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Texte et prononciation :
Traduction :
Par une tempête de neige,
nuitée chez mon hôte au Mont des Nénuphars
(LIU
Changqing)
Au coucher du soleil, les
monts verdâtres s'estompent,
L'air glacé tombe sur les
pauvres chaumières de couleur blanche.
A la porte de brande on
entend les aboiements des chiens,
Par la tempête de neige, un
homme revient passer la nuit.
Note :
Ce quatrain est la peinture d'une nuit passée dans un
village de montagne. Dans la montagne verdâtre au crépuscule, au moment où les
corbeaux survolent les bois, un voyageur, sali et fatigué, gravit tout seul un chemin
de montagne escarpé. C'est le poète, le front plissé et la mine fatiguée, qui
cherche avec hâte un lieu pour passer la nuit. Le vent de la montagne et la
neige fouettent son visage, le froid le pénètre jusqu'à la moëlle. Franchissant
encore un passage difficile, il a finalement sous les yeux un village de
montagne constitué de maisons en bois, simples voire misérables, blanchies à la
chaux, en train de trembler de froid sous le vent glacé. Arrivé sur place,
chaque maison que voit le poète diffère en tout du palais douillé d'un
mandarin. Il pense à retourner sur ses pas et rechercher un endroit pour passer
la nuit, car il a hâte d'accéder au monde des rêves, étant épuisé. A ce moment
le bruit des aboiements d'une bande de chiens fait trembler la vallée, ce qui
est pour lui une agréable sensation car il croit y entendre un appel. Il entre
finalement dans une maison où l'accueil est chaleureux, l'ambiance animée. Il
s'y endort rapidement car n'en peut plus.