée de terre au terroir d’Acq, tenante d’une liste à Jean Jacques GERNÉ, d’autre à Michel HERBET, d’un bout au Chemin d’Aubigny au Mont St Eloy, d’autre bout aux terres d’Alphonse COUTEAU, et comme cette pièce de terre n’est point commodément partageable, les comparants ont jugés à propos d’en faire entre eux la licitation, et après plusiseurs enchères respectives, elle est demeuré audit Joseph HERNY second comparant comme plus offrant et dernier enchérisseur, moiennant la somme de 60 £ sa part comprise, aians paié comptant audits premier et troisième comparant chacun la somme de 20 £ pour chacun leur part de ladite enchère dont quittance. Il n’a point été compris au présent partage une boistellée de terre de nature féodale desdites successions situé au terroir dudit Acq, tenante de liste à Jean Baptiste HENRY, d’autre à Jean Jacques GERNEZ, d’un bout au Chemin Salbert, d’autre audit Jean Baptiste HENRY, et comme le premier comprant en a les 4/5 pour droit d’aînesse les second et troisième comparans n’ont pas jugé à propos de prendre leur quint en nature en ayant fait par ces présentes cession audit premier comparant, moyennant 5 £ qu’ils ont reçu comptant dudit premier comparant dont quittance.

A l’égard des manoirs desdites successions lesdittes parties sont convenues de jouir chacun divisement desdits manoirs sur le pied qui leur en a été fait donnation par leurs contrats de mariage aux charges y portés. Promettans lesdites parties ce que dessus est dit, tenir entretenir et avoir agréable sous l’obligation de leurs biens, acceptans à juges MM du Conseil d’Artois ; fait et passé à Arras le 25 juillet 1753 ; ayans lesdits comparans signés sauf laditte Marie Claire HENRY qui a déclaré ne scavoir écrire ny signer, étoient signés Joseph HENRY, Antoine Luc HENRY, Pierre Joseph BERNARD, comme notaires GROSSEMY et THOMAS.

Bail du 24-3-1754 entre

Hubert COLIN et François BERNARD

(4E19/2)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Hubert COLIN, ménager demeurant au village d’Acq, et Marie Joseph FLECHEL sa femme, qu’il autorise à l’effet ci après sans contrainte ainsi qu’elle a déclarée, lesquels reconnoissent avoir pris et promettent tenir à titre de bail et louage de :

· François BERNARD, demeurant en la ville d’Arras, qui leur a accordé audit titre pour ce aussi présent et comparant :

Six boistelées de terres labourables scituées au terroir dudit Acq et à l’environ, en quatre pièces lesquelles la déclaration s’ensuit scavoir :

1) la première contenante 1/2 mesure au chemin Salbert, y tenante d’un bout, d’autre bout à 2 mesures de la cure d’Acq, d’une liste à Jean Guislain COUTEAU, d’autre liste à Alphonse COUTEAU ;

2) la deuxième contenante aussi 1/2 mesure au Maret dudit Acq, tenante d’un bout à Philippe LIENART, d’autre bout à Joseph RICQUART, d’une liste à Jean Martin BERNARD, d’autre liste au seigneur d’Ecoivres ;

3) la troisième contenante une boistelée au chemin des Normands, y tenante d’un bout, d’autre bout au dit seigneur d’Ecoivres, de liste à Joseph RICQUART, d’autre liste à Jean Jacques GERNEZ ;

4) et la quatrième contenante une boistelée derrière le bois Elesdas, tenante d’un bout au seigneur de Frévin Cappel, d’autre bout à Guislain ALLART, d’une liste à Jean BACQUEVILLE, d’autre liste à Guillaume TENELLE.

Pour par eux en jouir et non autre s’il ne plait au dit bailleur, le temps et espace de neuf ans continuels et suivans l’un l’autre, à entrer en jouissance présentement pour faire la première dépouille du présent bail au mois d’août prochain parmi et moiennant ce que les preneurs ont promis et promettent solidirement l’un pour l’autre en deux seul pour le tout sans division ni discussion renonçans au bénéfice d’iceux, paier pour rendage par chacun an au jour de Saint André audit bailleur la somme de 17 £ dont le premier escheura à pareil jour de St André aussi prochain, et ainsi continuer d’an en an ce présent bail durant, pardessus lequel rendage et sans aucune diminution d’icelui lesdits preneurs sous la même solidité que dit est ont promis et promettent de décharger et entièrement acquitter lesdites six boistelées de terre de toute rentes foncières et anciennes redevances, tailles centièmes, même le vingtième denier, et d‘en justifier par quittance chacun an à leur dépens, plus de bien fumer et amender lesdites terres en bon père de famille au moins une fois pendant le cours de ce présent bail sans les pouvoir dessoler ni desroier mais devront les tenir à leur droite solle et composture ordinaire, à l’entreténement paiement et accomplissement de tout ce que dessus lesdits preneurs ont obligés leurs biens sur lesquels ils acordent tous oeuvres de loix à leur dépens, élisant domicile à la Maison Rouge à Arras etc etc ...

Signés à l’eception de ladite femme qui a déclaré ne scavoir écrire ni signer ; passé à Arras ce 24 mars 1754 ; étans signé : Hubeet COLIN, François BERNARD, comme notaires LETOMBE et RIDON.

Contrat de mariage du 29-6-1754 entre

Jean BONART et Anne Joseph TRUFFIER

(4E18/277)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

· Jean BONART, manouvrier et sergent du village d’Acq y demeurant, veuf de Marie Michel DUVAL, assisté d’Alexandre BONART son frère d’une part ;

· Pierre Joseph TRUFFIER, aussy manouvrier stipulant pour et au nom de Pierre son père par lequel il espère de faire agréer et ratifier le présent contrat de mariage, et Anne Joseph TRUFFIER soeur du dit Pierre Joseph, à marier, fille du dit Pierre et de feue Anne Jeanne LAIGLE, demeurans au village de Magnicourt à Comté d’autre part.

Lesquels avant qu’il y ait aucun lien de mariage entre les dits Jean BONART et Anne Joseph TRUFFIER sont convenus de leurs portements retours devis et conditions qui s’ensuivent.

Convenu que le survivant des futurs marians soit que ce mariage il y ait enfans vivans nés apparans à naistre ou non sera et demeurera propriétaire incommutable de tous les meubles effets et autres réputés tels acquets et conquets de la communauté en paiant toutes dettes obsèques et funérailles et outre ce, viager des immeubles qu’aura délaissés le prédécédé, et en rendant par la future mariante en cas de survie aux deux enfans que le futur mariant a eus de sa conjonction aevc la dite DUVAL la somme de 158 £ une fois par forme de formoture mobilière de leur dit rente, et ce en dedans les trois premières années du décès du futur mariant, iceux enfans héritiers l’un de l’autre.

En faveur duquel mariage le dit Pierre Joseph TRUFFIER stipulant comme dit en accordé et accorde représentation avoir lieu en la succession du dit Pierre son père aux enfans à en naitre, pour y faire une tete allencontre de leur oncles et tante le tout nonobstant tous us stiles coutumes entravestissement de sang et par lettres etc etc...

Aians les dits Pierre Joseph TRUFFIER et Alexandre BONART et Anne Joseph TRUFFIER déclaré ne scavoir écrire de ce interpellé. Passé à Arras le 29 juin 1754 ; signé : Jean BONART et comme notaires PRUVOST et LETOMBE.

Vente du 24-3-1755 de

Hubert COLIN à Pierre Dominique COLIN

(4E22/104)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés est comparue :

· Hubert COLIN ménager demeurant au village d’Acq, étant ce jour à Arras, lequel par la voye de nécessité qu’il ajurée et affirmée ès mains desdits notaires et que certiffié ensuite a été par maître Jean François Joseph BAYART procureur au Conseil d’Artois et Charles Joseph DELAVALLÉE cabaretier demeurants audit Arras, témoins de crédence qui ont dit porter bonne connaissance de ladite nécessité, aurait et a par ces présentes vendue cédée et léallement transportée au profit de :

· Pierre Dominique COLLIN, marchand demeurant audit Acq son cousin germain, et de Marie Anne WARNIER sa femme, icelle paravant veuve de Jean François COLLIN, et acceptant en personne par ledit COLIN tant pour luy que pour sadite femme :

La quatrième partie de tout un manoir amazé de maison et autres édifices hayé et planté scituée audit Acq, contenante en totalités 80 verges, tenant d’une liste à François HENRY, d’autre liste aux héritiers Marie Margueritte COLLIN, d’un bout à Jean Baptiste COLLIN, d’autre bout au flégard, tenue en cotterie du sieur DANVIN, et procédant au vendeur de son patrimoine.

Pour dudit manoir à concurrence cy dessus ainsy que de ses amazemens en jouir et profiter par ledit COLLIN et sa femme, et suivre cotte et ligne à ce dernier etc etc...

La présente vente ainsy faite moyennant une messe pour les trépassés et pour prix principal la somme de 230 £ monnaye de France francs deniers, que le vendeur reconnoit avoir ce jour d’huy receu comptant présens lesdits notaires dudit acquéreur dont quittance.

Promettant iceluy vendeur la susdite vente garantir etc etc ...

Passé audit Arras pardevant que dessus le 14 mars 1755 ; étaient signés : Hubert COLLIN, Pierre Dominique COLLIN, BAYART, DELAVALLÉE, et comme notaires JOUENNE et CITERNE.

Contrat de mariage du 20-1-1756 entre

Antoine Joseph TILLY et Jeanne Thérèse FLECHELLE

(4E18/278)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

· Antoine Joseph TILLY, charetier demeurant au vilage d’Acq, fils à marier de feus Charles couvreur de paille et de Marie Joseph WARNIER d’une part ;

· Pierre FLECHELLE, veuf de Jeanne SOISE, manouvrier demeurant au vilage de Frévin Capelle, et Jeanne Thérèse FLECHELLE sa fille à marier, assistée de Pierre FLECHELLE son frère à marier demeurant au dit Frévind’autre part.

Lesquels pour parvenir au mariage projetté d’entre les dits Antoine Joseph TILLY et Jeanne Thérèse FLECHELLE sont convenus de leurs portemens retours devis et conditions en la manière suivante.

Premièrement, quant au portement du futur mariant il a déclaré avoir en sa possession la somme de 72 £ Artois.

Celui de la future mariante consiste : dans 4 verges de terres à prendre en 12 verges appartenant à son dit père dans le mannoir non amazé scitué au dit Frévin contenant en totalité 36 verges ou environ, dont le surplus appartient à Philippe et Ignace FLECHELLE, tenant d’une liste à Nicolas CHILLY et d’autre au flégard, sur lesquelles 4 verges dans le dit mannoir le dit FLECHELLE a consenti que sa dite fille avec son futur mary fassent batir une demeure pour leur usage, pour en jouir par la dite mariante en toute propriété du jour de la célébration du dit mariage de la en avant et à toujours à la charge des rentes foncières et anciennes redevances à cette proportion ; plus dans une vache sous poil noir et la plus jeune des deux qui sont dans l’étable de son dit père, que les parties ont estimé valoir 30 £ ; dans le lit de la mariante et dans la somme de 30 £ que son dit père promet luy paier fournir et laisser suivre sitost ce dit mariage célébré, desquels portemens respectifs les dits marians ont déclaré etre contens.

Ce fait a été traité et convenu que le survivant des futurs marians soit que de ce mariage il y ait enfans vivans nés apparans à naistre ou non, sera et demeurera propriétaire incommutable de tous les meubles effets et autres réputés tels acquets et conquets de la communauté, en payant toutes dettes obsecques et funérailles, et outre ce sera viager des biens immeubles qu’aura délaissés le prédécédé. En faveur duquel mariage le dit FLECHELLE a accordé et accorde représentation avoir lieu en sa succession aux enfans à en naitre pour y faire une teste allencontre de leurs oncles et tantes en y rapportant en mont commun les dites 4 verges ou leur valeur en cas de vente les dites vache et somme cy dessus donnés, les dites 4 verges en avancement d’hoirie et de succession à la dite mariante, ainsy qu’icelle devra faire si elle est lors vivante et veut y venir. Le tout nonobstant tous us stiles coutumes entravestissement de sang ou par lettres et autres choses à ce contraires, ausquels les parties et notamment les marians ont expressément dérogé et renoncé par ces, et promettent ce que dessus tenir entretenir paier et entièrement accomplir sous l’obligation respective de leurs biens, y accordant toutes suretés requises au dépens de qui il apartiendra. Domicile élu à la Maison Rouge à Arras, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, renonçans à choses contraires, ayant le dit Pierre FLECHELLE signé et les autres susnommés déclaré ne le savoir faire de ce interpellé par les dits notaires en la cité d’Arras ce 20 janvier 1756. Comme notaires PRUVOST et ...

Vente du 23-4-1756 de

Louis BÉCOURT à Charles François DRUON

(4E18/136)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Louis BÉCOURT chirurgien demeurant au village d’Acq, et Jeanne Joseph DUBOIS sa femme de luy autorisée à l’effet des présentes et non contrainte ainsy qu’elle a déclarée, lesquels auroient et ont par ces présentes vendu ceddé et léallement transporté au profit de :

· Maître Charles François DRUON prêtre curé d’Hautavesne y demeurant pour luy et son command acceptant par ledit maître DRUON :

Un manoir non amazé scitué audit Hautavesne tenant des deux listes à deux manoirs de Charles DESGARDIN, d’un bout à la Rue Verte, d’autre bout à 18 mesures de terres de la Commanderie dudit Hautavesne, tenue en cotterie de ladite Commanderie et procédant auxdits BÉCOURT et sa femme, d’acquisition qu’il en ont fait de maître Charles CAIGNIEZ avocat au Conseil d’Artois, et autres par contrat du 13 janvier 1755.

Pour dudit manoir contenant 6 boistellées ou environ en jouir etc etc...

Ladite vente ainsy faite moyennant trois messes pour le repos de âmes des fidels trépassés, cinq livres pour épingles, et pour deniers principaux la somme de 300 £ Artois francs deniers, que lesdits BÉCOURT et sa femme reconnoissent avoir reçu comptant dudit DRUON présens lesdits notaires dont quitance.

Promettant lesdits BÉCOURT et sa femme la présente vente tenir entretenir etc etc ...

Ayant été stipulé que l’avestie de bled existant sur ledit manoir est compris dans la présente vente, élizant domicile à la Maison rouge etc etc ...

Fait et passé audit Arras le 23 avril 1756 ; signé : Louis BÉCOURT, Jeanne J DUBOIS, C F DRUON, comme notaires GROSSEMY et LEBAS.

Vente du 23-10-1757 de

Jean Jacques GERNAIS à Jean François TAHON

(4E18/280)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

· Jean Jacques GERNAIS ménager demeurant au village d’Acq, et Marie Anne LEFAIX sa femme qu’il autorise à l’effet des présentes non contrainte comme elle a déclaré, lesquels pour subvenir à leurs affaires et nécessités qu’ils ont juré et affirmé ès mains desdits notaires, et que témoigné en suivi a té par Antoine MARECHAL et Bonnaventure Joseph BRAINE marchands tous deux demeurant à Arras gens dignes de foy et de croiance disans en avoir connoisance, parmi et moiennant la somme de 14 £ Artois francs deniers, qu’ils reconnoissent avoir reçu comptant de :

· Jean François TAHON maréchal ferrand demeurant au village de Warlincourt et Marie Magdeleine HECQUET sa femme, dont quittance ;

Auroient et ont solidairement sans division ni discussion vendu au profit desdits TAHON et sa femme ce acceptant par iceluy TAHON tant pour luy que sadite femme, 6 verges de terres labourables prins en quatre boistellées et demie allencontre des acquéreurs pour le surplus, scituées en une pièce au terroir de Warlincourt, ladite pièce tenant de liste aux terres d’Augustin CRESSON d’autre à Toussaint BOUTRINGHEM à cause de sa femme, d’un bout aux terres du seigneur comte d’Henet, et d’autre à celles de la veuve BLONDEL, tenue en cotterie du seigneur de Couturelle et procédant aux comparans de l’échange qu’ils avoient fait avec lesdits acquéreurs d’autres immeubles, pour desdites terres etc etc ...

Aiant la dite Marie Anne LEFAIX déclaré ne scavoir écrire ni signer de ce interpellé par lesdits notaires. Passé à Arras le 23 octobre 1757 ; signés : Jean Jacques GERNÉ, François TAHON, MARECHAL, BRAINE, comme notaires PRUVOST et LETOMBE.

Partage en date du 12-1-1759 entre

les héritiers Antoine COLLIN et Marie Jeanne DAMOUR

(incomplet)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

·

· Angélique COLLIN veuve de Nicolas HANIQUE demeurant au village d’Agnez, de seconde part , la première comparante demeurant à Estrun ;

· Jeanne Claire COLLIN aussy fille à marier demeurante au village d’Acq de troisième part ;

· Marie Anne COLLIN aussy fille à marier demeurant à Arras, de quatrième part ;

· Pierre Dominique COLLIN demeurant au dit Acq stipulant aux noms et se portant fort de Jean Charles CAFFART et de Marie Joseph COLLIN sa femme, par lesquels il promet de faire ratifier ces présentes incessamment et les faire obliger au contenu d’icelles de cinquième et dernière part, icelles du surnom COLLIN enfant et héritiers d’Antoine COLLIN et de Marie Jeanne DAMOUR.

Et reconnurent les comparans ès noms et qualités que par les décès de leurs dits père et mère, il leur est échu plusieurs immeubles scitués au village et terroir d’Acq et allenviron, desquels il en ont jouis en communs jusqu’à présent, mais voulans en jouir divisement ils ont fait faire cinq lots les plus égaux qu’il a été possible par experts et gens à ce connoissans et ayans été tirés au sort en la forme et manière accoutumée ;

1°) Le premier desquels lots est tombé et appartiendra à la première comparante et se consiste dans les immeubles suivans scavoir :

article 1 : 3 boitellées de terres labourables scituées au terroir d’Acq, tenant de liste aux terres du sieur de Warlus, d’autre liste à 3 boitellées du second lot, d’un bout à Antoine GENELLE, d’autre au sieur DANVIN, tenu en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 2 : une demi mesure tenant de liste aux terres de l’église d’Acq, d’autre à une demi mesure du second lot, d’un bout à un Rendeau, d’autre à Nicolas CUISINIER, tenu en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 3 : une demi mesure tenant d’une liste à François LAGNIER, d’autre aux pères carmes déchaussés d’Arras, d’un bout aux dits carmes, d’autre bout aux Chemin Salbert, tenu en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 4 : 11 boitellées ou environ tenant de liste au chemin d’Acq à Hauttavene, d’autre liste à Félix MATHON, d’un bout aux enfans Liévin COUTEAU, d’autre bout en pointe sur le dit chemin, tenues en fief du seigneur Prince de SOUBISE, desquelles 11 boitellées 4 parts de cinq appartiennent à la première comparante comme aînée et l’autre cinquième luy est assigné par ce présent partage par ses puînés pour rendre son lot égal aux leurs ;

article 5 : plus 10 verges à prendre en 20 verges sur Hauttavene contre le cinquième lot à prendre en 40 verges, contre les enfans Pierre MACQUART, le tout tenant de liste à Jea, Baptiste GARBÉ, d’autre au nommé MOREL sergent d’Hauttavene, d’un bout au Chemin de Frévin au dit Hauttavene, tenues en cotterie du seigneur de Frévin ;

article 6 : finalement demi mesure sur Hauttavene, tenant de liste à André GENELLE, d’autre à Ghislain WARGNIER, d’un bout à …, tenue en fief du seigneur de Frévin ; de laquelle demie mesure il en appartient à la dite première comparante comme aînée 4 parts de cinq appartiennent à la première comparante comme aînée et l’autre cinquième luy est assigné par ce présent partage par ses puînés pour rendre son lot égal aux leurs .

2°) Le second lot est tombé et appartiendra à la seconde comparante et se constitue dans les immeubles suivans :

article 1 : 3 boitellées de terres sur Acq tenant d’une liste à l’Hôpital St Jean d’Arras, d’autre à 3 boitellées du premier lot, d’un bout au sieur DANVIN, d’autre bout à Antoine GENELLE, tenu en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 2 : une demi mesure tenant de liste à Ghislain ALLART, d’autre à demi mesure du premier lot, d’un bout à un Rendeau, d’autre à Nicolas CUISINIER, tenu en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 3 : une demie mesure sur Frévin tenant de liste aux pères carmes, d’autre à Pierre BERLAIRE, d’un bout à Jean Baptiste COLLIN, d’autre bout au seigneur de Frévin, tenue en cotterie du seigneur de Frévin ;

article 4 : finalement demie mesure demi boitellée sur Acq, tenant de liste au sieu SACLAU, d’autre à Marie Anne COLIN et autres, d’un bout au Sauchoy, d’autre bout à Félix MATHON, tenu en cotterie du seigneur d’Acq .

3°) Le troisième lot est tombé et appartiendra à la quatrième comparante et se consiste dans les immeubles suivans :

article 1 : 3 boitellées tenantes d’uns liste aux enfant Guillaume TENELLE, d’autre liste au sieur LECLERCQ, d’un bout à Alphonse COUTIAU, d’autre à Jean Jacques GERNÉE, tenu en cotterie des sieurs de St Eloy ;

article 2 : 42 verges tenantes d’une liste au Chemin Salbert, d’autre aux terres de St Eloy, de bout à Guislain DAMBRINNE, d’autre bout aux terres de l’Hôpital St Jean, tenues en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 3 : une demi mesure tenante d’une liste au sieur CAMPAGNE à cause de sa femme, d’autre liste à Marie Claire COLIN, d’un bout au seigneur d’Acq, d’autre à Pierre Guisalin CRETON, tenu en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 4 : 2 boitellées et demie à prendre en 5 boitellées ou environ, tenante les dites 2 b et demie à 2 boitellées et demie du second lot, d’autre liste au quatrième lot, de bout au Sauchoy, d’autre à Félix MATHON, tenu en cotterie du seigneur d’Acq .

