LĠEcole Centrale de Boulogne-sur-mer (1798-1804) :

Que sont ses anciens Žlves devenus ?

 

II) Pierre Jean-Baptiste BERTRAND

 

Pierre Jean-Baptiste BERTRAND est nŽ le 7 janvier 1782 ˆ Boulogne (Saint-Nicolas), fils de Pierre, ma”tre chirurgien, et de Marie FERY ; ses parrain et marraine sont : Jean Gaston LE PORCQ, de Saint-Joseph, et Marie Victoire FERY, de Saint-Nicolas.

EntrŽ enfant au collge de lĠOratoire, il est privŽ dĠinstruction comme tant dĠautres ˆ la RŽvolution. Son pre le fait entrer ˆ la pharmacie BŽthencourt, o il sĠinitie ˆ la connaissance des plantes connues ˆ lĠŽpoque dans lĠart de guŽrir.

Il est Žlve de lĠEcole Centrale en lĠan VII et reoit le 29 thermidor an VII le premier prix dĠhistoire naturelle, constituŽ de lĠŽdition originale en cinq volumes de lĠouvrage : Ç LĠŽtude de la nature È par Bernardin de Saint-Pierre.

Au dŽcs de son pre, il va ˆ Paris Žtudier ˆ lĠEcole de SantŽ. Reu pharmacien, il revient exercer ˆ Boulogne. Au moment du Camp de Boulogne il est nommŽ pharmacien de la Marine. Il est un fervent admirateur de NapolŽon, ce qui lui vaut des ennuis en 1815. Il est mme destituŽ de son grade de capitaine de la Garde Nationale et songe ˆ sĠexiler.

En 1820 il cde ˆ Florent DUTERTRE sa boutique dĠapothicaire et va ˆ Paris pour obtenir le dipl™me de docteur en mŽdecine quĠil obtient en quatre ans en 1824. Sa thse porte sur Ç LĠ‰ge critique des femmes ou amŽnorrhŽe dŽfinitive, avec les moyens thŽrapeutiques appropriŽs pour amŽliorer cette situation È. Il revient exercer ˆ Boulogne et se fait remarquer positivement lors dĠŽpidŽmies.

Il Žcrit une : Ç Histoire de Boulogne depuis les Morins jusquĠen 1814 È, qui para”t en 1828-1829, et en 1831 rŽdige une traduction en anglais de cet ouvrage, ˆ lĠattention des voyageurs dĠoutre Manche.

En 1830, il retrouve son grade de capitaine, devient conseiller municipal, administrateur de la Caisse dĠEpargne et du Collge Communal. Etant veuf et sans enfants, il Žpouse ˆ Boulogne le 15-1-1833 Florentine HENRY, dont il adopte en 1842 le fils naturel Pierre HENRY (nŽ le 19-9-1821 ˆ Paris) versŽ dans la littŽrature.

 

Citons quelques passages de son Histoire de Boulogne :

* A propos des Morins : Ç les druides nĠŽcrivaient rien : ils vivaient retirŽs au milieu des forts et ne confiaient les ressorts de leur pouvoir quĠˆ des adeptes ŽprouvŽs par 20 annŽes de silence, durant lesquelles on leur faisait apprendre par cÏur tout ce quĠils devaient savoir. CĠest lˆ quĠils offraient des sacrifices humains : la victime, percŽe au dessus du diaphragme, Žtait observŽe dans sa chute, et ses palpitations se rapportaient ˆ telles prŽdictions.On offarit aussi en holocoste des monceaux de prisonniers entassŽs dans de vastes paniers dĠosier : la flamme lugubre du bžcher montait avec les cris des victimes È.

* Concernant les invasions barbares, BERTRAND met en cause les empereurs romains, Ç leur mollesse luxueuse et leurs dŽbauches, leur cruautŽ, leur penchant sanguinaire pour les jeux des arnesÉ Ils auraient mieux fait de fonder des lois et des habitudes utiles ˆ un peuple dont ils avaient usŽ la valeur È.

* Aprs avoir parlŽ de la destruction de Boulogne en 822 par les Vikings, il Žcrit :Ç CĠest de lĠan 912 que date la dŽsastreuse fŽodalitŽ. Les ducs et les comtes, profitant de la faiblesse des rois, rendirent hŽrŽditaires des titres quĠils ne possŽdaient quĠˆ vie ; ils sԎrigrent en seigneurs propriŽtaires des lieux dont ils nĠŽtaient que les magistrats, ils se crurent autant de petits rois, entourŽs de simulacres de cour. Celle du comte de Boulogne se composait dĠun sŽnŽchal, dĠin vidame, dĠun louvetier ÉÈ. Il bl‰me les guerres privŽes des seigneurs et les Croisades, et qualifie les droits fŽodaux de rapines et brigandages. On voit que BERTRAND Žmet sous le rgne de Charles X des opinions trs tranchŽes sur lĠorigine de la Noblesse.

* Evoquant le sige de Boulogne en 1544 par les Anglais, il cherche ˆ dŽmontrer que VERVINS (alias le marŽchal du Biez) nĠŽtait nullement un tra”tre, et que sa reddition nĠa ŽtŽ faite que pour Žviter le massacre des habitants ; de toute faon VERVINS, victime de faux tŽmoignages, sera rŽhabilitŽ par Henri II qui rachte en 1550 la ville de Boulogne aux Anglais moyennant 400000 Žcus dĠor de 45 sols chaque.

* LĠhistorien BERTRAND sĠŽtend longuement sur la prŽsence de la Grande ArmŽe ˆ Boulogne en 1804, qui fait changer certaines habitudes des Boulonnais, en particulier vestimentaires pour les jours de fte sous lĠEmpire.

