Contrat de mariage à Saint-Marcellin (38, Isère) du 12-1-1641 entre

Claude SAUZET (n°12) et Catherine RABOIN

« Au nom de Dieu soit faict amen.

Sachent tous présans et advenir comme à sa louange, mariage aye estre traicté célébré solempnisé et accompli despuis environ trois mois passé en fasse de Saincte Mère Esglize catholicque apostolicque romeyne, soubz promesse verbale et à la charge de faire rédiger iceluy par escript à la première réquisition l’une partie à l’aultre, d’entre :

· Honorable Claude SAUZET fils à feu Anthoine appoticaire de Grignan en Provence habitant de présant en la présente ville d’une part ;

· Et honneste fille Catherine RABOIN fille à sieur André RABOIN aussy appoticaire dudict Sainct Marcelin d’aultre .

Et lesquelles parties pour satisfaire à leursdictes promesses et désirant faire rédiger icelles par escript et pour y parvenir, est il que ce jour d’huy douziesme jour du mois de janvier mil six cent quarante et un apprès midy pardevant moy notaire tabellion royal héréditaire soubsigné, et présentz les tesmoings soubnommés sont personnellement establis ledict SOZET d’une part et ladicte Catherine RABOIN d’aultre, lesquels agréablement pour eulx et les leurs, procédant de l’advis et conseil de leurs parans et amis icy présans notamant ladite RABOIN de l’advis et conseil license et autorité dudit sieur RABOIN son père et de sa femme Urbane GUYOT sa mère, et du sieur Cézard GUYOT chirurgien dudit lieu son oncle maternel, ont déclairé en la présence de mondit notaire et tesmoings lesdites promesses de mariage verbales cy devant faictes estre véritables, et avoir espouzé entre les mains de maistre Pierre DESBOZ curé de la présente ville despuis environ trois mois, et pour ce qu’il est d’ancienne costume en ce pays de Daulphiné que lorsque les filles viennent à soi marier avec doct à elles faictes que les charges de mariage soient plus facillement supportées par les maris, assavoir à cestes causes personnellement establi ledict sieur André RABOIN chirurgien et appoticaire dudict Saint Marcellin, père de ladicte espouse lequel de gré et bonne volonté pour luy et les siens, a donné et constitué en doct à ladicte Catherine RABOIN sa fille, et pour elle en nom de doct audict SAUZET son espoux ce acceptant assavoir la somme de 600 £ tournois laquelle somme ledict sieur RABOIN sera tenu de payer ausdicts mariés scavoir 100 £ à leur première et simple requeste, lesquelles seront employées en marchandises au proffict desdicts mariés et mis dans la boticque dudict sieur RABOIN; item autres 100 £ de laquelle la moitié des médicaments et compositions drogues et aultres marchandises qui se sont treuvées dans la bouticque dudict sieur RABOIN, ont estés entre eulx advalués et liquidés et laquelle moictié ledict SAUZET confesse avoir heu et cy devant receu dudict RABOIN et deu comptant l’en quicte et l’autre moictié desdictes drogues médicaments compositions meubles et ustensiles de la boutique dudict sieur RABOIN appartiendront audict sieur RABOIN lesquelz se les réservent, et convenu entre eulx que tout le profict qui proviendra de ladicte botique des praticques et malades qui seront traictés pour ensemble pendant le temps et terme de quatre années advenir sera à partager esgalement par moitié entre eulx comme estant associés, et moyennant ce toutes choses pour l’entretien de ladicte bouticque seront fournies aussy par moictié et sans que pendant ledict temps ledict SAUZET soit tenu de payer aulcun louage d’icelle bouticque et accordant aussy réserve par ledict SAUZET, et accordé par ledict sieur RABOIN que ledit RABOIN ne pourra prétendre ny avoir part ny proffict au revenu de ladicte somme de 100 £ de ladicte première paie qui deubvra estre employée en marchandises (...) appartiendra entièrement ausdicts mariés ; item autres 100 £ pour la nourriture et alimentation desdicts mariés pendant et durant le terme d’une année que ledict RABOIN sera tenu leur fournir en son ordinaire, laquelle année commencera de ce jour et semblable jour finira, bien entendu que entend qu’ils ne pourroient vivre en paix en communion et qu’ils fussent contrainctz se séparer auparavant ladicte année parachevée en ce cas ledict sieur RABOIN sera tenu les dégréver et payer ce qu’il se manquera de ladicte année à proportion du dict temps qui restera ; et les 300 £ restantes ledict sieur RABOIN sera tenu les paier ausdicts mariés lors qu’ils se sépareront de ladicte communion en les emploiant par lesdicts mariés en fonds non imbr... pour la plus grande asseurance dudict sieur RABOIN, et de laquelle constitution ledict sieur SAUZET sera tenu lors de la réception d’icelle en passer quictance et recognoissance à sadicte femme sur tous et ung chacun ses biens meubles immeubles droictz et actions présents et advenir quelconques, laquelle constitution est faicte par ledict sieur RABOIN ausdicts mariés pour tous les droictz paternels et maternels de ladicte RABOIN, et au moyen de ce quicte sondict père de la licence et autorité dudict SAUZET sondict mary; item plus en augmentation de ladicte doct ladicte RABOIN espouze, de la licence et autorité de sondict père s’est constitué la somme de 60 £ tournois pour advaluation d’un grand coffre à bahu, ung aultre petit coffre, six linceux, deux cullières d’argent, serviettes et autres meubles qu’elle a receu en elle, de laquelle ledict SAUZET sera tenu aussy luy en passer quictance et recognoissance, et parce que touttes docts suivant la costume méritent augment ledict SAUZET de gré et volonté a donné et donne d’acrest et augment à sadicte espouse le tiers (...) valant de toute ladicte constitution paiable à la forme du droit, bien entendu entre lesdictes parties que si la dite espouse prédécède ledict espoux sans enfans de ce mariage ledict augment demeurera nul, et s’il y a enfans ledict augment leur appartiendra nonobstant ledict prédécès ; item que ledict espoux donne à ladicte espouse la somme de 30 £ tournois pour robbes et joiaux qu’il promet lui baillier dans ung mois, et cas de restitution advenant de ladicte docte, icelui espoux a promis et juré icelle rendre ou de ce que d’icelle il se treuvera avoir receu à ceux à qui de droit appartiendra profitablement parce qu’il l’aura receu et ledit augment le cas arrivant à la forme que cy dessus, lesquelles choses escriptes et contenues au présent contract lesdites parties ont promis et juré tenir attendre observer et n’y contrevenir en de tous despens et obligations de tous leurs biens présens et advenir quelconques comme au chacung d’eux touche et consent à la cour du dudit Saint Marcellin.

Faict audict Saint Macellin en la maison dudict RABOIN présens ledict sieur GUYOT, honorable EMERYbolangier et honorable François BAFFARD chappelier, Alexis GUYOT fils dudit Cézard et honorable Thomas GIN passementier dudict lieu, tesmoins lesquels requis tous soubsignés avec ledict sieur RABOIN et ledit sieur SAUZET et non ledict BAFFARD ni ladicte RABOIN espouse pour ne scavoir escrire de ce enquis et requis.

Contrat de mariage à Chatte (38, Isère) du 23 février 1659 entre

Claude SAUZET et Marie SIMOND (n^os12 et 13)

«Au nom de Dieu à mon soict sachent tous présantz et advenir que ce jour d’huy vingtroiziesme jour du mois de febvrier apprès midy mil six cent cinquante neuf, pardevant moy notaire royal soubsigné sont establis en leurs personnes :

· sieur Claude SAUZET marchand apoticquaire de Saint Marcellin d’une part ;

· et honneste fille Marie SIMOND fille à maistre Antoine SIMOND notaire royal et chastelain de Chaste d’autre part.

Lesquelz de leurs grés pour eulx et les leurs ladicte Marie SIMOND procédant de l’advis conseil licence et autorité dudit maistre Antoine SIMOND son père cy présent ont promis et juré soy prendre et espouzer l’ung l’autre en fasse de Saincte Mère Esglize à la première et simple requeste du premier le requérant et pour le suport des charges du présent mariage c’est estably en personne le susdict maistre Antoine SIMOND lequel de gré a donné et constitué en dotte et verchiere à ladicte Marie SIMOND sa fille future espouze et pour elle audict SAUZET son espoux assavoir la somme de 1200 £ tournois y comprins 100 £ pour robbes et joyaulx laquelle somme iceluy maistre SIMOND promect payer ausdicts espoux et et espouze scavoir 900 £ à leur première et simple requeste et le reste montant 300 £ dans un an prochain venant en debte ou obligation qu’il maintiendra bonnes licquides et solvables , et ce pour tous les droictz paternels fraternels et soronaux d’icelle dicte espouze davantage c’est aussy establie honneste Marie GIRARD femme dudict maistre Antoine SIMOND et mère d’icelle espouze laquelle de gré procédant de la licence et autorité dudict maistre SIMOND son mary a aussy donné et constitué en augmentation de ladicte dotte à la susdicte Marie SIMOND sa fille et par elle audict SAUZET son espoux la somme de 300 £ qu’elle promect leur payer dans ledict terme d’un an prochain venant aussy en debtes ou obligations bonnes liquides et solvables et ce pour tous les droictz maternelz d’icelle dicte espouze se réservant lesdicts maistre SIMOND et Marie GIRARD père et mère de ladicte espouze le droict de reversion des susdictes sommes par eux constituées au cas que ladicte Marie SIMOND espouze susdicte les prédécède sans enfants naturelz et légitimes et par ce que touttes dottes et verchières méritent acrest et augment à ceste cause iceluy futur espoux a donné et donne pour acrest et augment à sadicte espouze la somme de 500 £ et pour robbes et joyaulx la somme de 100 £ et de plus la somme de 500 £ pour survie duquel augment robbes joyaux et survie icelle espouze pourra dispozer à la vie et mort lesdicts droictz dotaux receus ou non, bien entendu toutes fois que sy ladicte espouze prédécède sondict espoux sans enfantz naturelz et légitimes en ce cas il ne sera deub aulcung augment et s’il y a des enfantz ledict augment leur apartiendra soict qu’elle prédécède ou non sondict espoux.

Et ce que dessus lesdictes parties ont promis et dit avoir agréable ferme stable tenir attandre garder observer maintenir et n’y contrevenir à peyne de tous despans dommages et intérests soubz obligation subvention de tous leurs biens présents et advenir quelconques aux cours du baillage de Saint Marcellin etc... renonçant à tous droicts à ce contraires.

Fait audit Chaste maison dudict maistre SIMOND ; présents sieur Thimoléon de la GRANGE bourgeois, maitre Pierre BRE... et François LANTELME procureur au baillage de Saint Marcellin, maistre Antoine ROBIN greffier audit baillage, sieur Guillaume PACHAUD et sieur Léonard RABIOT de CHANAND tous dudict St Marcellin, Jean SIMOND, sieur Laurent RALHET, Eudmond RALHET fils de feu Jean dudict Chaste tesmoins requis et signés avecq les parties excepté ladicte Marie GIRARD quy a dict ne escavoir de ce enquise et requise. »

Dotation à Chatte du premier mars 1659 d’Antoine SIMOND à Marie SIMOND (n°13)

«L’an 1659 et le premier jour du mois de mars avand midy pardevant moy notaire royal dalphinal soubsigné c’est personnellement estably sieur Claude SAUZET marchand appoticaire de Saint Marcellin lequel de gré pour luy et les sciens comme mary et maistre des biens et droitz dottaux d’honneste Marie SIMOND sa femme a confessé et confesse avoir bien et realement receu de maistre Antoine SIMOND notaire et chastelain de Chaste sy présent et aceptant assavoir la somme de 900 £ en pistolles et quadruples d’Espagne et d’Italie louis d’or et d’argent et autres bonnes monnoyes de mize par ledict confessant en présence de nous dicts notaires et tesmoins comptées retirées et embavrées et ce pour la première paye de la constitution dotalle faicte par ledict maistre Antoine SIMOND à ladicte Marie SIMOND sa fille et pour elle audict sieur SAUZET en leur contract de mariage receue par moy dict notaire le vingtroisiesme de febvrier dernier tellement que ledict confessant se tenant pour bien payé comptant et satisfaict d’icelle dicte somme de 900 £ il en a quitté et quitte ledict maistre SIMOND et les siens et de n’en jamais rien demander ny promettre estre demandé le tout ainsy passé soubs et avecq touttes promesses jurements submissions renonciations et clauses à ce requises en bonne foi de quoy.