4°) Le quatrième lot appartiendra au cinquième comparant en sa qualité et se consiste dans :

article 1: une demi mesure de terres sr Acq, tenant de liste à André GENELLE, d’autre à Louis HERIN, de bout à Jean François DHON, d’autre au sieur de Warlus, tenu en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 2 : une boitellée tenant de liste à Jean Bptiste COLLIN, d’autre à l’abbaye St Eloy, de bout aux terres du seigneur d’Acq, d’autre à Guillaume PRUVOST, tenue en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 3 : une boitellée et demie tenant d’une liste à André GENELLE, d’autre liste au seigneur de Warlus, d’un bout au dit seigneur de Warlus, d’autre aux Rendeaux du septentrion, tenu en cotterie du seigneur d’Acq ;

article 4 : finalement demi mesure demi boitellée à prendre en 7 boitellées et demie allencontre des troisième et quatrième lot, tenant de liste Marie Anne COLLIN, d’autre aux Sœurs de Ste Agnès, d’un bout au Sauchoy, d’autre à Félix MATHON, tenue en cotterie du seigneur d’Acq ;

5°) Le cinquième lot est tombé à la dite Jeanne Claire COLLIN et se consiste en

article 1 :3 boitellées de terres sur Hauttavene, tenant des deux listes aux pères carmes, de bout aux Sœurs de Ste Agnès, d’autre bout à …, tenu en cotterie du seigneur de Frévin ;

article 2 : 30 verges tenant de liste à ...(incomplet)

Passé à Arras pardevant que dessus le 12 janvier 1759 ; signés : Jean Charles CAFFART, Marie Joseph COLIN, et comme notaires BOSSU et LETOMBE.

Contrat de mariage du 28-6-1759 entre

Antoine FOURNET et Jeanne Claire TENELLE

(4E18/4)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Alexandre FOURNÉ, veuf de Noëlle BELLAIRE, et Antoine FOURNÉ son fils à marier d’une part ;

· Jeanne Claire TENEL, fille de feus Guillaume et Marie Claire PROUVEUR, assistée d’Antoine Guillaume TENEL son frère germain.

Lesquels pour parvenir au mariage proposé entre ledit Antoine FOURNÉ et ladite Jeanne Claire TENEL demeurants au village d’Acq sont convenus de ce qui suit.

Quant à l’aport du futur époux, ledit Alexandre FOURNÉ son père, déclare lui faire donation :

1°) de la somme de 50 £ qu’il promet lui payer sitôt la célébration de ce mariage ;

2°) des journées et mains d’oeuvres qui peuvent être dus au futur époux ;

3°) d’un manoir non amazé contenant 12 verges 1/2 situé audit Acq, tenant d’un côté à Pierre Guilain DELABRE, d’autre au donateur, d’un bout aux Carmes déchaussés, d’autre bout à Jean François FOURNÉ, pour en jouir en toute propriété sitôt la célébration de ce mariage.

Quant au portement de la future mariante, elle déclare consister dans un quatrième dans les successions mobilières et immobilières desdits feus ses père et mère.

Le survivant des futurs époux sera propriétaire des meubles de la communauté à charge d’en acquitter les dettes obsecques et funérailles, et sera en outre usufruitier des immeubles du prédécédé, néantmoins si le survivant ayant enfans de ce mariage convole en secondes noces l’usufruit à lui ci dessus accordé cessera en faveur desdits enfans à mesure qu’ils prendront état honorable. Les conquêts fiefs ou rotures que les futurs pourront faire seront communs soit que la future mariante soit comparante ou non aux contrats d’acquisition, de la totalité desquels conquêts le survivant jouira sa vie durante pour après son décès être partagés avec leurs charges entre les héritiers des deux conjoints Ledit Alexandre FOURNET déclare accorder représentation dans sa succession aux enfans à naître de ce mariage, en rapportant à la masse commune ou moins prendre la somme de 50 £ ainsi que sera tenu faire leur père y venant. Promettant les parties tout ce que dessus exécuter acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, ayant ledit Alexandre FOURNÉ déclaré ne savoir écrire de ce interpellé par lesdits notaires ; passé à Arras le 28 juin 1759, étoient signés : Antoine FOURNEZ, Jeanne Claire TENELLE, Antoine Guillaume TENELLE, comme notaires : DESHORTIES et TAILLANDIER

Contrat de mariage du 4-2-1760 entre

Antoine BONNART et Marie Jeanne FOURNEZ

(F4E18/4)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Alexandre BONNART, fils à marier des feus Antoine et Marie Jeanne FOURNEZ, d’une part ;

· Alexandre FOURNEZ, veuf de Noëlle BELLAIRE, et Marie Catherine FOURNEZ sa fille à marier d’autre part, demeurans tous au village d’Acq.

Lesquels pour parvenir au mariage proposé entre ledit Alexandre BONNART et ladite Marie Catherine FOURNEZ sont convenus de ce qui suit.

Ledit Alexandre FOURNEZ déclare faire donation à la future mariante sa fille de la somme de 100 £ qu’il promet de lui payer.

Le survivant soit qu’il y ait enfans ou non, sera propriétaire des meubles de leur communautée à charge d’en acquitter les dettes obsecques et funérailles et sera usufruitier des immeubles du prédécédé. Les conquêts fiefs ou rotures que les futurs pourront faire seront communs soit que la future mariante soit comparante ou non, aux contrats d’acquisition.

Le dit Alexandre FOURNEZ déclare accorder représentation en sa succession aux enfans à naître de ce mariage pour y faire une teste allencontre de leurs oncles et tantes, en y rapportant la somme de 100 £ donnée à leur mère ainsi qu’elle sera tenu faire y venant.

Promettans les comparans tout ce que dessus exécuter acceptant à juges MM du Conseil d’Arrois, et ont déclarés ne savoir écrire ; passé à Arras le 4 février 1760. Etoient signés comme noatires : VASSEUR et DESHORTIES.

Transaction du 19-2-1760 entre

Noël, Antoine, Benoist DUFOUR et Pierre Guislain GOSSART

(F4E18/298)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

· Maître Louis Joseph COURCOL avocat au Conseil d’Artois, demeurant à Arras, stipulant tant en son nom qu’aux noms des sieurs Noël Joseph, Antoine Joseph, Benoist Joseph DUFOUR fermiers demeurans au village d’Acq, d’une part ;

· Jerome DORÉ bourgeois demeurant audit Arras procureur spécial de Pierre Guislain GOSSART, maçon demeurant au village d’Estrez Wamin suivant sa procuration cy jointe du 12 décembre dernier d’autre part.

Lesquels pour mettre fin aux instances pendantes entre eux tant aux baillage d’Avesnes le Comte Conseil d’Artois qu’au Parlement, sont convenus par transaction de ce qui suit.

Qu’au moien de la somme de 120 £ que le second comparant en sa qualité reconnoit avoir reçu comptant présens lesdits notaires du sieur premier comparant audits noms les instances prendront fin et les parties demeureront respectivement quittes l’une envers l’autre de toutes prétentions générallement quelconques jusqu’à ce jour et le premier comparant audits noms sera tenu de décharger les immeubles qu’a occupé ledit GOSSART de toutes rentes foncières centiesmes et anciennes redevances à raison de la despouille dernière.

Acceptant les comparans auxdits noms et qualité pour juges MM du Conseil d’Artois. Passé à Arras le 19 février 1760 ; étoient signés : COURCOL, DORÉ, comme notaires PRUVOST et THOMAS.

Vente du 19-3-1760 de

Marie Claire MATHON à Pierre Joseph CUISINIER

(F4E18/280)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés comparut :

· Marie Claire MATHON veuve d’Antoine LEFEBVRE, fermier demeurante à Acq, laquelle pour subvenir à ses affaires a par voie de nécessité qu’ella a juré et affirmé véritable ès mains desdits notaires et qui a été témoigné par Robert SIMON et Pierre MILLE demeurans en cette cité gens dignes de foi disans en avoir connoissance, moiennant quatre messes aux fidels trépassés et de prix principal 150 £ Artois francs deniers qu’elle reconnoit avoir reçu comptant, de :

· Maitre Pierre Joseph CUISINIER prêtre de ce diocèse demeurant à Arras aussi présent dont quittance, vendu au profit dudit sieur CUISINIER acceptant :

Tout un manoir non amazé scitué audit Acq contenant la moitié d’une boistellée et demie ou environ tenant d’une liste audit sieur acquéreur, d’autre à Jean Baptiste COLIN, d’un bout à la rivière, d’autre au flégard, tenu en cotterie du seigneur d’Acq, et procédant à la comparante de la succession de ses père et mère.

Pour dudit manoir ainsi qu’il se comprend et extend etc etc ...

Passé à Arras ce 19 mars 1760 ; signés : Marie Claire MATHON, PJ CUISINIER, SIMON, MILLE, comme notaires PRUVOST et son confrère.

Transaction du 31-3-1760 entre

les héritiers Marie Jacqueline MOREL et Félix BRETON dit MATHON

(4E18/42)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Pierre François GAMANT, charpentier demeurant au village de Frévent Cappel, Marie Françoise CUVELLIER sa femme qu’il autorise à l’effet des présentes ; Marie BÉCOURT, veuve de Jean MASSAUX dit SAINT AMAND, demeurant en la cité d’Arras, tous héritiers de Marie Jacqueline MOREL veuve d’Antoine PIO décédé au village d’Acq, d’une part ;

· Félix BRETON dit MATHON, ménager et Marie Rose WAGON sa femme qu’il autorise aussy à l’effetdes présentes demeurans au village d’Acq d’autre part.

Lesquels pour éviter aux difficultés qui auroient pu naître entre les parties au sujet de la succession de ladite Marie Jacqueline MOREL et autres prétentions respectives sont convenus par transaction de ce qui suit.

Le contrat de mariage des seconds comparans du 21 avril 1755 sera exécuté selon sa forme et teneur ; les seconds comparans profiteront de la dépouille des avesties qui se trouvent sur les terres délaissées par ladite MOREL par la récolte de la présente année après laquelle les premiers comparans jouiront des immeubles à eux appartenans en payant aux seconds comparans d’huy en deux mois la somme de 60 £ une fois, pour les indemniser de trois années de jouissance qu’ils avoient droit de faire desdits immeubles conformément à leur contrat de mariage susdaté et les frais de l’une et l’autre des parties seront supportés par celles qui les ont fait et les frais de dépôt inventaire et description des titres et papiers de la succession de ladite MOREL seront païés moitié par moitié par lesdites parties.

Au surplus les premiers comparans ont déclaré consentir que Pierre Joseph LAJUS et Marie Joseph HERBET sa femme demeurans audit Acq jouissent de la demi mesure de terres à eux donné par ledit contrat de mariage.

Et les lettres et papiers seront remis aux parties pour ce qui les concerne, et ceux en commun resteront ès mains de ladite Marie BÉCOURT avec la déclaration de la totalité des biens de ladite MOREL à charge par ladite BÉCOURT d’en aider les autres parties toutes fois et quand elle en sera requise.

Promettant les parties tout ce que dessus entretenir sous l’obligation de leurs biens, acceptans à juges MM du Conseil d’Artois ; aïant lesdites Marie Françoise CUVELIER et les autres comparans signé avec nous notaires susdits sauf Marie BÉCOURT et Marie Rose WAGON qui ont déclaré ne scavoir écrire ny signer de ce interpellé.

Ainsi fait et passé à Arras le 31 mars 1760 ; signés Pierre François GAMANT, Félix MATHON, Marie Anne CUVELIER, et pour notaires BOTTE et LENGLET.

Quittance du 11-4-1760 : Félix MATHON reconnaît avoir reçu des premiers comparans la somme de 60 £.

Contrat de mariage du 24-3-1761 entre

Pierre FLECHEL et Marie Hélenne TELLIER

(4E18/278)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Pierre FLECHEL, ménéger demeurant au village de Frévin Capel, fils à marier de Pierre et de feue Jeanne SOUALLE, assisté de Marie Joseph FLECHEL sa soeur aussi à marier, demeurante au dit lieu d’une part ;

· Marie Hélenne TELLIER, fille pareillement à marier demeurante au village d’Acq, de feus Charles et Marie Joseph WARNIER, assistée de Pierre Florent TELLIER son frère demeurant au village d’Etrun d’autre part.

Lesquels pour parvenir au mariage projetté d’entre le dit FLECHEL et la dite TELLIER sont avant tout convenus de leurs portemans retours devis et conditions suivantes.

Les portemans repectifs des futurs mariants ne seront point ici détaillés s’en étant tenus contens.

Convenu que le survivant d’eux deux soit que de ce mariage il y ait enfans vivans nés apparans à naitre ou non, sera et demeurera propriétaire de tous les meubles effets et autres réputés tels acquets et conquets de la communauté en paiant toutes dettes et funérailles et entendant par le futur mariant en cas de survie sans enfant vivant aux plus prochains héritiers de la future mariante six mois après le décès d’icelle la somme de 150 £ une fois, et outre ce le dit survivant sera viager des biens immeubles qu’aura délaissés le prédécédé.

En faveur duquel mariage Henry DELEPORTE marchand cabaretier demeurant en la cité d’Arras a ces fins aussi comparant auroit et a sous le bon plaisir du dit Pierre FLECHEL par lequel il a juré de faire ratifier le présent contrat, accordé et acorde par ces présentes représentation en la succession du dit Pierre aux enfans à naitre de ce mariage pour y faire une tete allencontre de leurs oncles et tantes, en rapportant en mont commun la vache sous poil noir qu’iceluy Pierre a promis fournir à son dit fils futur mariant sitot ce mariage célébré estimée 30 £, ainsi que fera le futur mariant s’il est lors vivant et veuille y venir, le tout nonobstant tous us stils etc etc ...

Passé à Arras aiant les dites Marie Joseph FLECHEL et Marie Hélenne TELLIER déclaré ne scavoir écrire ni signer, ce 24 mars 1761 ; signés : Pierre Florent THELIER, Pierre FLECHEL, Henry DELPORTE, et comme notaires PRUVOST et ...

Résillement du 12-7-1762 entre

Emmanuel LE SERGEANT seigneur d’Acq et Michel DUBOIS

(4E22/298)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Dame Margueritte Jeanne GARSON veuve d’Antoine Michel DANVIN, conseiller du Roy lieutenant général honoraire des ville baillage et gouvernance d’Arras, demeurante audit Arras, et Emanuel François Joseph LE SERGEANT écuier seigneur du Plouick, d’Isbergues, Acq et autres lieux, demeurant en la ville de Saint Omer, stipulant tant en son nom que comme mary et bail de Dame Marie Jeanne Louise DANVIN son épouse dame d’Acq et autres lieux d’une part ;

· Michel DUBOIS fermier demeurant audit Acq et Marie Thérèse DERVILLE qu’il autorise à l’effet des présentes d’autre part.

Lesquels reconnoissent être convenus de ce qui suit.

Les seconds comparans seront tenus de désister ainsy qu’ils désistent à compter d’ensuite de la récolte de 1763 des ferme terres et droits de terrage à eux affermés par le dit feu sieur DANVIN par bail du 9 septembre 1759, néantmoins lesdits seconds comparans ne seront tenus d’évacuer et de laisser libre ladite ferme ainsy que le manoir sur lequel elle est construite qu’au jour de my mars 1764, déduction faite de tous les payemens faits par les seconds comparans et de toutes prétentions qu’ils pouvoient avoir généralement quelconques jusqu’à ce jour. Ils sont redevables aux seigneur et dame premiers comparans de la somme de 2250 £ 16 sols 3 deniers pour arrérages de fermage échus jusques et compris le jour de Saint André 1761 en vertu tant du bail dudit jour 9 septembre 1759 que de celuy précédent et à l’égard des 100 razières 3 boisseaux et un tiers de quartrons de bled mesure d’Arras faisant partie du fermage stipulé au bail dudit jour 9 septembre 1759, les parties sont convenus qu’ils seront paiés pour cette présente année 1762 et pour celle de 1763 sur le pied de la prisée du jour de Saint André dudit Arras de chacunes desdites deux années.

Et à l’instant est comparu Jean Estienne DERVILLE fermier demeurant au village de Dainville, lequel a déclaré et déclare qu’il se fait et constitue volontairement la caution desdits Michel DUBOIS et Marie Thérèse DERVILLE sa femme, pour seureté tant de la somme susdite de 2250 £ 16 sols 23 deniers que des fermages de cette présente année 1762 et 1763. Prometant en conséquence ledit Jean Estienne DERVILLE solidairement renonçant au bénéfice de division discussion et fi de ... d’en faire les payemens ; à la seureté de laquelle somme et desdis fermages les seconds comparans et ledit Jean Estienne DERVILLE de la solidité susdite obligent tous leurs biens sur lesquels ils accordent toutes oeuvres de loix à leurs despens, nommant le porteur des présentes leur procureur spécial pour l’accord desdites oeuvres de loix, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois, les présentes passées sans aucune novation aux charges clauses et conditions et aux 80 £ de fermage annuel pour le terrage portés au bail dudit jour 9 septembre 1759 qui demeureront en leur pleine force et vigeur.

Passé à Arras le 12 juillet 1762 ; signé : GARSON, DANVIN, LE SERGEANT, Michel DUBOIS, Marie T DERVILLE, Jean Estienne DERVILLE, et comme notaires PRUVOST et THOMAS.

Transaction du 10-12-1762 entre

Emmanuel LE SERGEANT seigneur d’Acq et Jean François CUISINIER

(4E22/298)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Le sieur François Louis DUPLOUIS bourgeois receveur demeurant à Arras, agissant au nom d’Emanuel François Joseph LE SERGEANT écuier seigneur du Plouick Isbergues et autres lieux demeurant en la ville de Saint Omer, et de Dame Marie Jeanne Louise DANVIN son épouse dame d’Acq et autres lieux icelle fille et héritière d’Antoine Michel DANVIN seigneur dudit Acq d’une part ;

· Jean François CUISINIER ménager demeurant audit Acq d’autre part.

Lesquels pour mettre fin à la demande formée pardevant les officiers de la gouvernance d’Arras par lesdits seigneur et dame LE SERGEANT à la charge du second comparant par requête et exploit des 27 et 29 novembre dernier reconnoissent être convenus de ce qui suit.

Le second comparant reconnoit devoir auxdits seigneur et dame LE SERGEANT la somme de 117 £ 11 sols 6 deniers scavoir : 75 £ 7 sols 6 deniers pour les trois quarts modération faite de l’autre quart de 20 années d’arrérages depuis et compris 1743 jusques et compris cette présente année 1762 de trois boisseaux de bled mesure d’Aubigny de canon annuel dont sont chargées les 6 boitellées 6 verges de terre scituées au terroir d’Acq appartenantes au second comparant et plus amplement reprises par listes et bouts en la susdite requête, et 42 £ 4 sols aussy pour les trois quarts modération pareillement faite de l’autre quart du droit seigneurial et de venterolle des ...mesures 6 quartiers 6 verges de terres ainsy que de la moitié de 10 boistellées de terres aussy scituées audit terroir, et pareillement reprises en la même requête que le second comparant a acquis par décret au Conseil d’Artois le 5 décembre 1742 . Laquelle somme de 117 £ 11 sols 6 deniers ledit second comparant promet paier auxdits seigneur et dame LE SERGEANT scavoir la moitié au jour de Pasques prochain et l’autre moitié au jour de Saint Jean Baptiste ensuivant.

Promettant au surplus icelluy second comparant paier en dedans le jour de Noël prochain la somme de 6 £ 8 sols pour frais du suivi sur lasusdite demande. A la seureté desquels paiemens le second comparant oblige tous ses biens sur lesquels il acorde toutes oeuvres de loix à ses dépens, nommant le porteur des présentes son procureur spécial pour l’accord desdites oeuvres de loix, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois. Passé à Arras le 10 décembre 1762 ; signé : DUPLOUIS , Jean CUISINIER, comme notaires PRUVOST et DESHORTIES.

Vente du 18-3-1763 de

Henry Frédérique GARIN à Jean Baptiste LEROUX

(4E22/104)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés est comparu :

· le sieur Henry Frédérique GARIN, fermier et lieutenant du Chapitre d’Arras demeurant en la ferme de Bray paroisse d’Ecoivre, stipulant tant en son nom qu’en celui et se portant fort de damoiselle Jeanne Madeleine CAUDRON son épouse, par laquelle il promet faire ratifier ces présentes de quoy faire il l’autorise tant en absence que présence, lequel a par ces présentes vendu et promet garantir de tous troubles et évictions quelconques au profit de :

· Jean Baptiste LEROUX, marchand demeurant au village d’Acq, ici présent et acceptant :

Six boistelées ou environ de terres labourables, séantes en une pièce au terroir dudit Acq, tenantes d’une liste à 5 mesures des héritiers Béatrix CAUDRON, d’autre liste à quartier 1/2 de Joseph HENRY, d’un bout au Rendeau Jaloux, d’autre bout à 2 mesures 1/2 de la dame MATHON, provenante au vendeur d’achat qu’il en a fait avec sa dite femme du sieur LEMERCHIER de Wailly, et trenues suivant la déclaration des parties en cotterie de la dame DANVIN et du sieur et dame LE SERGENT.

Pour de la dite pièce de terres soit qu’il y ait plus ou moins et sans la livrer par mesurage jouir par l’acquéreur en toute propriété dez ce jour d’huy et à toujours à la charge des rentes foncières anciennes redevances des droits seigneuriaux résultants de cette vente ; et de laisser emporter par l’occupeur actuel les avestures de la récolte prochaine pourquoy ledit occupeur ou ledit sieur GARIN luy payera fermage sur le pied de 11 £ une fois, déchargée par le vendeur de tous arrérages dettes hipotecques et substitutions quelconques jusqu’à ce dit jour.