 

         

 

Le costume de fte des matelots, visible sur la gravure ci-dessus, est composŽ Ç dĠun chapeau ˆ trois cornes pointues, une longue redingote de drap bleu, un gilet Žcarlate, une culotte noire, des bas bleus ou blancs, des souliers dĠŽtoffe avec des boucles dĠargent È. Les matelotes quant ˆ elles Ç portent un petit bonnet de dentelle, un long corset dĠŽtamine couleur brun, une jupe de drap Žcarlate brodŽe dĠun ruban rose formant la queue sur une autre jupe de drap bleu, de fins bas de coton, des souliers de drap, un fichu de mousseline brodŽe, des bijoux en or È.

* Ce qui frappe le plus BERTRAND est lĠinfluence importante des Anglais. Ç Avant 1814, lĠAngleterre Žtait objet dĠanimositŽ et de ressentiment. La paix vint tout dissiper et amena ˆ Boulogne un grand nombre de familles anglaises ; elle y apportrent leurs mÏurs, leurs usages et mme Éleur cuisine. Les Boulonnais altŽrrent leur caractre originelÉ. Les Boulonnais sont de grands mangeurs. Un de leurs plaisirs favoris est la table ; les rŽunions de famille duraient 4, 6, 8 heures et on ne se sŽparait quĠaprs avoir chantŽ des refrains joyeux. Cette coutume demeure pour le peuple, mais se trouve remplacŽe dans la haute sociŽtŽ par dĠennuyeuses tables de jeux È.

* Notre historien dŽcrit les revenus actuels [1830] des pcheurs. Ç La fortune des matelots, dont les femmes ont lĠadministration supŽrieure, consiste en un nombre plus ou moins considŽrable de filets pour la pche et leurs gains se composent ainsi :  un pcheur, dans le bateau quĠil monte, obtient une demi part dans les produits ; en joignant 8 pices de filets il obtient une part entire. Une veuve en fournissant ses filets, jouit du mme avantage ; quand elle est pauvre, 8 bateaux se chargent pour elle dĠun filetÉ.La nourriture des des matelots se compose de poissson, de pain, de pommes de terre ; ils consomment un peu de vin et de genivre, la bire est leur boisson ordinaireÉPour les matelotes, aucun instant nĠest perdu : elle vendent poisson, fromages et oranges rapportŽes des navires de commerce. Elles pchent sauterelles [crevettes], crabes et homards, prŽparent le poisson salŽ pour lĠexportationÉLes gans de mer sont religieux voire superstitieux È.

* Concernant lĠinstruction des jeunes Boulonnais, BERTRAND Žcrit : Ç avant 1789, les Žcoles de la doctrine chrŽtienne formaient lĠŽducation du peuple : on y apprenait la lecture, lĠŽcriture et les ŽlŽments dĠarithmŽtique. Un seul collge, o la lenteur des Žtudes dŽsespŽrait les pres de famille, nĠŽtait destinŽ quĠˆ ceux qui se destinaient ˆ quelque profession ŽlevŽe. Les femmes Žtaient ŽlevŽes dans des clo”tres o lĠŽducation Žtait si bornŽe que lorsquĠelles en sortaient, elles savaient tout au plus faire quelques ouvrages de broderie È.

A propos dĠŽducation, BERTRAND Ç sĠŽlve contre la mŽthode bizarre de faire poser les enfants par terre sur leurs genoux, pendant un plus ou moins grand nombre dĠheures, selon la nature de telle ou telle faute. De graves accidents peuvent en survenir : compression de ligaments et de la membrane synoviale, douleurs articulaires ... È

* A la fin de son ouvrage, BERTRAND sĠŽtend sur les bienfaits des bains de mer, leur action tonique et stimulante.

 

 

Ci-dessus : cabine de plage ˆ Boulogne-sur-mer (vers 1830), tirŽe par des chevaux, permettant aux dames de prendre des bains de mer ˆ lĠabri des regards masculins

 

 

 

Esquisse de la gŽnŽalogie de Pierre Jean-Baptiste BERTRAND

Convenons que BSN et BSJ dŽsignent les paroisses St-Nicolas et St-Joseph de Boulogne-sur-mer

 

Premire gŽnŽration

 

1) BERTRAND Pierre Jean-Baptiste

o 7-1-1782 BSN ; + 4-3-1844 Boulogne-sur-mer

 

Seconde gŽnŽration

 

2) BERTRAND Pierre Guillaume Gabriel

Aprs avoir ŽtŽ lĠŽlve de Pierre DAUNOU pre (chirurgien) et de lĠŽcole de chirurgie de Paris, il devient en 1777 chirurgien de lĠAmirautŽ de Boulogne, puis en 1789 chirurgien major de la Garde Nationale. Il est membre actif de la SociŽtŽ des Amis de la Constitution fondŽe en 1791, cĠest lui qui y fait entrer lĠarchitecte Giraux SANIER. En lĠan III il est nommŽ chirurgien ˆ lĠh™pital de Boulogne et qualifiŽ en lĠan VII dĠofficier de santŽ. En lĠan IV il propose ˆ la municipalitŽ de Boulogne de rŽtablir des cours aux sages-femmes en vue dĠamŽliorer leur science dans lĠart des accouchements. Peu avant la RŽvolution, il participe ˆ la crŽation ˆ Boulogne de la loge franc-maonne de Saint FrŽdŽrick des Amis Choisis.

o 29-6-1752 BSN ; + 1e thermidor an VII Boulogne

x 30-6-1778 BSN :

3) FERRY Marie Anne Genevive Marguerite

o 4-8-1752 BSN ; + 20-3-1831 Boulogne

 

Note 1 : lĠacte de dŽcs du 1e thermidor an VII de Pierre BERTRAND est dĠune prŽcision surprenante : on dit quĠil est mort ˆ 9 heures 58 minutes et 3 secondes. Les personnes prŽsentes attendaient-elles avec impatience, chronomtre en main, la disparition du susdit ?