Faict audict Chaste dans la maison dudict maistre SIMOND en présence de sieur Claude PELERIN recepveur des tailles dudict lieu et Louis DELAGRANGE travalleur dudict tesmoins requis, ledict PELERIN signé avecq ledict SAUZET et SIMOND non ledict DELAGRANGE pour ne scavoir enquis et requis. »

Testament à Chatte du 7-12-1662 d’Antoine SIMOND (n°26)

« Au nom de Dieu, amen.

Soit sachent tous présentz et advenir que ce jour d’uy septiesme jour du moys de décembre après midy mil six centz soixante deux, pardevant moy notaire royal soubzsigné c’est estably en personne M^e Antoine SIMOND notere royal et chastelain de Chaste, lequel de son bon gré et bonne volonté sain de ses sens mémoire et entendement, et en parfaicte santé de sa personne graces à Dieu, considérant la mort estre certaine, et l’heure d’icelle incertaine, et qu’il vault mieux à toutte personne tester et dispozer que de mourir sans avoir testé et dispozé, à ceste cauze il a voulu ordonner et dispozer des biens et facultés qu’il a pleu à Dieu luy donner en ce monde, pour ne laisser après son décèd procès et différentz entre ses successeurs. Et pour cest effect il a faict et ordonné son dernier testement numcupatif et dernière volonté numcupatifve à la forme suivante, et premier il c’est muny du signe de la Saincte Croix disant : in nomine patris et filii et spiritus sanctii amen, invoquant l’aide de la très Saincte Trinité père filz et sainct esprit, seul et vray Dieu, lequel il suplie d’avoir pitié de son âme, et luy donner sa grâce finale à l’heure de la mort, priant la très glorieuse Vierge Marie mère de Dieu d’intercéder pour luy envers Nostre Seigneur Jésus Christ son filz aux fins que pour le mérite de sa mort et passion il luy plaise d’exaucer sa supplication et prière, et après que son âme sera séparée de son corps la recepvoir en son royaulme céleste au nombre des bienheureux ; eslizant sa sépulture dans l’esglize dudict Chaste et quant à ses obcèques et frais funérères il les remet à la volonté et piété de son héritière universelle sy après nommée et oultre lesdictes obcèques et funérailles il la prie de distribuer aux pauvres dudict Chaste la somme de 60 £ en denrées ou argent à son choix et au temps qu’elle advisera dans l’année néantmoing de son décès et à ceulx qu’elle jugera les plus honteux et nécessiteux sans qu’à ce vouloir faire elle soit tenue d’appeller le procureur des pauvres, ny qu’elle puisse estre recherchée ny les siens pour raison desdictes 60 £ . Item veult et ordonne que sy les fondateurs de la chappelle Nostre Dame de Pitié ou aultres estoient en volonté d’agrandir ladicte chappelle quy est proche et au devant la maison dudict testateur, en ce cas il donne et lègue la somme de 30 £ tornoyzes pour estre employée à l’agrandissement de ladicte chappelle, et au cas que lesdicts fondateurs ou aultres ne soyent en volonté de faire faire ledict agrandissement en ce cas sadicte hérétière universelle sera deschargée du payement de ladicte somme.

Item donne et lègue et par droict d’institution particulière délaisse à Marie SIMOND femme au sieur Claude SAUZET la somme de 15 £ tornoyses qu’il veult et entend luy estre payée par son héretière universelle soubznommée dans une année après son décès et ce oultre ce qu’il se treuve luy avoir donné et constitué en son contract de mariage, plus donne et lègue et par mesme droict que dessus délaisse à Jacques RALIOT filz à sieur Laurens RALIOT et de feue Anne SIMOND femme quand vivoit dudict Laurens et fille dudict testateur pareille somme de 15 £ qu’il veult et entend aussy luy estre payée par sadicte héretière universelle soubznommée dans ledict terme d’une année après son décès, et ce aussy oultre ce qu’il se treuve avoir donné et constitué à ladicte feue Anne SIMOND en son contract de mariage avecq ledict RALIOT .

Item donne et lègue et par mesme droict d’institution particulière comme sus délaisse à Melchiol et Pierre SIMONDZ ses enfans au chescung la somme de 1000 £ tournoyses qu’il veult et entend leur estre payée par sa dicte héretière universelle souznommée scavoir : la moitié lhors qu’ilz auront ataing l’aage de vingt cinq ans, et l’aultre moitié dans une année après ; et jusques à ce, il veult et entend qu’ilz soient eslevés nourris et entretenus suivant leur condition aux despens de sadicte héretière universelle cy après nommée, en travaillant par eulx de leur pouvoir au profict de sadicte héretière. Plus donne et lègue et par mesme droict que dessus délaisse à Françoyze, Jeudit, Clauda, Marguerite et Loyze SIMONDZ ses filles et à une aultre aussy sa fille laquelle n’est encor baptizée, à la chescune la somme de 800 £ tournoyses laquelle somme il veult et entend leur estre payée par sadicte héretière universelle soubznommée la moictié lhors qu’elles treuveront leur party en mariage et l’autre moitié dans une année après, et cependant veult et entend aussy qu’elles soient nourries entretenues et eslevées au despens de sadicte hértière universelle soubznommée en travailiant par elles de leur pouvoir au profict de sadicte héretière et de plus veult et entend aussy qu’il leur soit fourny lhors qu’elles se marieront des habitz nupciaulx sellon leur qualité et condition, et que la despence qu’il conviendra pour la conclusion et célébration de leur mariage soit aussy fournie par sadicte héretière.

Item donne et lègue et par mesme droict que dessus délaisse à tous aultres qui pourroient avoir demandé ou prétendre quelque chose en ses biens et héritages au chescung la somme de 5 sols tournoyes qu’il veult et entend leur estre payé incontinant après son décédz et lesquelz légatz sont faictz par ledict testateur aux légateurs susnommés pour touctz droictz qu’ilz pourroient avoir demandé et prétendre en sesdictz biens et héritages, desquels moyennant lesdictz légatz il les exclud et dégotte ( ?) et veult et entend que aultre chose ilz n’y puissent demander ny prétendre, saufz les conditions que cy après, et au cas que quelques ungs de sesdictz enfans légataires soit masles ou femelles vinsent à décéder sans se marier ou sans avoir attaing l’eage de 25 ans, en ce cas il veult et entend que les légatz de celui ou ceulx et celles quy ainsy décéderont soit substitué à sa dicte héretière universelle, et en après elle à celuy qu’elle nommera pour succéder à sondict héritage, et parce que le chefz et fondement de tout valable est l’institution d’héretier ou héretière universelle à ceste cause iceluy testateur en tous et chescungs ses aultres biens desquelz il n’a cy dessus disposez ny ordonnez ny par cy après entend dispozer ny ordonner.

Il a faict et institué son héretière universelle assavoir honneste Marie GIRARD sa très chère et bien aimée femme la nommant et surnommant de sa propre bouche vivant viduellement voulant et entendant que par elle tous ses debtes légats et funérailles soient payées et satisfaictz sans figure de procès et à condition touteffoys de rendre par elle lhors de son décès sondict héritage à l’ung de ses enfantz masles d’iceluy testateur tel qu’il plairra à sa dicte héretière universelle d’eslire et choizir, donnant aussy ledict testateur pouvoir et puissance à sadicte héretière d’augmenter ou diminuer les légatz qu’il a cy dessus faictz à sesdictz enfans soit masles ou femelles ainsy et comme elle advisera suivant la faculté de sondict héritage, pour raison de quoy il s’en confie et remet à sa volonté comme aussy il luy donne pouvoir de payer lesdictz légatz soit en debtes obligatoires ou en deniers et aultrement ainsy et comme elle treuvera mieulx à propos. Et au cas qu’elle vint à mourir sans avoir nommé et esleu l’ung de sesdictz enfans masles pour succéder à sondict héritage, en ce cas et non aultrement iceluy testateur nomme dès à présent le susnommé Melchiol SIMOND et au deffault de luy le susdict Pierre SIMOND. Et au cas que sesdictz deux enfans masles vinssent à décéder avant la restitution dudict héritage iceluy testateur veult et entend que sa dicte héritière se rende à celle de ses filles qu’elle vouldra aussy eslire et choizir, bien entendu néantmoings qu’audict cas il veult et entend que la chescune de ses aultres filles quy ne sont mariées ayent encor la chescune la somme de 200 £. Voulant et entendant ledict testateur que moyennant ce que dessus sadicte héretière universelle pendant sa vie naturelle et viduelle jouisse pleinement et paisiblement de sondict héritage sans que pour ce il luy soit donné aulcung trouble ny empeschement. Ordonnant à sesdictz enfans masles et femelles de luy prouver honneur respect et obéissance qu’ilz sont tenus et obligez luy rendre. N’entendant iceluy testateur qu’elle soit tenue ny obligée de faire faire aulcung inventaire de sesdictz biens et héritages ny à aulcung compte ny prestation de reliquas. De quoy en tant que de besoing ledict testateur l’en descharge par exprès. Et est ce cy sont dernier testement numcupatifz et dernière volonté numcupatifve qu’il veult et entend estre valable par ce droict et s’il ne vault par ce droict veult qu’il vaillie par droict de codicile ou donnation à cause de mort et par tous autres moyens de dernière volonté qu’il pourra et debvra mieux valoir, cassant et révoquant tous aultres testements codiciles et donnations à cause de mort qu’il pourroit avoir cy devant faictz. Et veult et entend que le sien présent demeure en sa force et vertu. Priant et requérant les tesmoings cy après nommés par luy bien cogneus et nommés et heulx luy vouloir estre mémoratifs de ceste sienne et dernière volonté, et en porter tesmoignage de vérité et moy dict notaire en faire instrument publicq que luy ay octroyée.

Faict audict Chaste maison de moy dict notaire, Jean Giraud TINAY mareschal, Claude TINAY cordonnier, Michel et François COHET frères, de Jean BLANCHEUR , Oumemond PIERIN MARGAROS , Jean TARDY fils de feu Roman, et Marcelin DIEVESSON fils de François laboureur dudict Chastre, tesmoings requis lesdictz testateur Jean Giraud TINAY mareschal et ledict François COHET signé, non les autres pour ne scavoire escripre de ce par moy enquis et requis. (Notaire : ROBERT). »

Contrat de mariage du 12 juin 1574 à Boulogne-sur-mer entre

Hercule LIBERT (n°230) et Marguerite LE LONG (n°231)

« Furent présens en leurs personnes :

· Hercules LIBERT brasseur demeurant au Portel, assisté de Jehan HERNE et Jehenne LE NIEN paravant veuve de Pierre LIBERT mère dudit Herculles, Jehan LIBERT son oncle, Guillaume DURIER, Louis et Pierre MARLET ses cousins et autres ses parens et amis d’une part ;

· et Anthoinette BERNARD veuve de feu Jehan LE LONG résidente audit lieu du Portel, et Marguerite LE LONG sa fille acccompagnez de Jehan DE CRENDALLE, Jehan BERNARD et Jehan DU SOMMERARD ses oncles, Marie LE LONG femme de Jacques SAUVAGE [ ?] et Jehenne BERNARD ses tantes et autres leurs parens et amis d’autre part.