La présente vente faite moyennant deux messes aux fidels trépassés, et pour prix principal la somme de 450 £ Artois francs deniers, que ledit sieur GARIN reconnoit avoir reçu comptant de l’acquéreurdont quittance.

Pour seureté de la garantie ledit GARIN oblige ses biens etc etc ...

L’acquéreur ayant déclaré que cette acquisition étoit tant pour luy que pour Scholastique HERBET sa femme ; passé à Arras le 18 mars 1763 ; signé : Henry GARIN, Jean Baptiste LEROUX, et pour notaires CAMUS et PRUVOST.

Vente du 18-3-1763 de

Henry Frédérique GARIN et Jean WARNIER

(4E22/104)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés est comparu :

· le sieur Henry Frédérique GARIN, fermier et lieutenant du Chapitre d’Arras demeurant en la ferme de Bray paroisse d’Ecoivre, stipulant tant en son nom qu’en celui et se portant fort de damoiselle Jeanne Madeleine CAUDRON son épouse, par laquelle il promet faire ratifier ces présentes de quoy faire il l’autorise tant en absence que présence, lequel a par ces présentes vendu et promet garantir de tous troubles et évictions quelconques au profit de :

· Jean WARNIER, berger demeurant au village d’Acq, aussi ici comparant et acceptant, tant pour luy que pour Marie Anne Thérèse LIENARD sa femme :

Trois boistelées de terres labourables séantes en une pièce au terroir d’Acq, tenante d’une liste à 8 mesures du seigneur d’Acq, d’autre liste à 3 boistelées occupées par Pierre Guislain DELABRE, d’un bout à 8 mesures du seigneur d’Acq, d’autre bout à la terre de St Eloy de la ferme de Chinchy, provenantes au vendeur d’achat qu’il en a fait avec sa dite femme au sieur LEMERCHIER de Wailly et tenues en cotterie de la dame DANVIN et des sieur et dame LE SERGENT.

Pour de ladite pièce de terre etc etc ...

La présente vente faite moyennant deux messes aux trépassés et pour prix principal la somme de 400 £ etc etc ...

A été dit que l’acquéreur paiera à l’occupeur actuel de ladite pièce de terre ses fumiers et amendices qui peuvent exister sur icelles suivant la liquidation qu’ils feront entre eux comme ils trouveront bon.

Passé à Arras le 18 mars 1763 ; signé : Henry GARIN, Jean WARNIER, pour notaires CAMUS et PRUVOST.

Contrat de mariage du 26-7-1763 entre

Nicolas GODART et Marie Rose WAGON

(4E18/299)

Pardevant les notaires roiaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Nicolas GODART, tonnelier demeurant au village du Mont Saint Eloy, fils des feus Nicolas et Marie Margueritte FLAMBRY, assisté de Jean Baptiste GODART son frère demeurant au village de Berles, d’une part ;

· Marie Rose WAGON, veuve de Félix MATHON, demeurante au village d’Acq, asistée de Jean Baptiste WAGON son frère charbonnier demeurant en cette ville d’Arras d’autre part.

Lesquels pour le mariage futur desdits Nicolas GODART et Marie Rose WAGON sont convenus de ce qui suit.

Les futurs époux ont déclarés bien connoitre leurs apports et d’en être contens sans qu’il en soit fait icy aucune déclaration.

Il aura communauté entre les futurs époux et les conquets qu’ils pourront faire seront communs entre eux, soit que la femme fut dénommée ou non ès contrats ou saisines, le survivant desdits futurs époux soit qu’il ait enfans vivans ou non etc etc ...

Elle aura pour douaire conventionnel compris son portement la somme de 800 £ une fois etc etc ...

Passé à Arras le 26 juillet 1763 ; signé : Nicolas GODART, Marie Rose WAGON, Jean Baptise GODART, Jean Baptiste WAGON, et comme notaires PRUVOST et THOMAS.

Résillement en date du 28-3-1764 entre

Philippe QUARRÉ DUREPAIRE et Albert CUISINIER

(4E18/299)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Messire Philippe Marie Joseph QUARRÉ DUREPAIRE, chevalier seigneur d’Hermaville et autres lieux, et Dame Aldegonde Julie DUBOIS son épouse, de luy authorisé sans contrainte ainsy qu’elle a déclaré demeurans en cette ville d’une part ;

· Albert CUISINIER, demeurant au village d’Acq, étant en cette ville cessionnaire par acte du 5 aoust 1758 de Jean Baptiste LAZARRE et de Marie Marguerite Joseph PERIN sa femme, de l’arrentement perpétuel du moulin séant audit Acq que les premiers comparans leurs avoient accordés par acte du 4 septembre 1756 d’autre part.

Lesquels sont convenus de ce qui suit.

Le second comparant déclare résiller dudit arrentement en faveur des premiers ce qu’ils ont acceptés pour par eux jouir de ce jour du susdit moulin et autres objets repris au dit acte d’arrentement et cession desdits jour 4 septembre 1756 et 5 aoust 1758. Ledit second comparant promet par ces présentes acquitter tous les arrérages qui peuvent être dus jusque ce jour soit pour Centièmes Vingtièmes rentes canons comme autrement, pour raison du moulin et autres objets compris dans ledit acte d’arrentement et en outre de payer la somme de 100 £ pour tous fermages en six années à l’avenant de 16 £ 13 sols 4 deniers au moyen de laquelle somme de 100 £ et des paiemens qui leur a fait , il demeurera quitte de tous fermages, les premiers comparans luy faisant au besoin remise de ce qu’il pourroit leur rester dû, outre lesdits 100 £ promettans les parties ce que dessus entretenir sous l’obligation de leurs biens.

Passé à Arras le 28 mars 1764. Signé : QUARRÉ DUREPAIRE, DUBOIS DUREPAIRE, Albert CUISINIER, et pour notaires PRUVOST et THOMAS.

Vente et rente du 12-4-1764 de

Emmanuel LE SERGEANT seigneur d’Acq à Jean Toussaint HERBET

(4E18/299)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés fut présent:

· Emanuel François Joseph LE SERGEANT écuier seigneur du Plouick, Isbergues, Acq et autres lieux demeurant en la ville de Saint Omer, stipulant tant en son nom qu’en celuy de Dame Marie Jeanne Louise DANVIN dame dudit Acq et autres lieux son épouse, par laquelle il promet faire agréer et ratifier ces présentes, même s’y obliger solidairement avec luy à la garantie d’icelles de quoy faire il l’authorise tant en absence que présence, lequel pour subvenier à ses affaires et nécessités et à celles de ladite Dame son épouse, qu’il ajuréet afirmé ès mains desdits notaires, et qu’ensuite ont témoignés Jean Baptiste FERBU maître perruquier et Pierre François Guislain LAUTAR maître tailleur d’habits demeurans à Arras, témoins dignes de foy disans en avoir connoissance, a par ces présentes vendu au profit de :

· Jean Toussaint HERBET sergeant dudit Acq, et de Pierre Joseph LAJUS clerc laïque et Marie Joseph HERBET sa femme, demeurans audit lieu ce acceptant en personnes par le dit Jean Toussaint HERBET tant pour luy que pour ledit LAJUS et sa femme :

Un manoir amazé d’une grange nommée vulgairement «le Magazin» située audit Acq contenant une boitellé 1/2 environ, et tenant de liste et de bout au flégard, d’autre bout aux Seigneur et Dame vendeurs au lieu du sieur CHARITÉ, et d’autre liste à Philippe LIENARD, pour en jouir par les acquéreurs à compter de ce jour en toute propriété et à toujours la jouissance de la grange ou Magazin réservé aux Seigneur et Dame vendeurs jusqu’au jour de la Pentecôte prochaine, le susdit manoir procédant à la Dame LE SERGEANT de son patrimoine et étant tenu ainsi que les acquéreurs le tiendront en cotterie des Seigneur et Dame vendeurs à cause de leurs terre et seigneurie d’Acq à un sol trois deniers plus deux deniers d’horbans un pain et demi et un chapon de rente foncière seigneurialle et anciennes redevances et aux même relief droits de lots et vente que doivent les autres manoirs cottiers de la dite terre et seigneurie d’Acq.

Ladite vente faite moyennant 3 £ pour messes 20 £ de deniers à Dieu payées comptant et pour deniers principaux la somme de 500 £ monnoye de France, et n’ayant ledit Jean Toussaint HERBET actuellement des deniers pour acquitter la susdite somme de 500 £ il a par ces présentes constitué sur luy et ledit Pierre Joseph LAJUS et Marie Joseph HERBET sa femme, dont il se fait fort et par lesquels il promet faire agréer ces présentes même s’y obliger solidairement avec luy au profit desdits Sieur et Dame vendeurs ce acceptant par ledit seigneur LE SERGEANT la somme de 25 £ monnoye dite de rente héritière et annuelle payable au 12 avril dont la première année écheura le 12 avril 1765 et le payement en sera continué à pareil de chacune des années suivantes et à toujours du moins jusqu’au paiement que les acquéreurs seront libres de faire quand bon leur semblera à deux fois égals de la susdite somme de 500 £ à l’advenant de 250 £ par chacune fois avec les arrérages et cours de ladite rente lors dus et échus frais de lettres d’hipotecques et autres en résutans tant en droits seigneuriaux comme autrement le tout en espèce d’or et d’argent ayant cours en cette province et non en billets de monnoye d’Etat de banque ny autres effets tels qu’ils puissent être et qui pourroient cy après avoir cours par les édits et déclarations du roy ; auxquels ledit Jean Tousaint HERBET déroge et renonce expressément par ces présentes dès maintenant comme pour lors à la seuretée de laquelle rente ledit HERBET aux dits noms et stipulant comme dessus consent que le susdit manoir soit et demeure affecté et légalement hipotecqué sans qu’il puisse être vendu chargé aliéné ny en être pris saisine sinon à ces charge et condition expresse, obligeant en outre ledit HERBET à la même seureté tous ses autres biens et ceux dudit LAJUS et sa femme, sur lesquels il accorde toutes oeuvres de loix à leurs dépens, nommant le porteur des présentes leur procureur spécial pour l’accord desdites oeuvres de loy, promettant ledit seigneur LE SERGEANT stipulant comme dessus la vente cy dessus et choses dites entretenir et garantir de tous troubles et évictions quelconques sous l’obligation de ses biens et de ceux de la dame son épouse, sur lesquels il accorde toutes oeuves de loix nommant le porteur des présentes leur procureur spécial pour l’accord desdites oeuvres de loy, que pour se dessaisir et déshériter du manoir amazé cy dessus vendu en consentir que la saisine et tenue de droit en soit accordée aux acquéreurs pardevant justice compétente, acceptant les parties pour juges MM du Conseil d’Artois.

Passé à Arras le 12 avril 1764 ; est signé : LE SERGEANT, Jean Toussaint HERBET, FERBU, LAUTAR, pour notaires PRUVOST et THOMAS.

Ratification de Pierre LAJUS du 14 avril 1764

(4E18/299)

Pierre Joseph LAJUS clarc laïque demeurant au village d’Acq, et Marie Joseph HERBET sa femme agréent et ratifient le contrat du 14-4-1764.

Ratification de Marie Jeanne Louise DANVIN du 3-5-1764

Marie Jeanne Louise DANVIN dame d’Acq épouse d’Emmanuel LE SERGEANT ratifie et agrée le contrat du 14-4-1764.

Vente du 4-6-1764 d’Antoine FOURNET

à Philippe, Jean Célestin et Marie Anne Thérèse LIENARD

(4E19/4)

Pardevant les notaires roiaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Antoine FOURNET, maçon demeurant au village d’Acq, et Jeanne Claire TENELLE sa femme qu’il autorise à l’effet ci après sans contrainte ainsi qu’elle a déclarée , lesquels pour survenir à leurs affaires et nécessitées par eux jurés et affirmés ès mains desdits notaires, et que témoignés en suivis a été par Philippe Joseph MINET et Pierre Joseph DELACROIX tous deux praticiens demeurant audit Arras, rémoins disans en avoir bonne et parfaite connoissance, a ces causes avoir et ont lesdits comparans solidairement l’un pour l’autre ou deux seul pour le tout sans division ni discussion renonçans au bénéfice d’iceux, vendus cédés et transportés au profit de :

· Philippe Joseph, Jean Célestin, et Marie Anne Thérèse LIENARD, frères et soeur demeurant audit Acq, ce acceptant par ledit Philippe Joseph LIENARD pour suivre leur cotte et ligne :

Une boistelée ou environ de terre labourable séante au terroir de Frévin Cappel, tenante des deux listes à Guislain BERNARD, d’un bout à 9 mesures de la Commanderie d’Hautavesnes, et d’autre bout à l’occupation des nommés DUPUIS, tenue en cotterie du seigneur de Frévin et procédante à la dite comparante de son patrimoine.

Pour de ladite boistelée de terre ainsi qu’elle se comprend et extend, jouir etc etc ...

La présente vente faite moiennant un sol aux pauvres, 24 £ pour engrais labours et avesties d’avoine existans actuellement sur ladite boistelée de terres, et pour deniers principaux la somme de 80 £ Artois, francs deniers, que les comparans reconnoissent avoir receu ce jour d’huy comptant à la vue desdits notaires dudit Philippe Joseph LIENARD dont quittance, promettans lesdits comparans sous la même solidité que dit est la présente vente et chose dite tenir, entretenir, etc etc ...

Passé à Arras le 4 juin 1764 ; étant signez : Antoine FOURNET, Jeanen Claire TENELLE, Philippe Joseph LIENARD ; DELACROIX, MINET, comme notaires LETOMBE et BOSSU.

Partage du 25-6-1766 entre

les héritiers Jean Louis HERBET

(4E18/300)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Hubert HERBET, ménager demeurant au village d’Acq, d’une part ;

· Jean Baptiste LEROUX, marchand et Marie Scolastique HERBET sa femme qu’il authorise, demeurants audit Acq d’autre part.

Lesdits HERBET frère et soeur et héritiers de Jean Louis et Joseph HERBET leurs frères et tous quatre héritiers de Jean Louis père commun, iceux Hubert et Marie Scholastique HERBET aussy héritiers d’Anne Thérèse CRETON leur mère, lesquels comparans ont dit que des successions desdits Jean Louis HERBET et Anne Thérèse CRETON il leur est échu entre autres biens ce dont la déclaration suit.

1) Une demi mesure de terre de nature féodale, située au terroir d’Acq au dessus du marais, tenante de liste au sieur GARIN, de bout à Jean Baptiste CUISINIER ;

2) une mesure aussi de nature féodale, audit terroir, séante dans « le Neuf Manoir », tenant de liste aux Pères Carmes déchaussés d’Arras, d’autre à Philippe LIENARD, de bout au chemin d’Aubigny à Mont Saint Eloy ;

3) une demi mesure au même terroir de même nature séante aux « Hayettes » tenante de liste au chemin d’Aubigny au Mt St Eloy, d’autre à Jean Jacques GERNÉ, de bout au chemin Salbert ;

4) une demi mesure au même endroit des Hayettes, tenant de liste à Jean Jacqiues GERNÉ, d’autre liste au seigneur d’Acq, de bout audit chemin Salbert ;

5) une boistelé audit terroir « au dessus de l’Argilière », aussi de nature féodale de même que le précédent, tenante de liste auxdits Pères Carmes, d’autre liste et de bout au chemin de l’Argilière ;

6) une mesure aussi de nature féodale, séante au «Roullier » tenante de liste à Venant GALLAND, d’autre liste aux hoirs Pierre AUBRON, de bout à Pasquier LEFETZ, d’autre bout à la Chaussé Bruno ;

7) une mesure de terres de nature cottière, audit Acq, tenante de liste auxdits Pères, d’autre à Jean Jacques GERNÉ, de bout à Jean Toussaint HERBET  d’autre bout au seigneur ;

8) une demi mesure au même terroir, « au Buissson Ragot » tenante de liste aux terres de Chinchy, d’autre liste au seigneur d’Acq, de bout au sieur CAFFART curé d’Acq, d’autre bout aux hoirs Pierre MACART, ladite demi mesure de nature cottière ;

9) une autre demi mesure aussi de nature cottière, ainsi que toutes les pièces de terre cy après déclarées, ladite demi mesure située au terroir de Frévin Capelle, séante «aux Hallots » tenante de liste aux hoirs Mathias PROUVEUR, d’autre aux hoirs Guislain CRETON, de bout à Dominique COLIN, d’autre au chemin de Frévin à Camblin ;

10) une demi mesure au terroir d’Acq, séante « au Grand Rideau du Marcailles », tenante de liste à Jean Jacques GERNÉ, d’un bout à Jean Baptiste COLIN, d’autre au « chemin des Normands » ;

11) une demi mesure au même endroit, tenante de liste à Jean Jacques GERNÉ, d’autre à Charles Louis DELPLACE, des deux bouts comme à l’article 10 ;

12) trois boistelés de terre audit terroir, séantes « champ Saint Géry », y tenante de liste, d’autre liste à Pélagie HENRY, de bout à Mr de Warlus, d’autre bout à Alexandre BONNARD ;

13) une boistelé au même terroir, séante au « Terrage Bray », tenant de liste à Jean Jacques GERNÉ, de bout à Michel HERBET, d’autre su seigneur d’Acq ;

14) une mesure audit terroir, séante au « Quenet », tenante de liste à Jean Baptiste BACQUEVILLE, d’autre aux hoirs Charles Louis DELPLACE, debout à la Piedsente d’Acq à Anez ; d’autre à la cure d’Acq ;

15) 5 boitellées audit terroir, séantes à « l’Enfer », tenant de liste aux Pères Carmes, d’autre liste à l’église de Frévin, de bout à Jean Baptiste BACQUEVILLE, d’autre bout au sieur de Marconne ;

16) une mesure au même terroir, séante au « canton des Douze », tenante de liste aux hoirs Jean Baptiste DE CAUCHY, d’autre liste et d’un bout au seigneur d’Acq, d’autre bout au sieur de Warlus ;

17) demi mesure demi boitellée, au terroir de Frévin Capelle, séante au « chemin des Meuniers », tenant de liste aux hoirs Mathias PROUVEUR, d’autre aux hoirs Louis COUTIAU, de bout audit chemin, d’autre bout à lHôpital Saint Jean en l’Estré d’Arras ;

18) une boitellée audit terroir, séante «aux Roulliers », tenant de liste à Jean Toussaint HERBET, d’autre à Vindicien WARNIER, de bout au seigneur d’Acq ;

19) une boitellée et demie audit terroir, «au dessus de l’Argilière », tenant de liste aux hoirs Charles Louis DELPLACE, d’autre à Jean Baptiste COLLIN, de bout audit chemin de l’Argilière, d’autre à la cure d’Acq ;

20) une demi mesure audit terroir d’Acq, « au Champ Jable », tenant de liste aux hoirs Mathias PROUVEUR, d’autre liste au seigneur d’Acq, de bout au chemin d’Aubigny au Mont St Eloy ;

21) une demi mesure audit terroir d’Acq, « derrière les Hayes », tenant de liste à Jean Jacques GERNÉ, d’autre liste à Félix WARNIER, de bout à Mr de Marconne ;

22) une demi mesure audit terroir d’Acq, « au Champ Bréoir », tenant de liste à Guislain DAMBRINE, d’autre aux hoirs Guislain ALLART, d’autre bout au Chemin des Normands ;

23) une demi mesure audit terroir d’Acq en pointe, « au dessus des Marcailles », tenant à Pacquet LEFETZ, aux seconds comparants et aux Rindeaux ;

24) une boitellée 1/2 audit terroir, « au dessus des Marcailles », tenant de liste à Jean Baptiste COLLIN, d’autre liste aux hoirs Charles Louis DELPLACE, de bout au seigneur d’Acq, d’autre bout aux seconds comparants ;

25) une boitellée « au Champ Notre Dame » même terroir, tenant de liste à Jean Jacques GERNÉ, d’autre liste à Pierre Joseph BERNARD, des bouts à Jean Baptiste HENRY ;

26) une demi mesure audit terroir, séante au « Mesonée », tenant de liste à Pierre Guislain DELABRE, d’autre liste à Félix WARNIER, des deux bouts au seigneur d’Acq ;

27) un manoir non amazé séant « Hestraihelles les Camblain », contenant boitellée 1/2 ou environ, tenant de liste au Bois d’Estraihelles, de bout aux hoirs Marie BOURDREZ;

28) finalement 4 boitellées 1/2 de terre scituées sur le terroir de Frévin Capelle, scéante au dessus de la Piedsente qui conduit de Frévin à Cappel.

Reconnaissant les comparants que dans les terres déclarées cy dessus être de nature féodalle, ils y ont droit scavoir le premier comparant de 14/15 dans celles de la succession dudit Jean Louis HERBET père commun, et de 4/5 dans celles de la succession de ladite Anne Théresse CRETON mère commune, et ladite Marie Scolastique HERBET seconde comparante de l’autre 1/15 et de l’autre 1/5.

Reconnaissant en outre les comparants que dans les terres cy dessus décla rées être de nature cottière ils y ont droit chacun à l’avenant de moitié.

Et voulant iceux comparants jouir chacun séparément et divisement de leurs droits dans les susdites terres, ils en ont fait entre eux le partage ainsy et de la manière suivante.

