Pierot de BƒCOURT, ˆ Houvin

(AD59, B1735, folio 97)

 

En 1523 ˆ Houvin, Pierot de BƒCOURT rencontre Jehan GRƒGOIRE qui a ŽtŽ mlŽ au meurtre de son frre Jehan de BƒCOURT, et menace de le tuer. SĠensuit une bagarre et plusieurs personnes interviennent, dont Robert HECQUET qui est tuŽ dĠun vireton dĠarbalte par ledit Pierot.

 

Charles, etc, savoir faisons ˆ tous prŽsens et avenir, nous avoir receu lĠumble suplicacion de Pierot de BƒCOURT, demourant ˆ Hovin en notre pays et contŽ dĠArtois, contenant comme le jour de Saint Marc dernier passŽ, ledict supliant et Jehan de BƒCOURT son frre estoient lors au villaige de Houvin, et aprez disner que les vespres estoient dites, ledit Jehan non pensant ˆ aucun mal rencontra auprez du cimontire de lĠŽglise dudict lieu ung nommŽ Jehan GRƒGOIRE, lequel trois sepmaines auparavant avoit estŽ prŽsent o NÉ de BƒCOURT frre dudict supliant et dudict Jehan, avoit estŽ tuŽ, dont ledict GRƒGOIRE nĠavoit obtenu rŽmission ne fait paix ˆ partie. Et le vŽant et non sachant refaindre son couraige, meu de courroux et de chaulde colle, faisant signe de tirer son espŽe dont il estoit garny, dit audit Jehan GRƒGOIRE ces motz ou en substance : deffend toy traistre, tu as tuŽ mon frre. Quoy voiant et oyant, ung nommŽ Jehan BONNEL dit Ticquet, rua dĠune pierre aprez icellui  Jehan BƒCOURT, dont il lĠassŽna et blessa en la teste ˆ sang courant et playe ouverte, que lors ledict Jehan soy sentant ainsi blessŽ, desgaigna incontinent sedicte espŽe et sĠapprocha dudict BONNEL pour lui cuider faire desplaisir. Ce vŽant, feu lors vivant Robert HECQUET beau-frre dudict Jehan BONNEL vint auprs dudict Jehan GRƒGOIRE et luy print et osta une rapire quĠil avoit en sa main, et ˆ tout icelle vint assaillir ledict Jehan de BƒCOURT, et lui dit : par la mort Dieu, je te tueray, en ruant plusieurs cops sur ledict Jehan, lequel reculoit et se deffendoit au mieulx quĠil polt en disant : Robin, que me demande tu, je ne vous demande riens. Mais ce nonobstant, ledict Robin ne cessa de ruer aprez ledict Jehan, lequel tousiours se defendoit et ruoit aprs ledict Robin, et durant ledict dŽbat, ledict supliant frre dudict Jehan, lequel estoit assez prez de de la maison de son pre, et oiant dire que son frre estoit en grand dangier dĠestre tuŽ, accourut incontinent audict conflit et dŽbat ˆ tout une arbalestre bendŽe en sa main et un vireton dessus. Et lui illec venu et vŽant sondict frre blessiŽ, non sachant quĠil avoit fait aussi que ledict Robert ne desistoit de ruer sur icelui Jehan son frre, se mist en devoir de desserrer sondict arbalestre sur le dict Robin. Mais Peirotin BƒCOURT frre aussi dudict supliant qui nĠestoit prŽsent, sans quĠil nĠestoit aucunement meslŽ dudict dŽbat, lui empescha par deux ou trois fois, nŽanmoins ledict supliant en criant et disant : se garde qui veult, tira et desserra sondict arbalestre sur ledict Robin, lequel il attaindi au costŽ dont icellui Robin tumba par terre et termina lendemain vie par mort.(É). DonnŽ en notre ville de Malines, le vendredi Saint ou mois de mars lĠan de grace mil cincq cens vingt et trois, et de noz rgnes asavoir des Romains et Hongrie le cinquiesme, et des Espaignes et autres le huitiesme ; par lĠempereur en son conseil ; signŽ Darthe.