Et ont recognu chacun, scavoir que pour parvenir à l’aliance de mariage pourparlé et lequel au bon plaisir de Dieu se parachévera en Notre Mère Sainte Eglise d’entre ledit Hercules LIBERT et ladite Marguerite LE LONG et auparavant aucun lien d’icelui avoir fait et accordé entre eux les dons promesses ports faveurs et advanchemens qui ensuivent, et cessant lesquels ledit présent mariage ne seroit fait.

C’est asscavoir que de la part dudit Herculles LIBERT a esté dict et déclaré par ledit HERNE et ladite LE NIEN sa femme mère dudit Herculles, que audit Herculles de la succession dudit feu Pierre LIBERT son père compette et appartient le nombre de cinques mesures et demie de terres en cinq pièces scituées audit terroir dudit lieu du Portel, sy luy appartient la juste moictié d’une maison lieu et terrain estables brasserie édiffices size audit lieu du Portel, en laquelle résident présentement ledit HERNE et sa femme, ainsy que le tout se comprend et estend et qu’il lui est escheu par le trespas dudit feu Pierre LIBERT son père, et ce allencontre de ladite LE NIEN à laquelle en appartient l’autre moictié comme son acqueste avec ledit feu LIBERT son premier mary, laquelle LE NIEN pour la bonne amour maternelle qu’elle a et porte audit Hercules LIBERT son fils, et pour et en faveur d’hoirie et succession en faveur et contemplation dudit présent mariage a du consentement esprès dudit HERNE son mary après qu’elle a esté de luy pour ce deubment et suffisamment autorisée, laquelle autorisée donné ceddé délaissé et transporté et par ces présentes donne cedde délaisse et transporte du tout dès ce jour d’huy et à tousjours audit Hercules LIBERT son fils aisné et fait par don d’entrevifs et irrévocable sa moictié part et portion à elle appartenant en ladite maison terrain brasserie et édiffices, sy luy cedera avec ledit HERNE son mary la totallité des outils et ustensilles servans à la dite brasserie, ainsy comme ils sont présentement sans rien réserver et pour de tout en joyr par ledit Hercules LIBERT dès à l’instant de la consommation dudit présent mariage, sy luy a donné ladite LE NIEN en faveur que dessus et comme à son dit héritage appartient le nombre de neuf mesures de terres ou environ en plusieurs pièces sizes audit terroir du Portel à elle appartenant de son héritage et ce du consentement dudit HERNE son mary et de l’autorisation faite pour en joyr par ledit Hercules et ses hoirs incontinent après le décedz de ladite LE NIEN sa mère et non devant en tous droictz et proffictz quelconques, sy ont promis ledit HERNE et sa dite femme donner et promis furnir et livrer audit LIBERT dans le jour de Sainct Rémy prochain le nombre de six septiers de bleds et tenir une jument à choisir en trois appartenant audit HERNE que ledit Hercules pourra prendre dès l’instant dudit mariage, avecq quatre moutons et deulx guves de bière d’Angleterre pour le bancquet des espouzailles.

Et de la part de ladite Marguerite LE LONG a esté dict et déclaré par ladite Antoinette BERNARD sa mère qu’elle luy donne et promect furnir et livrer incontinent après la consommation dudit présent mariage la somme de trois cens £ tournois, vingt cincq brebis et bestes blanches portières les plus vieilles de ces deulx, deulx vaches à choisir en sept une jument de poil brun bay avecq son poullain masle, qui se livreront après la consommation dudit présent mariage, sy luy a encore donné et promis furnir et livrer dans le jour de Saint Rémy prochain le nombre de six septiers de bleds et de furnir pour le bancquet des espouzailles trois guves de bière et quatre moutons pour le bancquet des nopces et de luy furnir ung lict et traversain de plumes et de la vestir habiller et amesnager à sa discrétion. En conséquence des dons biens argent et advanchemens faicts à ladite Marguerite LE LONG elle a de tout tenu quicte ladite BERNARD sa mère, de tout les parts et portions qu’il lui pourroit appartenir et qu’il lui pourroit estre escheu de la formoture et succession mobilliaire dudit feu Jehan LE LONG son père.

A esté conditionné et accordé que le cas advenant que ledit Hercules LIBERT prédécède auparavant ladite Marguerite LE LONG sa future espouse, en ce cas ladite LE LONG aura et remportera ses habillemens servans à son corps avecq son lict estoffes comme à son estat appartiendra, et par son rapport de mariage la somme de deux cens £ tournois son droit de douaire coustumier sur les maisons terres et héritages cy dessus déclarez et portez par ledit Hercules LIBERT au présent mariage le tout hors part et sans charge de debtes, sy aura et remportera sy bon luy semble la moictyé des biens meubles estans communs entre eulx en payant moictié des debtes. Sy advenant que ladite Marguerite LE LONG précède en mort ledit Hercules LIBERT son futur mary, en ce cas il aura et remportera aussy avant part et sans charge de debtes ses habillemens servant à son corps avecq son cheval et armes, sy lors il en a. Etc etc ....

Receu et faict passé et recogneu à Boullongne sur la mer par lesdites parties quy ont signé la présente minutte originalle le douziesme jour de juing mil V^C LXXIIII pardevant BRISSOT et LANGLOIS nottaires royaux audit Boullongne. »

Contrat de mariage du 9-6-1685 à Boulogne-sur-mer entre

Jacques BIGOT (n°14) et Péronne LAMBERT (n°15)

(Notaires : SOMMERARD et MAGNION)

« Furent présens et comparans en leurs personnes :

· Jacques BIGOT, maistre tonnelier demeurant en ceste basse ville de Boullongne, joeune homme à marier, assisté de Jacques BIGOT brasseur et Barbe MANSSE sa femme ses père et mère, Meurice DESCAMPE maistre maréchal de Margueritte BIGOT sa femme soeur dudit BIGOT, de honorable homme Sébastien MANSSE marchand et eschevin de ceste ville de Boullongne son parein, et autres ses amis d’une part ;

· Péronne LAMBERT, joeune fille à marier, demeurante en ceste basse ville, assistée de Isabelle DENISART sa mère veuve de Pierre LAMBERT, de Jean LAMBERT son frère, de Jean LAMBERT marchand et Péronne DENISART sa soeur oncle et tante, de maistre Gilles FRUTIER procureur certificateur ordinaire (...) en la Sénéchaussée de Boulenois son bon amy, et autres ses parents et amys d’autre part.

Lesquelles parties demeurent en ceste dite basse ville, et ledit FRUTIER en ceste haulte ville, ont reconnus pour parvenir au mariage proposé entre ledit Jacques BIGOT fils et ladite Péronne LAMBERT lequel au plaisir de Dieu se fera en face de nostre mère Sainte Esglise le plus tost que faire se pourra et auparavant aucuns engagemens à iceluy, ont fait les déclarations donnations conventions et stipulations quy ensuivent, cessant quoy ledit mariage ne prendroit perfection.

C’est ascavoir qu’il a esté déclaré par lesdits Jacques BIGOT et Barbe MANSSE sa femme icelle de luy autorisée à l’effect des présentes, laquelle autorisée elle a pris et receue en elle agréablement sans faveur ni contrainte, ont déclaré que pour la bonne amitié qu’ils ont pour ledit Jacques BIGOT leur fils qu’ils lui font don de tous ces outils qu’il a audit mestier de tonnelier, et générallement toute la marchandise et toutes les affaires qu’il peut avoir concernantes et servantes audit mestier. Outre ce, promettent de le vestir pour le jour de ces nopces comme ils en voudroient avoir honneur, de quoy ladite LAMBERT assistée comme dessus, s’est tenue pour comptante.

Et de la part de ladite Péronne a esté par elle déclaré qu’elle a la somme de 150 £ qu’elle a mis ès mains d’un notable bourgeois de ceste ville, et provenant de ces espargnes, avec ledit Jean LAMBERT son frère quy avoit pareille somme ès mains dudit bourgeois, aussy venant de ces espargnes, outre ce qu’elle est honnestement vestue ; outre quoy il a esté déclaré par ledit Jean LAMBERT en faveur dudit mariage qu’il fait don à sadite soeur desdites 150 £ qu’il avoit ès mains dudit bourgeois, dont elle a parfaite connaissance, et à les recevoir par elle dès l’instant du mariage consommé. En vertu des présentes et pourquoy cesdites présentes serviront de plaine quitance et pouvoir absolue. Ayant esté déclaré par lesdits Jean LAMBERT et DENIZART sa femme icelle dudit LAMBERT autorisée et solidairement l’un pour l’autre qu’ils font don à ladite LAMBERT leur niepce une année des baricles vides provenant de leur cave sans pendant ce temps qu’ils puissent en vendre et disposer d’aucunnes, de quoy ledit BIGOT assisté comme dessus s’est tenu pour content.

Et pour reigler les parties sur la dissolution du présent mariage, il a esté stipulé et arresté que advenant de déceds de ladite LAMBERT future mariante avant celuy dudit BIGOT iceluy aura et remportera avant part et sans charge de debtes ses habits et linges servants à son corps, son lit guarny ses armes et tous ces outils audit mestier comme le tout se trouvera lors avec la somme de 50 £. Et par cas contraire arrivant le déceds dudit BIGOT avant celuy de ladite LAMBERT, icelle aura et remportera par préciput et avant part et sans charge de debtes ses habits linges bagues et joyaux servants à son corps, son lit guarny et chambre estoffes à proportion et comme le tout se trouvera lors de la dissolution avec la somme de 150 £ pour rapport de mariage, outre ce elle sera libre d’apréhender la communaulté ou la répudier sy bon luy semble aux charges de la coustume et en tous cas ladite LAMBERT aura son douaire coustumier sur tous les immeubles quy pourront eschoir audit BIGOT où ils puissent estre scitués et assis, et tant en ville banlieue que ailleurs. Et à ce que dessus ont les parties obligé leurs biens et héritages etc etc ...

Fait et passé en ceste dite ville de Boullongne sur la mer pardevant les notaires royaux y résidans et soussignés avec les parties le neuviesme octobre an XVI^C quatre vingt cinq.»

Contrat de mariage à Boulogne/mer du 21 octobre 1584

entre Michel MANSSE (frère de Claude n°116) et Antoinette DE BERRY

« Furent présens en leurs personnes :

· Michel MANSSE maistre de navire, demeurant au bourg de Boullongne, assisté de Claire BOUCHEL, veuve de Jacques MANSSE sa mère, Jehan BOUCHEL marchand bourgeois et naguères eschevin de la ville de Boullongne, et autres ses parens et amis d’une part ;

· Anthoinette DE BERRY, jeune fille à marier assistée de damoiselle Jehenne CARRÉ sa mère, et damoiselle Marguerite LEROY sa tante veuve en dernières nopces de Robert LE MONIER, et damoiselle Jehenne DE BERRY veuve de maistre Jehan DUNAND procureur en ladicte ville de Boullongne, Robert LE LUTEUR et Jehenne DE BERRY sa femme aussy soeur de la dicte Anthoinette, et autres ses parens et amis d’autre part.