Il appartiendra à Hubert HERBET premier comparant, pour le remplir de sesdits droits dans les susdites terres celles reprises :

a) ès articles 1, 2,3,4,5,8,9,10,11,13,18,19 ;

b) la moitié de la mesure article 7 à prendre pour tenir de liste aux Pères Carmes d’autre liste à l’autre moitié cy après assignée aux seconds comparants de bout à Jean Toussaint HERBET d’autre bout au seigneur ;

c) la moitié de 3 boitellées article 12 à prendre pour tenir de liste au Champ St Géry d’autre liste à l’autre moitié assigné aux seconds comparants des deux bouts comme dit article 12 ;

d) la moitié de la mesure article 14 à prendre pour tenir de liste à Jean Baptiste BACQUEVILLE l’autre moitié pareillement cy après assignée aux seconds comparants des deux bouts comme à l’article 14 ;

e) la moitié des 5 boitellées article 15, à prendre pour tenir de liste aux Pères Carmes, d’autre liste à l’autre moitié cy après assignée, de bout comme audit article 15;

f) la moitié de la mesure article 16 à prendre pour tenir de liste aux hoirs Jean Baptiste DE CAUCHY, d’autre liste à l’autre moitié, et des deux bouts comme au dit article 16 ;

g) la moitié de la demi mesure et demi boitellée article 17, à prendre pour tenir de liste aux hoirs Mathias PROUVEUR, d’autre liste à l’autre moitié, des deux bouts comme audit article 17 ;

h) 47 verges à prendre dans la mesure article 6, à prendre pour tenir de liste aux 53 verges cy après assignées, d’autre liste à la Chaussée Bruno, de bout à Venant GALLAND, d’autre bout aux hoirs Pierre AUBRON.

Il appartiendra à ladite Marie Scolastique HERBET seconde comparante pour aussy la remplir de ses susdits droits les terres reprises ès articles :

a) 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, ;

b) l’autre moitié de la mesure article 7 ;

c) l’autre moitié des 3 boitlellées article 12 ;

d) l’autre moitié de la mesure art 14 ;

e) l’autre moitié de 5 boitellées art 15 ;

f) l’autre moitié de la mesure art 16 ;

g) l’autre moitié de la demi mesure et demi boitelées art 17 ;

h) 53 verges à prendre dans la mesure art 6, pour tenir de liste aux 47 verges cy dessus assignées au premier comparant, d’autre liste à Pacquez LEFETZ, de bout à Venant GALLAND, d’autre à Vindicien WARNIER, convenu que si la susdite mesure de terre se trouve contenir plus que 100 verges, ce qui en excédera appartiendra au premier comparant ;

Pour des terres cy dessus assignées jouir par les parties respectivement et divisement à compter d’ensuite de la récolte prochaine, les grains pailles et fourrages qui proviendront de ladite récolte seront partagés par lesdites parties chacune à concurrence de leurs droits cy dessus, et elles paieront chacunes séparément les reliefs rentes foncières anciennes redevances et autres dus pour raison des terres composant chacun leur assignat.

Le manoir non amazé repris article 27 et les 4 boitellées 1/2 de l’article 28 resteront indivis entre les paties qui en jouiront chacunes à raison de moitié. Au surplus les comparants ont déclaré qu’après avoir pris lecture et inspection à leur apaisement de la grosse du testament de ladite Anne Théresse CRETON mère commune en datte du 25 juin 1762 ils consentent la pleine et entière exécution d’icelluy . Convenu en outre que le premier comparant jouira en toute propriété des 20 verges de terre cottières au chemin de l’Argilière conformément aux stipulations insérées au contrat de mariage des seconds comparants en date du 4 janvier 1757.

A l’égard des manoirs amazés et non amazés délaissés par lesdits Jean Louis HERBET et Anne Théresse CRETON les comparants en jouiront chacun séparément et en toute propriété ainsy et de la même manière qu’ils se trouvent partagés par les susdits testament et contrat de mariage. Promettant les parties ce que dessus entertenir et exécuter sous l’obligation de leurs biens, acceptant à juges MM du Conseil d’Artois ; passé au village d’Acq le 25 juin 1766 ; signés : Hubert HERBET, Jean Baptiste LEROUX, Marie Scolastique HERBET, et comme notaires PRUVOST et MERCHIER.

Vente du 19-11-1768 de

Pierre MACART aux enfants GENELLE

(4E18/301)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés est comparu:

· Pierre Joseph MACART bourgeois à marier demeurant en cette ville d’Aras, lequel pour survenir à ses affaires et nécessité qu’il a juré affirmé ès mains desdits notaires et qu’ensuite ont témoignés Jérosme DORÉ et Pierre Joseph BASSEUX aussy bourgeois demeurans audit Arras tesmoins dignes de foy disans en avoir parfaite connoissance de la dite nécessité, a par les présentes vendu au profit de :

· André Joseph, Jean Baptiste Joseph, Marie Claire Joseph, Anne Françoise et Marguerite Aimée GENELLE, frères et soeurs à marier demeurans au village d’Acq, ce acceptant en personne par ledit André Joseph GENELLE tant pour luy que pour sesdits frères et soeurs et pour suivre leur côté et ligne :

1) Une demie mesure et demi verge de terre labourable prise dans une pièce de 3 quartiers ou environ située au terroir d’Acq allencontre des héritiers Marie Claire MACART pour l’autre quartier, y tenante de liste, d’autre liste vers orient à Jean Baptiste LEROUX, d’un bout au seigneur d’Acq, d’autre bout audit seigneur un rindeau entre deux ;

2) plus 37 verges aussy de terre labourable situées audit terroir, tenantes de liste à André GENELLE, d’autre liste à Hubert GENELLE, d’un bout au chemin des Normands, d’autre bout aux veuve et héritiers Mathias PROUVEUR.

Lesdits immeubles procédans audit Pierre Joseph MACART de la succession de Marie Théresse GENELLE sa mère et tenus du seigneur d‘Acq, scavoir la demy mesure et demy verge en cotterie et les 37 verges en fief.

Pour desdits immeubles ainsy qu’ils se comprennent et extendent jouir etc etc ...

Ladite vente faite en outre moiennant 20 sols pour messes et pour deniers principaux la somme de 358 £ monnoie de France francs deniers, scavoir 218 £ pour la valeur de la demy mesure et demy verge cotterie, et 140 £ pour prix des 37 verges de fief, le tout payé comptant au vendeur par ledit André Joseph GENELLE présens lesdits notaires dont quittance .

Promettant ledit vendeur la vente cy dessus et choses dites entretenir etc etc ...

Convenu que les frais faits et à faire par le vendeur même les dépens s’il en échet à sa charge au sujet de l’instance sur mouvance pendante au Conseil d’Artois entre les seigneurs Princes de SALM et de SOUBISE et les Sieur et Dame LE SERGEANT pour raison desdites 37 verges de terres fief seront et demeureront entièrement à la charge d’icelluy vendeur. Passé à Arras le 19 novembre 1768 ; estoient signés : Pierre Joseph MACART, André Joseph GENELLE, Jérosme DORÉ, BASSEUX, come notaires PRUVOST et HUSSON.

Vente du 12-2-1772 de

Jean WARNIER à Pierre Antoine GUILBERT

(4E18/47)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Jean WARNIER, berger demeurant à Acq, Marie Anne Thérèse LIENARD sa femme qu’il autorise à l’effet des présentes, lesquels par la voie de nécessité qu’ils ont juré et affirmé ès mains desdits notaires, qui a été certifiée par les sieurs Célestin DE BALLIEUL et Jean François COURCOL praticiens demeurans à Arras, gens dignes de foy et de crédence, disans en avoir bonne connoissance, parmi et moyennant quatre messes pour le repos des âmes des fidels trépassés,10 £ pour épingles, et de deniers principaux la somme de 370 £ francs deniers, qu’ils reconnoissent avoir ce jour d’huy reçu comptant à la vue des notaires de :

· Pierre Antoine GUILBERT, charpentier demeurant à Villers au Bois, et de Jeanne Thérèse LIEBERT sa femme par les mains dudit GUILBERT dont quittance,

Ont solidairement renonçans aux bénéfices de division et discussion vendu cédé et loyalement transporté au profit dudit GUILBERT et sa femme ce acceptant par ledit GUILBERT tant pour luy que pour sadite femme, deux coupes de terres labourables scituées au teroir dudit Villers tenantes d’une liste à 18 verges de terres des acquéreurs, d’autre liste à Marie Jeanne CRESSON pour une mesure, de bout à une mesure ou environ des héritiers de la demoiselle AUGER, d’autre bout à Nicolas BULTEL et à Mr DE BLERVILLE, tenues en cotterie de Mr DE MINGRIVAL à cause de sa seigneurie de Villers, provenantes audit WARNIER de son patrimoine.

Pour desdites deux couppes de terres jouir en toute propriété par les acquéreurs etc etc ...

Ainsi fait et passé à Arras le 12 février 1772 ; Signé : Jean WARNIER, LIENARD, Pierre Antoine GUILBERT, DE BALLIEUL, COURCOL, et pour notaires BOTTE et HAZARD.

Retrait du 5-11-1773 de

Philippe LIENARD envers Pélagie CAMPAIGNE

(4E18/47)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Philippe Joseph LIENARD, charpentier demeurant au village de Frévent Cappel tant en son nom qu’en celui se faisant et portant fort de Jean Célestin LIENARD son frère, aussi charpentier demeurant au vilage d’Acq, et par qui il promet faire ratifier ces présentes en dedans le mois d’une part ;

· Demoiselle Marie Joseph Pélagie CAMPAIGNE, fille majeure demeurante en cette ville d’Arras, d’autre part.

En adhérant par le premier comparant au retrait qui a été intenté sur lui et sur Jean Célestin LIENARD son frère, par exploit du 18 octobre dernier, d’une demi mesure de terres labourables situé au terroir d’Acq, tenante de liste à 3 boitelées d’Antoine COLIN, d’autre liste à une boistelée de Guillaume PREVOST, d’un bout à boistelées de Guillaume BACQUEVILLE, d’autre bout aux terres du seigneur d’Acq, que Demoiselle Marie Madeleine Théresse HATTE mère de la seconde comparante avoit vendue à feu Philippe LIENARD père du premier comparant, suivant le contract passé devant notaires en la ville d’Arras le 3 août 1760 consentant iceluy premier comparant au nom et se faisant fort que dessus que la seconde comparante jouisse et profite de ladite demie mencaudée de terres en toute propriété à titre de retrait à compter de ce jour d’huy et à toujours, reconnaissant iceluy premier comparant avoir ce jour d’huy reçu comptant de la seconde comparante la somme de 110 £, 10 sols pour messes, 2 sols pour livres et principal que ledit feu Philippe LIENARD avoit payé suivant le contract dudit jour 3 août 1760, plus celle de 14 £ 12 sols 6 deniers pour restitution des droits seigneuriaux payés le 22 décembre de ladite année, et enfin celle de 12 £ pour frais et baux cousts, ces trois sommes faisant celle de 137 £ 2 sols 6 deniers dont quittance.

Passé à Arras le 5 novembre 1773 ; signé : Philippe LIENARD, Pélagie CAMPAIGNE, pour notaires BOTTE et CAMUS.

Le 14 novembre 1773 Jean Célestin LIENARD a déclaré consentir à l’exécution du présent acte.

Contrat de mariage du 14-1-1779 entre

Hipolite Joseph BAUDUIN et Pélagie Joseph NOEZ

(4E18/48)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

· Augustin BAUDUIN, ménager demeurant au village d’Acq, stipulant tant en son nom qu’en celui se faisant et portant fort de Marie Philippe ALLART sa femme par laquelle il s’engage de faire agréer ratifier ces présentes au contenu d’icelles, la faire obliger solidairement avec lui, de quoi faire il l’autorise tant en absence que présence, et Hipotèque (sic) Joseph BAUDUIN leur fils à marier demeurant avec eux d’une part ;

· Pélagie Joseph NOEZ, fille majeure de feus Jean et Marie Anne Joseph LIEBERT, assistée de Jeanne Thérèse NOEZ sa soeur germaine, de Pierre Antoine GUILBERT son oncle à cause de Jeane Thérèse LIEBERT sa femme, tante du côté maternel à la mariante, demeurants au village de Villers au Bois, et de Guillaume François DUPUICH son bel oncle à cause d’Anne Marie LIEBERT sa femme, aussi tante du côté maternel demeurants au village de Bovigny Boyefles, d’autre part .

Lesquels avant de parvenir à la célébration de mariage proposé entre lesdits Hipolite Joseph BAUDUIN et Pélagie Joseph NOEZ sont convenus de ce qui suit.

Quant au portement du futur mariant sondit père a promis lui laisser suivre et lui donner aussitôt la célébration de ce mariage deux places à prendre dans la maison où ils demeurent ensemble du côté du manoir d’Hubert COLIN, dans l’une desquelles places se trouvent un four et une cave dont ils profiteront en commun et la moitié des autres bâtimens qui sont existans sur ledit manoir, et ce non compris néantmoins la place que ledit Augustin BAUDUIN se réserve pour lui et sa femme ; s’il arrive des réparations ou reconstructions à faire à aucun desdits bâtimens elles seront faites à frais communs. Il lui donne en outre une coupe de manoir non amazé à prendre en deux coupes au village d’Acq pour tenir de liste à la contrepartie d’autre liste au manoir de Pierre Guislain DELARBRE d’un bout au chemin d’Acq à Fréven Capel, d’autre bout à Mr BOUCQUEL d’Hamelincourt ; au terroir d’Acq 3 coupes séantes dans la Vallée, tenantes de liste à Jean Baptiste ALLART, d’autre aux héritiers de Jean Baptiste COLIN, de bout au seigneur d’Acq, d’autre bout à Augustin LECREUX ; item une coupe tenante de liste à Jean Baptiste BACQUEVILLE, d’autre aux héritiers Jean Michel HERBET, d’un bout au manoir des héritiers Jean Guislain DAMBRINES, d’autre bout aux héritiers Jean François CUISINIER ; item 2 coupes séantes « au Rind’eau Jaloux » tenant de liste aux héritiers Jean Michel HERBET, d’autre liste à Pierre Guislain BERNARD, de bout au chemin d’Acq à Hermaville, d’autre à une crette ; item une demi mesure « au Fond d’Haut-Avesnes » tenante de liste au seigneur d’Acq, d’autre liste à Jean François CUISINIER, de bout audit seigneur, d’autre bout aux héritiers Mathias PROUVEUR. Pour desdits immeubles ainsi qu’ils se comprennent et étendent jouir en toute propriété par le futur mariant ainsi que des avéties y croissans à compter du jour de ce mariage et à toujours aux charges concomitantes qui est tout le portement du futur mariant duquel la future mariante et ses assistans ont déclarés être contens.

Quant à celui de la mariante elle a déclaré consister et apporter au présent mariage 11 coupes et 17 verges tant de manoir non amazé que de terres labourables et bosquet repris au partage fait pardevant notaires ce jour d’huy entre elle sa soeur et son frère, plus dans une somme de 1000 £ tant en rargent comptant qu’en effets qui est tout son portement, duquel le futur mariant et son dit père ont déclarés êtres contens. A été stipulé que la somme de 1000 £ ci dessus sera exclue de la communauté et tiendra nature de propre à la future mariante au sien et ceux de son côté et ligne.

Les futurs époux seront un et communs en tous biens meubles et effets et autres réputés tels de leur communauté qui en cas d’enfans ou non de ce mariage appartiendra en toute propriété au survivant qui sera en outre usufruitier des propres même de ceux stipulés tels du prédécédé sans être tenu pour cet usufruit de donner caution. Les conquêts fiefs ou rotures que les marians pourront faire pendant leur conjonction seront communs entre eux pour en cas d’enfans ou non de ce mariage en appartenir au survivant savoir : la moitié en toute propriété l’autre en usufruit sans aussi donner caution à la charge par ledit survivant d’en acquitter la moitié de ce qui pouroit rester dû et d’en avancer l’autre moitié. La femme survivante aura la faculté de renoncer à la communauté etc etc ...et pour douaire préfix la somme de 1800 £ une fois. Promettans les comparans tous ce que dessus tenir etc etc ...

Fait et passé à Villers au Bois le 14 janvier 1779 ; ayant ledit Augustin BAUDUIN déclaré ne savoir écrire ni signer ; signés : Hipolite J BAUDUIN, Pélagie J NOEZ, P A GUILBERT, Jeanne Thérèse NOEZ, G F DUPUICH, pour notaires BOTTE et HAZARD.

Le 7-2-1779 décède ledit Hipolite BAUDUIN.

Transaction du 27 avril 1779 entre

Augustin BAUDUIN et Pélagie Joseph NOEZ veuve BAUDUIN

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

· Augustin BAUDUIN, ménager et Marie Philippe ALLART sa femme de lui autorisée, père et mère et héritiers d’Hipolite Joseph BAUDUIN, demeurans au village d’Acq d’une part ;

· Pélagie Joseph NOEZ veuve renoncée dudit Hipolite Joseph BAUDUIN, suivant acte du 3 de ce présent mois couché sur le registre aux actes judiciaires de la terre et seigneurie vicomtière dudit Acq, demeurante à Villers au Bois d’autre part.

Lesquels pour éviter aux contestations qui pourroient n’aitre entre eux au sujet de la somme de 1800 £ que la seconde comparante a droit de répéter à la charge des premiers pour ses reprises matrimoniales envertu de son contrat de mariage avec ledit défunt passé devant notaires le 14 janvier dernier, ausquelles elle s’est tenu suivant son acte de renonciation susdaté, sont convenus par transaction absolue et irrévocable ainsi que s’ensuit.

Les premiers comparans solidairement s’engagent de payer à la seconde d’huy en un mois la somme de 1600 £ à laquelle ladite seconde comparante a bien voulu restreindre et réduire ses droits par considération pour les premiers comparans qui déchargent au besoin la seconde de toutes dettes, au moyen de quoi toutes contestations entre les partes prendront fin.

Promettent lesdites parties savoir les premiers comparans de la même solidité et la seconde tout ce que dessus payer et exécuter sous l’obligation de leurs biens présens et avenir sur lesquels ils accordent toutes oeuvres de loi requises, et les premiers comparans à leurs frais, donnant au porteur des présentes de les consentir et la présente transaction ne pourra rien innover à l’hypotecque que la seconde comparante a prise sur les biens des premiers pour plus grande seureté de ses reprises matrimoniales, laquelel hipotecque tiendra jusqu’au paiement de ladite somme de 1600 £, acceptant les parties pour juges MM du Conseil d’Artois. Ayans les premiers comparans déclarés ne savoir écrire ni signer ; passé à Villers au Bois le 27 avril 1779 ; signés Pélagie J NOEZ, pour notaires BOTTE et HAZARD.

Le 29 mai 1779, Pélagie NOEZ reconnaît avoir reçu comptant d’Augustin BAUDUIN la somme de 1600 £.

Vente du 16-10-1779 de

Nicolas J GODART à Antoine BACQUEVILLE

(4E22/40)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Nicolas Joseph GODART, ménager demeurant au village d’Acq, et Marie Rose WAGON sa femme qu’il autorise à l’effet des présentes, lesquels pour survenir à leurs affaires et aux besoins par la voye de nécessité qu’ils ont jurés et affirmés ès mains des dits notaires, certifié par les sieurs François Joseph Xavier VALLOIS et Guilain LAUTAR demeurans à Arras, témoins dignes de foy qui ont dit en avoir connoissance ont solidairement l’un pour l’autre un seul pour le tout renonçans aux bénéfices de division et discussion vendus sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques à :

· Antoine BACQUEVILLE, aussy ménager demeurans au dit Acq, et Marie Jeanne FIERRET sa femme, acceptans :

Vingt trois verges de terres labourables scitués au terroir d’Acq, tenant d’une liste au chemin d’Acq à Hermaville, d’autre liste à 7 quartiers des pères carmes déchaussés d’Arras, d’un bout aux hoirs Jean Baptiste HENRY, d’autre bout aux enfans André GENELLE, tenu en fiefs de la seigneurie du Fouet au seigneur d’Acq, et procédante à la dite WAGON de donations à elle faites par Antoine PIOT et Jacqueline MOREL sa femme.

Pour des 23 verges de terres sans les livrer par mesurage soit qu’il s’en trouve plus ou moins jouir par les acquéreurs en toute propriété à compter de ce jour d’huy, de là en avant, héritablement et à toujours, à charge des rentes foncières et anciennes redevances si aucunes sont dues, déchargée néanmoins la dite pièce de terre par les vendeurs de tous arrérages deniers royaux jusqu’à ce dit jour, dettes et hippotèques quelconques.

Cette vente faite moyennant la somme de 40 £ francs deniers, et une messe pour les fidèles trépassés, que les vendeurs ont reçu comptans à la vue des dits notaires des acquéreurs, dont quittance.

Promettans les dits GODART et sa femme de la même solidité tout ce que dessus, exécuter et accomplir à toujours sous l’obligation solidaire de leurs biens présens et avenir, y accordans toutes suretés de droit, donnant pouvoir au porteur des présentes d’accorder les suretés de droits ainsy que les dessaisines et saisines et oeuvres de loix requises aux acquéreurs à leurs frais, acceptans à juges MM du Conseil d’Artois, ayant les dites WAGON et FIERRET déclarés ne scavoir signer de ce interpellé par les dits notaires. Passé à Arras ce 16 octobre 1779 ; signés : Nicolas GODART, Antoine BACQUEVILLE, VALLOIS et LAUTAR, et comme notaires BOSSU et BRASIER.

Vente du 12-3-1780 de

Jean Baptiste CRETON à Pierre Guilain CRETON

(4E22/40)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Jean Baptiste CRETON, à marier majeur demeurant à Arras natif du village d’Acq, lequel pour survenir à ses affaires et nécessités qu’il a juré et affirmé ès mains des dits notaires, certifié par les sieurs Guilain LAUTAR et Louis BALAVOINE demeurans à Arras, témoins dignes de foy qui ont dit en avoir connoissance, a vendu sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques à :

· Pierre Guilain CRETON, ménager demeurant au village d’Acq, et Julienne WARNIER sa femme, acceptans :

Les terres labourables dont la déclaration suit.

