Introduction :
L'Žpoque 762-835 est troublŽe en Chine. Le pouvoir central est contestŽ par les gouverneurs qui usurpent le nom de l'empereur ou s'Žrigent en roi. Cette situation influe sur l'Ïuvre des potes, qui veulent transformer la politique et la littŽrature.
Le pote Li He est un des pionniers de ce mouvement. NŽ en 790, il ne peut concourir
aux examens de Ç mandarin du troisime grade È (jin shi) ˆ cause de la premire syllabe jin du nom de son pre Jinsu. Bien que le jin de jin shi et le jin de Jinsu
aient une Žcriture diffŽrente, selon les tabous de l'Žpoque, on ne peut
concourir.
Li He est
extrmement dŽu et amer. Il promne son destin de Changgu sa ville natale, ˆ
Changan la capitale de la Chine, et exerce un poste subalterne au Bureau des
Rites. Il se crŽe un paradis artificiel fait d'ivresse et de libertinage. Il
meurt de maladie en 816. La prŽsente poŽsie est un peu autobiographique.
Dans la premire partie, Li He se compare ˆ Zhu Fu
(Yan)
vivant ˆ l'Žpoque Han, qui a de bonnes idŽes pour rŽformer le pays, mais n'est
ŽcoutŽ ni compris par personne, et doit vivre pauvrement loin des siens. Li
He comme Zhu
Fu doit aussi vivre seul loin de sa famille, et est aigri de ne
pouvoir exercer ses talents de rŽformateur. Son h™te lui offre un verre de vin
pour le rŽconforter.
Dans la seconde partie, l'h™te de Li He lui cite le cas d'un autre personnage Ma Zhou, fonctionnaire qui vivait ˆ Xin
Feng au dŽbut de l'Žpoque Tang, maltraitŽ par ses collgues. Son h™te Žcrivit
d'abord sans succs deux lettres de recommandation ˆ l'empereur, puis ce
dernier finit par accorder ses faveurs ˆ Ma Zhou.
Dans la troisime partie, le pote prend conscience
gr‰ce ˆ son h™te qu'il doit se ressaisir et ne pas cŽder au dŽsespoir car la
jeunesse a en elle tout le ressort pour rŽussir, mais qu'il faut travailler et
payer de sa personne pour s'en sortir. Ces deux derniers vers constituent une
sorte d'injonction morale encore tout ˆ fait valable ... en l'an 2007.
1¡) Premire partie:
Traduction de ces quatre
premiers vers :
On m'offre un verre pour me
rŽconforter
(Li
He)
DŽsespŽrŽ dans mon g”te,
j'aimerais boire un verre de vin.
Des deux mains, le ma”tre de
cŽans me prŽsente une coupe en me souhaitant longue vie.
Jadis Zhu Fu (Yan) sŽjourna ˆ l'ouest, accablŽ de ne pouvoir
rentrer chez lui,
Devant chaque saule, toute la
famille souffrait de son absence.
Utiliser la barre ci-dessous pour Žcouter la premire partie du pome :
2¡) Seconde partie :
Traduction:
J'ai entendu dire
qu'autrefois Ma Zhou sŽjourna ˆ Xin
Feng.
Personne ne sait qu'il y
demeura trs longtemps.
En vain on envoya tout
d'abord deux mŽmoires de recommandation ˆ l'empereur,
Qui finalement lui accorda
ses faveurs et ses bienfaits.
Utiliser la barre ci-dessous pour Žcouter la seconde partie
du pome :
3¡) Troisime partie :
Traduction :
J'ai perdu mon ‰me car je
n'ai pu obtenir un poste officiel.
Mais le chant du coq est le
premier son qui accompagne les lueurs de l'aube.
Le dŽsir intime de la
jeunesse est d'tre capable de saisir les nuages,
Elle ne doit pas vouloir tout
obtenir sans prendre de peine.
Utiliser la barre ci-dessous pour Žcouter la troisime partie du pome :