Et ont recongnu pour parvenir à l’alliance de mariage pourparlé lequel au plaisir de Dieu se parachévera en notre mère Saincte Eglise entre ledict Michel MANSSE et ladicte Anthoinette DE BERRY, et auparavant aucuns liens ne conventions d’iceluy avoir faict les dons promesses accords et advanchemens qui ensuivent, et sans lesquelz ledict mariage ne sera bien faict.

C’est ascavoir de la part dudict Michel MANSSE a esté dict et déclaré par la dicte Claire BOUCHEL sa mère, qu’elle luy donne cède et transporte le tiers de la moictyé qui faict la sixiesme partye de total d’un navire nommé le Cigne du port, de soixante tonneaux, pour en joir du jour de la consommation dudict présent mariage, et non devant, en tirer fruictz par retz agretz et appareaulx d’icelluy, en proportion de la sixiesme partie du total. Et outre ce, ladicte Claire a donné et donne audict Michel son filz la moictyé d’un autre navire agretz et appareaulx d’icelluy nommé la Bonadventure du port, pour en joyr dès à présent en tirer fruictz par retz que lignes. Plus luy a donné et donne huict saimes simples prestes à aller sur la mer, et de luy furnir et payer compter comptant la somme de 16 escus deulx tiers, et outre ce a ladicte Claire accordé que sy lesdicts futurs marians voeullent résider avecq elle l’espace de deux ans, que faire le pourront sans paier aucune chose, et sy a promis de vestir et habiller bien et honnestement pour le jour de ses espouzailles, comme à son estat appartient.

Et de la part de ladicte Anthoinette DE BERRY a esté dict et déclaré par ladicte CARRÉ sa mère, qu’elle luy donne et promect furnir et paier la somme de cent escus, paiables scavoir : les deulx tiers dès que ledict présent mariage parfaict et consommé, et l’autre tiers dans ung an du jour de la consommation dudict présent mariage. Plus de luy furnir et livrer quatre simples saimes et de la vestir habiller et amesnager bien et honnestement comme elle en vouldra avoir honneur et selon la discrétion. Et oultre ce, a esté dict par ledict Robert LUTTEUR que pour la bonne amictié qu’il a et porte à ladicte Anthoinette sa belle soeur, qu’il luy donne et promect furnir pour le dict jour des espouzailles une barrique de vin.

A esté dict conditionné et accordé qu’advenant que ledict Michel MANSSE prédécedde ladicte Anthoinette DE BERRY sa future espouze, en ce cas elle aura et remportera hors et avant part et par préciput et sans charge de debtes, ses habillemens bagues et joïaulx servans à son corps, son lict et chambre garny comme à son estat appartient, avec la somme de 26 escus deulx tiers en rapport de mariage, qu’elle prendra sur les plus clairs et apparans biens que délaissera ledict MANSSE, et ce qu’il y ayt enfans ou non, et néantmoins en quictant la clause dudict rapport pourra apréhender la communaulté des biens en paiant la moictié des debtes et en tous cas avoir hors et avant part sesdicts habillemens bagues et joïaulx chambre et lict garny. Et en cas contraire sy ladite Anthoinette DE BERRY prédécedde ledict Michel MANSSE son futur mary en ce cas il aura et remportera hors et avant part, ses habillemens servans à son corps avecq son cheval et armes s’il en a.

Et à tout ce que dessus est dict, tenir entretenir paier parvenir et accomplir par la manière dessus dicte, ont lesdicts comparans respectivement l’un envers l’autre sous l’obligation de leurs biens et héritages etc etc ...

Faict passé et recongnu au bourg de Boullongne sur la mer, par lesdicts comparans qui ont signé la présente minutte suivant l’ordonnance, le vingt et uniesme jour d’octobre XV^C quatre vingtz et quatre pardevant François DU BUIR et Roger LANGLOIS notaires roiaulx audict Boullongne en la maison de ladicte LEROY quatre heures après midy. »

Vente à Boulogne/mer du 28-7-1708 de

Barbe MANSSE (n°29) à Sébastien MANSSE

« Pardevant les notairres royaux en la ville de Boulogne sur mer est comparue en personne :

· Barbe MANSSE, veuve de Jacques BIGOT, demeurante en la basse ville de Boulogne, laquelle pour survenir à ses affaires, payer ses créanciers et par nécessité à ce faire la contraignant, par elle juré et affirmé certiffié et approuvé par le sieur Louis GRANDSIRE et Marc Antoine LAUGERIE marchand demeurans audit Boulogne, et moyennnant 10 £ au vin du présent marché, et pour deniers principaux la somme de 160 £ qui lui ont esté comptés nombre et réellement en espèces de louis d’argent à veue desdits nottaires par :

· Maître Sébastien MANSSE conseiller du Roy garde scel en la justice des traites en cette dite ville, et damoiselle Antoinette HUET son épouse demeurans en ladite basse ville, dont quittance, avoir vendu ceddé quitté et transporté, et par ces présentes vend cedde quitte et transporte, promet faire jouir fournir valloir et garandir pour et au proffit desdits sieur et damoiselle MANSSE acceptans en personnes, pour eux ou leur command tel qu’ils voudront nommer :

Le fond et propriété d’un jardin ainsi qu’il se comprend et étend, fermé de trois côtés de murs, de l’autre d’une haye de sureau, situé en ladite basse ville, tenant d’un bout à la rue «des Lombards», d’autre bout à la rue «Tant perd, tant paye», d’une liste aux veuve et héritiers de maître Sébastien MANSSE l’aîné, d’autre liste à ladite vendeure, pour dudit jardin ainsy qu’il se comprend et étend, sans en rien réserver que deux ormeaux que ladite Barbe MANSSE sera tenue faire abatre enterrer et arracher avant le jour de my mars prochain, en jouir par lesdits sieur et damoiselle MANSSE, ce jour d’huy en avant et après eux leurs hoirs successeurs et ayans causes , en tous fruits et émolumens héréditairement à tousiours, à la charge de payer au sieur ROBERT au droit du sieur GIMBLAIN qui estoit dans celuy du sieur HESSE, 4 £ de rente foncière au jour de Saint Rémy chacun an dont la première redevance en la charge desdits aquéreurs échera à pareil jour 1709, et ainsy continuer annuellement audit jour. Etc etc ...

Ledit jardin provenant à ladite Barbe MANSSE de la succession de Barthélémy MANSSE son frère, ausquels elle promet ne plus rien prétendre ny demander et renoce au proffit desdits sieur et demoiselle aquéreurs qu’elle subroge dans ses droits privilèges hypotèques noms raisons et actions, renonçant aussy à l’article de regret et retrait coutumier de la coutume du Boullonnois. A esté convenu que le pignon de la maison appartenante à ladite Barbe MANSSE qui donne sur ledit jardin est et demeure mitoyen entre elle et lesdits aquéreurs, et que les jours fenêtres et veues quy y sont seront incessament bouchés sans en pouvoir faire ny percher d’autres dans ledit pignon à l’avenir. Et pour faciliter ces présentes et faire plaisir à ladite Barbe MANSSE quy auroit vendu ledit immeuble 24 £ moins qu’elle ne fait, sont comparus en personnes Jean BEZEL compagnon cordonnier, et Jacqueline BIGOT sa femme, de luy autorizée à l’effet des présentes, fille de ladite Barbe MANSSE demeurans en ladite Basse ville, donnataires par leur contrat de marige d’icelle Barbe MANSSE du revenu de trois années dudit jardin après son décèds, lesquels ont renoncé et renoncent par ces présentes au proffit d’iceux audit revenu, sauf à eux de reprendre sur les autres immeubles de ladite Barbe MANSSE après sondit décèds ladite somme de 24 £ à quoy elle a consentie ; a esté par eux et ladite MANSSE estimé ledit revenu et fruits dudit jardin pendant lesdites trois années le tout aussy sans que ces présentes puissent nuire ny préiudicier ausdits BEZEL et sa femme à tous leurs autres droits et actions sur les autres immeubles de ladite Barbe MANSSE suivant leur contrat de mariage, car ainsy le tout a esté convenu entre les parties. Etc etc ...

Fait audit Boulogne le vingt et un juillet mil sept cens huit et ont signez. » Notaire : DE LATTAIGNANT.

Bail à Boulogne/mer du 26-12-1679 de

Jacques BIGOT (n°28) à Françoise DAUSQUE, veuve de Noël LEDIEU

« Furent présens et comparantz en leurs personnes :

· Jacques BIGOT, marchand hostelain et maistre garçon brasseur, demurant en cette ville de Boulongne, et Barbe MANSSE sa femme de luy bien et deuement autorizée, et Bertrand MANSSE filz à marier et aagé et usant de ses droictz, demeurant en cette dite ville, lesquelz pour leur mellieur proffict commoditté et augmentation de leurs biens et revenuz ont recongnuz avoir baillez et par ces présentes baillent à tiltre de rente foncière surcensière à :

· Françoise DAUSQUE, vefve de Noël LEDIEU, et à Jeanne DAUSQUE, vefve de Archillet MAMELIN, demeurantes touttes deux en cette dite ville, lesquelles ont confessez et confessent prendre audit tiltre de rente foncière surcensière desdits BIGOT et sa femme et Bertrand MANSSE :

Une chambre où il y a une cheminée sans grenier avecq une estable y attenante avecq un jardin potager contenant un journel de terres ou environ, ainsy que lesdits lieux ce comprendent et estendent à présent occuppé par Gilles CODE dit l’Espérance, scitué hors de la Porte Royalle de cette dite ville, ladite chambre et estable faisans frond pardevant du costé d’orient au grand chemin quy conduit de cette dite ville à Brecquerecque, d’autre costé au bout dudit jardin atttenant aux marestz quy furent à feu maistre Sébastien MANSSE, d’un costé vers cette dite ville audit l’Esprérance, et d’autre costé vers Brecquerecque aux aians droictz dudit feu Sébastien MANSSE, dans lequel jardin il y a un puit à présent remply en partie que lesdits preneurs feront vider pour s’en servir sy bon leur semble. Sy auront lesdits preneurs le droictz de tours d’eschelles par dedans le jardin audit l’Espérance pour recouverir et réparer lesdits lieux cy dessus arrentys, si touttefois et quand besoin sera. Lesdits lieux provenants ausdits bailleurs de la succcession de feu Berthélémy MANSSE père desdits Bertrand et Barbe MANSSE quy l’avoit pris à rente de Claude HEÜE. Pour par lesdites Françoise et Jeanne DAUSQUE soeures preneures en jouir conjoinctement en toutz fruictz proffictz et revenuz et esmolumentz de ce jour d’huy en avant héritablement perpétuellement et à tousiours à la charge de par icelles preneures de payer par chacun an ausdits bailleurs la somme de 28 £ de rente foncière surcensière, en desduction de laquelle somme icelles preneures seront tenues et s’obligent de payer en l’acquit desdits bailleurs 8 £ 15 solz et une poulle de rente foncière surcensière au jour de Saint Jean Baptiste, 11 £ 5 solz de pareille rente aux aians droicts d’Anthoine THOREL et encorre 60 sols d’autre rente ausdits aians droits dudit THOREL, montantes lesdites trois parties de rente à 23 £ et une poulle dont la première année en sera deubz et payée par lesdites preneures scavoir : lesdites 8 £ 15 sols et une poulle à Pierre WILLEROT escuier au jour de Saint Jean Baptiste de l’année prochaine, 60 sols au mois d’aoust ausdits ayans droits de THOREL, et lesdites 11 £ 5 sols audits aians droictz au jour de Pasques XVI^C quatre vingtz un, auquel jour de Pasques elles debvront et payeront ausdits BIGOT et MANSSE 4 £ 12 sols restans desdites 28 £ cy dessus, la poulle estant estimable à 8 sols, et ainsy continuer le paiement desdites 28 £ de rente ausdits jour, héritablement et à tousiours sauf le rembour desdits 60 sols en cas qu’ilz soient remboursables ausdits ayant droictz dudit THOREL. Etc etc ...