1) Une demi mesure au terroir d’Acq, tenante de liste à Jean LIENART, d’autre liste aux terres du seigneur d’Acq ainsi que d’un bout, d’autre bout au seigneur d’Escoivres ;

2) Une couppe 1/2 au dit Acq, tenant de liste à Joseph LAURRY, d’autre aux hoirs Jean Baptiste COLLIN, d’un bout à Pierre Joseph BERNARD, d’autre bout au chemin d’Hermaville à Acq, les deux pièces de terres cy dessus sont tenues en cotterie du seigneur d’Acq ;

3) Une demi mesure de terres au dit terroir, tenant de liste à Joseph HENRY, d’autre liste à Pierre LEFÉ et d’un bout, d’autre bout aux hoirs Jean Baptiste BACQUEVILLE ;

4) Finallement une demi coupe de terres au dit terroir, à prendre en une couppe 1/2 contre Antoine FOURNÉ à cause de sa femme, tenant la totalité de liste aux terres de la cure de Frévin, d’autre liste à Jean WARNIER, d’un bout aux hoirs Guilain DAMBRINES, d’autre bout au nommé LECREUX, les deux dernières pièces tenues en cotterie de l’abbaye St Eloy ;

Et tout procédant au vendeur de patrimoine.

Pour des dites terres sans les livrer par mesurage, etc etc ...

Réservé au vendeur l’usufruit et jouissance des dites terres jusqu’au jour de son décès.

Cette vente faite moyennant la somme de 600 £ francs deniers, dont 350 £ pour les deux premiers articles, et 250 £ pour les deux derniers, que le vendeur a reçu comptant des acquéreurs dont quittance.

Promettant le dit Jean Baptiste CRETON tout ce que dessus etc etc ...

Ayant la dite WARNIER déclaré ne scavoir signer. Passé à Arras ce 12 mars 1780 ; signé : PG CRETON, CRETON, BALAVOINE, LAUTAR, avec BOSSU et BRASIER notaires.

Inventaire après décès en date du 2-10-1775 de

Charles Guislain Alexandre BOUCQUEL seigneur de Valhuon, Tangry, Noyelle, Lehamel :

extraits concernant Acq

(4E18/308)

L’an 1775 le 2 octobre, à la requête de :

· Messire Eugène François Félix BOUCQUEL chavalier seigneur d’Hamelincourt, Sarton, Boaval, Warlus, Sombrin et autres lieux, tant en son nom qu’en qualité de mary et bail de Dame Margueritte Guilaine Joseph QUARRÉ Dame de Wandelicourt, demeurants en leur château de Sarton ;

· Messire François Guilain BOUCQUEL de la Comté chevalier seigneur de Le Breuve, Hardecourt aux Bois, Villers Sire Simon et autres lieux, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, ancien capitaine au régiment de Navarre ;

· Messire Pierre Henri BOUCQUEL prêtre chevalier seigneur de Lagnicourt et autres lieux demeurant à Arras ;

· Messire Charles Guilain Alexandre QUARRÉ chevalier seigneur de Chelers, Hauttecotte et autres lieux, demeurant en son château audit Chelers ;

· Messire Philippe Marie Joseph QUARRÉ DU REPAIRE chevalier seigneur de l’Espault , demeurant en son château d’Hermaville ;

· Messire Lamoral Eugène François Marie d’Aix écuier seigneur de Rémy, mary et bail de Dame Marie Angélique Eulalie QUARRÉ demeurans en leur château de Rémy ;

· Damoiselle Adélaïde Héleine Agathe QUARRÉ de Wandelicourt , fille majeure demeurante à Paris .

Lesdits seigneurs et dames et damoiselle des noms BOUCQUEL et QUARRÉ neveux nièces et seuls héritiers apparans de Messire Charles Guilain Alexandre BOUCQUEL chevalier seigneur de Valhuon, Tangry, Noyelle, Lehamel et autres lieux, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, décédé au château dudit Valhuon le 11 septembre dernier. Ledit seigneur BOUCQUEL d’Hamelincourt stipulant comme dit est, et lesdits seigneurs BOUCQUEL de la Comté et de Lagnicourt représentés par le sieur François Eugène FONTAINE receveur demeurant audit Sarton leur procureur général et spécial constitué à cet effet par acte passé devant notaires à Arras le 27 septembre dernier, déposé au greffe du Gros d’Arras apparue en Grosse signée LEFEBVRE, et lesdits seigneurs QUARRÉ de Chelers et d’Aix de Rémy ce dernier stipulant comme dessus et ladite damoiselle Adélaîde Hélaine Agathe QUARRÉ de Wandelicourt représentés par ledit seigneur QUARRÉ DU REPAIRE, leur procureur général et spécial suivant les deux procurations qui lui ont été données etc .

Par les notaires royaux d’Artois soussignés en présence dudit FONTAINE et du seigneur QUARRÉ DU REPAIRE a été fait inventaire et description des biens meubles et effets titres et papiers dettes actives et passives délaissés par ledit seigneur BOUCQUEL de Valhuon trouvés tant dans ledit château de Valhuon que dans celui du village de Tangry distant dudit Valhuon d’une demi heure environ iceux meubles et effets prisés et estimés par les sieurs Charles François Ferdinand QUILLIET femier demeurant audit Tangry et François Athanase GOUBLE marchand et receveur demeurant à Saint Pol.

Extraits de papiers concernant Acq  trouvés dans l’inventaire:

Lettres de décret en date du 28 janvier 1772 expédiée à Mr Jean Baptiste BOUCQUEL pour raison de 93 mesures de terres labourables et de 7 boistellées de prés situées en six pièces au terroir d’Acq et allenviron, le tout tenu en fief du seigneur marquis de RINGRAVE à cause de sa seigneurie de Vimy saisie réellement sur Ignace DE BLONDEL écuyer seigneur d’Ailly sous l’autorité de la Gouvernance d’Arras et adjugée audit sieur BOUCQUEL, lesdites lettres de décret cottées et paraphées.

Grosse d’un contrat de vente en date du 8 octobre 1674 faite par ledit Ignace DE BLONDEL sieur d’Ailly au profit dudit sieur Jean Baptiste BOUCQUEL de 11 mesures 1/2 de terres en deux pièces situées au terroir d’Acq ladite grosse cottée et paraphée.

Autre grosse de contrat de vente en date du 23 avril 1675 faite par Messire Jean DE BLONDEL chevalier seigneur de Villers au Bois, au profit du sieur Jean Baptiste BOUCQUEL, de 13 mesures 1/2 de terres labourables en quatre pièces situées au terroir de Villers au Bois et allenviron.

Récépisset d’un aveu et dénombrement servi le 20 mai 1708 par ledit seigneur BOUCQUEL de Warlus père fils et héritier de Jean Baptiste aux seigneurs de Vimy Farbus et de la Haute Justice d’Acq pour raison de deux fiefs tenus de ladite Haute Justice, consistant le premier en 104 mesures 1/2 de terres labourables en sept pièces, et le second en 2 mesures de prés en une pièce, le tout situé aux village et terroir d’Acq, y jointe une quittance du droit de relief payé à cause du décès dudit seigneur BOUCQUEL de Warlus père.

Un plan figuratif dressé le 18 février 1773 des manoirs prés et terres labourables situés audit Acq.

Une liasse composée de treize baux renouvelés dans le mois de mars 1771 pour les biens situés à Acq, une autre liasse de baux anciens desdits biens d’Acq, deux registres couverts de parchemin jaune ayant servi de journaux audit feu seigneur BOUCQUEL de Warlus fils pour les biens situés à Acq, un autre registre aussi couvert de parchemin jaune préparé par ledit feu seigneur BOUCQUEL du Valhuon pour lui servir de journal de ses biens d’Acq.

Inventaire après décès d’Eugène BOUCQUEL seigneur de Warlus :

papiers concernant Acq

(4E18/310)

Le 19 avril 1780 décède à Arras Eugène François Félix BOUCQUEL chevalier seigneur d’Hamelincourt, Warlus, Sarton où il demeure, Beauval, Sombrin, Valhuon et autre lieux, dont la famille a été anoblie en mai 1691. Son épouse est Marguerite Guislaine QUARRÉ dame de Wandelicourt.

Contrat de mariage du 31-1-1777 entre

Pierre Ignace ALLART et Marie Joseph BEAUCOURT

(4E18/47)

Pardevant les notaires royaux d’Artois furent présens :

· Pierre Ignace ALLART, veuf avec deux enfans de Marie Catherine LEROY, fils de Jean Baptiste et feue Jeanne Françoise HAPIOT, assisté dudit Jean Baptiste ALLART son père demeurant au village d’Acq d’une part ;

· Marie Joseph BEAUCOURT, fille majeure à marier de feu Jean Baptiste et d’encore vivante Marie SINÉ, native du village de Maizière, demeurante actuellement au hameau de Chinchy paroisse d’Ecoivre, assistée de Philippe Joseph MAYEUR son ami meunier demeurant audit Chinchy d’autre part.

Lesquels avant de parvenir à la célébration de mariage proposé entre ledit Pierre Ignace ALLART et ladite Marie Joseph BEAUCOURT sont convenus de ce qui suit.

Les marians après que lecture leur a été faite du procès verbal contenant estimation de tous les meubles effets et bâtimens qui ont composé la communauté d’entre le futur époux et sa feue femme icelle estimation portante en totalité la somme de 528 £ 10 sols, qui celui [qu’icelui] futur mariant a fait faire par les lieutenant et hommes de fiefs de la terre et seigneurie d’Acq le 27 de ce présent mois qui demeurera cy joint, ont déclaré les gréer et ratifier au besoin dans tous son contenu.

Quant au portement du futur mariant il a déclaré lui appartenir en toute propriété et apporter au présent mariage tous les objets repris dans ledit procès verbal d’estimation et l’argent monnoyé qu’il peut avoir chez lui ainsi que tous autres meubles qui pouroient être obmis dans ledit procès verbal qui est tout son portement.

Quant à celui de la mariante il n’en sera fait ici aucune déclaration ni spécification les parties s’en tenants contentes. Les futurs époux seront un et communs dans tous les biens meubles effets autres réputés tels de leur communauté, le mariant survivant demeurera propriétaire incommutable de toute la communauté en payant toutes les dettes d’icelle et les obsecques et funérailles de la mariante prédécédée ; la mariante survivante demeurera pareillement propriétaire incommutable de la totalité de la communauté en payant les dettes d’icelle les obsecques et funérailles du mariant prédécédé, et en payant et restituant par formoture mobilière aux enfans du premier lit la somme de 264 £ 5 sols faisant la moitié de cette partie dans ledit procès verbal aussitôt qu’il auront atteint l’âge de majorité pour tous les droits que lesdits enfans pourroient prétendre dans la succession de leur père de laquelle somme néantmoins la future épouse jouira sans donner caution jusqu’à ce que lesdits enfans aient atteint leur âge de majorité en les nourissant et entretenant par elle conformément à leur état jusqu’à leur dit âge de majorité.

Convenu néantmoins que si le futur mariant venoit à décéder après que lesdits enfans auront atteint l’âge de majorité, la future mariante survivante ne sera tenue leur remettre ladite somme de 264 £ 5 sols qu’un an après le décèd de son futur époux.

Les acquêts fiefs ou rotures anciens manoirs main feme bien situés en échevinage seront communs entre les mariants pour en appartenir au survivant savoir la moitié en toute propriété l’autre moitié en usufruit à la charge de par ledit survivant d’en payer la moitié de ce qui pouroit en rester du allencontre des héritiers du prédécédé pour l’autre moitié, et sera en outre ledit survivant usufruitier des propres du prédécédé le tout sans donner caution et soit qu’il y ait enfans de ce mariage ou non. La femme survivante aura la faculté de renoncer à la communauté, en ce cas elle aura et remportera sans aucune charge de dettes obsecques ni funérailles ses habits linges bagues joyaux et autres servant à son corps et chef son lit garni son coffre ses succesions donations obventions en cas d’aliénation et pour douaire conventionnel la somme de 300 £ une fois au lieu duquel elle pourra se tenir à son douaire coutumier dont elle aura le choix.

Le père du mariant accorde la représentation dans ses successions pour les loix qui ne l’admettent pas aux enfans de ce mariage, promettent les parties tour ce que dessus etc etc ...

Ayant lesdits Pierre Ignace ALLART et Marie Joseph BEAUCOURT déclaré ne savoir écrire ni signer de ce interpelé par lesdits notaires ; fait et passé à Arras le 31 janvier 1777. Signé : J B ALLART et Philippe MAYEUR, come notaires BOTTE et HAZARD.

Partage du 2-3-1781 entre

les héritiers Marie Jeanne CAFFART

(4E18/48)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Jean Baptiste CAFFART, marchand demeurant à Courcelles le Comte, d’une part ;

· Gustave LABOURÉ, aussi marchand et Marie Anne GAILLARD sa femme, de lui autorisée demeurans audit Courcelles, de deuxième part ;

· Antoine Roch VAAST, arpenteur et Jeanne Thérèse CAFFART sa femme, de lui autorisée demeurans audit Courcelles, de troisième part ;

· Philippe Joseph DAUCHEZ, marchand et Marie Antoinette CAFFART sa femme de lui autorisée demeurans au village de Gomecourt, de quatrième part ;

· Anne Marguerite GAILLARD veuve de Jean François DELEVACQUE, fermière à Alainzevelle, de cinquième part ;

· Rémy DUBOIS, fermier et Marie Joseph CAFFART sa femme, de lui autorisée demeurans au village d’Acq, de sixième et dernière part.

Iceux CAFFART et GAILLARD neveu nièces et héritiers de Marie Jeanne CAFFART décédée au village d’Acq, lesquels ont dit que par la mort de cette denière il leur est échu différentes parties d’immeubles tant de nature féodale que cottière situées en différentes pièces aux terroirs de Courcelles le Comte, Ablainzevelle, et Moyenneville indivis entre eux, et voulant les comparans en faire le partage à la concurrence de leurs droits, sont convenus de le faire relativement à la convention passée pardevant notaires le 9 janvier dernier entre les comparans y dénommés se faisant fort des absens aussy dénommés les femmes autorisées à cet effet de chacun leur mari qu’ils ratifient et en consentent l’exécution dans tous les points ainsi que s’ensuit, laquelle convention demeurera jointe aux présentes.

Il appartiendra en toute propriété au premier comparant en sa qualité d’aîné tant pour les droits dans les biens de nature féodale que dans ceux de nature roturière 5 quartiers de terres de nature féodale situés au terroir dudit Courcelles en deux pièces, l’une contenant 3 quartiers tenant d’une liste à 3 quartiers des héritiers Dominique CAFFART, d’autre aux héritiers Jean Baptiste CAFFART, de bout à 2 mesures du sieur HAND..., d’autre au chemin de Mauffle ; l’autre contenant 2 quartiers de même nature tenant de liste aux héritiers Jean Baptiste CAFFART, d’autre au premier comparant, de bout au chemin de la Justice, d’autre à la voie conduisante de Courcelles à Hachiet le Grand ; et finalement il lui apartiendra aussi en toute propriété le quart d’une boitellée 1/2 de nature roturière audit terroir tenant d’un long à la voie d’Achiet, d’autre à 2 boitellées 1/2 de Guislain J DELANNOY, de bout à une quartier 1/2 de Jean Charles VOYEZ, d’autre au manoir de Pierre Guilain FLAMENT.

Il appartiendra en toute propriété à ladite Jeanne Thérèse CAFFART la moitié de 3 quartiers de terres de nature roturière situés au terroir dudit Courcelles, tenant d’un long à 3 quartiers des hoirs Jean Baptiste CAFFART, d’autre à 7 mesures de la Commanderie, de bout à la femme du troisième comparant, d’autre à 2 quartiers de Joseph TONNELIER.

Il appartiendra en toute propriété à ladite Marie Anne GAILLARD la contrepartie de 3 quartiers 1/2 de nature roturière y tenant d’un bout, d’autre bout au chemin de la Justice, des deux listes comme dessus.

Il appartiendra aussi en toute propriété à ladite Marie Joseph CAFFART, la moitié de 2 quartiers de nature roturière au teroir de Courcelles, tenant d’un long à l’autre moitié, d’autre à 2 quartiers de Jean Etienne FLAMENT, de bout à 6 quartiers de l’abbaye d’Eaucourt, d’autre à 3 mesures de l’abbaye de Courcelles ; et le quart de ladite boitelée 1/2 de terres de nature roturière à prendre à l’encontre du quart asssigné au premier comparant.

Il appartiendra en toute propriété à la dite Marie Antoinette CAFFART l’autre moitié des 2 quartiers assignés à ladite Marie Joseph CAFFART, y tenant d’un long et d’autre à 4 quartiers de l’église de Courcelles, de deux bouts comme dessus ; et le deuxième quart de la dite boitellée 1/2 à prendre à l’encontre de celui ci dessus.

Il appartiendra pareillement en toute propriété à ladite Anne Marguerite GAILLARD veuve de Jean François DELEVACQUE une boitellée de terres labourables de nature roturière au terroir de Moyenneville tenant d’un long à une boitellée de Jean Baptiste DELAPORTE, d’autre long à la deve vetue , d’un bout à 2 quartiers 1/2 d’Augustin THERY, d’autre bout à un quartier 1/2 des veuve et hoirs Pierre Antoine DEMAILLY ; et enfin le quart de ladite boitellée 1/2 à prendre à l’encontre du cinquième lot ci dessus.

Pour des immeubles ainsi qu’ils sont ci dessus partagés et ainsi qu’ils se comprennent et étendent soit qu’il y en ait plus ou moins et sans pouvoir par les copartageants prétendre par mesurage, jouir dès ce jour d’huy et à toujours aux charges concomitantes. Reconnaissent les deuxième troisième quatrième cinquième comparans que le premier leur a payé comptant chacun la somme de 10 £ pour leur sixième chacun leur revenant pour les trois années de revenus mentionnés dans le contrat de convention susdaté dont quittance, le dernier sixième confondu en lui même.

Promettant les parties le présent partage tenir etc etc ...

Passé à Arras le 2 mars 1781 ; marque de Marie Antoinette CAFFART, et signatures de tous les autres comparans, et comme notaires BOTTE et LANTOINE.

Procuration du 6-7-1782 de

Noël Joseph DUFOUR à Pierre Joseph TAILLANDIER

(4E18/48)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés fut présent :

Le sieur Noël DUFOUR, fermier demeurant au village d’Acq, héritier immobilière patrimonial de feue damoiselle Jeanne Joseph DE FLESCHINEL décédée à Armentières le 11 mars 1779, lequel a fait et constitué son procureur général et spécial le sieur Pierre Joseph TAILLANDIER, bourgeois de cette ville y demeurant, à qui il donne pouvoir de traiter et transiger avec maître Louis Joseph COURCOL avocat au Conseil d’Artois, demoiselle Jeanne Joseph DUFOUR son épouse soeur du comparant, d’autres leurs cohéritiers immobilières patrimoniaux de ladite DE FLECHINEL, sur tous les points de difficultés relatifs aux immeubles patrimoniaux délaissés par cette dernière du côté et ligne des DE FONTAINES tant sur les objets dont il est question dans la cause que le constituant soutient audit conseil contre ledit maître COURCOL et son épouse et qui a été commencé par procès verbal de mise de fait exploitée le 5 mars 1781 que sur tous autres qui peuvent avoir rapport à la dite succession immobilière patrimoniale sous telles charges clauses et conditions que le constitué jugera convenir entrer en partage amiable des immeubles qui la composent et esquels le comparant peut avoir des droits, nommer et convenir d’experts pour procéder à l’estimation d’iceux immeubles à la formation des lots les jetter au sort accepter celui qui échera au constituant, payer ou recevoir soulte, les vendre par forme de licitation et partage conjointement avec ses cohéritiers soit en totalité soit en partie, même les vendre par la voie de nécessité qu’il a juré et affirmé par Louis Léon GOULLIART et Fidel Joseph THOMAS tous deux praticiens demeurans à Arras gens dignes de foi et de crédence disans en avoir bonne connoissance, la réitérer en l’âme du constituant la faire certifier derechef par de nouveaux témoins, recevoir le prix de la vente à concurrence des droits du comparant à la sureté et garantie des ventes, obliger les biens présents et à venir du constituant y accorder toutes les oeuvres de loi requises donner pouvoir aux porteurs des contras à passer de les consentir et de pour et audit nom du constituant se dessaisir dévêtir et déshériter des droits et parts du constituant ès dits immeubles, en accorder la saisine réelle et foncière en faveur des acquéreurs à leurs frais ou bien consentir à tous décrets main assise ou de mise de fait que l’on voudroit intenter, de tous reçus donner toutes quittances et décharges, passer et signer tous actes et contrats nécessaires, accepter juges et généralement gérer en ce que dessus et ce qui en dépend, tout ce que le constitué jugera bon être pour le bien et avantage du constituant, qui promet avoir le tout pour agréable à toujours.

Acceptant pour juges MM du Conseil d’Artois ; passé à Arras le 26 juillet 1782 ; signé : DUFOUR, THOMAS, GOULLIARD, pour notaires BOTTE et PREVOST.