 

Note 2 : un autre enfant du couple Bertrand-Ferry est Jean Baptiste Franois DŽsirŽ nŽ le 15-3-1787. Il est chirurgien dans la Grande ArmŽe et fait prisonnier des Russes en 1811, qui lui rendent rapidement la libertŽ pour avoir sauvŽ la vie ˆ beaucoup dĠentre eux. En 1814 il est reu docteur en mŽdecine ˆ Strasbourg.

 

Troisime gŽnŽration

 

4) BERTRAND Franois

Chirurgien ˆ Dunkerque puis ˆ Etaples en 1744 ; reu chirurgien ˆ Boulogne en 1747. Il est en procs en 1755 avec Franois LHOSTE apothicaire qui exerce illŽgalement la chirurgie.

o 10-2- 1718 Tournehem-sur-la-Hem (62); + > 1778

{xx 10-2-1755 BSN : Marie Anne MARTIN, ‰gŽe de 28 ans ; + > 1778}

x 29-1-1744 Etaples (62) :

5) MARTIN Marie Antoinette

o 4-5-1714 Etaples; + 28-2-1754 BSN

{x < 1744 : LAFFON NÉ }

 

6) FERRY Franois Blaise

Capitaine en 1747 du navire corsaire Ç le Duc de Penthivre È, ˆ la suite de son oncle Robert VION tŽmoin ˆ son mariage en 1745 ; lĠarmateur est Franois BOUVIER. Il fait trois courses en 1747.

o 22-1-1714  BSN; + 10-3-1755 BSN

x 1-6-1745 BSN (CM 1745 Me Leriche 4E48) :

7) OFFRAY/OFRƒ/AUFRAY Marie Anne

o 7-8-1722 BSN

 

Quatrime gŽnŽration

 

8) BERTRAND Henry

Ma”tre chirurgien ˆ Tournehem

o ca 1677 ;

+ 25-11-1754 Tournehem (son fils Franois, chirurgien ˆ Boulogne, est tŽmoin au dŽcs)

{xx 24-5-1725 Tournehem : Anne DorothŽe DUFOUR, fille dĠAndrŽ et Anne WINTRE}

x ca 1716 :

9) DASSONVILLE Marie Anne

o ca 1683 ; + 26-1-1725 Tournehem

 

10) MARTIN Antoine Gabriel

x 19-1-1711 Etaples :

11) SAUVAGE Marguerite

o 30-4-1676 Etaples ; + 19-9-1723 Etaples

 

12) FERRY Blaise

Capitaine de navire

o 1686 ; + 17-7-1730 BSN

x 5-2-1713 BSN :

13) LEURENCE/LEURENCHE Isabelle/Elisabeth

o 5-2-1689 BSN ; + 27-2-1743 BSN

 

14) OFFRAY Claude

Marchand et ma”tre cordonnier

o 5-11-1676 BSN ; + 5-5-1758 BSN

x 14-6-1713 BSN (CM Me Guillot) :

15) COILLOT AngŽlique

o 23-9-1682 BSN ; + 14-4-1743 BSN

 

Note : au baptme de Claude OFFRAY (nĦ14) la marraine est Godeleine MARECHAL, de Baincthun, probablement sÏur dĠAnthoinette MARECHAL (nĦ29). A Baincthun, Anthoinette MARECHAL est marraine le 28-10-1668 de Jean NOULART, fils de Jean et Godeleine MARECHAL ; une Marguerite MARECHAL, de Wierre-Effroy, est Žgalement marraine dĠun enfant de ce couple. Godeleine MARECHAL meurt le 13-4-1678 audit lieu.

 

Cinquime gŽnŽration

 

22) SAUVAGE Antoine

23) VIGNERON Jeanne

 

26) LEURENCE Charles

Marin mort au cours dĠun naufrage

o 26-8-1665 BSN ; + 3-3-1702 (date de la messe de requiem ˆ BSN)

x 8-1-1686 BSN :

27) LE ROUX Elisabeth/Isabelle

o 21-11-1666 BSN;  + 30-3-1731 BSN

{xx 13-3-1706 BSN: Franois DESURENES, veuf de Jeanne POURRE}

 

28) AUFFRAY Pierre, dit BeauprŽ

Archer, huissier royal de la SŽnŽchaussŽe

o 17-7-1644 BSJ ; + < 1713

x 27-7-1671 BSJ (CM 4-7-1671 Me MarŽchal, non communicable vu son Žtat):

29) MARECHAL Anthoinette

o ca 1650 Wierre-Effroy ; + 4-6-1729 BSN (ˆ 80 ans)

 

A son mariage le 27-7-1671, le nĦ29 signe clairement Anthoinette, mais dans lĠacte, le prŽnom Anthoinette a ŽtŽ r‰turŽ et remplacŽ par Marguerite.

 

30) COILLOT  Jean

Ma”tre de navire ; possde des terres ˆ Terlincthun et La Poterie

o 28-2-1630 BSN ; + 20-10-1607 BSN

x par CM du 29-11-1658 (Me Vaillant) :

31) RICART Isabelle

o 3-8-1640 BSN ; + 30-8-1719 BSN

 

Sixime gŽnŽration

 

52) LAURENS/LEURENCHE Jean

Ma”tre de barques de pcheurs de Boulogne (registre de lĠAmirautŽ)

o 7-6-1635 BSN ; + ca 1678

x 20-8-1656 BSN (CM 5-2-1656 Me Vaillant):

53) PONT Marguerite

o 18-12-1634 BSN ; + 24-2-1704 BSN

{xx 16-5-1678 : Jehan ROUX, ma”tre de bateau}

 

54) ROUX Jean

Ma”tre de barques de pcheurs ˆ Boulogne (registre de lĠAmirautŽ)

o 17-1-1633 BSN

x 2-4-1663 BSN :

55) GIN Franoise

Probablement proche parente de Christophe et Jean GIN, matelots de Boulogne et Le Portel, citŽs dans le registre de lĠAmirautŽ de Boulogne.

o ca 1643 ; + 13-1-1678 BSN

 

56) OFFRAY Florent

+ 29-2-1669 BSJ

57) BOUDIN Antoinette

+ 10-6-1677 BSJ

 