Estant au surplus convenu et conditionné entre lesdites parties que lesdites preneures seront libres de faire partage desdits immeubles esgalement et par moictié, pour en jouir séparément chacune de la moictié en acquittant la moitié des rentes et charges. Etc etc ...

Fait et passé audit Boulongne sur la mer pardevant les notaires royaux y résidans soubzsignez le vingt sixiesme jour de décembre XVI^C soixante dix neuf. » Notaire : DU FORMANOIR.

Délégation de tutelle concernant Barthélémy MANSSE (n°58)

faite à Boulogne-sur-mer par son oncle Michel MANSSE le 19 novembre 1596

« Fut présent et comparant en sa personne :

· Michel MANSE, oncle de Berthélémy MANSE, enffant mineur et héritier de deffunctz Claude MANSE et Menotte BROULIN [alias BROUTIN] ses père et mère, d’une part ;

· et Marcq DU CROCQ maître bricquetier demeurant en la basse ville de Boullongne d’autre part.

Et ont lesdites parties recongneu scavoir ledit Michel MANSE comme lesdits deffunctz Claude MANSE et BROULIN seroient décédez, aians délaissé ledit Berthélémy mineur éagé seullement de huit ans et d’aultant qu’il est de besoing, l’envoyer à l’escole mesmes luy faire apprendre mestier, ce que ne peult faire ledit Michel MANSE, actendu qu’il ne fait plus à présent sa résidence en ceste dite ville, à ces causes pour le proffit dudit mineur, icelluy Michel MANSE a baillé le dit Berthélémy audit DU CROCQ affin de l’envoyer à l’escolle le nourir entretenir d’acoustrer et faire apprendre mestier de bricquetier, boullenger ou savetier, ce qui sera au choix dudit Berthélémy.

Lequel icelluy DU CROCQ sera tenu nourir et entretenir tant et jusques à ce qu’il prendra alliance de mariage, moiennant ce que ledit Michel MANSE luy a dellivré et qu’il a desjà en sa possession les moeubles quy enssuivent scavoir : deux baches, ung pendant de toille de lin, deux serviettes, une nape, une aulne de toille de lin, une couverture de drap noir, une garde robe de serge, deux drapz de toille, ung passet de lict, ung petit coffre, ung lict et traversain plain de plumes, une couverture grise, une autre nappe, une toiette, quatre dizaines de cournes ( ?) avecq les entredeux d’argent doré, et quatre livres dix solz de rente que ledit DU CROCQ prendra sur les héritiers de feu Augustin PLOUVINE que lesdits deffunctz avoient droit de prendre sur ledit PLOUVINE, tant et sy longuement qu’il aura ledit MANSE mineur en sa possession.

Lesquels biens moeubles demeureront et appartiendront en propriété audit DUCROCQ sans qu’il soit subjet en faire aucune restitution, estant dit que mesmes qu’ou cas que ledit Berthélémy décédast auparavant apprins mestier mesmes dans huit jours du jour d’huy, les immoeubles demeureront confus audit DU CROCQ, lequel ne sera tenu en faire aucune restitution comme dit est, ce que ledit Michel MANSE soy faisant fort dudit mineur a accordé et promis faire valloir ce que dessus (...), et à ce que dit est tenir entretenir garandir accomplir faire souffrir et laisser joyr par la manière dite mesmes ledit Michel MANSE en son propre et privé nom, obligeant l’un envers l’autre leurs biens et héritages ceulx etc etc ...

Receu et fait passé et recongneu par les parties quy ont signé audit Boullongne en la maison de Jehan LUCE l’un desdits notaires avant midy le dix noeufviesme jour de novembre mil V^C IIII^XX seize. »

Inventaire après décés à Boulogne/mer du 16 mai 1651

de Margueritte ROBART (n°59)

« L’an mil six cens cincquante et ung, le seiziesme jour de may, s’est présenté à nous Nicollas MARESCHAL et Guillaume HACHE nottaires royaulx résidens en la ville de Boullongne, Berthélémy MANSSE marchand et bourgeois d’icelle, vef de deffuncte Margueritte ROBART, lequel nous auroit remonstré que ladicte ROBART seroit déceddée il y a environ sept mois et délaissé Bertrand et Barbe MANSSE ses enffans, et de ladicte deffuncte, au subjet de quoy il nous auroit requis de nous transporter dans la maison mortuaire d’icelle deffuncte affin de procedder à l’inventaire des biens quy estoient communs entre luy et elle, à la conservation des droictz de ses enffans. A quoy auptempèrent nous susdicts nottaires, nous nous serions avecq Nicollas FLEURY sergeant royal, transporté dans ladicte maison où nous aurions faict inventaire et estimation desdicts moeubles en la forme quy enssuict en présence de Michel HESSE aussy marchand demeurant audict Boullongne, cousin germain desdicts enffans.

Premièrement, dans la chambre mortuaire, nous aurions trouvé :

1) une cramillée de fer, prisée : 8 sols ;

2) Item ung gril aussy de fer : 7 sols 6 deniers ;

3) Une lampe et une petite bouteille à wille : 4 sols ;

4) Une couche fermée de bois de sapin : 30 sols ;

5) Ung lict guarny de plume et deux couvertes assez vielles et usées : 18 livres ;

6) Ung marchepied estant proche de ladicte couche de bois de sapin : 30 sols ;

7) Ung coffre de bois de chesne : 60 sols ; dans ledict coffre a esté trouvé :

· 6 paires et demie de drap de lin à 60 sols la paire : 18 livres 10 sols ;

· 21 chemises à usage d’hommes, les 11 sont à usage dudict Berthélémy MANSSE, et les 10 autres à l’usage dudict Bertrand quy n’ont esté à ce sujet prisées ;

· Une petite nappe fort usée : 4 sols ;

· Une serviette : 10 sols ;

· Ung coppon de thoille noeufve contenant 5 aulnes, à 20 sols l’aulne : 100 sols ;

· 5 serviettes, à 5 sols l’une : 25 sols ; le tout remis dans ledict coffre cy devant prisé ;

8) Une grande armoire contenant cinq ouvertures : 30 sols ;

9) Ung bancq à couche de bois de chesne fort usé : 60 sols ;

10) Ung viel coffre de bois de sapin : 20 sols ;

11) 2 petitz potz de gretz, à 6 sols l’un : 12 sols ;

12) 13 platz tant grandz que petitz d’estain à la roze, et 6 assiettes, 4 escuelles aussy tant grandes que petites pesans ensemble ..., à 8 sols la livre ;

13) Ung pot et une peinte de cierchain ( ?), à 7 sols la livre ;

14) 2 sallières : 8 sols ;

15) 8 platz de terre de Hollande : 40 sols ;

16) 3 chauderons d’airin tant grandz que petitz : 6 livres ;

17) Ung pot de fer et le couvert : 30 sols ;

18) Une platine d’airin servant à chécher du linge : 20 sols ;

19) A esté trouvé plusieurs oustilz servant au mestier de thonnelier, dont ledict Berthélémy MANSSE se servoit, quy n’ont esté prisées.

Dans les estables a esté trouvé :

1) Deux vaches, l’une soubz poil noir et l’autre bridoulle : 100 livres ;

2) Une truye ou coche, avecq 8 cochons : 12 livres ;

3) Ung petit porcq masle : 8 livres.

Dans ladicte maison, et dans ung queston quy estoit dans le coffre cy devant a esté trouvé une bourse de cuir dans laquelle il y avoit :

1) 6 pistolles d’Espaigne de valleur de 10 livres 10 sols pièce, faisant en tout 63 livres 10 sols;

2) 4 louis et ung demy d’or de 10 livres 10 sols pièce, qui monte en tout à 47 livres 5 sols ;

3) Un louis d’argent de 60 sols ;

4) 21 pièces de 58 sols chacune, montant ensembles à : 60 livres 18 sols.

Dans une autre petite bourse a esté trouvé en plusieurs espèces la somme de 45 livres, le tout remis dans ledict queston dudict coffre.

Dans le grenier a esté trouvé 3 septiers de bailliarcq à 9 livres le septier : 27 livres.

Quy sont tous les biens moeubles dont ledict MANSSE a congnoissance et déclare par ces présentes que s’il s’en recouvre d’aultres, qu’il en faict don à sesdicts deux enffans.

Sy déclare qu’il y a dans le four qu’il a faict bastir sur le terre du sieur Sébastien MANSSE, de la bricque environ pour la valleur de la somme de 150 livres de reste de la dernière fournée qu’il a faicte.

Dans ledict coffre ont esté trouvé les tiltres quy enssuivent scavoir :

1) Ung contract d’acquisition faicte par ledict MANSSE de ladicte maison avecq la convention et exploict de de main assize et quittance de relief, cotté par A ;

2) Un aultre contract d’acquisition faicte par lesdicts MANSSE et ROBART de Claude HEU des trois quartz au total d’une maison et ung journel de terres, avecq les conventions exploict de main assize et aultres pièces y attachées, cotté B ;

3) 2 liasses quy sont plusieurs quittances et papiers quy ne servent que de renseing, cotté C ;

4) la coppie du testament de ladicte deffuncte datté du 6 octobre XVI^C cincquante, cotté par D ;

Faict et asséné pardevant et en présence que dessus ledict jour et an que dessus. »

Contrat de mariage à Boulogne/mer du 31 mai 1651 entre

Barthélémy MANSSE (n°58), veuf de Margueritte ROBART,

et Marie DIEUSET, veuve de Denis GEST (AD62 F4E47/143)

« Furent présens et comparans en leurs personnes :

· Berthélémy MANSSE marchand demeurant en la basse ville de Boullongne, vef de deffuncte Margueritte ROBART, assisté de Michel HESSE aussy marchand demeurant en ladicte basse ville, mary de Jehanne LE MANGNIER sa cousine, et autres ses parents et amis d’une part;

· Marie DIEUSET, vefve en dernières nopces de Denis GEST, assistée d’Ansel BOLBOIDE marchand demeurant en ladicte basse ville son frère ( ?), de Jehan DIEUSET aussy marchand demeurant en ladicte basse ville son nepveu, de Guillaume DIEUSET aussy marchand et maistre brasseur y demeurant, pareillement son nepveu, de Claude HUET aussy marchand demeurant en icelle basse ville, mary de Jehanne DIEUSET sa niepce, de Claude DIEUSET marchand et maistre boucher y demeurant, son nepveu, et aultres ses parens et amis d’autre part.

Et ont lesdictes parties recongnu pour parvenir au traicté etc etc ...

C’est asscavoir de la part dudict MANSSE a esté par luy déclaré qu’il luy appartient oultre ses immoeubles, la moictié des meubles quy estoient comungs entre luy et ladicte deffuncte ROBART qu’il portera au présent mariage à la desduction néantmoins des debtes que ladicte deffuncte ROBART a délaissées au jour de son décédz, et laquelle moictié de moeubles est à partager entre luy et Bertrand et Barbe MANSSE ses enffans et de ladicte deffuncte ROBART, et quy sont contenus dans l’inventaire quy en a esté faict rapporté et affirmé pardevant maistre Pierre DUQUESNE conseiller examinateur au baillage de Boullongne et qui est demeuré ès mains de Guillaume HACHE un des notaires soubzsignés, dont et de quoy ladicte Marie DIEUSET assistée des dessus nommez s’est tenue pour contente.