Liquidation et partage du 6-9-1782 après le décès de

Charles Guilain Alexandre BOUCQUEL seigneur du Valhuon

(4E18/311)

Etat et déclaration des biens immeubles grevés de fidéi commis et substitutions délaissés par Messire Charles Guilain Alexandre BOUCQUEL chevalier seigneur du Valhuon, Authie, Grandcamp, Hucher en partie, Noyelles lez Pernes, Marquehelle, Hamel et autres lieux, ancien mousquetaire de la Garde du Roy chevalier de l’ordre militaire et royal de Saint Louis, décédé en son château dudit Valhuon le 11 septembre 1775 et à luy provenans tant des assignats particuliers faits en sa faveur par Messire Paul François BOUCQUEL de Warlus premier du nom et Dame Marie Antoinette DUPUICH sas père et mère suivant leur testament et codicille des 26 et 29 mars 1740 et 3 août 1744, qu’en conséquence des fidéi commis portés au même testament desdits seigneur et dame ses père et mère, par le décès de Messire Paul François BOUCQUEL de Warlus deuxième du nom son frère dans les assignats particuliers faits à ce dernier par ces mêmes actes, lesquels biens immeubles suivant l’acte de transaction du 6 août 1778 passé pardevant notaires à Arras entre les différents héritiers dudit feu BOUCQUEL du Valhuon ont été reconnus appartenir à Messire Eugène François Félix BOUCQUEL chevalier seigneur d’Hamelincourt, décédé le 9 avril 1780, et à messieurs François Guilain BOUCQUEL de la Comté chevalier seigneur de Rebreuve, et Pierre Henri BOUCQUEL prêtre chanoine de l’église d’Arras chevalier seigneur de Lagnicourt ses frères en leurs qualités de seuls et uniques héritiers fidéi commissaires dudit sieur BOUCQUEL du Valhuon et leur ont en conséquence été laissés par ladite transaction pour être partagé entre eux conformément auxdits testament et codicille suivant lesquels Messire Jean Guilain Marie BOUCQUEL de Beauval chevalier, Messire Auguste Alexandre Théodose BOUCQUEL de Sombrin chevalier officier au régiment du mestre des camps général des dragons, et Dame Joseph Félicité BOUCQUEL d’Hamelincourt épouse de Messire Jean Alexandre Marie DE BRANDT chevalier comte de BRANDT, de prendre et avoir sauf leurs droits entre eux comme représentants dudit feu sieur BOUCQUEL d’Hamelincourt leur dit père aîné desdits sieurs BOUCQUEL de la Comté et BOUCQUEL de Lagnicourt ses frères dans lesdits biens.

Premièrement la totalité de ceux provenus audit feu sieur BOUCQUEL du Valhuon de la succession dudit sieur BOUCQUEL de Warlus premier du nom son père etc etc...

Cette partie comporte les biens à Acq provenus audit feu sieur BOUCQUEL du Valhuon de la succession de Messire Paul François BOUCQUEL de Warlus deuxième du nom son frère et à iceluy de celle de Messire Paul François BOUCQUEL de Warlus premier du nom leur père auxquels lesdits biens étoient propres :

Scavoir : 106 mesures 2 boistellées environ de terres labourables et prés flottés en plusieurs pièces au village et terroir d’Acq y comprises la pièce de 5 mesures de terres sur une partie de laquelle se trouve une maison et autres bâtimens à usage de cense le tout tenus en deux fiefs des seigneurs de la terre et seigneurie de Vimy et acquis par Monsieur Jean Baptiste BOUCQUEL père dudit sieur BOUCQUEL de Warlus premier du nom scavoir 95 mesures par décret au baillage et gouvernance d’Arras le 28 janvier 1672 sur Ignace DE BLONDEL seigneur d’Ailly, et 11 mesures 1/2 dudit sieur DE BLONDEL par contrat du 8 octobre 1674, les lettres dudit décret et la grosse dudit contrat d’acquisition reprises audit inventaire fait après le décès dudit sieur BOUCQUEL du Valhuon.

Procuration du 24-7-1784

Pardevant les conseillers du Roy notaires au Chatelet de Paris, fut présent :

Sieur Jean François FOURNET, garçon à marier, âgé de 21 ans, demeurant à Paris rue Beau Treillis paroisse Saint Paul, lequel a sur ces présentes fait et constitué pour son procureur général et spécial sieur Etienne Guislain Stanislas LEROUX écuyer seigneur du Chatelet et ancien échevin de la ville et cité d’Arras y demeurant, auquel il donne pouvoir de pour luy et en son nom vendre au sieur Jean François FOURNET son oncle demeurant au village d’Acq en Artois, tous les droits parts et portions appartenans au constituant dans un manoir scitué au dit Acq sur lequel est une maison tombant en ruine, lequel manoir contient 27 verges ou environ de terres, tenu en roture moyennant la somme de 221 £ francs deniers, recevoir la dite somme en donner quittance et décharges vallables, ou accorder tems et délai abandonner pareillement à l’acquéreur tous les arrérages de fermage qui pourront être dus jusqu’au jour de la dite vente, remettre tous titres et pièces signées et passées, tous contrats et actes nécessaires, accorder au dit acquéreur toutes suretés de droit, affecter à la garantie de la dite vente tous les biens meubles immeubles du dit constituant, dénommer procureur spécial pour l’accord des suretés de droit, ainsy que pour les dessaisines et saisines, déclarer ainsy que le dit sieur constituant le fait par ces présentes ès mains des notaires soussignés que c’est les nécessités que le dit sieur constituant se résout à faire la dite vente et généralement faire à ce sujet tout ce qu’il conviendra, promettant obligeant à ce faire.

Furent présens et sont intervenus : Nicolas VIENNE bourgeois de Paris, et sieur Jean Baptiste BRISEMOUTIER aussy bourgeois de Paris y demeurans tous deux rue de Beau Treillis paroisse Saint Paul, lesquels ont par ces présentes à qui il appartiendra connaitre parfaitement le dit Jean Baptiste FOURNET, mineur, scavoir que c’est par nécessité pour satisfaire à ses besoins pressants qu’il fait la dite vente, ce qu’ils ont affirmé sincère et véritable pour en avoir une parfaite connoissance. Et à l’instant et aussy comparue Jeanne Louise BOCQUET mère du dit constituant, veuve du sieur Jean Baptiste FOURNET ouvrier demeurante à Paris rue du Mait paroisse Saint Eustache, laquelle a par ces présentes déclarée qu‘elle abandonne tous droits d’usufruit et autres qu’elle a et peut avoir sur le dit manoir s’en dessaisissant voulant constituant au procureur le porteur donnant pouvoir.

Fait et passé à Paris ès étude et siège conformément à un projet présenté par les parties et qu’elles ont désiré être suivi. L’an 1784 le 24 juillet ; la dite FOURNET a déclarée ne scavoir écrire ny signer de ce requise suivant l’ordonnance, et les autres parties ont signé ces présentes. Signés : FOURNET, VIENNE, BRISEMOUTIER, avec les notaires MORIN et DEŸENCE.

Vente du 4-8-1784 de

Jean François FOURNET à Jean François FOURNET

(4E22/43)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens:

· Etienne Guislain Stanislas LEROUX, écuyer seigneur du Chatelet et autres lieux, ancien échevin de la ville et cité d’Arras, stipulant en qualité de procureur général et spécial de Jean François FOURNET, à marier, âgé de 21 ans, demeurant en la ville de Paris rue Beau Treillis, paroisse Saint Paul, fondé de sa procuration passée devant les conseillers du Roy notaires au Chatelet de Paris le 24 juillet dernier, qui demeurera annexée aux présentes d’une part ;

· Jean François FOURNET, ménager demeurant au village d’Acq d’autre part.

Lesquels sont convenus de ce qui suit.

Le sieur premier comparant pour survenir aux affaires et nécessités de son constituant juré et affirmé par lui dans la dite procuration certifié par les témoins y dénommés et de nouveau réitéré par le dit sieur LEROUX du Chatelet en l’ame de son commettant ès mains des dits notaires, certifié par les sieurs François Joseph Xavier VALLOIS et Pierre Guisalin VANNIEZ demeurans à Arras, témoins dignes de foy qui ont dis en avoir connoissance, a en sa qualité vendu sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques au second comparant acceptant tant pour luy que pour Marie Bernardine BOURDREL sa femme tous les droits parts et portions appartenans au constituant du sieur premier comparant dans un manoir amazé de maison tombante en ruine scitué au village d’Acq contenant 27 verges ou environ (le surplus du même manoir amazé appartenant au dit Jean François FOURNET l’un des acquéreurs) tenant le dit manoir amazé d’une liste au manoir amazé de Nicolas GODART, d’autre liste au manoir amazé de Joseph LAIGNY, d’un bout au flégart, d’autre aux terres à charge de Pierre BERNARD, tenu en cotterie de la seigneurie de St Géri d’Acq, et procédant au constituant du dit sieur LEROUX du Chatelet de patrimoine.

Pour des dits droits et parts, dans le dit manoir amazé sans le livrer par mesurage soit qu’il s’en trouve plus ou moins jouir par le second comparant et sa dite femme en toute propriété à compter de ce jour héritablement et à toujours à charges des rentes foncières et anciennes redevances dont le dit manoir amazé se trouve assujetti ; le dit sieur LEROUX du Chatelet décharge le dit manoir amazé à la dite concurrence de toutes dettes de son constituant et hypotèques quelconques, et en exécution de la dite procuration le dit sieur LEROUX du Chatelet décharge les acquéreurs de tous arrérages fermages echus jusqu’à ce jour relativement au dit manoir.

Cette vent faite moyennant la somme de 221 £ francs deniers que le dit sieur LEROUX du Chatelet a reçu comptant du dit FOURNET acquéreur dont quittance.

Promettant le dit sieur LEROUX du Chatelet en sa dite qualité tout ce que dessus exécuter et accomplir à toujours sous l’obligation des biens de son constituant, sur lesquels il accorde toutes suretés de droit, donnant pouvoir au porteur des présentes à effet d’acorder les suretés de droit ainsi que les dessaisines et saisines et oeuvres de loix requises aux acquéreurs à leurs frais, acceptant pour juges MM du Conseil d’Artois, déclarant le dit sieur LEROUX du Chatelet, que dans la procuration sus dattée Jeanne Louise BOCQUET mère de son constituant veuve de Jean Baptiste FOURNET demeurante à Paris y a intervenue , et a abandonnée tous droits quelconques qu’elle pouvoit avoir sur le dit manoir amazé lequel abandon il réitère au besoin par ses présentes.

Passé à Arras ce 4 août 1784 ; signé : LEROUX du Chatelet, Jean François FOURNET, VANNIEZ, VALLOIS, et comme notaires BOSSU et BRASIER.

Ratification du 11-11-1784 entre

Pierre Louis DUBOIS et Michel DUBOIS

(4E22/43)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

Le sieur Pierre Louis DUBOIS, bourgeois maître parfumeur demeurant à Arras, et Marie Véronique Joseph LOYAL son épouse qu’il a autorisée à l’effet des présentes, icelle seule et unique héritière de Jacques Louis Joseph LOYAL soldat au régiment du Port au Prince décédé au Port au Prince dans le même régiment de Saint Domingue le 4 juillet 1778, lesquels comparans en leur qualité ayans eu lecture à leur appaisement du contrat de vente fait par damoiselle Marie Adrienne LEVERTE veuve du sieur Louis françois LOYAL maître orfèvre demeurant au dit Arras, mère et tutrice du dit Jacques Louis Joseph LOYAL et autres, au profit du sieur Michel DUBOIS fermier demeurant au village d’Acq et damoiselle Marie Thérèse DERVILLE son épouse et passée devant notaire le 7 juin 1770, l’ont agréé approuvé et ratifié et consentent qu’il soit exécuté selon sa forme et teneur sans préjudice à la somme de 100 £ qui leur est du en leur dite qualité par le dit DUBOIS et sa femme, pour laisser porter au dit contrat ensemble les intérets en résultans.

Passé à Arras le 11 novembre 1784 ; signé : DUBOIS, M J LOYAL femme DUBOIS, BOSSU et BRASIER notaire.

Vente du 18-3-1785 de

Marie Joseph HANOCQ à Louis DUBOIS

(4E22/43)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· damoiselle Marie Joseph HANOCQ, veuve du sieur Antoine Luc SAVARY, fermière demeurante au village de Beaumetz les Loges d’une part ;

· le sieur Louis DUBOIS, fermier demeurant au village d’Acq d’autre part.

Lesquels sont convenus de ce qui suit.

En exécution de l’adjudication du 5-3-1785 qui ne fait qu’un seul et même titre avec ces présentes, la première comparante pour survenir à ses affaires et au besoin par la voye de nécessité qu’ele a jurée et affirmée ès mains des dits notaires certifié par les sieurs Guilain LAUTAR et Pierre Guilain VANNIER bourgeois demeurans à Arras, témoins dignes de foy qui ont dit en avoir connoissance, a vendue sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques au second comparant acceptant, 3 quartiers de terres labourables scitués au terroir de Frévin, tenant d’une liste et d’un bout aux terres du seigneur de Frévin, d’autre à 3 quartiers du sieur DELAPORTE, d’autre bout à 4 mesures du Chapitre d’Arras, tenu en cotterie du seigneur d’Acq, procédant à la vendresse de patrimoine et occupés à titre de bail par la veuve BASTIEN de Frévin.

Pour de la dite pièce sans la livrer par mesurage, soit qu’il s’en trouve plus ou moins, le plus ou le moins étant au profit ou perte du second comparant, pour par le second comparant en toute propriété à compter de ce jour d’huy, de là en avant héritablement et à toujours à la charge :

1) de toutes rentes foncières et anciennes redevances si aucunes ont dues ;

2) de payer à l’ocuppresse de la dite pièce tous dédommagements et restitution de pot de vin à cause de l’inexécution de son bail, fumure labours et engrais .... ;

3) le dit acquéreur entretenir le dit bail pendant sa durée.

La vendresse décharge la dite pièce de terres de tous arrérages et deniers royaux jusqu’à ce jour, dettes et hypothèques et subsititutions quelconques et le fermage de cette année relatif à la dite pièce de terres appartiendra au dit acquéreur.

Cette vente faite moyennant 4 £ 4 sols pour messes et frais, 62 £ faisans ...pour livrer du prix principal, et pour deniers principaux la somme de 620 £ francs deniers que la vendresse a reçu comptant de l’acquéreur dont quittance.

Promettant la vendresse tout ce que dessus etc etc...

Et en conformité de la dite adjudication susdattée il a été reconnu que la dite ocuppresse a encore 7 années de jouissance de son bail, déclarant le dit second comparant pour son commanditaire Marie Thérèse DERVILLE sa mère veuve Michel DUBOIS fermière au dit Acq à laquelle il réfère tous les droits par luy acquis par ce présent contrat.

Passé à Arras ce 18 mars 1785. Signés : Marie Joseph HANOCQ, Louis DUBOIS, LAUTAR, VANNIER, BOSSU et LECLERCQ comme notaires.

Vente du 18-3-1785 de

Louis François Joseph DUBOIS à Jean Baptiste DESAILLY

(4E22/43)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Louis François Joseph DUBOIS, à marier majeur, demeurant au village d’Acq, stipulant au nom et se portant fort de damoiselle Marie Thérèse DERVILLE sa mère, veuve du sieur Michel DUBOIS, femière demeurant au dit Acq, par qui il s’engage faire ratifier ces présentes dans le mois, lequel pour survenir aux affaires et nécessités de sa dite mère, qu’il a juré et affirmé ès mains des dits notaires, certifié par les sieurs Guilain LAUTAR et Pierre Guilain VANNIER bourgeois demeurans à Arras, témoins dignes de foy qui ont dit en avoir connoissance, a vendu sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques à :

· Jean Baptiste DESAILLY, charpentier demeurant au village de Berneville, acceptant :

Une demi mesure de terres labourables au terroir de Berneville, tenant d’une liste à 22 mesures de maître HELEMAN, d’autre liste à Marie Françoise NOIRELAN, d’un bout à 11 mencaudées de l’abbaye St Vaast, d’autre bout à la piedsente des Tourelles, tenue en cotterie de l’abbaye St Vaast, et procédante à la dite DERVILLE veuve DUBOIS de patrimoine.

Pour de la dite pièce de terres, soit qu’il y en ait etc etc ...

Cette vente faite moyennant la somme de 375 £ francs deniers, que le vendeur a reçu comptant de l’acquéreur dont quittance.

Promettant le dit DUBOIS au dit nom et avec luy le sieur Jean Etienne DERVILLE vivant de ses biens demeurant au village de Dainville icy présent, solidairement tout ce que dessus etc etc ...

Passé à Arras ce 18 mars 1785 ; signé : Louis DUBOIS, DERVILLE, Jean Baptiste DESAILLY, LAUTAR, VANNIER, BOSSU et LECLERCQ notaires .

Le même jour a lieu :

Une vente entre les mêmes personnes, concernant : une demi mesure de terres labourables au terroir de Berneville.

Vente du 5-4-1785 de

Jean Baptiste Joseph COUTEAU à Jean Baptiste COLLIN

(4E22/43)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Jean Baptiste Joseph COUTEAU, menuisier demeurant à Roubaix en Flandre, étant ce jour à Arras, stupulant tant en son nom qu’en sa qualité de procureur général et spécial de Martin Joseph, Louis Joseph, Reine Victoire Joseph, Marie Louise, Fleuribonne Joseph, et Marie Albertine COUTEAU icelle femme autorisée de Jean Baptiste BATTEAU son mary, ses frères et soeurs demeurant tous au dit Roubaix, fondé de leur procuration passé pardevant notaires au dit Roubaix le 2 de ce mois duement légalisée restée ès mains de BOSSU l’un des notaires pour être par luy déposée au gros d’Arras, lequel pour survenir à ses affaires et par la voye de nécessitée qu’il a juré et affirmé ès mains des dits notaires, juré et affirmé par ses constituans dans la ditte procuration, certifié par les témoins y dénommés et certifié de nouveau par les sieurs Augustin BOILLY et Fidel THOMAS demeurant à Arras témoins dignes de foy qui ont dit en avoir connoisance, a ès dits noms qualité et solidairement avec les dits constituans vendu sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques à :

· Jean Baptiste COLLIN, à marier majeur, demeurant au village d’Acq, tant pour luy que pour Jean Guilain et Hubert Simon COLLIN ses deux frères :

Trois quartiers de terre labourable scitués au terroir d’Acq, tenant d’une liste aux terres de l’abbaye St Eloy, d’autre aux terres de ...BACQUEVILLE, d’un bout au chemin de Lille, d’autre bout à Ignace HERBET, tenu en cotterie du seigneur d’Acq, et procédans au vendeurs de patrimoine.

Pour de la dite pièce de terre, jouir par les acquéreurs, etc etc ...

Réservé aux vendeurs la récolte de bled croissante sur la dite terre.

Cette vente faite moyennant un obyt chanté évalué 20 sols, 12 sols au crieur, 16 sols 6 deniers au vin, et pour prix principal la somme de 902 £ le tout francs deniers que le vendeur a reçu comptant des acquéreurs dont quittance.

Promettant le dit COUTEAU etc etc ...

Passé à Arras le 5 avril 1785 ; signés : J B COUTEAU, J B COLLIN, BOILLY , THOMAS, et comme notaires BOSSU et son confrère.

Vente du 5-4-1785 de

Jean Baptiste Joseph COUTEAU à Pierre Joseph BERNARD

(4E22/43)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Jean Baptiste Joseph COUTEAU, menuisier demeurant à Roubaix en Flandre, étant ce jour à Arras, stupulant tant en son nom qu’en sa qualité de procureur général et spécial de Martin Joseph, Louis Joseph, Reine Victoire Joseph, Marie Louise, Fleuribonne Joseph, et Marie Albertine COUTEAU icelle femme autorisée de Jean Baptiste BATTEAU son mary, ses frères et soeurs demeurant tous au dit Roubaix, etc etc, a vendu à :

· Pierre Joseph BERNARD, ménager demeurant au village d’Acq, acceptant à concurrence de la moitié tant pour luy que Marie Joseph COLLIN sa femme, et à Pierre Dominique COLLIN à marier majeur demeurant au dit Acq acceptant à concurrence de l’autre moitié tant pour luy que Marie Françoise et Marie Joseph COLLIN ses soeurs :

Trois quartiers de terres labourables faisans les 3/5 de 5 quartiers scitués au terroir d’Acq, pour tenir d’une liste aux deux autres cinquièmes des dits 5 quartiers restans au vendeur et à ses constituans, d’autre liste et d’un bout aux terres du seigneur d’Acq au lieu dit «le Terrage de Bray», d’autre bout à Hubert HERBET, tenu en cotterie du seigneur d’Acq et procédans au vendeur de patrimoine.

Pour des dits 3/5 des dits 5 quartiers, sans les livrer par mesurage etc etc ...

Réservé à Anne Marie CUISINIER et autres enfans de Jean Baptiste CUISINIER la récolte de bled croissante sur les dites terres moyennant quoy les acquéreurs profiteront du fermage de cette année.

Cette vente faite moyennant un obyt chanté évalué 20 sols, 12 sols au crieur, 16 sols 6 deniers au vin, et pour prix principal la somme de 506 £ le tout francs deniers que le vendeur a reçu comptant des acquéreurs dont quittance.

Promettant le dit COUTEAU etc etc ...

Stipulé que si par événement les dits CUISINIER occuppeurs de la dite terre, auroient droit à titre de bail de profiter de la même terre, dans ce cas les acquéreurs dédommageront les mêmes occuppeurs à cause de l’inexécution d’iceluy bail, restitueront le pot de vin à concurrence ou entretiendront le dit bail et feront en sorte que le dit vendeur et ses constituans n’en soient nullement inquiétés.

Passé à Arras le 5 avril 1785 ; signés : J B COUTEAU, Pierre BERNARD, BOILLY, THOMAS, et comme notaires BOSSU et son confrère.