58) MARECHAL Jean

+ 4-7-1669 Baincthun (mort probalement chez sa fille Godeleine)

 

Septime gŽnŽration

 

104) LEURENCHE Jehan

Ma”tre de bateau

o 9-12-1605 BSN; + ca 1645

x par CM du 11-3-1629 (Me Vaillant) :

105) OFFROY Louise

o 18-10-1608 BSN ; + ? 9-11-1686 BSN

{xx > 1645 : Pierre OGARD, dit Nuthe}

 

106) PON Jehan

Ma”tre marinier au Portel puis ˆ Boulogne

o ca 1587 Outreau ; + 12-6-1667 BSN

x par CM du 6-7-1614 (Me Hache) :

107) CARRƒ Claude

o 25-4-1598 BSN ; + 2-12-1667 BSN

 

108) LE ROUX Jehan

Marinier ˆ Boulogne

x par CM du 15-7-1628 (Me Vaillant) :

109) HAIGNERELLE/HANGNERELLE Jehenne, dite Fourrette

o Etaples

 

Note : les actes de baptme de trois enfants du couple Jehan LE ROUX-Jehenne HAIGNERELLE sont curieusement rŽdigŽs en ce qui concerne le nom de la mre :

* 5-7-1629 : baptme de Michel ROUX, fils de Jehan et Jehenne HAGNERELLE ; pm : Michel ROUX et Susanne HAGNERELLE ;

* 27-2-1631 : baptme de Magdeleine ROUX, fille de Jehan ROUX et Jehenne FOURRA ; pm : Jean PALET et Magdeleine DE PAR DIEU ;

* 17-1-1633 : baptme de Jehan ROUX, fils de Jehan et Jehenne FOURRETTE ; pm : Nicolas LELONG, Franois DUCAILLE, Jehan ACARY, Martine FOURMENTIN, Jehenne MALFOY, Marie RICOUART .

Le pre du nĦ109 est Gilles, dit Fourra ; sa fille est aussi (sur)nommŽe Fourra ou Fourrette !

 

Huitime gŽnŽration

 

208) LEURENCHE Charles

Ma”tre de bateau ˆ Boulogne; demeure ˆ la Beurire

+> 1629

{xx Jehenne PETIT, + > 1629}

x par CM du 8-12-1603 (Me MarŽchal) :

209) DE GUEUZE Marguerite

o Equihen ; + < 1629

 

210) OFFROY Jean

Charpentier

+< 1629

x par CM du 17-1-1603 (Me Dannel) :

211) CARON Marguerite

+> 1635

 

Note : Ernest HAMY (1842-1908), fondateur du MusŽe ethnographique du TrocadŽro ˆ Paris, descend aussi du couple Jean OFFROY-Marguerite CARON.

 

212) PON Jehan

Ma”tre marinier au Portel

o ca 1560

213)  SAUVAGE Jehanne

 

214) CARRƒ Roland

Ma”tre marinier ˆ Boulogne

o 20-1-1557 BSN ; + > 1614

215) CLABAULT Anne

+> 1614

 

216) LEROUX JŽr™me

Ma”tre de bateau ˆ Boulogne; demeure ˆ la Beurrire

+ > 1628

x 17-4-1603 BSN :

217) PALETTE Michelle

o ca 1575 ; + > 1628

 

218) HAIGNERELLE Gilles, dit Fourra

Ma”tre de bateau ˆ Etaples

+ > 1628

{xx BAILLETTE Thoinette, + > 1628}

x ca 1600 :

219) LARDƒ Jehanne

+ < 1628

 

Neuvime gŽnŽration

 

417) DELERUE Catherine

 

418) DE GUEUZE Franois

+ < 1629

419) HANIN Charlotte

+ > 1629

{xx Richard DOBIGNY, dĠEquihen}

 

420) OFFROY Vincent

Ma”tre charpentier

o Montreuil-sur-mer ; + 1607 (teste le 26-2-1607 Me Carpentier)

x 11-5-1579 BSN :

421) MALOT PŽronne

 

424) PON Anthoine

Marinier et laboureur ˆ Outreau et le Portel

o 1520 ; +< 1576

 

426) SAUVAGE Jacques

Marinier au Portel

427) BRION Colette

 

428) CARRƒ Jean

Ma”tre de bateau

o ca 1530

429) MARCHAND Marie

 

434) PALETTE Jehan

Ma”tre marinier

+ ca 1622

x ca 1570 :

435) BATTEL Michelle

+ > 1622

 

Dixime gŽnŽration

 

852) SAUVAGE Mahieu

Marinier au Portel

853) LE MARINIER Jehenne

 

868) PALETTE Nicolas

o ca 1520

 

870) BATTEL Jehan

Ma”tre marinier

o ca 1525 ; + < 1570

x ca 1550 :

871) DE LE PIERRE Jehenne

{xx Jean POURE}

 

Onzime gŽnŽration

 

1704) SAUVAGE Potain

Marinier au Portel

 

1740) BATTEL Jehan

o ca 1500 ; + ca 1558

 

 Note : voir la gŽnŽalogie dĠAlexandre BUTOR pour les anctres des numŽros 30-31.

 

 

CM ˆ Boulogne du 15-7-1628 entre

Jehan ROUX et Jehanne HANGNERELLE

chez Me Vaillant  (AD62 4E47/116)

 

Furent prŽsentz et comparantz en leurs personnes :

* Jehan ROU, marignier demeurant en cette basse ville, jeune homme ˆ marier assistŽ de GŽrosme LE ROUX maistre de batteau et de Michelle PALLETTE ses pre et mre demeurantz en cette dite basse ville et Rollan MALFOY mary et bail de Jacqueline PALLETTE sa tante, dĠune part ;

* Et Jehanne HANGNERELLE aussi jeune fille ˆ marier, assistŽe de Gille HANGNERELLE dict Fourra, maistre de batteau demeurant en la ville de Estaples son pre et Thoinette BAILLIETTE sa belle mre, et Ysacq HANGNERELLE son oncle et dĠaultres de leurs parens et bons amis dĠaultre part.