Et de la part d’icelle DIEUSET a esté par elle aussy déclairé que luy appartient la moictié de tous les biens moeubles quy estoient comungs entre elle et ledict deffunct GEST, desquelz elle a promis faire faire inventaire et le faire clore auparavant aucun lien dudict mariage, qu’elle a estimé monter à la somme de 500 livres pour le total, et ce oultre les immoeubles aussy quy appartiennent à ladicte DIEUSET dont et de quoy ledict MANSSE s’est aussy tenu pour content.

Et pour reigler les parties sur la dissollution du présent mariage, il a esté accordé etc etc . [Rapport de mariage : la somme de 300 £].

Ayant en oultre esté acordé que les enffans de ladicte DIEUSET et dudict GEST seront nourris et entretenuz dans la maison desdicts futurs marians sans pouvoir contre eulx prétendre aucune chose desdictes nourritures et entreténement, et moiennant quoy lesdicts enffans ne pourront prétendre aucun intérest des biens à eulx appartenans et portés par l’inventaire quy sera faict. Et à l’entreténement du contenu cy dessus ont les parties l’une envers l’autre obleigé leurs biens et héritages.

Faict à Boullongne pardevant les notaires royaulx soubsignez le dernier jour de may mil six cens cincquante et ung. » Notaire : HACHE.

Contrat de mariage à Boulogne/mer du 14 janvier 1597 entre

Michel MANSSE, oncle et tuteur de Barthélémy MANSSE (n° 58),

et Marguerite DU QUESNE (AD62 F4E48/3)

« Furent présentz etcomparans en leurs personnes :

· Michel MANSE marchant bourgeois demeurant en la basse ville de Boullongne, vef de deffuncte Anthoinette BERRY sa femme, assisté de Claude FRUCTIER marchant bourgeois et eschevin de ladicte ville son bon amy d’une part ;

· Margueritte DU QUESNE, vefve de feu maistre Jehan MOLLAIN vivant maistre chirurgien demeurant en ladicte basse ville, assistée de Jehenne DU HEM vefve de feu Guillaume DU QUESNE sa mère, de Anthoine DU QUESNE marchant bourgeois demeurant en ladicte basse ville son frère aisné, de Valentin SAIN mary et bail de Jehenne DU QUESNE sa soeur, de Jehan BRELICQUET marchant demeurant à présent en la ville de Dieppe son cousin germain, de Anthoine GEST marchant demeurant en ladicte bassse ville son cousin à cause de Loise BRELICQUET sa femme, et autres ses parens et amis d’autre part.

Et ont lesdictes parties recongneu que pour parvenir au traité de mariage etc etc ...

C’est asscavoir de la part dudict MANSE a esté par luy déclaré que moiennant ce qu’il s’est submis et obleigé paier à Anthoine, François, et Anne MANSE ses enffans et de ladicte deffuncte, de l’advis et assistempce de Anthoine LE ROY et Robert BERRY leurs oncles la somme de 100 escus à chacun desdicts enfans lors qu’ils prendront alliance de mariage ou autre estat parfaict et jusques à ce temps les nourrir. Luy appartient en propriété à luy seul les immeubles quy enssuivent. Scavoir une maison court cave courroy et jardin séant en ladite basse ville en la rue de l’Escu de France, nommée le Pas de Calais, tenue foncièrement des héritiers de Adam LE MAISTRE par 60 solz de rente par chacun an, et chargée de 70 livres de rente constituée envers Pierre ROUGEGREZ, de 45 livres envers les héritiers du feu sieur DE LA VALLÉE, 25 livres par ledict MANSE et ladicte deffuncte Anthoinette BERRY sa femme acquise dudict Robert BERRY. Sy luy appartient et est escheu par le trespas de feu Jacques MANSE et Clairette BOUCHEL ses père et mère, une maison manoir et ténemens séant en ladicte basse ville, en la rue des Sarrazins joignant la maison Bled ( ?) RICQUART, et d’un costé à la maison des héritiers de feu Claude MANSE son frère, tenue foncièrement de l’abbaye Nostre Dame en ceste ville par 40 solz de rente chacun an. Plus luy appartient deux batteaux du port de 15 à 18 tonneaux chacun, agréez de tous appareaulx ustencilles, de la valleur de 333 escus 20 sols. Plus plusieurs moeubles et ustencilles de mesnaige, et outre ce d’argent monnoye de 260 escus, dont ladicte DU QUESNE assistée comme dessus s’est tenue pour contente.

Et de la part de ladicte Magueritte DUQUESNE A esté par ladicte Jehenne DU HEM sa mère, déclaré qu’elle et sondict feu mary ont acquit conjoinctement environ 20 mesures de terres de terres séant près Estaples et en la paroisse de Saint Josse, de la moictié desquelles 20 mesures de terres, en appartient sa partir à partir allencontre de ses autres frères et soeurs ensemble, sa part et à la moictyé à partir comme dessus, quatre masures et quatre mesures de prez scéantes audict lieu d’Estaples. Plus luy appartient à partir allencontre de ses enfans et dudict DEMOLLIN la somme de 150 escus faisant moictyé de 300 escus deubs par contract passé pardevant notaires roiaulx de ceste compté par Siméon FLAHAULT pour le paiement de laquelle somme les dudict FLAHAULT sont saisiz et subhascez. Plus luy appartient comme dessus à partir comme dessus la somme de 100 livres faisant moictyé de 200 deube par Andrieu GREDIN de Longuillier, et lequel pour seureté de ladicte somme auroit baillé par forme d’engaigement audict feu son mary et elle, 4 mesures de terres ou environ à usaige de prez scéant audict lieu de Longuilliers. Plus luy appartient plusieurs moeubles immoeubles et dettes actives, à prendre sur plusieurs particulliers à partir allencontre de ses enffans, et quy peuvent valloir pour sa part la somme de 200 escus. Plus a d’argent monnoye 100 escus, et outre ce, a ladicte Jehenne DUHEM mère en faveur et contemplation dudict mariage, donné à ladicte DU QUESNE sa fille, et qu’elle a promis et sera tenue furnir instament la consommation dudict mariage la somme de 100 escus. Sy est ladicte DU QUESNE vestue et amesnagée comme à son estat appartient.

Estant dict conditionné et accordé, le cas advenant que ladicte DU QUESNE prédécedde etc... Elle aura pour rapport de mariage la somme de 300 escus et outre ce, actendu les facultez et moiens que porte la dicte DU QUESNE au pésent mariage, a ledict MANSSE donné et donne à icelle DU QUESNE, pour en joyr héritablement et à tousjours et pour tenir sa cotte et ligne ladicte maison du Pas de Calais, où cas qu’il n’y eust aucuns enffans du présent mariage, et où il y auroit enffans en ce cas seulement la moictyé à partir allencontre de sesdicts enffans. Etc ...

Faict passé et recongneu par les parties quy ont signé avecq lesdicts notaires en la maison dudict Anthoine DU QUESNE après midy le quatorziesme jour de janvier mil V^C IIII^XX dix sept [1597] ». Notaire : CARPENTIER.

Inventaire du 6 septembre 1597 après décès, des biens de la communauté de

Michel MANSSE, oncle et tuteur de Barthélémy MANSSE (n° 58), et Anthoinette BERRY

« L’an mil cincq cens quatre vingtz et dix sept, le VI^e jour de septembre, a nous Jehan LUCE et Anthoine CARPENTIER, notaires royaulx résidens en la ville de Boulongne sur la mer, estans en nostre hostel en ladicte ville, s’est présenté Michel MANSSE marchant demeurant en la basse ville, et vef de deffuncte Anthoinette BERRY, lequel nous a remonstré que ladicte deffuncte seroit déceddée il y a environ ung an, aians au jour de son trespas, dellaissé six enffans nommez : Anthoine, François, Anne, Marie, Claire, Joachim MANSSE , enffans d’elle et de luy, depuis le trespas de laquelle seroient déceddez lesdictz Marie, Claire et Joachim, tellement qu’il ne reste plus desdicts enffans que lesdictz Anthoine, François, et Anne MANSSE, ausquelz appartient leur part des biens dellaissez par icelle BERRY, dont encor n’a esté faict aucun inventaire, tant à causes de la contagion quy a régné, que à cause des guerres et troubles à présens régnans, et affin qu’icelluy MANSSE n’en fust inquiesté cy aprez, nous a requis nous voulloir transporter en ladicte basse ville affin de procedder audict inventaire, ce que luy aurions accordé et de faire nous nous serions transportés en sa maison en ladicte basse ville, où estans aurions en la présence de Jehan DE BOUCHE mary et bail de Marie MANSSE cousine germaine desdictz mineurs, Jehan COCQUET maistre marinier demeurant en ladicte basse ville leur bel oncle, proceddé audict inventaire comme cy aprez enscuit.

Premièrement, dudict jour XV^C IIII^XX XVII, nous a esté représenté :

1) une cramillée de fer, quy a estée par ledict MANSSE et lesdicts parens prisée 5 sols ;

2) deux estenailles de fer : 4 sols ;

3) une pellette de fer : 18 deniers ;

4) deux chennetz de fer : 10 sols ;

5) ung gril : 3 sols ;

6) une table de bois de chesne, sans crochetz avec les deux bancqs : 30 sols ;

7) ung bufet aussy de bois de chesne, avecq deux armoires et deux tiroirs : 5 escus ;

8) une grande huche de bois de chesne de longueur de quatre pietz, et de hauteur deux petits et demy : ... escus ;

9) ung marchepiet de bois : 11 sols ;

10) une vielle chèse de bois : 4 sols ;

11) trois escabeaux ensemble : 10 sols ;

12) une paire de vielles armoires toutes rompues : 25 sols ;

13) ung bancq à dos tout rompu : 10 sols ;

14) douze platz d’estain tant grands que petitz à 10 sols la livre: ... ;

15) une douzaine d’assiettes d’estain : ... ;

16) six escuelles à oreilles d’estain prisées chacune 3 sols : 18 sols ;

17) deux sallières d’estain : 4 sols ;

18) deux saussetz d’estain : 3 sols ;

19) ung gobelet d’estain : 18 deniers ;

20) ung pot d’estain : 12 sols ;

21) ung demi pot d’estain : 6 sols ;

22) une pinte d’estain : 3 sols ;

23) ung grand chauderon : 25 sols ;

24) un autre moindre : 12 sols ;

25) ung pot de cuivre : 20 sols ;

26) ung bachin à bachiner le lict : 15 sols ;

27) une poelle de fer : 2 sols ;

28) ung bachin d’arain : 3 sols ;

29) trois chandelliers d’arain : 12 sols ;

30) a ledit MANSSE déclairé que ladicte BERRY sa femme a délaissé ung lict quy a esté perdu par les ayrioires : 5 livres ;

31) une couverture rouge : 30 sols ;

32) a le dict MANSSE déclairé qu’il a 39 saimes : 19 escus ;

33) a déclairé qu’il a la moictié d’ung bateau allencontre de Pierre LEROUX, laquelle moictié a esté prisée 30 escus ;

34) luy appartient la moictié d’un autre bateau allencontre dudict COCQUET : 33 escus ;

35) lors du décédz de ladicte BERRY, y avoit d’argent monnoie : 150 escus;

