Pensées envers mes frères, le jour de la Fête du double yang au Shandong

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Traduction :

Pensées envers mes frères, le jour de la fête du double yang (double 9) au Shandong

(Wang Wei)

Voyageur esseulé dans une contrée lointaine,

Je pense doublement à ma famille en ce jour de fête.

Je sais que mes frères grimpent sur la montagne,

Et que s'ils participent à la cueillette des cornouilles, il leur manque une personne.

Note :

C'est une poésie écrite par Wang Wei alors qu'il n'avait que 17 ans. A l'époque, ses parents et ses frères se trouvent au nord de Hua Shan (le Mont Hua) dans son village natal. Lui, habite à Chang An, lors capitale de la Chine, et souffre d'être seul et isolé de sa famille, d'autant plus que nous voilà au milieu de l'automne : le neuvième jour de la neuvième lune. C'est la Fête du double yang ou Fête du double 9, où chaque famille se rassemble. Cette poésie est écrite en l'honneur de ce jour de joyeuse fête. A l'époque de la dynastie Tang, cette fête est importante. Ce jour-là, chaque famille se doit de grimper sur la moindre hauteur et de recueillir des plantes parfumées dont les cornouilles médicinales. A cette occasion, on boit du vin parfumé aux fleurs de chrysanthèmes et on mange des gâteaux cuits à la vapeur contenant châtaignes et fruits secs. On admire aussi les cerfs-volants et on s'adonne à la contemplation des chrysanthèmes. Une légende raconte qu'à l'époque des Han de l'est (25 à 220 après J. C.) un sage avait prévenu les villageois qu'une catastrophe aurait lieu le 9^e jour de la 9^e lune, et que pour sauvegarder leurs vies, il leur faudrait escalader la montagne et boire du vin de chrysanthèmes.

Wang Wei est loin de son pays natal, loin de sa famille, il souffre de ne pas participer à cette fête, mais il sait aussi que ses frères penseront à lui.