Et ont lesdictes partyes recognutz que pour parvenir au traictŽ de mariage pourparlŽ lequel se fera le plus tost que faire se pourra en face de nostre mre Saincte Esglise et au paravant aulcun lien dĠiceluy avoir faict les promesses donnations et obligations qui enssuivent.

CĠest assavoir de la part dudict Jehan ROU a estŽ dŽclairŽ par sesdictz pre et mre, que en faveur dudict mariage, quĠilz luy font don de la moictyŽe du batteau cordier quĠils ont ˆ prŽsent agrŽŽ comme il est prest ˆ aller ˆ la mer, pour en joir de le jour de ladicte consommation et ce pour aller gagner leur vie par ensemble, scavoir ledict GŽrosme et Jehan le ROU pre et filz, et arrivant quĠilz viennent ˆ avoir par cy aprs quelques diffŽrentz par ensemble, et que ledict Jehan veulle se retirer de aller avecq sondict pre ˆ la mer, il aura la moictyŽ du batteau et la moictyŽ des cordes quy se trouveront ˆ partir ˆ prorata. Et sy ladicte Marie  PALLETTE auctorisŽe dudict Gerosme son mary comme dict est, ont dŽclairŽ quĠilz recongnoissent ledict Jehan ROU pour leur hŽritier apparent de tous les hŽritaiges quĠilz peuvent avoir et spŽciallement de deulx maisons scizes en la Beurierre, scavoir lĠune faisant front sur le havre et aboutant ˆ Jacques BROCQUANT lˆ o ledict Gerosme et sa femme sont ˆ prŽsent demeurantz, et lĠauttre au Mont Sainct Adrien faisant front au chemin quy maisne ˆ la Rouge Maison aboutant ˆ Jacqueline PALLETTE, dĠaultre bout ˆ Jehan PALLETTE, dĠaultre liste ˆ PŽronne LE BAIL, desquelz deulx maisons ilz ont faict don ˆ leur dict filz, ainsy quĠelles se comprennent et estendent sans aulcune chose en rŽserver, et en paiant par lesdictz marians dix huict solz tournois de rente pour lesdictes deulx maisons ˆ la rŽserve nŽantmoingtz de lĠusufruict pendant la vye de ladicte Michelle PALLETTE sa mre quĠele sĠest rŽservŽe. Et sy ont promis de loger ledict Jehan ROU et ladicte Jehenne HANGNERELLE jusque ˆ ce que ledict Jehan LE ROU rentrera en son hŽritaige et ce o a demeure Charles PINCET en paiant par luy les cens et rentes deub pour ladicte maison et de lĠentretenir pendant ledit temps et sy il est honnestement habillyŽ.

Et de la part dudict Gille pre de ladicte Jehenne, et de ladicte BAILLIETTE sa belle mre, ilz font don ˆ leurdicte fille, de la somme de 75 livres tournois, quĠilz promettent luy bailler dans le jour de Pacque prochain, et sy moiennant la prŽsente donnation ladicte Jehenne a renoncŽ ˆ ce quĠil luy poeut competter et appartenir de la formeture de deffuncte Jehenne LARDƒ sa mre, tant des biens moeubles ou imoeubles quy ont estez par elle dŽlaissez lˆ o quĠilz soyent scituez ou assis et sy ilz ont promis de lĠabillier et amennager comme ilz en voudront avoir honneur.

Et arrivant la dissolution dudict mariage, et que ladicte Jehenne previenne de mort ledict LE ROUX sans dŽlaisser enffantz procrŽez dudict lŽgitime mariage, il aura ses habitz et hardes servantz ˆ son corps, et arrivant le contraire que ledict Jehan previenne aussy de mort ladicte Jehenne elle aura aussy avant part et par prŽciput ses habitz bagues et joyaulx servantz ˆ son corps avec son lict, son douaire coustumier, soit en ville ou banlieue, nonobstant coustume ˆ ce contraire, ˆ laquelle les dictes parties ont dŽrogez et par ces prŽsentes dŽrogent, et la somme de 30 livres tournois pour son rapport de mariage.

Et ˆ tout ce que dessus est dict, tenir entretenir payer fournir faire joir et le tout accomplir ˆ quoy faire ont les dictes parties obleigez chacun en leurs regardz leurs biens et hŽritaiges etc etc É

Faict passŽ et recognu en ladicte basse ville de Boullongne sur la mer, le quinziesme jour de juillet mil six cens vingt huict pardevant les nottaires royaulx soubzsignez.

 

CM ˆ Boulogne du 11 mars 1629 entre

Jean LEURENCE et Louise OFFROY

pardevant Me Vaillant (AD62 4E47/116)

 

Furent prŽsentz et comparantz en leurs personnes :

* Jehan LHEURENSSE marinier demeurant en cette basse ville, et jeune homme ˆ marier, assistŽ de Charles LHEURENSSE son pre maistre de batteau de cette dicte ville, et de Jehenne PETIT sa belle mre femme dudict Charles, et Ricart DOBIGNY demeurant ˆ Esquihen mary et bail de Charlotte HANIN sa grande mre, de Jehan DE GUEUSE demeurant audict Esquihen son oncle, de Adrienne HURBIN femme de Lheuren BATTEL sa cousine, de Marye HURBIN sa cousine dĠune part ;

* Et Loisse HOFFROY aussy jeune fille ˆ marier, assistŽe de Margueritte CARON sa mre, vefve de deffunct Jehan HOFFROY, vivant pre de ladicte Louise, de Pierre HOFFROY maistre charpentier demeurant en ceste ville son oncle, de Franois HIBON ˆ prŽsent eschevin de cette dicte ville, de Franois FERAMUS marchand demeurant en cette dicte basse ville son bon amy et dĠaultres de leurs parens et bons amys dĠaultre part.