36) item a déclairé que aprez la prinse de la ville de Calais, il auroit faict transporter ses biens moeubles à Dieppe, quy sont dans un coffre de baheu, lequel a esté prisé 2 escus ; dans ledict coffre y a :

· six paires de draps quy ont esté prisées l’un portant l’autre : 30 sols ;

· une douzaine de serviettes : 40 sols ;

· deux nappes : 40 sols ;

· deux durondeaux ( ?), l’un de laine : 30 sols ;

· l’autre de thoille de lin avecq les pendans : 30 sols ;

· ung doublier : 10 sols ;

· une robbe de drap noir à usage de ladicte deffuncte : 4 escus ;

· une autre de camelot : 3 escus ;

· ung coteron de cramoisy : 3 escus ;

· ung tabellier d’ostail : 20 sols ;

· ung domino : 20 sols ;

· ung gorgière de velours : un escu;

· une autre de satin : 20 sols ;

37) ung petit coffre de baheu : 25 sols ;

38) quant aux autres moeubles bagues et joyaulx d’icelle deffuncte, ont estez desrobbez en la ville de Calais ;

39) item, a ledict MANSSE déclairé que aprez le trespas de ladicte deffuncte, y avoit plusieurs debtes, et entre autres à payer à Pierre ROUGEGREZ 23 escus, qu’ilz luy estoient deubz pour la rente qu’il a droict de prendre par chacun an sur le Pas de Calais : 23 escus ;

40)a déclairé qu’il a payé à Anthoine LE ROY 15 escus pour le rembours de rente que Mathieu JOLLY avoit droict de prendre sur ladicte maison ;

41) a esté payé à Jehanne DE GOURNAY pour arrérage de rentes qu’il luy estoit deub du vivant de ladicte defffuncte : 8 escus ;

42) a déclairé qu’il doibt aux héritiers du feu sieur DE LA VALLÉE six vingt escus qu’il auroit promis payer du vivant de ladicte deffuncte, en l’acquict de Margueritte LE ROY : 120 escus;

43) a esté payé à la veuve de Regnault FEUTRY 2 escus 20 sols.

Quy sont tous les biens moeubles que ledict MANSSE a dict et affermé ladicte deffuncte BERRY avoir délaissez soubz protestation, néantmoingz là où il viendroit à congnoissance d’autres de les déclairer.Fait cloz et arresté par nous susnommez notaires en la présence que dessus, les an et jour que dessus dict. »

Contrat de mariage à Boulogne/mer du 4 août 1578 entre

Claude MANSSE (n°116) et Agnès BROULIN (n°117)

(AD62 F4E48/245, M^e Brisset)

« Furent présens et comparans en leurs personnes :

· Claude MANSSE filz de Jacques MANSSE, accompagné d’icelluy Jacques son père, de Claude MANSSE marchand bourgeois et à son thour eschevin de ceste ville de Boullongne, oncle dudict Claude, de Jehan DABOVAL mary et bail de Blanche MANSSE cousin dudict Claude, et autres leurs parens et amys d’une part ;

· et Agnetz BROULIN, fille de Clément BROULIN maistre de navire et Estévenine LE VASSEUR, assistée de Jehenne DE HONVAULT vefve de feu Olivier LE PRESTRE de Wimereux ( ?), et en premières nopces femme de Evrard LE VASSEUR en son vivant mayeur de Wissant, et de maistre Jehan FOURNEL procureur et conseiller au siège royal de Boullongne, et autres ses bons amys d’autre part.

Et recongurent lesdictes parties que pour parvenir au traicté et alliance de mariage pourparlé d’entre ledict Claude MANSSE et ladicte Agnetz BROULLIN qui au plaisir de Dieu se parfera et solempnisera en nostre mère Saincte Eglise et auparavant aucun lyen de mariage, les dons promesses convenances et obligations et déclarations ont esté faictz en la manière quy ensuit.

C’est asscavoir de la part dudict Claude MANSSE futur mariant a esté déclaré par ledict Jacques sondict père, faire don audict Claude sondict filz en faveur et contemplation de cedict mariage, a donné et donne audict Claude sondict filz ce acceptant en personne, une maison lieu pourprins et ténemens court et jardin, abouctant ladicte maison et faisant front sur le flégard et rue des Lombardz, et par derrière au jardin dudict Jacques MANSSE qu’il tient de Jehan FERAMUS, et d’une liste à la maison d’icelluy Jacques et d’autre costé au ténement dudict DABOVAL, qu’il a acquis dudict FERAMUS. Ladicte maison contenant deux chambres et enclostres, pour de la moictyé et l’une des chambres de ladicte maison cour et jardin et icelle chambre que ledict Claude vouldra choisir en joyr incontinent ledict mariage parfaict et consommé, alencontre dudict Jacques son père, et après son décédz du total de ladicte maison, et à la charge de par ledict Jacques pendant que ledict Claude son filz sera occuppeur ou autre occupeur pour luy d’autre moictié de ladicte maison, en païer et acquicter les rentes pour ce deubes sans que ledict Claude son filz en soyt tenu et obligé. Et outre ce, a donné audict Claude son filz dix escuz d’or sol..., et huict saynes prestes à aller à la mer à la pesche aux harengz, deux hon... de manetz revenans à six manetz, avec le cordage, ledict mariage parfait et consommé. Sy aussy donne ledict Jacques à sondict filz la somme de quatre livres tournois de rente que luy doibt et est accoustumé païer par chacun an Augustin PLOUVIER marinier demeurant en la paroisse d’Outreaue, et une vaisselle d’argent pezant six à sept onces, pour de ladicte rente en joyr et avoir ladicte vaisselle d’argent après le décédz dudict Jacques et non devant, et habiller et acoustrer sondict filz de vestemens telz qu’il en vouldra avoir honneur, et le descharger de toutes debtes et obligations jusques au jour dudict mariage.

Carte partielle de Boulogne/mer (début du XIX^e siècle)

Et de la part de ladicte Agnetz BROULLIN a esté déclaré que à elle compecte et appartient la moictié d’une maison court et courresses size audict Boullongne rue vulgairement nommée « Tant perd tant païe » tenue du sieur de Ber..., allencontre de la veuve et héritiers de feu Andrieu FLAHUTEL à qui appartient l’autre moictié, dont et de laquelle moictié de laquelle maison luy a esté fait don par ladicte Jehenne DE HONVAULT en contract son mariage avecq deffunct Nicolas FLAHUTEL lors son mary, et que ladicte Jehenne DE HONVAULT pour ce comparant a approuvé et ratiffié par ces présentes, en a faict et faict don à ladicte Agnetz, pour de la dicte moictié de maison ainsy donnée en joyr par ladicte Agnetz après le décédz de ladicte Jehenne DE HONVAULT et non devant, et outre à ce a déclaré ladicte Agnetz qu’elle a à elle appartenant plusieurs meubles et habillemens. Et outre ce a déclaré ladicte DE HONVAULT qu’elle a donné et donne à ladicte Agnetz sadicte fille la somme de cinquante livres tournois qu’elle a promis furnir et païer ledict mariage parfaict et accomply, et sy a esté dict et accordé par ladicte DE HONVAULT qu’après son décédz elle a délaissé et faict don à la dicte Agnetz BROULIN sa dicte fille de tous et chacun ses biens meubles or et argent qu’ilz se se trouveront après son décédz à elle appartenir, pour en prendre la moictié alencontre de Claude BROULIN son frère sans qu’elle en puisse faire don à autre personne n’est du consentement des futurs marians, à la charge de par lesdicts Agnetz et Olivier BROULIN son frère de païer et acquitter les debtes qu’ilz se trouveront estre deubes après le décédz de ladicte DE HONVAULT, à la charge de par ladicte Agnetz BROULIN de païer audict Olivier son frère la somme de huict escus d’or sol... lors qu’elle sera possesseuse de ladicte maison, et que ledict Olivier prendra alliance de mariage. Des quelz dons déclarations et advancemens lesdictes parties se sont tenues pour contens.

Dict et accordé le cas advenant que ledict Claude MANSSE fils dudict Jacques, précédoye en mort ladicte Agnetz BROULIN qu’elle aura et emportera avant part et sans charge de debtes soyt qu’il ayt enffans ou non dudict mariage ses habillemens bagues et joyaulx servans à son corps, sa chambre et lict estoffés comme à son estat appartiendra, avecq la somme de vingt cinq livres pour rapport de mariage, et outre ce aura pour douaire convenence non obstant coustume à ce contraire une chambre de ladicte maison donnée par ledict Jacques audict Claude son filz pour y demeurer sa vye durante, païant par elle à portion de la rente que doibt ladicte maison et la moictié des biens de la communaulté sy apréhender les (...) païant pour l’apréhention de ses meubles les debtes qu’ilz se trouveront estre deubes au jour du décédz. Et en cas contraire aura ledict Claude MANSSE aussy ses habillemens servans à son corps, chevaulx et armes sy aucuns en a.

Et à tout ce que dessus est dict tenir entretenir païer parvenir faire souffrir joyr garadir et accomplir par la manière dicte, obligeant par chacune desdictes parties respectivement biens et héritages, accordant rapport main assize, mise de faict décret et ypothecq, et aux despens des requérans. Domicile esleu etc etc..., acceptans tous juges royaulx ou leurs lieutenans, lesdictes parties ont signé la minutte.

Faict passé et receu en ville de Boullongne le quatriesme jour d’aoust XV^C soixante dix huict pardevant Jehan BRISSET et ... notaires royaulx. »

(Le présent CM est encombré de nombreuses erreurs du notaire.)

Contrat de mariage à Boulogne/mer du 15 octobre 1618 entre

Anthoine DENISART (n°62) et Jehanne DESMOLINS (n°63)

(AD62 F4E47/128, M^e Hache)

« Furent présentz et comparans en leurs personnes :

· Anthoine DENISART, jeune filz à marier du stil de cordonnier, filz de deffunctz Nicolas DENISART et de Françoise QUIERTEMPS, assisté de Pierre DENISART demeurant à Noeufville son oncle, de Adrien JOUGLEUX demeurant à ... mary de Aléonor QUIERTEMPS sa tante, de Jehan DE POILLY demeurant audict lieu son cousin, et de Willemet GODARD maistre cordonnier demeurant en la basse ville de Boullongne son maistre et bon amy d’une part ;

· Jehanne DU MOULIN, fille de deffunct Jehan DUMOULIN et de Isabeau ROUSSEL, assistée de ladicte ROUSSEL sa mère, de Margueritte LEGRAND sa mère grand, de Simon et Charles ROUSSEL demeurantz en ladicte basse ville ses oncles, Anthoine DUMONT mary de Marie DU MOLLIN sa soeur, et autres ses parentz et amys d’autre part.

Et ont lesdictes parties recongneu que pour parvenir au traicté et alliance de mariage pourparlé lequel au plaisir de Dieu se parfera et solempnisera en face de notre mère Saincte Eglise, le plus tost que faire se pourra, d’entre ledict Anthoine DENISART et icelle DU MOLIN, n’estre auparavant aucun lien dudict mariage d’accord et autre les ungs envers les autres, faict et font les dons promesses advancemens portz conditions et obligations qui cy après enssuivent, cessantz lesquelles ledict mariage n’eust prins perfection ny acccomplissement.