Liquidation du 31-7-1785 concernant

les héritiers Anne Marie WARNIER

(4E18/48)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

· Dominique COLIN, ménager et Marie Anne WARNIER sa femme, de lui autorisée demeurans à Acq d’une part ;

· Pierre Guilain CRETON, aussi ménager et Julienne WARNIER sa femme, qu’il autorise demeurans audit Acq de seconde part ;

· Marie Thérèse WARNIER, veuve de Guilain ALLART le Jeune, demeurante audit Acq de troisième part ;

· Guilain WARNIER, ménager demeurant à Hautavesne, de quatrième part ;

· Jean DESRUELLE, ménager demeurant à Villers au Bois, et Claire Françoise WARNIER sa femme qu’il autorise, de cinquième part ; lesdits WARNIER frère aîné soeurs et héritiers de feue Anne Marie WARNIER à son décès veuve de Philibert REGNIER, pour chacun 1/7 ;

· Robertine Joseph PETIT, fille majeure demeurante audit Acq, stipulante tant en son nom qu’en celui se faisante et portante fort de Julienne Joseph PETIT sa soeur demeurante à Saint Pol, toutes deux soeurs et héritières à raison de 1/7 de ladite Anne Marie WARNIER, de sixième part ;

· François PETIT, ménager demeurant à Agnez les Duisans, et Béatrix PETIT fille majeure demeurante à Camblin l’Abbé, stipulans tant leurs noms quen ceux se faisans et portans forts d’Isidore Joseph PETIT dit Bienvenu, soldat au régiment de la Reine infanterie en garnison à Cherbourg, celui ci néantmoins représenté par Pierre Joseph TAILLANDIER bourgeois de cette ville y demeurant son procureur général et spécial suivant sa procuration devant notaires et témoins audit Cherbourg le 15 avril dernier duement contrôlée et légalisée le même jour et le lendemain, qui est demeurée jointe à l’adjudication et vente des immeubles y repris passée devant notaires audit Acq le sept de ce présent mois, et Augustin PETIT aussi soldat au même régiment et expatrié depuis quelque temps tous quatre frères soeurs, neveux nièces et héritiers à raison du dernier 1/7 de ladite feue Anne Marie WARNIER de septième et dernière part .

Lesquels ont juré et affirmé ès mains desdits notaires que ladite Anne Marie WARNIER n’a délaissé à sa mort pour toutes sommes et deniers que la somme de 1086 £ trouvés dans son coffre et que sur cette somme il a été payé le jour de son enterrement et de la vente de ses meubles :

1) 7 £ 14 sols 6 deniers pour boisson et transport ;

2) 13 £ 13 sols au nommé DUPUIS marchand cirier à cause de 5 livres et un quart de cires qu’il a livré pour les services de la défuncte suivant la quitance du 11 janvier dernier ;

3) 3 £ 10 sols à Félix HERBET pour le prix du cercueil qu’il a livré pour la défunte suivant sa quittance du 11 janvier dernier ;

4) 45 sols payés au sieur BÉCOURT chirurgien à Acq pour pansemens suivant sa quittance du 13 dudit mois de janvier ;

5) 19 £ pour rendage de la maison que la défuncte occupait à Acq payées audit Guilain WARNIER suivant sa quittance du 19 du même mois de janvier ;

6) 8 £ 15 sols à Jean François DHON sonneur et fossier suivant sa quittance du dit mois de janvier ;

7) 24 £ payés au sieur LEBLAN prêtre curé dudit Acq pour honoraires des services et obits suivant sa quittance du 20 du dit mois de janvier ;

8) 17 £ 16 sols payés audit sieur LEBLAN pour la décharge de 18 messes basses et 14 saluts ;

9) pour le présent acte et enregistrement et copie : 7 £ 10 sols.

Le total des payemens porte la somme de 104 £ 3 sols 6 deniers.

Laquelle dernière somme distraite de celle susdite de 1086 £, reste à partager : 981 £ 16 sols 6 deniers qui divisés en sept parts égales porte à chacune 140 £ 5 sols 1 denier suivant quoy les premiers comparans reconnoisssent que pareille somme de 140 £ 5 sols 1 denier obole lui a remis pour son septième ; les seconds comparans semblable somme de 140 £ 5 sols 1 denier obole pour le septième de la dite Julienne WARNIER l’une desdits seconds comparans ; à la troisième comparante semblable somme de 140 £ 5 sols 1 denier obole ; au quatrième comparant semblable somme de 140 £ 5 sols 1 denier obole ; les cinquièmes comparans reconnoissent pareillement que pour le septième de la dite Claire Françoise WARNIER l’une d’eux il leur a été délivré 140 £ 5 sols 1 denier obole ; aux sixièmes comparantes l’une représentée que dessus à chacune 70 £ 2 sols 6 deniers obole pite ; et aux septièmes comparans savoir audit François PETIT 35 £ 1 sol 3 deniers, à ladite Béatrix PETIT aussi 35 £ 1 sol 3 deniers, à Isidore J PETIT représenté que dessus également 35 £ 1 sol 3 deniers, et audit Augustin PETIT aussi 35 £ 1 sol 3 deniers pour chacun un quart dans leur septième, mais à la prière des comparans le quart dudit Augustin PETIT est demeuré par forme de dépôt ès mains de maître BOTTE l’un desdits notaires pour lui être remis lorsqu’il sera de retour dont les comparans à cet égard se tiennent quittes et déchargés.

Les quittances susmentionnées ont été remises du consentement des parties audit Guilain WARNIER qui s’en est bien voulu charger. Pour l’exécution des présentes les parties acceptent pour juges MM du Conseil d’Artois. Lesdits M Anne, M Thérèse, et Julienne WARNIER Jean DERUELLE et François PETIT ont déclaré ne savoir écrire ni signer de ce interpellé. Passé à Arras le 31 juilet 1785 ; signé : Guilain WARNIER, Pierre Guilain CRETON, Dominique COLIN, Robertine PETIT, TAILLANDIER, et pour notaires BOTTE et NEPVEU.

Contrat de mariage du 8-7-1786 entre

Roch BERLAIRE et Catherine BACQUEVILLE

(4E18/48)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés furent présens :

· Roch Joseph BERLAIRE, fils majeur légal de Pierre Guislain ménager et de Marie Agnès DUPUICH sa femme, assisté de sondit père demeurans au village d’Acq, d’une part ;

· Catherine Joseph BACQUEVILLE, fille majeur légale d’Antoine aussy ménager et de Marie Jeanne FIERET ses père et mère, demeurans audit Acq, assistée de ces deux derniers d’autre part.

Lesquels en traitant du mariage proposé entre le premier comparant et la seconde sont convenus de ce qui suit.

Quant au portement du futur mariant sonsdit père a promis lui payer aussitôt la célébration de ce mariage en avancement d’hoirie et de succession et à charge de rapport la somme de 100 £ une fois

Quant à celui de la mariante ses dits père et mère lui donnent aussy en avancement d’hoirie et de succession et à charge de rapport le terrain sur lequel est construite une grange tenante à la maison où ils demeurent située à Acq, aboutante sur la rue, tenue en cotterie du seigneur d’Acq, évalués entre les parties à la somme de 100 £, lequel rapport ne se fera que de cette somme, pour desdits terrain et grange jouir en toute propriété par la future mariante du jour de la célébration de ce mariage et à toujours aux charges y inhérentes. Il a été dit et convenu que le puich qui se trouve sur ledit manoir sera commun entre les futurs marians et ledit BACQUEVILLE et sa femme ainsi que leurs héritiers.

Les futurs époux seront un et commun en tous biens meubles et effets et autres réputés tels de leur communauté qui en cas d’enfans ou non de ce mariage appartiendra en toute propriété au survivant qui sera en outre usufruitier des propres du prédécédé sans être tenu de donner caution.

Les conquêts fiefs ou roture que les marians pourront faire pendant leur mariage seront communs entre eux pour en cas d’enfans ou non de ce mariage en appartenir savoir, la moitié en toute propriété et l’autre moitié en usufruit au survivant qui sera tenu de payer la moitié de ce qui pourroit en resté dû et d’en avancer l’autre moitié pour lequel usufruit le survivant ne sera pas tenu de donner caution.

La femme survivante aura la faculté de renoncer à la communauté, en ce cas elle aura et remportera sans aucune charge de dettes obsecques ny funérailles son portement etc etc ...pour douaire préfix 50 £ une fois, promettent les parties tout ce que dessus etc etc ...

Ayans Roch J BERLAIRE et Catherine J BACQUEVILLE et M Jeanne FIERET déclaré ne savoir écrire ni signer ; passé à Arras le 8-7-1786 ; signés : BERLAIRE, BACQUEVILLE, pour notaires Botte et LEFETZ.

Bail du 13-11-1786 de

François Joseph PETIT à Pierre Joseph HENIQUE

(4E22/53)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· François Joseph PETIT, ménager demeurant au village d’Acq, mary et bail de Marie Rose CUVELLIER se portant fort d’icelle d’une part ;

· Pierre Joseph HENIQUE, ménager demeurant au village d’Agnez lez Duisant, d’autre part .

Lesquels sont sont convenus de ce quy suit .

Le premier comparant accorde à titre de bail au second comparant quy a promis tenir au même titre une demi mesure de terres labourables scituée en deux pièces d’une coupe chacune, l’une scituée au terroir d’Agnez, tenante de liste à 6 mesures du sieur LEROY de Bunneville , d’autre à Jean François et Jean Baptiste BRIDOU, d’un bout à 15 mesures du dit LEROY ; l’autre sise au terroir de Duisans tenante de liste à l’occupation du sieur DUBRON, d’autre à Liévin GERNÉ, de bout à ...

Pour de la demi mesure de terres en deux pièces sans se soumettre au mesurage jouir par le preneur et non par autre pendant neuf années consécutives à entrer en jouissance présentement scavoir : de la première pièce par jachère de l’autre par ... au rendage annuel de 13 £ que le second comparant promet payer au bailleur chacun an au jour de St André, dont le premier fermage echeura le jour de St André 1787 et ainsy d’en continuer le paiement d’an en an pendant la durée de ce bail, pardessus lequel fermage le preneur promet d’acquitter les dites terres de toutes rentes foncières, anciennes redevances tailles centièmes, aydes subsides, et cinq tiers quarts, pour de communauté dixièmes vingtièmes deniers sols et generallement de tous autres impositions quelconques mises et à tiltre privées et non privées comme faisant partie du fermage, nonobstant toutes ordonnances arrets ou réglements à ce contraires à quoy il a été expressément dérogé et d’en rapporter annuellement des quittances à ses frais, plus de bien fumer cultiver et amender les dites terres en bon père de famille, et à l’usage du lieu sans pouvoir les desoller ny deroyer aux peines de droit, le pot de vin portant 6 £ a été payé comptant.

Pour l’exécution de ces présentes les comparans obligent leurs biens y accordans toutes oeuvres de loix requises le preneur à ses frais, acceptans pour juges MM du Conseil d’Artois, ce bail délivré au bailleur du consentement du preneur, ayans le dit PETIT déclaré ne scavoir signer de ce interpellé ; passé à Agnez le 13 novembre 1786 ; signé : HENIQUE, BRASIER, BOSSU.

Transaction du 7-11-1787 entre

Emmanuel LE SERGEANT seigneur d’Acq et

Charles LE VASSEUR seigneur de Guarbecque

(4E18/48)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Messire Emmanuel François Joseph LE SERGEANT, écuyer seigneur de Plouich, Acq, Isbergues, Lilette en Mazinghem et autres lieux, ancien mayeur de la ville de Saint Omer, y demeurant représenté par le sieur Louis Joseph LESAGE praticien demeurant à Arras son procureur général et spécial suivant le pouvoir à lui donné par acte passé pardevant notaires en la ville de Saint Omer le 6 février dernier, représenté en minute et remis à Botte l’un des notaires soussignés pour demeurer joint à la minute des présentes d’une part ;

· Messire Charles François Joseph LE VASSEUR, chevalier seigneur de Bautbecque, Mazinghem en partie, Villers, Garbecque, Commine et autres lieux, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, lieutenant de nosseigneurs les Maréchaux de France au département d’Aire, demeurant à Aire, représenté par le sieur Augustin Rigobert LECLERCQ particien demeurant en cete ville d’Arras, son procureur général et spécial suivant le pouvoir à lui donné par acte passé pardevant notaires en la ville d’Aire le 12 février dernier, représenté en minute et remis à Botte l’un des notaires soussignés pour demeurer joint à la minute des présentes d’autre part .

Lequels ont dit qu’ils étoient à la veille d’entrer en contentieux sur la question de savoir si le fief et seigneurie de Villers mouvant du fief et seigneurie de Lilette avoit ou non la justice et seigneurie vicomtière et tous les droits qui en dépendent suivant la coutume, le premier comparant prétendant que cette qualification n’avoit jamais été atribuée au fief de Villers mouvant de sa seigneurie de Lilette, que le second comparant ne représentoit aucun aveu ni dénombrement servi aux seigneurs de Lillette seigneur immédiat dudit fief et que les seigneurs de Lilette dans les dénombrements servis au Roy n’avoient jamais attribué la qualité de vicomtier au fief de Villers quoiqu’ils l’eussent rapporté comme étant mouvant de leur seigneurie, qu’à la vérité ils n’avoient pas attribué au fief de Villers la qualité de fief foncier et qu’il ne se trouvoit aucune expression qui put déterminer la qualité de la justice et seigneurie foncière ou vicomtière qui étoit attachée au fief de Villers, mais que dans le doute on devoit se déterminer pour la moindre qualité suivant l’axiome « in dubio quod minimum ».

A quoi le second comparant répondoit que le silence que les seigneurs de Lilette avoient gardé sur les attributs de la justice et seigneurie du fief de Villers dans les dénombrements qui ont servi au Roy ne peut préjudicier aux droits du second comparant d’autant plus que ces actes lui sont étrangers et n’ont pas été passés avec lui, qu’à la vérité il ne peut représenter de récépissé de dénombrement servi au seigneur de Lilette, parce qu’il n’en a servi lui même aucun, mais qu’il représente une copie collationnée par notaires d’un aveu et dénombrement servi par un de ses prédécesseurs le premier avril 1732 dans lequel il a été exprimé que le fief de Villers mouvant de Lilette avoit la justice vicomtière tant sur le domaine que sur les mouvances dudit fief et sur les flos flégards voieries chemins et communautés étant au plus près de ses ténemens, qu’il représentoit au surplus une expédition en grosse de rapport d’héritage accordé par les officiers de la seigneurie de Lilette le 23 mai 1690 à un créancier du propriétaire de la seigneurie de Villers pour sureté conservation et hipotecque des sommes qu’il prétendoit lui être dues dans lequel acte ladite seigneurie de Villers avoit été qualifiée de seigneurie vicomtière, qu’il représentoit même une quittance du seigneur de Lilette donnée au bas de cet acte par laquelle il a déclaré qu’il a reçu ses droits pour ladite hipotecque, que ces trois actes ne permettoient pas de douter que le fief de Villers ne fut décoré de la seigneurie vicomtière d’autant plus que les officiers de la justice de Lilette devoient connoitre mieux que tout autre les droits et la qualité des fiefs soumis à leur ressort, et que le seigneur de Lilette lui même n’avoit pas contredit ni réclamé par sa quittance contre les qualifications exprimées dans ledit acte de rapport d’héritage et que dans le doute l’on doit se déterminer par ce qui est le plus probable, surtout quand l’expression se trouve dans un acte passé par les officiers du seigneur supérieur et que celui ci ne l’a pas ignoré.

A quoi il a été répliqué par le premier comparant que la copie collationnée du dénombrement du premier avril 1732 doit être rejetée et ne peut faire la moindre foi en justice parce qu’il ne parait pas que le dénombrement ait jamais été présenté ni reçu par le seigneur de Lilette, qu’on ne rapporte aucune lettre de récépissé et que l’on doit présumer que ce prétendu dénombrement s’il a existé n’étoit qu’un pur projet collationné par notaires ; que l’acte de rapport d ‘héritage du 23 mai 1690 ne peut servir à prouver que le fief de Villers ait eu la justice vicomtière parce que cet acte n’avoit pas pour objet de discuter ni de reconnoitre si le fief de Villers avoit ou non les attributs de justice et seigneurie vicomtière, que selon les principes cet acte pouvoit bien justifier que le créancier du propriétaire du fief de Villers avoit obtenu une hipotecque sur ce fief pour sureté de sa créance mais que ni lui ni les oficiers qui ont souscrit cet acte n’ont pu déterminer la qualité de fief vicomtier ou celle de foncier qui étoit étrangère et accidentelle à l’acte dont on vient de parler, et que la quittance donnée par le seigneur de Lilette pour la réception de ses droits seigneuriaux qui lui étoient dus par l’hipotecque et nullement pour déterminer les droits et la qualification du fief hipotecqué avec d’autant plus de raison que ces qualifications ne pouvoient être reconnues que par un acte qui auroit été passé à cet effet entre le seigneur de Lilette et celui de Villers son vassal, et qu’il est également de principe que les qualités d’un fief ne peuvent être déterminés que par des actes passés entre le seigneur et le vassal, surtout lorsque de la part du vassal il ne rapporte aucune preuve de la possession des droits et qualités prétendus attribués au fief du vassal. Or depuis la date de ces actes le second comparant ne rapporte aucune pièce pour prouver qu’il ait attribué lui même au fief de Villers mouvant de Lilette aucune qualification ni attribut de la justice vicomtière, soit par des commissions délivrées à ses officiers par d’autres actes bien et dûement enregistrés, d’où il résulte que le rapport d‘héritage est un acte isolé dans lequel il ait été fait mention de la justice et seigneurie vicomtière et que cette circonstance étoit fort indifférente à l’acte de rapport d’héritage.

Et voulant les comparans prévenir ces contestations et éviter des frais qu’elles pourroient occasionner, après avoir discuté leurs droits pardevant MM DE CAUCHY et LEFEBVRE DUPRÉ avocats demeurans à Arras leurs conseils respectifs, ils ont de l’avis en la présence et à l’intervention desdits conseils traité transigé sur les objets ci dessus comme il s’ensuit.

Le fief de Villers mouvant de la seigneurie de Lilette appartenante au premier comparant a été reconnu comme fief ayant simplement la justice et seigneurie foncière tant sur les domaines que ce qui en dépend avec tous les droits attachés à pareille seigneurie foncière suivant la coutume, et le second comparant ne pourra lui attribuer les droits et la qualité de justice et de seigneurie vicomtière, et se conformera à ce qui vient d’être dit à cet égard, dans l’aveu et dénombrement et autres actes qu’il devra servir incessamment au premier comparant, au moyen de quoi toutes contestations à naître sur l’objet ci dessus exprimé se trouvent terminées ; les frais de la présente transaction tant en honoraires d’avocats qu’en vacations de notaires seront acquittées par moitié par chacun des comparans comme étant une condition expresse de la présente transaction et une convention sans laquelle elle n’eut pas été faite.

Tout ce que dessus les comparans promettent de tenir entretenir et accomplir sous l’obligation de leurs biens sur lesquels ils accordent toutes oeuvres de loi requises, donnant pouvoir au porteur des présentes de les consentir au dépens de qui il appartiendra, et pour l’exécution des présentes MM du Conseil d’Artois demeureront acceptés pour juges. Ainsi fait et passé à Arras le 7 novembre 1787 ; signés : LESAGE, LECLERCQ, DE CAUCHY, LEFEBVRE, et pour notaires BOTTE et PREVOST.

Procuration du 6 février 1787 de Mr LE SERGEANT à Mr Louis Joseph LESAGE

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés fut présent:

Messire Emmanuel François Joseph LE SERGEANT, écuyer seigneur de Plouich, Acq, Isbergues, Lilette en Mazinghem et autres lieux, ancien mayeur de la ville de Saint Omer, lequel a fait et constitué son procureur général et spécial le sieur Louis Joseph LESAGE praticien demeurant à Arras, auquel il donne pouvoir de traiter et transiger de l’avis de MM DE CAUCHY et LEFEBVRE DUPRÉ avocats à Arras, aux charges clauses et conditions qu’il jugera à propos sur la contestation prête à s’élever entre M^r LE VASSEUR de Bautbecque d’une part, et le seigneur constituant d’autre part, au sujet du fief de Villers qui appartient à M de Bautbecque et qui relève de la seigneurie de Lilette ; M^r de Bautbecque soutenant que le fief de Villers a toute justice et seigneurie vicomtière ensemble tous les droits privilèges et prérogatives ordinairement attachés à cette espèce de seigneurie, et M^r LE SERGEANT prétendant qu’il n’appartient à ce même fief qu’une justice purement foncière.

En cas d’embarras lesdits sieurs avocats pouront choisir tel de leurs confrères qu’il jugeront à propos pour donner son avis sur la contestation dont il s’agit et signer avec eux la transaction qui sera dressée d’après l’avis qui prévaudra. M^r LE SERGEANT promet avoir à toujours pour agréable tout ce qui sera fait et convenu par le procureur constitué et les frais qui reviendront aux notaires pour raison de la transaction compris l’avis des avocats seront payés par M^r LE SERGEANT si le fief de Villers est déclaré avoir toute justice et seigneurie vicomtière obligeant etc...

Fait et passé à Saint Omer le 6 février 1787 ; signés : LE SERGEANT, pour notaires VANTROYEN et LEMAIRE.

Procuration de M LE VASSEUR rédigée de façon quasiment identique sauf :.... Les frais qui reviendront aux notaires pour raison de la transction compris l’avis des avocats seront payés par M^r de Bautbecque s’il est réglé qu’il n’appartient à son fief de Villers qu’une justice purement foncière. Passé à Aire le 12 février 1787 ; signés : LE VASSEUR de Bautbecque, pour notaires WALLART et SAISON.