Et ont les dictz partyes recognutz que pour parvenir au traictŽ de mariage pourparlŽ lequel se fera et sollemnisera en fae de nostre mre saincte esglise le plus tost que faire se poura dĠentre lesdictz Jehan LHEURENSSE et Louise HOFFROY futurs marians, et au paravant aulcun lien dĠicelluy avoir faict les promesses donnations obligations quy enssuivent, cessant ces clauses ledict mariage nĠeust pris aulcune perfection.

CĠest assavoir de la part dudict Jehan LHEURENSSE, a estŽ dŽclairŽ par ledict Charles LHEURENSSE son pre, que pour la bonne amictyŽ quĠil a portŽ et porte et pour les agrŽables services quĠil a receu dudict Jehan, il luy faict don dĠun batteau cordier avecq ses agrez de ses cordes le tout prest ˆ aller ˆ la mer, pour en jouir instament la consomation dudict mariage ; sy luy faict encorre don dĠune maison et chambre avecq ung petit jardin scize en la Beurrierre et la o il est ˆ prŽsent demeurant, pour en jouir instament ladicte consomation, ˆ la rŽserve de nŽantmoingtz de lĠusufruict pendant sa vye sauf et exceptŽ dĠune chambre que ledict Jehan jouira ds ladicte consomation, pour y demeurer ˆ la charge de par ledict futur mariant payer les cens et rentes que poeult debvoir ladicte maison et sy a promis de le vestir comme il en voudra avoir honneur.

Et de la part de ladicte Louise, a estŽ aussy dŽclairŽ par ladicte Marye CARON sa mre que en faveur dudict mariage, elle faict don ˆ sa dicte fille, de la somme de deux cens livres tournois, scavoir cent livres du jour de ladicte consomation, et les aultres cent livres dans ung an aprs et sy a promis de habillier et amesnager sadicte fille comme elle en voudra avoir honneur et comme ˆ son estat appartient.

Et arivant la dissolution dudict mariage, et que ladicte Louise previenne de mort ledict Jehan son fuctur mary, il aura et remportera ses habitz et hardes servantz ˆ son corps, et arivant le contraire et que ledict Jehan previnne aussy de mort ladicte Louise sans dŽlaisser dĠenffantz procrŽez en lŽgitime mariage, elle aura et remportera avant part et par prŽciput ses habitz bagues et joyaulx servantz ˆ son corps son lict estoffŽ tel quĠil se trouvera lors dudict dŽcedz, avec q la somme de soixante quinze livres pour son rapport de mariage avec son douaire coustumier soit en ville ou banlieue, nonnobstant coustumes ˆ ce contraires, ˆ laquelle lesdictes partyes ont desrogez et par ces prŽsentes desrogent, et ˆ lĠentertenement de ce que dessus ont lesdictes partyes obleigez leurs biens et hŽritaiges etc etc etc É

Faict passŽ et receu en ladicte basse ville de Boullongne sur la mer, le onziesme jour de mars mil six cens vingt noeuf pardevant les nottaires royaulx soubzsignez.

 

CM ˆ Boulogne du 24 juillet 1646 entre

Jean MARESCHAL et Marguerite CARMIER

pardevant Me Hache (AD62 4E47/139)

 

Note : ce CM ne concerne pas la gŽnŽalogie BERTRAND car les MARECHAL citŽs ici ne sont pas du mme milieu social ; ce CM a servi quand mme car il a montrŽ quĠil fallait rŽorienter les recherches concernant les MARECHAL de lĠarbre BERTRAND !

 

Furents prŽsens et comparantz en leurs personnes :

* Jehan MARESCHAL joeune filz ˆ marier de deffunct Me Claude MARESCHAL vivant ancien eschevin de ceste ville de Boullongne, et de damoiselle Catherine BECQUELIN assistŽ de ladicte BECQUELIN sa mre, de Pierre MARESCHAL marchant et bourgeois de ceste dicte ville, de Claude MARESCHAL docteur en mŽdecine ses frres, de arthus MARESCHAL aussy marchant demeurant audict Boullongne son oncle, de Nicollas LHOSTE ancien eschevin dudict Boullongne vef de deffuncte damoiselle Suzanne BECQUELIN sa tante et aultres ses parentz et amis dĠune part ;

* Et Margueritte CARMIER, joeune fille ˆ marier, de AndrŽ CARMIER aussy ancien eschevin dudict Boulongne, de Catherine DE LA TOUR, asistŽe de sesdictz pre et mre, de Charles MARTEL marchant aussy demeurant en la basse ville dudict Boullongne, vef de deffuncte Exter CARMIER sa sÏur, de Anthoine DE LA TOUR, aussy marchant et ancien eschevin dudict Boullongne son oncle, de Denis BERSEIN pareillement ancien eschevin de ladicte ville, son cousin, de Oudart DAUVERGNE ancien eschevin et vice mayeur de ladicte ville, aussy son cousin et autres ses parentz et amis dĠautre part.

Et ont lesdictes parties recongneu pour parvenir au traictŽ et alliance de mariage pourparlŽ etcÉ

CĠest asscavoir de la part dudict Jehan MARESCHAL, a estŽ par ladicte Catherine BECQUELIN sa mre, dŽclarŽ quĠen faveur dudict mariage, et pour y parvenir, quĠelle luy faict don de la somme de quatre mille livres quĠelle sĠest submise et obligŽe de luy paier instament ledict mariage consommŽ, laquelle somme procedde tant de la succession dudict deffunct Claude MARESCHAL que de ladicte Catherine BECQUELIN sa mre aprs le dŽcedz de laquelle BECQUELIN ledit Jehan MARESCHAL pourra venir ˆ partage aux biens dŽlaissez par ledict deffunct Claude MARESCHAL et ladicte BECQUELIN sa mre, en rapportant ladicte somme de quatre mille livres estant en oultre ladicte BECQUELIN obleigŽe de descharger sondict filz de toutes debtes jusques ˆ ce jourdĠhuy et de le vestir pour le jour de ses espousailles, dont et de ce que dessus ladicte CARMIER assistŽe comme dessus, sĠest tenue pour contente.