C’est asscavoir de la part dudict DENISART a esté par ledict Pierre DENISART son oncle déclaré que pour la bonne amitié qu’il luy porte, il luy faict don d’une chauldière et ung eslambicq de cuivre servant à faire eau de vye qu’il a promis luy furnir instamment ledict mariage consommé, avecq quatre barrilz de bierre pour aider à faire le bancquet des nopces. Sy a déclaré qu’il le tient quicte des nourritures et entreténemens et deniers, qu’il a tiré pour luy faire apprendre le mestier. Item luy ont lesdicts JOUGLEUX et Alléonor QUIERTEMPS faict don de six brebis qu’ilz ont aussy promis furnir instamment ledict mariage parfaict, dont et de ce que dessus et de ses autres biens facultez et moïens ladicte DU MOLIN assistée comme dessus s’est tenue pour contente.

Et de la part d’icelle DU MOLIN ladicte Isabeau ROUSSEL a promis luy païer instament ledict mariage consommé la somme de 100 livres tournois, moïennant laquelle somme icelle DU MOLIN de l’autorisation dudict DENISART son futur espoux a renoncé et renonce par ces présentes au proffict d’icelle ROUSSEL sa mère, à tout ce qu’elle eust peu prétendre et demander à cause de la succession dudict deffunct DU MOLIN son père, et promis ne l’en (...) à l’advenir ny mesmes pour ses services loïers, comme en semblable madicte ROUSSEL l’a quicté et quicte de ses nourritures et entreténemens. Sy a ladicte ROUSSEL promis la vestir habiller et amesnager comme à son estat appartient, et comme elle en vouldra avoir honneur.

A esté accordé le cas advenant que ladicte DU MOLIN précedde en mort ledict DENISART son futur espoux, il aura et remportera avant part, ses habillemens servantz à son corps, son cheval et armes qu’il aura lors. Et en cas contraire s’il la précedde en mort elle aura et remportera par préciput et sans charge de debtes ses habillemens bagues et joïaulx servans à son corps, son lict et chambre estoffée à portion des moeubles qu’il y aura, et pour raport de mariage aussy avant part la somme de 40 livres.

Et à l’accomplissement de ce que dessus ont lesdictes parties etc etc ...

Faict passé et recongneu en la basse ville de Boullongne par les parties lesquelles avec les notaires soubzsignez ont signé ces présentes en la maison dudict GODARD le quiziesme jour d’octobre mil six cens dix huict. »

Contrat de mariage du 25 juin 1621 à Boulogne/mer entre

François FONTAINE et Isabeau ROUSSEL (n°127)

(AD62 F4E42/129, M^e Hache)

« Furent présens et comparantz en leurs personnes :

· François FONTAINE, filz à marier du stil de brasseur, demeurant en la basse ville de Boullongne, filz de deffunctz Jehan FONTAINE et de Claude DE LA GUEZE, assisté de François DUCROCQ marchant brasseur demeurant en ladicte basse ville son bon amy d’une part ;

· Isabeau ROUSSEL, vefve en dernières nopces de deffunct Loys PINCEDÉ, demeurante en ladicte basse ville, assistée de Margueritte LEGRAND sa mère, de Charles ROUSSEL marchant et bourgeois de ladicte ville de Boullongne son frère, de maistre Charles MARESCHAL procureur en la Sénéchaussée de Boulenois son bon amy et autres d’autre part.

Et ont lesdictes parties recongneu que pour parvenir au traicté et alliance de mariage pour parlé, lequel au plaisir de Dieu se parfera et solempnisera en face de notre mère Saincte Eglise le plus tost que faire se pourra d’entre ledict FONTAINE et ladicte Isabeau ROUSSEL n’estre auparavant aucun lien dudict mariage d’accord ou autre, les ungs envers les autres, faict et font les dons promesses advancemens conditions et obligations que cy après enssuivent, cessantz lesquelles ou l’une d’icelle ledict mariage n’eust prins et ne prendroit perfection ny accomplissement.

C’est assavoir que lesdicts FONTAINE et ROUSSEL se sont tenuz respectivement pour contentz des biens facultez et moïens que chacun d’eulx porte au présent mariage, pour ainsy qu’ils ont déclaré bien en avoir connoissance (...), sans qu’il soit besoin d’en faire plus ample déclaration, lesquels seront comungs entre eulx estant néantmoings dict que sur les plus clairs des biens icelle ROUSSEL prendra et qu’elle s’est réservée la somme de 600 livres pour en pouvoir par elle disposer soit au proffict de ses enffans ou autrement, ainsy qu’elle advisera bien estre.

Sy a esté accordé que advenant le décédz d’icelle ROUSSEL auparavant ledict FONTAINE, il aura et remportera avant part les habillemens servantz à son corps, son cheval et armes qu’il aura lors, avecq la moictié des biens moeubles qu’elle délaissera; lesdictes 600 livres préalablement prins et à la charge de la moictié des debtes. Et en cas contraire, s’il la précède en mort elle aura et remportera avant part par préciput et sans charge de debtes ses accoustrementz bagues et joyaulx servantz à son corps son lict et chambre estoffée, et pour raport de mariage aussy avant part la somme de 300 livres et au cas qu’il y ayt enffantz procréez dudict mariage, et ou qu’ilz ne délaisseroient aucuns enffantz, ledict FONTAINE a déclaré qu’il fait don par ces présentes à icelle ROUSSEL de tous et chacuns les biens moeubles et immoeubles qu’il délaissera au jour de sondict décédz en quoy que tout ce puisse consister et estendre et sans en retenir ny réserver ce quy a esté accepté par ladicte ROUSSEL.

Et à l’entreténement et accomplissement de ce que dessus, ont les parties l’un envers l’autre obleigé et obleigent leurs biens et héritages, etc ...

Faict passé et recongneu en la ville de Boullongne en la maison dudict Charles ROUSSEL le vendredy vingt cinquiesme jour de juing mil six cens vingt et ung, pardevant ... et Guillaume HACHE notaires royaulx audict lieu. »

Contrat de mariage du 23 juillet 1579 à Boulogne/mer entre

Robert PERSONNE et Agnès MANSSE (cousine de Claude, n°116)

« Furent présens et comparans en leurs personnes :

· Robert PERSONNE, du mestier de brasseur, demeurant en la ville de Callaiz, estant de présentement en ceste ville de Boullongne, assisté de Robert DU MOLIN son oncle, de Ferrand THERU son bon amy d’une part ;

· Agnetz MANSSE, assistée et accompagnée de sire Claude MANSSE son père, marchant bourgeois à son thour argentier et eschevin de cete ville de Boullongne, de Jehan DABOVAL aussy marchant bourgeois et eschevin de ceste ville de Boullongne, et autres ses bons amys d’autre part.

Et recongnurent lesdictes parties que pour parvenir etc etc...

C’est asscavoir de la part dudict Robert PERSONNE a déclaré luy compecter et appartenir une maison lieu pourprins et ténement, séant en la rue de Land... en la ville de Callaiz avecq tous les ustencilles servans à l’estat de brasseur ; une autre maison et pourprins séant aux Communes de ladicte ville de Calais, avecq deux mesures de terres ou environ ; avecq la moictié d’une autre maison séante en la rue du Chau... à prendre alencontre de Marguerite PERSONNE sa soeur, avecq plusieurs moeubles à luy appartenans.

Et de la part de ladicte Agnetz MANSSE a esté déclaré par ledict Claude MANSSE faire don à ladite Agnetz sa fille de la somme de 200 escus d’or sol... à païer instament le mariage parfaict et consommé, et la vestir et adménager comme à son estat appartient, et qu’il en vouldra avoir honneur.

A esté conditionné que le cas advenant que ledict Robert PERSONNE précède de vie par mort ladicte Agnetz MANSSE, soyt qu’il y ayt enffans ou non, elle aura et emportera avant part et sans charges de debtes ses habillemens bagues et joïaulx servans à son corps, sa chambre et lict estoffés et pour rapport de mariage la somme de 100 escuz d’or sol... avecq son droict de douaire suivant la coustume des lieux. Et en cas contraire etc etc ...

Faict passé et recongneu en la ville de Boullongne sur la mer le XXIII^e jour de juillet an mil V^C LXXIX pardevant ...». Notaire : BRISSET.

Ci-dessous : parenté entre Agnès MANSSE dite Menotte, et Claude MANSSE époux d’Agnès BROULIN dite Menotte :

		Vincent MANSSE
		o 1495
	Claude MANSSE		Jacques MANSSE
	x Anthoinette DESGARDINS		x 1550: Claire BOUCHEL
Blanche MANSSE	Agnès MANSSE,		Claude MANSSE
x < 1579:	dite Menotte		x 1578: Agnès BROULIN,
Jehan DABOVAL	x 1579:Robert PERSONNE		dite Menotte
			Barthélémy MANSSE
			x 1613: Marguerite ROBART

Vente à Boulogne/mer du 17 août 1709

de Barbe MANSSE (n°29) à Péronne LAMBERT (n°15)

« Pardevant les nottaires royaux en la Sénéchaussée du Boulenois résidents en la ville de Boulogne sur mer soussignés fute présente et comparante en personne :

Barbe MANSSE veuve de Jacques BIGOT demeurante en la basse ville de Boulogne, laquelle a recognu pour subvenir à ses besoins et nécessités payer et acquitter ses créanciers envers lesquels elle est poursuivie et inquiétée, et notament ne le pouvant satisfaire ny payer si ce n’est en faisant la vente cy après déclarée, et par nécessité juré et affirmé et approuvé véritable par maîtres Alexandre PRACHE et André DE QUEHEN procureurs en la Sénéchaussée du Boulenois demeurans en la haute ville de Boulogne, témoins dignes de foi et de croyance, moyennant la somme de 5 sols de deniers à Dieu et pour le vin du présent marchez la somme de 3 £, et pour deniers principaux la somme de 400 £ dont ladicte MANSSE a déclaré avoir eu et receu comptant en bonnes espèces d’or et argent ayans cours en ce royaume, par les mains de Péronne LAMBERT veuve de Jacques BIGOT demeurant en la basse ville, celle de 310 £ et pour les 90 £ restans pour faire ladite somme de 400 £, icelle MANSSE a consentye que ladite LAMBERT le retienne en ses mains pour les délivrer en trois ans si bon semble à ladite LAMBERT à compter du décédz de ladite MANSSE au lieu de trois années de revenu de ladite maison par elle donnée à Jean BEZEL et Jacqueline BIGOT sa femme par leur contract de mariage, que ladite LAMBERT a promis de payer et en décharger ladite MANSSE au moyen de quoy icelle MANSSE lui en a fait pleine quittance et moyennant ladite somme de 400 £ cy dessus déclaré ladite MANSSE a vendue ceddée quittée et transportée, et par ces présentes vend cedde quitte délaisse et transporte bien instament et loyalement sans fraude etc une maison chambre basse grenier escurie court jardins et débas, et le droit pour aller puiser de l’eaue au puits, ainsi que le tout se comprend et entend sans aucunes choses en préserver ny retenir, scituée en cette basse ville rue de la Teste d’Or, ladite maison et jardins provenante à la dite MANSSE de ses anciens héritages etc, pour en jouir de la mi mars prochain venant de l’an que l’on comptera mil sept cens dix etc.

Laquelle LAMBERT a déclaré faire la présente acquisition au nom de Jacques et Barbe BIGOT ses enfans laquelle acquisition a esté acceptée par lesdits Jacques et Barbe BIGOT. Etc

Fait et passé et recognu en ladicte ville de Boulogne sur mer pardevant les nottaires royaux soussignés le dix septième jour d’aoust mil sept cens neuf, et ont lesdites MANSSE et LAMBERT fait leurs merques déclarant ne scavoir escrire. » Notaire : GAIGNARD.