Vente, licitation et partage du 15-3-1788

des héritiers de Jean Baptiste LEFEBVRE d’Agnez à Jean François BÉCOURT

(4E22/44)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus :

· Louis François BÉCOURT, maître en chirurgie, demeurant au village d’Acq, stipulant tant en son nom qu’en sa qualité de procureur général et spécial du sieur Antoine COINT et damoiselle Marie Henriette BÉCOURT son épouse demeurant au village de Beaumetz les Loges, du sieur Charles Philippe DEGER fermier demeurant à Bailleulmont et damoiselle Aldegonde Elisabeth BÉCOURT son épouse, damoiselles Marie Jeanne Thérèse et Marie Françoise Pélagie BÉCOURT demeurantes à Bailleulval, fondé de leur procuration passée pardevant notaires le premier de ce mois ratifié le deux de ce dit mois demeurée jointe au contrat de ce jour passé au profit du sieur DUBRON, Marie Louise BÉCOURT fille majeure demeurante à Arras tant au dit nom qu’en sa qualité de procuratrice spéciale du sieur Jean Philippe BÉCOURT son frère demeurant au village d’Arny province de Picardie fondée de sa procuration passée pardevant notaires le 5 janvier 1787 ; le dit sieur Louis François BÉCOURT se portant encore en qualité de procureur général et spécial de damoiselle Catherine LONGUEVALLE fille majeure demeurante à Lille fondé de sa procuration passée devant notaire au dit Lille le 17 décembre 1786 duement légalisée, le sieur Jean François BÉCOURT chasseur au régiment de Rohan Soubise infanterie en garnison à Lorient étant ce jour à Arras, le sieur Pierre François Joseph DUMOULIN arpenteur juré de cette province demeurant au village d’Hanescamp stipulant en qualité de procureur général et spécial du sieur Jean Baptiste BÉCOURT maître en chirurgie demeurant au village de Thièvre fondé de sa procuration du 27 février dernier que se portant fort du dit sieur BÉCOURT, et toutes les dites procurations sont restées jointes au contrat de ce jour passé au profit du sieur DUBRON et tous héritiers du côté maternel du sieur Jean Baptiste LEFEBVRE décédé au village d’Agnez, et le sieur Pierre Joseph DUBRON fermier demeurant au village de Duisans tant en son nom qu’en sa qualité de cessionnaire de tous les cohéritiers du dit sieur Jean Baptiste LEFEBVRE de sa ligne d’une part ;

· le sieur Jean François BÉCOURT fermier demeurant dans la ferme de la Hayette représenté par le sieur Albert Joseph BRONGNIART fermier demeurant dans la ferme de la Basecque ici présent d’autre part, lesquels sont convenus de ce qui suit.

Les premiers comparans ès dits noms et qualités pour survenir à leurs affaires et au besoin par la voye de nécessité qu’ils ont jurés et affirmés ès mains des dits notaires certifié par les témoins y dénommés et de nouveau certifié par les sieurs Dominique DHENIN et Dominique TETE demeurant à Arras témoins dignes de foy qui ont dit en avoir connoissance, ont les dits premiers comparans ès dits noms qualités chacun à leur égard vendus sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques par forme de licitation et partage aux seconds comparans acceptans représentés comme dessus tous les droits noms raisons et actions appartenans aux dits premiers comparans ès dits noms et qualités indivis et à prendre allencontre du second comparant pour le surplus dans une demi mesure de terre labourable scituée au terroir d’Agnez les Duisans tenue en cotterie du seigneur comte d’Egmont tenant d’une liste à la rivière de Scarpe, d’autre liste et d’un bout à 10 mesures du dit FRACQUERAR et ses cohéritiers, d’autre bout aux héritiers Jacques HENIQUE, laquelle demi mesure a été acquise par Charles LEFEBVRE et Marie Angélique PRUVOST son épouse père et mère du dit feu Jean Baptiste LEFEBVRE. Pour des dits droits noms et actions des dits premiers comparans ès dits noms et qualités dans la demi mesure de terre jouir et profiter par le dit second comparant en toute propriété à compter de ce jour de là en avant héritablement et à toujours à la charge de toutes rentes foncières et anciennes redevances ; néanmoins réservant la jouissance de la dite pièce de terre jusqu’à la récolte prochaine, déchargé de tous arrérages deniers royaux jusqu’à ce jour dettes et hipotèques quelconques. Cette licitation faite moyennant la somme de 500 £.

Promettans les premiers comparans acccomplir à toujours etc etc...

Passé à Arras le 15 mars 1788 ; signés : BÉCOURT, BÉCOURT, DUMOULIN, BÉCOURT, DUBRON, BRONGNIART, DHENIN, TETE, avec BOSSU et BRASIER notaires.

Cet acte est suivi d’actes du même type, qui ne concernent pas non plus des habitants d’Acq.

Vente du 10-4-1788 de

Augustin PROUVEUR à Louis François Joseph DEMOLIN

(4E22/44)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Augustin PROUVEUR, brasseur et laboureur demeurant au village d’Acq d’une part ;

· Louis François J DEMOLIN, brasseur cabaretier et maréchal ferrant demeurant au village d’Hautavene d’autre part.

Lesquels sont convenus de ce qui suit.

Le premier comparant lequel pour survenir à ses affaires et nécessités qu’il a juré et affirmé ès mains des dits notaires, certifié par les sieurs Guilain LAUTAR et Dominique TETE demeurans à Arras, témoins dignes de foy qui ont dit en avoir connoissance, a vendu sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques au second comparant 26 verges de terres labourables scituées au terroir d’Hautavene, dans le vieux chemin de St Pol, tenant des deux listes à deux rideaux au crettes, d’un bout au second comparant, d’autre bout aux terres de la Commanderie d’Hautavene, lesdites 26 verges étantes mouvantes en cotterie du seigneur de Frévin, et procédant au premier comparant de son patrimoine.

Le second comparant aura la propriété de la dite pièce de terre sans la livrer par mesurage, soit qu’il s’en trouve plus ou moins, le plus ou le moins étant au profit ou perte du dit acquéreur, à compter de ce jour héritablement et à toujours à la charge de toutes rentes foncières et anciennes redevances, le premier comparant décharge la dite pièce de tous arrérages et deniers royaux jusqu’à ce jour dettes et hypothèques quelconques.

Cette vente faite moyennant la somme de 145 £ francs deniers que le premier comparant a reçu comptant du second comparant, dont quittance.

Promettant le premier comparant ce que dessus exécuter etc etc ...

Passé à Arras ce 10 avril 1788 ; signés : Augustin PROUVEUR, L F J DEMOLIN, LAUTAR, TETE, avec Bossu et Husson comme notaires.

Vente du 22-3-1790 de

Jean Baptiste LAJUS à Jean Guilain HERBET

(4E22/44)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés sont comparus:

· Jean Baptiste LAJUS, ménager demeurant au village d’Hautavene, d’une part ;

· Jean Guilain HERBET, à marier majeur, ménager demeurant au village d’Acq d’autre part.

Lequels sont convenus de ce qui suit.

Le premier comparant lequel pour survenir à ses affaires et nécessités qu’il a juré et affirmé ès mains des dits notaires, certifié par les sieurs Guilain LAUTAR et Dominique DHENIN demeurans à Arras, témoins dignes de foy qui ont dit en avoir connoissance, a vendu sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques au second comparant acceptant une demi mesure de terres labourables scituée au terroir d’Acq, tenant d’une liste à l’acquéreur et ses frères, d’autre liste et d’un bout à Dominique COLIN, d’autre bout aux terres des sieurs GREGOIRE, tenue en cotterie du seigneur d’Acq, et procédant au premier comparant de son patrimoine.

Le second comparant aura la propriété de la dite pièce de terre sans la livrer par mesurage etc ...

Cette vente faite moyennant la somme de 180 £ francs deniers que le premier comparant a reçu comptant du second comparant, dont quittance.

Promettant le premier comparant ce que dessus exécuter etc etc ...

Déclarant le second comparant qu’il fait cette acquisition tant pour luy que pour Auguste et François HERBET ses frères. Déclarant le premier comparant que la dite somme de 180 £ a été touchée de son consentement par Jean François LAJUS son fils à la concurrence de la moitié et par Charlotte LAJUS sa fille épouse de J FONTAINE l’autre moitié, demeurans au dit Hautavene, et qu’il en fait donation en avancement d’hoirie.

Passé à Arras ce 22 mars 1790; signés : J B LAJUS, J G HERBET, J F LAJUS, Charlotte LAJUS, LAUTAR, DHENIN, avec Bossu comme notaire.

Vente du 16-2-1791 de

Isidore PETIT à Augustin PETIT

(4E18/49)

Pardevant les notaires royaux d’Artois soussignés fut présent :

· Isidore Joseph PETIT, garçon majeur demeurant au village d’Acq, lequel par la voie de nécessité qu’il a juré et Affirmé ès mains desdits notaires qui a été certifié par Jean Baptiste Marie Joseph HOLLEVIN et Pierre François MULLET praticiens demeurant à Arras témoins dignes de foi et de croyance, disant en avoir bonne connoissance, parmi ce moyennant la somme de 27 £ francs deniers qu’il reconnoit avoir reçu comptant à la vue des notaires de :

· Augustin Joseph PETIT son frère aussi garçon majeur demeurant audit Acq, dont quittance, a vendu cédé et loyalement transporté au profit de ce dernier acceptant :

Le quart d’une boitellée ou environ de terre labourable située au terroir d’Acq derrière le Bois d’Hédace la totalité tenante de liste à une demi mesure d’Hubert DELEPLACE d’autre liste à une mesure de Rémy DUBOIS, de bout au dit bois, d’autre bout à Dominique COLIN à cause de sa femme provenant au vendeur de ses propres et tenue en cotterie du cy devant seigneur d’Acq.

Pour dudit quart ainsi qu’il se comprend et extend sans le livrer par mesurage etc etc ...

Passé à Arras le 16 février 1791 ; signés : PETIT, Isidore PETIT, MULLET, HOLLEVIN et pour notaires Botte et Bossu.

Contrat de mariage du 16-1-1792 entre

Mathias Joseph BONART et Augustine Joseph FOUQUART

(4E22/48)

Pardevant les notaires royaux de la résidence d’Arras sont comparus :

· Mathias BONART, ménager demeurant au village d’Acq, et Mathias Joseph BONART son fils à marier qu’il a de son mariage avec Marie Joseph DÉDIN, assisté d’Hubert ALLART son beau-frère à cause de Marie Anne BONART sa femme demeurant audit Acq d’une part ;

· Augustine Joseph FOUQUART, fille majeure de Nicolas Joseph et de Marie Guilaine MINIOTTE demeurante au village de Camblin l’Abbé, assistée de Jacques François GRUET son beau-frère à cause de Marie Caroline FOUQUART son épouse, marchand demeurant à Arras d’autre part.

Lesquels avant la célébration du mariage du dit Mathias Joseph BONART et de la dite Augustine Joseph FOUQUART, ils sont convenus de ce qui suit.

Le père du futur époux luy donne sans charge de rapport :

1) Tous les meubles, effets et bestiaux qui luy appartiennent évalués 100 £, desquels meubles et effets et bestiaux le donateur en réserve l’usufruit sa vie durante ;

2) La propriété de la maison, granges étables et cour y afférant, ensemble le terrain sur lequel sont existant les dits batiments où demeure le donateur au dit Acq (réservé au donateur le surplus du dit manoir), les dits batiments et cour estimés la somme de 300 £, desquels batiments le donateur s’en réserve l’usufruit sa vie durante.

Le futur époux remettra à ses frères et soeurs ou leurs représentants immédiatement après les décès des père et mère communs la somme de 200 £. Et attendu que les futurs époux doivent vivre avec les père et mère du futur époux aussy longtemps qu’ils s’arrangeront bien ensemble, il a été stipulé qu’ils ne payeront aucun fermage pour l’habitation qu’ils feront dans la dite maison.

La future épouse a déclaré ne porter aucunes choses au présent mariage ne possédant aucuns biens.

Il y aura communauté entre les futurs époux et les conquets qu’ils pourront faire fiefs rotures seront communs encore que la future épouse ne seroit nommée dans les contrats d’acquisition. Le survivant avec enfans vivans ou sans enfans sera propriétaire de tous les meubles et effets de la communauté ensemble de la juste moitié des conquets de la dite communauté et usufruitier de l’autre moitié. Il aura en outre l’usufruit des propres du prédécédé le tout sans charge de caution en payant par le survivant toutes les dettes de la communauté ainsy que les obsèques et funérailles du prédécédé.

Mais si le survivant y ayans enfans vivans convolleroit à des secondes noces la communauté dans ce cas sera partagée par moitié entre luy et ses dits enfans conformément à la coutume, néanmoins le survivant profitera de la moitié qui en reviendra à ses dits enfans jusqu’à ce qu’ils aient pris état honorable ou atteints l’âge de 25 ans, jusqu’au quel temps il devra nourrir entretenir et faire instruire les dits enfans suivantleur état.

Liberté à la future épouse de renoncer à la communauté, quoy faisanr elle remportera toutes ses sucessions donations legs ou la valeur au cas d’aliennation ses habillemens linges bagues bijoux et autres effets servans à son usage, son lit garny sa garde robbe ou coffre, elle aura pour douaire préfix la somme de 50 £ une fois le tout à prendre sur les biens de son mary, franchement et sans aucunes charges de dettes obsèques funérailles.

Dérogeans les futurs époux à toutes loix ou coutumes contraires aux présentes et promettent les parties tout ce que dessus exécuter et accomplir à toujours sous l’obligation respectif de leurs biens présens et avenir, y accordans tous les oeuvres de loix requises au dépens de quy il appartiendra.

Ayans les dits Mathias BONART Hubert ALLART et Augustine Joseph FOUQUART déclarés ne scavoir signer de ce interpellé par les dits noataires ; passé à Arras le 16 janvier 1792. Signé :

Vente du 28-2-1793 de

Noël VINCENT à Jean Guilain et Jean François HERBET

(4E22/49)

Pardevant les notaires d’Artois soussignés furent présens:

· Noël VINCENT, bourgeois demeurant à Arras, et Anne Marie CUISINIER son épouse qu’il autorise à l’effet des présentes d’une part ;

· Jean Guilain et Jean François HERBET, frères demeurant au village d’Acq d’autre part.

Lesquels sont convenus de ce qui suit.

Les premiers comparans lesquels pour subvenir à leurs affaires et nécessités qu’il ont jurés et affirmés ès mains des dits notaires, certifié par les sieurs Guilain LAUTAR, tailleur, et François LAUTAR, aussi tailleur, demeurans à Arras, témoins dignes de foy qui ont dit en avoir connoissance, ont solidairement vendus sous promesse de garantir de tous troubles et évictions quelconques aux seconds comparans acceptans tant pour eux que pour Auguste Joseph HERBET leur frère, 5 coupes 8 verges de terres labourables scituées en trois pièces au terroir du dit Acq.

La première pièce contenante tiers de 7 coupes, et tenant d’une liste à un autre tiers du dit champ aux acquéreurs, d’autre liste aux hoirs Jean François CUISINIER, d’un bout à un courant d’eau de la vallée, d’autre bout à Pierre François CUISINIER et autres.

La seconde pièce d’une demi mesure tenante de liste aux acquéreurs, d’autre liste aux enfans Joseph HERBET, d’un bout aux terres du domaine d’Acq, d’autre bout aux hoirs michel AUBRON.

La troisième pièce d’une coupe tenante de liste à Géry DELEPLACE, d’autre à Nicolas GODART, d’un bout à Louis DORLET à cause de sa femme, d’autre bout à Hubert ALLART.

De la première pièce de terres il s’en trouve 3/4 tenu en fief, le surplus de la dite pièce ainsi que les deux autres articles sont tenus en rotures, et le tout procède à la dite Anne Marie CUISINIER de patrimoine.

Les dits HERBET frères auront la propriété des dits immeubles sans les livrer par mesurage, soit qu’il s’en trouve plus ou moins, le plus ou le moins étant au profit ou perte du dit acquéreur, à compter de ce jour héritablement et à toujours à la charge :

1) de toutes anciennes redevances ;

2) de payer aux occupeurs tous dédommagemens si le cas y echet ;

3) de laisser profiter par les dits occupeurs cette année de la récolte de la première pièce des dites terres.

Les premiers comparans de la même solidité déchargent lesdites terres de toutes dettes etc etc ...

Cette vente faite moyennant la somme de 1000 £ francs deniers, dont 400 £ payé comptant par les seconds comparans, dont quittance ; et en ce qui concerne la somme de 600 £ restantes du consentement des premiers comparans les seconds comparans ont déclaré retenir cette somme entre leurs mains pour le remboursement du capital de la rente héritière qu’il leur étoit due par les dits premiers comparans constituée par ces derniers par contrat passé pardevant notaires le 27 mai 1791, (les co...se trouvant acquittés), hypotèques sur les dits immeubles par acte d’enregistrement fait au tribunal du district d’Arras le 30 du dit mois de mai, moyennant quoi la susdite rente demeure remboursée.

Promettans les comparans chacun ce que dessus exécuter et accomplir sous l’obligation de leurs biens. Passé à Arras ce 28 février 1793.Signé :

Cession par licitation du 29-9-1793

entre les héritiers Hubert COLIN

(4E18/287)

Pardevant les notaires résidens à Arras soussignés furent présens:

Hilaire COLIN ménager demeurant au village d’Acq, Jean Baptiste COLIN valet de charue demeurant au village de Berneville, Marie Joseph COLIN et Marie Marthe COLIN filles majeures demeurans udit Acq, iceux COLIN frères et soeurs enfans et héritiers de feu Hubert lesquels ont dit qu’il leur appartient en commun un manoir amazé contenant une boistellée scituée audit Acq tenant d’une liste aux enfans de Jean Guislain ALLART, d’autre liste à la ruelle du four, d’un bout à Hubert GENEL, d’autre bout à la Verde Rue, lequel manoir provient aux comparans de la succession de leur père, et ne pouvant commodément le partager ledit Jean Baptiste COLIN en fait par ces présentes cession par partage et licitation aux trois autres comparans ce acceptant, à la concurrence d’un sixième pour les droits et parts revenans audit Jean Baptiste COLIN, et jouir desdits droits et parts dans ledit manoir amazé par lesdits Hilaire, Marie Joseph, Marie Marthe COLIN, en propriété à compter de ce jour et de la jouissance après le décès de Marie Joseph FLECHELLE à la charge des rentes foncières et anciennes redevances si aucunes sont dues, déchargé de toutes hipotèques quelconques jusqu’à ce jour.

La présente cession par partage et licitation faite moiennant la somme de 100 £ payé comptant

Ledit Jean Baptiste COLIN promet exécuter le présent partage et licitation sosu l’obligation de ses biens, sur lesquels il accorde toutes oeuvres de loi, donnant pouvoir au porteur des présentes de les consentir. Aians lesdits Jean Baptiste, Marie Joseph, Marie Marthe COLIN déclarées ne scavoir écrire ni signer ; fait et passé à Arras le 29 septembre 1793 l’an deux de la République.

Contrat de mariage du 8-11-1793 entre

Jean Baptiste Joseph LEROUX et Ludivine Joseph DAMBRINES

(4E22/48)

Pardevant les notaires résidens à Arras soussignés sont comparus :

· Le citoyen Jean Baptiste Joseph LEROUX, fils majeur des feus Jean Baptiste LEROUX et Marie Scholastique HERBET, marchand demeurant au village d’Acq, assisté de Norbert LEROUX son frère germain demeurant au dit Acq d’une part ;

· Marie Anne Joseph DURAND, veuve de’Augustin Joseph DAMBRINES, demeurante au village de Saar les Bois, Ludivine Joseph DAMBRINES sa fille à marier demeurante au village de Carency, assistée de Florent Alexandre DAMBRINES son oncle du côté paternel demeurant au dit Carency d’autre part.

Lesquels avant la célébration du mariage du dit Jean Baptiste Joseph LEROUX et de la dite Ludivine Joseph DAMBRINES ils sont convenus de ce qui suit.

Le futur époux a déclaré être propriétaire :

1) d’un juste quart indivis avec ses frère et soeurs des meubles et effets qui sont existans dans leur maison au dit Acq qu’ils évaluent pour son quart la somme de 50 £ ;

2) d’un juste quart d’un manoir amazé d’une demi mesure scitué au dit Acq, le dit quart évalué 150 £ ;

3) du juste quart de 12 mesures environ de terres labourables scitués en plusieurs pièces au terroir d’Acq qu’il évalue pour son quart la somme de 600 £.

La future épouse a déclaré être propriétaire de 7 coupes environ de terres labourables scitué »s en plusieurs pièces au terroir de Rebreuve et Ranchicourt du chef de son feu père qu’elle évalue la somme de 350 £.

La future épouse a déclaré ne porter aucunes choses au présent mariage ne possédant aucuns biens.

Il y aura communauté entre les futurs époux et les conquets qu’ils pourront faire seront communs encore que la future épouse ne seroit nommée dans les contrats d’acquisition. Le survivant avec enfans vivans ou sans enfans sera propriétaire de tous les meubles et effets de la communauté ensemble de la juste moitié des conquets de la dite communauté et usufruitier de l’autre moitié. Il aura en outre l’usufruit des propres du prédécédé le tout sans charge de caution en payant par le survivant toutes les dettes de la communauté ainsy que les obsèques et funérailles du prédécédé.

Mais si le survivant y ayans enfans vivans convolleroit à des secondes noces la communauté dans ce cas sera partagée par moitié entre luy et ses dits enfans conformément à la coutume, néanmoins le survivant profitera de la moitié qui en reviendra à ses dits enfans jusqu’à ce qu’ils aient pris état honorable ou atteints l’âge de 20 ans, jusqu’au quel temps il devra nourrir entretenir et faire instruire les dits enfans suivant leur état.

Et dans le même cas d’enfans vivans l’usufruit des propres cessera en faveur des dits enfans aussy à fur et à mesure qu’ils aient pris été honorable ou auront atteint l’âge de 20 ans. L’usufruit des propres cy dessus cessera aussy à compter du jour du remariage dans le cas même de non enfans vivans.

Liberté à la future épouse de renoncer à la communauté, quoy faisanr elle remportera toutes ses sucessions donations legs ou la valeur au cas d’aliennation ses habillemens linges bagues bijoux et autres effets servans à son usage, son lit garny sa garde robbe ou coffre, elle aura pour douaire préfix la somme de 150 £ une fois le tout à prendre sur les biens de son mary, franchement et sans aucunes charges de dettes obsèques funérailles.

Dérogeans les futurs époux à toutes loix ou coutumes contraires aux présentes et promettent les parties tout ce que dessus exécuter et accomplir à toujours sous l’obligation respectif de leurs biens.

Passé à Arras le 8 novembre 1793, 18^e du deuxième mois de l’an deux de la République Française.

Enregistré le 22 brumaire an II ; reçu 6 £.