Et de la part dĠicelle CARMIER a estŽ par sesdictz pre et mre dŽclarŽ et ˆ quoy ilz se sont obleigez sollidairement quĠilz luy font don de la some de trois mille six cens livres quĠilz ont promis semblablement luy paier aussitost ledict mariage consomŽ, et oultre ce, de la vestir habiller et amesnager comme ilz en vouldront avoir honneur et pourra ladicte Marguerite outre ce, aprs le trespas de sesdictz pre et mre, venir ˆ partage aux biens quĠilz dŽlaisseront avecq ses autres frres et soeurs en raportant ladicte somme de trois mille six cens livres.

Et pour reigler les parties sur la dissolution du prŽsent mariage, il a estŽ accordŽ entre les parties que advenant le dŽcedz de ladicte Margueritte CARMIER auparavant ledict MARESCHAL son futur espoux, il aura et remportera avant part ses habillemens servantz ˆ son corps, son cheval et armes. Et en cas contraire sĠil la prŽcedde en mort elle aura et remportera aussy avant part et sans charges de debtes ses habillemens bagues et joyaulx servantz ˆ son corps, son lict et chambre estoffŽe ˆ portion des moeubles quĠil y aura lors, et pour raport de mariage la somme de mille huict cens livres au cas quĠelle renonce ˆ la communaultŽ, et ou elle lĠapprŽhendroit ledict rapport nĠaura pas de lieu et se contentera de la moictiŽ des biens de ladicte comunaultŽ.

Et ˆ lĠentretenement du contenu cy dessus ont les parties lĠune envers lĠautre obleigŽ leurs biens.

Faict passŽ et recongneu en la basse ville dudict Boulongne pardevant les nottaires soubzsignez le vingt quatriesme jour de juillet mil six cens quarante six.

 

 

CM du 5 fŽvrier 1656 ˆ Boulogne

entre Jean LAURENCE et Marguerite PON

pardevant Me Vaillant (AD62 4E48/236)

 

Furent prŽsents et comparans en leurs personnes :

* Jean LAURENCE maistre de batteau demeurant ˆ la Beurrire en ceste basse ville de Boulongne, jeune homme ˆ marier assistŽ de Pierre OGART, aussy maistre de batteau mary et bail de Louise OFFROY sa mre paravant vefve de deffunct Jean LAURENCE son pre, Adrien COPPIN maistre de batteau son oncle et Pierre COPPIN aussy son oncle dĠune part ;

* Et Marguerite PON aussy jeune fille ˆ marier, assitŽe de Jean PON maistre de batteau et Claude CARRƒE, ses pre et mre, Jean PON son frre et Robert WYAN marchand et bourgeois de ceste dicte ville dĠaultre part.

Et ont lesdictes parties etc É

CĠest assavoir de la part dudict Jean LAURENCE a estŽ dŽclairŽ par lesdicts OGART et OFROY quĠilz font don ˆ leur dict filz, en considŽration des bons et agrŽables services quĠilz ont receuz de luy, la moictiŽ dĠun batteau cordier avecq les agrŽez et apparaux prest ˆ aller ˆ la mer, six pices de rois [filets] ˆ usage de harang prest ˆ aller ˆ la mer, plus deulx cens aulnes de manetz [filets] pour aller ˆ la pesche au macreau avecq deulx cordes, et oultre ce, a estŽ par eulx dŽclairŽ quĠil compette et appartient ˆ leurdict filz de la formeture dudict deffunct Jean LAURENCE son pre, deulx chambres tenantes ensemble, avec une court scituŽes ˆ la Beurire tenant ˆ la terre de LENGAIGNE proche le Mont Sainct Adrien, plus une maison et tenement ainsi comme le tout se comprend et estend, tenante ausdictes deux chambres auddict lieu de la Beurrire, sur laquelle maison il est compris un jardin de quoy a estŽ faict un bastiment tant sur ledit jardin quĠestoit hŽritage que sur une partye de terre que ladicte OFFROY a prise ˆ rente avecq deffunct Jean LAURENCE moyennant cent solz de rente deub au sieur DESPLANTES, de laquelle maison est partageable la moictyŽ entre ledict Jean LAURENCE, PŽronne, Marguerite et Marye LAURENCE, et lĠautre moictyŽ dĠicelle appartenant ˆ ladicte Louise OFFROY de laquelle sĠest rŽservŽe sa vye durant, pour en jouir par ledict Jean LAURENCE aprs son dŽcedz et non devant de tout ladicte maison ˆ la rŽserve de la somme de cent livres quĠelle pourra disposer ˆ quy bon luy semblera, et ce en considŽration des bastimens et amŽliorations quy ont estŽ faicts sur icelle maison durant la viduitŽ dudict deffunct Jean LAURENCE et icelle OFFROY, laquelle somme de cent livres sera paiŽ par ledict Jean LAURENCE son filz sans la donnation quĠelle luy pourra faire, et de plus une petitte maison qui a estŽ bastye sur le prinse ˆ rente cy dessus dict, de laquelle rente de cent solz se paieront tant de ladicte maison que de ladicte petitte cinquante solz chacun faisant lesdictz cent solz cy dessus dict, sur laquelle en appartient audict Jean la huictiesme partye dĠicelle et le tout ˆ la rŽserve du droit de douaire quĠelle a sur lesdictz immoeubles cy dessus dŽclairez, et moiennant ladicte moictyŽ de batteau agrŽez et apparaux, six pices de roies, deulx cens aulnes de manetz ledict Jean LAURENCE ne pourra rien prŽtendre ˆ lĠadvenir sur lĠinventaire quy a estŽ cy devant faict aprs le dŽcedz dudict Jean LAURENCE aux fins de quoy il renonce par ces prŽsentes ds ˆ prŽsent comme pour lors de ce quĠil pourroit revenir pour sa part dudict inventaire.

Et de la part de ladicte Margueritte PON, a estŽ aussy dŽclairŽ par sesdictz pre et mre, quĠen considŽration des bons et agrŽables services quĠils ont receu dĠelle, ils font don ˆ leur dicte fille de quatre pices dĠaplois avecq le cordaige pour aller ˆ la pesche au harang prest ˆ aller ˆ la mer, quatre cordes noeufves cent aulnes de manetz avecq la somme de quarante livres paiables six mois aprs la consommation du prŽsent mariage, plus une maison lieu et tenement scŽant proche le Vivier audict lieu de la Beurrire pour en jouir aprs le dŽcedz desdictz Jean PON et Claude CARRƒ et non devant, dĠaultant quĠils sĠen rŽservent lĠusufruict leur vye durant. A estŽ conditionnŽ quĠil sera loisible ausdictz futurs marians de partager avecq Bertrand et Franois PON frres dĠicelle, en rapportant lesdictes donnations cy dessus ˆ eux faitz et promettent aussy dĠabiller et amesnager leur dicte fille comme ils en vouldront avoir honneur et ˆ son estat appartient.

Et pour reigler les parties sur la dissolution du prŽsent mariage, a estŽ convenu et accordŽ entre eulx quĠen cas quĠicelle Margueritte PON prŽcŽdera de mort ledict Jean LAURENCE, il aura ses habitz et armes servans ˆ son corps, son lict telle quĠil sera lors, et en cas contraire que ledict Jean LAURENCE prŽcde aussy de mort ladicte Margueritte, avecq enffans ou non, elle aura ses habits bagues joyaulx son lict garny et chambre estoffŽe telle quĠelle se trouvera lors, son douaire coustumier soit en ville ou en banlieue nonobstant coustume ˆ ce contraire, ˆ laquelle les parties ont dŽrogez pour ce regard avecq la somme de cent livres tournois pour son rapport de mariage ˆ elle entire dĠapprŽhender la communaultŽ ou la rŽpudier sy bon luy semble, en paiant la moictyŽ des debtes. Et ˆ lĠentretenement et accomplissement de tout ce que dessus ont lesdictes parties obligez leurs biens et hŽritages etc etc É

Fait passŽ audict Boullogne sur la mer pardevant les nottaires royaux soubzsignez le cinquiesme jour de febvrier mil six cens cinquante six.

(Remerciements ˆ Alain Honvault pour les photos des CM)

 

 

CM ˆ Boulogne du 29-5-1745 entre

Franois FERRY et Marie AUFFRAY

pardevant  Leriche (AD62 4E48/47)

 

Pardevant les notaires royaulx en la SŽnŽchaussŽe de Boulenois rŽsidants en la ville de Boulogne sur mer soussignez sont comparus :

* Franois Blaise FERRY, jeune homme ˆ marier, matelot demeurant en cette ditte ville de Boulogne, fils de feu Blaise FERRY et de Isabelle LEURENCE, assistŽ et accompagnŽ de Franoise RAULT sa tante veuve de Pierre PAPIN, du sieur Robert VION capitaine de navire et de damoiselle Jeanne Margueritte LAURENCE sa tante, du sieur Pierre Toussaint COILLOT aussi capitaine de navire et de damoiselle Marie Louise LAURENCE sa femme et aussi tante du futur mariant, de Jean PONT ma”tre voilier et Jeanne FERRY sa femme sÏur dudit futur mariant et autres ses parens et amis dĠune part ;

* Et Marie Anne AUFFRAY, fille ˆ marier demeurante en cette ditte ville de Boulogne, de Claude AUFFRAY et de deffunte AngŽlique COILLOT, de Pierre Claude Toussaint AUFFRAY son frre et de Marguerite GUEULLE sa femme, de Marie Catherine AUFFRAY sa tante du costŽ paternel, de damoiselle Marie Franoise COILLOT veuve de feu Jean Jacques LATTAIGNANT sa tante du costŽ maternel et damoiselle Marie Elisabeth COILLOT veuve du sieur LEFEBVRE aussy sa tante du mesme costŽ, de maistre Franois Marie LUTTO prestre desservant de la paroisse de Saint É son cousin germain du costŽ paternel, de maistre Pierre Guillaume LUTTO prestre vicaire de Guisnes, de monsieur Guillaume COILLOT eschevin et nŽgociant demeurant audit Boulogne, son cousin germain du costŽ maternel, du sieur Nicolas FRISCOURT aussy nŽgociant et damoiselle Jeuneviefve COILLOT son espouse et aussy cousine de la future du mesme costŽ maternel, et autres ses parens et amis dĠautre part.

Et ont les parties recognu etc É

CĠest assavoir, de la part desdits futurs marians, a estŽ par eux dŽclarŽ quĠils se prennent avec les droits et actions quy peuvent leur competter et apartenir, de quoy ils se tiennent respectivement pour contens , dŽclare ledit AUFFRAY pre de la future quĠil luy compette et apartient un quart dans la communautŽe quy a ŽtŽ dĠentre luy et la feue AngŽlique COILLOT sa femme, et continuŽ avec ses enffans, de laquelle il sera fait inventaire instament la cŽlŽbration dudit futur mariage et que la future espouze ou les enffans quĠelle dŽlaissera viendront ˆ sa succession pour la partager avec son fils, lequel quart les parties ont estimŽ pouvoir valoir la somme de 1000 livres. Et pour rŽgler etc É

Elle aura 600 livres pour rapport de mariage ; en cas de second mariage, 300 livres appartiendront ˆ ses enffans.

Fait passŽ et recognu audit Boulogne sur mer pardevant lesdits notaires lĠan mil sept cens quarante cincq le vingt neuviesme jour de may et ont toutes les parties prŽsentes et assistantes ainsy que les futurs marians avec nous dits notaires signez.